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écriture en Afrique précoloniale

 
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Yom
Grioonaute régulier


Inscrit le: 14 Mai 2004
Messages: 347

MessagePosté le: Mer 11 Aoû 2004 14:41    Sujet du message: écriture en Afrique précoloniale Répondre en citant

Bonjour à tous,

Comme vous le savez, l'image de l'Afrique noire est celle du continent de l'oralité où les européens qui auraient apporté l'écriture (et donc la civilisation...). Ce cliché n'est pas dénué de fondements, la culture africaine était essentiellement orale, mais c'est tout de même très exagéré. J'ai ainsi appris que le peul est écrit depuis le XIIIe siècle, le haoussa depuis le XVIe, le kanuri (dans le Kanem-Bornou) depuis le XVIIe, tous en écriture arabe. Mettons de côté l'Egypte ancienne et l'Ethiopie ainsi que les écritures apparues tardivement (comme celle du Bamoum), connaissez-vous d'autres langues écrites en Afrique Noire avant le XIXe?

Yom
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Muana Kongo
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MessagePosté le: Mer 11 Aoû 2004 14:56    Sujet du message: Répondre en citant

oui, les langues kongo étaient écrites pendant longtemps, et ce n'étaient sûrement pas les seules.
Quant à la période de son apparition, elle prédate la réunification du Kongo dia Ntotila (Ne Lukeni lua Nzinga vers le XIIè s.), mais je ne sais pas encore exactement à quand elle remonte, ni dans quelles circonstances elle est apparue. J'aurai l'occasion d'en savoir plus dans qq mois, je complèterai à ce moment là.
Citation:
la culture africaine était essentiellement orale
L'oralité était un aspect important de la transmission du savoir (via les proverbes, qui véhiculent une part énorme de connaisances variées, et sont un vecteur d'apprentissage très puisssant dans l'enseignement traditionnel), mais les représentations écrites, dessinées, ou sculptées avaient aussi une place quasi-équivalente.
L'oposition oralité/écriture n' pas réellement de place dans la pensée africaine, les deux sont deux moyens complémentaires, pas concurrents (leurs fonctions ne sont pas les mêmes).
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----«Le Jeune Africain Moderne sera armé de savoirs, pas de fusils importés.»
Si vous partagez ce rêve, aidez-nous à en faire une réalité. Soutenez l'initiative Vitu, sur :
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Yom
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Messages: 347

MessagePosté le: Mer 11 Aoû 2004 15:38    Sujet du message: Répondre en citant

muana kongo a écrit:
oui, les langues kongo étaient écrites pendant longtemps, et ce n'étaient sûrement pas les seules.
Quant à la période de son apparition, elle prédate la réunification du Kongo dia Ntotila (Ne Lukeni lua Nzinga vers le XIIè s.), mais je ne sais pas encore exactement à quand elle remonte, ni dans quelles circonstances elle est apparue.


Elle ne serait pas liée l'influence portugaise et chrétienne au XVe/XVIe donc?
Pourquoi cette histoire aurait-elle été totalement occultée? Je n'y vois aucune mention nulle part. L'histoire du Kongo a pourtant été pas mal étudiée si je ne m'abuse.

Yom
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Kouokam
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MessagePosté le: Mer 11 Aoû 2004 15:46    Sujet du message: Répondre en citant

Yom a écrit:
Pourquoi cette histoire aurait-elle été totalement occultée?

Laughing Laughing Laughing on en est plus à une histoire près occultée Laughing Laughing Laughing
Bon je cherche dans un boukin et je revient plus tard poster.
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Muana Kongo
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MessagePosté le: Mer 11 Aoû 2004 16:07    Sujet du message: Répondre en citant

1 elle n'est pas totalement occultée. Dans la plupart des livres traitant des us Kongo, on présente la tradition de la lettre de fiançailles, la "facture", pour le présentaions, etc... celle-ci remonte à avant la rencontre averc les portugais.

on ne te dis pas no nplus que le Kongo dia Ntotila n'est que le dernier des royaumes Kongo à avoir été formés, et qu'il a été réunifié par Ne-Lukeni lua Nzinga, qui est lui aussi descendant de Ne Nimi Lukeni, premier ancêtre commun à tous lesKongo (père des 12 enfants dont sortirent les 12 clans Kongo).

Des mensions en sont faites, et cette écriture a été considérée comme un stade antérieur à l'écriture: P. RAYMAEKERS, et H. Van Moorel ont travaillé dessus. le ttire de leur livre doit être: "contribution à l'étude de la protohistoire de l'ouest centre-africain".
Cette étude ne porte pourtat que sur lovo, une gravure assez ancienne, relatant l'ensemble des conceptions de l'univers selon les Kongo.
C'est la seule étude que je connaisse à ce sujet. Cependant, elle ne considère qu'un nombre resteint de symbôles, partant du principe que c'est là le stade ultime du dvt littéraire Kongo, ou en tout cas, voulant le faire croire.

En attendant, il manque un certain nombre d'écrits dees ancêtres de mon clan. Qui ont pour certains été emportés à Rome, pour d'autres à tervuren, et une certaine documentation, de nature à renverser nombre d'a-priori dans beaucoup de domaines. Toujours en négociation pour les récupérer.

Dernière chose, sachant la manière dont le royaume était organisé, et fonctionnait: présence d'une monnaie, de finances publiques, etc... j'ai du mal à concevoir comment un peuple illétré et analphabète aurait pu maintenir une telle gestion, qu iexiste cependant.

Quant à l'écriture ell-même, mon père, mon grand-père maternel, mes oncles et des anciens de mon village la connaissent, et ce ne sont sûrement pas les seuls.

Dernière remarque: vu sa forme, et les concepts qui en sont la fondatio, il est inconcevable qu'elle soit dûe à un apport extra-africain.

Citation:
on en est plus à une histoire près occultée
bien résumé la situation. Wink
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Le Fils de Mâât
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MessagePosté le: Jeu 14 Oct 2004 19:40    Sujet du message: Yom Répondre en citant

Mettons de côté l'Egypte ancienne et l'Ethiopie ainsi que les écritures apparues tardivement (comme celle du Bamoum), connaissez-vous d'autres langues écrites en Afrique Noire avant le XIXe?

Pkoi mettre de côté l'Egypte ancienne ? Shocked
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Makaveli
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MessagePosté le: Lun 25 Oct 2004 15:30    Sujet du message: Répondre en citant

Voila un sujet plus qu'intéressant : crucial.
Si aujourd'hui on se bat dans toutes sortes de débats sur l'interprétation de notre histoire, c'est pcq on considère (visiblement à juste titre) que la transmission orale de l'Histoire n'est pas suffisante.

Donc on s'appuie sur des documents écrits, qui concernant l'Afrique ne proviennent que des Européens de l'Ouest et des Arabes.

Si l'on considère que les Egyptiens ont bcp écrit, et qu'ils ont influencés le monde africain, européen du sud et arabe, alors la question que je me pose est celle-ci , ou est la continuité de l'écriture dans la partie africaine?

Si qqun a des infos...
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Muana Kongo
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MessagePosté le: Lun 25 Oct 2004 16:47    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:

Si qqun a des infos...
patience, ça vient, on y travaille.
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Yom
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MessagePosté le: Lun 25 Oct 2004 23:13    Sujet du message: Re: Yom Répondre en citant

Le Fils de Mâât a écrit:

Pkoi mettre de côté l'Egypte ancienne ? Shocked


Juste parce que il est déjà archi-connu que l'Egypte ancienne connaissait l'écriture.
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Makaveli
Bon posteur


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MessagePosté le: Lun 03 Jan 2005 21:46    Sujet du message: Répondre en citant

muana kongo a écrit:
Citation:

Si qqun a des infos...
patience, ça vient, on y travaille.


So...Smile
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ARDIN
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MessagePosté le: Jeu 06 Jan 2005 13:46    Sujet du message: Répondre en citant

Makaveli a ecrit:
Citation:

Si l'on considère que les Egyptiens ont bcp écrit, et qu'ils ont influencés le monde africain, européen du sud et arabe, alors la question que je me pose est celle-ci , ou est la continuité de l'écriture dans la partie africaine?

Si qqun a des infos...


Salut Mak!

A bien voir, on ne peut pas parler de continuite dans ce domaine, car apres le declin de l’empire pharaonique au 6e-7e Siecle apres J.C, il y a eu les invasions arabes suivi de l’esclavage et de la colonisation.
Les quatres siecles de la periode de l’esclavage a elle seule ont porte un coup fatal au patrimoine historique africain, c’est ce qui, par exemple, a fait croire a beaucoup, et continue a faire croire de nos jours que les africains n’ont pas eu d’ecriture en privilegiant la these de la tradition orale.
La periode coloniale est celle ou s’est substituee de facon plus ou moins effective l’ecriture africaine a « l’ecriture occidentale »; le canal de l’ecriture et de la langue etant celui par lequel il a fallu mettre le Noir et le maintenir efficacement a terre.
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l'Hommage a Cheikh Anta Diop sur PER-ANKH
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LPC-U : CONSTRUIRE LE CONGO POUR L'UNITÉ DE L'AFRIQUE


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Yom
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MessagePosté le: Jeu 06 Jan 2005 16:30    Sujet du message: Répondre en citant

ARDIN a écrit:

Salut Mak!

A bien voir, on ne peut pas parler de continuite dans ce domaine, car apres le declin de l’empire pharaonique au 6e-7e Siecle apres J.C, il y a eu les invasions arabes suivi de l’esclavage et de la colonisation.

Le déclin me semble antérieur, non? L'écriture traditionnelle n'était plus employée en tout cas au 6e - 7e siècle.
La Nubie antique avait aussi une écriture similaire, de quand date son déclin?

Citation:

Les quatres siecles de la periode de l’esclavage a elle seule ont porte un coup fatal au patrimoine historique africain, c’est ce qui, par exemple, a fait croire a beaucoup, et continue a faire croire de nos jours que les africains n’ont pas eu d’ecriture en privilegiant la these de la tradition orale.

Pourtant dans la période même de l'esclavage s'est développée une importante littérature en écriture arabe (ajami) dans des langues parmi les plus importantes d'Afrique noire comme le peul, le songhay, le haoussa, le swahili, le wolof et qui reste largement ignorée.

Feuilletant récemment CA Diop, j'y lisais l'hypothèse que l'écriture bamoum pourrait être dérivée de l'écriture egptienne. Il encourageait à faire des recherches là-dessus. Cela a t'il été fait? Je suis assez sceptique envers la thèse officielle d'une invention ex-nihilo par le roi Njoya au XIXe.
Certains ont aussi rattaché les symboles traditionnels yoruba et autres aux hiéroglyphes.

Yom
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ARDIN
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MessagePosté le: Ven 07 Jan 2005 21:39    Sujet du message: Répondre en citant

Yom a ecrit:

Citation:

Le declin me semble anterieur, non? L'ecriture traditionnelle n'etait plus employee en tout cas au 6e - 7e siecle.
La Nubie antique avait aussi une ecriture similaire, de quand date son declin?


Salut Yom!
Exactement ! Dans l’ordre chronologique, il ya eu(je pense que je ne me trompe pas) a partir du declin de l’empire egyptien, suivirent les invasions arabes qui ont dure je crois jusqu’au 14e siecle avant qu’elles ne soient boutees par les europeens. Apres c’est la periode de l’esclavage, puis celle de la colonisation; c’est donc a partir du moment des invasions arabes que l’ecriture africaine est affectee, mais une chose est sure, c’est qu’apres la periode esclavagiste, il est difficile de retrouver les traces d’une ecriture africaine, car substituee par une ecriture arabe.

Citation:
Pourtant dans la periode meme de l'esclavage s'est developpee une importante litterature en ecriture arabe (ajami) dans des langues parmi les plus importantes d'Afrique noire comme le peul, le songhay, le haoussa, le swahili, le wolof et qui reste largement ignoree.




Quand a la Nubie, son declin s’est opere a peu pres a la meme periode que l’Egypte

Citation:

Feuilletant recemment CA Diop, j'y lisais l'hypothese que l'ecriture bamoum pourrait etre derivee de l'ecriture egptienne. Il encourageait a faire des recherches la-dessus.


Peux tu me dire dans quel ouvrage il en parle?
Il ya quelques mois, j’avais decide d’en savoir un peu plus sur cette ecriture, mais malheureusement, j’ai pas pu tirer grand chose de mes fouilles, je vais les relancer et je te donnerai des nouvelles!
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Yom
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MessagePosté le: Ven 07 Jan 2005 22:11    Sujet du message: Répondre en citant

ARDIN a écrit:

Citation:

Feuilletant recemment CA Diop, j'y lisais l'hypothese que l'ecriture bamoum pourrait etre derivee de l'ecriture egptienne. Il encourageait a faire des recherches la-dessus.


Peux tu me dire dans quel ouvrage il en parle?
Il ya quelques mois, j’avais decide d’en savoir un peu plus sur cette ecriture, mais malheureusement, j’ai pas pu tirer grand chose de mes fouilles, je vais les relancer et je te donnerai des nouvelles!


Nations nègres et culture, si mes souvenirs sont bons. Mais il n'en dit pas beaucoup plus, il ne fait qu'une hypothèse.
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Makaveli
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MessagePosté le: Mar 18 Jan 2005 14:24    Sujet du message: Répondre en citant

Donc pour l'instant on peut dire qu'il existe une discontinuité dans l'histoire de l'utilisation de l'écriture en afrique ?
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ARDIN
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MessagePosté le: Mar 18 Jan 2005 20:01    Sujet du message: Répondre en citant

Makaveli a écrit:
Donc pour l'instant on peut dire qu'il existe une discontinuité dans l'histoire de l'utilisation de l'écriture en afrique ?


Oui! l'ecriture proprement africaine
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Makaveli
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MessagePosté le: Dim 20 Fév 2005 01:58    Sujet du message: Répondre en citant

muana kongo a écrit:
Dernière chose, sachant la manière dont le royaume était organisé, et fonctionnait: présence d'une monnaie, de finances publiques, etc... j'ai du mal à concevoir comment un peuple illétré et analphabète aurait pu maintenir une telle gestion, qu iexiste cependant.


Le problème de cet argument c'est qu'on ne peut pas en Histoire paritr de la conclusion pour "meubler" l'argumentaire ensuite et faire correspondre les découvertes avec ce que l'on veut trouver.

C'est comme les antrhpologues qui ne concevant pas que l'humanité ne puisse avoir pour unique origine une partie de l'Afrique présupposent que de toutes façons, il y a eu plusieurs foyers d'apparitions de l'homme moderne sans preuve...

Je vois ce que tu veux dire mais est-ce suffisant?
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Muana Kongo
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MessagePosté le: Dim 20 Fév 2005 21:36    Sujet du message: Répondre en citant

Makaveli a écrit:
muana kongo a écrit:
Dernière chose, sachant la manière dont le royaume était organisé, et fonctionnait: présence d'une monnaie, de finances publiques, etc... j'ai du mal à concevoir comment un peuple illétré et analphabète aurait pu maintenir une telle gestion, qu iexiste cependant.


Le problème de cet argument c'est qu'on ne peut pas en Histoire paritr de la conclusion pour "meubler" l'argumentaire ensuite et faire correspondre les découvertes avec ce que l'on veut trouver.

C'est comme les antrhpologues qui ne concevant pas que l'humanité ne puisse avoir pour unique origine une partie de l'Afrique présupposent que de toutes façons, il y a eu plusieurs foyers d'apparitions de l'homme moderne sans preuve...

Je vois ce que tu veux dire mais est-ce suffisant?
Ce n'est pas mon argument pour cela. C'était plus pour dire: "en plus, si..."
Il ne s'agit pas d'une conviction, ou d'une supposition mais d'une observation. Pour bcp de vieux Kongo c'est un fait de la vie courante.
L'écriture ancienne s'appelait Kuduma, elle a été adaptée (sa graphie) à l'imprimerie par la suite par Mfumu Kimbangu comme moyen de communication entre les relégués.
En ce moment, je cherche surtout les circonstances de son apparition, l'étendue de son utilisation etc. afin de pouvoir la présenter. Pour le moment, je ne sais pas exactement le fin mot de l'histoire mais j'y travaille (ça prend du temps...).
Désolé de ne pas avoir été plus clair précédemment.
A part Kuduma, il y a aussi nsibidi, mande, somali, aethiopic et pas mal d'autres systèmes scripturaires en Afrique précoloniale, tous plus ou moins antiques.
J'aimerais développer plus ici, mais j'aime autant mener ma recherche à terme avant, crois-moi, ça en vaut la peine. Et plus on avance plus on se rend compte que bcp de choses sont liées (ici, il y a encore un rapport à ce livre à très grande distribution appelé la bible et ses semblables), mais promis, j'y reviens (pas tout de suite cependant).
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Makaveli
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MessagePosté le: Lun 21 Fév 2005 01:59    Sujet du message: Répondre en citant

Ok pas de problèmes je ne veux pas te presser... Wink
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Farao
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MessagePosté le: Lun 21 Fév 2005 11:26    Sujet du message: African Writing Systems Répondre en citant

Allez faire un tour sur le sîte "African Writing Systems". Adresse:http://www.library.cornell.edu/africana/Writing_Systems/Welcome.html
C'est en anglais mais vous devriez tous y trouver votre bonheur.
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Yom
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MessagePosté le: Lun 21 Fév 2005 12:25    Sujet du message: Répondre en citant

Il y a aussi le site http://classes.bnf.fr/dossiecr qui contient quelques pages sur l'Afrique à http://classes.bnf.fr/dossiecr/in-afriq.htm
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kiwi1
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MessagePosté le: Lun 21 Fév 2005 14:27    Sujet du message: Répondre en citant

Preuves à l’appuie:

http://www.africamaat.com/article.php3?id_article=11&var_recherche=traces+ecrites+

Les premiers tracés géométriques de l’histoire de l’humanité
L’AFRIQUE LIVRE AUJOURD’HUI DES SECRETS ARCHÉOLOGIQUES BIEN GARDÉS.

Les découvertes faites en Afrique du Sud dans la grotte de Blombos ont permis de remettre les pendules à l’heure.
En effet, comme le confirme le journal "Le Monde" du 15/01/2002 [1], les chercheurs occidentaux étaient jusqu’en 2002 convaincu que l’intelligence humaine avait émergé lors de l’arrivée des Homo Sapiens Sapiens en Europe (sic).
Ils se basaient sur les peintures rupestres des grottes du type Lascaux ou Chauvet datant de 35 000 ans avant J. C. (NB. datations revues à la baisse en 2004). Ainsi, l’article du Monde se fait l’écho de ce courant de pensée en révélant :
"L’home moderne, Homo sapiens sapiens, apparu en Afrique il y a 120 000 ans, n’a-t-il pas donné la mesure de son intelligence qu’après être arrivé en Europe via l’Asie, il y a environ 40 000 ans ?"
Avec les découvertes faites à Blombos (pierres gravées, coquillages ayant servit de collier et de bracelet...), cette thèse vole littéralement en éclat car la grotte remonte à près de 80 000 ans avant J. C. Elle est donc deux fois plus vieille que celles trouvées en Europe, ce qui atteste que les hommes modernes africains ont fait émergé leur intelligence près de 50 000 ans avant l’arrivée en Europe.

GROTTE DE BLOMBOS
"La découverte en Afrique d’outils en os plus anciens suggère que (...) que l’entrée dans la "modernité" du paléolithique, pourrait être apparue bien avant l’arrivée en Europe".
Denis Vialou, professeur à l’Institut de paléontologie humaine de Paris poursuit [2] :
" Les industries microlithiques africaines semblent en effet plus anciennes que leurs homologues européennes. Certaines, en Afrique du sud, remontent à 40 000 ou 50 000 ans avant notre ère alors que, en Europe occidentale, les plus vieilles ne vont guère au-delà des 10 000 ans".
Les premiers tracés géométriques de l’histoire de l’humanité :
Ce qui a d’exceptionnel dans la découverte de la pierre de Blombos, c’est que l’on constate que les hommes modernes africains ont gravé vers 80 000 ans avant J. C. des figures géométriques régulières en forme de triangles. Ce sont les premières de l’histoire de l’humanité et chose particulière, le triangle est l’une des formes qui demeure inexistante dans la nature. Il s’agit donc de réflexion pure !

PIERRE GRAVEE DE BLOMBOS
L’essence même de l’esprit mathématique est déjà là : le tracé, la forme, la surface, la rigueur du trait et l’imagination. Reste après à calculer les surfaces et à distinguer les triangles (isocèle, équilatéral...), chose qui sera réalisée par les Africains anciens de la vallée du Nil au deuxième millénaire avant J. C., comme l’ont attesté de nombreux savants grecs dont par exemple Jamblique, le disciple de Pythagore (cf. J. P Omotunde : l’origine négro-africaine du savoir grec, éd. menaibuc).

DETAIL DE LA GRAVURE
Cette découverte extraordinaire qui atteste de l’avancée technologique des peuples africains durant la préhistoire est déjà une indication précieuse pour apprécier l’émergence très ancienne des sciences mathématiques dans le monde.
Références :
[1] Article : Quand "Homo sapiens sapiens" jouait les artistes en Afrique du sud, p. 24.
[2] Le Monde du 16/01/2002 - Article : La découverte de Blombos n’est pas une surprise pour certains chercheurs, p. 24.


voir aussi
http://www.africamaat.com/article.php3?id_article=169&var_recherche=les+langues+africaines

http://www.africamaat.com/article.php3?id_article=132&var_recherche=les+langues+africaines
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Farao
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MessagePosté le: Jeu 03 Mar 2005 10:59    Sujet du message: Un autre lien Répondre en citant

Encore des exemples d'écritures africaines à cette adresse:

http://www.ziva.org.zw/afrikan.htm
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Soundjata Kéita
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MessagePosté le: Lun 19 Sep 2005 04:35    Sujet du message: Répondre en citant

Brève histoire de l’écriture en Afrique noire

22 août 2005

par Jean-Philippe OMOTUNDE



Si on s’en tient aux idées les plus répandues depuis l’avènement du colonialisme, on penserait que l’Afrique n’a connu que des sociétés orales et que l’apparition de l’écriture en Afrique noire, est le fruit du contact avec les Arabes et les Européens. Ceci est fondamentalement faux et nous pouvons l’affirmer sur la base de la documentation scientifique et historiographique de l’histoire universelle de l’humanité.


1- L’antiquité
S’il est dit que l’Histoire commence avec l’apparition de l’écriture, l’Afrique est donc bien le berceau de l’histoire universelle (papier vient de papyrus et non pas de tablette).

Les fouilles menées à 400 km au sud du Caire à Abydos en 1998 par le professeur Günter Dreyer, directeur de l’Institut d’Archéologie d’Allemagne, ont dévoilé que l’écriture est bien née en Afrique noire vers 3 400 av. JC, donc bien avant la Mésopotamie. Ce professeur a d’ailleurs confirmé :

"L’écriture égyptienne était bien plus avancée que celle de la Mésopotamie qui à l’époque n’était pas encore habitée par les Sumériens [1] ".



Diodore de Sicile, intellectuel grec et Sicilien d’origine, a effectué vers 59 avant J. C. un périple en Afrique dans l’objectif de composer une Histoire Universelle de l’humanité connue sous le titre de Bibliothèque Historique et comprenant près de 40 livres traitant de l’origine de l’humanité. Son récit commence par l’Afrique noire (Egypte/Ethiopie) et à propos de l’écriture, celui celui-ci nous dit [2] :

"Les historiens rapportent que les Ethiopiens furent les premiers de tous les hommes et ils affirment que les preuves en sont évidentes (...)

Les historiens affirment aussi que c’est chez les Ethiopiens que, pour la première fois, on a enseigné à rendre un culte aux Dieux (...)

Les Ethiopiens affirment que les Egyptiens sont des colons originaires de chez eux (...) Quant aux coutumes des Egyptiens (...) elles sont pour la plupart Ethiopiennes, les colons conservant les anciennes manières de faire (...)

les formes des statues (égyptiennes) et les types d’écriture sont éthiopiens. Les Egyptiens, en effet, possèdent des modes particuliers d’écriture : l’un nommé vulgaire est appris par tout le monde et l’autre appelé sacré est chez les Egyptiens, connu par les prêtres seuls qui l’on appris de leurs pères comme une chose dont on ne doit pas parler : or chez les Ethiopiens, tout le monde sans exception, utilise ces signes. Par exemple, les Ethiopiens dessinent un faucon ou un crocodile (...)

Ainsi donc le faucon signifie pour eux tout ce qui se fait rapidement parce que cet animal est probablement le plus rapide des oiseaux. Cette idée est alors transférées, par un transfert métaphorique (...) à tout ce qui est approprié à la rapidité (...) Le crocodile, de son côté, est le signe de toute méchanceté ; l’œil, lui, est le gardien de la justice et le protecteur du corps entier (...)"


Ainsi, en accordant une attention minutieuse aux significations symboliques présentes dans chaque objet et en exerçant leurs esprits par uen pratique et une mémorisation de longue durée, ils lisent d’affilée tout ce qui est écrit [3]. »
Nous retrouvons donc en Afrique noire, le premier lexique permettant de désigner tout ce qui se rapporte à l’écrit :

ss (sèche) : écrire
Ir m ss : mettre par écrit
Sdi (shédi) : lire
Per med3t : bibliothèque
Md3t : livre
gnwt (génout) : annales

L’invention de l’écriture en Afrique est le fruit d’une réflexion intellectuelle menée par les Africains anciens, mais permettons nous une parenthèse ; ceci n’est pas le cas pour les Grecs. Ils ont en effet, reçu ce savoir clé en main par une population venue de Phénicie sous la houlette d’un noir nommé Cadmos. Et c’est précisément la sœur de ce Cadmos qui s’appelait Europe !

Nous savons que deux systèmes d’écriture existaient dans l’antiquité, l’égyptien et le cunéiforme. Mais le cunéiforme a complètement disparu sans laisser de descendance, ce qui n’est pas le cas pour l’égyptien ancien.

A propos de l’apparition de l’écriture en Grèce, Diodore de Sicile nous dit ceci [4] :

"Lorsque Cadmos eut rapporté de Phénicie ce qu’on appelle les lettres, il fut le premier à les adapter à la langue grecque, à attribuer un nom à chacune et à en fixer le tracé ».

Chose que confirme encore le grec Hérodote, surnommé le père de l’histoire en disant ceci :

"Ces Phéniciens venus avec Cadmus (...) introduisirent chez les Grecs, en s’établissant dans ce pays, beaucoup de connaissances ; entre autres celles des lettres que les grecs (...) ne possédaient pas auparavant [5] ".

Mais à propos de l’origine même de l’écriture phénicienne, la Bible de Sanchoniathon, un livre phénicien, reconnaît explicitement que l’écriture fut d’abord inventée par les Egyptiens et transmise par la suite aux Phéniciens [6]. Le professeur John Chadwick avoue d’ailleurs [7] :

"Qu’on tient généralement l’écriture alphabétique pour une invention sémitique (i-e phénicienne), mais l’écriture égyptienne ouvrait la voie à ce système".

Dans sa grammaire égyptienne, le professeur Gustave Lefebvre atteste qu’en Egypte [8] : l’écriture syllabique es apparu à la XIème dynastie, mais n’est devenu d’un emploi fréquent qu’à partir de la XVIIIème dynastie.

« Cette écriture a pour objet de faire passer en égyptien, avec leur valeur phonétique au moins approximative, des noms étrangers de lieux et de personnes, ainsi que des noms égyptiens d’origine étrangère (...) C’est en elle qu’il faut chercher le principe des innovations que comportent les écritures de l’époque phénicienne, grecque et romaine (...) Ses principales caractéristiques : Un emploi extraordinairement développé des signes alphabétiques, dont la liste s’accroît démesurément au gré des scribes, les nouveaux phonogrammes unilitaires étant dus au procédé bien connu de l’acraphonie".

Fermant la parenthèse en rappelant que le père (Agenor) et le mère de Cadmos sont deux africains originaire d’Egypte.

Durant l’antiquité, une autre écriture dite méroïtique a encore existé en Afrique noire. Ce fut celle de l’empire Koushite (non encore complètement déchiffrée) et de sa capitale Méroé, qui a prit la succession de l’ancienne capitale Napata au sud de l’Egypte (près de la montagne sacrée du Djebel Barkal) et qui a duré du 6ème siècle avant J.C au 4ème siècle de notre ère.



ECRITURE MEROITIQUE


Cette civilisation Koushite, à l’origine de la civilisation égyptienne, a d’ailleurs reconquis l‘Egypte et fondé la 25ème dynastie, vers 700 avant J. C. Certains de ses pharaons sont restés célèbres tels, Piankhi, Shabaka, Shabataka, Taharqa, Tanounamon, etc...


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2- L’Afrique précoloniale :
L’Afrique précoloniale a elle aussi connu l’écriture et des hommes de lettres. Cette thématique a été traité par notamment le linguiste Théophile Obenga [9], l’historien Ibrahima Baba Kaké [10], le professeur Louis Maes Diop [11], l’historien Pathé Diagne [12] et le professeur Cheikh Anta Diop [13].

Parmi celles-ci on peut par exemple citer l’écriture Arako (Yoruba au sud du Nigéria), l’écriture Giscandi (des Kikuyu au Kenya), l’écriture Mende (Sierra Léone) ou encore l’écriture Nisbidi (des Efik au Nigéria). Les supports de ces écritures sont assez divers : murs, piliers, tablettes, pierres, tissus, arbres, calebasses, etc...

L’écriture Giscandi pratiquée au Kenya, fut découverte en 1910 par W. Scoresby Routledge et Katherine Routledge. Elle est constitué de signes pictographiques gravés par exemple sur des calebasses destinées à la danse et renseigne ici sur le nom d’un chant ou d’un poème.



A propos de l’écriture Nsibidi du Nigéria, le professeur P. A. Talbot souligne que celle-ci est très ancienne et dans une large mesure, pictographique. Une comparaison faite par Obenga montre la parenté entre certains signes égyptiens et Nsibidi. En 1903 et 1906, des pierres gravées découvertes à l’est du Nigéria (au pays des Ekoi, des Akaju, des Manta, des Atam, etc.) ont confirmé la haute antiquité de cette écriture. Le professeur Théophile Obenga ajoute que :

« Les pictogrammes nsibidi ressemblent de façon extrêment étonnante aux pictogrammes égyptiens : une telle ressemblance structurale, c’est-à-dire relative à la forme même de ces pictogrammes, met d’emblée en évidence les rapports intimes et lointains qui existent entre les hiéroglyphes égyptiens et l’écriture nsibidi »..

A propos de l’écriture Mende (Sierra Leone), elle se réfère à un système syllabique qui s’explique par le phonétisme même de la langue mende. Le signe renvoie à la configuration d’une syllabe (consonne, ou double consonne + voyelle : fo, qdo, lo, nda...).




Le Mende, qui était enseigné dans les écoles (à Potulu par exemple) se lit de droite à gauche et s’est écrit par la suite sur du papier avec une plume en bambou et de l’encre.

Pour l’écriture Toma qui se lit de gauche à droite, le professeur J. Joffre a constaté que certains signes connaissent une modification dans leur orientation pouvant aller jusqu’à 180° sans pour autant changer leur sens. C’est la forme même d’une certaine créativité. C’est encore une écriture syllabique lié au phonétisme de la langue toma.

On peut encore citer les écritures Djuka, Vaï, Fula, wolof, Loma, Manding, etc. misent en évidence par Pathé Diagne.

Utilisations :

La révélation du fonctionnement du système d’écriture de la société africaine, rentrait souvent dans le cadre d’un fait initiatique (la circoncision par exemple) et permettait aux hommes de mieux comprendre leur tradition, leur histoire, de noter des proverbes, des chants, des évènements, des remèdes à base de plantes, des faits scientifiques (mathématique, astronomie...) et même de tenir une comptabilité. Ceci, sans oublier l’aspect utilitaire de l’écrit.

Les hommes de lettres, versés dans les choses sacrées, jouissaient aussi d’un prestige certain dans la société africaine et faisant souvent partie de l’environnement proche du roi.

En conclusion :

Cette importance du livre en Afrique, dans le cadre de la transmission de la mémoire historico-culturelle et des hauts faits civilisationnels de l’Afrique noire à l’humanité, doit être une priorité aujourd’hui.

Les expériences multiples des anciens, leurs savoirs et leurs sciences en matière d’agriculture, d’architecture, d’urbanisme, de gestion politique et d’affaires étrangères doivent être transmises aux jeunes générations par le biais d’ouvrages rédigés en langue africaine et appréciés dans un cadre scolaire et pédagogique sous la forme d’Humanités Classiques Africaines.

L’Afrique précoloniale a connu la civilisation sous toutes ses formes, architecture, religion, écriture, urbanisme, modes vestimentaires, activités commerciales, gestion politique et il reste dommage que les ouvrages occidentaux dans leur ensemble passe sous silence ces faits, pour n’offrir aux jeunes populations de la planète, qu’une vision édulcorée, revisitée voire falsifiée de l’Afrique précoloniale.


Jean-Philippe OMOTUNDE

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[1] Dépêche agence Reuters du 15/12/98

[2] Diodore de Sicile, Livre III

[3] Le mot Ethiopien (en grec Aithiopos), signifie "peau brûlée", donc Nègre (aithô = brûler ; ops = visage - Aithiopéia = Pays des Nègres)

[4] Diodore de Sicile, Livre III, LXVII.1, Bibliothèque Historique, éd. Les Belles Lettres

[5] Hérodote, Livre V, 58

[6] Théophile Obenga, Renaissance scientifique de l’Afrique, Diaspora africaine, Paris, 1er trimestre 1994

[7] John Chadwick, Aux origines de la langue grecque, Paris, Gallimard, 1972, P. 70 et 71

[8] Gustave Lefebvre, Grammaire de l’égyptien classique, Le Caire, 1940, p. 34

[9] L’Afrique dans l’antiquité - Théophile Obenga

[10] La vie privée des hommes. Au temps des grands empires africains - Ibrahima Baba Kaké - éd. Hachette jeunesse

[11] Afrique Noire : démographie, sol et histoire - Louise Maes Diop - éd. Khépéra & Présence Africaine

[12] Histoire Générale de l’Afrique - Pathé Diagne - Unesco, tome 1

[13] L’Afrique noire précoloniale - Cheikh Anta Diop - éd. Présence Africaine



http://www.africamaat.com/article.php3?id_article=364


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MessagePosté le: Lun 19 Sep 2005 17:02    Sujet du message: Répondre en citant

muana kongo a écrit:
Makaveli a écrit:
muana kongo a écrit:
Dernière chose, sachant la manière dont le royaume était organisé, et fonctionnait: présence d'une monnaie, de finances publiques, etc... j'ai du mal à concevoir comment un peuple illétré et analphabète aurait pu maintenir une telle gestion, qu iexiste cependant.


Le problème de cet argument c'est qu'on ne peut pas en Histoire paritr de la conclusion pour "meubler" l'argumentaire ensuite et faire correspondre les découvertes avec ce que l'on veut trouver.

C'est comme les antrhpologues qui ne concevant pas que l'humanité ne puisse avoir pour unique origine une partie de l'Afrique présupposent que de toutes façons, il y a eu plusieurs foyers d'apparitions de l'homme moderne sans preuve...

Je vois ce que tu veux dire mais est-ce suffisant?
Ce n'est pas mon argument pour cela. C'était plus pour dire: "en plus, si..."
Il ne s'agit pas d'une conviction, ou d'une supposition mais d'une observation. Pour bcp de vieux Kongo c'est un fait de la vie courante.
L'écriture ancienne s'appelait Kuduma, elle a été adaptée (sa graphie) à l'imprimerie par la suite par Mfumu Kimbangu comme moyen de communication entre les relégués.
En ce moment, je cherche surtout les circonstances de son apparition, l'étendue de son utilisation etc. afin de pouvoir la présenter. Pour le moment, je ne sais pas exactement le fin mot de l'histoire mais j'y travaille (ça prend du temps...).
Désolé de ne pas avoir été plus clair précédemment.
A part Kuduma, il y a aussi nsibidi, mande, somali, aethiopic et pas mal d'autres systèmes scripturaires en Afrique précoloniale, tous plus ou moins antiques.
J'aimerais développer plus ici, mais j'aime autant mener ma recherche à terme avant, crois-moi, ça en vaut la peine. Et plus on avance plus on se rend compte que bcp de choses sont liées (ici, il y a encore un rapport à ce livre à très grande distribution appelé la bible et ses semblables), mais promis, j'y reviens (pas tout de suite cependant).

Muana, pourrais-tu rapporter tes infos sur ces systèmes d'écritures africains?? Cela m'intéresse.
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Mani Tatu
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MessagePosté le: Sam 15 Oct 2005 12:06    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour!

Ecriture ne-Kongo nommée "KiDuma"(Ki non pas Ku):

"Kiduma" veut dire ce qui est ("Ki") de "Duma": "Duma" exprime l'Arcane du Grand Mystère d'une Langue sacrée enseignée dans les Ecoles des mystères ne-Kongo et les gyphes de "Kiduma" sont signes sacrés dont chacun des signes est attaché à une étoile de la voûte céleste. Mais avec l'apparaition de la machine à écrire, cette écriture a été adaptée ou plutôt tronquée pour raison propre aux initiés.
Les glyphes adaptés de Kiduma ont été dévoilés par l'Anthropologue Susan Asch dans on ouvrage intitulé "L'Eglise du Prophète Kimbangu"(éd. Karthala 1983, page 36): ex. "X" = A (constellation du taureau et ce signe se vocalise "aun"); ".." = B( constelation de Gemeaux et ce signe se vocalise "beoipé"); "./." = K(constellation d'orion et ce signe se vocalise "kuiegé").
Les lettres de cet exemple "X"(aun), ".."(beoipé); "./."(kuiegé) sont trois des 24 glyphes de KiDuma de la Langue sacré (sanscrit kiKongo) nommée la Langue de l'Esprit-feu-céleste dont la clé de voûte est évoquée par le mot "Duma", car "Duma" symbolise dans l'homme, selon la Sagesse Kongo, un Joyau-secret encerclé par la puisance du feu-serpentin et logé à la base de l'épine dorsale. C'est ainsi les véritables glyphes(non tronqués) de "Kiduma" sont des clés d'une langue sacrée de la haute mysticité et sa véritable nature(pratique) est cachée mais enseignée en secret à certains Enfants de la lignée de "Mvila-ne-Kongo"(12 Clans) dans des villages reculés à travers l'espace Kongo.
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