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Les langues africaines sur la Toile

 
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Farao
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MessagePosté le: Dim 28 Mai 2006 13:46    Sujet du message: Les langues africaines sur la Toile Répondre en citant

Les langues africaines sur la Toile
http://cifdi.francophonie.org/rifal_fichiers/rifal.htm

Marcel Diki-Kidiri et Atibakwa Baboya Edema
(article publié dans les Cahiers du Rifal n° 23, novembre 2003: http://www.rifal.org/cahiers_rifal/rifal23.pdf )

La révolution informatique est considérée à juste titre comme la plus grande révolution de notre ère depuis l’invention de l’imprimerie pour la communication et la diffusion de la culture du savoir et des idées. Dans quelle mesure les langues africaines participent-elles à cette révolution ? En étudiant l’usage qui est fait des langues africaines sur la Toile, on voudrait montrer la configuration de la place qu’elles y occupent.

Termes-clés : langues africaines ; sites africains ; NTIC ; Afrique.


Introduction

La lutte contre la fracture numérique a été et reste l’un des grands chantiers de la Francophonie, constamment repris de sommet en sommet. C’est ce qui fonde les efforts consentis au sein des réseaux francophones (notamment Rint, Riofil puis Rifal) pour apporter à leurs membres du Sud la formation nécessaire à l’utilisation des NTICs pour développer du contenu en français et dans les langues partenaires. L’étude présentée ici voudrait faire le point sur la place réelle occupée par les langues africaines sur la Toile. Elle ne concerne pas l’usage des langues africaines dans les courriers électroniques, ni dans les forums de discussion, mais uniquement sur les sites auxquels on peut accéder avec un navigateur ordinaire.

On estime le nombre des langues africaines à environ 2000 dont une centaine dites «majeures» en raison soit de leur grande diffusion soit du nombre de leur locuteurs. Cette étude se limite à 64 langues sélectionnées parmi les plus parlées des langues majeures, qu’elles soient de grande diffusion ou non. Pour cela, nous avons suivi les statistiques compilées par Mathias Brenzinger, de l’Institut für Afrikanistik (Université de Cologne), sur les 103 langues africaines majeures du XXIe siècle : Major African Languages in the 21st Century. Université du Bénin, Lomé. Symposium au sein du 3e Congrès mondial de Linguistique africaine, 22 Août 2000.


I - Mode de recherche

La recherche sur la Toile a donc été menée en utilisant le nom de chaque langue comme mot-clé. Ce qui a nous a conduits à devoir résoudre les problèmes de dialectologie et d’écriture multiple des noms de langue.
Certaines langues se présentent avec plusieurs dialectes nettement distingués et différemment nommés. Le cas le plus simple est celui du kirundi et du kinyarwanda qui sont deux langues différentes du point de vue socio-politique alors que d’un point de vue strictement linguistique, il s’agit d’une seule et même langue. Ce cas est comparable à celui de la langue sotho parlée au Lesotho sous l’appellation de «southern sotho» ou «sesotho» et en Afrique du Sud sous l’appellation de «northern sotho» ou «pedi», et par conséquent, ces deux parlers sont considérés comme deux langues différentes.
Le peul représente un cas plus complexe où le mot «peul» n’est utilisé qu’en français pour désigner un ensemble linguistique que les Anglophones appellent «fulani ». Les locuteurs natifs, eux, utilisent dans leurs parlers, les termes de «fulfulde» pour les parlers allant du Mali au Tchad, «pulaar » pour les parlers de l’ouest ( Sénégal et Mauritanie ) et enfin « pular » pour le parler de Guinée. En dépit de ces différents parlers, les locuteurs natifs se considèrent bel et bien comme une seule communauté linguistique et culturelle, les Hal-Pulaar. Et bien entendu, on retrouve tous ces termes sur la Toile ! Ce qui complexifie la recherche.
Le cas le plus complexe est cependant celui de la langue berbère, également appelée «amazighe». Elle comprend de très nombreux dialectes et parlers régionaux dont les quatre plus importants sont le tamazight, le tarifit, le tachelhit au nord du Sahara, et le touareg qui inclut le tamachek ou tamajaq au sud du Sahara. Ces différents parlers portent de nombreux noms qui relativisent la clarté de ces distinctions. Ce qui démultiplie d’autant la recherche.
Notre objectif n’étant pas de régler les problèmes identitaires entre langues et dialectes, nous relèverons tous les sites où il est clairement question d’un parler, quel que soit son statut. Toutefois, les sites relevés à partir de variantes purement orthographiques seront regroupés dans un même comptage. Par exemple on comptera ensemble les sites relatifs au hausa, hawsa, haoussa, etc.


II - Critères de sélection

Nous avons utilisé Copernic 2001 Plus(tm) pour rechercher les sites avec chaque nom de langue comme mot-clé. Or tous les sites récoltés par cette méthode ne se rapportent pas nécessairement à la langue. Nous devons donc visiter chaque site et éliminer tous ceux qui ne permettent pas d’identifier formellement le nom de la langue comme renvoyant bien à une langue. En effet, le même mot qui désigne une langue désigne aussi le peuple qui la parle, la culture de ce peuple, etc. Par exemple, le mot «bambara» désigne aussi bien la langue que le peuple et l’art de celui-ci, tandis que dans les langues bantu ce type d’ambiguïté est quasiment inexistant du fait que les noms de langues comportent généralement un préfixe spécifique ( ki-, li- ou se ) qui les rend univoques. Par exemple: kiswahili, lingála, sesotho ).
Par ailleurs, certains noms de langues fortuitement homographes de noms désignent des sociétés, des marques ou des associations n’ayant rien à voir avec la langue. Ainsi ewe est plus connu sur la Toile comme une marque de laine écossaise que comme langue d’Afrique de l’ouest, tandis que le mot-clé akan rapporte des sites aussi bien sur la langue et la culture akan que sur une société polonaise du même nom.
En conséquence, à l’issue d’un premier tri entre les 3332 pages Web visitées, seules les 1 374 qui traitent explicitement des langues sont retenues, soit 41,24% de l’ensemble des sites récoltés par le métamoteur ( cf. fig. 1 et 2 ).



III - Grille d’analyse

Le contenu des sites visités a été soumis à la grille d’analyse suivante :
– mention simple;
– description ;
– documentation;
– échantillon ;
– cours de langue ;
– textes ;
– sites ;
– langue de communication -français (LC-F) ;
– langue de communication – anglais (LC-A) ;
– langue de communication – autres (LC-O).

Cette grille s’est constituée progressivement à partir de l’examen du contenu des sites au fur et à mesure du dépouillement. Elle est commentée de façon détaillée ci-après.

3.1 Mention simple

La mention simple d’une langue peut se manifester de deux façons différentes : soit dans un texte quelconque, soit sur une carte géographique de pays, délimitant l’espace d’extension de la langue. Dans un texte, le nom de la langue est situé dans un contexte linguistique explicite comme ceux-ci:
la langue X
Dictionnaire X -français et français X
Cet artiste chante en langue X
Vous pouvez apprendre à parler le X grâce à notre cours interactif
sur CD-Rom
Parlez-vous X?
Déclaration universelle des Droits de l’Homme. Version X.
L’enseignement en X...
Le X se parle dans l’est de...
La famille linguistique du X

etc.

Un autre contexte significatif est représenté par les sites génériques qui donnent des listes de noms de langues avec leur code ISO en deux ou trois lettres, ou encore la liste des langues parlées dans un pays. Dans tous les cas, le visiteur n’a aucun mal à identifier le mot-clé recherché comme étant bien un nom de langue sur le site visité. Et c’est la seule information pertinente qu’il aura.
Sur les 1 374 sites qui traitent de langues, 383, soit 27,87%, ne mentionnent que le nom des langues sans aucune information qui soit de nature à révéler quoi que ce soit de leur substance, de leur statut social ou juridique.

3.2 Documentation

Ce critère s’applique aux sites qui sont dédiés à des ressources documentaires sur les langues, comme par exemple, des bibliographies, des cédéroms, des ressources multimédia, mais aussi des librairies électroniques. Nous classons également ici les sites qui font de la publicité pour des produits linguistiques non directement utilisables en ligne, comme par exemple, des méthodes d’apprentissage de langues sur cédérom qu’il faut acheter avant de savoir comment l’utiliser. De nombreuses publicités sur les langues africaines sont de ce type et ne permettent pas d’accéder directement à la langue de façon interactive.
Certaines documentations générales qui concernent presque toutes les langues ne sont reprises ici que lorsque la langue recherchée est directement concernée. Par exemple, les codes des noms de langue (codes ISO 639-1 et 639-2, code MARC), les polices de caractères et, le cas échéant, les logiciels spécifiques à l’écriture de certaines langues.
La documentation apporte donc au visiteur du site une quantité d’informations qui vont bien au-delà du simple nom de la langue, sans pour autant l’informer davantage sur la matérialité de la langue.
Ce critère s’applique à 152 sites sur 1374, soit 14,79% des sites qui traitent des langues africaines ( Cf. figures 3 et 4, ci-dessus ).

3.3 Description

Le critère de description s’applique lorsqu’un site donne des informations de type sociolinguistiques et linguistiques. Les informations sociolinguistiques décrivent l’usage de la langue dans la société et sont du genre :

nombre de locuteurs;
pays d’origine ou aire d’extension de la langue ;
son statut juridique ou ses usages sociaux ;
sa classification linguistique ;
etc.

Les informations linguistiques vont d’une étude ponctuelle ( par exemple, la structure du verbe en amharique ) jusqu’à une esquisse linguistique ( phonologie, syntaxe, lexique) plus ou moins développée qui apporte beaucoup plus d’informations encore sur la langue. Grâce à ces informations, on commence à avoir une petite idée de la manière dont telle ou telle langue structure la pensée, du moins sur les points étudiées.
Il est important de noter que même dans ce cas, les informations sont données sur la langue africaine en utilisant comme langue de description une autre langue, en général une langue européenne (allemand, anglais, espagnol, français, néerlandais, polonais, portugais, italien ). La description linguistique fragmentaire souvent proposée ici comporte généralement peu de données matérielles sur la langue.
Ce critère s’applique à 148 des 1 374 sites qui traitent des langues, soit 14,40%, comme le montrent les figures 3 et 4 ci-après.

3.4 Échantillons

Par définition, ce critère permet d’accéder à la matérialité de la langue, car les sites classés ici nous livrent des échantillons de la langue plus ou moins importants qui vont des simples citations de mots dans la langue à des lexiques interactifs. Nous considérons comme citation l’usage ponctuel d’un mot dans une langue africaine alors que tout l’environnement est dans une autre langue. C’est par exemple le cas des sites dont le nom est donné dans une langue africaine alors que tout le site est en français ou en anglais. C’est aussi le cas des sites où l’usage d’une langue africaine se limite à un slogan ou une enseigne, voire un nom propre, en cette langue. Bien entendu, on peut avoir des citations plus longues que cela !

Un autre type d’échantillon est celui des sites qui traduisent dans un grand nombre de langues un même mot ou une même expression. Par exemple «comment dit-on paix dans 2000 langues, comment dit-on bonjour dans 800 langues, comment dit-on je t’aime dans 350 langues, comment dit Joyeux Noël dans deux cents langues» etc. Ces sites ne concernent bien évidemment pas que les langues africaines mais un bon nombre des langues africaines sont incluses dans ce type de listes.
Certains sites comportent des fichiers sonores permettant de saisir encore mieux la matérialité de la langue. D’autres proposent des phrases usuelles dans la langue traitée. La matière linguistique fournie est déjà plus riche et permet d’avoir une meilleure idée de la langue, même si elle demeure encore trop sommaire. Entrent dans cette catégorie les esquisses grammaticales qui s’accompagnent des exemples dans la langue.
Plus élaborés encore sont les lexiques interactifs qui permettent au visiteur d’obtenir instantanément la traduction d’un mot qu’il entre. Cette traduction peut se faire vers ou depuis la langue africaine. Les lexiques interactifs de ce genre ne sont pas généralement très fournis et leur mode de consultation ne permet pas de lire plusieurs mots à la fois. C’est pourquoi nous les classons parmi les échantillons.
L’ensemble des sites concernés par ce critère s’élèvent à 76 sur 1374, soit 7,39 % des sites traitant de langues
( Cf. figures 3 et 4 plus haut ).

3.5 Textes

C’est parce qu’un texte fournit davantage d’informations sur une langue qu’une liste des mots ou de phrases usuelles que nous mettons à part les sites qui proposent des textes en morceaux choisis ou des textes entiers. L’un des sites les plus remarquables de cette catégorie est le Language Museum qui se veut une collection des textes dans 2000 langues. On y trouve très largement représentés la traduction de textes religieux tels que le Pater Noster, l’Ave Maria, les premiers versets du premier chapitre de l’Évangile selon saint Jean ), les textes juridiques comme les premiers articles de la Déclaration universelle des droits de l’homme et des textes narratifs avec leur traduction en anglais.
Par ailleurs le site de l’Unesco donne la traduction du texte intégral de la Déclaration universelle des droits de l’homme dans de nombreuses langues africaines entre autres. À l’instar de l’Unesco, certains sites offrent plusieurs versions d’un même texte dans plusieurs langues, chacune ayant ses propres pages. C’est souvent le cas pour les textes officiels d’Afrique du Sud, traduits dans les onze langues officielles de ce pays. C’est aussi le cas pour de nombreux sites religieux en mal de prosélytisme.
Certains sites universitaires consacrés essentiellement à la littérature livrent des textes en langues africaines avec leur traduction dans une langue européenne, généralement en anglais. Nous n’incluons pas ici les sites qui ne livrent que la traduction en langue européenne des contes ou poèmes africains sans en donner les textes originaux dans la langue source!
Dans notre corpus, 89 sites sur 1 374, soit 8,66% des sites fournissent des textes avec traduction. On notera que la majorité des textes recueillis sont des traductions vers des langues africaines à l’exception des sites littéraires qui eux s’intéressent aux langues africaines et traduisent vers les langues européennes, mais dans les deux cas, la langue de communication utilisée reste une langue européenne.

3.6 Cours de langue

Il s’agit ici des sites qui proposent des cours de langues en ligne et non pas qui font la publicité des cours de langues non disponibles en ligne. Le plus souvent on trouve des débuts de cours ou des cours complets pour débutants qui constituent des produits d’appel pour inciter le visiteur à aller plus loin dans la découverte de la langue en achetant un produit plus élaboré.
Nous n’avons trouvé que très peu de cours interactifs soignés en ligne pour les langues africaines. Les produits d’appel sont très largement orientés vers l’enseignement des langues africaines aux touristes et résidents étrangers ( anglais, espagnols, allemands ou français notamment ).
Sur 1374 sites de notre corpus, il n’y a que 24 qui proposent des cours de langues soit 2,33% de l’ensemble. Pourtant les cours de langue sont l’un des moyens les plus sûrs d’augmenter à la fois le nombre et la compétence des usagers d’une langue. C’est dire l’importance de ce type de matériel pour la création et le développement d’une cybercommunauté d’utilisateurs de la langue africaine comme véhicule de communication.

3.7 Sites

Nous classons ici les sites qui utilisent effectivement les langues africaines comme moyen de communication avec le visiteur.
On peut distinguer les sites qui utilisent les langues africaines sur quelques pages ou dans quelques rubriques seulement. Par exemple sur les boutons de navigation, la partie journal d’informations (news) ou encore la partie forum de discussion, le reste étant en langue européenne.
Ensuite viennent les sites qui utilisent majoritairement les langues africaines. Il s’agit des sites bilingues dont le côté bilingue ne concerne qu’un nombre restreint de textes en général traduits de la langue africaine vers une langue européenne.
Enfin, quelques sites sont rédigés en langues africaines voire dans une écriture spécifique (comme l’écriture éthiopienne, l’écriture Nko, etc. ). On trouve ici l’utilisation maximale d’une langue africaine comme véhicule de communication sur la Toile.
Ce critère s’applique à 33 sites sur 1 374 soit 3,22% de l’ensemble de notre corpus ( Cf. figures 3 et 4 ci-après ).






3.8 Les langues de communication des sites

Nous appelons «langue de communication» la langue dans laquelle le webmestre entend communiquer avec le visiteur. C’est donc typiquement la langue utilisée par le webmestre pour écrire les annotations sur les boutons de navigation, les messages d’aide, les éventuels menus, les légendes d’images, les consignes de lecture, et bien entendu, tout texte destiné à communiquer avec le visiteur.
Par exemple, dans une description linguistique, la langue de description est la langue de communication tandis que la langue décrite n’est qu’un objet dont on parle
Dans le cas de textes comme celui de la Déclaration universelle des droits de l’homme, on peut se demander si la langue du texte n’est pas la langue de communication, dans la mesure où il constitue l’essentiel du message que le webmestre veut communiquer au visiteur. En fait, nous constatons qu’en dehors du texte lui-même, tout ce qui est consigne ou annotation ( si peu que cela soit ) est en anglais.
Par conséquent c’est bien dans cette langue que le webmestre entend assister le visiteur dans l’identification de ce texte. La langue de communication est bel et bien celle dans laquelle le webmestre tente de dialoguer avec le visiteur et non celle du texte qu’il lui présente pour lecture.
On pourrait croire que les langues parlées dans les pays francophones comme le bambara, le sängö, le lingála, etc., sont traitées dans des sites utilisant largement le français. En fait, il n’en est rien ! L’examen de la langue de communication utilisée dans 503 sites pris au hasard sur les 1374 montre que dans 376 sites, soit 74,76%, c’est l’anglais qui est utilisée comme langue de communication. Le français vient en second lieu avec 77 sites, soit 15,30%. Les langues africaines sont utilisées comme langues de communication dans les 33 sites en langues africaines, soit 6,56%. Enfin, les 17 sites qui restent, soit 3,37% se partagent entre l’allemand, l’espagnol, le portugais, le polonais, le néerlandais et l’italien. Ce sont les langues de communication «autres » (LC-O dans la figure 5).




Conclusion

Les principaux enseignements que révèle cette brève étude sont clairement les suivants :
Les langues africaines apparaissent sur la Toile beaucoup plus comme des objets d’étude (mention, documentation, description, échantillons, textes, cours ) que comme des véhicules de communication (sites ).
La langue de communication utilisée pour parler des langues africaines est très largement l’anglais, même pour les langues en zone francophone.
Les cours de langues africaines sont beaucoup trop rares sur la Toile. Ce qui entrave la possibilité de développer des cybercommunautés de locuteurs utilisant les langues africaines comme véhicules de communication via l’Internet.
Les produits logiciels ou les solutions informatiques intégrant en standard des polices de caractères pour toutes les langues africaines sont rarement proposés sur les sites.

Pour corriger cette situation, il y a donc lieu de promouvoir:

- la multiplication des sites bilingues (ou multilingues) comportant le français et au moins une langue africaine comme langues de communication ;

- une plus grande diffusion de la documentation francophone sur les langues africaines, car cette documentation existe mais n’est pas systématiquement diffusée sur la Toile ;

- les cours de langues africaines de qualité à diffuser sur la Toile ;

- le développement et la diffusion de produits logiciels ou de solutions informatiques facilitant l’écriture des langues africaines et leur utilisation normale et courante dans le cyberespace.



Bibliographie

Ngangala Balade Tongamba (J.), 2001: «Technologie de l'information et langues africaines : Lieux des enjeux existentiels», dans Cahiers du Rifal, nº 22, décembre 2001, p. 3-9.

Bearth (Th.), 2001: «Ali Akan: initiation à une langue africaine par les nouvelles technologies», dans Cahiers du Rifal, nº 22, décembre 2001, p. 27-32.

Chanard (Chr.), Popescu-Belis (A.), 2001: «Encodage informatique multilingue. Application au contexte du Niger», dans Cahiers du Rifal, nº 22, décembre 2001, p. 33-45.



Marcel Diki-Kidiri et Atibakwa Baboya Edema,
Llacan (CNRS, Inalco, Université de Paris)
Villejuif, France.
kidiri@vjf.cnrs.fr
edema_atibakwa@yahoo.fr

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