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Boîte informatique d'un africain en Afrique

 
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BM
Grioonaute régulier


Inscrit le: 02 Mar 2004
Messages: 323

MessagePosté le: Mer 25 Aoû 2004 14:14    Sujet du message: Boîte informatique d'un africain en Afrique Répondre en citant

Salut, les maffieux

Il y a quelques mois, je crois avant le crash de grioo, Kamiche avait attiré notre attention sur le fait que presque tous les parcours presentés sur le site parlaient de personnes ayant étudié et travaillant en occident.
Si ma mémoire est bonne, il pensait que malgré la pertinence et l'intérêt de tels parcours, il en ressortait pratiquement que l'émigration vers le "paradis" UE/USA était la seule voie de succès.

Bon, je viens de lire cet article et j'aimerais que les informaticiens qui pullulent ici partagent avec nous leur point de vue:


Source: www.quotidienmutations.net
MERCREDI, 25 AOûT , 2004 - 17:00
Economie Sup : Gaspard Kepseu Djomo : La nage dans les Nti .Le Dg de Inet Consulting bâtit sa vie sur l’industrie du logiciel.
Pascal E. Dang

C’est au quatrième étage de l’immeuble " Grand Palace " sur le boulevard Amadou Ahidjo au quartier Akwa à Douala, que la société Inet Consulting Sarl, entreprise d’industrie du logiciel, a son siège. Une pièce qui tient lieu de secrétariat, une seconde y attenante sur la gauche, et la troisième porte débouche dans le bureau du patron des lieux. Un ingénieur en génie informatique de 36 ans, sorti en 1994de l’école polytechnique de Yaoundé. Depuis janvier 2000, il tente de porter cette structure qu’il a lui-même créée, au rang des entreprises de services les plus importantes dans le domaine des nouvelles technologies au Cameroun. A la tête de six développeurs dont trois ingénieurs et trois techniciens supérieurs, Gaspard Kepseu Djomo refuse le titre de directeur général "très pompeux " pour lui, et accepte volontiers celui d’animateur. Il est chargé d’une part, de traquer les besoins des entreprises sur le marché, de regarder d’autre part, les solutions offertes par les nouvelles technologies, puis de chercher à les adapter à la satisfaction des besoins identifiés. " En somme, je dois initier les projets, répartir les tâches à mes collaborateurs, nous fixons les délais et je leur donne des moyens pour atteindre ces objectifs ", souligne-t-il.

Tout petit déjà, Gaspard Kepseu se voyait plutôt magistrat ou commissaire de police. Un rêve rapidement trahi par des notes très élevées en mathématiques et en physique, le confinant ainsi à des séries scientifiques. Dès la fin de ses études d’ingénierie, il intègre l’entreprise Golden Computer à Yaoundé, une structure spécialisée dans le développement des logiciels de gestion. Mais une année plus tard, il en repart à cause de l’inadéquation entre ses aspirations et les ambitions de l’entreprise. Quelques mois de chômage, et le jeune spécialiste est embauché par l’entreprise pétrolière Texaco Cameroun, comme administrateur des réseaux. C’est lui qui est chargé de veiller à ce que toutes les machines communiquent bien entre elles. " Ce que je faisais à Texaco était très passionnant au début. En 1997, après avoir installé le projet intranet de l’entreprise, j’ai commencé à me tourner les pouces. J’ambitionnais donc déjà de m’installer à mon propre compte ", explique-t-il. En réalité, tout devenait pour lui, une ennuyeuse question de routine.

De retour des Etats-Unis en 1998, après un stage de formation sur la création des Start-up, ces jeunes entreprises de haute technologie que l’on disait à fort potentiel de croissance, Gaspard rend son tablier à Texaco Cameroun. On est encore dans l’euphorie de l’arrivée d’Internet au Cameroun, et il démarre un projet à deux volets qu’il mûrissait depuis quelques années. C’est donc dans la phase de promotion de Internet service Provider (Ist), le premier pan, que naît la société Cyberix dont il est le promoteur. Très vite, il abandonne cet axe, pour passer à la seconde phase, Application Service Provider (Asp). Un fournisseur des services et applications à travers Internet. Inet Consulting est alors créée, d’abord comme un simple établissement, avant de devenir une entreprise en bonne et due forme en 2002.

Prix d’excellence du président de la République au concours des jeunes promoteurs d’entreprises, Gaspard Kepseu est aussi lauréat au concours de meilleurs Start-up Yaoundenet.com. Il a à son actif des produits à succès tels que Alooh.com, un portail public d’information, de communication et de messagerie, Alooh voice, une plate forme de serveur et applications vocales, de même que Alooh data qui est un service de transfert de données par Gsm. De même, Alooh Sms est une plate forme de serveur et applications Sms, et Alooh money quant à lui, est un logiciel de gestion de transfert d’argent multi-agences, multi-site, et supporté par Gsm. Secrétaire général de l’association des anciens ingénieurs de polytechnique, il ambitionne de hisser sa structure dans le domaine des nouvelles technologies, au rang de partenaire privilégié des entreprises. " Donner le bon produit au bon prix ", est son leitmotiv.
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Tchoko
Grioonaute 1


Inscrit le: 26 Fév 2004
Messages: 283
Localisation: Bafang

MessagePosté le: Jeu 26 Aoû 2004 11:08    Sujet du message: Répondre en citant

Salut à tous,

Dans la continuité de BMW, je vous fais partager une vieille interview de Gaspard Kepseu. Je sais plus trop de quand elle date. Ce que je retiens principalement de son interview, c'est que le contexte et l'environnement actuels au Cameroun ne sont pas propices à l'essor des TIC.

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Entretien mené par Rodrigue SOFFO


Gaspard Kepseu Djomo, Directeur Général de Inet Consulting
" Les services grand public ne sont pas financièrement rentables"


Gitech Infos: Qu'est ce qui explique qu'après avoir pratiquement fait vos débuts dans la mise en place des cybercafés, vous semblé avoir totalement orienté les activités de votre entreprise vers la fourniture aux entreprises des services à valeur ajoutée?

Gaspard Kepseu Djomo: J'ai certes assuré la conception et le déploiement de Cybérix et de Inet qui avaient également des cybercafés. Il faut savoir que le cybercafé est un service d'appel, de vulgarisation, un service pour le grand public dont la mise en place ne requiert pas de compétences particulières en technologie Internet. C'est un réseau d'ordinateurs ayant un accès sur Internet. Derrière ces cybercafés, qu'il s'agisse de Cybérix ou de Inet, je me rendais plutôt utile à autre chose car Cybérix était tout d'abord un Isp - fournisseur d'accès Internet -.

C'est également parce que je ne faisais pas que dans le Cybercafé qu'après mon départ de Cybérix, le premier service de Inet, la société que j'ai créé a été le portail Internet Alooh.com. Quand nous concevons Alooh.com, nous le faisons sur la base d'un business plan, d'une clientèle cible et des consommateurs que nous avions identifié au préalable. Le produit n'existant pas encore surplace, nous études se sont fait avec les éléments d'autres marchés. Quelques mois après le lancement de Alooh.com, nous nous sommes rendus rapidement compte que la clientèle cible, c'est à dire le consommateur suivait tout doucement, mais que nos prévisions de recettes avaient été bloquées par le fait que les entreprises sur lesquelles nous escomptions des recettes publicitaires n'avaient pas la culture d'Internet et que les services que la toile offre ne faisaient pas partir des canaux de communication de la plupart des entreprises. A partir de ce moment, nous avons compris qu'il n'était pas possible de continuer à offrir des services gratuits à nos abonnés sans la contrepartie financière qui allait permettre de pérenniser l'activité. Cette période a coïncidé avec le lancement des activités de Mtn et la Scm, les deux sociétés du mobile.

L'engouement du public pour ce moyen de communication de masse qu'est le cellulaire nous a donné l'idée de développé des services Sms qui allaient nous permettre de les atteindre sur les portables afin de les inviter à consulter le site. Les Unes de journaux, les résultats des courses de chevaux, l'horoscope que nous envoyions sur les portables de nos abonnés, ont permis un accroissement rapide de nos clients sans pour autant résoudre le problème de rentabilité financière du site. C'est à ce moment que nous avons estimé qu'il fallait aller vers les entreprises pour les informer de ce qu'est Internet, des utilités que Internet peut avoir sur leur business et accompagner leur mutation. Inet est ainsi devenu Inet consulting et depuis lors, nous commençons à mieux travailler avec des entreprises sérieuses et nous pensons qu'une fois que les entreprises auront compris le rôle d'Internet dans leurs affaires, nous reviendrons au grand public avec des services améliorés.

G.I: Quelle est la spécificité des services que vous offrez?

G.K.D: Les services que nous offrons à notre clientèle sont essentiellement basés sur le sms, la voix, Internet à travers notre portail. Ces services sont destinés à améliorer le fonctionnement et la gestion des entreprises, ses relations avec la clientèle. C'est un peu le cas des applications de e-banking qui améliorent et automatisent le traitement des informations reçus de la clientèle, les services qui permettront dans un proche avenir aux compagnies aériennes d'améliorer la gestion des heures de décollage, des arrivées, des réservations et des confirmations. Un autre service que nous développons déjà depuis deux ans est le Mtn Caf Awards qui permet aux usagers Mtn de participer à un concours organisé autour de l'élection du meilleur joueur et de la meilleure équipe africaine de l'année.

Dans les prochains mois, un autre service que nous avons développé pourra permettre à la société d'électricité Aes-sonel et à la société des eaux la Snec d'informer par Sms les clients de la disponibilité, du montant et de la date limite de règlement de leurs factures. Tous ces services et bien d'autres seront plus tard offerts au grand public.

G.I: Comment percevez-vous la prolifération des cybercafés dans les villes camerounaises de Douala, Yaoundé, Buéa et dans une moindre mesure Bafoussam et Garoua?

G.K.D: La prolifération s'explique par la vulgarisation naturelle d'Internet. Les gens comprennent davantage qu'Internet est une source intarissable d'informations, un moyen d'échanges et de communication facile, gratuit à la limite et qui impose le moins de contrainte à son utilisateur. Cette prolifération vient également de ce que toutes les couches de la population commencent à découvrir leurs paquets de services sur Internet. Au départ, Internet n'était que l'affaire de quelques curieux et de personnes qui y voyaient un moyen de trouver des contacts pouvant leur faciliter un voyage à l'étranger. Après, les étudiants ont suivi et ont commencé à comprendre qu'ils pouvaient trouver sur Internet des informations nécessaires à leurs recherches académiques. Et le reste a suivi le mouvement.

G. I : Pensez-vous que le contexte et l'environnement camerounais actuels soient propices à l'essor des TIC?

G.K.D: Pour le moment, ma réponse est non. Les nouvelles technologies sont essentiellement basés sur les moyens de transmission et sur les moyens physiques de communication. Comme vous devez le savoir, le Cameroun ne dispose pas suffisamment d'infrastructures de communications et la vétusté de celles qui sont disponibles annihile leur utilité même si déjà elles ne desservent pas toutes les principales localités. Il est vrai que le pays vient de réceptionner un bout de la fibre optique; mais pour que cette fibre soit utile, il faudrait que les villes soient maillées et interconnectées et que la fibre optique ait un point terminal chez le consommateur. De même, il faudrait que la majorité des camerounais puissent disposer chez eux d'un ordinateur et d'une connexion Internet. Encore faudrait-il qu'ils soient déjà branchés au courant électrique et disposent des moyens suffisants pour l'achat et l'entretien d'un ordinateur. Par ailleurs, il faudrait que les entreprises qui fournissent des services dans le domaine des nouvelles technologies soient encouragées car elles font des sacrifices inimaginables dans un domaine nouveau donc très peu rassurant. Pour ces raisons, ces sociétés devraient pouvoir être accompagnées dans leur développement par les institutions financières et l'Etat dans la mesure où leur activité rentre dans la politique gouvernementale de réduction de la fracture numérique tant décriée.


Source : http://www.gitech.info/fr/info/interview.htm
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