Posté le: Ven 17 Mar 2006 22:49 Sujet du message: Microsoft confie son avenir africain à Cheikh Modibo Diarra
Le Malien Cheikh Modibo Diarra, devient officiellement le président de Microsoft Afrique. Le n°1 mondial des logiciels lorgne sur un marché prometteur et confie à un grand scientifique qui jouit d’une grande estime en Afrique de conduire et d’orienter son introduction sur le marché africain. La multinationale Microsoft a désormais un département spécifique « Afrique » qui renforcera le pôle « Microsoft Moyen-Orient et Afrique » qui existe déjà au sein du Nouveau partenariat pour le développement en Afrique (NEPAD). Pour donner une impulsion nouvelle en vue d’une implantation durable, en Afrique Microsoft et son patron Bill Gates ont donc choisi Cheikh Modibo Diarra. Le choix n’a pas seulement été dicté par la personnalité du scientifique et de la solide réputation dont il jouit en Afrique.
En effet, après avoir piloté des programmes des construction de robots pour l’exploration de la planète Mars, au profit de la NASA, Cheikh Modibo Diarra a cherché à s’impliquer davantage dans des initiatives en faveur du développement en Afrique. « La fracture numérique » entre le continent et le reste du monde est apparue à ses yeux comme un réel défi pour l’Afrique. Il a alors créé le Sommet africain de la science et des nouvelles technologies (SASNET) qui a déjà tenu plusieurs réunions en Afrique (Gabon, Mauritanie) et a apporté des soutiens à divers projets d’étudiants africains. Membre de la Commission indépendante sur l’Afrique et le millénaire, premier président de l’Université virtuelle africaine de l’Union africaine, Cheikh Modibo Diarra a le profil et l’envergure qui ont convaincu Microsoft de lui confier son avenir en Afrique. Il sera basé à Johannesburg en Afrique du Sud.
Sa mission est essentiellement de renforcer et de développer l’implantation de Microsoft en Afrique sub-saharienne. Gouvernements et autres acteurs des nouvelles technologies de l’information seront ses interlocuteurs privilégiés. En tant qu’ambassadeur de bonne volonté de l’Unesco, il avait incité les décideurs africains à renforcer l’enseignement des sciences et des nouvelles technologies en Afrique. C’est pourquoi, lui-même situe son rôle dans l’identification des besoins et des réponses pratiques à apporter à travers l’enseignement et la facilitation de l’accès aux infrastructures et aux technologies. « Ces défis peuvent être relevés dans le temps grâce à la participation du secteur privé et de grandes entreprises telles que Microsoft, afin de définir une vision permettant de renforcer le continent par le biais de l’enseignement et de trouver des moyens de combler la fracture numérique », insiste-t-il.
L’art de séduire pour mieux vendre
Microsoft, en désignant Cheikh Modibo Diarra à la tête de son département « Afrique », cherche aussi à renforcer les programmes existants, largement soutenus par des fondations telles que « Pathfinder Foundation pour l’Education et le Développement » dont Cheikh Modibo Diarra est un des membres fondateurs. Cette fondation est implantée au Kenya, en Ouganda et au Zimbabwe et participe à des programmes d’encouragement à l’enseignement des sciences et des mathématiques dès le cours primaire. Au Mali cette fondation anime des ateliers et des formations et au profit d’écoles et communautés rurales.
Bill Gates lui-même avait déjà fait le choix d’aller à la conquête du marché africain. Il s’était ouvert les portes du continent par des actions humanitaires directement pilotées par la fondation qui porte son nom et celui de sa femme : Bill & Melinda Gates Foundation. Cette structure aurait déjà investi environ 3,5 milliards de dollars dans des projets de santé en Afrique, dans la formation et par des dons d’ordinateurs aux établissements scolaires, par exemple en Namibie.
En 2003, Bill Gates s’était rendu à Johannesburg où il a réuni plus d’une trentaine de ministres africains chargés des Technologies nouvelles ou de l’Education nationale pour leur faire la démonstration des bonnes dispositions de Microsoft à l’égard de l’Afrique. Le géant des logiciels avait alors promis de fournir des outils à bas prix et même d’éditer des logiciels en langues nationales, zoulou et afrikaans pour l’Afrique du Sud. Le Nigeria, le Gabon, l’Ouganda et l’Angola sont sur le tableau de chasse de Microsoft qui s’est par ailleurs engagé à équiper les administrations et les grandes entreprises de ces pays. La liste n’est pas exhaustive, elle s’allonge au fil des ans et procède du programme « e-gouvernement » en Afrique auquel travaillera désormais Cheikh Modibo Diarra.
ki nèg nwè ki nèg klè
ki nèg klè ki nèg nwè
tout nèg a nèg
nèg klè pè nèg nwè
nèg nwè pa lè wè nèg klè
nèg nwè ké wéy klè
senti i sa roune nèg klè
mè nèg klè ké wéy klè a toujou nèg
sa ki fèt pou nèg vin' blang?
blang té gen chivé pli long?
pou senblé yé nou trapé chivé plat kon fil mang!!!
mandé to fanm...!
mè pou kisa blang lé vin' nwè?
ha... savé ki avan vin' blan yé té ja nèg!
a nou mèm ké nou mèm dépi nânni nânnan...
chinwa soti, kouli soti, indyen soti, blang soti
mèm koté nèg soti
Je pense que les africains devraient privilégier le logiciel libre aux dépends de Microsoft et que Cheikh Modibo Diarra est particulièrement peu inspiré dans sa décision de devenir le Chevalier Microsoft en Afrique.
Citation:
Sa mission est essentiellement de renforcer et de développer l’implantation de Microsoft en Afrique sub-saharienne
Peu enthousiasmant, vraiment très peu.
Citation:
En 2003, Bill Gates s’était rendu à Johannesburg où il a réuni plus d’une trentaine de ministres africains chargés des Technologies nouvelles ou de l’Education nationale pour leur faire la démonstration des bonnes dispositions de Microsoft à l’égard de l’Afrique. Le géant des logiciels avait alors promis de fournir des outils à bas prix et même d’éditer des logiciels en langues nationales, zoulou et afrikaans pour l’Afrique du Sud.
Rappelons qu'une plate-forme libre beaucoup coûte moins cher qu'une plate-forme microsoft, voir rien du tout(installer linux = 0 franc !). Rappelons aussi que :
Vu que les logiciels Microsoft sont propriétaires, seuls les développeurs de Microsoft peuvent décliner les logiciels en telle ou telle langue. Or chacun peut décliner un logiciel libre dans sa langue natale s'il en a les compétences.
Citation:
Le Nigeria, le Gabon, l’Ouganda et l’Angola sont sur le tableau de chasse de Microsoft qui s’est par ailleurs engagé à équiper les administrations et les grandes entreprises de ces pays. La liste n’est pas exhaustive, elle s’allonge au fil des ans et procède du programme « e-gouvernement » en Afrique auquel travaillera désormais Cheikh Modibo Diarra.
Enfin j'aimerais ajouter que Microsoft est célèbre pour ses dérives monopolistiques tous ceux qui auront succombé éprouveront les pires difficultés à sortir du joug auxquels ils se seront soumis. _________________ L'Homme ivre d'une ombre qui passe
Porte toujours le chatiment
D'avoir voulu changer de place.
Je pense que les africains devraient privilégier le logiciel libre aux dépends de Microsoft et que Cheikh Modibo Diarra est particulièrement peu inspiré dans sa décision de devenir le Chevalier Microsoft en Afrique.
Citation:
Sa mission est essentiellement de renforcer et de développer l’implantation de Microsoft en Afrique sub-saharienne
Peu enthousiasmant, vraiment très peu.
co-signe.
Sol Invictus a écrit:
Rappelons qu'une plate-forme libre beaucoup coûte moins cher qu'une plate-forme microsoft, voir rien du tout(installer linux = 0 franc !).
Au delà du coût, c'est dans l'Education que les logiciels libres peuvent avoir l'impact le plus significatif. Il faut signaler que les logiciels libres sont livrés avec leur code source, c'est-à-dire avec tous leurs secrets de fabrication. C'est donc une excellente opprotunité pour apprendre comment ils sont conçus, comment ils fonctionnent. Et pour ceux qui font de la recherche dans ce domaine, les LL permettent d'implémenter et de tester librement les nouvelles idées.
Quelqu'un a parlé dans un autre thread de la nécessité "d'africaniser" les technologies. Eh bien avec les LL, il suffit d'avoir la volonté, et on peut modifier tout ce qu'on veut pour adapter à sa situation.
A l'inverse chez MS, les secrets de fabrication sont des secrets d'état chez MS, et toute tentative de les découvrir (et toutes les techniques qui vont avec) sont illégales. Et si on veut modifier son système pour une raison ou une autre, il faut payer (et si BG est l'homme le plus riche du monde, c'est qu'il s'agit pas de clopinettes), et en plus, signer des tas de contrats avec des tas de clauses de non diffusion. Or s'il y a une chose que le savoir ne supporte pas, c'est d'être enfermé. _________________ I long to accomplish great and noble tasks, but it is my chief duty to accomplish humble tasks as though they were great and noble.
The world is moved along, not only by the mighty shoves of its heroes, but also by the aggregate of the tiny pushes of each honest worker.
Or s'il y a une chose que le savoir ne supporte pas, c'est d'être enfermé.
Yes! co-signe aussi.
Si j'avais le temps et les moyens de me mettre sérieusement à l'informatique, je privilégierais les logiciels libres. Et ne comprends vraiment pas qu'il en soit autrement en Afrique, où leur libre-accessibilité serait une aubaine pour combler rapidement les manques en savoirs et savoir-faire informatiques.
Sur ce coup-ci, Modibo DIARRA a un peu foiré. Mais, à sa décharge, MS aurait trouvé un autre scientifique africain comme caution morale de sa conquête de marchés sub-sahariens. Autant qu'il soit dans cette place, en vue éventuellement de réduire les inévitables dérives prédatrices de MS.
Il faut espérer maintenant qu'une véritable stratégie continentale en faveur du développement du LL soit rapidement mise sur pied. _________________ http://www.afrocentricite.com/ Umoja Ni Nguvu !!!
Les Panafricanistes doivent s'unir, ou périr...
comme Um Nyobè,
comme Patrice Lumumba,
comme Walter Rodney,
comme Amilcar Cabral,
comme Thomas Sankara,
Et tant de leurs valeureux Ancêtres, souvent trop seuls au front...
S'il fallait trouver une personnalité pour soutenir le mouvement du Logiciel Libre en Afrique, à qui est-ce qu'on pourrait penser? _________________ I long to accomplish great and noble tasks, but it is my chief duty to accomplish humble tasks as though they were great and noble.
The world is moved along, not only by the mighty shoves of its heroes, but also by the aggregate of the tiny pushes of each honest worker.
Une personnalité je sais pas s'il yen a de connue et de vraiment engagée pour le logiciel libre.
Mais tout le monde peut agir à son niveau (Etat et particuliers) :
Soit un programme baptisé Afreeca. Il s'agirait d'encourager les universités à investir dans le logiciels libres et en tant qu'utilisatrices et en tant que productrices. On subventionne les universités qui proposent à leurs étudiants et chercheurs des projets d'utilité publique (système de vote électronique, applications pour le recensement national, cryptage etc.) les projets sont ensuite distribués sous license libre.
Deux avantages : on encourage le LL et l'émulation au sein de la fac.
Enfin le software étant un domaine qui a besoin de relativement peu d'investissements par rapport aux autres (automobile etc.), le système pourrait peut-être marcher, qui sait ? _________________ L'Homme ivre d'une ombre qui passe
Porte toujours le chatiment
D'avoir voulu changer de place.
Deux avantages : on encourage le LL et l'émulation au sein de la fac.
Aujourd'hui j'arrive encore à comprendre qu'un utilisateur lambda qui ne veut pas se prendre la tête dans la technique émette des réserves quant à l'utilisation de Linux, mais dans les universités africaines, j'avoue que j'ai le plus grand mal à saisir pourquoi les LL ne font pas une percée fulgurante, comme c'est le cas dans les universités du nord en général.
C'est un peu comme si le gratuit est plus attrayant quand on est riche. C'est un peu comme si Mercedes dévoile publiquement les secrets de fabrication de ses voitures, et ça laisse les africains de marbre. _________________ I long to accomplish great and noble tasks, but it is my chief duty to accomplish humble tasks as though they were great and noble.
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