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La sexualité dans les cultures africaines
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manocry
Grioonaute 1


Inscrit le: 15 Juin 2005
Messages: 108

MessagePosté le: Mar 08 Nov 2005 13:20    Sujet du message: Répondre en citant

madi a écrit:
manocry a écrit:
madi a écrit:

Vous avez tellement besoin d’exister par rapport aux Blancs, d’exister selon leurs critères, que votre fixation sur Kemet confine au fanatisme. Ils ne reconnaissent et n’admirent que la civilisation Egyptienne ? Eh bien, on va réduire l’Afrique à la taille et à l’Histoire de l’Egypte antique. On va s’accrocher à Kemet, comme à une bouée de sauvetage, qui nous éloigne de la nudité de ces cultures africaines que nous refusons d’assumer. "Les Blancs nous ont tout piqué", mais je ne sais par quel miracle, nous n’avons rien gardé de ce qu’ils nous ont piqué. La faute à l’esclavage, à la colonisation, que l’on invoque surtout parce qu’on ne peut se contenter de ce nous avons, de ce que nous sommes, parce que certains ne peuvent admettre que des cultures si "misérabilistes", d'un point de vue occidentale, puissent être de notre faite.


Madi, tu te plais tant que ça dans cette position ??? Shocked Bon je la respecte. Jusqu'à preuve de contraire, Kemet reste notre plus grande oeuvre, et c'est naturellement que je m'y réfère. Mais celà ne m'empêche pas d'apprécier ma culture actuelle. Je n'ai pas besoin de l'aval des occidentaux pour pratiquer le culte de mes ancêtres. Apparemment tu as plein de questionnements sur le fait qu'une afrique glorieuse dans le passé soit misérable aujourd'hui. Il existe bel et bien des bouquins sérieux qui expliquent clairement la donne. Et peut-être en ce moment là, tu te garderas de dire certaines choses.


Manocry, j'espère qu'à présent tu comprends mieux ma réserve face à tous les Marvel de la terre. Ce genre de "charlatan de la négritude" j'en ai croisé plus d'un dans ma vie, et j'ai eu ma part de poudre aux yeux. Je les repère à des kilomètres maintenant, et je ne leur fait aucun cadeau parce que eux n'hésitent pas à profiter de notre soif de connaissances et de notre quête identitaire. Ils sont capable de balancer n'importe quelle connerie pour attirer l'attention sur eux, et ils savent dire exactement ce que les gens ont envie d'entendre. Mais je leur reconnais 2 mérites : ils ont réveillé mon esprit critique et surtout ils m'ont poussé à chercher et à apprendre par moi-même.


Ok Madi. Mais il n’y a pas de raison de s’inquiéter. Si on parle plus de Kemet, c’est bien parce que c’est la civilisation la plus étudiée en Afrique et voire au monde. Car jamais l’homme n’a atteint un tel degré de sublimation !!! C’est donc normal qu’on ait plus d’informations sur Kemet que sur d’autres de nos civilisations (la grande majorité venant de Kemet). Nos chercheurs commencent d’ailleurs à s’y intéresser. Donc avec le temps, on parlera sûrement de la sexualité dans les empires Songhoï, Mali, Zimbabwe, Kongo, Nok, Ifé, etc. Quoiqu’il soit fort probable que nous en parlions déjà vu que nos cultures actuelles ne sont que des pièces de puzzle issues d’un éclatement de ces royaumes. Dans mon cas, je suis persuadé que ma culture sexuelle (bantu) vient du royaume Kongo qui lui-même dérive de Kemet.
Ton sujet est donc intarissable puisqu’il sera amené à se remplir au fur et à mesure qu’on explorera nos empires d’antan pour justifier nos cultures contemporaines. En attendant, nous allons faire parler nos tontons (avec nos pères c'est un peu plus compliqué Laughing )
_________________
La vérité est comme une étincelle, quand elle jaillit au milieu des pailles, elle embrase tout.
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sakay
Grioonaute


Inscrit le: 14 Oct 2005
Messages: 7
Localisation: Paris

MessagePosté le: Mar 08 Nov 2005 17:12    Sujet du message: Répondre en citant

madi a écrit:
Laughing Laughing Laughing Laughing Laughing Laughing Et maintenant le changement de pseudo !

Noooooon, le gars est fort ! Laughing Laughing Laughing Laughing Laughing Laughing


Rira bien ....
Cette énième acrobatie ne répond toujours pas à ma question. C’est un échappatoire de plus comme vos interminables vrais-faux départs sensés faire oublier les postes précédents, et vos réponses énigmatiques en deux lignes dont vous avez le secret et moi l’antidote. N’ayant pas le temps de venir lire vos 36 pirouettes journalières, je ne peux me livrer à ce jeu. Allons droit à l’essentiel.
J’ai une photo dans mon ordinateur d’un ensemble de figurines en bronze découvert au Cameroun et daté du XVIII è siècle représentant 4 personnages. Un qui fait l’amour à une femme (dans une position particulière…), un homme à coté qui se branle, et une femme sur l’autre coté qui se caresse les seins. Jignore hélas comment intégrer une photo sur ce forum lorsqu'elle est sur mon disque dur. Que celui qui le peut me transmette son email afin que je la lui envoie.
Je souhaiterai en retour, dès l'affichage, que Madi nous dise d’où elle tient l’info que ces statues n’existeraient pas et donc ce qui lui permet d’insulter ceux qui affirment en avoir vu. J’espère que nous ferez grace de votre tactique qui consiste à vous attaquer aux personnes en lieu et place de leurs thèses que vous combattez sans antithèse mais plutôt par la calomnie.

A propos, visitez l’"Erotikmuseum" de Berlin, très instructif sur la sexualité en Afrique.
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manocry
Grioonaute 1


Inscrit le: 15 Juin 2005
Messages: 108

MessagePosté le: Mar 08 Nov 2005 21:39    Sujet du message: Répondre en citant

sakay a écrit:

J’ai une photo dans mon ordinateur d’un ensemble de figurines en bronze découvert au Cameroun et daté du XVIII è siècle représentant 4 personnages. Un qui fait l’amour à une femme (dans une position particulière…), un homme à coté qui se branle, et une femme sur l’autre coté qui se caresse les seins. Jignore hélas comment intégrer une photo sur ce forum lorsqu'elle est sur mon disque dur


Pour poster la photo de ton ordinateur
- lance ce site http://img484.imageshack.us/
- héberge ton image sur ce site
- récupère le lien que le site générera pour héberger ton image
- tu peux l'insérer dans tes messages
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manocry
Grioonaute 1


Inscrit le: 15 Juin 2005
Messages: 108

MessagePosté le: Mar 08 Nov 2005 21:51    Sujet du message: Répondre en citant

Chabine a écrit:

Quelqu'un a parlé du pouvoir des femmes de transmettre le "pouvoir spirituel" aux enfants : des détails ? Est-ce lié à la sexualité ?


Pour l'instant je n'en sais pas plus. Mais dès que j'aurai des info supplémentaires, j'en partagerai.
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sakay
Grioonaute


Inscrit le: 14 Oct 2005
Messages: 7
Localisation: Paris

MessagePosté le: Mer 09 Nov 2005 15:14    Sujet du message: Répondre en citant

madi a écrit:
Merci encore Marvel, pour ce grand moment de masturbation intellectuelle, mais je te rappelle que tu ne m'as toujours pas communiqué les noms des musées où tu as "vu de tes yeux"
Citation:
Des fellations, sodomie, orgies, positions diverses, homosexualité, masturbation, masochisme… les poésies, sculptures, céramiques et peintures africaines en témoignent sans ambiguïté


Je te pose la question juste par principe, puisque je sais que tu n'as pas la réponse. Jusque-là, j'étais prête considérer ce débat comme un simple jeu de "ping-pong" comme dirait Chabine, dans lequel tu étais plus soucieux d'avoir le dernier mot que d'échanger des idées. Je reconnais ton incontestable talent d'illusionniste, qui manie les belles formules, qui dit tout et son contraire, qui sait taper sous la ceinture quand il n'a plus d'arguments, qui accusent si habillement les autres de ses propres complexes, qui sait noyer ses interlocuteurs sous une telle diarrhée verbale qu'il leur est quasiment impossible de séparer le vrai du faux. Je te prédis une brillante carrière de politicien ou de gourou au choix. Bref, j'étais prête à sourire de tout ça.

Mais là, le fait qu'un Noir qui se dit "réveillé" puisse mentir aussi allègrement sur des sujets aussi graves. Le fait qu'un Noir qui se dit "conscient" puisse parler de manière aussi irrespectueuse de ses aînés, les traitant de "mamie gouine et de papy se faisant fouetter tous les soirs" , je trouve ça écoeurant...... E C O E U R A N T

Marvel le roi de la "preuve" scientifique, le grand pourfendeur des "idées reçues" et des "fantasmes" sur l'Afrique, qui n'hésite pas une seconde à balancer des allégations qui ne reposent sur rien du tout, et ça sur un forum visité par des milliers de gens qui connaissent encore si mal l'Afrique. Désormais ils croiront sans hésiter que fellations, sodomie, orgies, positions diverses, homosexualité, masturbation, masochisme sont monnaie courante chez les Nègres, "Marvel les as vu de ses yeux". Même les plus irréductibles racistes de l'époque coloniale n'ont pas véhiculé de tels clichés sur les Africains. Quelle est la différence entre toi et tous ces occidentaux qui ont fait courir le bruit selon lequel les Africains forniquaient avec des singes ? C'est pour justifier tes propres pratiques sexuelles que tu as décidé de les attribuer à toute l'Afrique?

E C O E U R A N T




Pièces de collection privée authentifiées par la Brussels Art Laboratory comme datant d'entre 1810 et 1820. Rappelant qu'en Afrique la scupture sur bronze n'est réservée qu'a l'art très noble.

Les échanges sont éducatifs quand ils servent à découvrir ce que les uns savent. Ils sont précieux parce qu'ils permettent de remettre en cause sa propre perception des choses autant que l'on peut inviter les autres par son analyse à s'interroger sur la leur. Mais ils sont stériles quand aucun savoir n'est exploitable. Ils deviennent carrément nuisibles lorsqu'ils sont dominés les prétentions de supériorité, l'insulte, la jalousie et, si j'ai bien saisi, des problèmes sousdjacents. On ne peut alors rien construire avec de telles personnes.
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Nkossi
Bon posteur


Inscrit le: 31 Mar 2005
Messages: 722

MessagePosté le: Ven 11 Nov 2005 21:59    Sujet du message: Répondre en citant

Chabine a écrit:
C'est très important d'avoir ce débat là... Je dirais même qu'il est encore plus important pour nous, Antillais, coupés de nos racines, porteurs inconscients de bribes de culture méconnue, et qui sommes confrontés au quotidien à des comportements qui sont en nous-mêmes mais que nous ne comprenons pas, bien souvent. Pour ne citer que l'exemple le plus connu : le "multipartenariat" chez les hommes (j'ai lancé un topic à ce sujet il y a quelque temps). Plutôt que de passer notre vie à nous en plaindre, ne devrions-nous pas plutôt remonter aux sources, afin de comprendre (pas forcément d'accepter, mais comprendre) ?
(...)
Après cette abondante documentation sur les "techniques" lié à l'acte lui-même, avez-vous des éléments concernant la liberté sexuelle, la polygamie et/ou la polyandrie ? Ou l'inverse, au contraire ?


Je vais vous parlez d’une société : les yaka-lali, nichés entre le nord du royaume Kongo et le sud du royaume téké.

Je vais essayer de répondre à certains points que tu soulèves en parlant de qlq éléments du droit coutumier de ce peuple, droit qui est aujourd’hui supplanté par le code de la famille congolaise.

La polygamie existait et existe encore dans cette société, les femmes étaient censées n’être pas des rivales mais des coépouses. Mais on en trouve de moins en moins. Il y avait même des femmes qui demandaient à leur mari de prendre une seconde femme pour les seconder aux travaux agricoles.

A la mort de son mari, une femme avait le choix : rester au sein de la famille de son mari ou repartir chez ses parents. Si elle le voulait, elle pouvait choisir un nouveau mari parmi les petits frères de son défunt mari.

C’est une société matriarcale (ce n’est pas le cas dans tout le Congo, en particulier au nord, on trouve beaucoup de sociétés patriarcales).
Dans cette société matriarcale donc, le chef de famille pour les enfants n’est pas leur père mais leur oncle maternel (le frère de leur mère). Il est d’ailleurs appelé ngu-bala (maman-homme : ngu = maman ; bala = homme). Les sœurs de mamans sont aussi appelés mamans (petites mamans ou grandes mamans selon qu’elles sont moins ou plus âgées que la mère).
Symétriquement la sœur du père est appelée tayi-mukassa (papa-femme : tayi = papa ; mukassa = femme), de la même manière, les frères de papa sont des petits papas ou grands papas…

Chabine a écrit:
Chez beaucoup d’africains, c’est la femme qui détient le pouvoir. Mais je ne sais pas s’il s’agit d’un pouvoir sexuel. Chez nous par exemple, c’est la mère qui transmet le pouvoir mystique à l’enfant


D’après le droit coutumier, les enfants héritent de leur oncle le ngu-bala, pas de leur père qui lui lègue son héritage à ses neveux.
Dans la société que je décris la transmission du pouvoir mystique se fait de l’oncle à l’enfant et non directement de la mère à l’enfant, il y a transit par le ngu-bala.
Les jeunes peuvent vivre leurs amourettes amis pas de manière trop voyante, en cas de grossesse, la jeune fille est déposée au près du jeune homme et/ou de sa famille.

On vient demander la main d’une fille à son père qui, comme vous l’avez compris ne décide pas sans consulter le frère de sa femme !
Les cérémonies de mariages sont très beaux en poésies : les choses ne se disent jamais directement : on procède par proverbes, allusions, paraboles…
Wink
La cérémonie est dirigée par un maître de cérémonie : le ndzondzi
Les familles des 2 amoureux ne prennent pas directement la parole : chacune à un maître de cérémonie-représentant qui parle en son nom.
Le maître de cérémonie-représentant de la famille du jeune dira qlq chose du style : mon pigeon, en se promenant à rencontrer une belle perdrix dans votre concession, nous sommes venus ici pour vous demander de permettre leur épanouissement ensemble etc… Laughing
Si tu suis les choses au premier degré, tu ne comprendras que dalle !
_________________
La véritable désaliénation du Noir implique une prise de conscience abrupte des réalités économiques et sociales. F. Fanon
L'ignorance est un danger que tout homme doit éviter. S. NKOUA

Visitez le blog de Théo http://kouamouo.ivoire-blog.com/
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Chabine
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Inscrit le: 02 Mar 2005
Messages: 3040

MessagePosté le: Ven 23 Déc 2005 03:04    Sujet du message: Répondre en citant

Mai Lan a écrit:
Et l'amour, la tendresse dans tout cela ?


Nkossi a écrit:
On vient demander la main d’une fille à son père qui, comme vous l’avez compris ne décide pas sans consulter le frère de sa femme !
Les cérémonies de mariages sont très belles en poésies : les choses ne se disent jamais directement : on procède par proverbes, allusions, paraboles
Wink
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Si tu suis les choses au premier degré, tu ne comprendras que dalle !

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"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
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Chabine
Super Posteur


Inscrit le: 02 Mar 2005
Messages: 3040

MessagePosté le: Ven 23 Déc 2005 04:02    Sujet du message: Répondre en citant

Mai Lan a écrit:
Chabine,

Supposons que tu sois mariée. Si tel est le cas qui aurait choisi ton époux ? Toi même ou bien ta famille ?

Supposons que tu sois-tu célibataire. Veux-tu que l'on choisisse l'homme de ta vie sans te consulter ?

Je ne m'intéresse pas à ta vie privée. Mes questions ne sont qu'hypothèse et de principe.

Mai Lan.


Je ne vois pas très bien le rapport entre cette question, personnelle, de plus, ce qui fait que je n'y répondrai pas, bien évidemment, et le sujet de ce topic, qui est clairement exposé : explorer les caractéristiques propres de la sexualité Africaine, depuis une perspective Afrocentrique, en se débarrasant des clichés, souvent avilissants, projetés par les Occidentaux sur tout ce qui est Africain. D'où la franchise du débat qui s'est tenu ici.

Ton premier post parlait de romantisme, sujet également à côté du topic. Nkossi, en faisant un détour par le mariage rituel, avait déjà répondu, et je suis persuadée qu'on peut trouver plein d'autres aspects de la même veine dans les cultures africaines, mais celà demanderait un autre topic.

Ta deuxième question, également hors sujet, porte, si je comprends bien, sur la notion de "mariage arrangés". La façon dont tu la poses dénote un jugement de valeurs à peine voilé. Vision des choses typiquement ethnocentrique et surprenante de la part de quelqu'un qui est, il me semble, d'origine asiatique (région du monde où les mariages arrangés sont encore très présents, par endroits).

Bref, j'ai l'impression que tu cherches ici à relancer un débat à l'origine passionant, mais en faisant du hors sujet, et en te plaçant sur le terrain du jugement de valeurs plutôt que de l'exploration neutre de cet aspect de la culture africaine.

Peut-être devrais-tu préciser tes motivations, et éventuellement lancer un topic approprié, qui permettrait aux Grioonautes intéressés de répondre à tes interrogations.
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Katana
Bon posteur


Inscrit le: 23 Déc 2005
Messages: 669

MessagePosté le: Sam 24 Déc 2005 01:00    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour à toutes et à tous,

Et merci à Madi d’avoir lancé un débat aussi audacieux sur un tel sujet.

Néanmoins, si comme l’écrit Chabine, le sujet du topic est d’ « explorer les caractéristiques propres de la sexualité Africaine, depuis une perspective Afro centrique, (…)», force est de constater que, malheureusement, nous n’en avons pas encore les moyens…

De mon point de vue, l’exercice est, pour l’heure, totalement impossible et le débat sera stérile car malheureusement, pour traiter un sujet aussi vaste que celui-ci, non seulement les historiens, sociologues et autres anthropologues africains manquent en nombre et en moyens, mais nous n’avons pas encore trouvé notre « Sigmund Freud »…

A savoir, que nous n’avons même pas encore crée notre propre psychanalyse africaine, nécessaire pour bien définir et comprendre ce qu’est notre sexualité…

Explorer la sexualité africaine au sens large nous obligerait à remonter jusqu'à KEMET et à suivre l'évolution des mentalités africaine jusqu'à nos jours (Si l’on considère kemet comme un point de départ, au même titre que les occidentaux considèrent la Grèce antique comme leur point de départ civilisationel).

Ors, nous n’en sommes qu’à des balbutiements et KEMET reste encore un grand mystère sur beaucoup d’aspects.

J’ai lu quelques réflexions pertinentes, mais toutes prennent la forme de la description de mœurs ou de comportements sexuels, voire de rituels ou de la coutume, ce qui ne nous permet pas de révéler « un type » de sexualité africaine comme l’ont fait les occidentaux grâce à Sigmund Freud, même si ne cherchons pas aller jusqu’à ce point.

En fin, concernant l’amour, je ne suis pas du tout d’accord avec Chabine, car si je prends comme référence le « père de la psychanalyse », même s’il est occidental, je note que Freud a étendu le sens du mot sexualité à l'ensemble des phénomènes que nous désignons par le mot AMOUR :

«Cette extension du concept de sexualité est d'une double nature. En premier lieu, la sexualité est détachée de sa relation bien trop étroite avec les organes génitaux et posée comme une fonction corporelle embrassant l'ensemble de l'être et aspirant au plaisir, fonction qui n'entre que secondairement au service de la reproduction ; en second lieu, sont comptés parmi les émois sexuels tous les émois simplement TENDRES et AMICAUX, pour lesquels notre langage courant emploie le mot « AIMER » dans ses multiples acceptions. Je prétends seulement que ces élargissements du concept de sexualité ne sont pas des innovations, mais des restaurations, qui signifient la levée de rétrécissements injustifiés du concept, rétrécissements auxquels nous nous étions laissé induire.»
(S. Freud, Ma vie et la psychanalyse, Idées, Gallimard, pp. 47-49.)

Par conséquent, Mai lan a raison lorsqu’elle demande :

Citation:
Et l'amour, la tendresse dans tout cela ?


Et je pense que ce topic en sortirait grandi, si on y consacrait quelques lignes et bien plus encore, à la question.

Peace et Joyeux noël à tout le monde !
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Madi
Grioonaute 1


Inscrit le: 02 Sep 2005
Messages: 228

MessagePosté le: Dim 25 Déc 2005 03:49    Sujet du message: Répondre en citant

Nkossi a écrit:
Chabine a écrit:
C'est très important d'avoir ce débat là... Je dirais même qu'il est encore plus important pour nous, Antillais, coupés de nos racines, porteurs inconscients de bribes de culture méconnue, et qui sommes confrontés au quotidien à des comportements qui sont en nous-mêmes mais que nous ne comprenons pas, bien souvent. Pour ne citer que l'exemple le plus connu : le "multipartenariat" chez les hommes (j'ai lancé un topic à ce sujet il y a quelque temps). Plutôt que de passer notre vie à nous en plaindre, ne devrions-nous pas plutôt remonter aux sources, afin de comprendre (pas forcément d'accepter, mais comprendre) ?
(...)
Après cette abondante documentation sur les "techniques" lié à l'acte lui-même, avez-vous des éléments concernant la liberté sexuelle, la polygamie et/ou la polyandrie ? Ou l'inverse, au contraire ?


Je vais vous parlez d’une société : les yaka-lali, nichés entre le nord du royaume Kongo et le sud du royaume téké.

Je vais essayer de répondre à certains points que tu soulèves en parlant de qlq éléments du droit coutumier de ce peuple, droit qui est aujourd’hui supplanté par le code de la famille congolaise.

La polygamie existait et existe encore dans cette société, les femmes étaient censées n’être pas des rivales mais des coépouses. Mais on en trouve de moins en moins. Il y avait même des femmes qui demandaient à leur mari de prendre une seconde femme pour les seconder aux travaux agricoles.

A la mort de son mari, une femme avait le choix : rester au sein de la famille de son mari ou repartir chez ses parents. Si elle le voulait, elle pouvait choisir un nouveau mari parmi les petits frères de son défunt mari.

C’est une société matriarcale (ce n’est pas le cas dans tout le Congo, en particulier au nord, on trouve beaucoup de sociétés patriarcales).
Dans cette société matriarcale donc, le chef de famille pour les enfants n’est pas leur père mais leur oncle maternel (le frère de leur mère). Il est d’ailleurs appelé ngu-bala (maman-homme : ngu = maman ; bala = homme). Les sœurs de mamans sont aussi appelés mamans (petites mamans ou grandes mamans selon qu’elles sont moins ou plus âgées que la mère).
Symétriquement la sœur du père est appelée tayi-mukassa (papa-femme : tayi = papa ; mukassa = femme), de la même manière, les frères de papa sont des petits papas ou grands papas…

Chabine a écrit:
Chez beaucoup d’africains, c’est la femme qui détient le pouvoir. Mais je ne sais pas s’il s’agit d’un pouvoir sexuel. Chez nous par exemple, c’est la mère qui transmet le pouvoir mystique à l’enfant


D’après le droit coutumier, les enfants héritent de leur oncle le ngu-bala, pas de leur père qui lui lègue son héritage à ses neveux.
Dans la société que je décris la transmission du pouvoir mystique se fait de l’oncle à l’enfant et non directement de la mère à l’enfant, il y a transit par le ngu-bala.
Les jeunes peuvent vivre leurs amourettes amis pas de manière trop voyante, en cas de grossesse, la jeune fille est déposée au près du jeune homme et/ou de sa famille.

On vient demander la main d’une fille à son père qui, comme vous l’avez compris ne décide pas sans consulter le frère de sa femme !
Les cérémonies de mariages sont très beaux en poésies : les choses ne se disent jamais directement : on procède par proverbes, allusions, paraboles…
Wink
La cérémonie est dirigée par un maître de cérémonie : le ndzondzi
Les familles des 2 amoureux ne prennent pas directement la parole : chacune à un maître de cérémonie-représentant qui parle en son nom.
Le maître de cérémonie-représentant de la famille du jeune dira qlq chose du style : mon pigeon, en se promenant à rencontrer une belle perdrix dans votre concession, nous sommes venus ici pour vous demander de permettre leur épanouissement ensemble etc… Laughing
Si tu suis les choses au premier degré, tu ne comprendras que dalle !


Mbote papa Nkossi,
J'ai relevé beaucoup de ressemblances entre les coutumes maritales des Téké et celles de plusieurs ethnies habitant principalement le centre de la RDC, à la différence que ces dernières sont régies par un système patriarcale ou patrilinéaire. Dans ces sociétés, c'est donc le père et la famille du père qui assurent la transmission filiale de l'identité et de la culture. Les enfants appartiennent avant tout à leur père, à sa famille, à son clan, sont élevés dans ses coutumes et assurent sa descendance.

C'est pourquoi en matière de choix d'un conjoint, la pression est toujours plus forte sur les hommes que sur les femmes, car l'homme ayant pour fonction d'assurer la pérennité de sa lignée, il se doit d'épouser une femme qui s'intégrera totalement à sa famille et transmettra ses valeurs, coutumes et identité à ses enfants. La femme, elle, ayant pour rôle d'assurer la descendance de sa belle-famille, on la considère comme "perdue" pour sa propre famille lorsqu'elle se marie. Donc elle est presque libre d'épouser qui elle veut, puisque de toutes façons ses enfants ne lui appartiennent pas.

Le patriarcat et le matriarcat on leurs avantages et leurs désavantages, comme nous avons déjà eu l'occasion d'en discuter en MP. Mais cela pourrai faire l'objet d'un autre topic sur les systèmes de filiations et les structures familiales en Afrique, topic dans lequel j'aimerais introduire la problématique de la matrifocalité aux Antilles.

Mais pour l'heure, je prolonge un peu le détour par le rituel du mariage pour dire à quel point la ressemblance est frappante entre les coutumes que tu décrit et quasiment toutes celles que je connais. Je pense que ce qui caractérise tout mariage coutumier en Afrique, c'est tout ce côté ritualisé,avec ses figures imposées : la dot, l'apport des cadeaux aux parents de l'épousée, l'intervention des tiers, membres de la famille ou non, qui "négocient" au nom des deux familles. Là où sa devient intéressant, c'est que selon les ethnies, le mariage coutumier peut reposer sur une mise en scène très poussée, avec des joutes verbales, l'épousée qui refuse de se montrer, etc.

Chez moi par exemple, le mariage coutumier se fait toujours chez l'épousée, c'est sa famille qui reçoit le "camp adversaire". Et sans rigoler l'évènement prends l'allure d'une guerre des tranchées. On prépare 2 tables de nourritures bien séparées, une pour la famille et l'autre pour la belle famille. On installe des rangées de chaises face à face, avec au centre de chaque camp, le siège de la promise face à celui de son prétendant. La table qui doit recevoir la dot et les cadeaux les sépare. Si la belle-famille a le malheur d'arriver en retard, elle doit payer une amende, très souvent un casier de bière, qu'elle apporte systématiquement , car la dite belle famille fait toujours exprès d'arriver en retard, histoire d'ouvrir les "hostilités".

Lorsque la belle famille arrive, elle est tout juste saluée, et à peine installée, l'oncle le plus ancien de la famille de l'épousée prends la parole pour leur demander qui ils sont et qu'est-ce qu'ils viennent chercher dans sa maison. Bien entendu, c'est du cinéma puisque tout le monde se connaît et que les tractations ont commençé bien avant. L'oncle du prétendant explique donc qu'il accompagne son neveu qui est venu dans cette maison pour y chercher sa femme. Alors l'oncle de l'épousée appelle toutes les jeunes filles de la maison en âge de se marier, et les présente au prétendant en lui demandant laquelle est sa promise.

Bien entendu, sa fiancée ne se trouve pas dans le groupe, et la famille du jeune homme doit verser des "pourboires" en argent pour que soeurs et cousines de la future mariée, aillent lui chercher sa femme. Si les jeunes filles sont malicieuses et bonnes comédiennes, elles peuvent partir et revenir en disant qu'elle n'ont pas trouver la promise, qu'elle se trouve très loin, qu'il faut prendre l'avion pour aller la chercher, et que pour continuer leurs recherches il leur faut plus de pourboires. Après quelques pourboires supplémentaires, les jeunes filles ramènent la fiancée. La promise fait son entrée sous les youuuuu !! de sa mère et de ses tantes.

A peine arrivée, elle se fait sermonner par son oncle qui lui dit qu'un "inconnu " s'est introduit dans sa maison, en prétendant la connaître et vouloir l'épouser : le reconnait-elle ?. Une fois que l'épousée confirme avoir invité le jeune homme à demander sa main, la "guerre" peut commencer. On assaille le jeune homme de questions, en lui demandant pourquoi il a choisi cette femme là et pas une autre. Pareil pour la promise, dont on exige des explications. On ne leur fait vraiment pas de cadeaux et le ton est très libre.

L'oncle de la mariée fait par exemple remarquer que sa nièce a très mauvais caractère, qu'elle est très ambitieuse et indépendante, et demande ensuite au jeune homme si il sera capable de la supporter? Il fait ensuite remarquer à sa nièce que son futur mari est très bel homme, qu'il sera immanquablement courtisé et tenté par d'autres femmes, car ainsi sont les hommes, et pourra t'elle l'accepter ? La pression est très grande, ce qui pousse les 2 tourtereaux à se déclarer ouvertement leur flamme en expliquant leur choix. Ces interrogatoires ont pour but de faire comprendre aux jeunes mariés l'importance du mariage en les mettant face à la réalité de la vie à deux.

A mes yeux, les mariages coutumiers africains sont très riches en enseignements, car ils sont un condensé de nos cultures et de nos valeurs. Ils nous renseignent à la fois sur notre rapport à la famille ( le mariage scelle toujours une alliance entre 2 familles), à la société ( le mariage permet aux hommes et aux femmes de s'inscrire dans une lignée, dans une communauté où il n'y a pas de place pour l'individualisme), à la morale ( le mariage est un acte sacré, parce qu'il est célébré devant témoins, la famille et les ancêtres, il doit donc être respecté), à l'amour ( le mariage coutumier est un rituel qui permet à l'homme de conquérir symboliquement, envers et contre tous, la femme qu'il désire).
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Madi
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MessagePosté le: Dim 25 Déc 2005 04:34    Sujet du message: Répondre en citant

Nkossi a écrit:

Les jeunes peuvent vivre leurs amourettes amis pas de manière trop voyante, en cas de grossesse, la jeune fille est déposée au près du jeune homme et/ou de sa famille.


Je pense que tu soulignes là un aspect essentiel de la sexualité dans les cultures africaines "traditionnelles": la responsabilité liée à l'acte sexuel. Je ne sais pas comment ça se passe pour les autres, aussi je vais uniquement parler du cas de la RDC, et encore, je ne généralise pas.

Il m'a toujours semblé que chez nous, la sexualité était tout sauf de la "baguatelle". L'acte sexuel, qu'il entraine une grossesse ou non, n'est jamais un acte anodin. Je veux dire par là que, vivant en permanence en communauté, au sein de la société, du quartier, de la famille, tout se sait et tout se dit très vite. Donc quand un homme commence à flirter avec une femme, sa famille est très vite au courant, d'autant qu'elle est particulièrement surveillée par sa mère, ses frères, ses tantes, les autres femmes du quartier qui sont autorisées à la gronder et à la dénoncer auprès de ses parents si elle se comporte mal.

Dès qu'une famille voit un garçon tourner autour d'une fille, ce dernier est très vite sommé de "clarifier ces intentions", et la question du mariage est tout de suite mise sur le tapis. En gros, la société dit à l'homme que si il veut avoir des relations sexuelles avec une femme, il doit s'engager, il doit "officialiser" ses intentions. Même dans le cas où il a déjà eu des relations sexuelles avec elle, et que cela s'apprend, il aura une responsabilité vis à vis d'elle. Inutile de dire que c'est encore pire si elle tombe enceinte. Comme l'a bien dit Nkossi, dans ce cas-là, la jeune fille est littéralement "déposée" sur le pas de la porte de son amant qui devra désormais en assumer la charge.

Avant, je croyais que la polygamie donnait une très grande liberté sexuelle aux hommes, mais je ne suis plus aussi sûre que ce soit le cas, car dans nos cultures, avoir un acte sexuel avec une femme, implique toujours un engagement. A partir du moment où un homme commence à fréquenter une femme, il doit l'entretenir, voir l'épouser, même si il est déjà marié. Chez moi, les hommes entretiennent même les prostituées, c'est dire qu'ils ne peuvent même pas s'arrêter à une "passe"

Donc le "on couche et tu m'oublies", ne semble pas concevable dans les sociétés traditionnelles. Tout est fait pour responsabiliser la sexualité et en faire un élément de socialisation, via le mariage notamment. Du moins, c'est mon analyse.
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Nkossi
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MessagePosté le: Dim 25 Déc 2005 17:50    Sujet du message: Répondre en citant

Mama Madi a écrit:
A mes yeux, les mariages coutumiers africains sont très riches en enseignements, car ils sont un condensé de nos cultures et de nos valeurs. Ils nous renseignent à la fois sur notre rapport à la famille ( le mariage scelle toujours une alliance entre 2 familles), à la société ( le mariage permet aux hommes et aux femmes de s'inscrire dans une lignée, dans une communauté où il n'y a pas de place pour l'individualisme), à la morale ( le mariage est un acte sacré, parce qu'il est célébré devant témoins, la famille et les ancêtres, il doit donc être respecté), à l'amour ( le mariage coutumier est un rituel qui permet à l'homme de conquérir symboliquement, envers et contre tous, la femme qu'il désire).


Tu as tout compris, rien à rajouter. (Précision, dans mon exemple je ne parle pas de la société Téké mais Yaka-Lali Wink)

Mai Lan a écrit:
Et l'amour, la tendresse dans tout cela ?


Nkossi a écrit:
On vient demander la main d’une fille à son père qui, comme vous l’avez compris ne décide pas sans consulter le frère de sa femme !
Les cérémonies de mariages sont très belles en poésies : les choses ne se disent jamais directement : on procède par proverbes, allusions, paraboles…

La cérémonie est dirigée par un maître de cérémonie : le ndzondzi
Les familles des 2 amoureux ne prennent pas directement la parole : chacune à un maître de cérémonie-représentant qui parle en son nom.
Le maître de cérémonie-représentant de la famille du jeune dira qlq chose du style : mon pigeon, en se promenant à rencontrer une belle perdrix dans votre concession, nous sommes venus ici pour vous demander de permettre leur épanouissement ensemble etc… Si tu suis les choses au premier degré, tu ne comprendras que dalle !


Mai Lan je surligne ceci pour que tu comprennes que les jeunes se choisissent d'abord avant de faire reconnaître leur choix par la société. Au cas où dans ton esprit tu as cru y voir un mariage arrangé, donc imposé par les parents comme certains le pensent... Wink
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Madi
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MessagePosté le: Dim 25 Déc 2005 18:22    Sujet du message: Répondre en citant

Nkossi a écrit:
Mama Madi a écrit:
A mes yeux, les mariages coutumiers africains sont très riches en enseignements, car ils sont un condensé de nos cultures et de nos valeurs. Ils nous renseignent à la fois sur notre rapport à la famille ( le mariage scelle toujours une alliance entre 2 familles), à la société ( le mariage permet aux hommes et aux femmes de s'inscrire dans une lignée, dans une communauté où il n'y a pas de place pour l'individualisme), à la morale ( le mariage est un acte sacré, parce qu'il est célébré devant témoins, la famille et les ancêtres, il doit donc être respecté), à l'amour ( le mariage coutumier est un rituel qui permet à l'homme de conquérir symboliquement, envers et contre tous, la femme qu'il désire).


Tu as tout compris, rien à rajouter. (Précision, dans mon exemple je ne parle pas de la société Téké mais Yaka-Lali Wink)



oups ! désolée, j'ai lu un peu trop vite Wink
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Madi
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MessagePosté le: Dim 25 Déc 2005 18:57    Sujet du message: Répondre en citant

Nkossi a écrit:
Manocry a écrit:
[Chez les goylles] Les hommes sont tri-circoncisés, eh oui, vous avez bien entendu. Les hommes sont circoncis trois fois ! Il paraît que cela permette d’avoir un beau membre, et surtout un membre proportionnel à son corps (physique et psychologique). D’après ce peuple, un membre trop grand par rapport à la constitution de l’individu peut entraîner des troubles psychologiques graves. Il a pris l’exemple d’un homme qui aurait un bras plus long que l’autre ; il y a un manque d’harmonie qui changera complètement la vie de cet homme. Eh ben c’est pareil pour le sexe, il doit avoir un équilibre dans la taille du sexe pour qu’un homme puisse s’épanouir pleinement. Il a expliqué que beaucoup de malaises dans la société moderne s’expliquent par ce manque d’équilibre...


Madi a écrit:

Mais pour une fois j'aimerais que nous analysions nous même notre culture sexuelle et esthétique, du moins ce que nous en savons, ce que nous en observons, bref notre point de vue sur nous-même, et ce, que nous soyons Africains ou Antillais. Après tout ce n'est pas le Blanc qui a inventé le "bois-bandé"....


Ah ces goylles, chez moi que l’on soit petit ou grand, on cherche plutôt a en avoir une « grosse ». Je me rappelle, quand j’étais ado, avec des copains on traversait le fleuve Djoué à la nage (à BZV) pour aller chercher des racines de « mugomboro » censées augmenter les dimensions du dikata (ou likata en lingala, ikara en mbochi, mvia en kikongo-lari, pulu ou mpulu en kiyaka). Quand le membre n’est pas circoncis, on l’appelle musutu (lingala, kiyaka) ; nsutu (kikongo-lari).

Madi a écrit:
Avant le mariage, elle va s'enfermer quelques semaines chez sa grand-mère et ses tantes pour recevoir toutes sortes de poudres à base de plantes, sensées l'aider à rendre son vagin plus.... comment dire.... "attractif" ( désolée je ne peux pas rentré dans les détails... ). Mais tout ça c'est "affaires de femmes". Les hommes se doutent bien que les femmes ont recours à certaines pratiques, mais n'en savent rien dans les détails, et ne cherche pas à savoir.


Désolé Mama Madi mais les hommes font semblant de ne pas savoir… mais ils en savent un rayon et la maman ne prépare pas que sa fille ! Chez moi dans le massif du chaillu,
-La maman testera pendant le bain du petit son petit dikata pour voir s’il répond aux stimulis en le titillant un peu, s’il n’ya pas d’érection (ku timba, ko timba en lingala, u tingui en kiyaka) la maman s’inquiétera.
-Pour la fillette, dans certaines contrées par exemple chez les bayas, la maman massera régulièrement le clitoris (lu ndindi en kikongo-lari ; liti en kiyaka…) pour développer sa sensibilité (avis à ceux qui croient que pour toute l’Afrique, la règle c’est l’excision et bien NON)

Il existent certaines feuilles que les femmes utilisent macérées ou infusées pour leur toilette intime. Ces feuilles ont la propriété de raffermir les muscles et de réguler les sécrétions vaginales : le flot de sécrétions pendant l’acte sexuel n’est pas apprécié, d’où des expressions peu élégantes à l’endroit des femmes du genre « libolo mayi mayi » en lingala = littéralement vagin plein d’eau ou en mbochi « ékiélé lahoula » = vagin plein d’huile. (Pour le vocabulaire : vagin = libolo (lingala) ; mboula (kikongo-lari, munukutuba) ; tsoto (kiyaka) ; ékiélé (mbochi)… Embarassed

Pour les hommes, ils existent des racines pour avoir des dimensions convenables Laughing et pour retarder l’éjaculation (ce qui par corollaire veut dire que l’homme ne cherche pas que son plaisir propre mais fait tout pour attendre sa partenaire). A propos de la racine aux effets retardateurs, je connais une anecdote d’un vieux de mon bled qui en a abusé. Il est allé voir une fille de joie et pour en avoir pour son argent, il a forcé sur la dite racine et s’est retrouvé au dispensaire car il est resté droit comme un i des heures durant sans éjaculation et mes dames, mes demoiselles, ça fait mal… Finalement, c’est une vielle femme téké qui a résolu son problème, on ne sait pas comment puisqu’elle a fait sortir tout le monde, est restée seule avec le gars et quelques minutes plus tard, tout était au repos ! Embarassed Laughing


Afropéenne a écrit:
D'apres ce que ma mere me dit, cette culture de la sexualité apprend a la jeune fille a être une "vrai" femme. Elle doit savoir s'occuper de son corps et de celui de son partenaire.
L'acte sexuel ne consiste pas a "ouvrir les jambes", c'est beaucoup plus poétiques que ça, c'est tout un art, une danse de l'amour.


N’en déplaise à ceux qui pensent qu’on ne sait pas ce qui se passe dans les chambres, il y a des invariants : Celui ou celle qui croit que l’acte sexuel c’est faire des va-et-vient peut aller se rhabiller, non le mouvement de base de l’acte sexuel chez moi c’est le mutiengo (kikongo-lari) ou mutiengué (kiyaka, munukutuba) : en maths on dirait qu’il s’agit d’une translation-rotation (vissage avec une vis sans fin Laughing ) des bassins, il faut être souple du bassin et éviter d être comme du bois mort sur le lit…
Bien évidemment, il ne faut pas s’arrêter à cette base


Après relecture du topic, je me suis arrêtée sur ce passage car il soulève plusieurs points intéressants.

Tout d'abord, je confirme l'existence de la "pharmacopée" sexuelle que tu décris également en RDC. Bien entendu, il existe des variantes, mais la plupart des plantes utilisées par les femmes, sous forme de poudres ou d'infusions, visent essentiellement à maintenir la fermeté des muscles du vagin, voir à "reserrer" ce dernier après un accouchement par exemple. Elles servent également à diminuer les sécrétions vaginales, mais aussi à "parfumer" le vagin. Les femmes Mongo par exemple utilisent le gingembre pour lui donner du "goût". Ce qui n'est pas très différent, sur le principe, de l'encens qu'utilisent les femmes sénégalaises, maliennes et guinéennes pour également parfumer leurs "monts de vénus".

Mais, il n'y a pas que les plantes. Des exercices physiques particuliers visant à garder un vagin bien "serré", sont également recommandés aux femmes, dès le plus jeunes âges quelque fois. Piller régulier des aliments dans un mortier en fait partie, car le poids du pillon que l'on soulève et abat de manière saccadée, provoque des contractions permanentes du vagin. Dans certaines tribus on soumet également les fillettes à ce genre d'exercice, en leur apprenant à maitriser leur organe sexuel, en contractant de petits objets placés dans leurs vagins.

L'exemple donné par Manocry sur les goylles qui sont "tricirconcis", me pousse à penser que dans la plupart des sociétés africaines traditionnelles, l'organe sexuel est un organe esthétique à part entière. Il fait l'objet de transformations diverses, allant de la mutilation à l'allongement. Il y a encore beaucoup de tribus où les femmes s'allongent les petites lèvres en y suspendant des poids plus ou moins lourds. Chez nous, on emploie des méthodes plus soft pour obtenir cet allongement, mais l'idée reste la même. Les organes génitaux doivent être littéralement "sculptés", transformés, esthétisés.

Ce qui me confirme l'idée que dans les cultures traditionnelles africaines, la beauté passait d'abord par une transformation du corps, que cette beauté était recherchée à même la chair, comme le montrent les pratiques de la scarification, des piercings géants comme en portent les femmes dites "à plateaux", des peintures corporels comme les poudres ocres et jaunes dont les massaïs et les himbas, entre autres, se recouvrent le corps, des coiffures "architecturales", etc.

Je pense toujours, que la beauté en Afrique ne passait pas par l'habit, mais par le corps, qui était à lui seul, une parure.
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africaine
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MessagePosté le: Ven 30 Déc 2005 20:56    Sujet du message: Répondre en citant

sakay a écrit:
Il faut savoir ce que ous voulez Madi: lorrsqu'on cite vous taxez d'étalage de savoir. Lorsqu'on ne cite pas, c'est qu'il y'a mensonge. Je ne me retrouve pas dans vos contradictions. Avez-vous déjà fini de lire et de vérifier toutes les références données (Spencer, Murray-Roscoe (plus de 400 pages, Ellis...)? Wouahou! Ne serait-ce pas plutôt vous, Madi, qui attribuez vos propres réticences à toute l'Afrique? Je ne trouve pas d'irrespect dans le fouet sexuel ou dans l'homosexualité féminine témoignée dans les harems du Sénégal de très longue date. L'homosexualité est parfaitement reconnaissable dans des statuettes fangs que l'on peut visiter au musée national de Libreville. Plusieurs de ces oeuvres en Afrique ne sont pas exposés et croupissent dans les caves des musées selon l'ouverture d'esprit du conservateur. Au Mali, on a pas manqué de couper le pénis du passif sur une statue datée du XIè siècle, retrouvée près de Tombouctou par l'archéologue Maury (photos disponibles dans les références données, vu des mes yeux). La sodomie hétérosexuelle était pratiquée dans plusieurs ethnies du Libéria comme moyen contrasceptif. Mon propre frère est homosexuel. Après deux tentatives de suicide il a décidé d'enquêter sur le sujet. Depuis 15 ans il ne fait que cela. Marvel même est en dessous de la réalité. Mais si vous avez décidé au préalable de ne pas vérifier les informations et de vous en tenir à l'idée première que vous vous en faites, en effet, tout le monde est menteur.
Mais rendez-moi à votre tour un service. Citez-moi une seule étude sur la quelle vous vous appuierez qui dirait que ces pratiques n'existeraient pas en Afrique avant le blanc. Une seule.





et oui madi ça dépend des pays africains,chaque pays africains a ses traditions.Ce que je trouve domâge,c'est quand la fille a ses règles alors qu'elle ne sait pas comment s'y prendre,si on l'a pas expliquée
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Madi
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MessagePosté le: Ven 30 Déc 2005 22:12    Sujet du message: Répondre en citant

africaine a écrit:
sakay a écrit:
Il faut savoir ce que ous voulez Madi: lorrsqu'on cite vous taxez d'étalage de savoir. Lorsqu'on ne cite pas, c'est qu'il y'a mensonge. Je ne me retrouve pas dans vos contradictions. Avez-vous déjà fini de lire et de vérifier toutes les références données (Spencer, Murray-Roscoe (plus de 400 pages, Ellis...)? Wouahou! Ne serait-ce pas plutôt vous, Madi, qui attribuez vos propres réticences à toute l'Afrique? Je ne trouve pas d'irrespect dans le fouet sexuel ou dans l'homosexualité féminine témoignée dans les harems du Sénégal de très longue date. L'homosexualité est parfaitement reconnaissable dans des statuettes fangs que l'on peut visiter au musée national de Libreville. Plusieurs de ces oeuvres en Afrique ne sont pas exposés et croupissent dans les caves des musées selon l'ouverture d'esprit du conservateur. Au Mali, on a pas manqué de couper le pénis du passif sur une statue datée du XIè siècle, retrouvée près de Tombouctou par l'archéologue Maury (photos disponibles dans les références données, vu des mes yeux). La sodomie hétérosexuelle était pratiquée dans plusieurs ethnies du Libéria comme moyen contrasceptif. Mon propre frère est homosexuel. Après deux tentatives de suicide il a décidé d'enquêter sur le sujet. Depuis 15 ans il ne fait que cela. Marvel même est en dessous de la réalité. Mais si vous avez décidé au préalable de ne pas vérifier les informations et de vous en tenir à l'idée première que vous vous en faites, en effet, tout le monde est menteur.
Mais rendez-moi à votre tour un service. Citez-moi une seule étude sur la quelle vous vous appuierez qui dirait que ces pratiques n'existeraient pas en Afrique avant le blanc. Une seule.





et oui madi ça dépend des pays africains,chaque pays africains a ses traditions.Ce que je trouve domâge,c'est quand la fille a ses règles alors qu'elle ne sait pas comment s'y prendre,si on l'a pas expliquée


Bonsoir africaine,
je suis désolée, mais je ne comprends ni ta question ni son rapport avec le texte que tu cites.
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Chabine
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MessagePosté le: Mar 03 Jan 2006 01:17    Sujet du message: Répondre en citant

Y.G a écrit:
Je suis d'accord avec ceux et celles ici qui trouvent que ce sujet est un peu trop technique et que l'essentiel manque, a savoir le sentiment amoureux (ou proche de lui) dans la relation sexuelle.



Katana: que souhaiterais tu preciser sur l'amour et la tendresse ?

Penses tu qu'il y ait une facon d'aimer typiquement africaine, ou meme une sexualite typiquement africaine ?


Bonsoir, Y.G./Elykiah. Merci pour cet avis, mais chacun sa façon de voir. Et rien n'empêche ceux qui le souhaitent de lancer un sujet spécifique sur les sentiments amoureux en Afrique (je suis sûre que ça pourrait être très poétique Smile )

Sur l'existence d'une "façon d'aimer typiquement africaine", je ne saurais le dire, ne connaissant pas l'Afrique. Mais ce que j'ai appris sur ce topic, c'est que le sujet de la sexualité semble bien moins tabou que dans les sociétés Occidentales, ce qui, perso, en tant qu'Antillaise, m'a permis de mieux comprendre ma société à moi. C'est en celà que cette recherche m'a semble et me semble encore très intéressante.
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Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
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ARDIN
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MessagePosté le: Mar 03 Jan 2006 02:13    Sujet du message: Répondre en citant

Y.G a écrit:
Je suis d'accord avec ceux et celles ici qui trouvent que ce sujet est un peu trop technique et que l'essentiel manque, a savoir le sentiment amoureux (ou proche de lui) dans la relation sexuelle.



Katana: que souhaiterais tu preciser sur l'amour et la tendresse ?

Penses tu qu'il y ait une facon d'aimer typiquement africaine, ou meme une sexualite typiquement africaine ?

Y.G. ou Elykiah? ici, c'est un pseudo, un membre. Tu n'as pas du lire la charte de ce forum.
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Nkossi
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MessagePosté le: Lun 09 Jan 2006 14:26    Sujet du message: Répondre en citant

Je suis invité à Pointe Noire pour un mariage coutumier, oh les deux époux se sont déjà mariés à l'Etat civil en Europe et ont même déjà des enfants, mais comme l'a souligné Mama Madi :
Mama Madi a écrit:
A mes yeux, les mariages coutumiers africains sont très riches en enseignements, car ils sont un condensé de nos cultures et de nos valeurs. Ils nous renseignent à la fois sur notre rapport à la famille ( le mariage scelle toujours une alliance entre 2 familles), à la société ( le mariage permet aux hommes et aux femmes de s'inscrire dans une lignée, dans une communauté où il n'y a pas de place pour l'individualisme), à la morale ( le mariage est un acte sacré, parce qu'il est célébré devant témoins, la famille et les ancêtres, il doit donc être respecté), à l'amour ( le mariage coutumier est un rituel qui permet à l'homme de conquérir symboliquement, envers et contre tous, la femme qu'il désire).

Ils doivent donc "officialiser" les choses sur le plan coutumier (chose qu'ils auraient du faire avant d'aller devant Mr le maire). Marvel, je n'aurai pas le privilège, l'honneur et la charge comme toi d'être Ndzonzi, place aux aînés. Mais quand il y a des cérémonies (naissance, mariage, décès...), ils nous disent tjs de bien observer pcq on ne tardera pas longtps à reprendre le flambeau Wink Les deux époux n'étant pas de la même coutume, la cérémonie se fera suivant la coutume de la femme dans la langue munukutuba commune à tout le monde au Sud Congo.
Je vous mets dans un prochain post les cadeaux que la famille de l'époux apportera en guise de dot Wink
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Nkossi
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MessagePosté le: Mar 17 Jan 2006 17:24    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Je vous mets dans un prochain post les cadeaux que la famille de l'époux apportera en guise de dot


Nous y voilà donc : Les cadeaux symboliques
1 Tenue de cérémonie pour le père de la mariée
1 Couverture de laine
5 Pièces d'étoffe pour les mamans (la maman et ses soeurs)
5 Mouchoirs de tête pour les mamans (idem)
1 Grande cuvette en aluminium
1 Grande marmite en aluminium
2 lampes Luciole
1 Pot en porcelaine
1 sac de sel
1 Machette (coupe-coupe)

Des bidons de vin de palme (nsamba)
Du vin rouge
Des liqueurs
Des bières
Des jus de fruit...

Et que la fête batte son plein... Wink
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Benny Da B'
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MessagePosté le: Mar 17 Jan 2006 17:29    Sujet du message: Répondre en citant

Chouette !

dis ce serait cool si tu la connais de mettre la "signification" symbolique de ces cadeaux ?
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Madi
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MessagePosté le: Mar 17 Jan 2006 17:44    Sujet du message: Répondre en citant

Nkossi a écrit:
Citation:
Je vous mets dans un prochain post les cadeaux que la famille de l'époux apportera en guise de dot


Nous y voilà donc : Les cadeaux symboliques
1 Tenue de cérémonie pour le père de la mariée
1 Couverture de laine
5 Pièces d'étoffe pour les mamans (la maman et ses soeurs)
5 Mouchoirs de tête pour les mamans (idem)
1 Grande cuvette en aluminium
1 Grande marmite en aluminium
2 lampes Luciole
1 Pot en porcelaine
1 sac de sel
1 Machette (coupe-coupe)

Des bidons de vin de palme (nsamba)
Du vin rouge
Des liqueurs
Des bières
Des jus de fruit...

Et que la fête batte son plein... Wink


Connais-tu le montant de la dot, Nkossi ? Par qui est-elle fixée et sur quels critères ?

Bonne fête ! Amuse-toi bien, mais n'oublie pas que même le vin de palme doit se boire avec modération Wink
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ARDIN
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MessagePosté le: Mar 17 Jan 2006 17:48    Sujet du message: Répondre en citant

madi a écrit:
Nkossi a écrit:
Citation:
Je vous mets dans un prochain post les cadeaux que la famille de l'époux apportera en guise de dot


Nous y voilà donc : Les cadeaux symboliques
1 Tenue de cérémonie pour le père de la mariée
1 Couverture de laine
5 Pièces d'étoffe pour les mamans (la maman et ses soeurs)
5 Mouchoirs de tête pour les mamans (idem)
1 Grande cuvette en aluminium
1 Grande marmite en aluminium
2 lampes Luciole
1 Pot en porcelaine
1 sac de sel
1 Machette (coupe-coupe)

Des bidons de vin de palme (nsamba)
Du vin rouge
Des liqueurs
Des bières
Des jus de fruit...

Et que la fête batte son plein... Wink


Connais-tu le montant de la dot, Nkossi ? Par qui est-elle fixée et sur quels critères ?

Bonne fête ! Wink

Le montant de la dot est fixe arbritraierement de nos jours, selon la profondeur de la poche du pretendant. Je crois connaitre aussi que c'est la famille de la femme qui le fixe, notamment le chef de famille representant la lignee maternelle de la femme. Peut etre que je me trompe, mais Nkossi infirmera ou confirmera ce que je viens de dire.
Desole d'avoir repondu a sa place madi!
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Madi
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MessagePosté le: Mar 17 Jan 2006 18:20    Sujet du message: Répondre en citant

ARDIN a écrit:
madi a écrit:
Nkossi a écrit:
Citation:
Je vous mets dans un prochain post les cadeaux que la famille de l'époux apportera en guise de dot


Nous y voilà donc : Les cadeaux symboliques
1 Tenue de cérémonie pour le père de la mariée
1 Couverture de laine
5 Pièces d'étoffe pour les mamans (la maman et ses soeurs)
5 Mouchoirs de tête pour les mamans (idem)
1 Grande cuvette en aluminium
1 Grande marmite en aluminium
2 lampes Luciole
1 Pot en porcelaine
1 sac de sel
1 Machette (coupe-coupe)

Des bidons de vin de palme (nsamba)
Du vin rouge
Des liqueurs
Des bières
Des jus de fruit...

Et que la fête batte son plein... Wink


Connais-tu le montant de la dot, Nkossi ? Par qui est-elle fixée et sur quels critères ?

Bonne fête ! Wink

Le montant de la dot est fixe arbritraierement de nos jours, selon la profondeur de la poche du pretendant. Je crois connaitre aussi que c'est la famille de la femme qui le fixe, notamment le chef de famille representant la lignee maternelle de la femme. Peut etre que je me trompe, mais Nkossi infirmera ou confirmera ce que je viens de dire.
Desole d'avoir repondu a sa place madi!


Salut ARDIN,
Pas de problème, d'ailleurs ceux qui s'y connaissent en mariages coutumiers sont également invités à répondre à la question. D'autant que des variantes ne manqueront pas. Si j'ai posé la question à Nkossi, c'est justement parce que chez moi, malgré la crise, le montant de la dot est resté symbolique, en tout cas, il ne doit jamais dépasser les 500$ en nature, soit 400 euros et des poussières. Sachant que le coût des présents à la belle-famille ne doit pas non plus excédé ce montant.

Par ailleurs, ma famille est régie par un système patrilinéaire, c'est donc côté paternel que le montant de la dot est fixé, d'un commun accord entre le père de la mariée, ses frères et les oncles, qui sont là pour refreiner tout excès ou toute cupidité. Dans la région du Kasaï, dominée par les Balubas, qui nous influencent énormément culturellement parlant,
on déteste l'idée de vendre ou de marchander ses femmes.

Ce qui n'est pas le cas de tout le monde. Je sais par exemple que chez les bakongos de RDC, le montant de la dot fais l'objet de véritables enchères, car la famille de la mariée fait souvent valoir, les années d'études que leur a coûté leur fille, son instruction, son âge, sa beauté, etc. Je sais que par le passé ce marchandage faisait partie du rituel, on ne voulait pas donner sa fille "cadeau".

Mais c'est vrai qu'avec la crise économique, la dot est devenue une véritable transaction commerciale dans certaines familles. Et les malheureux prétendants doivent s'endetter sur des années pour pouvoir prendre femme. C'est bien triste...
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Benny Da B'
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MessagePosté le: Mar 17 Jan 2006 18:37    Sujet du message: Répondre en citant

madi a écrit:


malgré la crise, le montant de la dot est resté symbolique, en tout cas, il ne doit jamais dépasser les 500$ en nature, soit 400 euros et des poussières. Sachant que le coût des présents à la belle-famille ne doit pas non plus excédé ce montant.


C'est déjà pas rien Madi quand tu mets bout à bout la somme plus les cadeaux plus la fete en elle même (bouffe, cérémonie, tenues, etc...) Wink
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Madi
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MessagePosté le: Mar 17 Jan 2006 18:58    Sujet du message: Répondre en citant

Benny Da B' a écrit:
madi a écrit:


malgré la crise, le montant de la dot est resté symbolique, en tout cas, il ne doit jamais dépasser les 500$ en nature, soit 400 euros et des poussières. Sachant que le coût des présents à la belle-famille ne doit pas non plus excédé ce montant.


C'est déjà pas rien Madi quand tu mets bout à bout la somme plus les cadeaux plus la fete en elle même (bouffe, cérémonie, tenues, etc...) Wink


Je n'ai jamais dis que c'était donné, mais de toutes les façons, le prétendant qui n'a pas cette somme peut très bien compter sur son père, ses frères et ses oncles pour la réunir.

Si on met de côté les quelques dérives observées dans certaines familles, la dot n'est pas une question d'argent mais de valeur. C'est un rituel fondamentale de nos cultures, c'est notre conception du mariage. On la respecte ou on la respecte pas.

Mais il est vrai, que beaucoup de jeunes africains, contaminés par la culture occidentale, n'y voient que l'aspect comptable, que tu viens de souligner. Et beaucoup aujourd'hui vont même jusqu'à contester ces coutumes de "villageois qui veulent juste nous exthorquer de l'argent", mais ne voient aucun inconvénient à débourser 2 000 à 3 000 euros pour un costume ou une robe de mariée, ou encore 5 000 euros pour un "vin d'honneur". ça aussi, je trouve ça bien triste...
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Madi
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MessagePosté le: Mar 17 Jan 2006 21:00    Sujet du message: Répondre en citant

Petite question aux Antillais de ce forum. S'il vous arrivait, à vous ou à un de vos proches, de tomber amoureux d'une femme africaine et de vouloir l'épouser, comment réagiriez-vous si elle-même ou sa famille vous demandait de verser une dot ?
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Nkossi
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MessagePosté le: Mar 17 Jan 2006 21:37    Sujet du message: Répondre en citant

Mama Madi a écrit:
Connais-tu le montant de la dot, Nkossi ? Par qui est-elle fixée et sur quels critères ?
Bonne fête !


Alors, la dot a été fixée à 300 €. Ici aussi c'est symbolique, ça permettra entre autres aux nombreux membres de famille venant d'un peu partout de financer leur retour dans les villages.
Bien que la femme soit de coutume en principe matriarcale, la dot a été fixée lors d'une réunion de ses 2 familles : paternelle et maternelle. Le prétendant a contacté le père de sa dulcinée qui a réunit les 2 familles. Pour les crières, je vais cuisiner les anciens pour qu'ils m'en disent un peu plus Wink

Citation:
Je sais par exemple que chez les bakongos de RDC, le montant de la dot fais l'objet de véritables enchères, car la famille de la mariée fait souvent valoir, les années d'études que leur a coûté leur fille, son instruction, son âge, sa beauté, etc. Je sais que par le passé ce marchandage faisait partie du rituel, on ne voulait pas donner sa fille "cadeau".


C'est vrai que dans le passé, c'était un rituel convenu, mais de nos jours, même sur la rive droite du fleuve, certains oublient le côté symbolique, théatral et convenu de la chose et fixent des montants de dot exorbitants. La spécificité chez les bakongos, c'est que le prétendant doit verser 2 dots indépendantes : 1 chez les parents paternels et 1 autre auprès de la famille maternelle ; 2 cérémonies distinctes...

A titre indicatif, le code de la famille congolaise fixe la dot à environ 76 €.
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La véritable désaliénation du Noir implique une prise de conscience abrupte des réalités économiques et sociales. F. Fanon
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Madi
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MessagePosté le: Mar 17 Jan 2006 23:57    Sujet du message: Répondre en citant

Nkossi a écrit:
Mama Madi a écrit:
Connais-tu le montant de la dot, Nkossi ? Par qui est-elle fixée et sur quels critères ?
Bonne fête !


Alors, la dot a été fixée à 300 €. Ici aussi c'est symbolique, ça permettra entre autres aux nombreux membres de famille venant d'un peu partout de financer leur retour dans les villages.
Bien que la femme soit de coutume en principe matriarcale, la dot a été fixée lors d'une réunion de ses 2 familles : paternelle et maternelle. Le prétendant a contacté le père de sa dulcinée qui a réunit les 2 familles. Pour les crières, je vais cuisiner les anciens pour qu'ils m'en disent un peu plus Wink

Citation:
Je sais par exemple que chez les bakongos de RDC, le montant de la dot fais l'objet de véritables enchères, car la famille de la mariée fait souvent valoir, les années d'études que leur a coûté leur fille, son instruction, son âge, sa beauté, etc. Je sais que par le passé ce marchandage faisait partie du rituel, on ne voulait pas donner sa fille "cadeau".


C'est vrai que dans le passé, c'était un rituel convenu, mais de nos jours, même sur la rive droite du fleuve, certains oublient le côté symbolique, théatral et convenu de la chose et fixent des montants de dot exorbitants. La spécificité chez les bakongos, c'est que le prétendant doit verser 2 dots indépendantes : 1 chez les parents paternels et 1 autre auprès de la famille maternelle ; 2 cérémonies distinctes...


Merci, papa Nkossi Wink

Citation:
A titre indicatif, le code de la famille congolaise fixe la dot à environ 76 €.


Ah bon ?! ça c'est une information super intéressante. Je vais vérifier si le montant de la dot est également fixé dans le code de la famille en RDC.
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Chabine
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MessagePosté le: Lun 23 Jan 2006 19:30    Sujet du message: Répondre en citant

madi a écrit:
Petite question aux Antillais de ce forum. S'il vous arrivait, à vous ou à un de vos proches, de tomber amoureux d'une femme africaine et de vouloir l'épouser, comment réagiriez-vous si elle-même ou sa famille vous demandait de verser une dot ?


N'étant pas Antillais mais AntillaisE, je ne peux répondre à cette question... juste élucubrer sur les difficultés éventuelles que pourrait rencontrer l'amoureux transi pour expliquer à une famille potentiellement aliénée (vous savez, les bienfaits de la colonisation... Mr. Green) que non, l'Afrique, c'est pas chez Tarzan, et qu'il y a des gens très bien là-bas... Mr. Green La plaisanterie est d'autant plus grinçante que je l'ai déjà entendue pas très loin de moi... la servante de ma grand-mère, par exemple, horrifiée à l'idée que je puisse lui ramener de France autre chose qu'un "beau blond aux yeux bleus"... Si si, je vous assure, c'est authentique ! je suis tombée de ma chaise, mais me suis ressaisie très vite pour la "menacer" Twisted Evil de lui ramener un "bel africain bieeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeen noir" !!! Twisted Evil Twisted Evil Twisted Evil La pauvre femme a failli nous faire un arrêt cardiaque... Laughing Laughing Laughing

Bon, blague à part, je pense que ces blocages seront peu à peu dépassés, les couples afro-antillais étant de plus en plus fréquents, j'ai quelques exemples dans mes connaissances, au péyi (en Afrique ou aux Antilles) pour la plupart. Un pote Gwada me racontait le mariage d'un de ses amis béninois avec une antillaise, auquel il avait assisté l'an dernier : mariage rituel au Bénin, avec toute la symbolique et le faste associés, ça faisait plus rêver qu'autre chose... De plus en plus d'antillais comprennent que la source permet de mieux nous comprendre nous-mêmes, à partir de là, ça peut se faire de diverses manières. Bon, fin de la digression, je réponds à la question de madi :

Quelle serait ma réaction si un proche était confronté à une demande de dot de la part de la famille de sa promise africaine ? Franchement, ça ne me choque guère, bien au contraire... Un des aspects de la liste des cadeaux traditionnels que j'ai particulièrement apprécié était que les proches des mariés étaient concernés... Et j'imagine qu'en creusant un peu, on découvrira la symbolique cachée dans chacun de ces cadeaux.

Perso, ça a bien plus de sens à mes yeux qu'une pauvre liste de mariage déposée au Printemps ou sur le web... D'ailleurs, ça vous choque pas davantage, ça ? Shocked

PS : par contre, si moi ou une de mes soeurs ou cousines devait se marier un jour avec un africain, j'ai bien noté qu'il y avait une histoire de dot à demander, j'informe la famille tout de suite au cas où, y'a bon filon... Razz
Allez, je blaaaaaaaaaaaaaaaague ! Mr. Green
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"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
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Chabine
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MessagePosté le: Lun 23 Jan 2006 19:48    Sujet du message: Répondre en citant

J'aime bien plaisanter, mais j'avais noté avec attention et vigilance la préoccupation qui émergeait au sujet du problème de la dot :

madi a écrit:
Mais c'est vrai qu'avec la crise économique, la dot est devenue une véritable transaction commerciale dans certaines familles. Et les malheureux prétendants doivent s'endetter sur des années pour pouvoir prendre femme. C'est bien triste...


madi a écrit:
Benny Da B' a écrit:
madi a écrit:

malgré la crise, le montant de la dot est resté symbolique, en tout cas, il ne doit jamais dépasser les 500$ en nature, soit 400 euros et des poussières. Sachant que le coût des présents à la belle-famille ne doit pas non plus excédé ce montant.

C'est déjà pas rien Madi quand tu mets bout à bout la somme plus les cadeaux plus la fete en elle même (bouffe, cérémonie, tenues, etc...) ;

Je n'ai jamais dis que c'était donné, mais de toutes les façons, le prétendant qui n'a pas cette somme peut très bien compter sur son père, ses frères et ses oncles pour la réunir.


Quand je lis ça, je dis "Attention !" Shocked , c'est comme ça qu'on a du commencer en Inde, aujourd'hui la situation a tellement dégénéré qu'à force de supprimer les petites filles à la naissance ou dans l'enfance pour éviter d'avoir à se ruiner plus tard (c'est la famille de la mariée qui paye), le pays connait un important déficit en femmes (plus de 30 millions, il me semble), ce qui pose des problèmes de plus en plus cruciaux aux jeunes qui ne trouvent pas d'épouse (d'où développement d'une forme de polyandrie "forcée" dans certaines régions : la femme épouse un homme, qu'elle n'a déjà pas forcément choisi, mais c'est une autre question, et elle se retrouve à avoir épousé une fratrie entière... Shocked je vous dis pas, la malheureuse a intérêt à avoir les reins solides, dans tous les sens du terme).

Ce serait bien que l'Afrique arrive à garder ses traditions sans verser dans ce type d'excès, si on veut pas que la tradition de la noyade des petites filles ne se développe un jour, proche ou lointain... Confused

madi a écrit:
Si on met de côté les quelques dérives observées dans certaines familles, la dot n'est pas une question d'argent mais de valeur. C'est un rituel fondamentale de nos cultures, c'est notre conception du mariage. On la respecte ou on la respecte pas.

100% d'accord pour souligner l'aspect rituel et symbolique de cette pratique (qui vaut largement l'aspect purement consumériste d'une liste de mariage à l'occidentale... Confused). Attention aux dérives purement "matérialistes".

madi a écrit:
Mais il est vrai, que beaucoup de jeunes africains, contaminés par la culture occidentale, n'y voient que l'aspect comptable, que tu viens de souligner. Et beaucoup aujourd'hui vont même jusqu'à contester ces coutumes de "villageois qui veulent juste nous exthorquer de l'argent", mais ne voient aucun inconvénient à débourser 2 000 à 3 000 euros pour un costume ou une robe de mariée, ou encore 5 000 euros pour un "vin d'honneur". ça aussi, je trouve ça bien triste...

C'est clair ! Shocked Cossigne à 200%.
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Kennedy
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MessagePosté le: Lun 23 Jan 2006 20:12    Sujet du message: Répondre en citant

Chabine a écrit:


Bon, blague à part, je pense que ces blocages seront peu à peu dépassés, les couples afro-antillais étant de plus en plus fréquents, j'ai quelques exemples dans mes connaissances, au péyi (en Afrique ou aux Antilles) pour la plupart. Un pote Gwada me racontait le mariage d'un de ses amis béninois avec une antillaise, auquel il avait assisté l'an dernier : mariage rituel au Bénin, avec toute la symbolique et le faste associés, ça faisait plus rêver qu'autre chose...

question
c'est quoi cette connexion special Benin Antille
au moins %80 des couples africains antillais qui on la quarantaine que je connais forme un couple benin antille
y c'est passe quoi ya 30 40 ans pour que ca se fasse
je me suis retourner la tete de tous les cotes pour essayer de comprendre ce phenomene mais j'arrive toujours pas a elucider ce mystere,
si quelqu'un a une hypotese je suis tout ouvert

sinon a propos de la dote
no way je donnerais de l'argent pour avoir leur fille
y manquerais plus que cela
j'ai un pote dont la famille de la mariee demandais des chevres etc..
et je sais pas trop combien d'euros
et ya toujours des oncles qui sortent de nule part pour profiter de la manne
whats a fuck des chevres en plein paris
j'ai rigolé, j'ai fait a mon pote si jamais tu divorce n'oublie pas d'aller chercher tes chevres, ya pas moyen de leur laisser

real talk
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Anse
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MessagePosté le: Lun 23 Jan 2006 20:23    Sujet du message: Répondre en citant

[quote="Chabine"]
madi a écrit:
Petite question aux Antillais de ce forum. S'il vous arrivait, à vous ou à un de vos proches, de tomber amoureux d'une femme africaine et de vouloir l'épouser, comment réagiriez-vous si elle-même ou sa famille vous demandait de verser une dot ?



J'ai un cousin qui est marié à une guadeloupéenne, ils s'étaient mariés étudiants en europe. quand ils sont arrivés en afrique, mon oncle avait organisé une réunion de famille pour accueillir la fille. lors de son discours il a dit à la fille qu'elle avait maintenant une nouvelle famille et que tous ceux qu'elle voyait autour d'elle étaient maintenant ses frères, soeurs, cousins, pères mères etc.... bref qu'elle ne se sente pas étrangère.

la fille n'avait pas très bien compris la symbolique de la chose et s'était mise à pleurer en pensant qu'on lui demandait d'oublier sa propre famille antillaise !!! l'a fallu lui expliquer Laughing Laughing Laughing
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Chabine
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MessagePosté le: Lun 23 Jan 2006 21:52    Sujet du message: Répondre en citant

kennedy a écrit:
Chabine a écrit:


Bon, blague à part, je pense que ces blocages seront peu à peu dépassés, les couples afro-antillais étant de plus en plus fréquents, j'ai quelques exemples dans mes connaissances, au péyi (en Afrique ou aux Antilles) pour la plupart. Un pote Gwada me racontait le mariage d'un de ses amis béninois avec une antillaise, auquel il avait assisté l'an dernier : mariage rituel au Bénin, avec toute la symbolique et le faste associés, ça faisait plus rêver qu'autre chose...

question
c'est quoi cette connexion special Benin Antille
au moins %80 des couples africains antillais qui on la quarantaine que je connais forme un couple benin antille
y c'est passe quoi ya 30 40 ans pour que ca se fasse
je me suis retourner la tete de tous les cotes pour essayer de comprendre ce phenomene mais j'arrive toujours pas a elucider ce mystere,
si quelqu'un a une hypotese je suis tout ouvert

Aucune idée de ces "statistiques" que tu avances. J'ai plutôt vu des couples antillo-congolais ici, ou aussi du Sénégal (femme sénégalaise, pas toujours les mêmes - antillaises - qui marient des africains, ça va finir par nous faire mal voir par les soeurs ! Wink ). Sinon j'ai une amie antillaise qui vit en Mauritanie avec son mari du péyi, une autre s'est mariée avec un Ethiopien (qui dit "mieux" en termes de choix original, je veux dire ?). Bref, les "mots d'ordre" anti-africains dont on abreuvait les jeunes étudiantes antillaises il y a une génération ont pris un sacré plomb dans l'aile ! (je pense à la tête que ferait la servante de ma grand-mère Laughing Laughing Laughing ). Vive le Panafricanisme ? Mr. Green

kennedy a écrit:
sinon a propos de la dote
no way je donnerais de l'argent pour avoir leur fille
y manquerais plus que cela
j'ai un pote dont la famille de la mariee demandais des chevres etc..
et je sais pas trop combien d'euros
et ya toujours des oncles qui sortent de nule part pour profiter de la manne
whats a fuck des chevres en plein paris
j'ai rigolé, j'ai fait a mon pote si jamais tu divorce n'oublie pas d'aller chercher tes chevres, ya pas moyen de leur laisser

real talk

Laughing Laughing Laughing
Real talk en effet, man !
Sinon, pas d'accord pour la chèvre... Dans mon cas, donner une chèvre pour une chabine, c'est assez fair comme deal, quoi... Laughing Laughing Laughing
(je préfère ça au chameau qu'on avait proposé aux parents d'une amie pour l'avoir elle, au Maroc, la fille est revenue traumatisée... Laughing Laughing Laughing ).

anse a écrit:
madi a écrit:
Petite question aux Antillais de ce forum. S'il vous arrivait, à vous ou à un de vos proches, de tomber amoureux d'une femme africaine et de vouloir l'épouser, comment réagiriez-vous si elle-même ou sa famille vous demandait de verser une dot ?


J'ai un cousin qui est marié à une guadeloupéenne, ils s'étaient mariés étudiants en europe. quand ils sont arrivés en afrique, mon oncle avait organisé une réunion de famille pour accueillir la fille. lors de son discours il a dit à la fille qu'elle avait maintenant une nouvelle famille et que tous ceux qu'elle voyait autour d'elle étaient maintenant ses frères, soeurs, cousins, pères mères etc.... bref qu'elle ne se sente pas étrangère.

la fille n'avait pas très bien compris la symbolique de la chose et s'était mise à pleurer en pensant qu'on lui demandait d'oublier sa propre famille antillaise !!! l'a fallu lui expliquer Laughing Laughing Laughing

C'est paaaaaaas gentil de se moquer des petits nouveaux ! Laughing Laughing Laughing
Etonnant qu'elle n'ait pas compris, elle devait avoir grandi en banlieue parisienne, celle-là (avec la famille tentaculaire au péyi, t'as vite compris le topo Mr. Green)

Bref, c'était pas le sujet, mais ce serait marrant d'ouvrir un topic sur les mariages afro-antillais, je suis sûre qu'il y aurait pas mal d'anecdotes marrantes de ce genre (du style "je suis allé(e) chez eux, c'est des malades, ils font ci, ils font ça..." Mr. Green). Dans un esprit de saine et bienveillante raillerie, bien sûr, comme entre "cousins" martiniquais/gwada/guyanais Wink
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Madi
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MessagePosté le: Lun 23 Jan 2006 23:27    Sujet du message: Répondre en citant

Chabine a écrit:


N'étant pas Antillais mais AntillaisE, je ne peux répondre à cette question...


Mais si, mais si, je pense que c'est une question qui concerne aussi bien les hommes que les femmes antillaises. Imagine que demain, un de tes fils s'amourache d'une guinéenne et que le père de la belle lui réclame un troupeau de vaches en échange de la main de sa fille. Tu auras certainement ton mot à dire, d'autant qu'il me semble qu'aux Antilles les femmes font souvent office de "chef de famille". Chez nous en revanche, les femmes ne sont pas conviées à la palabre de la dot. C'est "affaires d'hommes".

Citation:
Bon, blague à part, je pense que ces blocages seront peu à peu dépassés, les couples afro-antillais étant de plus en plus fréquents


Et c'est tant mieux, car il n'y a pas que la question de la dot qui pourrait effrayer un conjoint ou une conjointe Antillaise. Je sais que la circoncision des enfants aussi fait débat dans les 2 couples afro-antillais que je connais. Et je comprends tout à fait que la plupart des Antillais aient un peu de mal à comprendre cette pratique. Si tu y ajoute l'amalgame que les Blancs font avec l'excision, là ils sont carrément terrorisés.

Citation:
Quelle serait ma réaction si un proche était confronté à une demande de dot de la part de la famille de sa promise africaine ? Franchement, ça ne me choque guère, bien au contraire... Un des aspects de la liste des cadeaux traditionnels que j'ai particulièrement apprécié était que les proches des mariés étaient concernés... Et j'imagine qu'en creusant un peu, on découvrira la symbolique cachée dans chacun de ces cadeaux.


Je pense aussi que ces cadeaux doivent avoir une valeur symbolique, mais je ne la connais pas encore. Le simple fait que l'on demande systématiquement des vêtements (pagnes, foulards, costumes et chaussures) doit bien avoir une raison précise. Je me renseigne en tout cas.

Citation:
Perso, ça a bien plus de sens à mes yeux qu'une pauvre liste de mariage déposée au Printemps ou sur le web... D'ailleurs, ça vous choque pas davantage, ça ? Shocked


Là, je suis bien d'accord avec toi.

Citation:
PS : par contre, si moi ou une de mes soeurs ou cousines devait se marier un jour avec un africain, j'ai bien noté qu'il y avait une histoire de dot à demander, j'informe la famille tout de suite au cas où, y'a bon filon... Razz
Allez, je blaaaaaaaaaaaaaaaague ! :mrgreen


En principe, une dot est toujours demandée par la famille de la mariée, donc si cette pratique n'existe pas chez vous, je crois bien que ton futur mari va t'épouser "cadeau", comme on dit chez nous Wink
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Kennedy
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MessagePosté le: Lun 23 Jan 2006 23:32    Sujet du message: Répondre en citant

Chabine a écrit:


Aucune idée de ces "statistiques" que tu avances. J'ai plutôt vu des couples antillo-congolais ici, ou aussi du Sénégal (femme sénégalaise, pas toujours les mêmes - antillaises - qui marient des africains, ça va finir par nous faire mal voir par les soeurs ! Wink ). Sinon j'ai une amie antillaise qui vit en Mauritanie avec son mari du péyi, une autre s'est mariée avec un Ethiopien (qui dit "mieux" en termes de choix original, je veux dire ?). Bref, les "mots d'ordre" anti-africains dont on abreuvait les jeunes étudiantes antillaises il y a une génération ont pris un sacré plomb dans l'aile ! (je pense à la tête que ferait la servante de ma grand-mère Laughing Laughing Laughing ). Vive le Panafricanisme ? Mr. Green



c'est pas vraiment des statistique c'est plutot des cas a gauche a droite
et je remarque que c'est souvent des couples minimum 40 ans d'age

j'ai pas mal d'exemple pris dans des situations totalement varies dans des milieux sociaux differents
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Madi
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MessagePosté le: Lun 23 Jan 2006 23:48    Sujet du message: Répondre en citant

kennedy a écrit:


sinon a propos de la dote
no way je donnerais de l'argent pour avoir leur fille
y manquerais plus que cela
j'ai un pote dont la famille de la mariee demandais des chevres etc..
et je sais pas trop combien d'euros
et ya toujours des oncles qui sortent de nule part pour profiter de la manne
whats a fuck des chevres en plein paris
j'ai rigolé, j'ai fait a mon pote si jamais tu divorce n'oublie pas d'aller chercher tes chevres, ya pas moyen de leur laisser

real talk


Je connais un boucher arabe du côté de Château rouge qui peut te vendre une chèvre pour moins de 50 euros. S'il existe un domaine où les Africains ont du mal à s'aliéner, c'est bien celui de la nourriture. Notre alimentation nous a suivi jusqu'en Europe. A Château rouge tu peux trouver absolument tous les légumes du village, tu peux acheter du gibier ( antilope, sanglier, agouti), des insectes ( chenilles, sauterelles, termites séchées, miam miam Razz ), et.... des chèvres.

Je comprends que ça puisse te paraître incongru de demander ce genre de chose, mais il se trouve que la chèvre ou la vache selon les pays et les ethnies, sont des animaux symboliques. Chez nous, la chèvre est un animal "totem" comme on dit, elle symbolise la dot elle-même et elle est plus importante que l'argent. Aucun mariage ne peut se faire sans le don préalable d'une chèvre.

Ce n'est pas parce que les anciens ne prennent pas toujours le temps de nous expliquer le pourquoi du comment, que leurs gestes sont gratuits ou qu'ils cherchent à nous extorquer de l'argent. Je ne dis pas que tous sont désintéressés, mais la plupart du temps, ils cherchent juste à perpétuer des traditions, qui certes n'ont plus beaucoup de sens pour nous, mais comme le dit souvent un de mes oncles: "les anciens s'acquittent de leur tâche et de leur devoir aux yeux des ancêtres. Si les jeunes veulent jeter leurs coutumes à la poubelle, ça c'est leur problème."
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Kennedy
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MessagePosté le: Mar 24 Jan 2006 20:25    Sujet du message: Répondre en citant

madi a écrit:
kennedy a écrit:


sinon a propos de la dote
no way je donnerais de l'argent pour avoir leur fille
y manquerais plus que cela
j'ai un pote dont la famille de la mariee demandais des chevres etc..
et je sais pas trop combien d'euros
et ya toujours des oncles qui sortent de nule part pour profiter de la manne
whats a fuck des chevres en plein paris
j'ai rigolé, j'ai fait a mon pote si jamais tu divorce n'oublie pas d'aller chercher tes chevres, ya pas moyen de leur laisser

real talk


Je connais un boucher arabe du côté de Château rouge qui peut te vendre une chèvre pour moins de 50 euros. S'il existe un domaine où les Africains ont du mal à s'aliéner, c'est bien celui de la nourriture. Notre alimentation nous a suivi jusqu'en Europe. A Château rouge tu peux trouver absolument tous les légumes du village, tu peux acheter du gibier ( antilope, sanglier, agouti), des insectes ( chenilles, sauterelles, termites séchées, miam miam Razz ), et.... des chèvres.

Je comprends que ça puisse te paraître incongru de demander ce genre de chose, mais il se trouve que la chèvre ou la vache selon les pays et les ethnies, sont des animaux symboliques. Chez nous, la chèvre est un animal "totem" comme on dit, elle symbolise la dot elle-même et elle est plus importante que l'argent. Aucun mariage ne peut se faire sans le don préalable d'une chèvre.

Ce n'est pas parce que les anciens ne prennent pas toujours le temps de nous expliquer le pourquoi du comment, que leurs gestes sont gratuits ou qu'ils cherchent à nous extorquer de l'argent. Je ne dis pas que tous sont désintéressés, mais la plupart du temps, ils cherchent juste à perpétuer des traditions, qui certes n'ont plus beaucoup de sens pour nous, mais comme le dit souvent un de mes oncles: "les anciens s'acquittent de leur tâche et de leur devoir aux yeux des ancêtres. Si les jeunes veulent jeter leurs coutumes à la poubelle, ça c'est leur problème."


Faut pas non plus croire n'importe quel pekin sous pretexte que c'est tradition
car au bout du compte c'est toujours les plus innocent qui trinquent
on doit respecter les traditions, mais des fois si tu sens qu'un truc est bulshit il faut pas hesiter a se manifester
dans ce cas precis je parle de savoir faire la part des choses entre les oportunistes, les escrocs et le honnetes gens
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Nkossi
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MessagePosté le: Mer 25 Jan 2006 16:46    Sujet du message: Répondre en citant

kennedy a écrit:
Chabine a écrit:

Aucune idée de ces "statistiques" que tu avances. J'ai plutôt vu des couples antillo-congolais ici, ou aussi du Sénégal (femme sénégalaise, pas toujours les mêmes - antillaises - qui marient des africains, ça va finir par nous faire mal voir par les soeurs ! Wink ). Sinon j'ai une amie antillaise qui vit en Mauritanie avec son mari du péyi, une autre s'est mariée avec un Ethiopien (qui dit "mieux" en termes de choix original, je veux dire ?). Bref, les "mots d'ordre" anti-africains dont on abreuvait les jeunes étudiantes antillaises il y a une génération ont pris un sacré plomb dans l'aile ! (je pense à la tête que ferait la servante de ma grand-mère Laughing Laughing Laughing ). Vive le Panafricanisme ? Mr. Green


c'est pas vraiment des statistique c'est plutot des cas a gauche a droite
et je remarque que c'est souvent des couples minimum 40 ans d'age

j'ai pas mal d'exemple pris dans des situations totalement varies dans des milieux sociaux differents

Savez vous que la première dame du Kongo dia Mfua de 1992 à 1997 est une antillaise ? Elle s'appelle Jocelyne Lissouba l'épouse du Pr Pascal Lissouba. Wink
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Chabine
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MessagePosté le: Jeu 26 Jan 2006 06:33    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai trouvé ça sur le net, je ne sais pas ce que ça vaut :

http://www.nekongo.org/observateur/kongo-0511/05-11/mariage_kongo.htm


LA CEREMONIE DE MARIAGE COUTUMIER CHEZ LES KONGO
(Par Maulo Dombaxi < dombaxim@yahoo.fr>)


« LONGO LO YINDENDE E M’VILA ZA AMBUTA »
(les jeunes se marient sous l’engagement des anciens)



Introduction.


Voici, comment les Kongo honorent le mariage, cette institution qui transcende le cadre d’un amour unissant, non pas deux simples individus, bien sûr de différents sexes, mais surtout leurs familles, leurs clans ou m’vila. La cérémonie de mariage coutumier, communément appelé kinzonzi kie longo, fait partie d’une série des cérémonies qui commence par l’amour entre deux individus, se poursuit avec l’assentiment de leurs familles respectives, après la demande faite par écrit (à nos jours) ou par l’intermédiaire de bambuta. Elle continue avec le suivi de la demande de mariage (landa n’kanda ou kanga lupangu, vana nela ou kinzitikila). Ensuite vient cette cérémonie qui peut être précédée ou suivie d’une autre non moins importante, qui est celle de m’paninu yo vo n’dilu a nzimbu ze longo ye vo n’kama longo. Il convient de rappeler que toutes ces cérémonies constituent des fêtes très bien arrosées de malavu : n’samba, lunguila, bitatila, bière, vins, whisky et c. ; dans l’esprit des anciens qui affirment à l’ocasion : tusopesi aana eto, mpasi tuenda vuoti yuma yeeto.


Le premier pas

Pour en arriver à la cérémonie de mariage coutumier, il faut donc l’amour entre le jeune homme et la jeune fille. Le jeune homme informe son père de son amour et de son désir de prendre la jeune fille en mariage. Le papa commence par demander à son fils en quoi il est capable de prendre soin d’une femme : songa tula muan’ama Le jeune homme doit prouver qu’il est bien préparé. Le papa en informe le côté maternel du jeune homme: n’kazi ze kaanda. Après la confirmation qu’il n’existe aucun interdit ou kandu entre les deux familles en terme de mariage, les dispositions sont alors prises pour faire la demande de la main de la fille à son père : n’kanda longo à laquelle il faut joindre à nos jours à Luanda, par exemple, au moins 200 USD et une bouteille de Whisky. Les parents de la fille aussi mènent leurs enquêtes pour s’assurer qu’il n’existe effectivement aucun interdit avec la famille du jeune homme. Mais, ils prennent leur temps avant de répondre. En principe, la famille du jeune homme, s’impatiente et s’organise à faire le suivi de la demande. Celle-ci informe la famille de la jeune fille de leur intention de faire ce suivi, en proposant une date. Car, dit-on chez les Kongo : Nkanda ka wu mananga mambu ko, luiza tomonana meso. Le jour du suivi, la famille du jeune homme emmène deux dames-jeannes de Nsamba ou lunguila ou alors deux casiers de bière ou boisson sucrée. Une pour entrer chez les beaux-parents et l’autre pour expliquer le motif (n’kotolo ku lumbu ye ndandilu n’kanda.) Il s’ensuit alors la présentation des m’vila entre les deux familles. La réponse de la famille de la jeune fille est souvent : lulambila mazi e maza fuki (dépêchez-vous à venir prendre votre épouse avant qu’il ne soit trop tard.) On laisse alors le kinzitikila, un montant forfaitaire comme quoi n’kombo na unzitikila, bonga saki ovana (quand on attache une chèvre à une corde, on lui donne à manger.) Le contact entre les deux familles continue par messagers interposés ou par lettre jusqu’à la remise d’une forme de facture dans laquelle on indique les biens nécessaires ou n’koolo pour la dot et sa valeur monétaire.


La liste des biens

Voici la liste des biens nécessaires ou n’koolo :

Deux dames-jeannes de vin rouge, un à chacun pour le père et l’oncle maternel ;

Deux bouteilles de whisky, un à chacun pour le père et l’oncle maternel ;

Deux couvertures, une à chacune pour les grands-mères paternel et maternel ;

Deux pièces (souvent wax hollandais ou même super en ville), une à chacune, pour la mère et la tante paternelle ;

Deux paires des babouches, une à chacune, pour la mère et la tante paternelle ;

Deux foulards, un à chacune, pour la mère et la tante paternelle ;

Un complet veste, avec chemise, cravate et chaussures, pour le papa ;

Une lampe Coleman pour le papa ;

Un burturu ( du portugais sobretudo ou par-dessus) pour l’oncle chef de famille ou n’kazi kanda, à nos jours à Luanda, c’est aussi un complet veste avec chemise, cravate et chaussures.

Kinzitikila (au moins 150 USD) si cela n’a pas été fait ;

Makazu ( au moins 6) ;

Une dame-jeanne de n’samba ou Beta ye kolowa diani (crown) qui sera placée à la porte de la maison des parents de la fiancée à la fin du kinzonzi kie longo ;

12 dames-jeanes de n’samba ou lunguila ou 12 casiers de bière et sucré pour le kinzonzi kie longo (14 s’il n’y a pas eu suivi de la demande) ;

Deux poulets (une poule et un coq)

Finalement le montant de la dot (au moins 600 à 1000 USD à nos jours à Luanda.) Toutefois, le kinzitikila est souvent un montant forfaitaire qui ne dépasse jamais les 50 USD ; alors que la dot aussi est forfaitaire à déterminer selon kinzonzi entre les deux familles, comme affirment nos bambuta : n’teki n’kwa matula, e n’sumbi n’kwa luvuezo (le vendeur valorise sa marchandise, alors que l’acheteur la dévalorise.)

Le jour de la cérémonie du mariage coutumier, la famille du fiancé doit emmener tous ces biens qui font partie de malavu ma longo ye n’kama longo, qui donne toute sa valeur et son poids au mariage, et sans lequel il n’y a presque pas d’engagement entre les deux familles (no binding promise ou não há promessa vinculativa.) Ceci peut avoir des conséquences désastreuses pour le mari : impossibilité de réclamer auprès des beaux-parents en cas de problèmes conjugaux ou s’il a lui-même des filles, impossibilité de percevoir de dot ou quoi que se soit à l’occasion de leur mariage.


La cérémonie de mariage proprement dite

Voyons maintenant la cérémonie en soi. Les deux familles accordent sur la date et le lieu de la cérémonie, ainsi que sur la procédure. Actuellement, la procédure la plus courante est le Buba nata, c’est-à-dire : au jour « J », la famille du fiancé procède à la remise des n’kolo cités ci-dessus et emmène la fiancée. Afin de permettre à la famille de connaître là où va habiter leur fille, la famille du fiancé s’abstient expressément de payer la dot. Dit-on, pour payer des valeurs monétaires, on a toujours besoin de fouiller sa propre maison jusqu’au dernier centime.

À l’arrivée des membres de la famille du fiancé avec boissons et autres n’kolo, ils sont accueillis par les cris de joie des femmes ou yeke yeke. Des représentants de la famille de la fiancée sont aussi présents pour goûter la boisson qu’ils apportent, selon la coutume. Ne pas goûter la boisson serait un signe de mauvais accueil et signifierait qu’on ne veut pas d’eux. Si cela arrive, la famille du fiancé a le droit de taxer une amende. Quand tout le monde est présent, les porte-parole de deux familles, nzonzi ou m’povi, choisis en avance (ils perçoivent une sorte de prime en argent ou en boisson de la dot), s’apprêtent à démontrer leur éloquence et leur sagesse par des paraboles adaptées à la circonstance Je me limiterai à citer quelques-unes, vu qu’elles sont variées.

Cela commence toujours par le n’kuwu (de Yala N’kuwu, le nom de l’arbre de la palabre, dont les traces existent encore à M’banza Kongo ou San Salvador do Kongo, sous la sombre duquel Nekongo, le roi du Kongo, réunissait les sages et prononçait les sentences et toute décision importante. Ceci, de la part du mfumu belo ou mfumu lumbu : Amfumu ye zi ngudi, akitata yaki mama kieleka, muna gatika ensamu eto, e dientete, vova ye guiiii …. Ye guizana aaaa ! yeka toyala ekiandu kie moyo kie tu sisila ambuu … ambutaaa ! N’kuwu yina vo ye kakatu, e kumunanga umbeee … umbevoooooo ! Muna toma tala weno kulu luizidi, ye eeto luizi guana, kimuene kuama mbala wuna ye temba mu kuuu ... mu kulu koooooooo ! Ma nga luizila navo ma ngonge ze malu, e maluvutukila ma kala ma nsi ze taaa … ze taaambiiiiiiiiiii ! Tala wutusidi (makoonzo kiakiaa!).

Réponse du nzonzi du fiancé : Kieleka tata, ntomene tonda muna ku ngyiadila ekiandu kie moyo kinanga vo yi n’kuuuu … Yi n’kuwuuuuu ! Tuka muna Kongo to tuka kieleka ngeye muana muntu ana vo ku gyiadiluanga n’kuwu ko ku muana tuma n’kuni ye maaa … Ye maza koooooo! Kansi tata kieleka, vo yi n’kuwu somba die niaa … die niangaaaaaa! Kadi kalanga zitu ko, anazangumuna kaka lozele kuna n’ludi wu fukiluanga e nzoo … e nzoooo! Kansi ana mona vo esomba die nianga dizitidi wana zevo tadi sii … sidi voooo! Kieleka, ku tukanga e n’kuwu yi kuvutukanga e n’kuuu ... e nkuwuuuuu! Disongele vo nge tata e n’kuwu tu n’kooo ... tu n’koteleeeee! Wutu sidi owu tata (Makonzo).

Une autre sollicitation du porte-parole de la fiancée : E tata kieleka (di ta kubokelela tata mudiambu kuna ko kisuu … ko kisunzula kooooo ! – l’autre porte parole n’a pas encore étaler son luvila). Mono vo, e tata kieleka, e n’teedi mbila oluka, ovo yi n’tambudidi mbila zoo ... zowaaa! Wau otusidi wawu, nge tata e mbila ngeye o tee.… wo teela yoooo! Okuvo, kina kikala kie kingandi mui kuiza ngina to mana e n’samu eto wo loo … wo loongoooo! Yi siavo tata, konso lekele ka baa ... kabasulaaaa!

Réponse du porte-parole du fiancé (en commençant par étaler son luvila et celui de la famille du marié): Etata mono ngina vava yi muana ngani Na N’koozo Mvemba ! Kansi, tumua kuama n’tuminu ko mwana Na Taana muntu vo Na N’laza N’kamba. Wawu mpe nkete ye basula, ye vo ye lukamba e uma ye dua (du portugais qui signifie une ou deux choses), ndombele ntete lo nsonga e fulu ngienda ye yuvula e ndona ze maketo kazi vovelanga va ndoo … va ndoonga koooo ! Maza nduini tata. Kansi utulandi kueto mpe ! (La dernière expression utulandi est une demande dans le cadre d’un échange d’idées entre les deux familles. Quand on va au Fulu ou Fonga, on demande toujours ces personnes qui suivent l’une des parties, quel est le souhait ou la décision finale de l’autre.) Au Fulu, la famille du fiancé fait une dernière répétition ou un dernier inventaire de ce qu’il y a sur ce que l’autre famille a demandé et se choisisse un adjoint au porte-parole, qui aura le rôle de compléter, le cas échéant, quelque chose omise par l’orateur principal. A leur retour, l’orateur principal présente un à un tous les n’kolo. En ce qui concerne les 12 dames-jeannes de n’samba ou lungwila ou alors de casiers de bière, il présente spécialement ce qui suit :

Une dame-jeanne : n’kotelo ku lumbu lwa ko ;

Une autre dame-jeanne : mwangu matoko (pour signifier aux jeunes qu’ils doivent cesser de s’intéresser à la jeune fille) ;

Une dame-jeanne : ndombela muana n’kento (pour l’amener puisqu’il s’agit de buba nata)

Le reste est divisé en deux entre Se die muana ye n’kazi kanda de la fiancée.

Après présentation, l’orateur principal donne la parole à son assistant pour compléter son propos. Ce dernier vient juste pour dire : Konzo : E mbuta muntu voveele vo kele mu m’fuu … mu m’futakoooo ! Mena kele te yi mambu nga kasilua muna nua. Kansi dimosi kaka nzolele toma zikisila. Ovo yi n’kama longo, e lumbu yi lukuiza tadila e fulu kiele e muana n’kee .. e n’ketooo! Siavo na nduaka evovo ko zi koo ... zi koteleeee!



Réponse de la famille de la fiancée. Celle-ci vient après que le fiancé et sa fiancée se présente tour à tour devant tout le monde et prend place. Car s’il faut accepter ou non, c’est la fille qui doit consentir et dire son dernier mot. Le fiancé est en principe escorté par une tante paternelle de la fille, non sans avoir au préalable exiger sa taxe de kaaku (toutefois, devant des difficultés causées parfois par des tantes mal intentionnées, on procède à une négociation du montant qui lui est remis en avance.) Quant à la fille, elle est escortée par un groupe des filles et des garçons d’honneur, dansant et marchant au rythme des chansons de circonstance. Les tables sont servies pour les participants et pour le jeune couple. Quand tous les n’kolo sont complets et qu’on juge entendue la cause du fiancé ! Alors, le nzozi de la famille de la fiancée donne le ton par une chanson de circonstance : e nzila n’dimba di ye tomena e n’tela fuanana ye ndianga ! Be bee…. Betelaaaaa ! (bis). Kansi n’kete to tonda ye vo to lemba tonda, yeka to yuvula yani mua n’keto. Mena ka kutu tekela maa … ma tu nuaaa ! Il demande d’abord à la fille à présenter son fiancé à l’assemblée et à autoriser son père et son oncle maternel à accepter tout ce qui était apporté. Celle-ci prend un verre qu’elle sert à son père et ensuite à son fiancé, futur époux. Une chanson lui est alors chantée : Kuleee kuleeee yayaaa loongo luaku ngeye bene wa zola lo (chantez avec Mfuma Nekongo). Des conseils lui sont prodigués, tout le monde mange, boit et danse à tout type de rythme. Même là où il n’y a pas de musique moderne on danse le Makonda n’kunga kinaa ! Ma kala ye n’kungaa Kinaaaaa ! (Continuez à chanter et danser avec Mfuma Nekongo.)


La conclusion du mariage.

Deux à trois jours après, les tantes de la fille iront apporter les casseroles et autres ustensiles de cuisine chez la fille avec une chèvre, qui sera le premier repas que celle-ci doit préparer pour le mari.

Tu sopesi aana eeto tuenda vuoti yuma yeto
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"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
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