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Révélations sur Le coup de l'Etat français en côte-d'ivoire

 
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M.O.P.
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Inscrit le: 11 Mar 2004
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MessagePosté le: Sam 13 Nov 2004 09:03    Sujet du message: Révélations sur Le coup de l'Etat français en côte-d'ivoire Répondre en citant

Révélations sur... Le coup de l'Etat français en côte-d'ivoire

http://www.lemessager.net/details_articles.php?code=40&code_art=2778

Le 12 Novembre 2004
© Le Messager


Une guerre civile qui opposait jusqu'au 6 novembre le gouvernement du président Laurent Gbagbo à la rébellion dite "Forces nouvelles" a pris ces derniers jours une autre dimension avec une implication sans équivoque de l'armée française.

Le Messager a reçu de l'ambassade de Côte d'Ivoire à Yaoundé la version des faits des autorités ivoiriennes.

Dans le processus de règlement pacifique de la crise armée qui secoue la Côte d’Ivoire depuis le 19 septembre 2002, le dernier accord d’Accra (Ghana) nommé “ Accra 3 ” intervenu entre tous les signataires de l’accord de Linas Marcoussis a fait du 15 octobre 2004, la date du démarrage du processus de désarmement en vue de la réunification du pays.


Le non-respect de cette échéance par les mouvements rebelles et leurs alliés a fini par exaspérer la population civile et l’armée régulière. Celle-ci a alors entrepris de contraindre les assaillants à déposer leurs armes pour que des élections libres, justes et transparentes soient organisées en octobre 2005, conformément à la Constitution.

Voici ce qui explique et justifie la reprise des hostilités militaires et le soutien de la société civile au processus de désarmement depuis le jeudi 4 octobre 2004.

Mais contre toute attente, l’armée française de l’opération “ Licorne ” jusque-là muette et impassible devant l’arrogance et les tergiversations des rebelles, a entrepris de s’attaquer à l’armée ivoirienne et à la population civile au motif que, lors des raids aériens des forces de défense et de sécurité ivoiriennes sur Bouaké, huit (Cool soldats français et un (1) civil américain auraient trouvé la mort.

Le présent document vise à décrire les faits, rien que les faits dans leur effectivité et leur relation chronologique du jeudi 4 au lundi 8 novembre 2004 pour éclairer l’opinion.

Jeudi 4 novembre 2004
6h55 : Début des raids aériens de l’armée ivoirienne sur les sites militaires tenus par les rebelles dans les villes de Korhogo au Nord et de Bouaké au centre.

Vendredi 5 novembre 2004

7h00 : Les troupes gouvernementales progressent sur leurs objectifs :
- Unités centre en direction de Bouaké
- Unités ouest en direction de Danané
- Unités centre-ouest en direction de Vavoua

8h 00 : l'armée française, sans en aviser les autres forces en présence comme il est de règle, entame un déploiement suspect à Toumodi, Yamoussoukro, Sakossou et Bouaké.

14h30 : Les unités de l’armée ivoirienne sont sur le point de libérer Bouaké, Danané et Vavoua.

15h00 : Après les derniers raids aériens sur Bouaké, les unités centre pénètrent à Bouaké par le quartier de Belleville tandis que les unités ouest sont à la lisière de Danané et les unités centre-ouest à l’entrée de Vavoua.

Samedi 6 novembre 2004
06h-14h30
Pendant cette matinée, les forces ivoiriennes de défense et de sécurité exécutent leurs dernières frappes aériennes sur les cibles militaires de la rébellion pour la libération totale de la ville de Bouaké. Le succès de l’offensive des forces ivoiriennes ne faisait plus de doute.

C’est à ce moment précis que les autorités militaires françaises annoncent qu’une bombe vient de tomber sur leur cantonnement à Bouaké et aurait causé la mort de neuf (9) personnes dont huit (Cool militaires français et un civil américain.

15h00 : En guise de représailles, l’armée française attaque et détruit les aéronefs de combat de l’armée ivoirienne stationnés au sol à l’aéroport de Yamoussoukro. Il s’agit de deux (2) Sukhoî S.U 25

16h30 : L’armée française simultanément attaque et détruit à la hache les aéronefs de l’armée ivoirienne stationnés au sol à la base aérienne militaire d’Abidjan Port-Bouët. Il s’agit cette fois-ci de 4 avions de combat (2 Sukhoî S.U. 25 et 2 MI-24) et de deux (2) avions civils de commandement du président de la République (un Golfstream 3 et un Golfstream 4).

20h00 : La même armée française attaque et détruit aux mortiers, au palais présidentiel de Yamoussoukro, trois (3) autres aéronefs dont deux (2) MI-24 et un (1) MI-8.

Par la suite, des hélicoptères larguent des missiles sur deux (2) habitations faisant 1 mort et plusieurs blessés au quartier Habitat de Yamoussoukro.

De même à Abidjan, l’armée française s’empare de l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny de Port-Bouët et y prend position.

20h30 : Suite à ces actions de destruction et d’occupation entreprises par l’armée française, des leaders d’opinion et de groupes patriotiques lancent des appels à la mobilisation populaire et à la résistance pacifique.

Ainsi sont intervenus à la télévision et à la radio ivoiriennes :

1) M. BI.B Goudé Charles, président de l’Alliance de la Jeunesse pour le Sursaut national ;
2) Mme la ministre Bro-Grebe Genéviève, présidente des femmes patriotes ;
3) Mme Marie-Odette Lourougnon, député à l’Assemblée nationale, secrétaire nationale de l’Organisation des femmes du front populaire (Offpi) ;
4) Le professeur Niamieh Mossou, secrétaire général du Syndicat national de la recherche et de l’enseignement supérieur (Synares) ;
5) Monsieur Miaka Ourétto Sylvain, député à l’Assemblée nationale, secrétaire général du Front populaire ivoirien (Fpi) ;
6) Madame la ministre Lagou Adjoua Henriette, présidente du mouvement “ Deux millions de filles pour Gbagbo” ;
7) Me Hamza Attéa, Avocat à la Cour et présidente du Collectif des avocats des victimes de la guerre.

21h00 : Déferlement de plusieurs dizaines de milliers de manifestants qui, vers l’aéroport et le 43ème Bima (Contingent de l’armée française en Côte d’Ivoire) à Port-Bouët, qui vers la résidence du chef de l’Etat à Cocody, qui vers la radio et la télévision au plateau et à Cocody.

22h00 : L’armée française se déploie sur les deux ponts qui relient le Sud et le Nord de la ville d’Abidjan dans le but d’empêcher les manifestants d’accéder au 43ème Bima et à l’aéroport.

23h00 : L’armée française tire à balles réelles à l’aide des mitraillettes, à partir d’hélicoptères de combat, sur la foule de manifestants aux mains nues qui tentent de passer le pont Général de Gaulle.

Par ailleurs, dans le même temps, d’autres hélicoptères de combat de l’armée française envoyaient des rafales sur la résidence officielle du président de la République, à Cocody.

Notons que les tirs sur les manifestants se sont poursuivis toute la nuit et ont fait au total huit (Cool morts et trois cent et un (301) blessés.

Dimanche 7 novembre 2004

08h00 : Suite à l’appel à la résistance lancé par les patriotes depuis Abidjan, des militaires sur le front ouest aidés de civils au corridor de Duékoué (500 km environ d'’bidjan) élèvent des barricades. Une colonne de chars de l’armée française arrive de Man, détruit le barrage et écrase des résistants. Le bilan est de huit (Cool morts (4 soldats et 4 civils) et 16 blessés.

10h00 : Reprise des appels à la résistance pacifique et des déclarations de condamnation des violences et des tueries de l’armée française par :

- L’ancien Premier ministre, M. Pascal Affi Nguessan, président du Front populaire ivoirien (Fpi, parti au pouvoir) ;

- El Hadj Harrissou Fofana, président du mouvement religieux musulman Al Coran ;
- Professeur Mamadou Koulibaly, président de l’Assemblée nationale ;
- Le ministre d’Etat Mel Eg Théodore, président de l’Udcy, (Union démocratique citoyenne) ;
- M. Anoï Castro, président du Mouvement des Jeunes houphouétistes ;
- M. Koivo Serges, secrétaire général de la Fesci/Fédération estudiantine et scolaire de C.I) ;
- M. Nicolas Dioulo, candidat à la présidentielle de 2000 et président de la Nouvelle Alliance de Côte d’Ivoire (Naci).
22h30 : Message du président de la République adressé à la communauté nationale et internationale. Ce message tient en trois (3) points essentiels :
- La justification de l’action militaire face au refus systématique et à l’arrogance des rebelles de désarmer en dépit des injonctions respectives des 27 septembre, 8 et 18 octobre 2004 du Conseil de sécurité des Nations unies, des ambassadeurs de l’Union européenne et de la France.
- Le regret des incidents militaires survenus le 6 novembre à Bouaké.
- L’exhortation des populations indignées au calme.

Lundi 8 novembre 2004

06h00 : La population découvre que l’armée française a positionné nuitamment une cinquantaine de chars sur le parking de l’Hôtel Ivoire, non loin de la résidence du chef de l’Etat à Cocody. Devant cette curieuse et suspecte présence, des milliers de jeunes patriotes déferlent sur les lieux pour constituer un bouclier humain et protéger la vie du président de la République.

10H00 : Les environs de l’Hôtel Ivoire sont archicombles. La tension est vive. L’armée française tire encore à balles réelles sur la foule des manifestants. Bilan : plusieurs blessés immédiatement évacués au centre hospitalier universitaire de Cocody.

11h00 : A l’initiative du président de l’Assemblée nationale, le professeur Mamadou Koulibaly, une rencontre a lieu entre les états-majors de l’Onuci, de l’armée ivoirienne et de l’armée française à l’Hôtel Ivoire à Abidjan-Cocody pour faire baisser la tension.

13h15 : L’armée française bombarde et détruit le dispositif anti-aérien du palais présidentiel d’Abidjan Plateau.

13h30 : Un hélocoptère de l’armée française survolant le plan langunaire entre le Plateau et Treichville tire sur les bateaux-bus transportant des manifestants venus de Yopougon.

Face à ces faits d’une rare gravité, le peuple ivoirien indigné et révolté s’interroge :

1. Pourquoi l’armée française sensée accompagner le processus de désarmement et de réconciliation en Côte d’Ivoire a-t-elle choisi d’attaquer l'armée nationale agressée par la rébellion ?

2. Si tel est le cas que l’armée ivoirienne a bombardé un camp militaire à Bouaké, pourquoi n’a-t-elle pas jugé nécessaire d’aviser les autorités politiques et militaires de la Côte d’Ivoire ou de prendre à témoin la Communauté Internationale ?

3. Que cherche l’armée française en s’attaquant systématiquement aux symboles de la souveraineté de l’Etat Ivoirien (palais présidentiels, avions militaires et civils présidentiels) en représailles à une prétendue attaque ?

4. Pourquoi l’armée française ne réclame-t-elle pas jusqu’à ce jour une commission internationale d’enquête sur ces incidents de Bouaké ?

En attendant des réponses claires à ces interrogations, le peuple de Côte d’Ivoire a démontré dans cette autre crise, sa farouche détermination à se battre pour le désarmement en vue de la réunification de son territoire.

Conflit franco-ivoirien
La France vient d’attaquer la Côte d’Ivoire au moment où les forces de défense et de sécurité se sont engagées dans la libération et la réunification de la côte d’Ivoire.

Les autorités françaises insinuent que le samedi 6 novembre 2004, les forces de défense et de sécurité auraient bombardé un camp militaire français et auraient occasionné des morts et blessés dont des Français et un Américain.

Prenant prétexte de cette situation non encore élucidée par une enquête appropriée et en violation flagrante des procédures et règles internationales en la matière, le président français Jacques Chirac lui-même a donné un ordre express aux forces Licorne d’attaquer et de détruire les équipements de l’armée ivoirienne et de profaner les symboles de la république.

Ainsi, à Yamoussoukro, les forces françaises ont détruit deux avions bombardiers Sukhoï 25, 3 MI-21 alors que ceux-ci étaient au sol et hors de la zone de combat.
Toujours à Yamoussoukro, le palais présidentiel du chef de l’Etat a été pilonné à l’arme lourde occasionnant la mort de plusieurs innocents ; deux autres hélicoptères ont été détruits.

A Abidjan, l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny a été occupé par l’armée française. Une fois encore elle a tiré à balles réelles sur les manifestants aux mains nues, venus protester contre cette occupation française de type colonial. On dénombre pour l’ensemble des manifestations officiellement 412 blessés et 18 morts repartis comme ci-après :

Les morts
- 6 (six) Chu de Cocody
- 2 (deux) à Songon (Abidjan)
- 10 (dix) à Fingolo (Duekoué) comprenant,
- 2 militaires ;
- 1 douanier ;
- 1 policier
- 5 civils.
- 1 mort à Guessabo

Blessés
Pour la seule journée du lundi 7 novembre : 100 après que la foule ait essuyé les tirs des chars et hélico français.

Tous les avions stationnés à la base aérienne du Gatl ont été eux aussi détruits.
Les deux ponts, Houphouët-Boigny et de Gaulle, ont été mitraillés toute la nuit d’hier pour empêcher toute circulation entre le Nord et le Sud de la ville d’Abidjan.

La résidence officielle du chef de l’Etat n’a pas échappé à la furie meurtrière des soldats français. Des rafales ont été tirées à partir d’un hélicoptère de combat survolant la résidence.

La France a mis en mouvement des renforts depuis le Gabon et Djibouti ; trois bombardiers Puma sont annoncés pour renforcer le dispositif militaire de la Licorne.

Manifestement la France de Jacques Chirac qui se camouflait jusque-là derrière les rebelles ivoiriens, vient de jeter le masque en déclarant publiquement et de façon brutale que c’est elle qui fait la guerre à la Côte d’Ivoire.
Aujourd’hui notre histoire nous a prouvé au moins deux choses importantes. La première, c’est que pendant deux ans, nous avons tourné en rond. Nous avons cherché des interlocuteurs crédibles avec qui parler. Qui fait quoi ? Qui nous attaque. On a posé des questions. C’est clair. C’est la France de Jacques Chirac. Depuis le début nous le savions mais maintenant les choses sont encore plus claires. Puisque nous l’avons poussée à un tel point qu’elle a été obligée de déclarer la guerre à la Côte d’Ivoire. Et elle a fait cette guerre. Bien sûr, après coup, elle cherche une résolution de l’Onu pour boucher les trous. Ça, c’est le résultat important. C’est une grande victoire pour le peuple de Côte d’Ivoire. Nous avons démontré à la face du monde que notre agresseur, ce n’était pas Soro, ce n’est pas le Mpci, ce ne sont pas les assaillants. Ceux-là n’étaient que les ouvriers de service de la puissante France de Jacques Chirac. Le monde entier aujourd’hui le sait. Qu’un petit pays comme la Côte d’Ivoire, ait subi les feux de l’Elysée pendant une journée. Ils ont détruit tous les aéronefs que nous avions. C’est vrai qu’on peut regretter la mort des soldats français. Mais rien ne prouve que ce sont les forces armées de Côte d’Ivoire qui ont attaqué les forces françaises. On n’a aucun résultat d’enquête qui montre comment cette attaque a eu lieu autour d’un camp militaire. Des belligérants se battent : certains sont à droite d’autres à gauche. Et puis, les forces françaises reçoivent hélas un projectile ? Quand vous voyez la rapidité avec laquelle les décisions qui ont suivi ont été exécutées, vous ne pouvez plus douter de ce que ces choses-là avaient été goupillées bien avant. Les Ivoiriens l’ont prouvé. Notre adversaire c’était la France, c’était Chirac.
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MessagePosté le: Sam 13 Nov 2004 11:31    Sujet du message: Répondre en citant

Tu sembles avoir oublié une date importante :

celle du 29 septembre 2004, date à laquelle le parlement aurait dû avoir voté des réformes politiques importantes promises aux opposants du Nord.

Les réformes n'ont donc pas été votées. Et c'est pourquoi les rebelles auraient refusé de désarmer au 15 octobre.

C'est ce que j'ai cru comprendre. Je me suis trompé ?
_________________
"Qui a peur de peuples noirs développés ?"
(Mongo BETI, La France contre l'Afrique)


Pour éviter tout malentendu, je précise que je suis blanc.
Pour les "anciens" du Forum, mon prénom n'est pas François. Enfin, je ne suis pas lié à l'association "Tjenbé Rèd".[/color]
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MessagePosté le: Sam 13 Nov 2004 13:38    Sujet du message: Répondre en citant

La France n'a rien a faire militairement en afrique, c'est comme si le regime nazi d'hitler qui n'aurait pas perdu la guerre maintenait une presence militaire en israel.

Pour l'afrique et le peuple noir, la france du code noir est plus que le plus monstrueux regime nazi.
Car elle perpetue son barbarisme en massacrant femmes et enfants africains en toute impunite et ceci depuis bientot plus de 5 Siecles.
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MessagePosté le: Lun 15 Nov 2004 12:50    Sujet du message: Guerre coloniale Répondre en citant

http://www.lemessager.net/details_articles.php?code=67&code_art=2801

Guerre coloniale


Il ne serait pas surprenant que l’on apprenne d’ici la fin de cette semaine ou celles à venir, que le pouvoir a changé de main, ou plus exactement de camp, en Côte d’Ivoire. A la faveur d’un de ces coups d’Etat que certaine puissance tutélaire sait si bien organiser lorsque ses intérêts et ceux d’alliés locaux sont menacés. Celui que détient Laurent Gbagbo depuis maintenant quatre ans est désormais mis à rude épreuve par une interminable guerre qui ne dit pas son nom, mais dont les conséquences s’alourdissent chaque jour davantage. Et l’entrée en scène, la semaine dernière, de l’armée française de la force dite “ Licorne ”, n’est pas de nature à arranger les choses.
On serait bien tenté de dire, si cela arrivait, que c’est bien fait pour la gueule de Gbagbo à qui on peut reprocher au moins d’avoir prêté le flanc à ses ennemis en jouant sur le champ de prédilection de ses prédécesseurs. Pour n’avoir pas su ou pu se démarquer de Henri Konan Bédié, celui par qui le malheur ivoirien est arrivé à travers le syndrome de l’ “ ivoirité ”, et de feu le général Guei qui voulait profiter de la brèche ainsi ouverte, le chef de l’Etat ivoirien s’est laissé prendre au piège d’un jeu d’exclusion qui n’avait d’enjeu réel que la préservation de rentes et privilèges engrangés notamment sous le Vieux par une poignée de pontes auquel il n’appartient pourtant pas. Au point de devoir désormais assumer assassinats, enlèvements, disparitions, destructions, etc. Qu’il aurait ou non commandités : charnière de Yopougon, assassinat de Guei et autres, meurtre du journaliste français Jean Hélène et disparition de son confrère canadien Kieffer, et j’en passe.

Et pourtant, ce qui se passe aujourd’hui en Côte d’Ivoire est bien plus compliqué, et l’analyse ne saurait se limiter à cette seule considération. Tirant sa légitimité d’une élection démocratique, la première du genre dans l’histoire du pays depuis l’indépendance, Laurent Gbagbo n’aura véritablement pas eu le temps, au sortir des urnes en octobre 2000, d’imprimer sa marque à la gestion du pouvoir ; les forces de déstabilisation, certainement encouragées par des pays occidentaux, avaient tôt fait d’ouvrir les hostilités, notamment face à certaines décisions courageuses du président remettant en cause certains contrats juteux qui liaient son pays à des multinationales – françaises notamment - . Et au détriment des intérêts ivoiriens. Avec certes beaucoup de maladresse, Gbagbo essaiera tant bien que mal d’asseoir son pouvoir. Sur le sang innocent de ses propres compatriotes hélas ! Et sur les braises ardentes d’une opposition visiblement manipulée de l’extérieur.
Lorsqu’ en septembre 2002 des groupes belligérants tentent sans succès de renverser Gbagbo et s’emparent du nord du pays, on attend en vain de la “ communauté internationale ”, mais davantage de la France, une condamnation claire de ce qui n’est ni plus ni moins qu’une atteinte grave aux institutions républicaines et à l’intégrité du territoire national. Au contraire, l’Hexagone moussera en sourdine les auteurs de ce complot, les montant en épingle pour leur donner une représentativité acceptable pour enfin inviter autour d’une table de négociation les “ parties en conflit ”, entendez bien un pouvoir légitime et des insurgés ayant pris des armes contre la légalité républicaine. Ainsi naît le désormais fameux Marcoussis dont les accords, viciés, tendaient visiblement à dépouiller Laurent Gbagbo de ses prérogatives constitutionnelles. Il fallait, en tout cas, être bien naïf comme la France pour penser que de tels reprofilages apporteraient enfin le sommeil aux Ivoiriens. Ce d’autant que la France, au regard de son implication multidimensionnelle dans le conflit ivoirien, était disqualifiée pour l’organisation d’une telle rencontre qu’elle aurait mieux réussie par pays africain interposé.
L’enlisement actuel du conflit et la tournure tragique qu’il a prise la semaine dernière consacre l’échec, du reste prévisible, des accords de Marcoussis. Plus grave, ces derniers développements étalent au grand jour les intentions jusque-là inavouées d’une France partisane qui avait depuis longtemps choisi son camp dans un conflit supposé opposer des factions ivoiriennes.

Comment en effet comprendre que le chef d’un Etat puissant comme la France, qui sait, mieux que nous en tout cas, ce que sont la légalité républicaine et la souveraineté, ait pu prescrire à son armée basée en Côte d’Ivoire des actes aussi abominables ? En l’absence de la moindre enquête préliminaire, qu’est ce qui a fait croire à Monsieur Chirac que les tirs qui auraient tué 9 soldats français dans leur cantonnement à Bouaké, provenaient de l’armée régulière et non des rebelles que celle-ci combattait ? L’incident s’étant produit à Bouaké, comment justifie-t-on du côté de l’Elysée le bombardement de la résidence présidentielle à Yamoussoukro, la destruction des avions civils du chef de l’Etat et autres actes qui ont coûté la vie à de nombreux civils, ainsi que l’encerclement de la résidence présidentielle à Abidjan Cocody? L’incident se passe le 8 novembre, c’est-à-dire plus de trois semaines après l’expiration de la date fixée par les Accords d’Accra II pour le désarmement des Forces nouvelles ; qu’a fait la France pour amener ses “ poulains ” à respecter ces accords afin d’éviter le pire ? C’est bien beau de se prévaloir aujourd’hui du mandat de l’Onu pour justifier une présence qui en réalité ressemble, à s’y méprendre, à de l’occupation ; encore faut-il remplir pleinement ce mandat en se montrant neutre et en oeuvrant effectivement pour le retour de la paix.
Il ne nous semble pas que la France de Jacques Chirac et de Jean-Pierre Raffarin soit entrain de remplir son contrat en Côte d’Ivoire ; elle y joue sa propre carte. Dans ces conditions, il est tout à fait inadmissible que l’Union Africaine, réunie hier dimanche à Abuja pour un sommet sur la Côte d’Ivoire, n’ait pas cru devoir condamner, même par principe, l’agression dont ce pays a été l’objet de la part de la France la semaine dernière ; bien au contraire, elle s’est inscrite en faveur d’une sanction onusienne contre ce pays, en adoptant le projet de résolution sur l’embargo contre les armes à compter du 10 décembre. Il n’en fallait pas plus pour faire pavoiser un Chirac dans cette nouvelle guerre coloniale.
Sous nos regards hagards et nos silences complices, en tout cas, se meurt, jour après jour, ce qui constituait encore il n’ y a pas longtemps, un exemple de développement réussi en Afrique francophone.



Par Par: Pius N. Njawé
Le 16-11-2004
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MessagePosté le: Mar 16 Nov 2004 14:35    Sujet du message: L’ambassadeur de France s’en prend au Messager Répondre en citant

http://www.lemessager.net/details_articles.php?code=40&code_art=2826

Crise ivoirienne

L’ambassadeur de France s’en prend au Messager

Monsieur le directeur de publication,

Mon souhait n’est pas d’engager ici de vaines polémiques à partir d’un titre à la Une de votre journal, “ Le coup de l’Etat français en Côte-d’Ivoire ” et de l’article qui s’en suivait (cf. édition du 12 novembre). Qu’il me soit cependant permis de dire que cette façon de jouer sur les mots, cet art du sous-entendu venimeux m’ont paru tristement révélateurs - tant de la déontologie de votre journal lui-même que de la crédibilité que l’on est en droit de lui accorder.
En laissant entendre que la France, au cours des événements du 6 au 12 novembre, aurait voulu opérer un coup d’Etat en Côte-d’Ivoire, vous trompez sciemment vos lecteurs, qui ont le droit de connaître la vérité.
La vérité, la voici : le gouvernement de Côte-d’Ivoire avait indéniablement lancé une offensive militaire contre les Forces nouvelles. Il l’avait fait en violation du cessez le feu qu’il avait lui-même signé, et de ses engagements réitérés. La France, avec le dispositif militaire Licorne, de même que les Etats de la Cedeao (Sénégal, Togo, Niger, Ghana), qui ont des troupes sur le terrain, ne pouvait pas rester sans réagir face à cette rupture du cessez-le-feu : elle a d’abord tenté à tous les niveaux, et par tous les canaux possibles, de persuader le gouvernement ivoirien de suspendre son attaque. Le mercredi 3 novembre, le président de la République française, M. Jacques Chirac, avait lui-même appelé son homologue ivoirien pour le dissuader de rompre ainsi, unilatéralement, les accords qu’il avait conclus.
Chacun connaît la suite des événements : la lâche agression dont ont été victimes, par des moyens aériens, les forces françaises d’interposition s’est traduite, à Bouaké, par la mort de neuf soldats de la paix et d’un civil américain et par trente-quatre autres blessés. A cet égard, je note que votre journal n’hésite pas à mettre odieusement en doute la réalité de ces morts et blessés, sous votre signature : “ les tirs qui auraient tué neuf soldats français ” (cf. éditorial du 15 novembre “ Guerre coloniale ”). L’engagement des forces françaises au service du maintien de la paix rend particulièrement intolérable la mort de ces soldats. Cette agression délibérée ne pouvait rester sans une réponse de légitime défense : elle a entraîné la destruction de l’aviation qui en était responsable - c’est-à-dire, vos lecteurs doivent le savoir, des aéronefs achetés à grand prix par le gouvernement ivoirien auprès de marchands d’armes, et pilotés, non pas par des pilotes de l’armée ivoirienne, mais par des mercenaires en provenance d’Europe orientale.
Par la suite, l’intervention de l’armée française, à Abidjan, n’a pas eu d’autre objectif que d’assurer la sécurité des ressortissants étrangers, et notamment français, qui se trouvaient gravement menacés par les appels à la haine que lançaient alors certains responsables, notamment à la télévision d’Etat. C’est cependant souvent en coopération avec l’armée ivoirienne que les forces françaises ont pu sécuriser la quasi-totalité des communautés étrangères, et assurer leur transfert vers l’aéroport d’Abidjan, en organisant notamment des patrouilles militaires mixtes franco-ivoiriennes. Un grand nombre de ces ressortissants étrangers, souvent très anciennement implantés en Côte-d’Ivoire, ont été malmenés et plus ou moins gravement blessés par des personnages surexcités par les discours haineux qu’ils entendaient alors sur toutes les ondes. Plusieurs cas de viols ont été recensés.

Il n’est pas sérieux de la part de votre journal de présenter comme un réflexe de défense patriotique ce qui n’a été qu’appel à la haine, d’une part, lâcheté et débordement d’agressivité, d’autre part. Ce sont les “ Blancs ” qui sont aujourd’hui désignés à la vindicte collective. Hier, c’étaient les Maliens, les Burkinabés… Quant aux Ivoiriens, qui, pour la plupart d’entre eux, militaires aussi bien que civils, ne se reconnaissent pas dans le discours xénophobe des extrémistes, ils savent exactement pourquoi les forces militaires françaises sont présentes en Côte d’Ivoire ; ils se souviennent que, en septembre 2002, la France a évité un coup d’Etat et une guerre civile en s’interposant entre les belligérants. Ils n’ont pas oublié que c’est en coopération avec ses partenaires africains, et dans le cadre d’un mandat des Nations Unies, adopté à l’unanimité par le Conseil de sécurité, qu’elle y œuvre au maintien de la paix, notamment en s’efforçant de convaincre chacune des parties d’appliquer les accords de Marcoussis et d’Accra III. Enfin, au-delà des polémiques aussi vaines que dangereuses, ils constatent qu’elle s’en tient strictement à ce mandat que lui ont confié non seulement la communauté internationale, mais aussi les Ivoiriens eux-mêmes.
Ils savent, en effet, que la guerre civile dans laquelle certains cherchent à les entraîner ne pourrait que plonger leur pays dans l’anarchie, la régression économique, la misère.
Ainsi, contrairement à ce que vous laissez croire à vos lecteurs, loin de faire la guerre à la Côte-d’Ivoire ou de chercher en quelque manière à déstabiliser son gouvernement, la France y est aujourd’hui la garante de la paix civile. Très éloignée de la duplicité politique et des arrière-pensées que d’aucuns lui prêtent, la France n’a d’autre objectif en la matière que d’assurer, aux côtés des Ivoiriens eux-mêmes, une Côte-d’Ivoire solide, prospère et stable ; son intérêt ne se dissocie pas de celui du peuple ivoirien, elle n’a pas d’autre but que de maintenir la stabilité économique et politique de cet acteur essentiel de l’Ouest africain. C’est pourquoi elle continuera à travailler pour faire entendre les voix de la raison, de la modération, de la réconciliation, et pour faire sortir ce pays ami de la crise où veulent l’enfermer les hérauts de la haine et les chantres de l’affrontement civil.

Chacun sait que dans ce type de crise, la solution ne peut être que politique et pacifique et non pas militaire, ainsi qu’ont pu encore le réaffirmer les chefs d’Etat africains, réunis à Abuja, le 14 novembre, sur l’initiative du président de l’Union africaine, le président nigérian Olusegun Obasanjo. Lors de ce sommet, les chefs d’Etat africains ont, notamment, condamné le recours à la force, apporté leur soutien à un embargo sur les armes et appuyé les forces de maintien de la paix en Côte-d’Ivoire.
Au-delà, la solution politique implique l’application des accords de Linas-Marcoussis et d’Accra III par toutes les parties, et notamment le vote des lois prévues par ces accords. L’objectif demeure l’organisation d’élections présidentielles d’ici octobre 2005. Dans l’immédiat, le Conseil de sécurité des Nations-Unies est saisi d’un projet de résolution destiné, notamment, à imposer l’embargo sur l’importation d’armes qui ne pourraient qu’aggraver encore un peu plus la situation.
Quant à ceux qui, dans leurs discours et leurs articles, cherchent à propager le ressentiment et la haine ethnique ou raciste, ils ont déjà sur la conscience la mort ou la disparition de plusieurs journalistes en Côte-d’Ivoire. Qu’ils sachent cependant que le temps viendra où, aux termes de la loi internationale, ils auront à répondre des conséquences de leurs propos.



Par Jean-François VALETTE
Le 16-11-2004
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MessagePosté le: Mar 16 Nov 2004 14:39    Sujet du message: Répondre en citant

Note de la rédaction (Le Messager)

Monsieur l’ambassadeur de France à Yaoundé, votre réaction appelle de notre part un certain nombre d’observations :

1 - Loin d’être un droit de réponse comme vous l’avez intitulé, il s’agit d’une mise au point ou, si vous le voulez, d’un rectificatif, le diplomate que vous êtes n’ayant pas été mis en cause dans le texte ou les textes incriminés.

2 - Vous parlez de sous-entendu venimeux s’agissant du traitement que nous avons fait d’un document à nous adressé par votre collègue ambassadeur de Côte d’Ivoire à Yaoundé ; si nous en assumons le titre (Le coup de l’Etat français en Côte d’Ivoire) qui pour nous résume la chronologie des faits relatés dans la correspondance de l’ambassadeur ivoirien, le contenu, par contre, ne saurait engager notre responsabilité.

Ceci étant, Le Messager, il faut bien le rappeler ici, est un journal libre qui ne saurait laisser percevoir sa position sur une question donnée à travers des “ sous-entendus ”. Le Messager est une voix ; il a une voie claire qui, au nom de la liberté d’expression, se veut intelligible. Cette liberté se traduit au quotidien par le soin que nous prenons, en toute responsabilité, à enrichir l’opinion publique d’éléments d’analyse, au besoin contradictoires, pour lui permettre de se faire un jugement propre sur les événements comme ceux dont la Côte d’Ivoire est le théâtre aujourd’hui. Et la publication de votre présente réaction en est une preuve. Tout comme diverses contributions contradictoires publiées régulièrement dans ces mêmes colonnes, parmi lesquelles la chronique hebdomadaire de Dr. Shanda Tonme dont la position ô combien favorable à la France nous a des fois valu des désagréments…

3 - Le Messager est un journal sérieux, et sa crédibilité ne saurait souffrir d’aucune contestation quand bien même il prendrait le contre-pied de la France dans la tragédie qui se noue en Côte d’Ivoire. Notre journal n’a pas une déontologie, car la déontologie est générale à l’ensemble d’une profession, à un corps de métier. Or Le Messager est et demeure, jusqu’à preuve de contraire, un journal et ne saurait avoir de déontologie différente de celle qui régit le métier de journaliste. Sans doute vouliez-vous parler de notre ligne éditoriale ? Alors celle-ci est claire : Le Messager a, depuis sa création voici 25 ans, choisi le parti de la vérité et de la justice, dans une éthique de responsabilité, en se donnant pour devise cette formule qui date des temps immémoriaux de l’essor du journalisme, à savoir : “ ne rien dire pour nuire, mais ne rien taire pour plaire ”.

4 - Monsieur l’ambassadeur, vous estimez qu’en écrivant dans notre éditorial du lundi 15 novembre “ les tirs qui auraient tué neuf soldats français ”, nous mettons “ odieusement en doute la réalité de ces morts et blessés ”. Permettez-nous de vous dire qu’il ne s’agit que d’une clause de style qui exprime la réserve de tout journaliste honnête qui rapporte des faits dont il n’a pas été un témoin oculaire. C’est un principe… déontologique. Surtout que nous n’avons pas vu les corps des militaires français-ce qui ne veut pas dire qu’ils n’ont pas été tués- exhibés à la télévision, comme on a vu ceux des victimes ivoiriens trônant dans les rues d’Abidjan ; et que même les noms de ces soldats français sont restés jusque-là assez discrets, contrairement à certains usages…

5 - Au-delà de l’offense injustifiée que vous faites à notre publication- ce qui est compréhensible au regard de la gravité de la situation – nous sommes heureux que vous soyez intervenu pour verser au débat un autre élément d’analyse, que nos lecteurs sauront apprécier à sa juste valeur, et qui contribuera à coup sûr à la compréhension de la situation en Côte d’Ivoire. Nous espérons que de la même manière, vous réagirez en tant que de besoin sur d’autres sujets d’actualité impliquant ou non la France, au Cameroun ou ailleurs en Afrique et dans le monde.

6 - Rassurez-vous, nous assumons et nous assumerons, aujourd’hui et demain, notre position sur la Côte d’Ivoire comme sur tout autre sujet que nous traitons. Nous l’assumerons avec d’autant plus de fierté que les discours et les articles propageant “ le ressentiment et la haine ethnique ou raciste ” dont vous parlez n’ont jamais trouvé d’écho dans les colonnes du Messager. Qui, au contraire, s’évertue, au fil des éditions, à les dénoncer, d’où qu’ils proviennent. Aucun mort et aucune disparition, donc, sur notre conscience. Et ce n’est pas parce que Monsieur Valette nous rappelle aujourd’hui les termes de la loi internationale que son pays, la France qui ne peut pas jurer de son innocence dans la tragédie ivoirienne comme dans d’autres tragédies en Afrique, n’aura pas à répondre, un jour, des conséquences de ses actes. Ne serait-ce qu’au Rwanda… et au Cameroun !
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MessagePosté le: Mar 16 Nov 2004 16:05    Sujet du message: Répondre en citant

François T a écrit:
Tu sembles avoir oublié une date importante :
celle du 29 septembre 2004, date à laquelle le parlement aurait dû avoir voté des réformes politiques importantes promises aux opposants du Nord.


M.O.P., après avoir lu les derniers messages, je pense te devoir des excuses sur ce sujet.

J'ai lu trop vite.

D'une part, j'ai cru que Le Messager reprenait purement et simplement à son compte la position de l'Ambassadeur ivoirien à Yaoundé, alors qu'il s'agissait d'une citation.

D'autre part, j'ai cru que tu faisais la même chose.

D'où mon "Tu sembles avoir oublié..." alors que c'est l'Ambassadeur qui avait passé ce fait sous silence.

Je te présente donc mes excuses.

PS : merci à Bling Bling, d'Amadoo, sans lequel je n'aurais peut-être pas réalisé mon impair.
_________________
"Qui a peur de peuples noirs développés ?"
(Mongo BETI, La France contre l'Afrique)


Pour éviter tout malentendu, je précise que je suis blanc.
Pour les "anciens" du Forum, mon prénom n'est pas François. Enfin, je ne suis pas lié à l'association "Tjenbé Rèd".[/color]
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MessagePosté le: Mar 16 Nov 2004 16:25    Sujet du message: Répondre en citant

De rien Francois, ca peut arriver !

Le manque de temps m'empeche de vraiment participer aux differentes discussions, mais j'essaye de toujours vous lire des que l'occasion se presente.
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MessagePosté le: Mar 16 Nov 2004 20:50    Sujet du message: Une Recolonisation économique en marche Répondre en citant

Une Recolonisation économique en marche
(Auteur ???)

L’histoire récente des rapports de la France, ancienne puissance coloniale, et de la Côte d’Ivoire ex-colonie de la
grande et fantasmatique Afrique française, a connu en ce début novembre 2004, un des épisodes les plus meurtriers pour la France dans ses interventions militaires extérieures, depuis les 58 morts du Liban en 1983. Quand aux victimes ivoiriennes, elles comptent visiblement pour une peau de chagrin dans les calculs des états-majors hexagonaux. La réaction française et son contexte général, depuis l’arrivée des troupes militaires dans le cadre de l’opération Licorne, rapproche de plus en plus l’attitude française de l’invasion américaine de l’Irak.

Dimanche 07 novembre 2004, le lendemain de la mort de 9 soldats français de l’opération Licorne, survenue lors de
l’offensive aérienne menée par l’armée ivoirienne contre les troupes rebelles stationnées au Nord du pays, des
manifestations de civils ivoiriens se sont déchaînées à Abidjan et dans une moindre mesure à Paris. Parmi les slogans scandés sur le pavé parisien, les «Côte d’Ivoire : Irak de la France. Français réveillez-vous !», «Non ! Au

néocolonialisme A l’ingérence Au terrorisme de Chirac», «Jusqu’à quand la colonisation ?», «Chirac De Villepin

Légitiment les Rebelles. Quelle Honte pour la France», traduisent l’évolution de la perception de la présence française en Afrique, et en particulier en Côte d’Ivoire. Et il y a de bonnes raisons à cela.

Une Mission floue et fuyante pour des soldats français licencieux Fin 2002, les troupes françaises, sous le confortable couvert d’un accord de défense signé au sortir de la période

coloniale [1961-62], supposé protéger le pays africain d’une «agression extérieure» et garantissant aux entreprises françaises une position dominante sur les marchés stratégiques, interviennent à la demande du président ivoirien. Ils s’interposent, stoppent les combats, l’avancée des rebelles en supériorité militaire à ce moment. Déjà la mission Licorne, officiellement dépêchée suite à l’appel du président le moins mal élu de l’histoire contemporaine ivoirienne
[mieux élu que beaucoup de ses homologues africains en odeur de sainteté à Paris], présente une ambiguïté. Si elle se réclame d’un accord de défense, peut-elle se contenter de confirmer la partition de fait du pays entre des rebelles

putschistes au Nord, et au Sud le président élu, dont elles tiennent la légitimité de leur présence ?

Sous la pression française, puis internationale, et après l’échec des médiations africaines cependant, des accords de sortie de crise sont signés en banlieue parisienne en 2003, qui imposent un premier ministre au président, octroient des postes ministériels clés [défense, intérieur] à une rébellion qui discute d’égal à égal avec un homme politique
sorti des urnes. Les accords de Marcoussis susciteront une grande indignation populaire en Côte d’Ivoire, quelles que puissent être les contestations sur les conditions de l’élection de M. Gbagbo en 2000. Ils constituent un dangereux signal donné à ceux qui s’estimeraient lésés par l’option démocratique, et se sentiraient les coudées militaires
franches pour arracher le pouvoir par la force.

Lorsque, aux prises avec une situation bloquée par le refus des rebelles de désarmer, contradictoirement à lecture
que le président ivoirien fait des accords de Marcoussis et d’Accra, l’armée ivoirienne donne l’assaut contre les positions des putschistes, l’armée française se trouve en difficulté. Comme piégée entre deux feux, d’aileurs elle subira des attaques rebelles, considérée complice des forces armées de Côte d’Ivoire [FANCI]. Les 9 soldats morts en principe lors de l’attaque aérienne des camps rebelles fournissent une opportunité à la force Licorne de revenir dans le jeu militaire.

Peu de temps après les pertes françaises, le président français ordonne des représailles consistant à détruire le dispositif aérien ivoirien ayant servi dans les attaques qui ont fait des victimes françaises. Ce qui à l’extrême limite pourrait se comprendre, à ceci près que les soldats français n’ont aucun mandat ni local ni international pour une telle action, et qu’elles sont officiellement intervenues à la demande du président ivoirien. Ces représailles sont engagées sans enquêtes préalables, contre celui qui hier invitait la France à pénétrer sur son territoire.

Cette opération, qualifiée maladroitement par les dirigeants français de «légitime défense» perd tout son sens dans la mesure où il n’y a pas eu d’attaque délibérée du camp français [ce que ne contestait pas les autorités françaises avant de changer de discours pour justifier leur coup de force disproportionné*]. La France connaît parfaitement les risques de dommages collatéraux inhérents à ce type d’opérations militaires, elle qui se trouve positionnée entre les

belligérants. Ce n’est pas contre les forces américaines de l’Otan qu’elle aurait fait des représailles si musclées…
A l’évidence la réplique française, de par sa disproportion et son mode opérationnelle en deux temps distincts de destruction de la force aérienne ivoirienne, répond à un agenda caché. Elle a poursuivit l’objectif, finalement atteint en plusieurs actions correspondant à plusieurs décisions différentes de l’exécutif français*, d’écraser tous les moyens militaires aériens de l’armée ivoirienne, y compris ceux qui n’avaient rien à voir avec les attaques en cause dans la mort des 9 soldats français. Un tel unilatéralisme, une démonstration de violence aussi barbare qu’incompréhensible en terre étrangère, repose la question de la définition de la mission de la France militaire en
Côte d’Ivoire.

Elle pose aussi la question des considérations raciales et des prétentions [même inconscientes] de supériorité d’une ancienne métropole sur son ancienne colonie. La prévalence de telles considérations réciproques probablement devrait disqualifier les pays à histoire coloniale récente, dans les dispositifs de médiation et d’interposition dans leurs
anciennes possessions. Les réflexes coloniaux et nostalgiques jouant souvent plus que l’on ne saurait l’imaginer et l’apprécier dans les décisions des uns et des autres.

Ces destructions qui visaient les moyens aériens de l’armée ivoirienne, sont allées jusqu’à anéantir complètement, au sein de la résidence présidentielle de Yamoussoukro [capitale politique], des hélicoptères des forces ivoiriennes.

Une partie des troupes françaises s’est ensuite déployée aux alentours de la résidence du chef de l’état, au quartier Cocody à Abidjan, ce qui a suscité de vives et compréhensibles manifestations d’hostilité contre l’occupation.

L’attitude française, méprisante et déplacée relayait bien les menaces à peine voilées portées directement contre la personne de M. Gbagbo par les ministres français. Les soldats de l’opération Licorne, par ces agissements clairement excessifs et irrespectueux du minimum d’institutions ivoiriennes, ont envoyé un message décodé au président ivoirien.

Ils ont signifié leur totale domination et supériorité militaires, leur exercice discrétionnaire de la force au
besoin contre les autorités qui les ont invitées, en terre étrangère et à priori indépendante. Accessoirement, ils ont transmis en langage _ qu’ils n’avaient d’ordre à recevoir que de Paris, l’ancienne [?] capitale coloniale…

D’une force supposée soutenir un régime issu des urnes, agressé par des putschistes, l’armée française, ne
représentant que son état et son pays, en devient une armée d’occupation s’autorisant à décider de l’adéquation de l’armement d’un pays indépendant !

L’habillage par l’approbation plutôt hésitante du Conseil de sécurité de l’Onu, rappelle les méthodes américaines puisque la France a obtenu, après son coup de force seulement, le soutien des Nations Unies, qu’elles n’avaient pas sollicité avant son intervention militaire fracassante sur le sol ivoirien. Force d’interposition, d’observation du respect des accords de paix, détruisant unilatéralement l’arsenal militaire d’une armée légale ???

Alors que bien des ressortissants français souhaitaient être rapatriés en France plus tôt -interviews France info,
le ministre de la défense français a longtemps maintenu qu’il n’en était pas question, comme si les autorités
françaises craignaient qu’un départ de leurs ressortissants ruine ce qui restait de la légitimité de leur action en terre ivoirienne.

Le prétexte de sécuriser les ressortissants français et étrangers est devenu le leitmotiv des autorités françaises d’un coup d’un seul devenues protectrices magnanimes du reste du monde en Côte d’Ivoire. Le prétexte risquant d’être de courte durée puisque les «ressortissants français et étrangers» sont désormais en cours de rapatriement, et que le nombre de soldats français pour un civil étranger ou français se trouvera bientôt vraisemblablement aberrant. Pour
information, le nombre de français encore présents en Côte d’Ivoire au début de la crise [début novembre] était considéré proche de 12 000, pour plus de 5000 militaires français, soit un soldat pour moins de trois personnes, avec chars, avions, matériel lourd… Espérons pour les apparences qu’il n’y aura pas, sous peu, plus de soldats que de personnes à protéger, ce serait à se demander qui protège qui, ou alors qui de l’armée et des ressortissants français et étrangers à besoin de l’autre…

Les Américains ne s’y sont pas trompés qui ont félicité la France, tout en observant, perfides, qu’elle se comportait en Côte d’Ivoire comme les soldats de Bush en Irak, au moins avec l’unilatéralisme en commun, l’indéfinition d’une mission mouvante et fluctuante, les tentatives grossières d’un habillage onusien guère convainquant.

Le peu d’intérêt pour les civils ivoiriens rappelle aussi d’autres théâtres d’opérations, puisque l’armée française a tiré probablement plusieurs fois sur des civils manifestant contre sa présence, une armée d’occupation selon ces «jeunes patriotes», armée faisant face aux bâtiments présidentiels de surcroît. On sera vraisemblablement rendu au millier de blessés selon les sources du Comité international de la Croix-rouge. Différentes sources locales pensent
que le nombre de morts serait très important, une trentaine dans un décompte provisoire des autorités ivoiriennes, ce qui laisse royalement indifférentes les autorités politiques et militaires françaises qui n’en font presque pas cas.

Orphelin de victoire militaire peut-être, de terrain de visibilité internationale, un général français a affirmé être «fier» de la réaction française. Ne sont-ce pas des Nègres avant tout qui meurent ?

Il faut dire que les révélations des comportements colonialistes des soldats de l’opération Licorne ne cessent de
défrayer la chronique en Côte d’Ivoire, au contraire, peu médiatisés en France. Plusieurs fois ils se sont rendus
coupables d’avoir dévalisé des banques [la Banque Centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest, BCEAO] et le montant du
butin volé par des troupes venues s’interposer, maintenir la paix, garantir l’application des accords de Marcoussis etc. s’élève à plus de 150 000 euros ! Les soldats, ne pouvant subir l’outrage d’une justice de nègres, ont été rapatriés de Côte d’Ivoire vers la douce France, dans un climat d’impunité qui a révolté bien des Ivoiriens. A côté de ces cas, bassement monétaires, les caïds de Licorne se sont fait remarquer dans la projection de films pornographiques, dans les viols de jeunes filles…Pas moins.

C’est l’accumulation de ces faits de posture régalienne de la France étatique en Côte d’Ivoire, qui explique la force des manifestations à l’encontre de la présence de l’ancienne métropole, en plus des désirs de revanche sociale liés au statut jugé parfois abusif et privilégié des expatriés français. Les contradictions d’une mission militaire à la
définition évanescente redonnent aux accusations de guerre coloniale une pertinence difficile à contrer.


Une Recolonisation économique en marche

S’il y avait un domaine dans lequel l’intervention française ne souffre pas d’ambiguïté, ce serait celui des intérêts

économiques. Hérités des comptoirs négriers et coloniaux, maintenus jusqu’à nos jours par transformations

progressives au gré des mutations de l’appareil productif français, de la division internationale du travail, et de

l’insertion des anciennes colonies au modèle hégémonique français actuel, la françafrique, ils servent de toile de

fond et de soubassement à l’action régionale française.



La Côte d’Ivoire est une mine économique pour les gros intérêts français, privés ou semi-publics, qui y contrôlent

tous les flux : eau, électricité, transport, voies de communication, BTP. La position archi dominante de Bouygues ou de Bolloré ne s’y dément pas. Derrière l’écran d’intérêts économiques des multinationales françaises, abreuvées depuis un demi siècle à la manne ivoirienne des grands travaux, comme la nocive construction de l’énorme basilique, caprice personnel du premier président ivoirien, se cache des réseaux d’influence politico-économique d’une puissance insoupçonnable. Symptomatiquement, les firmes multinationales françaises en Afrique, à l’instar du modèle Elf,
traditionnellement financent les campagnes électorales hexagonales et acquièrent de ce fait une place invisible mais de premier plan dans le dispositif politique français. Elles abritent également d’autres services de l’état, singulièrement le renseignement extérieur. Il n’y aurait donc rien de surprenant au fait qu’en Côte d’Ivoire comme au Gabon, le sort des multinationales françaises impacte la prochaine élection présidentielle française par exemple,
même si la presse hexagonale ne le dira éventuellement qu’après 2007, et encore !

Lorsque le président ivoirien entreprend une multilatéralisation de son économie, cherchant à la diversifier avec des acteurs internationaux différents, sélectionnés par appel d’offre internationaux, et non plus de gré à gré comme le
veut la tradition prédatrice françafricaine, il touche aux ressorts même de la domination politique française. Il ne mènera jamais son entreprise à bien, stoppé par des putschistes armés par des acteurs non encore identifiés, mais
suffisamment puissants pour entretenir une armée de plusieurs milliers d’hommes [et d’enfants-soldats] pendant deux ans.

Il tentera de remettre en cause les intérêts du groupe Bouygues, dans la construction du fameux troisième pont

d’Abidjan, où l’offre de l’opérateur français est trois fois supérieure à celle de la Chine, qui par ailleurs propose qu’une partie soit payée sous forme de troc (cacao ou café contre pont). Idem pour la construction de l’aéroport de San Pedro, l’appel d’offres public montrant l’absence de compétitivité du groupe Bouygues au profit d’entreprises sud-africaines. Les contrats d’exploitation de la Compagnie ivoirienne d’électricité, tenue aussi par l’omniprésent

et omnipotent groupe Bouygues, ceux de Côte-d’Ivoire Télécom, contrôlée par France Télécom, viennent à expiration en 2004, et le président ivoirien souhaitait là aussi décoloniser son économie.

Devant la force de pression des multinationales françaises, soutenues par l’état français [les politiques français plus précisément] et certainement vice-versa, faisant face à une rébellion en supériorité militaire qu’une partie de la presse ivoirienne affirme téléguidée par les entreprises françaises, le président ivoirien a cédé à la recolonisation de son économie. Contre l’appui de l’opération Licorne. Un haut cadre ivoirien l’avoue dépité :

«croyant à la mondialisation, nous avions voulu diversifier nos partenaires, ouvrir nos marchés. Mais nous avons été obligés de suspendre la décolonisation de notre économie. Le fusil sur la tempe nous avons dû marquer un temps d’arrêt.»**.

Ainsi la concession d’accès à l’eau potable a-t-elle été confiée de nouveau et jusqu’en 2007 à la Sodeci contrôlée
par la Saur, soit 49 milliards de francs CFA de chiffres d’affaires. Jusqu’en 2005, la Compagnie ivoirienne

d’électricité détenue à 51% par EDF et la Saur de Bouygues, pour un chiffre d’affaires de 306 millions d’euros
gardera la haute main sur l’électricité. Orange et Telecel bénéficient d’un marché de 1,4 millions d’abonnés et France Câble radio jouit de la concession de la téléphonie fixe avec 51% de contrôle. De plus Bouygues s’est assuré la juteuse construction du terminal à conteneurs du port d’Abidjan, et les intérêts français de Vinci seront au mieux dans les grands travaux de déménagement vers Yamoussoukro en 2004-2005 des bâtiments officiels ivoiriens, y compris
le palais présidentiel.

Une telle razzia coloniale, concédée pour l’essentiel de gré à gré au capitalisme français valait bien l’accueil que les autorités françaises ont réservé au président ivoirien à Paris le 05 février 2004. Il n’est pas douteux que les énormes commissions qui se seront baladées lors de la signature de ces contrats ne seront pas de trop pour les hommes politiques français, pour les basses opérations de l’état ou pour les réseaux mafieux qui usurpent les emblèmes de l’état à des fins de prévarication.

La présence française en Côte d’Ivoire, dans la crise franco-ivoirienne de la fin d’année 2004, sera à tout jamais
marquée du sceau de la tentation recoloniale, avec une évidence que les autres opérations militaires françaises en Afrique auront mieux réussit à dissimuler. Son unilatéralisme, son usage immodéré de la force, les pratiques criminelles et l’impunité des soldats d’une opération aux contours flous et fluctuants, achèvent d’éroder la légitimité française dans son pré carré post-colonial. La découverte d’un important gisement de pétrole à
Jacqueville***, à quelques kilomètres seulement d’Abidjan n’est sûrement pas indifférente à l’activisme militaire

français actuel. Mais une rupture irréversible semble s’installer entre les opinions publiques africaines et la
France étatique, malgré la cooptation stratégique des élites africaines dans des cercles de connivence vassale
franco-africains. Il reviendra donc fondamentalement aux Ivoiriens, à la capacité d’imagination et de dépassement politiques des fils et filles de ce pays, de raccommoder et de réinventer le consensus et les fils du lien communautaire. Idéalement, mais dans des conditions à redéfinir, les pays africains devraient contribuer à cette démarche, en toute neutralité, et en vertu d’une force interposition collective réellement coercitive, jouissant d’un mandat clair de surveillance d’accords proprement ivoiriens, africains.

references:

* Lire l’hebdomadaire français «Le Canard enchaîné» du mercredi 10 novembre 2004, P.3

** Lire Colette Braeckman, La Grande Fatigue des Ivoiriens, Le Monde diplomatique, septembre 2004

*** Lire Yves Ekoué Amaïzo, Ce qui paralyse le pouvoir ivoirien, Le Monde diplomatique, Janvier 2003
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MessagePosté le: Mer 17 Nov 2004 12:19    Sujet du message: Répondre en citant

je crois savoir que personne ne peut ignorer ici que la France est en train de faire la meme chose que ce qu elle reprochais aux Américains et c'est toujours dommage car l,opération Licorne ne s'inscrit pas dans la logique des nations unis au début et je le regrette.Cest après ces prétendus raids qu on demande aux natins unis d'isoler ce pouvoir.Je ne comprends pas le pourquoi une armée française aussi expérimentée soit elle puisse tirer sur une population sans armes.Comment voulez-vous qu'on ne s,en prenne pas aux Français suite à ces manquements.Au vu de tout cela quel est le pays francophone qui puisse donner l,impression d,une réelle démocratie ou encore de prospérité ou de stabilité?Donc qu'on ne nous dise pas que la population ivoirienne s'est levé un bon matin et a dit bon on va s,en prendre aux français qu,on ne nous dise pas aussi que la France veut préserver la paix sans faire le jeu des rebelles car si tel est le cas ils tireront jamais sur la population. Mad Mad Mad
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MessagePosté le: Mer 17 Nov 2004 12:30    Sujet du message: Répondre en citant

nous demandons pardon à ces forces coloniales de nous laisser tranquilles car on a marre qu on place des dirigeants dont nous n,avons pas besoin et qui font les affaires des forces coloniales Evil or Very Mad Les Français pointent du doigt tous les défauts des Américains alors qu' ils font pratiquement les memes choses dans les pays africains et nuient ainsi à notre développement Embarassed
Si la France est en cote d'ivoire c'est qu' elle craint pour ses interets et non pour la paix comme en Irak elle a voulu sauvegardé ces interets cad les nombreux contrats signés avec le regime dictatorial de Sadam.comme quoi la France aime de plus en plus ses interets au mépris de la souffrance des populations concernées Mad
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MessagePosté le: Jeu 18 Nov 2004 10:26    Sujet du message: Répondre en citant

dakose2003 a écrit:
je crois savoir que personne ne peut ignorer ici que la France est en train de faire la meme chose que ce qu elle reprochais aux Américains et c'est toujours dommage


Désormais il apparait clairement que malgré tout le tralala diplomatique qu'ils avaient orchestré à l'époque ... leur conviction intime ne correspondait pas à leur déclaration. Officiellement c'était un truc du genre : non nous sommes contre ! Officieusement c'était oui mais ... si nos intérêts sont garantis!

Dans le cas de la CI le discours officiel et officieux sont en phase :
1 > Laurent doit partir avec ou sans élection
2 > Il y aura guerre si notre volonté n'est pas faite en CI comme à Paris

Citation:

Cest après ces prétendus raids qu on demande aux natins unis d'isoler ce pouvoir.


Des raids ... il y'en a eu ... sur les camps de fous furieux ... mais des militaires français morts suite à ce raid ... ceux qui ont été déclarés morts ont été enterrés aux invalides.
Pourquoi cette précipitation? ... tu sais ce qu'on dit ... pas de corps, pas de morts ... au plus ... des portés DISPARUS!
Chirac a-t-il reussi le coup de force d'enterrer des caisses vides ... dans le sanctuaire du Grand Empereur Napoléon??? allez donc savoir.

Citation:

Je ne comprends pas le pourquoi une armée française aussi expérimentée soit elle puisse tirer sur une population sans armes.


Tirer sur une population sans armes c'est malheureusement la seule chose (après les coups d'états) que cette armée sait faire.
T'es tu jamais posé la question de savoir à quand remonte la dernière querre gagnée par cette "armée expérimentée" comme tu la qualifies???

Accroches toi, car tu vas rire ...
On a l'habitute de dire que la France fait partie des vainqueurs de la 2nde guerre mondiale? or les vainqueurs se sont retrouvés à Yalta ... ou était la France ... on aurait oublié un vainqueur?

Et puis il y'a Le Grand, disons très GRAND ... aucun mot ne sera jamais assez GRAND pour qualifier ce tres Grand homme ... El Leader MAXIMO : De Gaulle ... Le RESISTANT ... tout un Mythe ... celui ( que les militaires considéraient comme l'idiot du village, à l'époque il était colonel ... je peux te citer des sources d'historiens français!) ... El leader MAXIMO était tellement "Grand" que Churchill et l'Etat Major Américain le prenant très au sérieux n'ont pas osé l'informer de la date du débarquement en Normandie! ...
De Gaulle est un mythe monté par les réseaux maconniques français auxquels il a redonné les plein pouvoirs sur la République ... ces pouvoirs leur avaient été retirés par le Maréchale Pétain!

Autre information, on se demande pourquoi personne ne porte le titre de Maréchal de France???
Le grade existe il est prévu par l'armée Française ... alors pourquoi n'ont-ils plus de maréchal de France??? ...
Pourquoi Degaulle, si la France a gagné la guerre, pourquoi Degaulle n'a pas fini Maréchal de France??? ...

Il y' a pas de Maréchal de France pour la raison simple que pour prétendre à ce titre, il faut avoir gagné une bataille contre une armée ennemie de la France ... le dernier à y être parvenu était le Maréchal Pétain! ... Degaulle n'a même pas gagné une seule bataille!

De toute les façons quand on demande aux américains le rôle de l'armée française au cours de la 2nde guerre Mondiale ... Colin Powel (Général) répond : nous avons (USA) Libéré la France et l'Allemagne ...
ça met fin a toute la propagande française.

L'Afrique Noire se prête bien aux ambitions de l'armée Française,
L'armée Française est à la recherche d'une victoire militaire facile! car sa dernière victoire remonte ... à Napoléon!

merci de ton attention.

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dakose2003
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MessagePosté le: Lun 22 Nov 2004 13:00    Sujet du message: merci Répondre en citant

très très grattifiant ton analyse et j'en suis vraiment ému et comme quoi on apprends ainsi tout le temps sur le web.Je crois que cette force nouvelle qui nous anime notre génération actuelle peut nous permettre de montrer au gouvernement Français qu'on ne peut plus leurrer une génération en mouvement révolutionnaire merci Surprised
_________________
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dakose2003
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MessagePosté le: Lun 22 Nov 2004 13:07    Sujet du message: on en rit Répondre en citant

Je crois que pour prouver sa bonne foi si bonne foi il ya la france se devait de se retirer de la cote d'ivoire et laisser ainsi une force étrangère à ce conflit de garantir la paix ou encore les forces africaines pour ainsi ne pas tuer la population délibérement MERCI
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Panafricain
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MessagePosté le: Lun 22 Nov 2004 14:38    Sujet du message: Répondre en citant

Monefang tes commentaires sur de gaulle sont politiquement incorrects.Cool De Gaulle est un mythe pour les français. Ose remettre en cause ça grandeur, peu de personnes peuvent le faire en France. Côté africain, on ajoutera que De Gaulle et son homme de main Foccart n'ont pas fait que du bien à l'Afrique (élimination d'opposants, coup d'Etat, rebellions armées....etc)

Tes sources sur de Gaulle quand il était colonel m'interessent. si tu peux me citer une biblio je veux bien...
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ARDIN
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MessagePosté le: Lun 22 Nov 2004 15:41    Sujet du message: Répondre en citant

panafricain a écrit:
Monefang tes commentaires sur de gaulle sont politiquement incorrects.Cool De Gaulle est un mythe pour les français. Ose remettre en cause ça grandeur, peu de personnes peuvent le faire en France. Côté africain, on ajoutera que De Gaulle et son homme de main Foccart n'ont pas fait que du bien à l'Afrique (élimination d'opposants, coup d'Etat, rebellions armées....etc)

Tes sources sur de Gaulle quand il était colonel m'interessent. si tu peux me citer une biblio je veux bien...



Que De Gaulle soit un mythe pour les francais est un autre probleme, pour les africains, il est tout simplement un criminel
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Pakira
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MessagePosté le: Lun 22 Nov 2004 19:49    Sujet du message: Répondre en citant

MoneFANG a écrit:
dakose2003 a écrit:
je crois savoir que personne ne peut ignorer ici que la France est en train de faire la meme chose que ce qu elle reprochais aux Américains et c'est toujours dommage


Désormais il apparait clairement que malgré tout le tralala diplomatique qu'ils avaient orchestré à l'époque ... leur conviction intime ne correspondait pas à leur déclaration. Officiellement c'était un truc du genre : non nous sommes contre ! Officieusement c'était oui mais ... si nos intérêts sont garantis!

Dans le cas de la CI le discours officiel et officieux sont en phase :
1 > Laurent doit partir avec ou sans élection
2 > Il y aura guerre si notre volonté n'est pas faite en CI comme à Paris

Citation:

Cest après ces prétendus raids qu on demande aux natins unis d'isoler ce pouvoir.


Des raids ... il y'en a eu ... sur les camps de fous furieux ... mais des militaires français morts suite à ce raid ... ceux qui ont été déclarés morts ont été enterrés aux invalides.
Pourquoi cette précipitation? ... tu sais ce qu'on dit ... pas de corps, pas de morts ... au plus ... des portés DISPARUS!
Chirac a-t-il reussi le coup de force d'enterrer des caisses vides ... dans le sanctuaire du Grand Empereur Napoléon??? allez donc savoir.

Citation:

Je ne comprends pas le pourquoi une armée française aussi expérimentée soit elle puisse tirer sur une population sans armes.


Tirer sur une population sans armes c'est malheureusement la seule chose (après les coups d'états) que cette armée sait faire.
T'es tu jamais posé la question de savoir à quand remonte la dernière querre gagnée par cette "armée expérimentée" comme tu la qualifies???

Accroches toi, car tu vas rire ...
On a l'habitute de dire que la France fait partie des vainqueurs de la 2nde guerre mondiale? or les vainqueurs se sont retrouvés à Yalta ... ou était la France ... on aurait oublié un vainqueur?

Et puis il y'a Le Grand, disons très GRAND ... aucun mot ne sera jamais assez GRAND pour qualifier ce tres Grand homme ... El Leader MAXIMO : De Gaulle ... Le RESISTANT ... tout un Mythe ... celui ( que les militaires considéraient comme l'idiot du village, à l'époque il était colonel ... je peux te citer des sources d'historiens français!) ... El leader MAXIMO était tellement "Grand" que Churchill et l'Etat Major Américain le prenant très au sérieux n'ont pas osé l'informer de la date du débarquement en Normandie! ...
De Gaulle est un mythe monté par les réseaux maconniques français auxquels il a redonné les plein pouvoirs sur la République ... ces pouvoirs leur avaient été retirés par le Maréchale Pétain!

Autre information, on se demande pourquoi personne ne porte le titre de Maréchal de France???
Le grade existe il est prévu par l'armée Française ... alors pourquoi n'ont-ils plus de maréchal de France??? ...
Pourquoi Degaulle, si la France a gagné la guerre, pourquoi Degaulle n'a pas fini Maréchal de France??? ...

Il y' a pas de Maréchal de France pour la raison simple que pour prétendre à ce titre, il faut avoir gagné une bataille contre une armée ennemie de la France ... le dernier à y être parvenu était le Maréchal Pétain! ... Degaulle n'a même pas gagné une seule bataille!

De toute les façons quand on demande aux américains le rôle de l'armée française au cours de la 2nde guerre Mondiale ... Colin Powel (Général) répond : nous avons (USA) Libéré la France et l'Allemagne ...
ça met fin a toute la propagande française.

L'Afrique Noire se prête bien aux ambitions de l'armée Française,
L'armée Française est à la recherche d'une victoire militaire facile! car sa dernière victoire remonte ... à Napoléon!

merci de ton attention.

[MoneFANG]


Laughing Laughing Laughing Laughing

Il m'a trop fait rire ton post,surtout sur De Gaulle Wink
Sérieusement, maitenant que tu en parle la france n'a gagné aucune guerre depuis longtemps.
1803:la bataille de Vertières où le peuple Haitiens à humilié la grande armée napoléonienne.
1870:défaite contre la Prusse
1914-1918:la france a été pratiquement mise à genoux,le gouvernement avait commencé à fuir Paris(cela ne vous dit rien Wink ) quand l'oncle sam est arrivée à la rescouse de marianne.
1940: tout le monde sait ce qui c'est passé Laughing
1954:Dien bien Phu,la france subit la plus cuisante défaite qu'1 peuple occidentale a reçu de la part d'un peuple colonisées Cool
1962:la france capitule face aux FLN,l'Algérie obtient son indépendance
2001-2004:elle se promène en mer avec un bateau pourrit et répare les routes en Afghanistan Laughing Laughing Laughing
_________________
"tout nèg a nèg

ki nèg nwè ki nèg klè
ki nèg klè ki nèg nwè
tout nèg a nèg

nèg klè pè nèg nwè
nèg nwè pa lè wè nèg klè
nèg nwè ké wéy klè
senti i sa roune nèg klè
mè nèg klè ké wéy klè a toujou nèg

sa ki fèt pou nèg vin' blang?
blang té gen chivé pli long?
pou senblé yé nou trapé chivé plat kon fil mang!!!
mandé to fanm...!
mè pou kisa blang lé vin' nwè?
ha... savé ki avan vin' blan yé té ja nèg!

a nou mèm ké nou mèm dépi nânni nânnan...
chinwa soti, kouli soti, indyen soti, blang soti
mèm koté nèg soti

avan yé sotil koté y fika
AFRIKA!!!"

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MoneFANG
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MessagePosté le: Mar 23 Nov 2004 07:38    Sujet du message: Répondre en citant

Panafricain a écrit:

Monefang tes commentaires sur de gaulle sont politiquement incorrects. De Gaulle est un mythe pour les français.

Tes sources sur de Gaulle quand il était colonel m'interessent. si tu peux me citer une biblio je veux bien...


Bonjour mon cher ami Panafricain, très heureux de te retrouver. Tu as trouvé l'expression juste " politiquement incorrects" mais ce n'est pas à moi qu'il faut l'adresser mais à De Gaulle … et à sa descendance spirituelle Foccart, Chirac, Bongo, Eyadéma, Debré, Pasqua, Delauney, Maurice Robert, Tarallo …
ces gens ont en commun d'être politiquement incorrectes à l'image de leur maître à penser C. de Gaulle!

En effet on a coutume de dire, que l'on juge la qualité d'un arbre à son fruit … Si de Gaulle était selon la légende alors comment se fait-il que "l'arbre" de Gaulle n'a donné que des fruits aussi "bizarres" Foccart, Chirac, Bongo, Eyadéma, Debré, Pasqua, Delauney, Maurice Robert, Tarallo … ? …

Réponse: il ne pouvait pas en être autrement, contrairement à la légende :
de Gaulle n'était pas ce que l'on a voulu nous faire croire …
de Gaulle ne pouvait pas être ce que l'on a voulu nous faire croire …
de Gaulle 'le MAGNIFIQUE' a été inventé !

Je te présente une bibliographie sommaire mais à l'intérieur de chaque ouvrage tu trouves de nouvelles pistes pour approfondir la connaissance du vrai "Général" de Gaulle historique.

Bien de choses à toi

[MoneFANG]

-------------------------------------------------------

MoneFANG a écrit:

Celui que les militaires considéraient comme l'idiot du village, à l'époque il était colonel ...


De Gaulle colonel du 507 régiment des chars de combat de Metz (507 RCC) commandé par le Général Giraud.
Ce dernier ne l'appelle pas "de Gaulle" … mais "Gaulle" … il l'appelait ainsi en le regardant de haut en bas.
1 - Devant les officiers rassemblés Giraud critique le colonel de Gaulle (au garde-à-vous) et dit à haute voix " Mon petit Gaulle, tant que je commanderai le 6ième corps d'armée, vous me ferez le plaisir de progresser avec vos engins selon les prescriptions réglementaires" (in J.-R. Tournoux, "Jamais dit", Edition Plon, Paris, 1971)

2- Fin mai 1940, un jeune hitlérien fait prisonnier par les soldats du colonel de Gaulle s'écrit :
"Vous êtes foutus! Les Français sont foutus! Vous résistez. C'est inutile! Vous ne possédez pas les moyens militaires … Qui vous commande?"
"Le colonel de Gaulle"
"Ah! de Gaulle … de Gaulle. Comment vous dites en français ? Le génie des chars …"
(J.-R. Tournoux, "Jamais dit", Edition Plon, Paris, 1971)

3- l'idiot du village: c'est le titre d'un paragraphe du livre J.-R. Tournoux, "Jamais dit", Edition Plon, Paris, 1971, au chapitre "Les heures du destin".
" Déjà, en 1936 - nous apprend Maître André Blumel - alors que j'étais directeur du cabinet de Léon Blum, un soir, au ministère de la guerre, conversant avec les officiers généraux, je leur déclarai qu'ils avaient dans l'armée un garçon épatant et éblouissant : de Gaulle. Je fus accueilli - je m'excuse de ce terme irrévérencieux - comme si j'avais parlé de l'idiot du village "….


Le 1er janvier 1959 de Gaulle écrit ceci à J.R. Tournoux : "des secrets, il n'yen avait pas pour vous. Voici que, grâce à vous, il n'yen a plus pour le public"


MoneFANG a écrit:

El leader MAXIMO était tellement "Grand" que Churchill et l'Etat Major Américain le prenant très au sérieux n'ont pas osé l'informer de la date du débarquement en Normandie! ...



1 - "Edward Spears s'est toujours donné comme l'inventeur de "la France libre" : " Le 17 juin 1940, jour où le gouvernement de M. Paul Reynaud démissionna et où le Maréchal Pétain constitua un ministère en vue de demander un armistice aux allemands, je transporterai le général de Gaulle de Bordeaux en Angleterre dans mon avion"
(in Philippe Alméras, "de Gaulle à Londres", Editions Dualpha, Paris, 2001)

2 - "Spears se dit déconcerté et déçu quand, au retour à Londres, il est pris à partie par tout le monde, pour n'avoir pas ramené un important personnage politique français d'envergure et capable d'agir sur l'opinion mondiale et de rallier les éléments résistants qui pouvaient subsister en France"
(in Philippe Alméras, "de Gaulle à Londres", Editions Dualpha, Paris, 2001)

3 - "A Londres, il est étroitement encadré, contrôlé, surveillé. Le comité Morton où ne siègent que des Britanniques définit les activités du Mouvement de Gaulle. Edward Spears dirige la mission anglaise qui le suit au jour le jour."
(in Philippe Alméras, "de Gaulle à Londres", Editions Dualpha, Paris, 2001)

4 - "Prévenu au tout dernier moment de "l'invasion" - le débarquement du 6 juin - il n'est pas invité aux conférences entre Alliés ni à Téhéran, ni bien sûr à Yalta, où se décide le sort de l'Europe d'après guerre."
(in Philippe Alméras, "de Gaulle à Londres", Editions Dualpha, Paris, 2001)

5 - "De Gaulle ne peut s'appuyer que sur Churchill fidèle à sa promesse de "restaurer la France dans sa grandeur".
(in Philippe Alméras, "de Gaulle à Londres", Editions Dualpha, Paris, 2001)


MoneFANG a écrit:

De Gaulle est un mythe monté par les réseaux maconniques français auxquels il a redonné les plein pouvoirs sur la République ... ces pouvoirs leur avaient été retirés par le Maréchale Pétain!


Suppression de la F.M. sous Pétain … Restauration sous de Gaulle … mutation en francafrique sous Foccart ..

1 - "Le gouvernement du Maréchal Pétain a interdit à son tour la Franc-Maçonnerie par la loi du 13 aout 1940"

2 - "Il serait totalement inadmissible que l'œuvre entreprise en vue du redressement national pût être combattue par des organisations d'autant plus dangereuses qu'elles restent cachées, qu'elles recrutent un grand nombre de leur membres parmi les fonctionnaires, et que leur activité tend trop souvent à fausser les rouages de l'état et à paralyser l'action du gouvernement.
Il apparaît donc indispensable, d'une part, de dissoudre tous les groupements ou associations à caractères secret et d'en interdire la reconstitution; d'autre part, d'exiger de tous ceux qui sont investis d'une fonction publique un engagement d'honneur attestant qu'ils n'appartiennent pas et n'appartiendront jamais à une pareille organisation."

(in Léon de Poncins, "La Franc-Maçonnerie d'après ses documents secrets", Edition Diffusion de la pensée française, 5ième édition, Chiré-en-Montreuil, 1972)


MoneFANG a écrit:

Degaulle n'a même pas gagné une seule bataille!


Aucune … absolument aucune.
Ne cherchez pas! …

"Voici l'attaque : les allemands arrivent par vagues, nous en avons arrêté cinq mais, ayant percé à côté, nous avons été encerclés et, sous les ordres de notre capitaine de Gaulle, nous avons été obligés de nous rendre"


(in Ouvrage collectif - préface d'H.-C. Giraud, "Réplique à l'amiral de Gaulle", Edition du Rocher, Paris, 2004)

Au passage l'amiral Philippe de Gaulle, tient son prénom de Philippe … Pétain (maréchale), son père tenait à rendre hommage au grand soldat vainqueur de la bataille de Verdun!
Et H-C. Giraud est le petit fils du Général Giraud … vous savez le dur qui appelait de Gaulle …"Gaulle" en le regardant de haut en bas.

MoneFANG a écrit:

De toute les façons quand on demande aux américains le rôle de l'armée française au cours de la 2nde guerre Mondiale ... Colin Powel (Général) répond : nous avons (USA) Libéré la France et l'Allemagne ...
ça met fin a toute la propagande française.


Colin Powell a tenu ses propos lors d'un échange au conseil de sécurité à l'ONU … c'était au moment où les USA souhaitait l'adhésion de la France à leur plan d'attaque de l'Irak.

MoneFANG a écrit:

L'Afrique Noire se prête bien aux ambitions de l'armée Française,
L'armée Française est à la recherche d'une victoire militaire facile! car sa dernière victoire remonte ... à Napoléon!


C'est trivial.


MoneFANG a écrit:


Bibiliographie :

Livres recommandés

- J.-R. Tournoux, "Jamais dit", Edition Plon, Paris, 1971

- Philippe Alméras, "de Gaulle à Londres", Editions Dualpha, Paris, 2001

- Ouvrage collectif - préface d'H.-C. Giraud, "Réplique à l'amiral de Gaulle", Edition du Rocher, Paris, 2004

- Alistair Horne, "Histoire de la Guerre d'Algérie", Edition Albin Michel, Paris, 1980, 1987 (dans cet ouvrage : les généraux d'algérie qui ont de Gaulle au pouvoir en tant que président … parlent … dans sa déclration, le général Salan 5 étoiles, le plus décorés de sa génération, chef de l'organisation armée secrète (OAS) dit ceci en parlant de de Gaulle: j'ai été dupé par celui à qui j'ai donné le pouvoir…
Le tribunal devait le condamner à la peine de mort … il fut relaxé.

- Léon de Poncins, "La Franc-Maçonnerie d'après ses documents secrets", Edition Diffusion de la pensée française, 5ième édition, Chiré-en-Montreuil, 1972

Ouvrages supplémentaires

- Henri Michel, "Histoire de la Résistance", Presse Universitaire de France, Paris, 1962

- Général de Gaulle, "Mémoire de guerre : l'appel, 1940-1942", Edition Plon, Paris, 1954

- Général de Gaulle, "Mémoire de guerre : l'unité, 1942-1944", Edition Plon, Paris, 1956

- Général de Gaulle, "Mémoire de guerre : le salut, 1944-1946", Edition Plon, Paris, 1959

- A. J. Voituriez, "L'affaire Darlan - l'instruction judiciaire", Edition JC Lattès, Paris, 1980

- J.-R. Tournoux, "Secrets d'Etat", Edition Plon, Paris, 1960

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