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Guy-André Kieffer aurait-il été éliminé par la DGSE ?

 
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OGOTEMMELI
Super Posteur


Inscrit le: 09 Sep 2004
Messages: 1498

MessagePosté le: Mer 06 Mai 2009 18:20    Sujet du message: Guy-André Kieffer aurait-il été éliminé par la DGSE ? Répondre en citant

http://actualites.ivorian.net/NotreVoie.html

Disparition de Guy-André Kieffer : Comment la France a tout préparé
Chaque jour que Dieu fait, une nouvelle information vient montrer combien la piste française est la plus plausible pour retrouver le journaliste et homme d’affaires franco-canadien Guy-André Kieffer, disparu à Marcory en 2004. Cette semaine, c’est une des deux plus importantes pièces à conviction que recherche la justice française que nous proposons à nos lecteurs pour qu’ils se forgent leur propre opinion de cette affaire de règlement de compte que Paris a rendue scabreuse. Lisez plutôt.

Ce document secret que nous proposons à votre lecture est, comme son nom l’indique, un bulletin quotidien d’informations. Il a été édité par la Direction du renseignement, un service de la Direction générale des services extérieurs, laquelle est logée au Quai d’Orsay (ministère français des Affaires étrangères). Le destinataire n’est autre que l’Elysée par le biais de son conseiller Afrique, Michel De Bonnecorse, le monsieur Afrique du temps de l’inénarrable Jacques Chirac. Ce bulletin dit tout ce que nous savons et que nous ne savons pas de l’affaire Guy-André Kieffer.

Ce que nous savons déjà de la bouche d’un de ses amis qui a voulu s’ouvrir à la presse à visage découvert le 29 janvier dernier, c’est que le journaliste avait des informations brûlantes sur l’implication directe de Paris dans la survenue de la crise politico-militaire en Côte d’Ivoire. Ce que nous savions aussi c’est que le confrère franco-canadien avait de réels problèmes financiers, ce qui l’a même obligé à faire partir son épouse chez ses parents au Ghana pour se faire soigner.

Ce que nous ne savions pas, c’est tout le reste.
[b]Premièrement
, qu’un haut gradé de la police nationale (nous taisons volontairement son nom pour l’heure), patron d’un service hautement sensible, soit le correspondant (et quel correspondant !) de la DGSE (le service de renseignement français) en Côte d’Ivoire.

Deuxièmement, que les informations que détenait Kieffer inquiétaient Paris au plus haut point car elles pouvaient détériorer ses relations avec Abidjan en plus de livrer ses ressortissants à la vindicte populaire.

Troisièmement, que l’Elysée ait pris la décision surprenante d’envoyer ici en Côte d’Ivoire un “émissaire” pour “empêcher par tous les moyens Guy-André Kieffer” de vendre ses informations aux autorités ivoiriennes. Quatrièmement, que le haut gradé de la police ivoirienne en question, un commissaire principal, ait pu trouver un deal de quelques centaines de millions de FCFA, avec un autre Ivoirien pour que ce dernier accuse les autorités ivoiriennes d’avoir assassiné le journaliste franco-canadien.

Au décompte final, le système mis sur pied par Paris avec la complicité de certains Ivoiriens a fonctionné à la perfection. Entre le 7 avril 2004, date d’émission de ce document et le 16 avril de la même année, date de l’enlèvement de Kieffer, neuf jours seulement se sont écoulés. Ils ont plié l’affaire en neuf jours pour que leur compatriote n’ait pas le temps de vendre ses infos sensibles.

D’ailleurs, et on le sait depuis les premiers jours de son enlèvement, Kieffer avait rendez-vous ce jour-là avec des partenaires qui devraient lui donner un peu d’argent pour qu’il aille au Ghana soulager son épouse. Tous ceux qui ont échangé avec cette dernière le soulignent, toute la journée, elle n’a pas cessé de l’appeler sur la ligne téléphonique de la maison parce qu’ils avaient rendez-vous. A chaque fois, c’est la gouvernante qui répondait inlassablement : “Je ne sais pas, je ne sais pas où il est parti…”.

La suite de Satanic 3 est connue. Des Ivoiriens pris ici et là, accusent les autorités ivoiriennes d’avoir assassiné Kieffer. Une campagne médiatique des plus sordides est en marche qui ne donne la parole qu’à ceux qui accusent, jamais aux accusés. La nommée Osange dont on dit qu’elle est toujours l’épouse du journaliste a esté en justice pour “enlèvement, séquestration et assassinat”.

Selon les informations en notre possession, [color=darkred]lors de la perquisition qu’il a faite il y a peu à la Cellule africaine de l’Elysée, dans le cadre de la recherche de la vérité sur cette affaire, le juge Ramaël serait entré en possession du document que nous publions.
Sur place, il a eu vent de ce qu’il y aurait une suite à ce bulletin traitant en profondeur de l’affaire Kieffer.

C’est que, selon une source proche du dossier, juste après la disparition de Kieffer préparée par la DGSE, la Direction de la surveillance du territoire français (DST) a envoyé, elle aussi (après la mission de la DGSE), une mission en Côte d’Ivoire pour faire le point de la situation. Le 28 avril 2004, c’est-à-dire près de deux semaines après l’enlèvement de Kieffer, la DST produit son rapport de mission qui retrace les péripéties de l’enlèvement du Franco-canadien et sa destination finale.

Etant sûr d’être tombé sur la vérité de la disparition du journaliste, Ramaël demande au ministère de l’Intérieur de lui mettre à disposition le télégramme fait par la DST sur sa mission à Abidjan. Mais le ministère français de l’Intérieur lui dit niet en invoquant le secret défense. Le juge fait alors une requête écrite au ministère de l’Intérieur, le 20 août 2008, pour qu’on lui mette à disposition ce document. A son tour, Michel Alliot-Marie saisit, le 25 septembre 2008, la Commission consultative du secret de la défense nationale (CCSDN) pour demander la déclassification et la communication du télégramme du 28 avril 2004 de la DST contenant des informations de première main sur l’enlèvement du journaliste et homme d’affaires. Le 4 décembre 2008, la CCSDN donne un avis défavorable à la requête confirmant ainsi le refus qui a été opposé au juge par le ministère de l’Intérieur.

On s’en doutait bien. La suite du bulletin devrait rendre compte à l’Elysée de la fin de l’opération Satanic 3. Cette opération s’étant terminée par un succès retentissant avec la disparition (à jamais ?) de l’homme qui empêchait Paris d’aller à fond dans l’affaissement du pouvoir ivoirien, il était impossible à l’Elysée, quelle que soit la tête, de déclassifier la pièce à conviction numéro 2.

Pour sûr, la France sait toute la vérité. Elle connaît les noms, prénoms, taille, poids, couleur de la peau, etc. des ravisseurs de Kieffer puisque c’est elle qui les a envoyés en mission secrète. La vérité triomphant toujours du mensonge, son mensonge à elle qui s’est levé très tôt le matin pour engager la course est en train de s’essouffler. Et très bientôt, la vérité, nue, se saura. Elle perd donc son temps à classifier des pièces à conviction, à évoquer le secret défense. Bref, à choisir la fuite en avant.
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Par Abdoulaye Villard Sanogo
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MessagePosté le: Jeu 14 Mai 2009 17:13    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Pour sûr, la France sait toute la vérité. Elle connaît les noms, prénoms, taille, poids, couleur de la peau, etc. des ravisseurs de Kieffer puisque c’est elle qui les a envoyés en mission secrète. La vérité triomphant toujours du mensonge, son mensonge à elle qui s’est levé très tôt le matin pour engager la course est en train de s’essouffler. Et très bientôt, la vérité, nue, se saura. Elle perd donc son temps à classifier des pièces à conviction, à évoquer le secret défense. Bref, à choisir la fuite en avant

Il esr certain que la France est coupable et responsable de la mort de Guy-André Kieffer, un journaliste qui gênait beaucoup de monde. La France, avec ses services secrets(une véritable mine de vipères), nous coûte cher, en Afrique. Pourquoi vouloir alors accuser les autorités ivoiriennes ? La meilleure défense, n’est-ce pas l’attaque ?

Mais, je me demande que font les militaires français et tout ce beau monde sur notre sol ? Ces militaires sont-ils des réformateurs sociaux ? A côté des militaires, on voit toute sorte de gens : mercenaires, ex-policiers, agents secrets, chiens de guerre…à cause de la France, l’Afrique est devenue une véritable jungle, et certains dirigeants africains en sont friands des conseils de ces criminels de guerre. Tout le monde connait Paul Barill( un type européen). On connait son nom, son prénom, sa taille, son domicile, son CV…on connait tout de lui. Cet ancien bras droit de l’Elysée et François Mitterrand sont les plus grands criminels que l’Afrique ait connus. Paul Barill était souvent recommandé par François de Grossouvre, ancien conseiller de Mitterrand. On connait aussi Pierre-Yves Gilleron(type européens et ancien associé de Paul Barill). Tous les deux, à savoir Pierre-Yves et Paul Barill, ont servi le général Habyarimana. Qui a abattu l’avion où se trouvaient les des deux chefs d’Etat rwndais et burundais ? Pourquoi vouloir toujours arrêter les seuls africains, les seuls noirs, pour les juger de leur suicide ?

Paul Barill, type européen et ancien de l’Elysée, a participé au génocide des Tutsis du Rwanda, c’est connu. Mais, pourquoi, ce gars n’a jamais été inquiété par un tribunal africain ou international ? Paul Barill est un véritable manipulateur, un assassin de masse, un marchand d’armes, un recruteur en mercénariat…il est presque mêlé dans tous les conflits africains. Au sujet du génocide rwandais de Mitterrand, Paul Barill en sait beaucoup de choses. Il a tenu des propos accablants en 1995 :
Citation:
«Quand on a eu des accords avec le Rwanda, on leur a vendu des missiles Milan. Les commissions étaient importantes. Les services secrets français ont bloqué, en 1990, l’attaque des terroristes du FPR(Front Patriotique Rwandais) avec l’Ouganda. Un travail remarquable dont on peut être fier dans cette première phase de guerre. Il y aurait matière à écrire un livre sur l’héroïsme des services secrets français »

Résultat : un génocide et plus d’un million de morts. Mitterrand soutient humainement, matériellement, officiellement, militairement…Habyarimana, Habré…ce dernier est accusé aujourd’hui de crimes de guerre, crimes contre l’humanité. Pourquoi, de son vivant, Mitterrand, qui a toujours soutenu Habré avec plusieurs opérations, n’a jamais été inquiété par la JUSTICE des HOMMES ? Pourquoi aucun français n’a été inquiété ? Et pourtant, c’est Mitterrand, le responsable !

Au nom de la corruption, pourquoi vouloir arrêter aujourd’hui Bongo, Sassou et Nguema ? Pourquoi pas Giscard et Chirac ? Parce que ces deux derniers ont la peau blanche, qu’ils ne peuvent pas être inquiétés par la JUSTICE des HOMMES ? La tyrannie et la JUSTICE s’arrêtent-elles à la couleur de la peau ? Continuer de vivre ainsi, n’est –ce pas vivre dans la négation et dans l’obscurité ?
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Tehuti
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MessagePosté le: Jeu 05 Jan 2012 02:00    Sujet du message: Répondre en citant

Disparition de Guy-André Kieffer : des révélations troublantes mettent en cause le camp Ouattara

Le Nouveau Courrier-4/1/2012

La disparition du journaliste franco-canadien Guy-André Kieffer en avril 2004 a alimenté l’actualité nationale 7 ans durant, sans que le dossier n’avance réellement. Des personnes avaient été soupçonnées dans l’affaire de la disparition du journaliste. Après un mutisme de plusieurs années, un des auteurs du crime, comme il se présente lui-même, s’est ouvert au Nouveau Courrier pour dire toute la vérité sur cette affaire. «Je ne veux pas que des innocents paient pour ce que nous avons fait», lâche-t-il. Un témoignage-révélation que nous vous livrons.

Il est 20 heures, ce mercredi 21 décembre 2011, quand nous recevons un appel de quelqu’un qui prétend avoir des révélations à nous faire. Nous insistons à avoir la teneur de ces révélations qui, selon lui, pourraient nous intéresser. «Guy-André Kieffer», lâche-t-il. «Est-il vivant, où est-il ?», nous demandons-lui d’emblée. «Non, mais je sais qui l’a tué, parce que je fais partie de ceux qui l’ont enlevé ce jour-là», rétorque notre interlocuteur. «Mais pourquoi, vous ne saisissez pas la police ou l’Ambassade de France, puisque ce sont eux les mieux placés pour ce dossier ?», proposons-nous. «Je ne peux pas me livrer à la police ivoirienne, à cause de ceux qui sont impliqués dans l’affaire Kieffer. Ce sont des personnalités de l’actuel régime, donc vous comprenez. Je préfère me confier aux journalistes avant de saisir l’Ambassade de France. Parce que je ne sais pas ce qui peut m’arriver», nous explique-t-il. Après quelques secondes d’hésitations, nous faisons savoir gentiment à notre interlocuteur que nous le recontacterons dans les minutes qui suivent. Une réunion de crise est improvisée à l’instant. Deux blocs se dégagent : d’un côté, il y a ceux qui pensent à un piège et de l’autre ceux qui estiment que l’interlocuteur devrait être entendu, malgré les risques que cela comporte.
Quelques minutes après, nous recontactons notre «Gorge profonde», c’est ainsi que nous avons décidé de le nommer pour préserver son identité, qui avance quelques détails fort intéressants et à même de crédibiliser sa version, dès lors qu’un juge prendrait la peine de les vérifier. Rendez-vous est donc pris pour 23 heures quelque part au Plateau, après avoir pris des dispositions sécuritaires renforcées.
Nous nous retrouvons finalement face-à-face avec «Gorge profonde», un homme bien bâti, mais de taille moyenne. Une fois les présentations faites, nous entrons dans le vif du sujet. «Vous nous avez dit que vous avez des révélations sur l’affaire Guy André Kieffer, qu’en est-il ?», attaquons-nous directement. «Ce n’est pas comme si j’ai des révélations à vous faire, mais c’est plutôt la vérité sur ce qui s’est passé que je veux vous dire. Parce que je fais partie de ceux qui ont réellement tué Guy-André Kieffer. Il n’est pas normal qu’on accuse d’innocentes personnes, alors que les véritables coupables sont vivants et ne sont pas inquiétés. Vous allez certainement me demander pourquoi maintenant, eh bien parce que je me rends compte qu’on s’apprête à faire payer des innocents pour un meurtre qu’ils n’ont pas du tout commis. Alors que ceux qui nous ont envoyé et les exécutants sont libres et nullement inquiétés. Je n’en pouvais plus de garder ça sur la conscience», s’est justifié «Gorge profonde».

Détail d’un témoignage explosif

Selon les explications de «Gorge profonde», sachant que Guy André Kieffer était présenté comme un journaliste d’investigation et qui enquêtait sur les ressources du café-cacao et surtout le pétrole, il constituait de ce fait un pou sur la tête de l’ex-pouvoir. Ainsi, une fois le journaliste franco-canadien éliminé, tous les soupçons se tourneraient le plus logiquement du monde vers le président Laurent Gbagbo et son entourage. Et c’est justement ce scénario qui a prévalu, en tout cas jusqu’à maintenant. «Nous étions cinq personnes qui avions été choisies pour cette opération. Nous étions tous dans le maquis à cette époque là. Il y avait Waré Ouézimba dit petit Fofié, Guindo Omarba, Coulibaly Lamine, Koné Mamadou (décédé depuis lors, ndlr), ex-commandant de Koni (localité située entre Korhogo et M’bengué) et moi-même. Pour cette opération, personnellement j’ai été contacté par un ministre RDR (…) Il m’a expliqué l’importance de l’opération et combien de fois, cela pouvait permettre à notre champion, le Dr Alassane Dramane Ouattara, d’arriver facilement au pouvoir. Puisque les Occidentaux le soutiendraient. Donc nous, comme notre objectif qu’on visait était que le président Alassane Ouattara puisse arriver au pouvoir, nous avons été plus motivés à mener cette opération. On nous avait promis 5 millions de Fcfa en cas de succès de l’opération. Nous avions reçu des mains du ministre une avance de 2 millions de Fcfa. Il nous a remis cette somme à son cabinet au Plateau un soir vers 19 heures», détaille-t-il.
Du commando de 5 personnes recruté pour l’opération, «Gorge profonde» avouera que 3 «exercent» encore. En clair, ils font partie des Frci, deux sont à Abidjan et le troisième à Korhogo. Quant à lui, il a choisi une autre voie et le cinquième est décédé.

Le film de l’enlèvement du franco-canadien, selon notre interlocuteur

«Depuis le jeudi 8 avril 2004, Guy-André Kieffer était pisté par deux d’entre nous, grâce aux informations détaillées qu’ils ont mises à notre disposition. Et c’est finalement le vendredi 16 qu’on a jugé le moment favorable à son enlèvement. Aux alentours de 15h – 16 h, il quittait la Galerie du Parc, où il avait rendez-vous avec une dame. Mais quelques heures plus tôt, il avait rencontré quelqu’un. Il a quitté les lieux à bord d’un véhicule 405 qui était garé sur le parking du supermarché. Je ne sais pas si c’était son véhicule, mais en tout cas ce jour-là, c’est à bord de la 405 qu’il roulait. Nous, nous étions dans notre véhicule, on attendait qu’il monte dans son véhicule. Une fois monté dans la 405, on l’a suivi de la Galerie du Parc et c’est au niveau de l’Hôtel de ville qu’on a réussi à l’intercepter. Nous étions aux alentours de 16h à 16h 30 mn par là. Arrivés à son niveau, nous lui avons demandé de garer son véhicule et nous avons affirmé que nous étions de la Brigade des recherches et qu’il devrait nous suivre pour quelques questions. Bien sûr, nous étions en tenues civiles et avions à l’occasion de fausses cartes de la Brigade des recherches qu’on nous avait remises. On lui a demandé donc de nous suivre. Il n’a pas opposé de résistance, il s’est exécuté sans problème. On l’a donc fait monter dans notre véhicule et j’ai demandé à l’un de nous, d’aller garer le véhicule de Guy-André Kieffer à l’aéroport. Tout simplement pour ainsi faire diversion. Nous l’avons conduit, sous la menace de nos armes, dans une des maisons inachevées qui bordent la forêt du Banco», raconte-t-il avec un sang froid qui donne du froid dans le dos. Il déclare aujourd’hui être prêt à affronter la justice, mais pas la justice ivoirienne qu’il juge complètement inféodée au régime Ouattara, dont certains gourous, selon ses révélations, sont impliqués dans l’enlèvement et l’assassinat du journaliste franco-canadien.

«Comment il a été tué et où il a été enterré»

Selon «Gorge profonde», Guy André Kieffer n’a pas été assassiné par balle comme les gens l’ont laissé croire et il n’a jamais été conduit aussi dans la forêt du Banco. «C’est archifaux», assure-t-il. Il détaille ici l’assassinat du franco-canadien, après son enlèvement. «Guy-André Kieffer a été étranglé et non tué par une arme. Nous étions cinq gaillards sur lui seul. Après l’avoir étranglé, nous l’avons emballé dans des sacs. Nous avons retiré tout ce qui était comme appareil sur lui. Il avait même un enregistreur, des téléphones portables et puis certains documents. Il y a une femme qui a appelé sur son téléphone au moment où on embarquait le corps et j’ai répondu à la dame qu’elle ne le reverra que dans l’au-delà. Elle avait une voie de femme de race blanche. Je lui ai dit «adieu tu ne reverras plus jamais ton homme» et j’ai raccroché, puis retiré la puce de Kieffer. J’ai même utilisé l’appareil pendant quelque temps. Entre 19h et 20h par là, nous avons pris l’autoroute jusqu’à la Gesco et avons pris une voie non bitumée au quartier Micao, pour pouvoir contourner le corridor qui en ce moment n’était pas construit comme il se présente actuellement. Nous sommes sortis dans la forêt et avons rattrapé l’autoroute pour continuer à une cinquantaine de kilomètres d’Abidjan. Son corps a été enterré entre Sikensi et Abidjan. Et jusqu’au jour d’aujourd’hui, je suis en mesure de vous conduire là où on l’a enterré et vous montrer les restes de Guy André Kieffer», a fait savoir «Gorge profonde». Il affirme avoir toutes les preuves de ses rencontres avec le ministre RDR encore en activité actuellement qui les aurait contactés pour l’opération. Après l’opération, «Gorge profonde» affirme être rentré plusieurs fois en contact avec le ministre en question pour rentrer en possession de leur dû, mais en vain.
«Aujourd’hui, je suis près à me rendre à la justice si les garanties sont réunies et si c’est sûr et certain que je ne serai pas tué. Je suis prêt à faire la prison, pourvu que justice soit rendue et que nous tous qui sommes impliqués dans la disparition du journaliste puissions payer», affirme-t-il. Le juge Patrick Ramaël vient de débarquer à Abidjan, et Le Nouveau Courrier est en mesure de confirmer que «Gorge profonde» est en relation avec lui. Il affirme également avoir contacté l’Ambassade de France, afin que la vérité éclate. Seul l’examen minutieux de son témoignage par le juge Ramaël, loin de toute pression politique, pourrait permettre de savoir si cet autre rebondissement avec ce témoignage-révélation conduira à la manifestation de la vérité.
Bien entendu, nous nous gardons pour l’instant de révéler le nom du collaborateur de Ouattara cité par «Gorge profonde», le temps que notre informateur soit en de bonnes mains ; hors de portée des représailles du régime.

Gérard Koné

Source: http://actualite.ivorian.net/?p=5445[/b]
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