Grioo.com   Grioo Pour Elle     Village   TV   Musique Forums   Agenda   Blogs  



grioo.com
Espace de discussion
 
RSS  FAQFAQ   RechercherRechercher   Liste des MembresListe des Membres   Groupes d'utilisateursGroupes d'utilisateurs   S'enregistrerS'enregistrer
 ProfilProfil   Se connecter pour vérifier ses messages privésSe connecter pour vérifier ses messages privés   ConnexionConnexion 

Le professeur théophile Obenga a t-il pété les plombs ?
Aller à la page 1, 2  Suivante
 
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet       grioo.com Index du Forum -> Actualités Diaspora
Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant  
Auteur Message
lolo01
Bon posteur


Inscrit le: 02 Oct 2005
Messages: 565

MessagePosté le: Jeu 21 Mai 2009 19:26    Sujet du message: Le professeur théophile Obenga a t-il pété les plombs ? Répondre en citant

http://identitenegre.blogspot.com/2009/05/le-professeur-theophile-obenga-t-il.html

C'est inquiétant.
_________________
Le vrai ennemi de l'homme noir est l'homme noir lui même.

Découvrir ce blog :
http://identitenegre.blogspot.com
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
yoruba
Grioonaute


Inscrit le: 06 Juin 2008
Messages: 66

MessagePosté le: Jeu 21 Mai 2009 19:47    Sujet du message: Répondre en citant

Salut,
Je penses que tu devrais modérer tes paroles,tu ne parles d'un chien ou un pote en bas de chez toi.

On peut ne pas être d'accord sur certaine chose et le dire, mais y a des manières de le faire
_________________
Attention,Elevation.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
lolo01
Bon posteur


Inscrit le: 02 Oct 2005
Messages: 565

MessagePosté le: Jeu 21 Mai 2009 20:23    Sujet du message: Répondre en citant

yoruba a écrit:
Salut,
Je penses que tu devrais modérer tes paroles,tu ne parles d'un chien ou un pote en bas de chez toi.

On peut ne pas être d'accord sur certaine chose et le dire, mais y a des manières de le faire


Je ne comprends pas trop le sens que tu donnes au mot modération. Toutefois, je m'incline devant le savant mais ses opinions qui devraient être l'exemple me déçoivent quand bien même c'est son droit le plus fondamental.
_________________
Le vrai ennemi de l'homme noir est l'homme noir lui même.

Découvrir ce blog :
http://identitenegre.blogspot.com
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
youngsoldier
Bon posteur


Inscrit le: 07 Juil 2005
Messages: 595

MessagePosté le: Jeu 21 Mai 2009 21:59    Sujet du message: Répondre en citant

C'est une information très grave, si aujourd'hui les "meilleurs d'entre nous" tombent dans la spirale de la bêtise de nos chefs d'Etat, qu'allons-nous devenir ?

Je m'attends vraiment à un démenti. En tout cas que celui qui a des informations les partage.
_________________
youngsoldier's back
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
lolo01
Bon posteur


Inscrit le: 02 Oct 2005
Messages: 565

MessagePosté le: Jeu 21 Mai 2009 22:27    Sujet du message: Répondre en citant

youngsoldier a écrit:
C'est une information très grave, si aujourd'hui les "meilleurs d'entre nous" tombent dans la spirale de la bêtise de nos chefs d'Etat, qu'allons-nous devenir ?

Je m'attends vraiment à un démenti. En tout cas que celui qui a des informations les partage.


L'information se trouve dans la semaine africaine du mois de mai. Allez sur archives cliquer sur les archives du 05 mai 2009 aller sur la page point de vue. Il est difficile de faire un copier collé les documents sont codés en pdf. Mais c'est accessible. lasemaineafricaine.com/
_________________
Le vrai ennemi de l'homme noir est l'homme noir lui même.

Découvrir ce blog :
http://identitenegre.blogspot.com
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Steve Biko
Grioonaute 1


Inscrit le: 25 Déc 2005
Messages: 185
Localisation: IDF

MessagePosté le: Jeu 21 Mai 2009 23:08    Sujet du message: Répondre en citant

Son discours sur l'afro-centrisme était une grosse arnaque. Il a me semble t-il été ministre au Congo.
C'est AMA MAZAMA qui doit être contente.
Intellectuel africain ! Que nenni.
_________________
"Soit tu es vivant, soit tu es mort et quand tu es mort, tu ne peux plus t'en soucier. Et ta façon de mourir peut elle même être une chose politique (...) car si je n'arrive pas dans la vie à soulever la montagne de l'apartheid, sûrement, l'horreur de la mort y parviendra"
Steve Bantu Biko
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
lolo01
Bon posteur


Inscrit le: 02 Oct 2005
Messages: 565

MessagePosté le: Jeu 21 Mai 2009 23:23    Sujet du message: Répondre en citant

Steve Biko a écrit:
Son discours sur l'afro-centrisme était une grosse arnaque. Il a me semble t-il été ministre au Congo.
C'est AMA MAZAMA qui doit être contente.
Intellectuel africain ! Que nenni.

Sans douter de la sincérité de l'engagement de ce grand Monsieur, j'insiste dessus pour avoir dit tout haut ce que tout le monde pense des intellectuels du Nord dans un livre qui fera date le sens de la lutte, mais je m'insurge contre cette façon d'afficher ses positions politiques. Même s'il partage des liens de parenté avec Sassou, cela ne l'oblige pas à travestir le message qu'il porte et dont il est dépositaire. C'est pas seulement des mots dont nous avons besoin, ce sont aussi des actes de la part des aînés qui se posent en éclaireurs. Si tout le monde renonce alors il n'y aura plus jamais de Malcom X, ni de Mandéla, ni de Steve Biko, ni de Sankara. La prochaine fois ce n'est peut être pas le feu comme dirait Baldwin mais la mortpour nous. Le sens de la lutte c'est peut être cela.
_________________
Le vrai ennemi de l'homme noir est l'homme noir lui même.

Découvrir ce blog :
http://identitenegre.blogspot.com
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
MERIKARE
Grioonaute 1


Inscrit le: 20 Jan 2006
Messages: 204
Localisation: TA-NEFER

MessagePosté le: Jeu 21 Mai 2009 23:59    Sujet du message: Répondre en citant

Le Président Dennis Sassou Ngesso: Un Nouvel Epithalame pour le Congo

par Prof. Theophile Obenga



Voir POINT de VUE: P. 7

Source:
http://www.lasemaineafricaine.com/

Le reste a été fait par nos soins.

-----------------------------------------------------------------------------------


Une autre Imposture du même acabit ?

Pour rappel, le Prof Gregoire BIYOGO est un des pivots de l´école DIOPienne. Il dirige l´Intititut Cheikh Anta Diop fondée par lui même à l´Université de Libreville au Gabon



L´Editeur de Gregoire BIYOGO a écrit:
Dans cette recherche monumentale, L'Union française, la Loi-cadre, la Communauté, l'Indépendance, le coup d'Etat de 1964, la succession, les Accords de coopération, la présence de l'Armée française, le Bilan de la politique du président Léon M'ba, la biographie politique du jeune président gabonais Bongo, sont présentés, discutés, évalués avec une documentation précise et actualisée, et des outils méthodologiques performants. Le livre fait ainsi l'état des questions examinées, fournit des résultats réévalués. Le point saillant de la recherche consiste dans l'examen minutieux de la fonction présidentielle, de la mondialisation et la présentation de la vision d'un Nouvel Ordre International (NOI) - fondée sur une économie pragmatique, une diplomatie pacifique et complémentaire et une politique consensuelle. Tel est du reste le rêve politique du président Bongo Ondimba, à la suite des visionnaires africains, étayé par sa passion du consensus, sa recherche de la paix et d'une politique africaine et internationale complémentaire entre les Etats, par opposition à l'Ancien Ordre International (AOI) inégal et autoritaire, invité à être abandonné, pour sa caducité et son inadaptation au contexte de l'économie-monde. L'autre centre d'intérêt de la recherche est de poser la réflexion politique comme une science visant la prédiction de l'avenir, et la réduction maximale des échecs. La recherche scientifique devient alors la première condition de tout développement économique et politique du Gabon et de l'Afrique, appelés à s'emparer du destin de puissance que la nature leur a donné. Ici, l'art de gouverner du président Bongo Ondimba est revisité comme correction progressive des erreurs et de ses propres échecs, en vue de la co-gouvernance avec les adversaires d'hier et les nouveaux partenaires économiques. Sa passion de la politique est invitée à prendre chair dans une démocratie libérale. Hardie et érudite, cette somme est une déconstruction de la rhétorique classique de la science politique et du discours officiel de la mondialisation. Elle donne naissance à la philosophie politique de la mondialisation et à la philosophie de la science politique.


souligné par moi

Source:
http://www.amazon.fr/Omar-Bongo-Ondimba-lInsoumis-International/dp/2296052800


J´ai perso depuis un certain temps l´impression(par quelques experiences perso) que ce monde ne tourne pas rond. Je n´aimerais pas commenté toutes ces choses en public...

ASE!
_________________
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
M.O.P.
Super Posteur


Inscrit le: 11 Mar 2004
Messages: 3224

MessagePosté le: Ven 22 Mai 2009 00:09    Sujet du message: Répondre en citant

MERIKARE a écrit:

J´ai perso depuis un certain temps l´impression(par quelques experiences perso) que ce monde ne tourne pas rond. Je n´aimerais pas commenté toutes ces choses en public...

ASE!


Pourquoi pas !!!
Bien au contraire, peut etre est il temps pour les nouvelles generations de prendre les choses en main, sans compromis quand a la vielle garde.
_________________
La vie est un privilege, elle ne vous doit rien!
Vous lui devez tout, en l'occurence votre vie
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
afrobeat
Grioonaute régulier


Inscrit le: 14 Aoû 2007
Messages: 312

MessagePosté le: Ven 22 Mai 2009 01:15    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
J´ai perso depuis un certain temps l´impression(par quelques experiences perso) que ce monde ne tourne pas rond. Je n´aimerais pas commenté toutes ces choses en public...


Laughing Laughing Laughing Laughing
vraiment merikare laisse comme ça (comme on dit chez nous...)
moi-même je suis dépassé par les événements!!! c'est grave là, je commence à croire,ceux qui disent que l'apostasie c'est pour bientôt Evil or Very Mad Laughing Question Arrow !!
_________________
www.afromantara.com
Produits de beauté Afro!

Fela Anikulapo Kuti - Sorrow tears and blood
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
lolo01
Bon posteur


Inscrit le: 02 Oct 2005
Messages: 565

MessagePosté le: Ven 22 Mai 2009 07:30    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
vraiment merikare laisse comme ça (comme on dit chez nous...)
moi-même je suis dépassé par les événements!!! c'est grave là, je commence à croire,ceux qui disent que l'apostasie c'est pour bientôt Evil or Very Mad Laughing Question Arrow !!


C'est pas le moment d'être découragé, le combat ne fait que commencer. Car la compromission de tous ces intellectules doit nous interpeller. Celle-ci signifie tout simplement que de la même manière les présidents dictateurs ont échoué à réorganiser l'Afrique de la même manière les intellectuels qui les ont accompagnés sont aussi complices. Les intellectuels africains peut être pas tous sont à condamner
_________________
Le vrai ennemi de l'homme noir est l'homme noir lui même.

Découvrir ce blog :
http://identitenegre.blogspot.com
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
khoufou
Grioonaute


Inscrit le: 10 Juil 2006
Messages: 60

MessagePosté le: Ven 22 Mai 2009 12:06    Sujet du message: Répondre en citant

Ce retournement de veste des leaders de l'afrocentricité ne m'étonne pas d'eux,malheureusement.
j'avais dis dans le topic sur l'afrocentricité pourquoi les paroles de ces "leaders" étaient en contradictions avec leurs actes.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
samuel
Grioonaute régulier


Inscrit le: 28 Jan 2005
Messages: 459

MessagePosté le: Sam 23 Mai 2009 05:25    Sujet du message: Répondre en citant

   
Je suis desole mais personnellement je ne suis jamais arrive a me faire une idee claire de Theophile Obenga. C'est un homme complexe, c'est le moins qu'on puisse dire. Avec lui se melent la justesse des positions defendues concernant l'histoire africaine, une certaine erudition pour ce qui est de la linguistique historique, le refus des compromissions concernant la defense de la dignite des peuples africains et de leur place dans l'histoire ainsi que le panafricanisme, le tout mele a une rigueur scientifique qu'on peut questionner, une susceptibilite a fleur de peau et le fait qu'au bout d'un moment, on se dit qu'on a affaire a un homme violent, au comportement ''deroutant'', sinon ''irrationnel''. On veut continuer a croire au mythe du grand homme et bien sur on se refuse a voir l'evidence: a savoir que sur bien des points il n'est pas a la hauteur de la reputation qu'on lui fait. Ainsi, le ''grand savant'' a l'age quand meme avance n'hesite pas a insulter ses adversaires ''scientifiques'' et s'avere manquer totalement de retenue pour peu qu'on donne l'impression de le contredire. J'ai eu l'occasion de le constater personnellement lors d'un colloque consacre a Cheikh Anta Diop et ou etaient presents Fauvelle et un autre dont j'ai oublie le nom, venus en provocateurs donner des lecons de ''scientificite'' aux Africains et leur dire ce qu'ils devraient penser. Certains d'entre nous etaient genes pour Obenga meme si par ailleurs on se disait qu'il avait raison.

C'est peut-etre le disciple de Cheikh Ana Diop mais il y a un immense, immense fosse entre lui et Diop qui lui, est un vrai scientifique alors que l'emotivite sous-tend toutes les positions theoriques d'Obenga. Chez Cheikh Anta Diop l'argumentaire est profond, logique, soutenu par des faits scientifques qu'on ne peut tenter de refuter sans se couvrir de ridicule. Chez Obenga on a l'impression que le raisonnement scientifique est un peu decousu plutot qu'articule, que les faits sont juxtaposes et que c'est leur nombre qui est destine a convaincre plutot le rapport entre eux

Bfef! On a un sentiment d'incompletude, de confusion. On ne sait pas quoi penser. On se dit que tout est possible avec lui. Le meilleur comme le pire d'ailleurs non pas tant par rapport a ses travaux que par rapport a son comportement. Mais chacun d'entre nous a ses tares. Le mieux c'est de prendre ce qu'on peut prendre chez Obenga et oublier le reste.

Pour conclure j'ai toujours eu tendance a penser que ''l'ethnie'' est un peu ''l'horizon indepassable'' de l'intellectuel africain. Combien parmi nous sont reellemment capables de se depasser de ce point de vue?
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
lolo01
Bon posteur


Inscrit le: 02 Oct 2005
Messages: 565

MessagePosté le: Sam 23 Mai 2009 07:13    Sujet du message: Répondre en citant

samuel a écrit:
Pour conclure j'ai toujours eu tendance a penser que ''l'ethnie'' est un peu ''l'horizon indepassable'' de l'intellectuel africain. Combien parmi nous sont reellemment capables de se depasser de ce point de vue?


Même si je ne partage pas votre point de vue sur tout ce que vous avez dit, car le boss dont il est question a quand même plusieurs livres à son actif salués aussi par la communauté des pairs, pour autant je dois bien admettre que votre conclusion est peut être ce qui explique son comportement. Peut être avant de parler de postcolonie à la manière d'achille mbémbé, vaudrait mieux d'abord penser l''ethnie (parenthèse chez les africains) et poser la question de la postethnicité en Afrique ? Effectivement on est tous tenté de croire qu'il ne s'agit que d'un écart de comportement, mais en réalité la savant linguiste est enfermé dans une logique tribale à travers laquelle il continue de jauger l'avenir du Continent. Je viens de l'ethnie X avant d'être africain, or il faut se penser d'abord africain pour penser l'Afrique. L'ethnie c'est le retour aux frontières d'avant la colonisation, c'est une forme indiciarisation qui ne vise pas à se départir de son environnement clanique immédiat.
_________________
Le vrai ennemi de l'homme noir est l'homme noir lui même.

Découvrir ce blog :
http://identitenegre.blogspot.com
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
M.O.P.
Super Posteur


Inscrit le: 11 Mar 2004
Messages: 3224

MessagePosté le: Sam 23 Mai 2009 07:30    Sujet du message: Répondre en citant

samuel a écrit:

Pour conclure j'ai toujours eu tendance a penser que ''l'ethnie'' est un peu ''l'horizon indepassable'' de l'intellectuel africain. Combien parmi nous sont reellemment capables de se depasser de ce point de vue?


Enfin !

Je dirais que ta conclusion est jusqu'ici la seule explication, quand au comportement d'obenga, qui me semble appropriee.
Ne connaissant de la personne que certaines oeuvres scientifiques que j'apprecie et des videos educatives pour la jeunesse africaine dont j'ai toujours souligne l'importance en les faisant circuler comme je pouvais, je pourrais donc pas vraiment apprecier les attaques sur la personne.

Elle est bien malheureuse cette sortie d'un si grand personnage(en tout cas pour moi) et je souhaiterais pour lui qu'il y donne une quelconque explication, son engagement pour la cause (essayons de ne jamais l'oublier) lui garantit qu'on l'ecoute et essaye de le comprendre.

Seule l'avancement de la cause a vraiment de l'importance en fin de compte, pas vraiment les individus !
Et Obenga, dans la suite de CAD, est l'un de ceux qui y auront jusqu'ici le plus oeuvre.(Obenga fut le seul camarade d'armes de CAD au colloque du caire)

Nous avons tous, chacun, nos Demons ....
_________________
La vie est un privilege, elle ne vous doit rien!
Vous lui devez tout, en l'occurence votre vie


Dernière édition par M.O.P. le Sam 23 Mai 2009 08:10; édité 1 fois
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Joseleñ
Bon posteur


Inscrit le: 09 Sep 2005
Messages: 763

MessagePosté le: Sam 23 Mai 2009 08:10    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Pour conclure j'ai toujours eu tendance a penser que ''l'ethnie'' est un peu ''l'horizon indepassable'' de l'intellectuel africain. Combien parmi nous sont reellemment capables de se depasser de ce point de vue?



Tout dépend en réalité de la préciosité accordée à l"ethnie". En fait, il faut trouver dans l'ethnie ce que l'entendement du commun recuse aux semblables. Ce n'est pas l'intelligence qui fait l'intellectuel c'est plutôt l'intellectuel qui fonde son intelligence et à ce propos il faut chercher dans l'espace et la nature les réelles fondations de l'ethnie. C'est un travail de l'externe à l'interne et de l'interne à l'externe et non de l'interne à l'interne qui expliquerait alors cette fâcheuse tendance à penser...
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
lolo01
Bon posteur


Inscrit le: 02 Oct 2005
Messages: 565

MessagePosté le: Sam 23 Mai 2009 09:47    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
[Tout dépend en réalité de la préciosité accordée à l"ethnie". En fait, il faut trouver dans l'ethnie ce que l'entendement du commun recuse aux semblables. Ce n'est pas l'intelligence qui fait l'intellectuel c'est plutôt l'intellectuel qui fonde son intelligence et à ce propos il faut chercher dans l'espace et la nature les réelles fondations de l'ethnie. C'est un travail de l'externe à l'interne et de l'interne à l'externe et non de l'interne à l'interne qui expliquerait alors cette fâcheuse tendance à penser



[b]La vraie question est : comment penser la postcolonie avec le prisme de l'ethnocentrisme ?

_________________
Le vrai ennemi de l'homme noir est l'homme noir lui même.

Découvrir ce blog :
http://identitenegre.blogspot.com
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Joseleñ
Bon posteur


Inscrit le: 09 Sep 2005
Messages: 763

MessagePosté le: Sam 23 Mai 2009 12:19    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
La vraie question est : comment penser la postcolonie avec le prisme de l'ethnocentrisme ?
Citation:
C'est un travail de l'externe à l'interne et de l'interne à l'externe et non de l'interne à l'interne qui expliquerait alors cette fâcheuse tendance à penser
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
jikeb
Grioonaute 1


Inscrit le: 19 Juin 2006
Messages: 102

MessagePosté le: Sam 23 Mai 2009 12:56    Sujet du message: Répondre en citant

C'est étrange, mais çe débat me rapelle celui entourant ces "grands hommes français", adulé et universellement reconnu pour leurs génies, MAIS cependant foncièrement raciste.
Comme quoi les savants noirs eux aussi n'échappent pas à la règle du "MAIS". Après tout, nous sommes tous des humains.
_________________
kirina.kemiludi.com
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
samuel
Grioonaute régulier


Inscrit le: 28 Jan 2005
Messages: 459

MessagePosté le: Sam 23 Mai 2009 13:52    Sujet du message: Répondre en citant

M.O.P a ecrit:
Citation:
Je dirais que ta conclusion est jusqu'ici la seule explication, quand au comportement d'obenga, qui me semble appropriee.
Ne connaissant de la personne que certaines oeuvres scientifiques que j'apprecie et des videos educatives pour la jeunesse africaine dont j'ai toujours souligne l'importance en les faisant circuler comme je pouvais, je pourrais donc pas vraiment apprecier les attaques sur la personne.

Elle est bien malheureuse cette sortie d'un si grand personnage(en tout cas pour moi) et je souhaiterais pour lui qu'il y donne une quelconque explication, son engagement pour la cause (essayons de ne jamais l'oublier) lui garantit qu'on l'ecoute et essaye de le comprendre.


Salut MOP. Tu as raison. Peut-etre que j'aurais du me relire avant de clicquer ''envoyer''. Toutes mes excuses au grand frere. Ce que nous lui devons ou ce que l'Afrique lui doit, quelque soient par ailleurs ce qu'on peut trouver a redire sur son eouvre (nulle oeuvre n'est parfaite, n'est-ce pas?) depasse largement ses petits defauts.

Cecit dit, je n'ai rapporte que les choses telles que je les ai ressenties et en parlant de ''violence'', j'entendais surtout violence verbale. J'affirme que de ce point de vue Obenga m'a paru avoir du mal a se contenir et bien d'autres que moi ont certainement eu la meme impression meme si peu en diront quelque chose. Nous preferons tous oublier ce cote-la de notre heros car il y a peut-etre de quoi perdre son calme lorsqu'on entend certains propos des eurocentristes.

Toutefois, il faut aussi se demander s'il est possible de parler d'Obenga, particulierement dans le cadre du sujet que nous discutons ici et au vu des propos qu'il a tenus et signes, sans toucher a sa personnalite. Si nous admettons tous que de tels propos et de tels comportements sont condamnables et indignes d'Obenga tel que nous nous le representons, comment pourrons-nous en debattre sans egratigner sa personnalite? Devant des faits aussi graves, faut-il que nous nous taisions parce que c'est Obenga, parce que c'est l'icone? Au contraire ne faut-il pas avoir le courage de denoncer de tels articles, d'ou qu'ils viennent et quels qu'en soient les auteurs? Comment un intellectuel de son envergure peut-il s'abaisser a chanter les louanges de quelqu'un que toute la jeunesse africaine considere comme un dictateur? Les anglophones disent de quelqu'un comme lui qu'il est ''influential'', c'est-a-dire que tout ce qu'il fait ou dit est susceptible d'etre cru, accepte et reproduit. C'est une autorite morale et intellectuelle et ici il donne le mauvais exemple en faisant exactement ce qu'il a denonce tout au long de sa vie.

Aussi, lorsque j'ai lu l'article ci-dessus, j'ai d'abord cru qu'il y avait un second degre de lecture auquel je devais penser et que je ne devais pas m'en arreter a la signification immediate du texte. En effet ce texte ressemble beaucoup a ce qu'on nous a dit de certains sages et griots africains (tout comme d'ailleurs des ecrivains francais des ''Lumieres'') qui, lorsqu'ils ne peuvent denoncer les tares du roi de facon claire et publique s'emploient a le ''descendre'' d'une maniere plus subtile: en poussant a l'extreme, jusqu'a la caricature, les supposees qualites qu'ils lui pretent contribuant ainsi a le ridiculiser et a saper un peu plus son autorite . Le texte a toute l'allure de ce genre de hagiographie puisqu'il ne dit que des choses qu'il sait fausses et qui apparaitront fausses et ridicules a tout le monde comme lorsqu'il parle de Sassou et de sa philosophie de la beaute et des arts en presentant comme un homme cultive et raffine ce bidasse sorti des casernes coloniales. Je voudrais bien croire que c'est ce qu'Obenga a tente de faire ici et qu'il a simplement manque d'une audience capable de comprendre, c'est-a-dire nous.

Toutefois, une autre lecture est possible et c'est celle-ci: comme la plupart des intellectuels africains, Obenga se montre incapable de depasser les solidarties ethniques. Pour paraphraser Lenine je dirais: grattez l'intellectuel africain; il y a toujours un tribaliste qui dort en dessous. D'ailleurs on peut invoquer bien d'autres raisons beaucoup plus terre a terre. Par exemple qu'il veut un poste de ministre de la culture ou autre chose du meme genre. Toujours est-il qu'il semble s'abaisser bien bas et on est oblige de le dire.

Pour moi le vrai defi pour les intellectuels africains est l'ethnie (et de plus en plus la religion chretienne ou musulmane). Nous avons parle tres peu de ce sujet sur ce forum et pourtant, comme le montre l'exemple d'Obenga ci-dessus, je crois que chacun d'entre nous devrait faire son examen de conscience a ce sujet.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
MERIKARE
Grioonaute 1


Inscrit le: 20 Jan 2006
Messages: 204
Localisation: TA-NEFER

MessagePosté le: Sam 23 Mai 2009 15:40    Sujet du message: Répondre en citant

M.O.P. a écrit:
samuel a écrit:

Pour conclure j'ai toujours eu tendance a penser que ''l'ethnie'' est un peu ''l'horizon indepassable'' de l'intellectuel africain. Combien parmi nous sont reellemment capables de se depasser de ce point de vue?


Enfin !

Je dirais que ta conclusion est jusqu'ici la seule explication, quand au comportement d'obenga, qui me semble appropriee.
Ne connaissant de la personne que certaines oeuvres scientifiques que j'apprecie et des videos educatives pour la jeunesse africaine dont j'ai toujours souligne l'importance en les faisant circuler comme je pouvais, je pourrais donc pas vraiment apprecier les attaques sur la personne.

Elle est bien malheureuse cette sortie d'un si grand personnage(en tout cas pour moi) et je souhaiterais pour lui qu'il y donne une quelconque explication, son engagement pour la cause (essayons de ne jamais l'oublier) lui garantit qu'on l'ecoute et essaye de le comprendre.

Seule l'avancement de la cause a vraiment de l'importance en fin de compte, pas vraiment les individus !
Et Obenga, dans la suite de CAD, est l'un de ceux qui y auront jusqu'ici le plus oeuvre.(Obenga fut le seul camarade d'armes de CAD au colloque du caire)

Nous avons tous, chacun, nos Demons ....


Bonne mise au point et merci !

Oui M.O.P voilà pourquoi j´ai dit que je prefère ne pas m´exprimer publiquement (et surtout PRECOCEMENT) sur des pareils sujets, nos 'ennemis'(même Africains) n´attendent que ca. Et sur tout, OBENGA est un Peraa(PHARAON).

La CAUSE est tres grande et il est facile de chahuter dans les fora que de lutter (sur le Terrain) pour la VRAIE cause.

Les pretendues insultes d´OBENGA ????????

Donc quand les AFRICANISTES rassistes et falsificateurs passent leur temps à insulter les Africains, carricaturer les Oeuvres des Savants Africains(Diop, Obanga, etc., les preuves sont abondantes), OBENGA se doit de leur dire merci. Que CHAHUTS !!!

Nous connaissons ce MYTHE (bien entretenu par beaucoup d´Africains) d´un OBENGA qui ne repond aux critiques SCIENTIIIIIIIFIQUES(ironiquement parlant) que par des insultes. En fait, comme j´ai dit, que CHAHUTS.

Pourquoi les tenants de ce mythe passent leur temps dans diversion que de mener une discussion de fond ? En 2003 nous avons eu une telle discussion avec les Responssables (Kainfri et co.) de ce site, mais bon...

http://grioo.com/opinion13.html


@ Afrobeat
Je t´ai envoyé un MP

ASE!
_________________


Dernière édition par MERIKARE le Sam 25 Juil 2009 23:46; édité 1 fois
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
bamiléké
Super Posteur


Inscrit le: 13 Aoû 2005
Messages: 1078

MessagePosté le: Sam 23 Mai 2009 16:24    Sujet du message: Répondre en citant

Et voilà; les grioonautes se réveillent avec la gueule de bois.
Leur "idole" se révèle n'ètre qu'un "vulgaire africain de plus, pris dans ses démons du tribalisme" !! Ils semblent découvrir l'eau chaude. Laughing Laughing

J'ai eu mainte fois l'occasion de souligner cet aspect (le tribalisme) dans le jugement et l'action de ceux qui sont supposés nous gouverner ou penser pour nous, en particulier au Cameroun. On m'a traité d'obsédé de la question tribale, de ne tout voir que sous ce prisme.
Et bien sur, certains grands penseurs du net on montré un manque criard de discernement et d'honnèteté intellectuelle dès lors qu'il s'est agit de juger ou dénoncer les comportements ou les politiques des personnes au pouvoir, supposées ètres de la mème aire géographique qu'eux.
Seul le grand Mongo Béti à su s'extirper de cette tare, ce qui lui a valu quelques insultes ou l'ostracisme coupable de la part de nos panafricains proclammés.
La plupart de nos gouvernants sont guidés par leurs chauvinisme tribal et certains penseurs plus ou moins officiels (je pense à un Mono Dzana , ou aux déclarations de certains ministres camerounais) ne se gènent pas pour l' exhalter.

Continuons à tourner autour du pot, et nous aurons d'autres (mauvaises ) surprises du mème calibre !!!
_________________
Mentalité de la cueuillette=sida économique

« nan laara an saara » :
"Si on se couche, on est mort" . Joseph Ki-Zerbo
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
samuel
Grioonaute régulier


Inscrit le: 28 Jan 2005
Messages: 459

MessagePosté le: Sam 23 Mai 2009 18:29    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
J'ai eu mainte fois l'occasion de souligner cet aspect (le tribalisme) dans le jugement et l'action de ceux qui sont supposés nous gouverner ou penser pour nous, en particulier au Cameroun. On m'a traité d'obsédé de la question tribale, de ne tout voir que sous ce prisme.
Et bien sur, certains grands penseurs du net on montré un manque criard de discernement et d'honnèteté intellectuelle dès lors qu'il s'est agit de juger ou dénoncer les comportements ou les politiques des personnes au pouvoir, supposées ètres de la mème aire géographique qu'eux.
Seul le grand Mongo Béti à su s'extirper de cette tare, ce qui lui a valu quelques insultes ou l'ostracisme coupable de la part de nos panafricains proclammés.
La plupart de nos gouvernants sont guidés par leurs chauvinisme tribal et certains penseurs plus ou moins officiels (je pense à un Mono Dzana , ou aux déclarations de certains ministres camerounais) ne se gènent pas pour l' exhalter.

Continuons à tourner autour du pot, et nous aurons d'autres (mauvaises ) surprises du mème calibre !!!


Salut Bamileke. Je pense que tu as parfaitement raison. Toutefois, a cote de Mongo Beti tu aurais pu ajouter Moukoko Priso, l'un des rares intellectuels africains qu'on n'a pas encore pris en defaut, meme de ce point de vue-la. Au fait, as-tu lu son ouvrage ''Tribalisme et problème national en Afrique noire'', publie sous le pseudo d'Elenga Mbuyinga? C'est l'un des rares ouvrages d'un Africain qui traite de facon accessible et lucide de ce probleme. Le tribalisme est un poison mortel laisse en heritage aux Africains et l'une des armes les plues efficaces pour notre maintien continuel en esclavage. Je crois que c'est le plus grand obstacle a la liberation de l'Afrique et certainement le probleme qui s'averera le plus difficile a resoudre pour nous.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
lolo01
Bon posteur


Inscrit le: 02 Oct 2005
Messages: 565

MessagePosté le: Lun 25 Mai 2009 10:49    Sujet du message: Répondre en citant

Dans la même veine, un autre intellectuel avait récemment défrayé la chronique en soutenant Mugabé alors qu'il était la cible des pays occidentaux.



http://www.grioo.com/ar,zimbabwe_l_insoumis_et_le_bouc_emissaire,15947.html


http://www.grioo.com/ar,une_defense_honteuse_de_robert_mugabe_derriere_une_critique_pourtant_juste_des_regimes_imperialistes_europeens,16005.html
_________________
Le vrai ennemi de l'homme noir est l'homme noir lui même.

Découvrir ce blog :
http://identitenegre.blogspot.com
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
bolzogola
Grioonaute 1


Inscrit le: 06 Avr 2009
Messages: 127

MessagePosté le: Mar 26 Mai 2009 08:40    Sujet du message: Répondre en citant

Ah les Negros ils tirent à boulets rouges sur Théophile Obenga. Sans même s'assurer de la véracité des propositions sus-citées. Quand bien même ce serais le cas personnellement je férait profil bas puisque je ne connais personne (pas même les auteurs du blog "Le Ne GRO POLITAN" ) ici qui ait fait ne serait-ce que qu'une fraction de sa contribution pour notre Renaissance. C'est d'ailleur en partie grâce à lui que noue en parlons. Vous êtes vous déjà demandé ce que que vous avez fait pour sortir l'Afrique du misérabilisme. Pendant que notre matrice génératrice brule on reste là à s'assurer un pétit confort matériel et quand un des Nôtre qui qui déchire sa chemise à porter notre drapeau on fait... mais vraiment on est à se demander si à la place de Sassou certains d'entre nous n'aurions pas fait pire Et d'ailleurs des Sassou Nguesso il y en a des tas sur le continent et dans la diaspora ( à lire ce billet on se demande si le prochain Nguesso ne pourrait pas être recruté sur GRIOO ) tant on est dans une misère algébrique qu'on ne pourrait qualifier.

Steve Biko a écrit:
Son discours sur l'afro-centrisme était une grosse arnaque. Il a me semble t-il été ministre au Congo.
C'est AMA MAZAMA qui doit être contente.
Intellectuel africain ! Que nenni.


Je ne comprends pas.
Pour quoi Ama Mazama serait contente qu'un des intellectuels les plus engagés du continent pour la Renaissance de l'Afrique et de sa Diaspora "trahisse sa mission". S'agit-il de la même Ama que je connais ?
Je dirait plutôt s'il le failait que c'est Joseleñ et ses amis qui seront contents, eux qui passent leur temps sur ce forum à tirer à tout bout de champs sur leur parait "afrocentriste" et non "universalite". lol pitoyable.

J'ai une étrange impression de sensationnalisme en lisant ce billet de " Le Ne GRO POLITAN" mais bon Let's wait and see.
J'espère je souhaite et je prie pour que tous ceux qui tire à boulets sur le Professeur Obenga retournérons bientôt dans leur propre "inactivité"
Qu'attendons nous pour prendre des Bazookas et libérer Taméry des mains des occidentaux comme le font d'autres Peuples pour les terres de leurs ancêtres au lieu de rester les bras croiser à critiquer ceux qui font de colossaux efforts discursives pour lui.
Signé un extrémiste afrocentriste.
_________________
Quand on est jeune il ne faut pas remettre a philosopher et quand on est vieux il ne ne faut pas se lasser de philosopher. Car jamais il n'est trop tôt ou trop tard pour travailler à la santé de l'âme [...] Le jeune homme et le vieillard doivent donc philosopher l'un l'autre celui-ci pour rajeunir au contact du bien, en se remémorant les jours agréables du passé celui-là afin d'être quoique jeune, tranquille comme un ancien en face de l'avenir. ..
Epicure
Ceci est conforme à Mâat
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
bayel
Grioonaute


Inscrit le: 25 Mai 2009
Messages: 12

MessagePosté le: Mar 26 Mai 2009 20:13    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai lu le débat ainsi que des extraits de l'article d'Obenga. Je ne sais trop quoi en penser. Son article pose une multitude de problèmes dont les plus importants me semblent être : le rôle de l'intellectuel dans la société, en Afrique plus particulièrement ; le rapport entre l'attitude scientifique et la politique ; les rapports de chacun de nous à l'ethnie et les dangers de l'ethnicisme, etc.

Théophile Obenga est un linguiste, historien et egyptologue, un des principaux continuateurs de l'oeure de Cheikh Anta Diop. Je n'ai jamais été un fan de ses thèses, tout en respectant l'ambition qui l'anime et son indéniable érudition.On pouvait évidemment supposer qu'un intellectuel de son niveau était mieux armé qu'un Africain lamda pour ne pas tomber dans l'ethnicisme béat, et surtout pas se transformer en griot (au sens le moins noble du terme) d'un chef d'Etatconsidéré comme l'un des pires prédateurs de l'Afrique.

Ma "griotte" à moi, que j'ai le bonheur de partager avec une personnalité d'une toute autre stature, à mille cieux d'un Sassou ou un Bongo, jamais ne tomberait dans un tel marécage (me voilà, moi aussi nageant dans le bourbier de la flagornerie).

Mais peut-être sommes-nous naïfs, et oublions-nous simplement que les esprits brillants ne sont pas nécessairement vaccinés contre les maladies les plus communes :l'opportunisme, le goût de la réussite sociale, les solidarités douteuses fondées sur l'ethnie et la race. Ces maladies ne sont pas l'apanage des afrocenristes, elles sévissent au sein de tous les courants intello-politiques. Notre difficulté, à tous, c'est de mettre en conformité nos paroles (théories et principes) avec nos actes

Mais les "je suis pour les Noirs parce que je suis Noir" ou les "je vote pour les Fulɓe parce que je suis Pullo" me semblent encore plus nocifs : ils sont réducteurs de notre humanité et sont potentiellement porteurs d'intolérance.

J'éprouve une espèce de méfiance instinctive pour les discours ethnicistes et racistes, peut-être parce que je sens qu'il suffit de leur prêter ne seule fois une oreille complaisante, pour risquer de s'y embourber irrémédiablement.
Comme le dit si bien un des participants au débat, citant Ki-Zerbo, "si on se couche, on est mort"
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
ARDIN
Super Posteur


Inscrit le: 22 Fév 2004
Messages: 1863
Localisation: UK

MessagePosté le: Mer 27 Mai 2009 12:38    Sujet du message: Répondre en citant

Salut !

Nous sommes un certain nombre sur ce forum à être SURPRIS par cette sortie du Professeur.
A la surprise s’ajoute le doute, quand on connaît l’homme et l’œuvre.
Mais il y a quelques mises au point qui méritent d’être faits pour éclairer afin d’éviter des jugements hatifs et des extrapolations exagérées : Le Professeur Obenga n’a aucun lien de parenté avec Denis Sassou Nguesso comme l’a dit lolo01.

Le Professeur Obenga, même s’il fut ministre sous le régime de Marien Ngouabi et de Pascal Lissouba n’a jamais été membre du PCT ou de l’UPADS, ni d’un quelconque parti politique au Congo.

Il n’a jamais été un opposant déclaré ou résolu au régime de Brazzaville ; ce qui fait qu’il se rend quand il peut à Brazzaville au vu et au su de tous. Reçu parfois en audience par Sassou.

Il a des relations particulières avec toute la classe politique congolaise et africaine. Il faut connaître son parcours personnel et professionnel dans les détails pour comprendre son attitude envers elles.
Le Professeur Obenga n’a jamais émis des critiques virulentes à l’encontre des régimes dictatoriaux africains, contrairement à son attitude envers l’africanisme eurocentriste français. Il a toujours privilégié ses rapports particuliers avec eux pour apporter sa pierre à la construction de l’édifice national. C’est par exemple pour ça qu’il a réussi a remettre en scelle l’enseignement de la philosophie classique à l’université Marien Ngouabi alors que celui-ci fut simplement supprimé au profit de la philosophie marxiste léniniste.
C’est grâce à ses liens privilégiés avec Bongo que l’Afrique Centrale s’était vu doté du CICIBA au Gabon, etc…

Maintenant, ce que je viens de dire n’explique pas son article sur Sassou. Mais rien dans les réactions n’explique non plus grand chose. On parle de TRIBALISME, des liens tribaux qui seraient plus forts, sans chercher d’autres explications, sans surtout en apporter la preuve ou les preuves.
Les liens tribaux n’ont pas épargné sa maison qui fut complètement détruite pendant la guerre alors que de nombreux dignitaires ont eu leurs biens protégés.
Malgré ces liens tribaux, il n’a jamais accepté un poste ministériel qui lui fut pourtant proposé par Denis Sassou Nguesso, mais en accepté celui qui lui fut proposé par Pascal Lissouba avec qui il n'a aucun lien tribal. Quelqu’un est capable d’expliquer ça ?

Qui peut objectivement au Congo, pour ne se limiter qu’à cet espace, traiter Le Professeur Théophile Obenga de tribaliste?
Tout dans la vie de cet homme, tout dans son œuvre, est tribalisme contrairement à certains intellectuels Congolais qui n’arrivent pas à se débarrasser de l’influence de Balandier.
Le Professeur Dominique Ngoie-Ngalla qui les connaît très bien, ne rate d’ailleurs aucune occasion pour les fustiger. L’a-t-il déjà fait à l’encontre de Théophile Obenga ?
De plus, depuis la publication de cet article, plus les jours passent, plus il y a des doutes sur sa véracité, et pour cause ; nombreux sont ceux qui attendent cette occasion pour s’attaquer à l’homme. Mais ils ne le font pas. Pourquoi ?

Est-ce que les gars d’identité nègre connaissent bien le site de la semaine africaine ? L’article est paru là-bas et ils sont les seuls à avoir réagi dessus, leur article est repris sur Congopage. Mais on ne trouve rien d’autre ailleurs, ni sur mwinda et encore moins sur le site officiel de Sassou : http://www.denisassou.com/soutien.

Nous aurons la confirmation sur la véracité de cet article. Mais si c’est vrai que c’est l’œuvre du Professeur lui-meme, nous lui demanderons des explications car il nous les doit. Mais nous ne le renierons pas, en ce qui me concerne. Son œuvre est bien plus importante, et c’est ce qui compte à mes yeux :
Personne n’a reproché à Aimé Césaire son amitié avec Senghor, et pourtant il reste incontestablement par son œuvre l’un de plus grands intellectuels.
Le Professeur Djibril Tamsir Niane, vient de se compromettre en préfaçant un livre bourré de mensonges sur Sékou Touré et le camp Boiro, et pourtant il reste à mes yeux l’un de nos plus grands historiens.
Thomas Sankara, a bel et bien poussé en exil Joseph Ki-Zerbo, un de nos meilleurs historiens, alors qu’il pouvait travaillé avec lui, et pourtant il est incontestablement l’un de nos grands hommes politiques.
Le même Ki-Zerbo, fut accusé aussi de compromissions, mais qui peut nié aujourd’hui l’intérêt de son œuvre pour la renaissance africaine ?

Il ne faut pas se tromper de cible : Nous avons au Congo, des personnes qui, en dehors de Sassou, ont contribué à la mort de Sassou, de par le rôle qu’ils ont joué dans le conflit qui a opposé Sassou à Lissouba. Ils ont été aux négociations de Libreville. Nous attendons leur version des faits sur ce qu’ils ont fait là-bas. S’ils avaient écouté Théophile Obenga ou Omar Bongo, Sassou ne serait peut-être pas revenu au pouvoir, en tout, le Congo aurait fait l’économie des milliers de vies perdues inutilement. Ces hommes se pavanent maintenant en toute quiétude à Brazzaville alors qu’ils ont des comptes à rendre au peuple Congolais.
_________________
l'Hommage a Cheikh Anta Diop sur PER-ANKH
l'Hommage a Mongo Beti sur PER-ANKH
l'Hommage a Aime Cesaire sur PER-ANKH

LPC-U : CONSTRUIRE LE CONGO POUR L'UNITÉ DE L'AFRIQUE
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Visiter le site web de l'utilisateur
bamiléké
Super Posteur


Inscrit le: 13 Aoû 2005
Messages: 1078

MessagePosté le: Mer 27 Mai 2009 13:08    Sujet du message: Répondre en citant

Je ne connais pas bien l'oeuvre de T Obenga, mais je suppose que s'il est le continuateur de l'oeuvre de CAD , le rétablissement de la dignité et la reconnaissance du génie de l'homme africain sont ses axes de pensée essentiels.
Le fait qu'en mème temps ils glorifie l'un des archétype de "monstre nègre" pur produit du colonialisme, a de quoi dérouter.
Entendons nous, tout homme , aussi intelligent soit il, a ses propres démons, que ce soit le gout pour la bouteille, les jeunes filles ou le jeux par ex...
Mais exhalter un homme qui de par sa manière d'agir et de penser, fait exactement le contraire de ce que T Obenga revendique, est tout simplement ridicule. Si son maitre éclairé lui demande d'aller s'agenouiller avec lui devant le mausolé de Savorgnan de Brazza, que va faire notre éminent intellectuel?
On ne lui demande pas de cracher sur Sassou mais au minimum de se taire .
Je suis désolé, un homme comme Mongo Béti ne s'est jamais compromis par des actes de mème nature, et Dieu seul sait comment le pouvoir aurait bien voulu lui faire retourner sa veste !!!
A part si, comme semble dire Ardin, tout ceci ne serait qu'une grossière manipulation.
Ou comme l'a dit un autre intervenant, l'excès de flagornerie dithyrambique envers Sassou veut peut ètre dire le contraire de ce qui est dit !!! Quand la flatterie vire au grotesque, qui sait qu'elles sont le veritable intentions de l'auteur?
Bon Céline était un affreux antisémite , cela n'empèche pas qu'il soit considéré comme un brillant érivain ... (Il est vrai qu'il ne s'est jamais convertit au judaisme, d'ou une certaine cohérence...contrairement à Obenga Rolling Eyes )
_________________
Mentalité de la cueuillette=sida économique

« nan laara an saara » :
"Si on se couche, on est mort" . Joseph Ki-Zerbo
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Gnata
Super Posteur


Inscrit le: 14 Juil 2005
Messages: 1127

MessagePosté le: Mer 27 Mai 2009 17:23    Sujet du message: Répondre en citant

ARDIN a écrit:

Nous aurons la confirmation sur la véracité de cet article. Mais si c’est vrai que c’est l’œuvre du Professeur lui-meme, nous lui demanderons des explications car il nous les doit.

Chef, pourquoi crois-tu qu'il nous les doit ? il se pourrait fort bien qu'il en ai pas pour nous...
Ca fait quelques jours que je lis ce thread et peux m'accomoder que Obenga ai bien pu être le laudateur de l'assassin N'guesso dont on est surpris aujourd'hui...
Lorsque Laurent Gbagbo était arrivé au pouvoir je défendais très souvent l'homme car étant sûr qu'il réprésentait l'enjeu puis au fil du temps je me suis rendu compte qu'il etait là par un concours de circonstance, depuis je me méfie des hommes pour ne focuser que sur l'enjeu, la seule qui vaille la peine ...Bref si Obenga dement l'article c'est tant mieux, s'il s'avère qu'il en est l'auteur c'est pas bien grave ... life goes on ...
_________________
"Always be intolerant to ignorance but understanding of illiteracy (..)in those homely sayings (mother wit) was couched the collective wisdom of generations" I know why the caged bird sings, p99, Maya Angelou
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Mayombe82
Grioonaute 1


Inscrit le: 28 Aoû 2005
Messages: 244

MessagePosté le: Mer 27 Mai 2009 22:36    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Mais il y a quelques mises au point qui méritent d’être faits pour éclairer afin d’éviter des jugements hatifs et des extrapolations exagérées : Le Professeur Obenga n’a aucun lien de parenté avec Denis Sassou Nguesso comme l’a dit lolo01.

Come tu le dis s bien, Ardin, aucun, il n'y a aucun lien de parenté entre ces deux hommes. Pour ceux et celles qui soit ne conaissent pas le Congo, ou ignorent un peu les positionnements géographiques des villes et villages de la région de la Cuvette centrale congolaise, il faut savoir que Théophile Obenga (ministre de N'gouabi dans les années 70) et de Lissouba (années post-92) est Mbochi de Boundji, groupe très mélagé avec les Teke. Denis Sassou Nguesso est un Mbochi d'Oyo. Les deux font partie du même groupe, dont les origines se situeraient d'après feu Monseigneur Ngatsongo en Afrique de l'Est. Des parties de es populations se trouvent au kenya, dans l'Ouest de la RDC, au Cameoun (peuples Sawa ou Duala) et même au Nigeria. Si ces deux hommes ont des liens de parené, alors au Kenya, en RDC, au Cameroun etc. toute personne qui dira du bien de Denis Sassou Nguesso sera aussi tribaliste.

Sinon, à part le tribalisme, on n'a rien d'autre à proposer?
@+, M82 de passage.
_________________
Tambola na mokili, o mona mayandzi
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
hormheb
Grioonaute 1


Inscrit le: 31 Déc 2005
Messages: 190

MessagePosté le: Mer 27 Mai 2009 23:52    Sujet du message: Répondre en citant

ARDIN a écrit:
Salut !

Nous sommes un certain nombre sur ce forum à être SURPRIS par cette sortie du Professeur.
A la surprise s’ajoute le doute, quand on connaît l’homme et l’œuvre.
Mais il y a quelques mises au point qui méritent d’être faits pour éclairer afin d’éviter des jugements hatifs et des extrapolations exagérées : Le Professeur Obenga n’a aucun lien de parenté avec Denis Sassou Nguesso comme l’a dit lolo01.

Le Professeur Obenga, même s’il fut ministre sous le régime de Marien Ngouabi et de Pascal Lissouba n’a jamais été membre du PCT ou de l’UPADS, ni d’un quelconque parti politique au Congo.

Il n’a jamais été un opposant déclaré ou résolu au régime de Brazzaville ; ce qui fait qu’il se rend quand il peut à Brazzaville au vu et au su de tous. Reçu parfois en audience par Sassou.

Il a des relations particulières avec toute la classe politique congolaise et africaine. Il faut connaître son parcours personnel et professionnel dans les détails pour comprendre son attitude envers elles.
Le Professeur Obenga n’a jamais émis des critiques virulentes à l’encontre des régimes dictatoriaux africains, contrairement à son attitude envers l’africanisme eurocentriste français. Il a toujours privilégié ses rapports particuliers avec eux pour apporter sa pierre à la construction de l’édifice national. C’est par exemple pour ça qu’il a réussi a remettre en scelle l’enseignement de la philosophie classique à l’université Marien Ngouabi alors que celui-ci fut simplement supprimé au profit de la philosophie marxiste léniniste.
C’est grâce à ses liens privilégiés avec Bongo que l’Afrique Centrale s’était vu doté du CICIBA au Gabon, etc…

Maintenant, ce que je viens de dire n’explique pas son article sur Sassou. Mais rien dans les réactions n’explique non plus grand chose. On parle de TRIBALISME, des liens tribaux qui seraient plus forts, sans chercher d’autres explications, sans surtout en apporter la preuve ou les preuves.
Les liens tribaux n’ont pas épargné sa maison qui fut complètement détruite pendant la guerre alors que de nombreux dignitaires ont eu leurs biens protégés.
Malgré ces liens tribaux, il n’a jamais accepté un poste ministériel qui lui fut pourtant proposé par Denis Sassou Nguesso, mais en accepté celui qui lui fut proposé par Pascal Lissouba avec qui il n'a aucun lien tribal. Quelqu’un est capable d’expliquer ça ?

Qui peut objectivement au Congo, pour ne se limiter qu’à cet espace, traiter Le Professeur Théophile Obenga de tribaliste?
Tout dans la vie de cet homme, tout dans son œuvre, est tribalisme contrairement à certains intellectuels Congolais qui n’arrivent pas à se débarrasser de l’influence de Balandier.
Le Professeur Dominique Ngoie-Ngalla qui les connaît très bien, ne rate d’ailleurs aucune occasion pour les fustiger. L’a-t-il déjà fait à l’encontre de Théophile Obenga ?
De plus, depuis la publication de cet article, plus les jours passent, plus il y a des doutes sur sa véracité, et pour cause ; nombreux sont ceux qui attendent cette occasion pour s’attaquer à l’homme. Mais ils ne le font pas. Pourquoi ?

Est-ce que les gars d’identité nègre connaissent bien le site de la semaine africaine ? L’article est paru là-bas et ils sont les seuls à avoir réagi dessus, leur article est repris sur Congopage. Mais on ne trouve rien d’autre ailleurs, ni sur mwinda et encore moins sur le site officiel de Sassou : http://www.denisassou.com/soutien.

Nous aurons la confirmation sur la véracité de cet article. Mais si c’est vrai que c’est l’œuvre du Professeur lui-meme, nous lui demanderons des explications car il nous les doit. Mais nous ne le renierons pas, en ce qui me concerne. Son œuvre est bien plus importante, et c’est ce qui compte à mes yeux :
Personne n’a reproché à Aimé Césaire son amitié avec Senghor, et pourtant il reste incontestablement par son œuvre l’un de plus grands intellectuels.
Le Professeur Djibril Tamsir Niane, vient de se compromettre en préfaçant un livre bourré de mensonges sur Sékou Touré et le camp Boiro, et pourtant il reste à mes yeux l’un de nos plus grands historiens.
Thomas Sankara, a bel et bien poussé en exil Joseph Ki-Zerbo, un de nos meilleurs historiens, alors qu’il pouvait travaillé avec lui, et pourtant il est incontestablement l’un de nos grands hommes politiques.
Le même Ki-Zerbo, fut accusé aussi de compromissions, mais qui peut nié aujourd’hui l’intérêt de son œuvre pour la renaissance africaine ?

Il ne faut pas se tromper de cible : Nous avons au Congo, des personnes qui, en dehors de Sassou, ont contribué à la mort de Sassou, de par le rôle qu’ils ont joué dans le conflit qui a opposé Sassou à Lissouba. Ils ont été aux négociations de Libreville. Nous attendons leur version des faits sur ce qu’ils ont fait là-bas. S’ils avaient écouté Théophile Obenga ou Omar Bongo, Sassou ne serait peut-être pas revenu au pouvoir, en tout, le Congo aurait fait l’économie des milliers de vies perdues inutilement. Ces hommes se pavanent maintenant en toute quiétude à Brazzaville alors qu’ils ont des comptes à rendre au peuple Congolais.


Voici l'article le plus intelligent publie sur ce sujet.
Comme tu le dis il faut bien connaitre l'homme et l'oeuvre avant de dire n'importe quoi dans les forums.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Envoyer un e-mail
Soundjata Kéita
Super Posteur


Inscrit le: 06 Mai 2005
Messages: 1655
Localisation: Au sein de mon Empire

MessagePosté le: Jeu 28 Mai 2009 03:53    Sujet du message: Répondre en citant

Steve Biko a écrit:
Son discours sur l'afro-centrisme était une grosse arnaque. Il a me semble t-il été ministre au Congo.
Je ne saisis pas bien :
- Quel discours le Professeur Obenga as-t-il tenu sur l'afro-centrisme, et qui satisfaisait jadis, ta propre réflexion ?
- En quoi le "discours sur l'afro-centrisme" serait-il devenu soudainement, à tes yeux, une "grosse arnaque" ?
- Depuis quand, serait-il suspect qu'un scientifique africain participe au gouvernement d'un pays africain (le sien en l'occurrence), et donc, se mette au service de celui-ci ?

En attendant ta réponse, je tiens à rappeler que le concept d'Afrocentricité, est l'oeuvre d'un universitaire Africain-Américain (et non pas Congolais, encore moins Mbosi), en l'occurrence, le Professeur Molefi Kete Asante. Ce concept a donc pris naissance, en Amérique du Nord, plus précisément dans le foyer de la colonisation européenne, la côte nord-est des Etats-Unis d’Amérique, et non pas dans la Cuvette Congolaise, connue des mêmes envahisseurs européens depuis bien moins longtemps.

Voici d'ailleurs en substance, ce que le Professeur Théophile Obenga dit de lui :

« Je dois amitié et gratitude au professeur Molefi Kete Asante, théoricien écouté des nouvelles tendances de l'histoire africaine aux U.S.A., pour m'avoir sollicité et confié un enseignement, à Temple University (Philadelphie) sur "Cheikh Anta Diop" : cet Essai est donc né, lui aussi, de ce "Cheikh Anta Diop", matière possible et questionnable d'un enseignement formulé. »
[in Liminaire de [b]Cheikh Anta Diop, Volney et le Sphinx - Contribution de Cheikh Anta Diop à l'historiographie mondiale, Paris, Présence Africaine, 1996]

Dans le même ouvrage, dans le chapitre consacré à l'impact de Cheikh Anta Diop aux Etats Unis d'Amérique, il nous apprend ceci à propos de Molefi Kete Asante :

« Molefi Kete Asante (né en 1942), auteur de plusieurs ouvrages qui sont surtout des essais théoriques, par conséquents importants, est surtout connu par son idée ou sa philosophie d'"Afrocentricité" : The Afrocentric Idea, Temple University Press, Philadelphie, 1987, XI-217 p. L’ouvrage est dédié à la mémoire de Cheikh Anta Diop et de W.E.B. Du Bois, "montagnes par-dessus les vallées".

Le professeur M.K. Asante est le chef du Département des Études Africaines-Américaines à Temple University (Philadelphie). C’est donc un universitaire qualifié, compétent, grand conférencier, et méticuleux directeur de recherche.

D’où tire-t-il sa force de parler, de dire et d’écrire ? Il n’est pas solitaire dans son entreprise humaine et intellectuelle. Il est soutenu des deux côtés par des ancêtres intellectuels. La tradition inaugurée par David Walker, W.E.B Dubois, Ida B. Welles, Cheikh Anta Diop et George James est la source vivifiante de son inspiration. Au demeurant, le professeur Asante se considère lui-même comme un "Diopien". C’est ce qui se lit dès les premières pages de son ouvrage :

"I do not stand alone in this enterprise ; in fact, I am supported on every side by intellectual ancestors. The tradition of David Walker, W.E.B. Dubois, Ida B. Wells, Cheikh Anta Diop, and George James serves as my inspiration. I Consider myself a "Diopian". " (Molefi K. Asante, The Afrocentric Idea, op. cit., p. VII).

Sous la protection souveraine de tels noms prestigieux, M. K. Asante se montre d’une audace intellectuelle tout à fait remarquable. Il entend "détruire" les fausses constructions de l’ethnocentrisme occidental pour construire un espace théorique propre à la lecture de la civilisation africaine, et apte à provoquer un immense sursaut du développement du génie africain. Son propos est par conséquent éminemment philosophique. Au demeurant, il sollicite, en les approuvant ou en les critiquant, des philosophes comme Aristote, Jacques, Ed. Husserl, C. Jung, Th. Kuhn, H. Marcuse, Octavio Paz, Jean-Paul Sartre, Oswald Spengler, Placide Tempels, sans oublier l’École de Frankfort.

Le professeur Molefi K. Asante propose en définitive une critique de la raison historique telle que cette raison historique s’est faite ethnographie (ou ethnologie), en sécrétant une sous-raison, l’éthnocentrisme occidental. En d’autres termes, l’ethnocentrisme est la substance sécrétée par toute la secrétairerie africaniste occidentale. La liqueur africaniste est imbuvable comme l’eau de mer.

Asante s’attaque ainsi à l’inquiétude intellectuelle due au croassement africaniste. L’ afrocentricité doit donc transfigurer cela que l’africanisme zigzaguant a voulu cristalliser dans l’insignifiance culturelle. La réalité historique et culturelle africaine doit sortir des méandres de l’ethnocentrisme pour retrouver toute sa vigueur, toute sa signification humaine.

Il est douteux que l’africanisme entende raison et abandonne son attitude européocentriste séculaire. L’idée de l’égalité humaine, niée par le comte de Gobineau, parmi tant d’autres intellectuels de l’Occident pensant, n’est pas toujours clairement assumé par l’africanisme qui est, de ce fait, un racisme culturel.

Les africanistes prétendent que critiquer l’africanisme, c’est faire du racisme à rebours. Et c’est normal : le raciste trouve toujours l’Autre raciste, autant, sinon plus. Or, pour que le maître devienne homme, en tant que nécessité historique, il faut qu’il supprime la condition servile de l’Autre, et son lien avec cette même condition.

C’est sur cette nécessité historique que porte la critique d’Asante : critique à la fois de la raison historique et du travail pratique de cette raison en milieu africain afin de produire une nécessité historique autre, plus humaine.

Le mot Afrocentricité ne confirme rien d’ordre revanchard. Il affirme le réveil d’une communauté, d’un peuple. C’est une batterie de tambour pour éveiller l’intelligence africaine, longtemps hypnotisée par les sucs et remèdes culturels de l’ethnographie lénifiante.

L’auteur de l’Afrocentricité définit ainsi ce concept de la nouvelle tendance historiographique noire américaine : l’Afrocentricité signifie, à la lettre, absolument, le fait de mettre les idéaux et idées-forces africains au centre de toute approche analytique, de toute étude qui concerne et implique la culture et les comportements africains ("The crystallization of this critical perspective I have named Afrocentricity, which means, literally, placing African ideal at the center of any analysis that involves African culture and behavior", Molefi K. Asante, The Afrocentric Idea, op. cit., p. 6).

L’anglais behaviour, l’américain behavior, signifie "comportement", c’est à dire l’ensemble des reactions observables objectivement. Le béhaviorisme est une théorie psychologique due à l’Américain John B. Watson (1878 – 1958) qui ne doit étudier que des phénomènes objectivement observables.

L’Africanisme a-t-il jamais été "objectif" dans l’observation des comportements africains ? L’étude du comportement (la psychologie du comportement) a souvent eu un but pratique : déterminer et prévoir les réponses, les réactions que provoque un stimulus donné, une excitation au sens le plus large. L’africanisme a-t-il jamais déterminé et prévu, de façon utile, pratique, les réactions des peuples africains devant l’exploitation politique, économique, culturelle de l’Occident ? Et quels remèdes ont été proposés ? Les sarcasmes ont plutôt prévalu : les peuples "nus" et "prélogiques", "nos primitifs contemporains", les peuples en marge de l’histoire universelle, voués à la faim et à l’ignorance, à la maladie et à la barbarie, au milieu des jungles les plus primaires où abondent dragons préhistoriques, serpents fabuleusement géants, crocodiles anté-diluviens dans toutes les rivières. La viande du gibier est consommée à la croque au sel. Grandes chaleurs, paresses des corps et des esprits. De l’insouciance innée.

C’est vrai. L’africanisme n’a fait que ressortir tous les défauts des hommes et des choses en Afrique. Il ne s’agit pas de faire taire la critique africaniste. L’essentiel, pour le professeur Asante, est "hic" "nunc", la prise de conscience d’un départ responsable pour assumer toutes les responsabilités historiques, comme tous les peuples de la terre, depuis qu’existe l’humanité de notre système solaire.

L’afrocentricité précise cette responsabilité. Les clichés sont l’œuvre de vilains croque-mitaines. Il était assez difficile pour l’africaniste occidental de se séparer des entreprises coloniales en Afrique. Les premiers africanistes sont des gestionnaires bon teint des empires coloniaux.

En retrouvant "le chemin de l’histoire" comme le veut Cheikh Anta Diop, par la réflexion et le travail, l’Africain aura la plénitude de son temps historique, de son espace culturel, et le futur sera moins flottant, moins incertain. L’"afrocentricité" rejette les fausses hiérarchies africanistes établies au nom d’une intolérance culturelle cynique ("Without the Afrocentric perspective the imposition of the European line as universal hinders cultural understanding and demeans humanity"), M. K. Asante, op. cit, pp. 9-10. Souligné dans le texte).

Ce "le chemin de l’histoire" dont parle Cheikh Anta Diop fait retrouver le continuité historique africaine dans le très long temps de la trame historique universelle. Or l’africanisme européocentriste nous a dépeints et laissés avec une histoire sans suite dans les temps, une histoire brisée, discontinue, sans signification cosmique et, bien évidemment, avec un futur vague, confus ("We are essentially left with a discontinuous history and an uncertain future", M. K. Asante, op. cit., p. 9).

Etant le chemin de la vérité, ce "le chemin de l’histoire" africaine authentique s’ouvre depuis la civilisation égyptienne (kémétique) et tout le complexe culturel de la vallée du Nil ("The Afrocentric analysis restablishes the centrality of the ancient Kemetic (Egyptian) civilization and the Nile Valley cultural complex as point of reference for an African perspective in much the same way as Greece and Rome serve as reference points for the European world", M. K. Asante, op. cit.", p. 9).

Ce chemin de l’histoire qui est le chemin de la vérité scientifique est aussi la route ascendante du progrès humain : "La conscience de l’homme moderne ne peut progresser réellement que si elle est résolue à reconnaître explicitement les erreurs d’interprétations scientifiques, même dans le domaine très délicat de l’Histoire, à revenir sur les falsifications, à dénoncer les frustrations de patrimoines" (C.A. Diop, Introduction à Antériorité des civilisations nègres, Paris, 1967, p. 12)

Et le patrimoine pharaonique, égypto-nubien, appartient en propre au monde africain :

"Aujourd’hui encore, de tous les peuples de la terre, le Nègre d’Afrique noire, seul, peut démontrer de façon exhaustive, l’idendité d’essence de sa culture avec celle de l’Égypte pharaonique, à telle enseigne que les deux cultures peuvent servir de systèmes de références réciproques. (…) Et les études africaines ne sortiront du cercle vicieux où elles se meuvent, pour retrouver tout leur sens et toute leur fécondité qu’en s’orientant vers la Vallée du Nil"
(C.A. Diop, op. cit., Paris, 1967, p. 12)[/i]

L’un des aspects de cette problématique cheikhantanéenne est d’élever les civilisations de la vallée du Nil (Égypte-Nubie-Abyssinie) au rang des "Antiquités classiques" pour l’ensemble du monde noir africain. Donc, faire de cette idée : "les Égyptiens étaient des Noirs", un fait de conscience historique africaine et mondiale : "Et surtout, un concept scientifique opératoire : c’est ce que n’avaient pas réussi à faire nos prédécesseurs" (C. A. Diop, Civilisation ou Barbarie, Introduction, Paris 1981, p. 10.)

Il est nécessaire que la communauté africaine internationale, en Afrique, aux Amériques, aux Caraïbes, aux Antilles, partout dans le monde, s’éveille enfin à sa propre réalité humaine et historique, pour mieux assumer son destin collectif, en partage avec tous les autres hommes de notre planète.

Cette "transcendance" africaine, le professeur Asante affirme qu’il faut l’élaborer avec toutes nos valeurs culturelles : poésie, musique (jazz et autres formes musicales), ballets, théâtre, athlétisme, basketball, baseball, sciences, philosophie, religion, business, commerce, technologies, industries, arts, mythes, héritages, patrimoines : que la vie soit pleine, et la plénitude culturelle, pour une communauté, pour un peuple, vaut plus que tout l’or du monde.

Tel est l’enseignement de la pensée de M. K. Asante, un esprit particulièrement vif et brillant, un collègue généreux, un homme fraternel. Son nom comptera dans l’historiographie africaine-américaine. »

[Théophile Obenga, in Cheikh Anta Diop, Volney et le Sphinx, pp. 341-345]

Steve Biko a écrit:
C'est AMA MAZAMA qui doit être contente.
Intellectuel africain ! Que nenni.
Comme dans toutes les nations du monde, les intellectuels africains se doivent d'être au service de leur chef d'état respectif, afin de les aiguiller dans leur démarche et dans leurs prises de décision, de garantir les intérêts de leur nations.
C'est ainsi, que le compagnon de lutte du Professeur Ama Mazama, le Professeur Molefi Kete Asante, fait-il partie du Think Tank du Président Abdoulaye Wade sur les questions panafricaines.

Ainsi pour les intellectuels africains, et notamment pour les plus avancés d'entre nous dans la prospection analytique (quant à l'avenir de notre continent et de notre peuple), se mettre au service de nos dirigeants (même et surtout quand leurs tronches ne leurs reviennent pas) est la meilleure garantie de voir leurs projets et idées avancer sur le terrain africain, même si n'est pas toujours au rythme souhaité et que les projets avalisés ne satisfont pas d'amblées tous les critères du label afrocentrique.
C'est nettement préférable que de voir ces mêmes dirigeants n'avoir pour seuls conseillers des idéologues racistes issus d'anciennes puissances colonisatrices.

C'est d'ailleurs l'une des finalités de la lutte contre l'africanisme eurocentriste : détruire, par la critique directe des thèses africanistes et/ou la construction d'un discours afrocentrique, l'influence néfaste de ces mêmes idéologues racistes sur les hommes et femmes politiques africains.

L'influence du discours afrocentrique ne pourra donc être véritablement mesurée que dans la modification effective du comportement (behavior) de l'élite politique africaine, au fur et à mesure que celle-ci se désaliénera.

A ce titre, nous peinons à mesurer, l'immensité de la contribution de Théophile Obenga.

En effet, plus les intellectuels africains seront nombreux à fournir des outils réflexifs résoluments afrocentriques et maatiques à même d'alimenter le moteur politique africain, moins nos hommes et femmes politiques dépendront des sources analytiques eurocentristes, sécrétées par les "spécialistes de l'Afrique", pour présider la destinée de notre peuple.

En effet, je doute fort que nous soyons en mesure de nous permettre d'attendre la mort de l'éléphant pour commencer à réfléchir à réparer les dégâts qu'il aura causé dans notre village de son vivant.
Par contre, cerner la source de sa fureur afin de la contenir, pour ensuite, l'inciter à participer aux réparations, cela fait partie de nos possibilités.

khoufou a écrit:
Ce retournement de veste des leaders de l'afrocentricité ne m'étonne pas d'eux,malheureusement. j'avais dis dans le topic sur l'afrocentricité pourquoi les paroles de ces "leaders" étaient en contradictions avec leurs actes
Je ne suis pas certains que nous-même, nous soyons en conformité avec les impératifs afrocentriques que ces mêmes leaders auront pris la peine de formuler pour nous.
Pour tout africain et pour toute africaine, le chemin du retour spirituel, linguistique, culturel, historique, politique, économique à et vers l'Afrique est nécessairement un chemin long, difficile, parsemer de mille et une embuches.

Chacun d'entre nous ne peut jamais apporter sa contribution que dans le cadre, nécessairement limité, de nos compétences (personnelles et professionnelles) et des marges de manoeuvres dont nous disposons pour les exploiter, en fonction des personnes avec lesquelles nous serons amener à travailler, et du milieu au sein duquel nous pourrons les mettre à profit.

C'est ainsi que Cheikh Anta Diop aura fait ce qu'il a pu en fonction des compétences qu'il a pu acquérir en Afrique et en Europe et du contexte historique qui était celui de la colonisation effective de toute l'Afrique par les européens.
Une fois retourné chez lui, au Sénégal, il aura mener le combat "dans la limites de ses moyens" (comme il le disait lui-même), assumant le contexte politique dominé par la figure du Président Léopold Sédar Senghor. En effet, en sus de ses activités scientifiques, il fut l'une des principales figures du parti d'opposition, le BMS.

Ardin nous a donné un aperçu de ce qu'il en fut des choix de Théophile Obenga quant aux moyens qu'il s'est donné et dont il disposait pour faire avancer la science africaine, dans le contexte difficile des néo-colonies pétrolières d'Afrique Centrale.

Comme nous l'explique si bien le Professeur Obenga :
"Tout Mbochi (tout Bantou) [et donc tout africain] est nécessairement pris entre deux pouvoirs, le pouvoir européen, moderne, et le pouvoir africain, traditionnel. Il a de ce fait deux mentalités, la mentalité ancestrale, archaïque, fondamentale et la mentalité moderne, à allure scientifique. Il connaît fatalement deux médecines, deux médecins, le "guérisseur" traditionnel, exerçant depuis des millénaires, et le "guérisseur" moderne, connu il y a à peine trois générations. Les techniques archaïques et modernes coexistent, non sans conflits".
[in La Cuvette Congolaise, Paris, Présence Africaine, 1976, pp. 38-39]

Aussi, devons-nous bien nous garder de confondre notre situation actuelle, qui fait de nous de s êtres pris entre deux pouvoirs, possédants deux mentalités, usant de deux médecines, avec les moyens que nous autres mettons en place pour, d'une part, ne plus dépendre du pouvoir, de la mentalité et de la médecine européenne, et d'autre part, recouvrer notre pleine souveraineté politique, intellectuelle et sanitaire.

Voilà pourquoi, suite aux Guerres Civiles qui ont ensanglantées le Congo-Brazzaville en 1992-1994 et en 1997, le Professeur Obenga, n'aura pas manqué d'une part :
- d'établir le diagnostic de la mentalité politique congolaise en analysant de façon serrée la trame historique de cette jeune nation, caractérisée par une somme incroyable d'événements politiques violents (assassinats de hautes personnalités politiques, jusqu'au Président lui-même, enlèvements, expéditions punitives, guerres civiles, destruction du patrimoine scientifique national, militarisation de la jeunesse brazzavilloise, etc) : se référer à L'Histoire sanglante du Congo-Brazzaville (1959-1997) - Diagnostic d'une mentalité politique africaine, Paris, Présence Africaine, 1998 ;
d'autre part :
- de faire le point des possibilités offertes aux congolaises et aux congolais quant à la nécessaire reconstruction de leur pays : lire donc Pour le Congo-Brazzaville - Réflexions et Propositions, Paris, L'Harmattan, 2001.

Comme le dit un proverbe de chez moi : La maladie vient à cheval, mais elle repart à pieds.

----------------------------------------------------

Pour conclure et puisqu'il faut bien donner un "point de vue" sur "l'objet du scandale" ayant motivé l'ouverture de ce fil de discussion, ainsi que l'interruption provisoire de ma cy(hi)bernation, mon avis est le suivant :

Dans un tel contexte de reconstruction de l'Afrique et d'accompagnement de la classe dirigeante africaine, il n'est pas difficile de saisir que le texte d'Obenga ici incriminé, visant à rappeler le rôle d'un chef d'Etat selon la tradition politique Mbosi (qui n'est jamais qu'un exemple parmi le vaste panel de traditions politiques que peut nous offrir le Congo-Brazzaville en particulier, l'Afrique en Générale), n'est qu'une étape dialectique, qui ne saurait, en aucun cas, surdéterminer notre appréciation objective du parcours intellectuel et professionnel du Professeur Obenga.

Ne sachant les raisons qui ont poussées le Professeur Obenga à saluer la grandeur du Président Denis Sassou N'Guesso dans une feuille de choux locale, seul l'avenir nous donnera la possibilité de juger la pertinence de son intervention.

Comme le dit si bien le proverbe : il est difficile de dire d'un homme qu'il a maigri, quand on ne l'a jamais vu auparavant.



Htp,
Soundjata
_________________
La vérité rougit l'oeil, mais ne saurait le transpercer


Pour la Renaissance du Gondwana


Dernière édition par Soundjata Kéita le Lun 15 Juin 2009 17:01; édité 1 fois
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
lolo01
Bon posteur


Inscrit le: 02 Oct 2005
Messages: 565

MessagePosté le: Jeu 28 Mai 2009 10:52    Sujet du message: Répondre en citant

A Ardin

Je suis surpris du fait que tu puisses douter de la véractité de l'artcicle publié par la Semaine Africaine, même d'autres médias ne l'ont pas repris célébrant la gloire de Denguess.

Par ailleurs, si tu as pu lire l'article, tu remarqueras que l'auteur ne s'attaque pas du tout au scientifique, mais à ses prises de positions dont l'intéressé aurait pu nous épargner au regard de la souffrance de tous les congolais. J'ai encore de la famille dans ce pays, mais je peux t'assurer certains faits rapportés dans cet article comme le manque d'eau et d'électricité dans la capitale (ils appellent cela le délestage). Donc en pleine élection, en sage qu'il est de la nation Obenga ne peut pas ne pas prendre en compte cette dimension humaine sociale politique du prédateur (je continue à penser que c'est plus un prédateur qu'un dictateur) en chantant les louanges du principal responsable. Chacun de nous a des opinions politiques, mais pour la cause qui nous réunit entre congolais en particulier, il vaut mieux les oublier et les garder pour soi.

Enfin, sur les accusations du tribalisme, l'article dont il question, Le Professeur Obenga fait explicitement référence à un concept mbochi de "twéré". Ce mot il en donne la signification. Cette référence n'est pas anodine, elle dit autre chose qu'un simple épithète accolé à l'homme fort du Congo.

Pour terminer, je tiens à rendre hommage à ce grand Monsieur qui est Obenga pour tout ce qu'il a fait pour les congolais et l'Afrique, mais qu'il arrête de travestir son message aux jeunes générations par des sorties pour le moins douteuses.
_________________
Le vrai ennemi de l'homme noir est l'homme noir lui même.

Découvrir ce blog :
http://identitenegre.blogspot.com
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
bamiléké
Super Posteur


Inscrit le: 13 Aoû 2005
Messages: 1078

MessagePosté le: Jeu 28 Mai 2009 13:30    Sujet du message: Répondre en citant

Gnata a écrit:
ARDIN a écrit:

Nous aurons la confirmation sur la véracité de cet article. Mais si c’est vrai que c’est l’œuvre du Professeur lui-meme, nous lui demanderons des explications car il nous les doit.

Chef, pourquoi crois-tu qu'il nous les doit ? il se pourrait fort bien qu'il en ai pas pour nous...
Ca fait quelques jours que je lis ce thread et peux m'accomoder que Obenga ai bien pu être le laudateur de l'assassin N'guesso dont on est surpris aujourd'hui...
Lorsque Laurent Gbagbo était arrivé au pouvoir je défendais très souvent l'homme car étant sûr qu'il réprésentait l'enjeu puis au fil du temps je me suis rendu compte qu'il etait là par un concours de circonstance, depuis je me méfie des hommes pour ne focuser que sur l'enjeu, la seule qui vaille la peine ...Bref si Obenga dement l'article c'est tant mieux, s'il s'avère qu'il en est l'auteur c'est pas bien grave ... life goes on ...


Oui ce n'est pas grave... Dire tout et soutenir le contraire, ce décridibiliser pour je ne sais quelle raison obscure, plonger les jeunes africains dans la confusion, faire rire ses pires ennemis qui ne se gèneront pas pour instrumentaliser ses prises de positions douteuses n'ont pas de quoi faire fouetter un chat ! Shocked
La situation du continent impose une certaine ascèse et éthique à ceux qui se veulent ètre des portes flambeaux de sa renaissance. On ne peut pas tout faire et dire selon ses humeurs !
Si quelqu'un défend les dictateurs africains, je ne vois pas trop ce qu'il a à reprocher aux occidentaux qui savent si bien nous les choisirs. Aller dans la logique de l'obscurentisme et du pillage du continent anhihile toutes les belles tournures de phrases et théories sensées émanciper les africains. Le petit congolais qui ne saura ni lire ni écrire ou vivra dans la misère parceque monsieur Sassou prèfère investir les maigres devises du Congo dans des hotels particuliers à Paris ne sera jamais perméable aux écrits d'Obenga, aussi alléchantes soient t'elles. Confused

Moi je suis partisan du BON SENS...
_________________
Mentalité de la cueuillette=sida économique

« nan laara an saara » :
"Si on se couche, on est mort" . Joseph Ki-Zerbo
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
bamiléké
Super Posteur


Inscrit le: 13 Aoû 2005
Messages: 1078

MessagePosté le: Jeu 28 Mai 2009 14:52    Sujet du message: Répondre en citant

Soundjata Kéita a écrit:
Steve Biko a écrit:
Son discours sur l'afro-centrisme était une grosse arnaque. Il a me semble t-il été ministre au Congo.
Je ne saisis pas bien :
- Quel discours le Professeur Obenga as-t-il tenu sur l'afro-centrisme, et qui satisfaisait jadis, ta propre réflexion ?
- En quoi le "discours sur l'afro-centrisme" serait-il devenu soudainement, à tes yeux, une "grosse arnaque" ?
- Depuis quand, serait-il suspect qu'un scientifique africain participe au gouvernement d'un pays africain (le sien en l'occurrence), et donc, se mette au service de celui-ci ?

En attendant ta réponse, je tiens à rappeler que le concept d'Afrocentricité, est l'oeuvre d'un universitaire Africain-Américain (et non pas Congolais, encore moins Mbosi), en l'occurrence, le Professeur Molefi Kete Asante. Ce concept a donc pris naissance, en Amérique du Nord, plus précisément dans le foyer de la colonisation européenne, la côte nord-est des Etats-Unis d’Amérique, et non pas dans la Cuvette Congolaise, connue des mêmes envahisseurs européens depuis bien moins longtemps.

Voici d'ailleurs en substance, ce que le Professeur Théophile Obenga dit de lui :

« Je dois amitié et gratitude au professeur Molefi Kete Asante, théoricien écouté des nouvelles tendances de l'histoire africaine aux U.S.A., pour m'avoir sollicité et confié un enseignement, à Temple University (Philadelphie) sur "Cheikh Anta Diop" : cet Essai est donc né, lui aussi, de ce "Cheikh Anta Diop", matière possible et questionnable d'un enseignement formulé. »
[in Liminaire de [b]Cheikh Anta Diop, Volney et le Sphinx - Contribution de Cheikh Anta Diop à l'historiographie mondiale, Paris, Présence Africaine, 1996]

Dans le même ouvrage, dans le chapitre consacré à l'impact de Cheikh Anta Diop aux Etats Unis d'Amérique, il nous apprend ceci à propos de Molefi Kete Asante :

« Molefi Kete Asante (né en 1942), auteur de plusieurs ouvrages qui sont surtout des essais théoriques, par conséquents importants, est surtout connu par son idée ou sa philosophie d'"Afrocentricité" : The Afrocentric Idea, Temple University Press, Philadelphie, 1987, XI-217 p. L’ouvrage est dédié à la mémoire de Cheikh Anta Diop et de W.E.B. Du Bois, "montagnes par-dessus les vallées".

Le professeur M.K. Asante est le chef du Département des Études Africaines-Américaines à Temple University (Philadelphie). C’est donc un universitaire qualifié, compétent, grand conférencier, et méticuleux directeur de recherche.

D’où tire-t-il sa force de parler, de dire et d’écrire ? Il n’est pas solitaire dans son entreprise humaine et intellectuelle. Il est soutenu des deux côtés par des ancêtres intellectuels. La tradition inaugurée par David Walker, W.E.B Dubois, Ida B. Welles, Cheikh Anta Diop et George James est la source vivifiante de son inspiration. Au demeurant, le professeur Asante se considère lui-même comme un "Diopien". C’est ce qui se lit dès les premières pages de son ouvrage :

"I do not stand alone in this enterprise ; in fact, I am supported on every side by intellectual ancestors. The tradition of David Walker, W.E.B. Dubois, Ida B. Wells, Cheikh Anta Diop, and George James serves as my inspiration. I Consider myself a "Diopian". " (Molefi K. Asante, The Afrocentric Idea, op. cit., p. VII).

Sous la protection souveraine de tels noms prestigieux, M. K. Asante se montre d’une audace intellectuelle tout à fait remarquable. Il entend "détruire" les fausses constructions de l’ethnocentrisme occidental pour construire un espace théorique propre à la lecture de la civilisation africaine, et apte à provoquer un immense sursaut du développement du génie africain. Son propos est par conséquent éminemment philosophique. Au demeurant, il sollicite, en les approuvant ou en les critiquant, des philosophes comme Aristote, Jacques, Ed. Husserl, C. Jung, Th. Kuhn, H. Marcuse, Octavio Paz, Jean-Paul Sartre, Oswald Spengler, Placide Tempels, sans oublier l’École de Frankfort.

Le professeur Molefi K. Asante propose en définitive une critique de la raison historique telle que cette raison historique s’est faite ethnographie (ou ethnologie), en sécrétant une sous-raison, l’éthnocentrisme occidental. En d’autres termes, l’ethnocentrisme est la substance sécrétée par toute la secrétairerie africaniste occidentale. La liqueur africaniste est imbuvable comme l’eau de mer.

Asante s’attaque ainsi à l’inquiétude intellectuelle due au croassement africaniste. L’ afrocentricité doit donc transfigurer cela que l’africanisme zigzaguant a voulu cristalliser dans l’insignifiance culturelle. La réalité historique et culturelle africaine doit sortir des méandres de l’ethnocentrisme pour retrouver toute sa vigueur, toute sa signification humaine.

Il est douteux que l’africanisme entende raison et abandonne son attitude européocentriste séculaire. L’idée de l’égalité humaine, niée par le comte de Gobineau, parmi tant d’autres intellectuels de l’Occident pensant, n’est pas toujours clairement assumé par l’africanisme qui est, de ce fait, un racisme culturel.

Les africanistes prétendent que critiquer l’africanisme, c’est faire du racisme à rebours. Et c’est normal : le raciste trouve toujours l’Autre raciste, autant, sinon plus. Or, pour que le maître devienne homme, en tant que nécessité historique, il faut qu’il supprime la condition servile de l’Autre, et son lien avec cette même condition.

C’est sur cette nécessité historique que porte la critique d’Asante : critique à la fois de la raison historique et du travail pratique de cette raison en milieu africain afin de produire une nécessité historique autre, plus humaine.

Le mot Afrocentricité ne confirme rien d’ordre revanchard. Il affirme le réveil d’une communauté, d’un peuple. C’est une batterie de tambour pour éveiller l’intelligence africaine, longtemps hypnotisée par les sucs et remèdes culturels de l’ethnographie lénifiante.

L’auteur de l’Afrocentricité définit ainsi ce concept de la nouvelle tendance historiographique noire américaine : l’Afrocentricité signifie, à la lettre, absolument, le fait de mettre les idéaux et idées-forces africains au centre de toute approche analytique, de toute étude qui concerne et implique la culture et les comportements africains ("The crystallization of this critical perspective I have named Afrocentricity, which means, literally, placing African ideal at the center of any analysis that involves African culture and behavior", Molefi K. Asante, The Afrocentric Idea, op. cit., p. 6).

L’anglais behaviour, l’américain behavior, signifie "comportement", c’est à dire l’ensemble des reactions observables objectivement. Le béhaviorisme est une théorie psychologique due à l’Américain John B. Watson (1878 – 1958) qui ne doit étudier que des phénomènes objectivement observables.

L’Africanisme a-t-il jamais été "objectif" dans l’observation des comportements africains ? L’étude du comportement (la psychologie du comportement) a souvent eu un but pratique : déterminer et prévoir les réponses, les réactions que provoque un stimulus donné, une excitation au sens le plus large. L’africanisme a-t-il jamais déterminé et prévu, de façon utile, pratique, les réactions des peuples africains devant l’exploitation politique, économique, culturelle de l’Occident ? Et quels remèdes ont été proposés ? Les sarcasmes ont plutôt prévalu : les peuples "nus" et "prélogiques", "nos primitifs contemporains", les peuples en marge de l’histoire universelle, voués à la faim et à l’ignorance, à la maladie et à la barbarie, au milieu des jungles les plus primaires où abondent dragons préhistoriques, serpents fabuleusement géants, crocodiles anté-diluviens dans toutes les rivières. La viande du gibier est consommée à la croque au sel. Grandes chaleurs, paresses des corps et des esprits. De l’insouciance innée.

C’est vrai. L’africanisme n’a fait que ressortir tous les défauts des hommes et des choses en Afrique. Il ne s’agit pas de faire taire la critique africaniste. L’essentiel, pour le professeur Asante, est "hic" "nunc", la prise de conscience d’un départ responsable pour assumer toutes les responsabilités historiques, comme tous les peuples de la terre, depuis qu’existe l’humanité de notre système solaire.

L’afrocentricité précise cette responsabilité. Les clichés sont l’œuvre de vilains croque-mitaines. Il était assez difficile pour l’africaniste occidental de se séparer des entreprises coloniales en Afrique. Les premiers africanistes sont des gestionnaires bon teint des empires coloniaux.

En retrouvant "le chemin de l’histoire" comme le veut Cheikh Anta Diop, par la réflexion et le travail, l’Africain aura la plénitude de son temps historique, de son espace culturel, et le futur sera moins flottant, moins incertain. L’"afrocentricité" rejette les fausses hiérarchies africanistes établies au nom d’une intolérance culturelle cynique ("Without the Afrocentric perspective the imposition of the European line as universal hinders cultural understanding and demeans humanity"), M. K. Asante, op. cit, pp. 9-10. Souligné dans le texte).

Ce "le chemin de l’histoire" dont parle Cheikh Anta Diop fait retrouver le continuité historique africaine dans le très long temps de la trame historique universelle. Or l’africanisme européocentriste nous a dépeints et laissés avec une histoire sans suite dans les temps, une histoire brisée, discontinue, sans signification cosmique et, bien évidemment, avec un futur vague, confus ("We are essentially left with a discontinuous history and an uncertain future", M. K. Asante, op. cit., p. 9).

Etant le chemin de la vérité, ce "le chemin de l’histoire" africaine authentique s’ouvre depuis la civilisation égyptienne (kémétique) et tout le complexe culturel de la vallée du Nil ("The Afrocentric analysis restablishes the centrality of the ancient Kemetic (Egyptian) civilization and the Nile Valley cultural complex as point of reference for an African perspective in much the same way as Greece and Rome serve as reference points for the European world", M. K. Asante, op. cit.", p. 9).

Ce chemin de l’histoire qui est le chemin de la vérité scientifique est aussi la route ascendante du progrès humain : "La conscience de l’homme moderne ne peut progresser réellement que si elle est résolue à reconnaître explicitement les erreurs d’interprétations scientifiques, même dans le domaine très délicat de l’Histoire, à revenir sur les falsifications, à dénoncer les frustrations de patrimoines" (C.A. Diop, Introduction à Antériorité des civilisations nègres, Paris, 1967, p. 12)

Et le patrimoine pharaonique, égypto-nubien, appartient en propre au monde africain :

"Aujourd’hui encore, de tous les peuples de la terre, le Nègre d’Afrique noire, seul, peut démontrer de façon exhaustive, l’idendité d’essence de sa culture avec celle de l’Égypte pharaonique, à telle enseigne que les deux cultures peuvent servir de systèmes de références réciproques. (…) Et les études africaines ne sortiront du cercle vicieux où elles se meuvent, pour retrouver tout leur sens et toute leur fécondité qu’en s’orientant vers la Vallée du Nil"
(C.A. Diop, op. cit., Paris, 1967, p. 12)[/i]

L’un des aspects de cette problématique cheikhantanéenne est d’élever les civilisations de la vallée du Nil (Égypte-Nubie-Abyssinie) au rang des "Antiquités classiques" pour l’ensemble du monde noir africain. Donc, faire de cette idée : "les Égyptiens étaient des Noirs", un fait de conscience historique africaine et mondiale : "Et surtout, un concept scientifique opératoire : c’est ce que n’avaient pas réussi à faire nos prédécesseurs" (C. A. Diop, Civilisation ou Barbarie, Introduction, Paris 1981, p. 10.)

Il est nécessaire que la communauté africaine internationale, en Afrique, aux Amériques, aux Caraïbes, aux Antilles, partout dans le monde, s’éveille enfin à sa propre réalité humaine et historique, pour mieux assumer son destin collectif, en partage avec tous les autres hommes de notre planète.

Cette "transcendance" africaine, le professeur Asante affirme qu’il faut l’élaborer avec toutes nos valeurs culturelles : poésie, musique (jazz et autres formes musicales), ballets, théâtre, athlétisme, basketball, baseball, sciences, philosophie, religion, business, commerce, technologies, industries, arts, mythes, héritages, patrimoines : que la vie soit pleine, et la plénitude culturelle, pour une communauté, pour un peuple, vaut plus que tout l’or du monde.

Tel est l’enseignement de la pensée de M. K. Asante, un esprit particulièrement vif et brillant, un collègue généreux, un homme fraternel. Son nom comptera dans l’historiographie africaine-américaine. »

[Théophile Obenga, in Cheikh Anta Diop, Volney et le Sphinx, pp. 341-345]

Steve Biko a écrit:
C'est AMA MAZAMA qui doit être contente.
Intellectuel africain ! Que nenni.
Comme dans toutes les nations du monde, les intellectuels africains se doivent d'être au service de leur chef d'état respectif, afin de les aiguiller dans leur démarche et dans leurs prises de décision, de garantir les intérêts de leur nations.
C'est ainsi, que le compagnon de lutte du Professeur Ama Mazama, le Professeur Molefi Kete Asante, fait-il partie du Think Tank du Président Abdoulaye Wade sur les questions panafricaines.

Ainsi pour les intellectuels africains, et notamment pour les plus avancés d'entre nous dans la prospection analytique (quant à l'avenir de notre continent et de notre peuple), se mettre au service de nos dirigeants (même et surtout quand leurs tronches ne leurs reviennent pas) est la meilleure garantie de voir leurs projets et idées avancer sur le terrain africain, même si n'est pas toujours au rythme souhaité et que les projets avalisés ne satisfont pas d'amblées tous les critères du label afrocentrique.
C'est nettement préférable que de voir ces mêmes dirigeants n'avoir pour seuls conseillers des idéologues racistes issus d'anciennes puissances colonisatrices.

C'est d'ailleurs l'une des finalités de la lutte contre l'africanisme eurocentriste : détruire, par la critique directe des thèses africanistes et/ou la construction d'un discours afrocentrique, l'influence néfaste de ces mêmes idéologues racistes sur les hommes et femmes politiques africains.

L'influence du discours afrocentrique ne pourra donc être véritablement mesurée que dans la modification effective du comportement (behavior) de l'élite politique africaine, au fur et à mesure que celle-ci se désaliénera.

A ce titre, nous peinons à mesurer, l'immensité de la contribution de Théophile Obenga.

En effet, plus les intellectuels africains seront nombreux à fournir des outils réflexifs résoluments afrocentriques et maatiques à même d'alimenter le moteur politique africain, moins nos hommes et femmes politiques dépendront des sources analytiques eurocentristes, sécrétées par les "spécialistes de l'Afrique", pour présider la destinée de notre peuple.

En effet, je doute fort que nous soyons en mesure de nous permettre d'attendre la mort de l'éléphant pour commencer à réfléchir à réparer les dégâts qu'il aura causé dans notre village de son vivant.
Par contre, cerner la source de sa fureur afin de la contenir, pour ensuite, l'inciter à participer aux réparations, cela fait partie de nos possibilités.

khoufou a écrit:
Ce retournement de veste des leaders de l'afrocentricité ne m'étonne pas d'eux,malheureusement. j'avais dis dans le topic sur l'afrocentricité pourquoi les paroles de ces "leaders" étaient en contradictions avec leurs actes
Je ne suis pas certains que nous-même, nous soyons en conformité avec les impératifs afrocentriques que ces mêmes leaders auront pris la peine de formuler pour nous.
Pour tout africain et pour toute africaine, le chemin du retour spirituel, linguistique, culturel, historique, politique, économique à et vers l'Afrique est nécessairement un chemin long, difficile, parsemer de mille et une embuches.

Chacun d'entre nous ne peut jamais apporter sa contribution que dans le cadre, nécessairement limité, de nos compétences (personnelles et professionnelles) et des marges de manoeuvres dont nous disposons pour les exploiter, en fonction des personnes avec lesquelles nous serons amener à travailler, et du milieu au sein duquel nous pourrons les mettre à profit.

C'est ainsi que Cheikh Anta Diop aura fait ce qu'il a pu en fonction des compétences qu'il a pu acquérir en Afrique et en Europe et du contexte historique qui était celui de la colonisation effective de toute l'Afrique par les européens.
Une fois retourné chez lui, au Sénégal, il aura mener le combat "dans la limites de ses moyens" (comme il le disait lui-même), assumant le contexte politique dominé par la figure du Président Léopold Sédar Senghor. En effet, en sus de ses activités scientifiques, il fut l'une des principales figures du parti d'opposition, le BMS.

Ardin nous a donné un aperçu de ce qu'il en fut des choix de Théophile Obenga quant aux moyens qu'il s'est donné et dont il disposait pour faire avancer la science africaine, dans le contexte difficile des néo-colonies pétrolières d'Afrique Centrale.

Comme nous l'explique si bien le Professeur Obenga :
"Tout Mbochi (tout Bantou) [et donc tout africain] est nécessairement pris entre deux pouvoirs, le pouvoir européen, moderne, et le pouvoir africain, traditionnel. Il a de ce fait deux mentalités, la mentalité ancestrale, archaïque, fondamentale et la mentalité moderne, à allure scientifique. Il connaît fatalement deux médecines, deux médecins, le "guérisseur" traditionnel, exerçant depuis des millénaires, et le "guérisseur" moderne, connu il y a à peine trois générations. Les techniques archaïques et modernes coexistent, non sans conflits".
[in La Cuvette Congolaise, Paris, Présence Africaine, 1976, pp. 38-39]

Aussi, devons-nous bien nous garder de confondre notre situation actuelle, qui fait de nous de s êtres pris entre deux pouvoirs, possédants deux mentalités, usant de deux médecines, avec les moyens que nous autres mettons en place pour, d'une part, ne plus dépendre du pouvoir, de la mentalité et de la médecine européenne, et d'autre part, recouvrer notre pleine souveraineté politique, intellectuelle et sanitaire.

Voilà pourquoi, suite aux Guerres Civiles qui ont ensanglantées le Congo-Brazzaville en 1992-1994 et en 1997, le Professeur Obenga, n'aura pas manqué d'une part :
- d'établir le diagnostic de la mentalité politique congolaise en analysant de façon serrée la trame historique de cette jeune nation, caractérisée par une somme incroyable d'événements politiques violents (assassinats de hautes personnalités politiques, jusqu'au Président lui-même, enlèvements, expéditions punitives, guerres civiles, destruction du patrimoine scientifique national, militarisation de la jeunesse brazzavilloise, etc) : se référer à L'Histoire sanglante du Congo-Brazzaville (1959-1997) - Diagnostic d'une mentalité politique africaine, Paris, Présence Africaine, 1998 ;
d'autre part :
- de faire le point des possibilités offertes aux congolaises et aux congolais quant à la nécessaire reconstruction de leur pays : lire donc Pour le Congo-Brazzaville - Réflexions et Propositions, Paris, L'Harmattan, 2001.

Comme le dit un proverbe de chez moi : La maladie vient à cheval, mais elle repart à pieds.

----------------------------------------------------

Pour conclure et puisqu'il faut bien donner un "point de vue" sur "l'objet du scandale" ayant motivé l'ouverture de ce fil de discussion, ainsi que l'interruption provisoire de ma cy(hi)bernation, mon avis est le suivant :

Dans un tel contexte de reconstruction de l'Afrique et d'accompagnement de la classe dirigeante africaine, il n'est pas difficile de saisir que le texte d'Obenga ici incriminé, visant à rappeler le rôle d'un chef d'Etat selon la tradition politique Mbosi (qui n'est jamais qu'un exemple parmi le vaste panel de traditions politiques que peut nous offrir le Congo-Brazzaville en particulier, l'Afrique en Générale), n'est qu'une étape dialectique, qui ne saurait, en aucun cas, surdéterminer notre appréciation objective du parcours intellectuel et professionnel du Professeur Obenga.

Ne sachant les raisons qui ont poussées le Professeur Obenga à saluer la grandeur du Président Denis Sassou N'Guesso dans une feuille de choux locale, seul l'avenir nous donnera la possibilité de juger la pertinence de son intervention.

Comme le dit si bien le proverbe : il est difficile de dire d'un homme qu'il a maigri, quand on ne l'a jamais vu auparavant.



Htp,
Soundjata





Ne jettons pas le bébé avec l'eau du bain en effet...
Voilà déja ses détacteur (Steve Biko) qui se servent de cette sortie iconoclaste d'Obenga, pour tenter de saboter son oeuvre, il l'aura bien cherché...

Citation:
Depuis quand, serait-il suspect qu'un scientifique africain participe au gouvernement d'un pays africain (le sien en l'occurrence), et donc, se mette au service de celui-ci ?


Quand on entre dans un gouvernement on est d'abord au service (sous les ordres) du patron de ce gouvernement. Si le patron n'est pas au service de son pays et sera très difficile pour ses sous fifres de l'ètre.

Citation:
Le mot Afrocentricité ne confirme rien d’ordre revanchard. Il affirme le réveil d’une communauté, d’un peuple. C’est une batterie de tambour pour éveiller l’intelligence africaine, longtemps hypnotisée par les sucs et remèdes culturels de l’ethnographie lénifiante.


C'est dans le Congo "présidé genialement" depuis plus de 20 ans par mr Sassou, sans eau, electricité ou écoles que le réveil aura lieu ?

Citation:
L’africanisme a-t-il jamais déterminé et prévu, de façon utile, pratique, les réactions des peuples africains devant l’exploitation politique, économique, culturelle de l’Occident ? Et quels remèdes ont été proposés ? Les sarcasmes ont plutôt prévalu : les peuples "nus" et "prélogiques", "nos primitifs contemporains", les peuples en marge de l’histoire universelle, voués à la faim et à l’ignorance, à la maladie et à la barbarie, au milieu des jungles les plus primaires où abondent dragons préhistoriques, serpents fabuleusement géants, crocodiles anté-diluviens dans toutes les rivières. La viande du gibier est consommée à la croque au sel. Grandes chaleurs, paresses des corps et des esprits. De l’insouciance innée.


Et bien sur, le "génial" Sassou met tout en oeuvre pour démentir ses préjugés africanistes.

Citation:
L’afrocentricité précise cette responsabilité. Les clichés sont l’œuvre de vilains croque-mitaines. Il était assez difficile pour l’africaniste occidental de se séparer des entreprises coloniales en Afrique. Les premiers africanistes sont des gestionnaires bon teint des empires coloniaux.


Et Sassou dans tout ça? Africaniste ou afro centriste ?

Citation:
Il est nécessaire que la communauté africaine internationale, en Afrique, aux Amériques, aux Caraïbes, aux Antilles, partout dans le monde, s’éveille enfin à sa propre réalité humaine et historique, pour mieux assumer son destin collectif, en partage avec tous les autres hommes de notre planète.


Je crois que si cette communauté africaine internationale s'attelait à s'assurer à la satisfaction de ses besoins alimentaires, sanitaires et scolaire, elle pourrait passer à la 2e phase: la diffusion efficace des idées afro centristes en son sein. Ventre affamé n'a point d'oreilles... Quel est la contibution de mr Sassou dans ce plan?

Citation:
Ainsi pour les intellectuels africains, et notamment pour les plus avancés d'entre nous dans la prospection analytique (quant à l'avenir de notre continent et de notre peuple), se mettre au service de nos dirigeants (même et surtout quand leurs tronches ne leurs reviennent pas) est la meilleure garantie de voir leurs projets et idées avancer sur le terrain africain, même si n'est pas toujours au rythme souhaité et que les projets avalisés ne satisfont pas d'amblées tous les critères du label afrocentrique.
C'est nettement préférable que de voir ces mêmes dirigeants n'avoir pour seuls conseillers des idéologues racistes issus d'anciennes puissances colonisatrices.


Ce n'est pas une question de "tronche qui revient ou pas" c'est bien plus grave. Ces dirigeants sont les serviteurs de leurs maitres et ne feront rien qui pourra ne serait ce que risquer de remettre en cause la domination de ces derniers.
Créer un centre culturel africain dans des pays ou l'on s'arrange à ce que la seule préoccupation des peuples soit de se remplir le ventre, n'est qu'un leurre, un foutage de gueule pour ètre vulgaire. La preuve, malgrés la "collaboration" de T Obenga dans la "conscientisation" de mr Sassou, ce dernier n'a rien trouvé de mieux que d'investir 10 milliards de cfa dans un monument à la gloire des colons !!!

Citation:
En effet, je doute fort que nous soyons en mesure de nous permettre d'attendre la mort de l'éléphant pour commencer à réfléchir à réparer les dégâts qu'il aura causé dans notre village de son vivant.
Par contre, cerner la source de sa fureur afin de la contenir, pour ensuite, l'inciter à participer aux réparations, cela fait partie de nos possibilités.


Ne pas attendre la mort de l'elephant est une chose, le caresser dans le sens de la peau (qui comme on le sait et très épaisse) ne risque pas de lui faire remettre en cause ses agissements destructeurs.

Citation:
Aussi, devons-nous bien nous garder de confondre notre situation actuelle, qui fait de nous de s êtres pris entre deux pouvoirs, possédants deux mentalités, usant de deux médecines, avec les moyens que nous autres mettons en place pour, d'une part, ne plus dépendre du pouvoir, de la mentalité et de la médecine européenne, et d'autre part, recouvrer notre pleine souveraineté politique, intellectuelle et sanitaire.


Donc si j'ai bien compris, c'est notre "mentalité ancestrale, archaique africaine" qui nous pousse à chanter griootiquement les louanges de notre chef, au dela de toute retenue?

Bref, tous cete dialectique est bien belle mais manque cruellement d'attache avec les supposés objectifs qu' Obenga s'est fixé !!!

Qu'obenga tente de se mouvoir das un environnement mentalement pollué que sont les démocratures d'Afrique centrale est une chose, qu'il encourage l'une des principale courroie de transmission de cette pollution, voilà qui est étrange !!
_________________
Mentalité de la cueuillette=sida économique

« nan laara an saara » :
"Si on se couche, on est mort" . Joseph Ki-Zerbo
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Gnata
Super Posteur


Inscrit le: 14 Juil 2005
Messages: 1127

MessagePosté le: Ven 29 Mai 2009 01:25    Sujet du message: Répondre en citant

bamiléké a écrit:
Moi je suis partisan du BON SENS...
La chose la mieux paratgée.
Les mauvaises langues sont littéralement des langues qui sont mauvaises, une mauvaise langue par définition ne peut qu'être que ça, et pas autre chose de par leur nature ...
Pour dire que ceux qui sont contre l'homme (Obenga) ou l'outil (afrocentricité) qu'il chausse pour défendre la cause panafricaniste n'ont pas attendu cet épisode et ils ne vont pas s'arrêter en si bon chemin pour abonder dans leurs élans.

On peut rester là à se demander pourquoi Obenga a écrit pareille chose en pérorant sur son affiliation tribale, mais le choc passé il faut bien se résoudre à passer à autre chose en le remerciant au passage de nous avoir fourni assez de materiaux de réflexion... À par ça, par expérience... la vie continue et c'est pas bien grave disais-je !
_________________
"Always be intolerant to ignorance but understanding of illiteracy (..)in those homely sayings (mother wit) was couched the collective wisdom of generations" I know why the caged bird sings, p99, Maya Angelou
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
melost
Bon posteur


Inscrit le: 17 Mar 2006
Messages: 676

MessagePosté le: Ven 29 Mai 2009 07:03    Sujet du message: Répondre en citant

Chers (es) forumistes,
Permettez moi juste de donner mon avis.
Disons que je me sens un peu concerné par ce qui se passe dans ce pays voisin du mien et cela d'autant plus qu a Kin, ma chambre a coucher m'offrait une vue ,disons, inédite sur l'ambigu tour Elf de Brazza. (Cela remonte a il y a 10 ans).

Vous avez deja couper le cheveux en quatre sans parler d'un point qui a 95% de chance de mettre sur une piste.

En lisant entre les lignes de l’éminent prof Obenga on comprend que :

Soussou prepare les “Erections” et Mbuta Obenga, lui de son cote, prepare sa retraite car le muntu se fait vieux.
L'afrique etant un continent sans pitié pour les retraités, il vaut mieux accepter de se faire soudyer et de manger son chapeau plutot que d'etre le dernier des Mohicons et de crever dans la misère (les exemples me manquent pas)comme une andouille.
C'est pour cette raison que, malgre les consequences que son texte risque de provoquer, je peux comprendre car j'aurais probablement fait pareil.

Quant a Sassou,
Il s’agit d’une stratégie de communication par le dictateur en featuring avec les “ grands amis de l’afrique”.
Ce gars est certainement un imbecile mais il ne faut jamais sous-estimer ses ennemis. Lui et son entourage connaisent leur terrain et savent déjà que le congolais au pays (sans vouloir sous-estimer ces derniers) vont gober le " l’idiome mbochi, le sage, pondéré, attentif, méticuleux, réfléchi, serein et endurant » sans macher.
_________________
Si tu diffères de moi, mon frère, loin de me léser, tu m'enrichis.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Soundjata Kéita
Super Posteur


Inscrit le: 06 Mai 2005
Messages: 1655
Localisation: Au sein de mon Empire

MessagePosté le: Ven 29 Mai 2009 11:19    Sujet du message: Répondre en citant

bamiléké a écrit:
Ne jettons pas le bébé avec l'eau du bain en effet...
Voilà déja ses détacteur (Steve Biko) qui se servent de cette sortie iconoclaste d'Obenga, pour tenter de saboter son oeuvre, il l'aura bien cherché...
Franchement, je doute fort que le Professeur Obenga soit le genre de "bébé" a craindre que la jeunesse africaine ne se détourne de ses travaux scientifiques. Ses écrits étant déposés, le chemin scientifique parfaitement balisé, notre jeunesse estudiantine, dans les domaines couverts par le Professeur (soit principalement la philosophie africaine, l'égyptologie, la linguistique et l'histoire), ne manqueront pas d'apporter leur contributions.
D'autres se chargeront de la vulgariser auprès du grand public.

Ensuite, mes interrogations n'ont pas pour but de railler ou caricaturer les satisfaicit de mes interlocuteurs. Mes questions sont sérieuses et sincères, aussi j'apprécierais que ces derniers y répondent avec le même sérieux e la même sincérité.

bamiléké a écrit:
Soundjata Kéita a écrit:
Depuis quand, serait-il suspect qu'un scientifique africain participe au gouvernement d'un pays africain (le sien en l'occurrence), et donc, se mette au service de celui-ci ?

Quand on entre dans un gouvernement on est d'abord au service (sous les ordres) du patron de ce gouvernement. Si le patron n'est pas au service de son pays et sera très difficile pour ses sous fifres de l'ètre.
"patron", "sous-fifres", très interressante vision de ce qu'un est gouvernement.
C'est quoi au juste, un "patron [qui] n'est pas au service de son pays" ?
Ah oui c'est vrai, tu dois faire référence aux employés du Quai d'Orsey mis à la tête des Pétrolonies.
Mais justement, comment ce fait-il que nous ayons des "patrons" refusant de servir leur pays ?
N'est-ce pas un problème qui aurait du (ou qui devra) être réglé en amont ? Et ce afin d'éviter, comme tu le dis si bien que "les Occidentaux nous les choisissent", ces fameux "patrons".
Mais une fois qu'ils sont "choisis", on fait quoi au juste ?
On regarde sagement le train des couillonnades passé ou bien on se donne la peine de sauver les meubles ?

"Sous-fifres", c'est comme cela que tu nommes la plétore de ministres qui auront participés aux diverses gouvernements des jeunes nations africaines ?
A quoi bon caricaturer les efforts de ces hommes et femmes qui auront servis sincèrement leurs pays ou qui le font encore ?
Que penses-tu, par exemple, des efforts de Mme la Ministre de la Famille, pour aider, via des financements, les jeunes couples camerounais à s'installer en leur avançant l'argent de la dot et de la construction de la maison ?

Dans la Caraibe aussi, nous nous surprenons souvent à railler nos hommes et femmes politiques, comme on peut se satisfaire à vider régulièrement le sac de l'idiot.
Les "maires à vie" de Point-à-Pitre (Professeur Henri Bangou) et de Fort-de-France (Ausar Aimé Césaire) ne furent pas épargner pas la rumeur populaire.
Il a fallu attendre le décès du second pour que les nôtres découvrent et apprécient à sa juste valeur l'immense contribution d'Aimé Césaire dans l'amélioration substiantiel de la qualité de vie des Foyalais en particulier, des Martiniquais en général.
En Guadeloupe, le LKP sait ce qu'il doit au Professeur Henri Bangou, et pas seulement sur le plan historiographique.
Sans ces deux monuments du paysage politique caribéen, nous serions encore à vivre dans des taudits insalubres, sans eau, ni électricité (l'électrification complète de la Martinique fut achevée en 1999).
Pourtant, ils sont français, et auront eu maille à partir avec un gouvernement dont le sort des populations guadeloupéennes et martiniquaises n'a jamais interessés.
Eux aussi avaient des maîtres qui refusaient de servir nos pays.

Comme quoi, même en prison, il n'est pas interdit, et encore moins impossible, de défendre sa dignité et faire valoir ses droits.

bamiléké a écrit:
Professeur Obenga a écrit:
Le mot Afrocentricité ne confirme rien d’ordre revanchard. Il affirme le réveil d’une communauté, d’un peuple. C’est une batterie de tambour pour éveiller l’intelligence africaine, longtemps hypnotisée par les sucs et remèdes culturels de l’ethnographie lénifiante.


C'est dans le Congo "présidé genialement" depuis plus de 20 ans par mr Sassou, sans eau, electricité ou écoles que le réveil aura lieu ?

Obenga a écrit:
L’africanisme a-t-il jamais déterminé et prévu, de façon utile, pratique, les réactions des peuples africains devant l’exploitation politique, économique, culturelle de l’Occident ? Et quels remèdes ont été proposés ? Les sarcasmes ont plutôt prévalu : les peuples "nus" et "prélogiques", "nos primitifs contemporains", les peuples en marge de l’histoire universelle, voués à la faim et à l’ignorance, à la maladie et à la barbarie, au milieu des jungles les plus primaires où abondent dragons préhistoriques, serpents fabuleusement géants, crocodiles anté-diluviens dans toutes les rivières. La viande du gibier est consommée à la croque au sel. Grandes chaleurs, paresses des corps et des esprits. De l’insouciance innée.


Et bien sur, le "génial" Sassou met tout en oeuvre pour démentir ses préjugés africanistes.

Obenga a écrit:
L’afrocentricité précise cette responsabilité. Les clichés sont l’œuvre de vilains croque-mitaines. Il était assez difficile pour l’africaniste occidental de se séparer des entreprises coloniales en Afrique. Les premiers africanistes sont des gestionnaires bon teint des empires coloniaux.


Et Sassou dans tout ça? Africaniste ou afro centriste ?
Franchement, qu'est-ce que tu cherches à nous prouver, au juste ?
"Sassou par-ci, Sassou par-là".
"Sassou", "Obenga"... c'ets fascinant la familiarité avec laquelle la plupart d'entre nous parlons de nos hommes et femmes politiques et de nos intellectuels.

Le Professeur Obenga est l'un des rares intellectuels congolais à vouloir justement sortir des ornières étriquées du bavardage "sassou-centriste", de cette vision incapable de cerner le Congo, l'Afrique et le Monde, en dehors des actes posés par "Sassou" (comme si Ausar André Gratien Matsua, Ausar Fulbert Yulu, Ausar Marien Ngouabi, Ausar Alphonse Massamba-Debat, Général Joachim Yhombi Opango, Professeur Pascal Lissouba, et bien d'autres, n'avaient jamais comptés dans l'histoire du Congo Brazzaville).
Vraiment fascinant cette déification (ou diabolisation) des chefs d'états africains, comme si la classe politique de ces pays, ainsi que l'ensemble des hommes et femmes composants ces sociétés n'avaient rien à faire dans l'histoire.
"Sassou", cible idéale pour ne surtout pas se regarder en face.
A croire que la notion de responsabilité collective échappe à l'entendement des nôtres.
Les gens ont-ils conscience que le monde continuera de tourner, passées les épisodes "Sassou" (dont la saga s'achève bientôt) ?

bamileke a écrit:
Obenga a écrit:
Il est nécessaire que la communauté africaine internationale, en Afrique, aux Amériques, aux Caraïbes, aux Antilles, partout dans le monde, s’éveille enfin à sa propre réalité humaine et historique, pour mieux assumer son destin collectif, en partage avec tous les autres hommes de notre planète.


Je crois que si cette communauté africaine internationale s'attelait à s'assurer à la satisfaction de ses besoins alimentaires, sanitaires et scolaire, elle pourrait passer à la 2e phase: la diffusion efficace des idées afro centristes en son sein. Ventre affamé n'a point d'oreilles... Quel est la contibution de mr Sassou dans ce plan?
Pourquoi parles-tu comme si, toi-même, tu n'en faisais pas partie de cette communauté historique ?
Toi-même qui trouves le temps de lire Mongo Béti, de consulter Grioo tous les jours ou presque, manges-tu à ta faim ?
A travers ton nom même, ne représente-tu pas, sur ce forum même, la branche Bamileke de cette formidable communauté de destin ?
Que penses-tu, justement, des efforts des Bamileke pour s'éveiller à leur propre réalité humaine et historique :
- http://www.bameka.com/
- http://www.dschang-online.com/menu.html
- http://www.royaumebaham.com/
Pour tenir à jour leur propre calendrier et donc garder la maîtrise de leur temporalité historique propre :
- calendrier baham
Quand on connait l'importance que revêt, dans nos sociétés agraires et sous nos lattitudes tropicales, la parfaite maîtrise du climat, il est difficile d'assurer convenablement son autosuffisance alimentaire sans l'aide de calendriers agricoles.
Tandit que celui qui ne sais à quelle dâte il faut planter les ignames, peut toujours attendre qu'un avion bombardier américain largue un sac de riz au-dessus de son village...

Et avant de réclamer des écoles, faudrait commencer par profiter de celles qui existent déjà :
- http://www.univ-dschang.org/
Ni "Sassou" ni son collègue camerounais n'empêchera personne d'y enseigner l'oeuvre des Professeur Diop, Obenga et Asante.

As-tu jamais lu un seul numéro de la revue Nufi ?
Revue culturelle et scientifique en langue nufi, avec des articles sur l'histoire et la culture FeFe, des articles de vulgarisation scientifique, recettes de cuisine, etc.
Cette revue aura fait, dans les années 60 et 70, le bonheur des Bafang.

Bref, es-tu seulement au courant de ce qui ce fait chez toi, avant d'ergoter sur ce que d'autres, ailleurs, n'auraient pas déjà fait ?

Déjà plus haut, tu y allais de ton laius sur les "petits congolais analphabètes" qui n'auront "pas la chance de lire Obenga".
Si tous les "grands camerounais alphabétisés" (toi par exemple) commencaient déjà par lire, ne serait-ce que leur propres intellectuels (et pas seulement Mongo Béti), peut-être la diffusion de leurs idées serait un peu plus aisée.

Maintenant, si par "communauté africaine internationale", tu faisais allusion aux africains de la diaspora, voici un petit aperçu de ce qui se fait dans la Caraibe :
- http://www.iocp.info/: site de l'Organisation Internationale du Peuple Créole avec sa charte
- http://www.potomitan.info/ : site de promotion des cultures et des langues créoles.
- http://www.montraykreyol.org/ : Centre de ressources pour la préparation des concours et examens de langue Créole : CAPES, Licence, Master, Doctorat, Professorat, etc...
- http://www.editions-desormeaux.com/encymain.htm : site des Editions Désormaux, maison d'édition martiniquaise spécialisé dans l'édition de dictionnaires encyclopédiques généralistes et thématiques consacrés à l'univers historique, géographique et culturel caribéen.

bamiléké a écrit:
Quel est la contibution de mr Sassou dans ce plan?
S'il lègue aux congolais les infrastructures nécessaires au bon fonctionnement de la nation, alors cela sera déjà ça de pris.
S'il recommence ses conneries et/ou laissent pourrir la situation, nous pourrons rediscuter de tout cela sur ce forum...

bamiléké a écrit:
Soundjata Kéita a écrit:
Ainsi pour les intellectuels africains, et notamment pour les plus avancés d'entre nous dans la prospection analytique (quant à l'avenir de notre continent et de notre peuple), se mettre au service de nos dirigeants (même et surtout quand leurs tronches ne leurs reviennent pas) est la meilleure garantie de voir leurs projets et idées avancer sur le terrain africain, même si n'est pas toujours au rythme souhaité et que les projets avalisés ne satisfont pas d'amblées tous les critères du label afrocentrique.
C'est nettement préférable que de voir ces mêmes dirigeants n'avoir pour seuls conseillers des idéologues racistes issus d'anciennes puissances colonisatrices.
Ce n'est pas une question de "tronche qui revient ou pas" c'est bien plus grave. Ces dirigeants sont les serviteurs de leurs maitres et ne feront rien qui pourra ne serait ce que risquer de remettre en cause la domination de ces derniers.
Tu parles comme si le fait de disposer de dirigeants pilotés de l'étranger faisait partie du cours normal de l'histoire de l'Afrique.
Encore une fois :
- de quels moyens dissuasifs ou coersitifs disposons-nous pour tempérer la fureur des dictateurs, voire mieux, de s'en débarrasser ?
- quels moyens nous donnons-nous pour disposer, à nouveau, de dirigeants intègres ne dépendant plus de puissances étrangères ?
- de quels moyens disposons-nous pour éviter que nos futures dirigeants ne retombent à leur tour sous la dépendance de puissances étrangères ?
- de quels moyens disposons-nous pour assurer la protection de nos dirigeants intègres ? (29 présidents africains assassinés en à peine 60 ans, ça commence à chiffrer)

bamileke a écrit:
Créer un centre culturel africain dans des pays ou l'on s'arrange à ce que la seule préoccupation des peuples soit de se remplir le ventre, n'est qu'un leurre, un foutage de gueule pour ètre vulgaire.
Les êtres humains en générale, les Bantu en particulier, ont besoin, outre de leur nourriture organique, de nourriture intellectuelle.
L'un ne va pas sans l'autre.
Les français en savent quelquechose, puisque le mot français "culture" désigne aussi bien la production agricole que la production intellectuelle (littérature orale, écrite, sculpture, etc).
Dans nos campagnes, les chants ont toujours accompagnés les activités agricoles.
Voilà pourquoi, dans des régions qui ont connus des siècles de privations et de vexations en tout genre, la création d'outils puissants de restaurations et de rénovations culturels (dans tous les sens du terme) est indispensable.
Sans cela, nous allons indéfiniment nous épuiser dans nos efforts individuels et dispersés, avec ou sans "Sassou".

C'est dans cette esprit que fut construit le CICIBA (Centre International des Civilisations Bantu).
Nous avons déjà abordé à plusieurs reprises, sur ce forum, l'importance de développer l'Université Africaine, pour résoudre tous nos problèmes, des plus basiques (apprositionnement en eau, soins des maladies, etc), aux plus complexe (reconstruction "dépollution" mentale, psychologique, spirituelle).

Ce fut aussi et constamment, la préoccupation du Professeur Obenga. Sous sa direction (1983-1991), le CICIBA, via la revue Muntu, produisait des articles sur la pharmacopée, la chimie et la physique bantu, au milieu des articles consacrés aux connaissances astronomiques bantu, à la méttalurgie du fer, aux anciennes structures politiques (royaumes teke, kongo, etc), mais aussi à l'art.
Jamais un tel travail visant à la reconstruction de l'univers culturelle bantu ne fut entrepris auparavant, et sous la direction des bantu eux-même.

bamiléké a écrit:
La preuve, malgrés la "collaboration" de T Obenga dans la "conscientisation" de mr Sassou, ce dernier n'a rien trouvé de mieux que d'investir 10 milliards de cfa dans un monument à la gloire des colons !!!
Le Scandale de De Brazza par un historien
Théophile OBENGA révèle la face cachée de DE BRAZZA

Il fut bien le seul d'ailleurs...
Soundjata Kéita a écrit:
En effet, plus les intellectuels africains seront nombreux à fournir des outils réflexifs résoluments afrocentriques et maatiques à même d'alimenter le moteur politique africain, moins nos hommes et femmes politiques dépendront des sources analytiques eurocentristes, sécrétées par les "spécialistes de l'Afrique", pour présider la destinée de notre peuple.
Est-ce que ce passage commence à faire sens pour toi.
Quand, comme c'est le cas actuellement, le nombre de ces intellectuels afrocentriques par pays atteint peiniblement l'unité (un seul/1), tu veux qu'il se passe quoi au juste ?

Si ce Mausolée a pu voir le jour, c'est pour deux raisons très simples :

- les Français savent qui ils sont et ce qu'ils font : ils disposent, à Brazzaville même, de deux comités de soutiens qui veillent à la préservation de la mémoire de Savorgnan de Brazza avec des budgets de fonctionnement conséquents (mécénats diverses, dons de nostalgiques de la colonisation, financements de l'état français)
La construction du Mausolée et du musée attenant, ainsi que le rapatriement des restes de De Brazza dans la ville qui porte son nom, n'est que l'abouttissement d'une démarche réfléxive entamée il y a très longtemps et patiemment conduite jusqu'à son terme.

- les Congolais eux, ont perdu la mémoire d'eux mêmes et ne savent plus ce qu'ils font : aucun projet sérieux visant à débaptiser leur propre capitale. Quant au Mausolée, il était déjà profondément ancré dans le cerveau de chaque congolais et chaque congolaise, qui ont intégré depuis l'enfance que l'arrivée du Colon signait l'acte de naissance de ce qui deviendra plus tard leur Nation. Il y avait bien longtemps qu'ils avaient érigé De Brazza au rang d'Ancêtre Commun.
Sa version physique (en dure) n'est jamais que la formalisation visible de leur soumission à ce même Colon. Ni plus ni moins.
Ils n'ont, pour le moment, d'autres choix que d'admirer leur propre bêtise.

bamiléké a écrit:
Soundjata Kéita a écrit:
En effet, je doute fort que nous soyons en mesure de nous permettre d'attendre la mort de l'éléphant pour commencer à réfléchir à réparer les dégâts qu'il aura causé dans notre village de son vivant.
Par contre, cerner la source de sa fureur afin de la contenir, pour ensuite, l'inciter à participer aux réparations, cela fait partie de nos possibilités.
Ne pas attendre la mort de l'elephant est une chose, le caresser dans le sens de la peau (qui comme on le sait et très épaisse) ne risque pas de lui faire remettre en cause ses agissements destructeurs.
C'est un risque en effet. Il est tout à fait possible que dans ce cas précis, cela n'est aucun impact.
Mais déjà, l'idée même que les Congolais en particulier, les Africains en générale, seraient dans l'incapacité totale d'influer sur leur Président, donc sur la destinée de leur propre pays, nous en dis plus quant à notre niveau de soumission que sur les capacités de nuisances réelles ou supposées de ces mêmes Présidents et/ou des forces qui les soutiennent.

bamiléké a écrit:
Soundjata Kéita a écrit:
Aussi, devons-nous bien nous garder de confondre notre situation actuelle, qui fait de nous de s êtres pris entre deux pouvoirs, possédants deux mentalités, usant de deux médecines, avec les moyens que nous autres mettons en place pour, d'une part, ne plus dépendre du pouvoir, de la mentalité et de la médecine européenne, et d'autre part, recouvrer notre pleine souveraineté politique, intellectuelle et sanitaire.


Donc si j'ai bien compris, c'est notre "mentalité ancestrale, archaique africaine" qui nous pousse à chanter griootiquement les louanges de notre chef, au dela de toute retenue?
Mais la faute en revient à qui, précisément ?
Ce qui m'étonne dans la manière dont nous présentons les choses, c'est que tandit que le Professeur Obenga est suspect d'apporter son soutien au Président Denis Nguesso, à aucun moment, nous avons nous n'avons fait part de nos propres choix, dans le contexte de la présente campagne présidentielle.

Je pose donc directement la question aux Congolais qui interviennent régulièrement sur ce forum :
Quelles sont, selon vous, la ou les personnes, parmi la classe politique congolaise, susceptible de succéder à l'actuel président ?


Que l'on se comprenne bien :
Ils ne s'agit pas, pour nous autres africains, de jouer à la marelle : il s'agit de réfléchir, dès maintenant, à notre avenir en temps que nations vivantes et constituées :
Si les Congolais, Camerounais, Gabonais et autres citoyens des anciens coloniales françaises que nous sommes, en ont effectivement assez du cirque françafricain, qu'attendons-nous pour formuler de manière sérieuse et exhaustive nos volontés, afin de proposer, dès maintenant, un véritable projet politique qui soit digne de nos nations, histoires, cultures, valeuers et grandeur respectives, un projet susceptible de tourner définitivement la page des couillonnades francafricaines, dominées, entre autres chefs d'états, par les figures des Président Sassou, Biya et Bongo ?
Nous sommes déjà en 2010, que projetons-nous pour les 10, 20, 30, 50 ans à venir ?

bamiléké a écrit:
Bref, tous cete dialectique est bien belle mais manque cruellement d'attache avec les supposés objectifs qu' Obenga s'est fixé !!!
Aussi, dans un tel contexte, les objectifs panafricains n'appartiennent évidemment pas à la seule personne d'Obenga, mais à tous les africains que nous sommes. Ils nous faut les saisir tous, tous ensemble, collectivement.

bamiléké a écrit:
Qu'obenga tente de se mouvoir das un environnement mentalement pollué que sont les démocratures d'Afrique centrale est une chose
Voilà pourquoi, il nous faut impérativement maîtriser totalement les expériences particulièrement laborieuses et douloureuses des africains non-libres des générations précédentes afin que nous puissions poursuivre leur travail jusqu'à la libération totale de nos peuples et nations.

bamiléké a écrit:
qu'il encourage l'une des principale courroie de transmission de cette pollution, voilà qui est étrange !!
Encore une fois, et sachant que le principal moteur de cette fameuse courroie se trouve en Europe où il fut fabriqué :
- de quels moyens dissuasifs ou coersitifs disposons-nous pour tempérer la fureur des dictateurs, voire mieux, de s'en débarrasser ?
S'ils sont inexistants : que faisons-nous alors ?
S'ils existent : quels sont-ils et comment pourrions-nous en user ?


Htp, Soundjata
_________________
La vérité rougit l'oeil, mais ne saurait le transpercer


Pour la Renaissance du Gondwana


Dernière édition par Soundjata Kéita le Lun 15 Juin 2009 17:01; édité 3 fois
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Dilo
Grioonaute régulier


Inscrit le: 01 Jan 2005
Messages: 322

MessagePosté le: Ven 29 Mai 2009 18:56    Sujet du message: Répondre en citant

Suis-je le seul qui ait un problème avec le gabari de cette page-ci?? Pénible à lire sur une double largeur. Les Modérateurs ne répondent pas à mes MPs pour réajuster la page.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
bamiléké
Super Posteur


Inscrit le: 13 Aoû 2005
Messages: 1078

MessagePosté le: Ven 29 Mai 2009 22:59    Sujet du message: Répondre en citant

Salut Soundjata.

Je crois que tu extrapoles un peu trop mes dires.
Je parle des surprenants encouragements d'Obenga vis à vis d'un des symboles des dérives françafricaines , je ne fais pas une analyse en long et en large du pourquoi et du comment de la Françafrique.

Je dis bien encouragements!
D'après ce que j'ai lu, il ne semble pas qu'il (Obenga) incite mr Sassou à un peu de modération dans ses prédations et autres petites déviances. Au contraire il le présente comme un leader parfait et infaillible ! Donc je ne vois pas pourquoi mr Sassou devrait se remettre en cause vu qu'il est parfait d'après notre éminent intellectuel !!!

SK a écrit
Citation:
Franchement, je doute fort que le Professeur Obenga soit le genre de "bébé" a craindre que la jeunesse africaine ne se détourne de ses travaux scientifiques. Ses écrits étant déposés, le chemin scientifique parfaitement balisé, notre jeunesse estudiantine, dans les domaines couverts par le Professeur (soit principalement la philosophie africaine, l'égyptologie, la linguistique et l'histoire), ne manqueront pas d'apporter leur contributions.
D'autres se chargeront de la vulgariser auprès du grand public.


Tant mieux si tu as raison. J'espère que le jour ou un élève un peu curieux demandera à son enseignant pourquoi Obenga a chanté les louanges d'un chef d'Etat prédateur et aux antipodes du "nouvel homme africain" proné par celui ci, si je peux m'exprimer ainsi, le professeur ne se grattera pas la tète. ( A part si Obenga a des infos sur Sassou que nous ne connaissons pas...)

SK a écrit
Citation:
C'est quoi au juste, un "patron [qui] n'est pas au service de son pays" ?


Le mot patron est plus approprié pour désigner nos "présidents" françafricains qui ont pour caracteristique une gestion patrimoniale et paternaliste de leurs pays respectifs. Comme des propriétaires terriens, des "patrons" quoi !
D'ailleur c'est ainsi que nombre de leurs collaborateurs les appellent . (lire la feuille de chou Jeune Afrique souvent bien introduite dans les palais présidentiels françafricains)

SK a écrit
Citation:
Mais une fois qu'ils sont "choisis", on fait quoi au juste ?
On regarde sagement le train des couillonnades passé ou bien on se donne la peine de sauver les meubles ?


Pour toi la propagande pro Sassou entre dans une stratégie de "sauver les meubles"??? . Faudra que tu m'explique les subtilités de la démarche.

SK a écrit
Citation:
"Sous-fifres", c'est comme cela que tu nommes la plétore de ministres qui auront participés aux diverses gouvernements des jeunes nations africaines ?


Depuis qu'Obenga a déclaré sa flemme pour le roi du Congo, je n'ai jamais lu autant de sympathie et d'indulgence de la part de certains intervenants vis à vis de nos classes dirigeantes.
Dis moi, si cette pléthore de ministres avaient été si bon, les Etats françafricains ne devraient ils pas ètres en meilleur santé ?

SK a écrit
Citation:
A quoi bon caricaturer les efforts de ces hommes et femmes qui auront servis sincèrement leurs pays ou qui le font encore ?


Tu penses à qui ? A l'extrème minorité qui voit souvent ses efforts anihilés par la masse des prédateurs ministeriels? En ce qui concerne le Cameroun par exemple, fait moi la liste des ministres "sincères" (disons depuis 25 ans) et celle des porteurs de très grosses casseroles financières de préférence.
Les grosses légumes de l'Operation Epervier (chasse aux hauts fonctionnaires corrompus) ne me font pas ètre angélique.

SK a écrit
Citation:
Que penses-tu, par exemple, des efforts de Mme la Ministre de la Famille, pour aider, via des financements, les jeunes couples camerounais à s'installer en leur avançant l'argent de la dot et de la construction de la maison ?


Mouai... C'est vrai ,elle fait ce qu'elle peut. Cela concerne combiens de couples, choisis sur quels critères ? La poudre au yeux est la spécialité de certains gouvernements tu sais ...
Cela me fait penser à la fameuse "lutte contre la pauvreté" tant chanté au pays (On n'évoque jamais de stratégie pour la création de richesses ou l'élévation du niveau de vie des populations !!!).

Si c'est une exception qui confirme la règle, sautons de joie.

SK a écrit
Citation:
Citation:
Et Sassou dans tout ça? Africaniste ou afro centriste ?
Franchement, qu'est-ce que tu cherches à nous prouver, au juste ?
"Sassou par-ci, Sassou par-là".
"Sassou", "Obenga"... c'ets fascinant la familiarité avec laquelle la plupart d'entre nous parlons de nos hommes et femmes politiques et de nos intellectuels.


Le sujet se rapporte aux louanges d'Obenga vis à vis de Sassou Nguesso président pas très démocratique du Congo , pays qui ne s'illustre guère par le qualité du niveau de vie de ses habitants !!!!!!

Si vous voulez que l'on parle respectueusement de vos homme politiques, qu'ils se comportent de manière respectable !!! Du moins qu'ils n'abusent pas dans la gabégie. Il y a des pays au monde ou lorsqu'on est pris la main dans le sac, on démissione voir on se suicide. On ne se targue pas d'un titre "d'homme politique" pour abuser du droit et ensuite revendiquer un respect à vie !!!

J'ai du respect pour Mandela, Rawlings, Mbeki, Gargan Adji (l'homme politique camerounais qui a démissioné face à l'inertie gouvernementale dans sa lutte contre la corruption) etc,etc ... Pas pour les aventuriers ayant délaissé le treillis pour le costume cravate, et mimant des postures napoleoniennes !!!

SK a écrit
Citation:
Le Professeur Obenga est l'un des rares intellectuels congolais à vouloir justement sortir des ornières étriquées du bavardage "sassou-centriste", de cette vision incapable de cerner le Congo, l'Afrique et le Monde, en dehors des actes posés par "Sassou" (comme si Ausar André Gratien Matsua, Ausar Fulbert Yulu, Ausar Marien Ngouabi, Ausar Alphonse Massamba-Debat, Ausar Joachim Yhombi Opango, Professeur Pascal Lissouba, et bien d'autres, n'avaient jamais comptés dans l'histoire du Congo Brazzaville).
Vraiment fascinant cette déification (ou diabolisation) des chefs d'états africains, comme si la classe politique de ces pays, ainsi que l'ensemble des hommes et femmes composants ces sociétés n'avaient rien à faire dans l'histoire.


Obenga fait les louanges de Sassou présenté comme l'homme providentiel un point un trait ! Tu es de son avis ou pas? Tu trouves ça normal ?
Ce thread n'est pas une analyse de l'oeuvre d'Obenga.

SK a écrit
Citation:
Que penses-tu, justement, des efforts des Bamileke pour s'éveiller à leur propre réalité humaine et historique :


Je n'en pense plus rien afin d'éviter d'ètre qualifié par certains grioonautes de "tribaliste qui fait la propagande et les louanges de sa tribu et qui risque ainsi d'énerver ses concitoyens non bamis et à la fin d'entrainer une rwandisation du pays !"

SK a écrit
Citation:
"Sassou", cible idéale pour ne surtout pas se regarder en face.
A croire que la notion de responsabilité collective échappe à l'entendement des nôtres.


Ok, c'est de notre faute à tous , Sassou n'est que la victime de nos lachetés, rendez lui ses apparts et ses comptes en banque !!!

SK a écrit
Citation:
A travers ton nom même, ne représente-tu pas, sur ce forum même, la branche Bamileke de cette formidable communauté de destin ?


Je ne représente personne à part moi ! J'aurai pu m'appeler, mbongo tchobi, geronimo ou barbe à papa .

SK a écrit
Citation:
Et avant de réclamer des écoles, faudrait commencer par profiter de celles qui existent déjà :
- http://www.univ-dschang.org/
Ni "Sassou" ni son collègue camerounais n'empêchera personne d'y enseigner l'oeuvre des Professeur Diop, Obenga et Asante.


Je crois que tu ne m'a pas du tout compris . Je souligne tout simplement le fait que Sassou et ses pairs, ne favorisent pas l'existance d'un enseignement de qualité chez eux . La plupart des établissement datent de l'ère coloniale, sont dans un état de délabrement avancés et de surpopulation ce qui ne favorise pas l'épanouissement de la jeunesse.
Si tu es arrivé à t'en extirper saches que tu es un miraculé.
Donc, je ne comprend pas comment ont peu donner un satisfaicit à celui qui de part ses agissement sabote l'éclosion d'une jeunesse africaine instruite et solide apte à lire et comprendre T Obenga. Si les jeunes congolais sont contraints à se mouvoir dans le chomage à vie et la débrouillardise c'est un gachis pour l'Afrique.
Combien de livres scolaires peut on acheter avec l 'argent de l'achat d'un hotel particulier de mr Sassou en France?

bamileke a écrit
Citation:
Je crois que si cette communauté africaine internationale s'attelait à s'assurer à la satisfaction de ses besoins alimentaires, sanitaires et scolaire, elle pourrait passer à la 2e phase: la diffusion efficace des idées afro centristes en son sein. Ventre affamé n'a point d'oreilles... Quel est la contibution de mr Sassou dans ce plan? SK a écrit
Pourquoi parles-tu comme si, toi-même, tu n'en faisais pas partie de cette communauté historique ?[/quote]

J'en fait partie et ne fait rien qui entrave les besoins alimentaires sanitaires et scolaires de mon pays. Je n'ai rien détourné !!! Il me semble que mr Sassou a beaucoup plus d'influence que moi.

SK a écrit
Citation:
bamiléké a écrit:
Quel est la contibution de mr Sassou dans ce plan?
S'il lègue aux congolais les infrastructures nécessaires au bon fonctionnement de la nation, alors cela sera déjà ça de pris.
S'il recommence ses conneries et/ou laissent pourrir la situation, nous pourrons rediscuter de tout cela sur ce forum...


Nous y voilà !
Donc après 20 ans de règne absolu (à part la parenthèse Lissouba), tu viens nous balancer des SI . Quel est son bilan actuel? Les congolais devront attendre encore combien de temps afin que mr Sassou ne se décide à batir quelque chose qu'il lèguera au pays? A part s'il fallait d'abord lui laisser 20 ans afin qu'il satisfasse d'abord ses besoins personnels et ceux de son entourage proche !!!

Obenga ne vient- il pas de nous dire que c'est le chef parfait qui satisfait aux besoins du pays?

SK a écrit
Citation:
S'il recommence ses conneries...

Il les a arretées?

SK a écrit
Citation:
Encore une fois :
- de quels moyens dissuasifs ou coersitifs disposons-nous pour tempérer la fureur des dictateurs, voire mieux, de s'en débarrasser ?
- quels moyens nous donnons-nous pour disposer, à nouveau, de dirigeants intègres ne dépendant plus de puissances étrangères ?
- de quels moyens disposons-nous pour éviter que nos futures dirigeants ne retombent à leur tour sous la dépendance de puissances étrangères ?
- de quels moyens disposons-nous pour assurer la protection de nos dirigeants intègres ? (29 présidents africains assassinés en à peine 60 ans, ça commence à chiffrer)


Obenga nous a deja dit que Sassou est une chance pour le Congo non? Tu cherches quoi encore? Les autres chefs d'Etats n'ont qu'à l'imiter et prendre des conseils chez lui.

Sk a dit
Citation:
bamileke a écrit:
Créer un centre culturel africain dans des pays ou l'on s'arrange à ce que la seule préoccupation des peuples soit de se remplir le ventre, n'est qu'un leurre, un foutage de gueule pour ètre vulgaire.
Les êtres humains en générale, les Bantu en particulier, ont besoin, outre de leur nourriture organique, de nourriture intellectuelle.
L'un ne va pas sans l'autre.


C'est du verbiage rien de plus.
Connait tu la pyramide de Maslow?
Nous savons ce que dont tout ètre humain a besoin. Mais désolé, il doit avant tout pouvoir se nourrir (c'est ce que Maslow appelle la SATISFACTION DES BESOINS PHISIOLOGIQUES) et si les pouvoirs en place s'arrangent à ce qu'il ne dépasse pas ce stade, tu as beau ouvrir des lieux de culture, ils resteront vides. A Part si tu veux instaurer un système communiste ou les gens sont trainés de force dans des lieux culturels (de propagande plutot), mème avac le ventre vide.
Combien de livres achetés et lus par les africains francophones? Ya t-il des politiques visant à remedier à cela?

Citation:
Mais déjà, l'idée même que les Congolais en particulier, les Africains en générale, seraient dans l'incapacité totale d'influer sur leur Président, donc sur la destinée de leur propre pays, nous en dis plus quant à notre niveau de soumission que sur les capacités de nuisances réelles ou supposées de ces mêmes Présidents et/ou des forces qui les soutiennent.


Personne n'a dit ça. Une fois de plus , on critique le fait qu'Obenga dit à Sassou : "C'est bien, continue , on ne peut pas faire mieux que toi."
Il'aurait pu se taire, tout simplement .
Si c'est pour assurer sa retraite comme à dit un intervenant, ok, mais qu'il n 'essaye pas de nous faire prendre des vessies pour des lanternes !

SK a écrit
Citation:
bamiléké a écrit:
qu'il encourage l'une des principale courroie de transmission de cette pollution, voilà qui est étrange !!
Encore une fois, et sachant que le principal moteur de cette fameuse courroie se trouve en Europe où il fut fabriqué :
- de quels moyens dissuasifs ou coersitifs disposons-nous pour tempérer la fureur des dictateurs, voire mieux, de s'en débarrasser ?
S'ils sont inexistants : que faisons-nous alors ?
S'ils existent : quels sont-ils et comment pourrions-nous en user ?


Vaste question. Penses tu que la méthode Obenga soit la bonne? Si oui , alors Sakombi (chef de la propagande mubutiste ) avait raison et était un visionnaire !!!
On dirait une capitulation devant l'ennemi. Vu qu'il est si fort, mettons nous derrière lui et esperons qu'un jour il nous entende.

Pour finie, vu qu'apparemment un certains nombres de grioonautes considèrent le griotisme d'Obenga comme une opération de "sauvetage des meubles" je crois que nous devrions tous nous inscrire dans les partis au pouvoirs, envoyer des motions de soutient et glorifier nos président démocratiquement élus à vie afin de les aider dans leur difficile tache et leur apporter un peu de nos modestes lumières.
_________________
Mentalité de la cueuillette=sida économique

« nan laara an saara » :
"Si on se couche, on est mort" . Joseph Ki-Zerbo
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Montrer les messages depuis:   
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet       grioo.com Index du Forum -> Actualités Diaspora Toutes les heures sont au format GMT + 1 Heure
Aller à la page 1, 2  Suivante
Page 1 sur 2

 
Sauter vers:  
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum



Powered by phpBB © 2001 phpBB Group