Grioo.com   Grioo Pour Elle     Village   TV   Musique Forums   Agenda   Blogs  



grioo.com
Espace de discussion
 
RSS  FAQFAQ   RechercherRechercher   Liste des MembresListe des Membres   Groupes d'utilisateursGroupes d'utilisateurs   S'enregistrerS'enregistrer
 ProfilProfil   Se connecter pour vérifier ses messages privésSe connecter pour vérifier ses messages privés   ConnexionConnexion 

Histoire des traites négrières : une négrophobie académique
Aller à la page Précédente  1, 2
 
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet       grioo.com Index du Forum -> Littérature Négro-africaine
Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant  
Auteur Message
bahamadia
Grioonaute 1


Inscrit le: 24 Mai 2009
Messages: 236

MessagePosté le: Sam 17 Juil 2010 00:39    Sujet du message: Répondre en citant

D'ici là, les entreprises individuelles seront les bienvenues.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
bahamadia
Grioonaute 1


Inscrit le: 24 Mai 2009
Messages: 236

MessagePosté le: Dim 18 Juil 2010 03:32    Sujet du message: Répondre en citant

Ce serait intéressant aussi de traiter de la mentalité africaine concernant l'esclavage (religion, spiritualité, cosmogonie : âme dans chaque être) et l'administration royale avant l'arrivée des Arabes et des Européens en Afrique depuis l'Antiquité (comparé à l'attitude de maintenant : "président" actuel qui reste 100 ans au pouvoir), comme au Congo où le roi n'excédait pas les 10 ans de pouvoir si je ne me trompe et à la suite de son règne, il était tué (les gens ne se battaient probablement pas pour régner), rite qui rappelle la fête de sed en Egypte Ancienne (mort symbolique par la suite).



Un exemple de gouvernance au Congo:



"SHAMBO BOLONGONGO


Le Roi pacifiste afrikain (1600-1620)

Le sud du bassin du Congo, tout le territoire de Bechuana formait un vaste état qui a vraiment régné pendant longtemps sur les Basutos, les zoulous, les hottentots et les Bushmen, y compris sur un empire isolé composé de la plus grande partie de la population noire de l'Afrique du sud et de l'Afrike centrale . C'était l'ère de la splendeur des Bushongos ; le peuple aujourd'hui connu sous le nom de Balubas.

Mais les Bushongos ont gardé les traces écrites de leur culture et les ont transmis presque intact à la recherche moderne. Les Bakubas sont un peuple antique dont la puissance et l'influence passées s'est etendue sur plus de la majeure partie du Congo. On retrouve les traces de leur histoire au cinquième siècle. Pendant plusieurs siècles les Bakubas ont eu un système social fortement organisé, une tradition artistique impressionnante et une forme séculaire de gouvernement qui exprimait la volonté du peuple par un système politique démocratique. Aujourd'hui, comme pour beaucoup de générations passée, la cour d'un chef de Bakuba est dirigée par un protocole aussi rigide et compliqué que celui de Versailles sous Louis XIV.

A la tête de la hiérarchie des Bakubas il y a la cour royale composée de six honorables responsables de cabinet pour traiter des problèmes tels que les les questions militaires, la justice et l'administration. A une époque Il y avait dans l'entourage royal 143 autres fonctionnaires, y compris un maître de la chasse, un griot principal gardien des traditions orales. Au seizième siècle les Bakubas a régné sur un grand empire afrikain. La mémoire de leur passé glorieux est rappelée dans la tribu avec l'exactitude historique. Ils peuvent nommé les règnes de leurs rois des 235 dernières années. La fidélité du peuple à ces dirigéants est exprimée dans une série de portrait, statues royales datant du règne de Shamba Bolongongo, le plus grand et le plus connu des rois des Bakubas.

Dans le système gouvernemental Bakuba, le roi était surtout un symbole, plutôt comme le Mikado aux yeux des Japonais. Ses ministres, le Kolomos, lui témoignait un grand respect en public, même si ils étaient ses ennemis connus. En privé, ils ne faisaient pas semblant d'être servile. Si le roi voulait voir ses ministres il devait se rendre chez eux ou les rencontrer dans un endroit neutre. Les membres ordinaires de la tribu avaient des représentants à la cour sur une base politique et professionnelle. Certains de ces fonctionnaires représentait des secteurs géographiques, des commerces et des professions. Tous les tisserands, les forgerons, les constructeurs de bateaux, les filet-fabricants, les musiciens et les danseurs avaient leurs représentants à la cour. Il y avait même un représentant spécial pour les pères des jumeaux. On avait une estime très élevée pour le représentant des sculpteurs . Les sculpteurs de Bakubas étaient considérés comme les meilleurs de l'Afrique.

Shamba Bolongongo était un souverain qui aimait la paix. Il avait interdit l'utilisation du shongo, une lance, l'arme traditionnelle des Bushongos. Ce roi africain sage avait l'habitude de dire : « Ne tuer ni homme, ni femme ni l'enfant. Ne sont-ils pas les enfants de Chembe (Dieu), et n'ont-ils pas le droit de vivre ? » Shamba a aussi apporté à son peuple certains des passe-temps agréables qui allègent l'ennui de la vie. Le règne de Shamba Bolongongo était vraiment « l'âge d'or » du peuple de Bushongo du sud du Congo. Après la suppression des aspects les plus grossiers de la lutte des classes africaines, Shamba Bolongongo a introduit le tissage du raphia et d'autres arts de paix. Selon les légendes des Bushongos, leur histoire tout comme leur état remonte au quinzième siècle. En dépit des légendes, leur sculpture magnifique et d'autres accomplissements artistiques sont les caractéristiques de l'incorporation d'une longue et fructueuse expérience sociale reflétant la vie d'un peuple qui a été associés à une très élevée de culture pour plus de mille ans.

Au début du vingtième siècle quand l'auteur européen, Emil Torday, fit un voyage au Congo pour recolecter des informations pour son livre “On the Trail of the Bushongo”(Sur les traces des Bushongos), il rencontra les anciens des Bakubas qui chantaient toujours les éloges de Shamba Bolongongo. Ils ont également répété la liste de leurs rois, une liste de cent vingt noms, allant de nouveau au roi divin qui a fondé leur nation. De ces anciens des Bakubas, Emil Torday apprit beaucoup sur Bo Kama Bomanchala, le grand roi qui régna après Shamba Bolongongo. Les anciens rappelèrent l'événement le plus mémorable qui s'était produit pendant son règne. Le 30 mars 1680, il y avait "


P.S. : Désolé j'ai pas la suite.


Source : http://feobus.centerblog.net/4389239-SHAMBA-BOLONGONGO
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
bahamadia
Grioonaute 1


Inscrit le: 24 Mai 2009
Messages: 236

MessagePosté le: Mar 24 Aoû 2010 22:26    Sujet du message: Répondre en citant

Il y a un article récent paru sur le site faisant référence à la destitution de fausses monarchies africaines en Afrique du Sud créées de toute pièce par le régime de l'apartheid à la seule fin de diviser pour mieux régner. Cette information est très importante à prendre en compte puisqu'elle montre bien que même après l'esclavage, cette pratique est toujours utilisée. Certaines de ces monarchies vont faire appel de cette décision.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Gnata
Super Posteur


Inscrit le: 14 Juil 2005
Messages: 1127

MessagePosté le: Mer 25 Aoû 2010 00:52    Sujet du message: Répondre en citant

Parlant du bouquin, j'ai pu avoir le mien... hier par DHL, diable je ne savais pas que cette compagnie existait encore, en tout cas, toujours est-il qu'après un mois et demi d'attente et 70 dollars (cette monnaie Européenne dont je ne comprends jamais le pourquoi d'une telle parité avec le dollars), je l'ai enfin...

Je le finirai surement avant le week-end, je suis assez satisfait de ce que j'ai lu à date, l'honnêteté de l'espace-temps d'où le discours a été produit nous permet d'emblée d'être à l'aise en lisant la trame de l'essai, on sait avec qui on deal, le verbe est tranchant et juste, c'est bien à ça que je m'attendais !

Je serais Grenouilleau, qui je suis sûr l'a lu ou va le lire, je serais terriblement embêté, tellement tous ses arguties semblent mis à mal
So far, thumbs up Bro !
_________________
"Always be intolerant to ignorance but understanding of illiteracy (..)in those homely sayings (mother wit) was couched the collective wisdom of generations" I know why the caged bird sings, p99, Maya Angelou
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
bahamadia
Grioonaute 1


Inscrit le: 24 Mai 2009
Messages: 236

MessagePosté le: Mar 21 Sep 2010 06:56    Sujet du message: Répondre en citant

Une autre vidéo intéressante, cette fois-ci, de Lascony, documentaliste et historien congolais sur l'histoire de l'esclavage :


Daily1
envoyé par NGOMBULU. - Rencontrez plus de personnalités du web.


daily2
envoyé par NGOMBULU. - Regardez les vidéos des stars du web.



Sûr que tous ces points de vue enrichiront le débat surtout qu'il y a tout un tas de références de livres cités par ces historiens à prendre en compte et à utiliser dans nos travaux comme celui qu'il cite dans sa vidéo, "Red Rubber: The Story of the Rubber Slave Trade Flourishing on the Congo on the Year of Grace 1906 [Paperback] d'E., D. Morel" :

Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Arara Dajome
Grioonaute


Inscrit le: 26 Jan 2006
Messages: 94

MessagePosté le: Sam 25 Sep 2010 10:24    Sujet du message: Répondre en citant

rien
_________________
http://ippopotamo1.skyrock.com/


Dernière édition par Arara Dajome le Mar 21 Juin 2011 07:31; édité 1 fois
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Visiter le site web de l'utilisateur
Gnata
Super Posteur


Inscrit le: 14 Juil 2005
Messages: 1127

MessagePosté le: Sam 25 Sep 2010 16:41    Sujet du message: Répondre en citant

bahamadia a écrit:
Sûr que tous ces points de vue enrichiront le débat surtout qu'il y a tout un tas de références de livres cités par ces historiens à prendre en compte et à utiliser dans nos travaux comme celui qu'il cite dans sa vidéo, "Red Rubber: The Story of the Rubber Slave Trade Flourishing on the Congo on the Year of Grace 1906 [Paperback] d'E., D. Morel" :



Salut Bahamadia, le livre de D Morel a été longuement exposé dans celui de Adam Hochschild " King Leopold's Ghost" le livre a le mérite de "give credit where credit is due" entre autre que les premiers auteurs à qui l'on doit des rapports complets sur ce crime contre l'humanité négroAfricaine sont d'origine Africaine-Américaine le Colonel William Washington et le révérend William Sheppard qui a fait l'objet de poursuites judiciares et d'un procès pour avoir mis à jour tout ça, E. D Morel et Roger Casement sont venus plus tard.

Certaines critiques ont allégué (Belges notamment) que E. D Morel et Casement (qui était consul Anglais) ont juste voulu mettre l'influence et la légitimité du roi pédophile Leopold II en difficulté pour celles Britaniques dans ces immenses réserves de richesses qu'était le Congo et que leur activisme n'avait absolument rien d'humanitaire.

Ces mêmes critiques ont allégué que Morel ne consideraient pas les Nègres Congolais et ses concitoyens Anglais comme des égaux, au fond qu'est-ce qui pouvait lui faire croire le contraire ? en bref, le militantisme de Morel était l'une de façade, tout ceci était pour son pays adoptif, la grande bretagne dont il a très tôt pris la nationalité alors qu'il était né Francais.

Que faut-il penser de ces accusations ? je dirais personnellement que ça a du sens, je me méfie trop bien de ces humanismes (humanistes) anglais orientés avec leurs relents nauséeux à la Rudyard Kipling (White man's burden: Le fardeau de l'homme blanc) si ce n'est pas toujours dans la même veine des Wilberforce et Cie, trop bien attentionné de l'influence britanique partout dans le monde pour réellement être des bienfaiteurs de quelques Nègres...

En définitive si des recherches sur ce crime contre l'humanité Nègre au Congo doivent être entreprises, les livres de E. D Morel doivent être consultés, parce qu'ils ont le mérite de décrire effectivement de quoi il ressortait, cependant faudrait jamais que nous quitte ce soupcon que les premières personnes à qui l'ont doit la mise à jour de ce crime sont les victimes Congolaises qui se sont confiées à Washington et à William Sheppard, les Kuba, les NZansu (dont le chef guerrier a combattu les troupes de léopold II pendant 5 ans) et à Washington et à Sheppard même pour avoir été les premiers à se scandaliser assez pour trouver les histoires des victimes dignes d'être racontées.
_________________
"Always be intolerant to ignorance but understanding of illiteracy (..)in those homely sayings (mother wit) was couched the collective wisdom of generations" I know why the caged bird sings, p99, Maya Angelou
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
bahamadia
Grioonaute 1


Inscrit le: 24 Mai 2009
Messages: 236

MessagePosté le: Sam 25 Sep 2010 22:25    Sujet du message: Répondre en citant

Merci, Gnata.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
OGOTEMMELI
Super Posteur


Inscrit le: 09 Sep 2004
Messages: 1498

MessagePosté le: Dim 26 Sep 2010 14:42    Sujet du message: Répondre en citant

Arara Dajome a écrit:
OGOTEMMELI:

Je pourrais scanner ou recopier quelques passages de ton ouvrage? Parce que j'ai beaucoup de commentaires à faire dessus...

YES, of course !
J'ai hâte de lire tes commentaires...
Recopier me paraît plus efficace que de scanner : question de lisibilité.
A tantôt, donc.
_________________
http://www.afrocentricite.com/
Umoja Ni Nguvu !!!

Les Panafricanistes doivent s'unir, ou périr...
comme Um Nyobè,
comme Patrice Lumumba,
comme Walter Rodney,
comme Amilcar Cabral,
comme Thomas Sankara,
Et tant de leurs valeureux Ancêtres, souvent trop seuls au front...
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
bahamadia
Grioonaute 1


Inscrit le: 24 Mai 2009
Messages: 236

MessagePosté le: Dim 26 Sep 2010 23:49    Sujet du message: Répondre en citant

OGOTEMMELI a écrit:
Arara Dajome a écrit:
OGOTEMMELI:

Je pourrais scanner ou recopier quelques passages de ton ouvrage? Parce que j'ai beaucoup de commentaires à faire dessus...

YES, of course !
J'ai hâte de lire tes commentaires...
Recopier me paraît plus efficace que de scanner : question de lisibilité.
A tantôt, donc.


Moi aussi, j'ai hâte. Arara Dajome, tu peux d'ores et déjà commenter le livre d'Ogotemmeli. Je ne l'ai toujours pas lu. J'en peux plus. Il faut que je me le procure. Comme cela, je pourrais enfin le commenter et donner mon avis même si j'ai déjà lu beaucoup de tes posts en long et en large, Ogotemmeli et c'est vraiment excellent. J'y ai beaucoup appris.


Dernière édition par bahamadia le Lun 04 Oct 2010 17:30; édité 1 fois
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Arara Dajome
Grioonaute


Inscrit le: 26 Jan 2006
Messages: 94

MessagePosté le: Lun 04 Oct 2010 00:19    Sujet du message: Répondre en citant

rien
_________________
http://ippopotamo1.skyrock.com/


Dernière édition par Arara Dajome le Mar 21 Juin 2011 07:31; édité 1 fois
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Visiter le site web de l'utilisateur
Arara Dajome
Grioonaute


Inscrit le: 26 Jan 2006
Messages: 94

MessagePosté le: Mar 08 Mar 2011 21:15    Sujet du message: Répondre en citant

rien
_________________
http://ippopotamo1.skyrock.com/


Dernière édition par Arara Dajome le Mar 21 Juin 2011 07:33; édité 1 fois
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Visiter le site web de l'utilisateur
OGOTEMMELI
Super Posteur


Inscrit le: 09 Sep 2004
Messages: 1498

MessagePosté le: Jeu 10 Mar 2011 07:15    Sujet du message: Répondre en citant

Arara Dajome a écrit:
^^
A chaque nouvelle "lecture" de ton bouquin, je me rends compte que ton travail bibliographique n'est pas très sérieux

Si tu disais ce que tu reproches exactement à mon "travail bibliographique", ce serait plus profitable...

J'espère que tu ne te fondes pas seulement sur la vingtaine de pages que tu as lue dans un unique article sur le baqt pour en juger...

Arara Dajome a écrit:
Je pense, malgré mon récent intérêt sur la question, que la polémique soulevée par François RENAULT et OGOTEMMELI à propos du fait que 360 ras doit ou ne doit pas être traduit par 360 têtes d'esclaves dans la version du Bakt datant du XVème siècle n'a pas lieu d'être puisque cette dernière version est assurément dérivée de la version 1 du IXème siècle décrite par Ibn Abd Al-Hakam puisqu'elle lui est semblable en tous points.

Heu!? La seule version ECRITE connue du baqt est celle rapportée par Al Makrizi au XVè siècle, et dont l'authenticité n'est pas établie...

Ce n'est donc pas vrai de prétendre qu'Al Hakam aurait décrit une quelconque version datée du IXè siècle, qui n'existe pas : cet auteur rapporte une tradition orale ancestrale relative au baqt, ou plus précisément à une Hudna, qui aurait imposé un tribut d'esclaves à la Nubie chrétienne. Mais son propos n'est pas davantage fiable, et laisse en l'état les difficultés posées par Al MAkrizi...

Ni Al Hakam, ni encore moins Al Makrizi ne pouvaient disposer d'une version authentique d'un quelconque baqt, car si jamais un tel document a existé, alors il était conservé dans un lieu appelé Diwan - sorte d'archives publiques. Or, ce Diwan a brûlé dans plusieurs incendies datés du VIIIè siècle...

En tout cas, j'ai consacré un chapitre entier à cette controverse : le chapitre V de l'ouvrage que tu évoques. S'il y a des points précis à reconsidérer, ce sera bien volontiers ; pourvu que tu sois plus explicites...

Arara Dajome a écrit:
Cette controverse, déjà ambiante seulement deux siècles après l'événement est un point supportant les interrogations d'OGOTEMMELI sur la fiabilité du Bakt après sa présentation péremptoire par Olivier PETRE-GRENOUILLEAU.

En tout état de cause, c'est bien cela que je voulais souligner :
- les négriéristes font comme si le baqt était une source archivistique établie,
- ils en tirent des conséquences historiographiques inflationnistes et fallacieuses, afin d'accréditer sans preuves la thèse farfelue selon laquelle un contrat de livraison annuelle de 360 esclaves au VIIè siècle aurait provoqué un trafic négrier musulman de 1300 ans, ayant déporté jusqu'à 17 millions de Nègres vers las pays arabes...

Avec de tels "contes au mille et une nuits", Olivier Petré-Grenouilleau a été maintes fois primé et promu : faut croire que son travail bibliographique - adoubé par des bastions d'histiens gaulois - a été très excellent...
_________________
http://www.afrocentricite.com/
Umoja Ni Nguvu !!!

Les Panafricanistes doivent s'unir, ou périr...
comme Um Nyobè,
comme Patrice Lumumba,
comme Walter Rodney,
comme Amilcar Cabral,
comme Thomas Sankara,
Et tant de leurs valeureux Ancêtres, souvent trop seuls au front...
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
bahamadia
Grioonaute 1


Inscrit le: 24 Mai 2009
Messages: 236

MessagePosté le: Sam 23 Avr 2011 13:13    Sujet du message: Répondre en citant

Je suis tombé sur un livre parlant de Behanzin qui est une véritable insulte à son existence : Le roi Béhanzin : Du Dahomey à la Martinique de Patrice Louis. Je vous laisse découvrir la quatrieme de couverture puisqu`il fait partie de nos rois qui ont lutté pour nous et qu`il est question par l`intermédiaire de ton livre de lutter contre la falsification. Ogotemmeli, connais-tu cet auteur et ce livre ? Le résumé m`a choqué. C`est pour ca que je l`ai posté.

Quatrième de couverture

Le roi Béhanzin Du Dahomey à la Martinique Descendant d'une très longue lignée, le roi Béhanzin a régné en despote sur le Dahomey - aujourd'hui le Bénin - de 1890 à 1894. Il a gagné des batailles face aux armées du colonisateur français, avant de s'incliner et de se retrouver en exil en Martinique, là même où les Africains vendus par ses parents avaient été envoyés en esclavage. Entouré de sa famille et d'une cour étique, il a mené dans l'île une existence pittoresque et pathétique. Sans cesse, Béhanzin demande aux autorités françaises de pouvoir regagner sa terre natale, mais, au bout de longues négociations, il ne reverra que l'Afrique du Nord, où il s'éteint, à Alger, le 10 décembre 1906. Sur le trône pendant quatre ans, dont deux en résistance au colonisateur, en exil pendant douze années, Béhanzin a été érigé au rang des héros de la lutte pour les indépendances, dans son pays comme dans tout le continent noir.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Soundjata Kéita
Super Posteur


Inscrit le: 06 Mai 2005
Messages: 1655
Localisation: Au sein de mon Empire

MessagePosté le: Sam 23 Avr 2011 17:00    Sujet du message: Répondre en citant

bahamadia a écrit:
Je suis tombé sur un livre parlant de Behanzin qui est une véritable insulte à son existence : Le roi Béhanzin : Du Dahomey à la Martinique de Patrice Louis. Je vous laisse découvrir la quatrieme de couverture puisqu`il fait partie de nos rois qui ont lutté pour nous et qu`il est question par l`intermédiaire de ton livre de lutter contre la falsification. Ogotemmeli, connais-tu cet auteur et ce livre ? Le résumé m`a choqué. C`est pour ca que je l`ai posté.

Quatrième de couverture

Le roi Béhanzin Du Dahomey à la Martinique Descendant d'une très longue lignée, le roi Béhanzin a régné en despote sur le Dahomey - aujourd'hui le Bénin - de 1890 à 1894. Il a gagné des batailles face aux armées du colonisateur français, avant de s'incliner et de se retrouver en exil en Martinique, là même où les Africains vendus par ses parents avaient été envoyés en esclavage. Entouré de sa famille et d'une cour étique, il a mené dans l'île une existence pittoresque et pathétique. Sans cesse, Béhanzin demande aux autorités françaises de pouvoir regagner sa terre natale, mais, au bout de longues négociations, il ne reverra que l'Afrique du Nord, où il s'éteint, à Alger, le 10 décembre 1906. Sur le trône pendant quatre ans, dont deux en résistance au colonisateur, en exil pendant douze années, Béhanzin a été érigé au rang des héros de la lutte pour les indépendances, dans son pays comme dans tout le continent noir.
Patrice Louis est un journaliste français vivant en Martinique depuis plusieurs décennies. Il est connu aussi à travers ses ouvrages traitant de l'oeuvre d'Aimé Césaire.
- A, B, Césaire : Aimé Césaire de A à Z
- Conversation avec Aimé Césaire
- Le ruban de la fille du pape
http://www.arlea.fr/Louis

Par conséquent, Bahamadia, je doute fort que Patrice Louis est jamais tenté d'escroquer qui que ce soit.
Il ne fait hélas que profiter du vide académique, scientifique et paradigmatique, laissé par les historiens africains, en particulier martiniquais et béninois qui, en dehors des travaux de synthèses de Armand Nicolas (Martinique) et de Maurice Glegle (Bénin), n'ont absolument rien apporté de valable à leurs compatriotes.

L'épisode martiniquais de la vie de Behanzin est totalement ignoré des martiniquais eux-mêmes. Moi-même je ne l'ai découvert par hasard en fouillant sur la toile. L'indigence des informations que j'ai pu recueillir depuis à ce sujet m'a vite désespéré de disposer un jour de travaux scientifiques digne de ce nom à ce sujet.

Aucun risque donc, dans un tel contexte que l'ouvrage que tu mentionnes puisse sortir de l'école historiographique diopienne, puisque cette dernière est quasi-inexistente dans la Caraïbe.
Aussi, et au vu de la quatrième de couverture, nous avons plutôt affaire à un conte romanesque tiré de l'histoire de Behanzin, ici traité façon "Tragédie du Roi Chistophe".

Reste à savoir, puisque tu l'as lu, s'il est abreuvé au même courant pittoresque que le roman du bounty togolais Kangni Alem, intitulé "Esclaves".
En effet dans ce type d'ouvrages ayant l'Afrique comme matière première plumitive et dont raffolent les français et les bountys, le passé de l'Afrique n'est qu'une riche garde-robe d'informations pittoresques, touffus d'anecdotes croustillantes et de belles histoires à raconter à ses enfants.
Il n'y a guère de réflexion profonde dans tout cela, quant à la justesse de l'information historique, son exigence n'est même pas soupsonné par ceux qui les exploitent ainsi. Tout y est traiter avec un air faussement badin, avec une distance et un mépris à peine voilé.
Nous sommes à des années lumières des romans historiques de la facture d'un Racines façon Alex Haley et encore moins de la Saga du Siècle de Tony Delscham, toutes deux profondent quêtes des racines plongeants loins dans le passé et brossant avec brio toute la sociologie et la psycologie des africains que l'histoire à arracher à la terre mère.

Htp,
Sunjata
_________________
La vérité rougit l'oeil, mais ne saurait le transpercer


Pour la Renaissance du Gondwana
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
bahamadia
Grioonaute 1


Inscrit le: 24 Mai 2009
Messages: 236

MessagePosté le: Mar 26 Avr 2011 13:08    Sujet du message: Répondre en citant

Merci pour ta réponse, Soundjata Keita. Je ne connaissais pas cet auteur Rolling Eyes. Son livre me rappelle le livre de Lugan qui sont pour moi des personnes qui sont toujours à parler de ce qui ne les concerne pas mais là, comme 4eme de couverture, le gars a fait fort meme si de la part d`un eurocentriste, ca ne m`étonne pas, je ne peux pas dire que ses insultes à Behanzin ne m`ont pas énervé mais bon. Je fais le tri de facon générale mais je continue à tomber sur de la poubelle et continuera encore pendant longtemps je pense. Comme Patrice Louis fait partie des falsificateurs, j`ai voulu poster son livre vu que Béhanzin est méconnu de nous autres malheureusement. Faudrait pas que certains le prennent en référence. A ne surtout pas acheter par consequent.

Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
hwenuzu
Grioonaute 1


Inscrit le: 12 Oct 2007
Messages: 246

MessagePosté le: Mar 03 Mai 2011 02:51    Sujet du message: Répondre en citant

Soundjata Kéita a écrit:

Reste à savoir, puisque tu l'as lu, s'il est abreuvé au même courant pittoresque que le roman du bounty togolais Kangni Alem, intitulé "Esclaves".Htp,
Sunjata


Qu'est que tu reproches à Kangni Alem, dans ce livre il réhabilite le roi ADANDOZAN qui est exclu de l'histoire du DANXOMÉ et dont le nom a été salit.
_________________
http://ekaaro.forumactif.com/

LE FORUM PROFESSIONNEL DE LA COMMUNAUTE AFRO.

Annuaire professionnel, Emploi, Conseil, Annonce, Entraide, Réseau, Formation
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Visiter le site web de l'utilisateur
hwenuzu
Grioonaute 1


Inscrit le: 12 Oct 2007
Messages: 246

MessagePosté le: Mar 03 Mai 2011 02:56    Sujet du message: Répondre en citant

bahamadia a écrit:
Merci pour ta réponse, Soundjata Keita. Behanzin




bahamadia pour connaître l'histoire de GBÊHANZIN tu peux aller à la source,

http://www.epa-prema.net/abomey/pedago/behanzin.htm

ou contacter directement
Gérard Tognimassou
Archéologue-Gestionnaire du Patrimoine culturel
Ecole du Patrimoine Africain (EPA)


Et avant le royaume de DANXOMÊ, il y avait le royaume de TADO et celui d'Oyo

http://aja-tado.com/


Le roi Gbêhanzin et la résistance
aux Français


Le roi Gbêhanzin, coll. Musée de l'Homme Le roi Gbêhanzin est l'avant-dernier roi de la lignée des Agassouvi sur le plateau des Guédévi. Il succède à son père, Glèlè (1858-1889). Il est celui dont le règne coïncide avec l'expansion coloniale européenne en Afrique, notamment la colonisation française. Ainsi, Gbêhanzin est connu comme le roi ayant opposé une résistance farouche à l'invasion coloniale de la terre de ses aïeux.


Gbêhanzin : un roi au destin singulier

D'après les traditions orales, le prince Kondo a connu une enfance austère comme les autres princes du royaume. Très tôt, il aurait été à l'école du roi Adandozan (1779-1818), déchu par le prince Gankpé, futur roi Ghézo (1818-1858). La rigueur, l'intégrité et les idées révolutionnaires développées par Adandozan au cours de son règne ont certainement eu une grande influence sur le prince Kondo.

Portrait physique et moral

C'est un homme de taille moyenne, légèrement bancal. Il a le teint clair, l'œil vif, le regard franc et droit, voire hautain, l'attitude digne, la démarche traditionnellement fière de ses ancêtres, de son père en particulier.
Il est intelligent, se tient au courant de toutes les affaires du royaume. Rapportant son sens aigu des problèmes pendant les discussions avec Bayol en décembre 1889, d'Albéca écrit : "la diplomatie perd son latin en présence de l'entêtement du prince". De Cuverville le trouve, lors des négociations de 1890, "astucieux, vindicatif, d'un orgueil immodéré", cependant "généreux quand il le faut".
"Instinct guerrier, audace, courage (…), ruse, finesse sont ses "qualités natives" qui développées, réunies, fortifiées par l'étude, par l'instruction et par l'expérience" auraient fait de Gbêhanzin une personnalité plus remarquable encore.

Conditions d'accession au trône

Vers la fin des années 1880, le roi Glèlè, pris par l'âge tombe malade et ne put gérer les affaires courantes du royaume. Le prince Kondo, Vidaho (1), est convié à Djègbé par le roi qui lui confie les dossiers brûlants tels que les négociations avec les Français sur la cession de Kutonu (Cotonou).
Mais il est utile de savoir qu'avant cette étape, Kondo s'était fait raser la tête et envoya à son père les cheveux pour lui signifier qu'il était assez âgé pour gouverner, car il grisonnait déjà. Pour répondre à son fils, le roi lui fit porter un "akoko" (2) et une houe. Par là, le roi indiquait à Kondo qu'il ne devra s'occuper que du commerce et de l'agriculture. "Si jamais tu te livrais à la guerre, tu ruinerais le royaume...", lui aurait-il dit.
Le prince Kondo est intronisé le 30 décembre 1889 et prend le nom de Gbêhanzin.


Un règne mouvementé

Les noms forts et leur signification

Comme la plupart des rois, il a deux noms forts. Son nom est tiré de la phrase Gbè hin azin bo aï djrè : "L'univers tient l'œuf que la terre désire". Son deuxième nom fort "Le requin en colère vient troubler la barre", illustre sa volonté de défendre chaque pouce de la terre de ses aïeux contre les Français.
Ses symboles sont :

Symboles de Gbêhanzin

un oeuf tenu par deux mains ;
un requin : le roi, féroce comme le requin, ne laisse pas débarquer les ennemis qui viendront conquérir son royaume ;
un homme pendu au mât d'un drapeau, parce qu'il avait proféré des paroles injurieuses à l'endroit du roi Glèlè, son père.

Les rivalités avec les Français

Le nouveau roi doit faire face à l'ingérence française sur son territoire et résoudre en même temps les problèmes socio-politiques que lui pose son entourage.
Pendant les deux premières années, 1890 et 1891, la volonté d'intervention des expansionnistes, négociants et politiciens, devient déterminante.

La phase décisive peut être située entre le 17 février et le 30 mars 1891. Le Sous-secrétaire d'Etat, Eugène Etienne a pris en main la politique coloniale.
Pour lui, "le royaume de Danhomè était un verrou qu'il fallait sauter pour atteindre l'hinterland". Dès lors, la cause était entendue pour que l'armée française ne lésinât pas sur les moyens pour parvenir à cet objectif essentiel à l'expansionnisme tel qu'énoncé par les politiques.

Il faut noter que le roi Gbêhanzin n'est pas non plus resté inactif. Entré en contact avec les Allemands, il fait réarmer ses soldats par des fusils et des canons perfectionnés. Il a même réussi à faire intégrer dans l'armée danhoméenne des Allemands et des Belges.

Trois temps forts sont à considérer dans le déroulement des opérations militaires :

De février 1891 à septembre 1892, les deux armées se sont livrées à des démonstrations de force sans avoir véritablement atteint le seuil critique.
De part et d'autre, on procède à des prises d'otages et à des confrontations par des zones tampons tels que le royaume de Hogbonu (Porto-Novo), les Wémènu, les Egba et les Watchi. Cette étape permit à chaque camp de renforcer l'effectif de ses troupes.

De septembre 1892 à 1893, des combats farouches opposent successivement les deux troupes à Dogba, à Kpokissa et à Kana. Face à la puissance de feu des canons et du nombre impressionnant du corps expéditionnaire, les soldats d'Abomey opposent une vive résistance jusqu'au dernier souffle. La vaillance des Amazones de l'armée danhoméenne est reconnue par les Français. Le 17 novembre 1893, les troupes françaises entrent à Agbomè alors que les palais ont été consumés par le feu que Gbêhanzin y a mis la veille. Celui-ci demeure cependant introuvable. Le 3 décembre, le général Dodds place Agbomè sous protectorat français et proclame la déchéance de Gbêhanzin.

De novembre 1893 à la fin de janvier 1894, Gbêhanzin choisit le maquis. Les Français ne se sentent guère à l'aise dans cette situation. Cependant, ils n'ont jamais pu le capturer.

Entrée du drapeau français dans la ville d'Abomey
Entrée du drapeau français à Abomey, 1893


La fin du roi Gbêhanzin et du royaume de Danhomè

La soumission de l'ex-roi s'est faite dans des conditions particulières. A ce propos, on a souvent parlé de "reddition". Pour le monarque lui-même, il ne s'est pas rendu, pas plus qu'il n'a été pris. Il a exigé qu'on vînt le chercher en un endroit que lui-même a fixé. Le 26 janvier 1894, il arrive au poste de Goho en hamac. N'ayant pas été pris, il n'a pas été vaincu. Légende ou vérité, la tradition orale ajoute qu'à Dodds qui a voulu lui serrer la main, il refuse et lui dit de s'adresser à son ancien Gawu Gucidi (le général de son armée et futur roi Ago-li-Agbo).
Mais avant cette rencontre qui a mis fin à la liberté du roi, celui-ci a, le 20 janvier 1894, au cours d'une cérémonie d'adieu, remercié et loué les sacrifices de ses soldats, dans un discours pathétique. Le 28 janvier, Gbêhanzin quitte définitivement Agbomè. Il embarque à Kutonu le 11 février 1894 à destination de la Martinique, via le Sénégal. Sa suite comprend 11 personnes : son cousin Ayizunon Adandédjan, son fils Wanilo, 3 de ses filles, 5 de ses femmes dont la femme préférée et un interprète.

L'exil de Gbêhanzin

L'ancien roi est exilé. Pendant les 12 ans de son éloignement, jamais Gbêhanzin n'a désespéré revenir dans son ancien royaume. Ses nombreuses lettres pour demander à diverses personnalités d'intervenir en sa faveur le prouvent.

Malgré les soins et la sollicitude dont il fait l'objet, Gbêhanzin se sent de plus en plus éprouvé par le climat froid et humide des Antilles. Il considère comme une malédiction, les funérailles qu'il n'ait pu célébrer à son père. Celles-ci étaient donc une question vitale pour l'ex-roi.

La mort de Gbêhanzin

Gbêhanzin et sa suite regagnent Blida le 20 avril 1906 à cause de son état de santé sans cesse dégradant.
Le roi souffre du mauvais fonctionnement des reins et d'un début de pneumonie. A cela s'ajoute une albuminurie. Il a souvent des syncopes, son cœur faiblit.
Il meurt à Alger le 10 décembre 1906. Il est inhumé le lendemain au cimetière Saint- Eugène d'Alger. La famille rentre à Kutonu le 8 janvier 1907.

Les restes de Gbêhanzin ne seront rapatriés à Kutonu que le 29 mars 1928 suite aux démarches maintes fois renouvelées de son fils Wanilo.


En guise de conclusion

Les qualités aussi bien que les défauts du roi Gbêhanzin lui seront utiles pour affronter les problèmes intérieurs, ceux de la guerre et de la résistance aux Français.
Le Kpanlingan (3) et les chants nous ont révélé la grandeur patriotique du vrai Guédévi (4) qu'était Gbêhanzin. Le commandant Grandin a dit de lui qu'il était un homme audacieux, acharné dans la lutte, autoritaire et prestigieux.
Tels nous paraissent être à la vérité les visages de ce personnage exceptionnel, héritier d'une situation potentiellement dramatique. A l'intérieur comme à l'extérieur, les conditions étaient remplies pour faire du règne de Gbêhanzin un règne mouvementé.
_________________
http://ekaaro.forumactif.com/

LE FORUM PROFESSIONNEL DE LA COMMUNAUTE AFRO.

Annuaire professionnel, Emploi, Conseil, Annonce, Entraide, Réseau, Formation
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Visiter le site web de l'utilisateur
bahamadia
Grioonaute 1


Inscrit le: 24 Mai 2009
Messages: 236

MessagePosté le: Mar 03 Mai 2011 17:47    Sujet du message: Répondre en citant

C'est ce que je recherche les références fiables. Merci beaucoup, hwenuzu. Je n'arrive pas à me connecter sur ce site par contre : http://aja-tado.com/.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
bahamadia
Grioonaute 1


Inscrit le: 24 Mai 2009
Messages: 236

MessagePosté le: Jeu 05 Mai 2011 18:03    Sujet du message: Répondre en citant

BRAVO ET TOUTES MES FÉLICITATIONS POUR TON LIVRE, OGOTEMMELI. Ton livre représente vraiment beaucoup. Merci d'avoir répondu au torchon de la personne qui se prétend historien. Devant tant d'absurdités et d'insultes, je te remercie de ne pas avoir abandonné. J'espère que tu nous gratifieras d'un autre ouvrage sinon Laughing exclusivement consacré cette fois à faire toute la vérité ou au moins par rapport aux informations qu'on a maintenant sur l'esclavage en faisant l'inventaire de l'Europe et l'Afrique d'avant leur rencontre fatale et le crime fait à l'encontre des populations africaines à la suite des "Indiens". A ce propos, j'avais lu un livre qui n'est probablement pas un livre de référence mais qui m'a donné un aperçu de la guerre menée à l'encontre des "Indiens" d'Amérique qui ressemblait étrangement à celle menée contre les Africains (massacres, vente d'armes défectueux aux uns par rapport aux autres, fomentation de conflits etc.). Ce livre appartient à la collection de poche Gallimard comme le livre "Esclaves et Négriers".

Sinon, j'aurais quelques questions à te poser :

Aurais-tu la référence d'un livre qui traite des forts construits par les esclavagistes européens ? J'aimerais savoir combien de temps, ils pouvaient mettre à en construire pour se protéger des attaques africaines, combien il y en avaient, à quelle époque ils ont été construits principalement et où peut-on les retrouver par pays (îles, le long des côtes etc.) ?

2ème question : tu parles de djihads. En général, ces jihads étaient le fait d'arabes, de Noirs ou bien les deux, ce qui pourrait peut-être m'éclairer sur la page 206 ?

3ème et dernière question : Combien de victimes doit-on déplorer finalement ? J'ai pas compris tu parles de dizaines de millions de déportés dans ton livre pour combien de victimes collatérales ? J'avais cru comprendre par le biais du livre de Louise Marie Maes-Diop que l'esclavage est responsable de centaines de millions de victimes, 200 millions si je ne me trompe voire plus.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
hwenuzu
Grioonaute 1


Inscrit le: 12 Oct 2007
Messages: 246

MessagePosté le: Ven 06 Mai 2011 16:39    Sujet du message: Répondre en citant

bahamadia a écrit:
C'est ce que je recherche les références fiables. Merci beaucoup, hwenuzu. Je n'arrive pas à me connecter sur ce site par contre : http://aja-tado.com/.



Pourtant il marche, réessaye c'est peut-être juste un problème temporaire
_________________
http://ekaaro.forumactif.com/

LE FORUM PROFESSIONNEL DE LA COMMUNAUTE AFRO.

Annuaire professionnel, Emploi, Conseil, Annonce, Entraide, Réseau, Formation
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Visiter le site web de l'utilisateur
OGOTEMMELI
Super Posteur


Inscrit le: 09 Sep 2004
Messages: 1498

MessagePosté le: Ven 06 Mai 2011 21:35    Sujet du message: Répondre en citant

bahamadia a écrit:
BRAVO ET TOUTES MES FÉLICITATIONS POUR TON LIVRE, OGOTEMMELI. Ton livre représente vraiment beaucoup. Merci d'avoir répondu au torchon de la personne qui se prétend historien. Devant tant d'absurdités et d'insultes, je te remercie de ne pas avoir abandonné.

Très flatté, Bahamadia. Merci pour tes encouragements.
On est ensemble...

Citation:
J'espère que tu nous gratifieras d'un autre ouvrage sinon Laughing exclusivement consacré cette fois à faire toute la vérité ou au moins par rapport aux informations qu'on a maintenant sur l'esclavage en faisant l'inventaire de l'Europe et l'Afrique d'avant leur rencontre fatale et le crime fait à l'encontre des populations africaines à la suite des "Indiens".

J'y pense vraiment. Mais, mes projets d'écriture les plus immédiats (ou les moins lointains) portent sur d'autres sujets relativement connexes...
Citation:
A ce propos, j'avais lu un livre qui n'est probablement pas un livre de référence mais qui m'a donné un aperçu de la guerre menée à l'encontre des "Indiens" d'Amérique qui ressemblait étrangement à celle menée contre les Africains (massacres, vente d'armes défectueux aux uns par rapport aux autres, fomentation de conflits etc.). Ce livre appartient à la collection de poche Gallimard comme le livre "Esclaves et Négriers".

Il y a :
- Bartolomé de Las Casas, Très brève relation de la destruction des Indes (éd. La Découverte)
- Eudardo Galéano, Les veines ouvertes de l'Amérique Latine, éd. Plon
- Rosa Amélia Plumelle-Uribe, La Férocité blanche..., éd. Albin Michel

Citation:
Aurais-tu la référence d'un livre qui traite des forts construits par les esclavagistes européens ? J'aimerais savoir combien de temps, ils pouvaient mettre à en construire pour se protéger des attaques africaines, combien il y en avaient, à quelle époque ils ont été construits principalement et où peut-on les retrouver par pays (îles, le long des côtes etc.) ?

*Jean-Michel Deveau, L'Or et les esclaves - Histoire des forts du Ghana du XVIè au XIXè, éd. UNESCO/Karthala

* Jean-Pierre Plasse, Journal de bord d'un négrier, éd. Le mot et le reste

* Ludwig Fon Römer, Le Golfe de Guinée 1700-1750, éd. L'Harmattan

Les deux derniers sont particulièrement intéressants en ce que des négriers décrivent la vie quotidienne dans les forts de la "Côte de Guinée". Et surtout, Römer est l'un des très rares négriers ayant vécu une décennie dans ces forts qui en parle "du dedans" ; tandis que Plasse est un négrier en expédition, qui ne fait donc que passer (et a une connaissance plus extrinsèque de la vie des forts)...

Citation:
tu parles de djihads. En général, ces jihads étaient le fait d'arabes, de Noirs ou bien les deux, ce qui pourrait peut-être m'éclairer sur la page 206 ?

Les principaux leaders de ces Djihads sont des Africains : Askia Mohamed, Otman Dan Fodio, El Hadj Omar, etc.
Ces djihads n'ont JAMAIS eu pour principal objet de capturer des gens pour les revendre et faire des profits : il s'agissait d'instaurer un nouvel ordre politique soudanien ; ce qui a toujours signifié en Afrique un nouvel ordre spirituel (depuis les révolutions osirienne, atonienne, etc.).
Le cas emblématique de ce problème politique soudanien est celui de la confrontation épique entre Swma-Horo Knté (défenseur de la spiritualité ancestrale) et Sogolon M3ry Djatta...

Citation:
Combien de victimes doit-on déplorer finalement ? J'ai pas compris tu parles de dizaines de millions de déportés dans ton livre pour combien de victimes collatérales ? J'avais cru comprendre par le biais du livre de Louise Marie Maes-Diop que l'esclavage est responsable de centaines de millions de victimes, 200 millions si je ne me trompe voire plus.

Plusieurs aspects :
- le nombre total estimatif de déportés
- le nombre estimatif total de débarqués
[Deux points qui intéressent particulièrement OPG et consorts...]
- l'impact démographique global des razzia sur la géographie humaine et la démographie africaines...
[Point sur lequel porte l'excellentissime travail de LM Diop-Maes]

Il est évident pour les Africains - du continent et de la diaspora - c'est cette dernière perspective qui est pertinente, véritablement "globale" ; aspirant à un minimum d'exhaustivité. Elle englobe d'ailleurs toutes les autres et rend mieux compte ainsi de la réalité de l'hécatombe : d'une population initiale de 600 à 800 millions d'Africains au XVIè siècle, on en arrive à quelques 230 millions au XIXè que la Colonisation va rabaisser encore à environ 150 millions à l'orée du XXè...

Plutôt qu'une tentative d'estimation démographique, dont je ne suis pas capable, ce que je voulais surtout montrer consiste dans la fumisterie des opérations numériques d'OPG en la matière, qui n'ont aucune valeur scientifique/statistique...
_________________
http://www.afrocentricite.com/
Umoja Ni Nguvu !!!

Les Panafricanistes doivent s'unir, ou périr...
comme Um Nyobè,
comme Patrice Lumumba,
comme Walter Rodney,
comme Amilcar Cabral,
comme Thomas Sankara,
Et tant de leurs valeureux Ancêtres, souvent trop seuls au front...
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
bahamadia
Grioonaute 1


Inscrit le: 24 Mai 2009
Messages: 236

MessagePosté le: Ven 06 Mai 2011 22:38    Sujet du message: Répondre en citant

Merci beaucoup, Ogotemmeli. Tu vas donc quand même nous gratifier d'autres ouvrages c'est l'essentiel Very Happy. Merci pour les références. Je pourrais me documenter. J'aurais peut-être d'autres questions à te poser Laughing.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
bahamadia
Grioonaute 1


Inscrit le: 24 Mai 2009
Messages: 236

MessagePosté le: Ven 20 Mai 2011 18:15    Sujet du message: Répondre en citant

J'aurais une autre question à te poser, Ogotemmeli concernant le royaume du Daxomé : Coovi-Gomez soutiendrait qu'au lieu d'avoir été un royaume "négrier", au contraire le royaume du Daxomé aurait plutôt été un royaume qui avait pour but de défendre ses habitants. On y retrouve quand même Adandozan évincé par la suite par Ghézo ainsi que Béhanzin, féroce combattant déporté à la Martinique et qui aurait tué sa mère pour ne pas qu'elle subisse l'humiliation de la part des esclavagistes. C'est quand même des rois qu'on retrouve à la toute fin du royaume. As-tu un avis sur cette question ?
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
OGOTEMMELI
Super Posteur


Inscrit le: 09 Sep 2004
Messages: 1498

MessagePosté le: Mar 24 Mai 2011 10:05    Sujet du message: Répondre en citant

bahamadia a écrit:
J'aurais une autre question à te poser, Ogotemmeli concernant le royaume du Daxomé : Coovi-Gomez soutiendrait qu'au lieu d'avoir été un royaume "négrier", au contraire le royaume du Daxomé aurait plutôt été un royaume qui avait pour but de défendre ses habitants.

Tout dépend de ce qu'on entend par "royaume négrier" : s'agit-il d'un Etat qui a inscrit en droit le fait par des bandits, voire par des autorités publiques, de razzier des gens en vue de les revendre, et dont l'économie repose sur cette activité criminelle ; soit à titre principal, soit dans une mesure significative???

Je suis convaincu que le Danxome n'a jamais été un tel Etat, et attends encore d'être convaincu - par des preuves historiographiques fiables - qu'un tel type d'Etat a jamais existé en Afrique...


Citation:
On y retrouve quand même Adandozan évincé par la suite par Ghézo ainsi que Béhanzin, féroce combattant déporté à la Martinique et qui aurait tué sa mère pour ne pas qu'elle subisse l'humiliation de la part des esclavagistes. C'est quand même des rois qu'on retrouve à la toute fin du royaume. As-tu un avis sur cette question ?

Selon Maurice Glèlè, le Danxome est cité par Jean Léon l'Africain (de son vrai nom Al Hassan Ibn Mohammed) sous la dénomination de "Dauma" au début du XVIè siècle (1507). A cette époque, c'était encore une petite localité de l'hinterland...

Ce serait seulement à partir de 1727, grâce à la conquête de Savi par Agaja, que le Danxome aurait fait une percée militaire sur la côte. Les Blancs y étaient déjà installés (forts, comptoirs, etc.) et en déportaient jusqu'à 15000 captifs africains par certaines années du XVIIè siècle...

Bref, l'intervention du Danxome sur la côte atlantique semble effectivement avoir eu pour objet stratégique de contrôler (voire monopoliser) les échanges avec les Blancs, afin de se préserver des conséquences néfastes de cette présence européenne, et au contraire d'en tirer le meilleur parti au détriment des autres Etats concurrents de la région...

L'enseignement que je voudrais en tirer :

- tant qu'un (relativement) puissant Etat africain se bat contre d'autres Etats africains à cause de problèmes créées essentiellement par l'intrusion des Blancs en Afrique, il fait l'affaire de ces derniers, en épuisant de précieuses forces africaines qui manqueront lors de la lutte décisive contre les Européens, en vue d'établir définitivement en Afrique une souveraineté politique africaine, pérenne et prospère...

- tant que des Etats africains ont voulu isolément tirer leur épingle du jeu face aux Blancs (et à leur culture foncièrement cupide et esclavagiste), ils ont pu faire "illusion" pendant un temps en essayant de tirer avantage des conflits d'intérêt ponctuels entre Etats négriers européens ;

- mais à long terme, le système commun d'intérêt des Blancs, ET leur avantage militaire quasiment absolu, ont fini par avoir inéluctablement raison des protagonistes africains, chacun à son tour ; quel que fût le mérite personnel des uns ou des autres...

En somme, face à une menace systémique aussi massive que celle des Blancs contre l'Afrique, seule une réaction stratégique concertée, fédérative, pourra à la longue nous délivrer. Sonny Ali Ber, Lat Dior, Adandozan, Gbéhanzin, Samory Touré, etc. ont été vaincus à tour de rôle ; comme l'auront été Um Nyobé, Patrice Lumumba, Thomas Sankara, etc.

Et bien entendu, les auteurs-bénéficiaires de ces défaites successives auront toujours beau jeu de nous exhiber Houphouët, Ahidjo, Mobutu, Eyadéma, Bokassa, Bongo et consorts comme étant les seuls vrais responsables de l'état de servitude permanente où ils nous maintiennent par tous les moyens...

Nous ne devons jamais oublier que sans leurs parrains occidentaux, ces larbins nègres n'auraient jamais été ce qu'ils sont devenus ; même s'ils doivent être tenus pour entièrement responsables de leur propre complicité, voire de leur zèle : nous aurons toujours les exemples cité ci-avant, des Adandozan, Gbéhanzin, pour savoir que de nombreux autres Nègres avaient choisi quant à eux de se battre, de résister, au péril de leur vie...
_________________
http://www.afrocentricite.com/
Umoja Ni Nguvu !!!

Les Panafricanistes doivent s'unir, ou périr...
comme Um Nyobè,
comme Patrice Lumumba,
comme Walter Rodney,
comme Amilcar Cabral,
comme Thomas Sankara,
Et tant de leurs valeureux Ancêtres, souvent trop seuls au front...
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
bahamadia
Grioonaute 1


Inscrit le: 24 Mai 2009
Messages: 236

MessagePosté le: Mar 24 Mai 2011 17:22    Sujet du message: Répondre en citant

Merci beaucoup pour ta réponse, Ogotemmeli.


hwenuzu a écrit:
bahamadia a écrit:
C'est ce que je recherche les références fiables. Merci beaucoup, hwenuzu. Je n'arrive pas à me connecter sur ce site par contre : http://aja-tado.com/.



Pourtant il marche, réessaye c'est peut-être juste un problème temporaire


Oh, merci, hwenuzu. Je n'avais pas vu que tu m'avais répondu. Merci le lien marche.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Montrer les messages depuis:   
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet       grioo.com Index du Forum -> Littérature Négro-africaine Toutes les heures sont au format GMT + 1 Heure
Aller à la page Précédente  1, 2
Page 2 sur 2

 
Sauter vers:  
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum



Powered by phpBB © 2001 phpBB Group