Posté le: Jeu 19 Mai 2011 13:57 Sujet du message: Qu'est ce qu'une économie afrocentrée?
Je n'ai jamais vu une vision économique réellement afrocentrée, ou simplement nouvelle, spécifique au continent et pouvant donner une impulsion voire un avantage à l’Afrique. Je n’ai pas tout lu, je ne sais pas tout, c’est peut être l’occasion d’avoir des bribes et des pistes pour savoir ce qui se réfléchit ici et là. Oui j'ai lu les fondements économiques de Diop aussi. Mais là où tout le monde pèche, à mon avis, c'est que nous partons toujours du paradigme occidental né au XIXe siècle et appelé paradigme de Sadi Carnot, qui est celui du progrès thermodynamique.
Je le résume comme suit:
La machine, alimentée par une énergie, sert à transformer la matière physique pour aboutir à la satisfaction d’un confort sans cesse plus affiné.
"Comment avoir les machines pour transformer, comment faire pour qu'un maximum consomme." Je n'ai jamais entendu autre chose sur le plan panafricain ou afrocentrique. C'est toujours la même vision "nos richesses ont été pillées, soyons maitres d'elles désormais, c'est ça l'indépendance: vendre à qui on veut, au meilleur prix, consommer nous-mêmes, diversifier nos partenaires, transfert de technologies" etc...
Vous me direz, comme j'ai lu ici et là, qu'on ne va pas réinventer le fil à couper le beurre, ou encore que cela a réussi au Japon, à la Chine c'est entrain de réussir, et bientôt l'Inde... alors pourquoi pas l'Afrique.
Ce à quoi je réponds que:
1) l'on reconnait donc qu'il n'y a rien d'Afrocentré là dedans;
2) on ne réussit jamais à merveille en étant le dernier à prendre le train, car les autres ont une longueur d'avance incroyable;
3) et c'est le plus important, ce système touche forcément à sa fin puisque les richesses matérielles (matières premières fossiles) de la planète courent à l'épuisement.
Si la Chine avait autant de central nucléaire que la France, l'uranium présent sur terre s'épuiserait en 100 ans. Si l'Inde, l'Afrique ou le Brésil s'y mettent aussi, il nous restera quoi, 30 ans? même pas.
Cet épuisement n'est pas une opinion, ni une escroquerie, mais un principe élémentaire de physique. Le litre de carburant que tu as consommé est fini pour toujours. La terre a mis 3 millions d'années pour le fabriquer, et nous allons tout finir en moins de 200 ans. Le monde de Lavoisier ou rien ne se perdait et rien ne se créait a été achevé par celui de Sadi Carnot ou tout se transforme et se consomme définitivement. Ainsi, plus nous progressons, plus nous courons vers la fin.
Il faut selon certains experts 6 planètes terre pour que nous ayons tous le niveau de vie des européens et que cela tienne au moins 200 ans. Même ces prévisions mise à part, comme notre évolution a fait disparaitre certaines espèces animales irrémédiablement, des matières fossiles disparaitront.
D'où cette quête du développement technologique, du confort matériel, de la vente/consommation de nos ressources et de la création de nos propres technologies me parait bêtement imitative et suicidaire. C'est s'arrimer à un train qui est presque à l'arrivée.
Les solutions alternatives pour sauver le modèle de Sadi Carnot qui se déclinent sur deux volets (le recyclage et le renouvelable) sont une fuite en avant. Pourquoi?
Parce que le recyclage permet de récupérer 50 à 90 % d'une matière fossile, pour reproduire un produit de mauvaise qualité. Il ralenti la fin, mais ne l'évite pas. Quant au renouvelable (qui ne concerne ici que l'énergie), il est parfois encore plus pollueur. En effet, imaginons que nous trouvions cette énergie gratuite et renouvelable à l'infini, pour que nos bagnoles ne coutent plus rien. Eh ben, tout le monde voudra avoir sa voiture: il faudra donc produire encore plus de fer, de plastiques (résidus de pétrole), de pneumatiques, de routes etc... C'est une fausse solution qui en réalité aggrave l'accélération de la fin du système. Sans parler des composants polluants qui servent à capter ou à acheminer cette énergie.
L'Afrique est le continent le moins atteint par cette économie thermodynamique. Bien. Elle est donc, plus que les autres, capable d'en sortir, en 'inventer l'économie de ce début de troisième millénaire. Cette économie ne peut pas être introvertie, mais l'Afrique pourrait en étant le premier et le moins handicapé, en prendre la tête. Mais quelle est donc cette troisième voie? cette nouvelle économie afrocentrée et exportable que nous avons tout intérêt à inventer?
Existe-il vraiment une économie eurocentré, asianocentré. Pas vraiment. Je vais choquer un peu, mais c'est ridicule ce que tu dis.
Une economie "afrocentré" serait pour moi, simplement une économie contrôlé et développé par des Africains non mentalement colonisés. Contrairement a ces Africains urbanisés proche des colonisateurs qui ont prit le pouvoir en Afrique après les dites indépendances (pendant que d'autres un peu trop mentalement libre comme Nkrumah, Lumumba et Sankara se sont fait assassinés).
Des Africains colonisés qui parlent la langues du colonisateur, qui pratique les religions du colonisateurs et qui ont les même valeurs que les colonisateurs.
Donc, oui, la première priorité est la nationalisation (ou indigenisation) de l'économie et surtout de l'exploitation des ressources naturelles. Comme un tremplin pour promouvoir l'investissement local. Promouvoir notre capacité d'auto-investissement.
D'ailleurs, les échanges commerciaux entre des "entreprises" *de propriété locale* ont toujours été traditionnellement à la base des relation économique entre peuples.
Si les gens sur ce site saurait les redevances payé par les multinationales minières et de pétroles, il en seraient choqués. Disons que si 500million est exporté. A peu près 6% (max) revient aux gouvernements Africains. Donc, 30 millions dans mon example. Donc, il faut contrôlé le secteurs d'extractions des ressources naturelles (les autres étant la transformation et la vente au détails) pour au moins avoir un peu d'argent pour développer l'Afrique.
Il faut se distancer de l'économie coloniale ou les pays Africains ne sont que des fournisseurs de matières première non-transformé pour les métropoles.
Vendre des matières première non transformé et acheté des produits transformés à valeurs ajoutés (plus chère) faite a partir ce ces même matières premières est simplement insoutenable. C'est illogique.
Pour cela, il a deux étapes de base. Prendre la propriété de nos propres matières premières et ensuite faire plus de transformation locale pour subvenir au besoin du peuple. Des besoins comme des besoin d'essence pour véhicule, électroniques, d'outils, de casseroles de cuisine, de batiments, de batteries pour les telephones cellulaires, de semances, de matériel d'irrigation, de médicamenents. Des vrais besoins du peuple Africains. Bien sur en exportant aussi, ces biens produits lorsque possible. Tout cela financé par la propriété de nos propres resources naturelles.
Deuxiemement, regardons comment les peuples de ce monde developpent leur nations au plan culturelle, sociale et économique. On reconnaitra, sans le dire, aussi les paralleles entre ceci et l'économie Africaine pré-coloniales.
Les plus grand peuple comme les Européens, les Chinoix, les Japonais et Koréen (par example) bâtissent leur nations avec comme base leur propre langues, leur propres religions (développement spirituelle), leur propres cultures.
Donc le fondement de leur nation sont leur propre langues et cultures.
Par example, les Finlandais vont à l'école dans leur propre langues. Même chose pour les Japonais, Korééns, Francais, Russes, Chinoix et Juif (par example). C'est fondamentale. Les Japonais ont un grand respect pour leur religions Shinto (religions ancestrale comme les Africains d'ailleurs).
Donc pour revenir à ta question de départ. Que serait une économie afrocentré? C'est une économie dont les valeurs de ceux qui la batissent, qui y participent sont Africaines.
Et à ce chapitre, on peut considérer les autres grand peuples de ce monde et analyser l'apport culturelle et sociale a leur propre développement. Je vais tomber un peu dans l'abstrait. Mais tu peux réaliser que le fait par example, qu'ils utilisent leur propre langues comme langues d'instructions et dans la vie de tous jours agit en quelque sorte comme un filtre culturelle face a ce qui vient de l'extérieur.
Je veux dire la Finlande, la Suède, la France, le Japon, Israel ou la Chine ne sont pas isolé du reste du monde. Mais d'une manière abstraite, on peut dire que tout ce qui vient de l'extérieures est ré-interprété par la barrière de langues et de la culture locale (comme religion, mode du moment, etc).
Donc pour moi, une économie afrocentré ce n'est pas une économie de recyclage ou des truc comme ça. C'est simplement une économie développé par des Africains non-mentalement colonisés. Des Africains qui ont comme fondement culturelle et sociales les langues, religions et valeurs Africaines. Une économie ouvert sur les échanges commerciaux et culturelles avec le monde entier mais dont le fondement est Africain.
Je me suis apparemment mal mal fait comprendre. Pourtant ce débat m'a l'air si essentiel qu'il faut qu'il vive.
Nomade,
Tu aurais dû ajouter que l’Afrique doit être contre la peste et le choléra et promouvoir l’amour et la paix… Ca serait complet.
Excuse mon humour. Mais ce que tu dis ce sont des évidences. Ce ne sont pas des bêtises du tout, c'est même ce qu'il faut faire. Oui, mais pour aujourd'hui, dans l'immédiat. Mon questionnement sert à nous demander, tout ceci pour arriver à quoi? Quel est le résultat que nous voulons et espérons atteindre?
Serait-ce la quête d'Un développement à l'occidental avec des machines qui bouffent les entrailles de la terre pour produire au service du plus grand nombre que nous sommes en Afrique comme cela bénéficie à nos exploitants?
Si vous me dites que "non, cet acharnement sur dame nature à d'autres visées, d'autres finalités que la transformation en produits de confort, toujours plus importants, toujours plus raffinés", je suis tout ouïe à entendre cette vision originale. Oui je sais, c'est pour l'indépendance de l'Afrique, c'est pour sa fierté, c'est qu'elle compte parmi les nations, qu'elle ne soit plus jamais réduit à l'esclavage, à la mendicité, au pillahe... D'accord. Mais ça, se sont des principes. Mais ce n'est pas la définition d'un objectif chiffrable, mesurable, dessinable.
Si, comme je le pressens (alors que ce n'est jamais clairement avoué, mais seulement tacitement admis) il s'agit d'imiter le développement et la richesse selon le modèle technologique, ou thermodynamique, que j'ai résumé en paradigme de Sadi Carnot, disons-le nous le bien, il y'a un énorme os: les richesses du monde ne peuvent pas assurer à l'ensemble de l'humanité, sur des générations, la pérennité du système thermodynamique.
Mais toi tu nous ramènes sur le fait qu'il faut que nous soyons maitre de la consommation de ce que la nature a mise sous nos pieds. Ok. Mais ça change quoi au problème qui est que ces richesses finiront un jour, et plus vite encore si nous les consommons au même rythme que les autres? Et quand j'ai parlé du recyclable et du renouvelable, c'est uniquement pour les condamner, parce que ce sont de vraies fausses solutions.
Revenons sur le modèle qui existait avant le thermodynamique. L'esclavage.
Pourquoi cède t-il le pas au thermodynamique? Parce que la matière première (le nègre) tarissait. Je suis sur un site de gens un tout petit informés, donc je n'irai pas en profondeur, je crois que vous comprenez de quoi je cause. L'Afrique s'est dépeuplé et l'occident ne pouvait pas continuer son développement jusqu'au dernier nègre, pour se réveiller face au vide. La machine thermodynamique a pris le relai avec un grand succès. Alors, le genre de théorie à la Nomade, qui consiste à dire "exploitant nous mêmes nos richesses naturelles, vendons au prix fort, le plus possible au plus offrant, et consommons là nous aussi à fond", me fait penser à des nègres en Afrique qui au bout du système esclavagiste, professent qu'il faut nous mêmes désormais vendre nos esclaves au meilleur prix parce que nous n'en touchant que 6% de la richesse qu'il leur rapporte à eux, faire travailler "nos propres esclaves" à fond pour jouir au maximum de la surproduction et de l'abondance. C'est effarant. Il n'y a même pas de différence morale puisque si cela peut être inhumain que d'exploiter ansi des hommes, je trouve tout aussi malsain de vider la mère-terre de toutes ces substances pour les consommer en une génération, en se fichant totalement (parce que n'en avons aucune solution), de ce qu'adviendra des petits enfants que nous laisseront sur cette terre ruinée, malade, impropre. C'est seulement criminel et imbécile.
Je ne suis pas un écolo militant. Mon problème n'est pas là. Je parle de faits, pas d'idéologies politiques. De quoi allons nous vivre demain, est la seule question.
Ce que tu exposes ici, n'est pas nulle. C'est ce que je conseillerai à un homme qui exerce le pouvoir en Afrique aujourd'hui. Je suis d'accord sur tous les points. Mais ce n’est pas plus que de la comptabilité de boutiquier. C’est de la gestion quotidienne (au mieux) de la situation dont nous avons hérité. C’est de la bonne gouvernance. Mais ce n’est pas de la vision prospective. Ca fonctionnera, mais pas tout le temps ni pour tout le monde. C'est d'ailleurs le meilleur argument anti-panafricaniste: deux, trois, cinq pays africains peuvent s'en sortir seuls et avoir un niveau de développement respectable. Ensemble, c'est plus difficile, voire impossible, si on en croit le disponible des richesses aujourd'hui connu sur terre. Nous y serions parvenu si nous l'avions fait quand C.A. Diop et les autres nous le recommandaient il y'a déjà plus de 50 ans. L'occident qui n'était que semi rural aurait mesuré son développement en tenant compte de la boulimie de besoin africain, le système aurait sans doute commençait à montrer des signes de suffocation dans les années 80, et soit nous serions tombés dans la guerre, soit ensemble nous aurions trouvé les issus. Mais, voilà, nous ne l'avons pas fait. La consommation occidentale des richesses de la terre s'est démultipliée, le Japon, la Chine, l'Inde, le Brésil... ont pris le pas. Nous pouvons toujours sauter dans le train, mais vous voyez bien, il ralentit!
Ce qui m'intéresse, c'est de savoir (ou de dégager) la vision d'une économie afrocentrée, pas d'une économie de suivisme bête, où nous ne sommes qu'obligés de réagir à un système venu d'ailleurs pour d'autres et qui n'a pas de place pour tout le monde parce que bâti sur le consommation du lit sur lequel nous sommes tous couchés.
Je pense qu'il est impératif de bâtir une économie afrocentrée, c'est à dire, dont l'Afrique se servira de ses atouts pour être le moteur et pourquoi pas le leader. Car nous vivons dans un monde où celui qui ne mène pas, est le premier à être mangé.
J'avoue que je répondais plus a ton titre de ton post qu'a ton contenu. Tu demandes ce qu'est une économie afrocentré, et je dis que ça doit être un économie contrôlé par des Africains basé sur leur propre culture et langues. C'est pas toi, ou moi, qui peuvent décidé ce que cela produira. Ce que je sais cependant c'est que ca produira une Afrique développer qui peut subvenir a ses besoins (au sens large du terme, j ai citer example plus haut. Besoin en médecine, en batiment, en vetement, amélioration de la qualité de vie, a moyens de communication, etc).
Tu dis que tu n'es pas un écolo militant, mais en fait tu en es un.
Ce que tu dis c'est que va-t-on faire nous Africains et humains de ce monde si on continue a utiliser nos ressources naturelle épuisable comme cela? C'est bien sur une bonne question. Qui prend un peu plus qu'un thread pour étudier. Mais en bref, il y a plusieurs alternatives synthétique (ou renouvable) qui coute cher a produire, mais qui peuvent répondre aux besoins des humains.
Et d'un autre coté les ressource naturelle épuisable comme les minerais et le gaz n'ont aucune valeur si on ne les utilisent pas....
marvel02 a écrit:
Je me suis apparemment mal mal fait comprendre. Pourtant ce débat m'a l'air si essentiel qu'il faut qu'il vive.
Nomade,
Tu aurais dû ajouter que l’Afrique doit être contre la peste et le choléra et promouvoir l’amour et la paix… Ca serait complet.
Excuse mon humour. Mais ce que tu dis ce sont des évidences. Ce ne sont pas des bêtises du tout, c'est même ce qu'il faut faire.
C'est peut-être des évidences, mais ce n'est pas fait. Mais pas du tout.
Des Africains (et autres) ce font assassiner ou démoniser lorsqu'il font preuvent d'un minimum de pensée libre (comme Nkrumah, Sankara, le Grand Mugabe au Zimbabwe, Chavez au Venezuela).
C'est incroyable et j'espère que c'est le combat no 1 des Africains sur ce site et ailleurs (sur le plan politique bien sur). Contrôler nos propres entreprises, utilisation de nos propres langues et cultures pour l'éducation et la vie de tout les jours.
Bien sur l'Afrique ne deviendra pas complètement différent des autres peuple de ce monde, on est tous des humains après tout. Mais au moins c'est les valeurs Africaines qui seront la fondation de nos sociétés et on sera plus développé (cad capable de répondre a nos besoins). En fait je souhaite cela pour tout les peuples de ce monde. Il se trouve que je suis Africain et que l'Afrique est le plus loin de ces objectifs comparativement à presque tout les grands peuples de ce monde.
Citation:
Oui, mais pour aujourd'hui, dans l'immédiat. Mon questionnement sert à nous demander, tout ceci pour arriver à quoi? Quel est le résultat que nous voulons et espérons atteindre?
C'est une bonne réflexion que tu apportes, mais ce n'est pas toi, ni moi, qui vont décider cela. C'est pour ça que je reviens plus a la question de départ.
Commençons par reprendre la propriété de nos propres ressources naturelles et entreprises principales, utiliser nos propres langues, enseigner nos propres religions et nos propres histoires dans nos écoles et dans la vie de tous les jours. Ensuite on verra ce que sera l'identité Africaine après quelques années. C'est bien sur ce que font tout les grands peuple de ce monde, comme j'ai dis plus haut, Européens, Suédois, Français, Juifs, Russe, Italiens, Chinois, Japonais, Coréen....
Citation:
Serait-ce la quête d'Un développement à l'occidental avec des machines qui bouffent les entrailles de la terre pour produire au service du plus grand nombre que nous sommes en Afrique comme cela bénéficie à nos exploitants?
Si vous me dites que "non, cet acharnement sur dame nature à d'autres visées, d'autres finalités que la transformation en produits de confort, toujours plus importants, toujours plus raffinés", je suis tout ouïe à entendre cette vision originale. Oui je sais, c'est pour l'indépendance de l'Afrique, c'est pour sa fierté, c'est qu'elle compte parmi les nations, qu'elle ne soit plus jamais réduit à l'esclavage, à la mendicité, au pillahe... D'accord. Mais ça, se sont des principes. Mais ce n'est pas la définition d'un objectif chiffrable, mesurable, dessinable.
Tu mélanges un discours écolo militant, qui est parfaitement ton droit, avec la pensée d'un homme qui veut mettre la charrue devant les bœufs.
Comme j'ai dit plus haut, la réflexion est bienvenue, mais ce n'est pas toi et moi seul qui définiront l'avenir. D'une manière retiré (comme si je serais un européen), je dirais que c'est les Africains eux-même qui déciderons de leur destin lorsqu'il contrôlerons réellement leur destiné. Personne n'a de boule de cristal ici, pour deviner l'avenir et encore moins la décidé.
Aussi il est important de pouvoir répondre a nos besoins. Il y a des impératifs militaire et d'amélioration de la qualité de vie derrière cela.
Militaire: Sans développement technologique on risque de ce refaire récoloniser militairement éventuellement.
Répondre à nos besoins: Tu peux être contre les technologies mais sans technologie les humains aurait une espérance de vie de 40 ans et aurait des conditions de vie difficiles. Et on ne peux pas ignorer les actions des autres peuples sur cette terre.
Par example, tu peux ne pas aimé les ordinateurs, mais c'est avec les ordinateurs qu'on a pu trouver des solutions plusieurs maladies. Dans le future, notre connaissance du fonctionnement du DNA (aide par l'ordinateur) amènera une espérance et qualité de vie supérieure. C'est bien sur des exemples évidents. Bref, c'est idiot de rejeter la technologie. Si les Africains n'aurait pas inventer la médecine et l'agriculture, on serait encore en plus mauvais états au plan de la qualité de vie.
Citation:
Si, comme je le pressens (alors que ce n'est jamais clairement avoué, mais seulement tacitement admis) il s'agit d'imiter le développement et la richesse selon le modèle technologique, ou thermodynamique, que j'ai résumé en paradigme de Sadi Carnot, disons-le nous le bien, il y'a un énorme os: les richesses du monde ne peuvent pas assurer à l'ensemble de l'humanité, sur des générations, la pérennité du système thermodynamique.
Tu reviens avec l’idée que nous exploitons des ressources épuisables. Je t'ai répondu en intro. Il y a des matériaux synthétique et les minerais et gaz que tu veux protéger non aucune valeur (en fait même dans l’écosystème) s'il ne sont pas exploité (par nous même espérons le).
D’ailleurs même avant l'arrivée des Européen. Les Africains avait déjà des entreprises métallurgiques. On exploitait déjà nos ressources naturelles minières pour construire outils, armes, bouclier, matériel d'agriculture, matériels religieux, etc.
Citation:
Il n'y a même pas de différence morale puisque si cela peut être inhumain que d'exploiter ansi des hommes, je trouve tout aussi malsain de vider la mère-terre de toutes ces substances pour les consommer en une génération, en se fichant totalement (parce que n'en avons aucune solution), de ce qu'adviendra des petits enfants que nous laisseront sur cette terre ruinée, malade, impropre. C'est seulement criminel et imbécile.
Comme j'ai dis 2 fois déjà. Les ressources minières et de gaz n'ont aucune valeurs s'ils ne sont pas exploités. Ils ont en fait aucune valeur écologiques même. Bien sur dans l'avenir les matériaux synthétique prendrons plus de place.
Citation:
Je ne suis pas un écolo militant. Mon problème n'est pas là. Je parle de faits, pas d'idéologies politiques. De quoi allons nous vivre demain, est la seule question.
Je t'ai répondu 3 fois déjà et oui tu est un genre d'écolo militant.
Citation:
Je pense qu'il est impératif de bâtir une économie afrocentrée, c'est à dire, dont l'Afrique se servira de ses atouts pour être le moteur et pourquoi pas le leader. Car nous vivons dans un monde où celui qui ne mène pas, est le premier à être mangé.
Commençons par reprendre la propriété de l'exploitation nos propres ressources et entreprises, transformé ses ressources pour répondre a nos besoins, promouvoir les échanges commerciaux entre tous les peuple de ce monde, ré-introduire langues et cultures Africaines dans nos système d'éducation et dans la vie de tous les jour.
Ensuite naturellement, et avec le genre de réflexion que tu apportent, nous pourrons décider de notre avenir. Je n'ai pas de boule de cristal mais l'"évidence" que tu parles n'est malheureusement pas encore accompli en Afrique.
D'une manière plus offusquive je dirais, éliminons/changeons ces Africains mentalement colonisé qui parlent blancs, pratique religions de blanc et qui pense comme des blancs car on sera toujours des second violons dans un monde de blanc. Simplement parce que c'est leur monde, pas le notre. Nos parents et grands parents n'avaient pas le choix, nous on l'a. Le future c'est maintenant.
Étalons et rétablissons les langues et cultures Africaines comme fondation de nos sociétés. Sociétés ouvert sur le monde dont la fondation est solidement Africaine, afrocentré.
On ne se comprend toujours pas NOMADE. Tout ce que tu racontes c'est de la gestion quotidienne, et pas de la vision prospective. Eh ben moi je ne te parle que de vision. Je situe le débat entre 30 ans et 100 ans en avant. Pas le changement qu'on doit opérer demain matin, ou comment offrir le pétrole sur le marché d'aujourd'hui avec la boulimie chinoise et nanana, ou dans les 3 ans à venir, périodes et moyens qu'on maitrise à peu près. Mais dans 40 ans, il n'y aura plus de pétrole. Que tu sois écolo ou pas, il n'y en aura plus! C'est à ce moment la qu'il va falloir y penser? Et si l'Afrique prenait enfin les devants, pour imaginer ce monde inévitable de demain?
Non, nous faisons le contraire, en misant tout sur ce qui est finissant.
Je crois que le retard de l'Afrique vient cette difficulté à avoir un coup d'avance. Diop nous a appris à avoir une longue mémoire. C'est bien. Pour moi, ça restera un maitre. Quid de l'avenir? C'est facile de disserter sur le mieux à faire aujourd'hui. Toutes les données sont là. Mais l'avenir il faut l'inventer. La Russie, les pays du golfe, sont tous dans l'après matière première pour réussir la transition inévitable. Mais nous, nous en sommes encore aux prévisions des années 50 (qui sur le coup, on pouvait presque parler de vision. Presque, car c'est seulement à moyen terme puisque les 30 glorieuses en route faisaient déjà de la guerre des matières une réalité quotidienne; et les visions de nos pères consistaient en fait à nous faire tirer meilleure partie du jeu si jamais nous étions indépendants. Il ne s'agissait pas de vision mais de politique d'actualité, mais c'est déjà ça). Or pour s'en sortir, il faut gérer le quotidien certes, même à 80%, mais préparer l'avenir à 20% au moins.
Ce qui fera vivre Apple dans 5 ans on ne le connait pas encore. Pourtant la survie de l'entreprise en dépend. Ainsi, la recherche et développement qui n'est rien d'autre que l'invention de l'avenir, c'est la survie même d'une entreprise.
Mais nous, nous avons pris le parti de croire que la répétition de la même trouvaille vielle de plusieurs décennies est la clé du bonheur. Je m'inscris en faux. On n'aime bien citer nos anciens en concluant "c'est encore d'actualité comme vous le voyez". Tant qu'on est dans le discours d'un tel il y'a 30 ans, 50 ans, 100 ans même, c'est qu'on est un vrai panafricain. Eh ben non. Ceux qui disent ça, rejoignent le fameux discours de Sarkozy qui aurait dit que l'Afrique n'est pas rentrée dans l'histoire, car ils aiment répéter les mêmes gestes, les mêmes philosophies immuables, de génération en génération" 'je n'ai jamais lu ce discours, j'ai entendu ces propos prêté à sarko ici. Mes excuses si je me trompe).
Il faut faire entrer l'Africain dans l'histoire (porte grande ouverte par Diop qui a énormément repoussé les portes de notre conscience rétrospective), mais il faut aussi le faire entrer dans l'avenir de manière aussi scientifique, et pas seulement par des incantations politiques, ou des solutions immuables, éternelles.
Mais qu'on ne s'inquiète pas tant que ça. Lire l'avenir et le prédire, cela s'apprend. C'est d'ailleurs une des grandes faiblesses de l'université à la française, surtout assise sur la lecteur de outils du quotidienne, sans la moindre introduction à l'avenir. Ce dernier domaine étant laissé aux grandes écoles.
Les matières premières n'ont pas d'importance seulement quand on les consommes comme tu crois. L'uranium par exemple, est essentiel au réchauffement de la planète. Sans lui, la terre serait froide et stérile. Rien n'est là par hasard. Pas le problème est ce vraiment de s"en servir, ou de s'en servir en le transformant, le consommant jusqu'à sa disparition?
Tu as tort aussi de dire que ce n'est pas toi et moi qui allons changer cela ou qui allons en décider. Est ce toi qui va mieux vendre les richesses naturelles avec lesquelles tu fais la clé du succès africain? Pourquoi soutiens tu cette thèse alors? Au contraire, il faut que les idées viennent pour donner sens à notre démarche.
Je ne suis pas militant écolo. L'entropie c'est de la physique pure. ce que tu consommes disparait pour toujours, ou se transforme pour ne plus revenir à sa forme initiale. Les mesures économiques les plus répandues s'assoient sur une idée de croissance éternelle, sans prendre en compte l'épuisement des matières. Ca aussi, c'est un fait.
La seule question que je pose, c'est que ferons nous quand, après avoir mené les meilleurs politiques de surconsommation à la mode occidentale que nous envions, et qu'il n'y aura plus de fer en Mauritanie, d'uranium au Niger, de pétrole au Nigéria, de bauxite en Guinée, de cuivre en RDC, encore plus vite que prévu? Les réserves sont connu vous savez, les satellites font des miracles. Alors une afrique dynamique, on la veut tous. Galopant vers le progrès à la vitesse de la Corée et de Singapour puissance grand V. Ok, c'est le bonheur thermodynamique. Et après nos 30 glorieuses, on fera quoi??? On aura raté un train, et nous serions entrain de courir vers une nouvelle économie que les autres auront trouvé, et dans laquelle nous serons au mieux les derniers (comme d'hab), au pire les dindons de la farce.
Désolé hwenuzu, je suis en bas débit et les liens youtubes, sont un vrai cauchemar. Tu nous aides en nous fournissons un résumé? Merci.
J'aurai du appeler ce sujet L'africain n'est pas suffisamment entré dans l'avenir.
Le problème que je pointe du doigt, c'est la philosophie de la croissance économique. Et je n'invente rien. Cela fait 40 ans que des chercheurs importants tirent la sonnette sur cette fausseté qui est la recherche d'une croissance chaque année supérieure à la précédente, et ce jusqu'à l'infini. Ce n'est pas possible, parce que les stocks ne se régénèrent pas: elles s'épuisent forcément. Ca n'a rien d'écologiste à la base puisqu'il ne s'agit pas de défendre la nature, de la protéger ou de la préserver, mais d'une simple prévision économique sur le tarissement inévitable de la base de la croissance qu'est la matière première fossile.
Les théories de la dématérialisation de l'économie qui permettrait de consommer moins de matière première, sont un autre leurre. Parce que si je ne prends plus ma voiture pour aller faire mes courses parce que je peux commander sur internet, c'est bien, parce qu'on fabriquera moins de voiture, mais il faudra alors plus d'ordinateurs, partout et pour tout le monde. Et aussi, du coup, les nombreuses courses que je reporte faute de temps, je les ferai en ligne. Donc, je consommerai encore plus de matières. C'est déshabiller Pierre pour habiller Paul.
Et si l'Afrique préparait l'autre voie? Elle surprendra dans 30 ans quand elle imposera la nouvelle économie aux autres, et qu'elle aura déjà pris une sérieuse longueur d'avance, qu'elle s'évertuera à garder. Et là, l'apprentissage du mandobe pour comprendre le fond du génie de cette économie sera indispensable.
Quelle est donc cette économie qui remplacera la croissance illimitée, et la surconsommation des matières premières qui est sans issue?
Posté le: Jeu 02 Juin 2011 05:30 Sujet du message:
J'essaierai de transcrire ce qui est dit dans les vidéos.
Mais en gros, ils disent qu'il ne peut y avoir économie forte sans culture forte. Une économie afrocentrée est par définition basée sur une culture afrocentrée et une histoire afrocentrée.
Il faut donc avant tout sortir du paradigme européen et penser notre économie à partir de notre projet civilisationnel!!!
Tout doit être penser par rapport à l'africain. _________________ http://ekaaro.forumactif.com/
Posté le: Jeu 02 Juin 2011 05:41 Sujet du message:
Quelques remarques par rapport au discours de Sarkozy.
L'histoire des européens par rapport á celle des africains est comparable à celle d'un enfant de 3 ans par rapport à celle de ses parents! Donc il est normal que nous africains ne soient Pas rentrés dans Leur histoire puisqu'elle naissante.
De plus ce que les blancs appellent Histoire avec un grand H, (et qu'ils imposent à toute la planète), n'ai nullement l'histoire de tous les peuples du monde, mais uniquement l'histoire des Européens.
Il est donc normal que les Africains ne soient pas entrés dans cette histoire puisque ce n'est pas la nôtre!!!!
Notre histoire est différente de la leur dans l'espace et le temps. Le but des Africains est entrer dans l'Histoire des AfriKains et non dans celle des Européens. _________________ http://ekaaro.forumactif.com/
Posté le: Ven 03 Juin 2011 14:14 Sujet du message:
On s'en contre foue de ton discours de sarkkkozy (peut importe lequel que tu parles), bientot tu va nous donner tes commantaire sur le discours du leader du kukluxklan ou bien? Vraiment là.
Ceci est plus interessant cependant. Philippe Omotundé lui parles entre autre de l'importance des langues (et des concepts derrière les mots) pour le développement Africain.
A ce sujet, il y a beaucoup de linguistes et educationistes Africains qui travaillent en ce moment sur la promotion des langues Africaines dans l'éducation et dans la vie de tous les jours.
Sur le plan linguistique, il est dit qu'ils travaillent sur l'harmonisation (des orthographies) et standardisation (des langues Africaines mutuellement intelligible).
Par exemple, on parle de la création de dictionnaire monolingue (qui prend souvent office de standardisation), production de dictionnaires techniques, dictionnaires et grammaires pour enfants et adultes.
On parle aussi de l'implantation d'un curriculum éducationnel multilingue (cad trilingue sur le plan individuelle) avec l'utilisation d'une langues Africaine comme langues principale d'instruction avec une des langues coloniale (francais anglais portugais) et une autre langue Africaine de communication large enseigner comme langues secondes.
Du grand travail est accomplit par ce regroupement:
www.casas.co.za
Aussi (en francais) intéressant, dans une moindre mesure. Un peu trop "talkshop" a mon gout cependant, contrairement a Casas, je peux me tromper bien sur. :
http://www.acalan.org/fr/acceuil.php
Je n'ai rien contre les talkshops, qui sont nécessaire pour la planification, l'unification mais ce qui m’intéresse c'est lorsqu'il y a des delivrables produit à la fin.
Au plan linguistique c'est habituellement les dictionnaires et grammaire monolingue, l'implantation d'un nouveau curriculum avec langues Africaines comme langues d'instructions, utilisation des langues Africains dans le système de justice, affichage publique multilingue, communication gouvernementale multilingue, journaux, radio et livres en langues Africaines, etc.
Posté le: Sam 04 Juin 2011 01:31 Sujet du message:
Très intéressant tout ça. Et j'approuve. Mais on peut parler la même langue, ne pas avoir de doute sur la philosophie culturelle commune, et être incapable de bâtir ensemble, ou simplement d'avoir un projet.
Si non la Chine serait la plus grande puissance mondiale sans interruption depuis 1200 ans environ. Je pense que toutes ces initiatives doivent se compléter, et non croire que de l'une découle toutes les autres. C'est plus compliqué que ça. C'est une étape essentielle, j'en conviens à 100%, mais ce n'est pas tout, ni ne peut éluder le sujet que je j'ouvre ici: Comment bâtir un projet africain, viable sur deux ou trois générations afin d'assoir le continent à la première place? Oui, première! La seconde place ne m'intéresse même pas. La troisième est un échec, la quatrième n'existe pas. Pour rappel, on est dernier des continents pour l'heure.
Une petite idée de ce nouveau système économique, entendu quelque part. Bon, ça ne réinvente pas l'eau tiède, mais c'est déjà à mon avis une des pistes possibles.
Le système économique actuel, thermodynamique et à croissance infini, nous oblige à consommer et reconsommer sans cesse de nouveaux produits, pour finalement le même effet. Prenons les vêtements. Si vous avez 10 chemises, vous changerez chaque année les 10. Et le système repose sur cette capacité de re-consommation, puis en te donnant la possibilité de consommer 12, 15 voire 20 chemises par an, pour en renouveler autant l'année suivante. Il repose donc sur le remplaçabilité.
Cela est fait exprès. Votre ordinateur a été conçu pour une durée de 5 ans, et votre téléviseur 10 ans. Votre chemise? 50 lavages (vous la mettez une fois par semaine, ça donne un an). Ce n'est pas parce que ce serait la limite de la connaissance humaine que de créer des produits si friables, mais c'est fait exprès. On pourrait faire des chemises durable 20 ans avec 10 fois plus de lavage, des voitures qui tiennent 200 ans, héritables par nos petits enfants, avec des pneus qui tiennent 6 ans, au lieu de 5 mois, et des accessoires ouverts aux avancées technologiques utiles intégrables, des design remodélables à souhaite, sans qu'on ne jette la chose pour acheter la nouvelle, qui les nouveaux phares avec ce sympathique regard de chien battu. Lorsque l'Afrique commencera à concevoir des refrigérateurs conçus pour durer 100 ans, bref des produits dans lesquels la remplacabilité ne sera plus le maitre mot, elle cassera l'ensemble des marchés. Il lui faudra 20 ans pour faire les preuves de sa fiabilité (il en fallu presque autant aux produits coréens et aux japonais). Et ce sera fait, il faudra 100 ans pour détrôner le made in Africa dans le monde. Ce qui signifiera que durant 100 ans nous ne renouvellerons rien de nos produits, mais aurons 7 milliards de terriens à équiper en durable-ultra-long-terme, modulable à l'infini. Et c'est sur cette modularité qu'il faudra baser le développement.
Pourquoi un téléphone portable doit-il peser 80 grammes pour être durables 2 ans, alors qu'avec 200g, on pourrait le garder 20 ans, en améliorant les performances, la forme, la sécurité sanitaire tous les 3 ans?
On ne sort pas non plus de la consommation des richesses de la terre. Mais ce qui est extrait, est prévu pour servir si possible toute la vie à son bénéficiaire, si non encore plus, il peut être hérité par les générations futures avec des amélioration mesurés dessus.
On part du principe que les richesses ne sont pas infinies, donc les possibilités de progrès doivent être défini selon les capacités pour en jouir au mieux et au maximum.
Imaginez un costume dont on peut défaire chaque fibre, et reconstituer autrement! Ou simplement un système de lavage réparateur et nourrissant. Ou en matière quasiment inabimable sur 50 ans. Je m'habillerai tous les matins avec le même costume reconstruit par la machine qu'il y'a dans ma garde robe. On s'achèterait 10 mètre de tissu à la naissance, et on s'en servirait comme drap, costume, maillot de bain, en reprenant à chaque fois un morceau pour lui redonner la texture et la coupe que l'on souhaite pour le besoin du moment. Oui, il n'y aura que 99 possibilités plutôt que 9999 qu'offrent la surconsommation actuelle mais au moins, c'est pour la vie. Il s'agit de reprenser notre consommation durable du monde dans lequel nous sommes qui n'est pas un gateau autoregénérateur.
L'Europe ou l'occident ne peut pas inventer un tel système parce qu'il freinerait immédiatement sa croissance. Au moins pour les 20 premières années. Et 20 ans sans croissance, parce que sans remplaçabilité, c'est le chaos. En revanche, en Afrique, c'est non seulement 20 ans de croissance et d'expérience, mais aussi, 20 ans de longueur d'avance. Parce que les autres, n'auront d'autre choix que se convertir. Ils n'auront plus comment fabriquer de nouveaux trains, de nouveaux ordinateurs etc... parce que la matière première européenne, américaine et asiatique épuisée, l'Afrique ne vendra pas à des dilapideurs. Ils sont sur une mauvaise philosophie de la consommation, et n'ont plus les moyens de leur mode de vie. Mais nous, nous avons les moyens de nous offrir un confort plus durable, modulable et adaptable.
Bien entendu, il faudra repenser tout le système de transport, de distribution... Inventer des unités de mesures de durabilité et les inscrire dans la loi (nul ne peut, par exemple, créer un verre à boire cassable et non reconstructible, sauf pour l'art...etc.), une dématérialisation quasi totale de tout ce qui peut l'être (nous sommes sur du quasi vide, il n'y a rien à remplacer, et donc nous somme sle splus à même de consommer cela). Et nous pouvons construire des villes entière prévues pour la modularité. Ce qui sera extrêmement trop couteux pour les pays développés. Mais nous, de toutes les façons, nous avons des villes à construire. C'est l'occasion de mettre, à la place du goudron, un matériau pouvant supporter le transport en lévitation (comme certains trains du Japon: ca consomme moins, et ça va plus vite!). Bref, nous pouvons créer un nouveau monde, bâti sur le durable transmissible de génération en génération.
Je pourrai m'étaler en exemple, mais je crois que l'idée est là. Ma ca, chers amis, même en causant turc, nous pourrons y arriver. Même en étant à la base que 10 à porter une telle idée, elle se réalisera. On n'a pas besoin de multiplier les conférences afrocentriques pour soit disant sauver des milliers d'âmes égarées pour y parvenir. Au contraire même, ce genre de vision doivent demeurer secrètes. C'est au bout de la 12 ème années de production, du 100ème produit, qu ele monde peut se rendre compte de ce qui se passe, et là, il sera trop tard pour contrecarrer ou rattraper. Des chercheurs, de la technologie, un espace politique pour se développer, voila ce qui est nécessaire. Pas forcément des philosophes.
Posté le: Sam 04 Juin 2011 05:41 Sujet du message:
La definition de marvel, du concept d’economie thermodynamique, etant de mon point de vue assez cavaliere, suit un article qui apporte un meilleur condense de l'idee, permettant d'avoir une meilleure base de discussion.
La prédétermination de l’avenir est le plus grand défi lancé à toute étude de la réalité ; cependant l’élément le plus embarrassant pour tout architecte du devenir d’une cité idéale a souvent eu tendance à ne présenter aucun changement significatif entre états du monde afin d’offrir un havre de paix à l’esprit savant.
Nos philosophes antiques, par exemple, jouaient tout autant de ce paramètre rassurant pour faire plier la réalité aux aléas de leur approche. Ainsi Platon considérait-il que la taille de la population d’une cité devait rester constante et que tout changement profond devait être proscrit ([1], [2]). Aristote, bien que s’opposant à son maître, posait la contrainte que la population devait rester constante dans la proportion de son sol et qu’il fallait éviter les changements ([3]). Ces deux contraintes assurent la stabilité sociale permanente tendant vers l’immortalité qui était le rêve de Platon ([1]).
La même idée sous-tend le vieux thème de Mill ([4]), selon lequel le salut écologique résiderait dans une humanité à l’état stable ; bien que l’individu soit mortel, il n’en resterait pas moins que l’espèce humaine pourrait devenir immortelle. Mais cela peut-il être réaliste sans tenir compte des orientations de Boulding ([5]), de Daly ([6]) et de Georgescu-Roegen ([7], [7a], [7b], [7c]) père fondateur de l’économie thermodynamique ?
L’économie et la maîtrise de l’énergie
Jusqu’au début du XIXe siècle, les sociétés ont exclusivement eu recours aux énergies renouvelables : force animale, bois, eau, vent. Un changement radical intervient avec la révolution industrielle et la mise en oeuvre du mode de production capitaliste ([8]). Ce phénomène est à l’origine de nouveaux rapports entre l’homme et la nature ; à travers la maîtrise de l’énergie c’est la domination de l’homme sur la nature qui se manifeste ([9]). Ce nouveau système énergétique joue sur une raréfaction ou une prédominance des ressources fossiles.
De la mécanique à la thermodynamique
La première étape est la découverte au XVIIIe siècle des lois du mouvement des corps et, de manière plus générale, de la loi universelle de la gravitation par Newton qui décrit un univers statique où, selon l’expression de Bergson, « tout est donné » avec la donnée initiale.
Les travaux de Fourier et Carnot, au début du XIXe siècle, constituent une seconde étape majeure dans l’évolution des connaissances scientifiques. Leurs réflexions sont à l’origine de la thermodynamique classique d’équilibre, et plus particulièrement du second principe de la thermodynamique appelé aussi loi d’entropie. Fourier, en 1811, décrit formellement le gaspillage irréversible d’énergie d’une machine thermique introduisant de fait la notion de processus irréversible. Carnot publie ses réflexions et démontre le principe de pertes par conduction établissant son théorème sur le rendement des machines thermiques dont l’un des paramètres est la dissipation de l’énergie.
En 1865, Clausius reprend les travaux de Carnot et définit une fonction d’état qu’il appelle « entropie », permettant d’apprécier le changement qualitatif d’un système isolé entre deux états différents. Boltzmann introduira la notion de probabilité, associant la croissance irréversible de l’entropie du système à celle du désordre moléculaire. L’équilibre thermique correspond au maximum d’entropie du système isolé et l’état le plus probable correspond à une répartition uniforme de l’énergie. Nous sommes toujours dans une approche d’équilibre applicable aux systèmes clos.
Au début du XXe siècle, les travaux d’Onsager sur les relations de réciprocité permettent de franchir une nouvelle étape par l’étude des systèmes ouverts : c’est la naissance de la thermodynamique de non-équilibre. En 1945, Prigogine définit le théorème de production minimale d’entropie : dans le domaine du linéaire - domaine des relations d’Onsager - la production d’entropie tend toujours à diminuer spontanément. Il détermine que l’état stationnaire de non-équilibre est différent des états d’équilibre pour lesquels la production d’entropie est nulle. Comme pour la thermodynamique classique, c’est l’entropie qui permet d’assurer la stabilité de l’état attracteur ; ici l’état stationnaire.
Cependant, pour des systèmes loin de l’équilibre, la stabilité des états attracteurs n’est plus assurée. Prigogine définit la thermodynamique non linéaire des processus irréversibles ([10]). Il montre comment un apport suffisant d’énergie peut éloigner des systèmes physico-chimiques de l’équilibre et nourrir des systèmes d’autoorganisation spontanée de la matière ou des processus de complexification. Le principe d’évolution du système loin de l’équilibre est l’ordre par fluctuations. Le système devient instable sous l’effet de l’amplification de fluctuations microscopiques et évolue alors vers un nouveau régime de fonctionnement stable au delà d’un point de bifurcation ([11]).
La thermodynamique de non-équilibre appartient ainsi au monde de la destruction créatrice où le temps irréversible est créateur. La thermodynamique des processus irréversibles traduit la suprématie du modèle biologique sur le modèle mécanique dans l’étude des phénomènes physico-chimiques, la compréhension de leur fonctionnement et de leur évolution irréversible.
De la pensée économique orthodoxe
Dans la pensée économique, il existe une tendance curieuse : après que le dogme mécaniste ait perdu sa suprématie en physique, les fondateurs de l’école néoclassique se sont mis à ériger une science économique sur le modèle de la mécanique pour en faire, selon l’expression de Jevons, la mécanique de l’utilité et de l’intérêt individuel.
La science économique a beaucoup avancé depuis lors, mais rien n’a fait dévier la pensée économique de l’épistémologie mécaniste qui était déjà celle des ancêtres de la science économique orthodoxe. Certes, les développements de la thermodynamique ont sensiblement influencé l’économie, mais le paradigme de la mécanique newtonienne reste prédominant ([12], [13]). Preuve en soi, la représentation dans les manuels courants du processus économique, les instruments analytiques qui ornent la littérature économique orthodoxe, le diagramme de la reproduction introduit par Marx... toutes ces représentations mettent en évidence un système autosuffisant sans interactions avec le monde naturel. Les économistes classiques et néoclassiques considèrent le système économique comme un processus autonome et circulaire ; indépendant de son environnement assurant la circulation des flux entre la production et la consommation. Cette conception du réel conduit à ignorer toute relation entre sphère naturelle et sphère économique, donc toute limite aux développements de la logique de marché.
Application de la thermodynamique à l’économie
Les développements successifs de la thermodynamique ont ainsi permis de réconcilier évolution biologique et évolution physique permettant de faire correspondre la loi d’évolution biologique de Darwin avec la loi de dissipation de l’énergie en physique. En économie, elle permet de s’affranchir de l’isolement d’un système pour prendre en compte son ouverture sur l’environnement
Le langage de la thermodynamique est utilisé pour la première fois par les frères Odum en 1953 afin de caractériser les écosystèmes qui repose sur le concept d’énergie incorporée ([14]). Leur théorie s’est enrichie avec la définition de nouveaux concepts qui permettent d’étudier les systèmes humains en interface avec l’environnement naturel (voir les travaux de Baranzini, Pillet, Murota, Faucheux).
Pour Georgescu-Roegen, le développement des sociétés humaines ne peut être dissocié des lois de la nature, il considère la loi d’entropie comme la plus économique des lois de la physique. Il conçoit le processus économique comme un système ouvert, dissipatif et inséparable de son environnement. Son approche entropique du processus économique s’exprime par la dégradation irréversible des ressources de basse entropie et par la création concomitante de déchets de haute entropie. Au sein du processus économique, les transformations, considérées comme des processus irréversibles, impliquent un déficit entropique pour le système englobant l’environnement. L’activité économique participe ainsi à l’évolution entropique de la biosphère.
Il définit une loi relative à la dissipation de la matière ; ainsi, l’énergie disponible mais aussi la matière disponible sont irréversiblement dégradées, dissipées. Cette loi implique l’impossibilité d’un recyclage complet de la matière. Il montre que la capacité terrestre est limitée et qu’il est nécessaire de minimiser les flux afin de maintenir un stock suffisant pour la satisfaction des besoins humains. L’apport majeur de Georgescu-Roegen consiste à révéler la rareté des ressources dans leur dimension thermodynamique : les ressources de basse entropie sont rares et la "ressource" la plus rare est la basse entropie.
La thermodynamique des processus irréversibles a elle aussi permis d’enrichir les conceptions de l’économie. R. Passet considère que le système économique est une structure dissipative ouverte sur l’énergie solaire ([15]). L’activité économique est une activité néguentropique qui consiste à structurer les flux énergétiques en incorporant de l’information dans la matière grâce au travail. La loi d’entropie oriente le système économique ; ce qui a été structuré dans les produits se dissipe progressivement par l’usure et la destruction. Penser le système dans son ouverture sur la biosphère en bornant son champ d’action par des contraintes naturelles, à savoir les flux de reconstitution des ressources, est la condition nécessaire et suffisante de sa survie. Les prélèvements et l’épuisement des ressources ou encore les rejets perturbent les mécanismes de régulation opérant au sein des écosystèmes comme au sein des cycles biogéochimiques de la biosphère.
En considérant l’interdépendance des évolutions de la biosphère et de la sphère des activités économiques cette approche converge vers une évolution des sociétés humaines compatible avec la sauvegarde de l’environnement. Les interdépendances constituent un principe global dans le développement humain reposant sur des principes physiques et écologiques incluant le vivant et l’inanimé.
La principale caractéristique de la bio-économie est de s’insérer dans une perspective d’analyse globale où les phénomènes observés ne sont pas coupés de leur environnement. Contrairement à l’économie classique, dans laquelle la logique marchande entre en conflit avec les régulations de l’environnement, les ressources naturelles sont considérées comme des réalités physiques et donc obéissent à des logiques de fonctionnement ignorées par le marché. L’approche n’est plus cartésienne mais systémique, la pluridisciplinarité devient incontournable pour comprendre les relations entre les systèmes naturels et humains.
Actuellement, de nombreuses réflexions sur la nature du développement des sociétés se focalisent autour d’une notion nouvelle : le concept de soutenabilité. Le développement soutenable est au coeur des travaux de la Commission des Nations unies sur le développement publiés en 1987. Il s’appuie sur les interdépendances existant entre les systèmes économiques et les systèmes écologiques au niveau global ([16]). Il tient compte des lois de la thermodynamique ainsi que des lois de nature écologique : respect de la capacité d’assimilation de la biosphère (capacité limitée), respect du renouvellement des ressources naturelles et des écosystèmes (disponibilité finie).
L’idée principale de cette nouvelle approche de l’économie est qu’il devient nécessaire d’assurer la compatibilité des systèmes économiques et écologiques dans la mesure où, de plus en plus, le développement économique des générations présentes remet en cause celui des générations futures ; la surexploitation des ressources telluriques et l’accumulation de rejets polluants sont autant de manifestations menaçant les équilibres naturels.
Cette perspective est partagée par les tenants de l’écologie globale ainsi que par les pionniers d’une économie écologique qui tous proclament la transformation nécessaire du dogme économique généralement admis. Ainsi, la sphère économique, en tant qu’élément d’un ensemble, ne peut se soustraire de son fondement biophysique, et les lois les plus naturelles lui sont applicables.
Conclusion
La conséquence de l’attachement inconditionnel, explicite ou implicite, au dogme mécaniste, est l’assimilation du processus économique à un modèle mécanique régi par un principe de conservation (transformation) et une loi de maximisation. La science économique elle-même est ainsi réduite à une cinématique intemporelle dans un monde fermé. Tout alors se réduit à des mouvements pendulaires ; un « cycle » d’affaires en suit un autre. Le fondement de la théorie de l’équilibre est le suivant : si certains événements modifient la structure de l’offre et de la demande, le monde économique revient toujours aux conditions initiales dès que ces événements disparaissent. La réversibilité complète est la règle générale, exactement comme en mécanique.
En s’inspirant de Thomas Kuhn nous pourrions nous hasarder à dire que « la science économique n’a jamais connu de révolution majeure, son modèle général de base n’a jamais été remplacé » ; et, en reprenant Ivan Illich, « dans un monde où les économistes remplacent les prêtres », il en va comme jadis de Galilée. Le principe étant qu’il est plus que nécessaire que les citoyens soient informés de cette tendance économique qui n’est que très peu médiatisée et surtout qui ne répond pas aux aspirations de l’orthodoxie tant elle est passée sous silence. Je terminerai par des propos de Georgescu-Roegen : « Certes, il y a une crise de l’énergie, mais à ce qu’il paraît la vraie crise est la crise de la sagesse humaine. »
1.
[1] Platon, Les Lois.
2.
[2] Platon, La République.
3.
[3] Aristote, La Politique.
4.
[4] Mill, J.S., 1920. in W.J. Ashley, ed. Principles of Political Economy, London, Longmans, Green and Co.
5.
[5] Boulding, K.E., 1966, The economics of the coming spaceship Earth in Henry Jarret, ed., Environmental Quality in a Growing Economy, Baltimore, Johns Hopkins University Press, pp- 3-14.
6.
[6] Daly, H.E., ed. 1973. Toward a Steady-State Economy, San Francisco, Freeman.
7.
[7] Georgescu-Roegen N., 1971, The Entropy Law and the Economic Process, Harvard University Press, Mass.
8.
[7a] Georgescu-Roegen N., 1976, Energy and Economic Myths, Pergamon Press.
10.
[7c] Georgescu-Roegen N., 1981, "Energy, Matter and Economic Valuation : Where do we stand ?", in DALY, UMANA, 1981, pp 43-79.
11.
[8] Debeir J.-C., Deleage J.-P., Hemery D., Les servitudes de la puissance, une histoire de l’énergie, Flammarion, Paris, 1986.
12.
[9] Deleage J.-P., 1991, Histoire de l’écologie, une science de l’homme et de la nature, La découverte, Paris.
13.
[10] Prigogine I, 1968, Introduction a la thermodynamique des processus irréversibles, Dunod.
14.
[11] Prigogine I., Stengers I., 1988, Entre le temps et l’éternité, Fayard.
15.
[12] Passet R., 1980, "La thermodynamique d’un monde vivant : des structures dissipatives à l’économie", in Futuribles, décembre, pp 2-25
16.
[13] Vivien F.-D., 1991, Sadi Carnot Economiste, enquête sur un paradigme perdu : économie-thermodynamique-écologie, Thèse de doctorat en sciences économiques, Paris
17.
[14] Odum E.P., 1976, Ecologie, deuxième édition, Saunders.
18.
[15] Passet R., 1979, L’économique et le vivant, Payot, Paris.
19.
[16] Beaud M., 1989, "Risques planétaires, environnement et développement", in Economie et humanisme, no308, juillet-août, pp 6-15.
Il a entre autres contribué, en économie, à l'introduction du concept physique d'entropie. Ses travaux ont contribué de façon significative à l'élaboration de la bioéconomie, qui ouvre un pont entre sciences économiques, sciences biologiques (loi de l'évolution, néodarwinisme). À ce titre, il fait partie du courant évolutionniste des économistes. Mais il lie aussi sciences économiques et sciences physiques (thermodynamique), ouvrant la voie à l'économie thermodynamique. Son ouvrage majeur est The Entropy law and the Economic Process paru en 1971 dans lequel il écrit :
« Le processus économique n’est qu’une extension de l’évolution biologique et, par conséquent, les problèmes les plus importants de l’économie doivent être envisagés sous cet angle »
— Nicholas Georgescu-Roegen, The Entropy law and the Economic Process
« la thermodynamique et la biologie sont les flambeaux indispensables pour éclairer le processus économique (...) la thermodynamique parce qu’elle nous démontre que les ressources naturelles s’épuisent irrévocablement, la biologie parce qu’elle nous révèle la vraie nature du processus économique »
— Nicholas Georgescu-Roegen, The Entropy law and the Economic Process
Il a entre autres contribué, en économie, à l'introduction du concept physique d'entropie. Ses travaux ont contribué de façon significative à l'élaboration de la bioéconomie, qui ouvre un pont entre sciences économiques, sciences biologiques (loi de l'évolution, néodarwinisme). À ce titre, il fait partie du courant évolutionniste des économistes. Mais il lie aussi sciences économiques et sciences physiques (thermodynamique), ouvrant la voie à l'économie thermodynamique. Son ouvrage majeur est The Entropy law and the Economic Process paru en 1971 dans lequel il écrit :
« Le processus économique n’est qu’une extension de l’évolution biologique et, par conséquent, les problèmes les plus importants de l’économie doivent être envisagés sous cet angle »
— Nicholas Georgescu-Roegen, The Entropy law and the Economic Process
« la thermodynamique et la biologie sont les flambeaux indispensables pour éclairer le processus économique (...) la thermodynamique parce qu’elle nous démontre que les ressources naturelles s’épuisent irrévocablement, la biologie parce qu’elle nous révèle la vraie nature du processus économique »
— Nicholas Georgescu-Roegen, The Entropy law and the Economic Process
Merci M.O.P. J'ai eu peur de ne pas être compris si j'académisais un peu trop mon propos. Mais je confirme que ton texte explose bien ce dont je parle. J
Je suis un vrai disciple de Nicholas Georgescu-Roegen. C'est un économiste que j'entends peu, et qui pourtant m'a séduit dès 1993 comme aucun autre en la matière. J'ai eu le privilège de le suivre sur deux conférences, et même d'un petit aparté d'une heure avec une demi douzaine d'étudiants veinards. Il est ce que j'appelle réellement un visionnaire parce que les principes qu'il pose dans son "The entropy law and the economic process" en 1971 ne sont censés se concrétiser que 50 ans plus tard et sont pourtant inévitables. Et rien jusque là ne contredit le gouffre vers lequel nous courrons.
Ceci m'emmène à dire qu'il y'a un autre élément que ne dit pas ce résumé que tu as la gentillesse de nous faire partager, c'est la question de la décroissance qui est la seule réponse possible pour l'occident. Tout mon raisonnement (et celui de l'entropie) n'aurait aucun sens si on ne tenait pas compte que, pour revenir à l'équilibre, cela entrainera ipso facto le ralentissement de la croissance thermodynamique parce que actuellement disproportionné par rapport aux capacités de la nature de fournir la matière première ou d'évacuer les déchets. L'occident va y être confronté pour répondre à cette rationnalité d'une économie qui intègre les contrainte naturelle. Si l'occident bien que conscient de tout cela ne peut pas aujourd'hui reconsidérer sa démarche économique, c'est parce que le premier qui ralentit sa croissance, court au chaos, et permet aux autres de gagner quelques années de sursis jusqu'à ce que la récession ne les rattrape à leur tour.
Bref, l'occident est coincé comme un éléphant dans un couloir. La Chine et les BRICS en général ne viennent pas concurrencer les vieux aristos de l'économie (les blancs) pour être à leur tour les maitres du monde de demain, bien au contraire, leur développement rapide est le poids de trop sur un système saturé: ils vont le faire s'effondrer encore plus vite que prévu!
C'est marrant de voir Nomade me rétorquer qu eje suis un écologiste militant qui s'ignore. Non. L'entropie n'est pas une opinion, mais un phénomène physique incontournable sur la terre, comme l'apesanteur. Ce que tu consommes disparait pour de bon. Quelque soit ton obédience politique, ta race, le lieu ou tu habites ou ta religion.
Nous devrons profiter, en Afrique, de cette ruine annoncer pour être le précurseurs de la nouvelle économie, c'est à dire le soutenable. Nous, contrairement à eux, ne risquons pas de décroissance.
Oui, la langue, la culture, la dignité africaine... j'approuve à fond la caisse. Mais il faut mettre les technologies de demain en route. Réviser la philosophie économique de l'heure, pour mieux créer et dominer celle de demain.
Le texte de M.O.P comme comme ceci:
La prédétermination de l’avenir est le plus grand défi lancé à toute étude de la réalité ; cependant l’élément le plus embarrassant pour tout architecte du devenir d’une cité idéale a souvent eu tendance à ne présenter aucun changement significatif entre états du monde afin d’offrir un havre de paix à l’esprit savant.
Or ce que j'entends ici et là du point de vue africain, c'est qu'on veut justement que l'avenir soit conforme au monde tel que défini dans un livre de 1953, ou un autre, de 1961. Entretemps on a consommé des milliards de mètres cubes de matière première. L'économie n'est pas un monde fermé qui ne tient pas compte du compte à rebours de ce qu'il a déjà extrait.
Hier je suivais à la télé une conférence de presse de Vital Kamerhe, candidat sérieux à la présidentielle de la RDC en 2011 (et qui vient de produire un livre) qui a fait durant 10 minutes l'exposé de la raréfaction des matières premières fossiles essentielles, et la boulimie sans cesse croissante des sociétés industrialisées. Ensuite, il ajoute que c'est donc le moment pour que la RDC en profite pour avoir les meilleurs codes miniers, et profite à fond de ces prix qui s'affolent. j'ai eu envi de percer l'écran de télé pour lui demander "qu'est ce que tu fais lorsque tu auras tout vendu???" Avec les termes que nous aimons comme " tel pays est un scandale géologique", en oubliant que tel autre est un consommateur gargantuesque et que toute ta richesse il peut l'engloutir en deux ou trois décennie, et que l'argent que tu en auras touché, risque de ne servir à rien. Il reprochait au président actuel de ne pas avoir de vision et d'organisation, mais franchement, il en a encore moins. Nous restons dans l'économie de la survie, du rattrapage, en attendant que l'occident donne une autre voie. Comment s'en sortir comme cela? AUCUNE CHANCE.
Ces histoires qui consistent à chercher comment mieux gagner en vendant la tonne de cuivre ou le baril de pétrole, les questions monétaires, la dette... c'est utile pour la gestion du quotidien. Vraiment il faut les prendre au sérieux et arrêter de se faire entuber. Ok. mais le panafricanisme c'est tout? Bien réagir à un onde posé par les autres, pour les autres? Ren que de la gestion de boutique et pas de la vision économique qui prépare l'Afrique de demain?
Je suis ouvert à tout avis contraire, et qui pourra me démontrer que les 7 milliards d'humains pourraient s'engouffrer et s'en sortir 30 ans au moins dans le système thermodynamique tant convoité.
L'Afrique ce n'est pas l'amélioration que je vais vivre demain, l'augmentation de mon salaire ou de mon espérance de vie par exemple, mais ce que je vais laisser à mes descendants qui arriveront dans 100 ans. Une Afrique première de la classe. Et nous avons aujourd'hui tout pour y arriver. Par les technologies adéquates, et l'entrée dans un système économique que nous seule pouvons créer, parce que notre environnement (social, économique, écologique) nous le permet, nous le facilite (notre "retard économique" devient alors un puissant atout) et que cette plate forme sera l'avenir du monde entier, qui sera contraint de nous lécher les babines pour survivre. Non, je ne suis pas éberlué par le modèle économique occidental. Non, la Chine n'est pas, alors là pas du tout un modèle. Et pour vous?
Ceci est plus interessant cependant. Philippe Omotundé lui parles entre autre de l'importance des langues (et des concepts derrière les mots) pour le développement Africain.
A ce sujet, il y a beaucoup de linguistes et educationistes Africains qui travaillent en ce moment sur la promotion des langues Africaines dans l'éducation et dans la vie de tous les jours.
C'est une très bonne chose, on a en grandement besoin.
Nomade a écrit:
Sur le plan linguistique, il est dit qu'ils travaillent sur l'harmonisation (des orthographies) et standardisation (des langues Africaines mutuellement intelligible).
Par exemple, on parle de la création de dictionnaire monolingue (qui prend souvent office de standardisation), production de dictionnaires techniques, dictionnaires et grammaires pour enfants et adultes.
On parle aussi de l'implantation d'un curriculum éducationnel multilingue (cad trilingue sur le plan individuelle) avec l'utilisation d'une langues Africaine comme langues principale d'instruction avec une des langues coloniale (francais anglais portugais) et une autre langue Africaine de communication large enseigner comme langues secondes.
Du grand travail est accomplit par ce regroupement:
www.casas.co.za
Aussi (en francais) intéressant, dans une moindre mesure. Un peu trop "talkshop" a mon gout cependant, contrairement a Casas, je peux me tromper bien sur. :
http://www.acalan.org/fr/acceuil.php
je comprends ce que tu veux, plus de paroles que d'action concrètes. c'est ça
Nomade a écrit:
Je n'ai rien contre les talkshops, qui sont nécessaire pour la planification, l'unification mais ce qui m’intéresse c'est lorsqu'il y a des delivrables produit à la fin.
Au plan linguistique c'est habituellement les dictionnaires et grammaire monolingue, l'implantation d'un nouveau curriculum avec langues Africaines comme langues d'instructions, utilisation des langues Africains dans le système de justice, affichage publique multilingue, communication gouvernementale multilingue, journaux, radio et livres en langues Africaines, etc.
Certaines universités africaines proposent des maîtrises, doctorat dans de langues africaines, ex au ghana, au département langues modernes de l'université KWAME NKRUMAH (KNUST),
http://www.knust.edu.gh/pages/
on peut faire une licence Akan, une maîtrise ou un doctorat de Twi.
Posté le: Mar 21 Juin 2011 13:46 Sujet du message:
hwenuzu a écrit:
Certaines universités africaines proposent des maîtrises, doctorat dans de langues africaines, ex au ghana, au département langues modernes de l'université KWAME NKRUMAH (KNUST),
http://www.knust.edu.gh/pages/
on peut faire une licence Akan, une maîtrise ou un doctorat de Twi.
C'est tres intéressant, mais même au états-unis tu peux faire un diplôme en langue Yoruba ou même Akan je crois. Ce qui est important pour le développent de l'Afrique et la démocratisation des connaissances est l'utilisation des langues Africaines comme langues d'instructions. Avec l'apprentissage renforcé des langues coloniales et d'une langues nationales/régionales comme langue seconde. Qui sont très importante aussi a apprendre comme langue seconde. C'est ce qui est fait partout dans le monde. Finlande, Italie, Europe, Russie, Israël, Japon, Chine Corée, etc.
Il faut faire la différence entre apprendre une langue (que l'on connait déjà habituellement) et apprendre les mathématique, sciences, histoire en nos langues.
Posté le: Mar 21 Juin 2011 23:41 Sujet du message:
Nomade a écrit:
hwenuzu a écrit:
Certaines universités africaines proposent des maîtrises, doctorat dans de langues africaines, ex au ghana, au département langues modernes de l'université KWAME NKRUMAH (KNUST),
http://www.knust.edu.gh/pages/
on peut faire une licence Akan, une maîtrise ou un doctorat de Twi.
C'est tres intéressant, mais même au états-unis tu peux faire un diplôme en langue Yoruba ou même Akan je crois. Ce qui est important pour le développent de l'Afrique et la démocratisation des connaissances est l'utilisation des langues Africaines comme langues d'instructions. Avec l'apprentissage renforcé des langues coloniales et d'une langues nationales/régionales comme langue seconde. Qui sont très importante aussi a apprendre comme langue seconde. C'est ce qui est fait partout dans le monde. Finlande, Italie, Europe, Russie, Israël, Japon, Chine Corée, etc.
Il faut faire la différence entre apprendre une langue (que l'on connait déjà habituellement) et apprendre les mathématique, sciences, histoire en nos langues.
Inscrit le: 01 Mar 2004 Messages: 1327 Localisation: Paris
Posté le: Sam 09 Juil 2011 13:15 Sujet du message:
@marvel02
si j'ai bien compris, tu parles d'un changement de paradigme alors que @Nomade te rétorque, à juste titre, que l'économie est par définition étroitement liée à la politique.
L'essor de l'économie comme discipline à part entière s'est fait en parallèle avec l'émergence des états-nation. On ne peut pas parler de production, d'investissement, de solidarité et de redistribution hors de tout cadre étatique.
Un autre point avec lequel je suis en désaccord avec toi, c'est lorsque tu écris:
Citation:
on ne réussit jamais à merveille en étant le dernier à prendre le train, car les autres ont une longueur d'avance incroyable
L'histoire actuelle, l'essor des nations émergentes, la succession des crises en Europe et aux USA nous démontre le contraire.
Dernier point, si nos n'avons pas réussi à nous organiser pour gérer au mieux un monde d'abondance de matières premières, il n'y a aucune raison pour que nous gérions mieux un monde de pénurie de matière première. C'est une erreur de raisonnement de penser cela. La force d'une pays est justement sa capacité à s'adapter à toutes sortes de conjonctures. _________________ Un ennemi intelligent est préférable
à un sot ami
agir en penseur, penser en homme d'action
Posté le: Mar 12 Juil 2011 10:11 Sujet du message:
Jofrere a écrit:
@marvel02
si j'ai bien compris, tu parles d'un changement de paradigme alors que @Nomade te rétorque, à juste titre, que l'économie est par définition étroitement liée à la politique.
L'essor de l'économie comme discipline à part entière s'est fait en parallèle avec l'émergence des états-nation. On ne peut pas parler de production, d'investissement, de solidarité et de redistribution hors de tout cadre étatique.
Tu parles de la pratique économique, et moi de la vision. Qu'est ce que dans l'idéal on pourrait faire de mieux dans un futur proche T+30, et que ce mieux s'adapte aux capacités africaines et aux réalités matérielles de cette époque T+30? C'est une question, pas un projet.
Lorsqu'on nous imaginons l'économie dans des Etats Unis d'Afrique, c'est un cadre politique qui n'existe pas, et est inapproprié à la pratique économique. Mais pas à la vision.
Toutefois, ce point m'en inspire un autre car tu as raison de souligner le cadre étatique dans la pratique d'une théorie. Je constate l'absence de toute actions des panafricanistes théoriques qui intègre le cadre politique formel de l'UA. Sous prétexte que Sékou Touré, Nkrumah et leurs copains avaient échoué en 1963 à donner le beau visage à l'OUA, leurs prétendus continuateurs ont choisi de faire résider l'action panafricaine sur des sites virtuels et dans des buffets de gare, plutôt que dans le cadre politique réel qui lui est consacré. La plupart des panafricains qui s'en vantent ici et là, ne sont jamais allés à Adis Abeba (et ce n'est pa sen projet), ne se connectent même pas sur le site de l'UA, ignorent tout du fonctionnement de l'institution, ne pensent meme pas le renforcer, n'ont jamais participé ni suivi l'élaboration des nombreux textes (parfois révolutionnaire, surtout depuis la présidence de Konaré) en production, des difficultés techniques et philosophiques etc.
On ne peut pas faire la politique sans les institutions réelle de celle-ci. On est complètement d'accord. Seulement, moi je ne parle pas encore de l'applicabilité, mais j'en suis au stade de la vision.
Jofrere a écrit:
Un autre point avec lequel je suis en désaccord avec toi, c'est lorsque tu écris:
Citation:
on ne réussit jamais à merveille en étant le dernier à prendre le train, car les autres ont une longueur d'avance incroyable
L'histoire actuelle, l'essor des nations émergentes, la succession des crises en Europe et aux USA nous démontre le contraire.
Je ne vois pas qui a pris le train en retard et a réussi à le dominer. J'espère, rassure moi, que tu ne penses pas aux BRICS où la moitié de la population vit sous le seul de pauvreté, les technologies sont acheté à d'autres, et où, comme je l'ai longuement expliqué, leur développement conduira inévitablement au blocage du système lui-même (puis à son effondrement) à cause de l'épuisement accéléré des richesses qu'ils provoquent. Et, au regard de leur peu de respect face à la gestion rationnelle, ils seront certainement les plus durement frappés par la décroissance qui s'annonce et qui est inévitable.
Non, bien au contraire, l'essor de ces nations dites émergentes est pour moi la preuve de ce que j'avance, à savoir, tout le monde ne peut pas vivre au niveau des européens: il faut plusieurs planète terre pour contenter les 7 milliards d'humains.
Jofrere a écrit:
Dernier point, si nos n'avons pas réussi à nous organiser pour gérer au mieux un monde d'abondance de matières premières, il n'y a aucune raison pour que nous gérions mieux un monde de pénurie de matière première. C'est une erreur de raisonnement de penser cela.
Mon raisonnement est que nous n'avons pas réussi à PENSER notre place dans un monde d'abondance. Sans doute parce que lorsqu'il se constituait (fin XVIIIè) nous n'avions plus d'élite pour voir venir. Mais aujourd'hui nous avons le temps et la capacité de prévenir le monde qui va succéder à celui-ci. Faisons-le!
Citation:
La force d'une pays est justement sa capacité à s'adapter à toutes sortes de conjonctures.
Aucun pays n'a jamais réussi à s'adapter à toutes sortes de conjonctures. Tu vas trop loin. Adaptons-nous seulement à la prochaine, ça sera déjà une nouvelle civilisation.
Mais au fond, mon problème est de dire, arrêtons de fixer le guidon. Levons les yeux et essayons de voir l'avenir. Mais tu me ramènes aux émergents comme si c'était une fin en soi. Non. Dans l'avenir, ils vont s'écrouler. INELUCTABLEMENT.
Posté le: Mar 12 Juil 2011 11:30 Sujet du message:
J'aimerai quand même ici rappeler le cheminement le plus accepté aujourd'hui dans la gestion des processus publics. Je me place ici sur l'angle de la planification stratégique seulement. Il y'a des étapes en amont que j'ai négligé, et des étapes en aval que je saute également. Mais je vais les rappeler rapidement pour fixer tout le monde sur ce sur quoi je parle.
Nous partons du principe que nous avons:
- un cadre objectif:
"Faire de l'Afrique l'économie la plus dynamique et la plus compétitive d'ici à la fin du XXIème siècle."
- Une stratégie:
"Par l'intégration économique et politique africaine"
- Une mission:
Chaque organisation appelé à appliquer cela va avoir une mission différente. Supposons que nous sommes le comité des experts. Notre mission sera donc de "préparer un plan de route objectif et prospectif".
- une vision:
"Avoir une longueur d'avance sur toutes les autres institutions ou civilisations afin de ne plus perdre la main."
A partir de là on établit un diagnostic de la situation. Et c'est à partir d'ici que je me situe dans mon raisonnement. Ce qui qui précède je le sous-entends. Il existe plusieurs méthodes de diagnostic prenons la plus connue.
FACTEURS INTERNES:
Nos forces: Un milliard d'individus jeunes. Une climat économique peu intégré aux réseaux mondiaux donc peu dépendant de ses soubresauts (capable même de s'en extraire, sans drames). Peu pollué et richesses naturelles quasi intacts. Adaptabilité à d'autres systèmes.
Nos faiblesses: Une pauvreté endémique dans le climat actuel, société n'ayant pas réussi l'intégration thermodynamique. Absence de cohésion politique et économique; absence de vision prospective.
FACTEURS EXTERNES
Opportunités: raréfaction des ressources naturelles dans le monde donc ralentissement prévisible de la croissance thermodynamique. Rabattement mondiale sur les espaces les moins atteints.
Nos faiblesses: manque de confiance au label africain. Réseau culturel noir mal soudé.
C'est tout. Ce n'est que sur ce point que je suis intervenu. Le diagnostique du plan stratégique à long terme. Par contre Nomade m'emmène sur les programme du plan opérationnel. Toi aussi, en essayant de reposer l'idée étatique concrète. Non, je suis dans la stratégie à long terme, et plus précisément dans le diagnostique stratégique.
Du diagnostic naissent de grands axes, d'où découleront enfin des programmes précis, dans lesquels on retrouvera des sous-programmes et des projets, comme enseigner nos langues, vendre à untel, acheter comme ceci, avoir une monnaie etc... Ca c'est l'opérationnel. Mais avant il faut d'abord passer par ces étapes pour ne pas tout confondre.
Posté le: Mar 12 Juil 2011 15:14 Sujet du message:
Bonjour,
Dans les faits, nous vivons depuis quelque temps (peut-être depuis les 2 guerres mondiales), pleinement dans un monde économique. Pour la majorité des pays le capitalisme a été adopté. Cependant, ce mode de fonctionnement connait des limites comme l'ont cités certains d'entre vous. Son socle, est basé sur une base non-illimité et le paradigme capitaliste veut une croissance infinie. Evidemment, dans ce contexte on atteindra forcément ce que l'on appel "le principe de Peter" et que forcément, nous allons vers notre auto-destruction.
Premier point :
- Est-il nécessaire de concevoir un monde purement économique ?
-> Il faut au moins un modéle similaire pour être en phase avec le reste des pays du monde. Par contre, est-il nécessaire de fonctionner sur un paradigme capitaliste ? Je ne pense pas, le modéle peut-être complétement différent selon que l'on traite au niveau national ou au niveau international. Dans ce cas, quel paradigme économique ou politico-économique peut-être utilisé ? Puisque les modèles politico-économiques empreintes aux mathématiques, peut-être qu'il serait efficace d'utiliser un système bien maitriser sur le continent africain et même si celui-ci ne bénéficie pas d'institution. Je n'ai jamais étudié ce sujet mais utilisé la géometrie africaine ou bien les fractals africaine pour concevoir un paradigme politico-économique ainsi que, de solide institution peut-être une idée de départ intéressante. De plus, cela apporte le développement d'autres domaines de manière endémique comme les maths, la géométrie mais aussi l'histoire pour l'étude de ces domaines de manière historique.
Deuxiéme point :
- L'énergie ?
-> Il est évident qu'utiliser des énergies fossiles n'est pas une trés bonne idée. Par contre, sur le continent africain il y a un taux d'ensoleillement assez élevé et puis il y a pas de désert. Développer un corps de science sur la photosynthése permettrait peut-être l'utilisation d'une énergie illimité et peut-être à moindre coût d'infrastructure (mais pas scientifique). Par contre, est-ce que le rendement sera suffisant ?
Troisiéme point :
- Quel système utiliser pour la mobilité sur le continent ?
-> Faire des routes, détruire des fôret, Couler du goudron, .... Est-ce que au final est-ce une bonne idée que notre espéce détruise tout l'écosystème du lieu qu'elle occupe ? Je ne pense pas. La première chose, est d'utiliser ce qui peut-être utilisable (ex: les réseaux fluviens) grâce au bateau bien évidemment. Par contre, il serait plus propre d'utiliser une énergie abondante et illimité pour alimenter ces bâteaux comme par exemple l'hydrogéne. Concevoir des moteurs de ce type et peut-être les adaptés aux autres types de véhicules dans les villes.
La deuxième chose, c'est les airs si évidemment nous pouvons concevoir un type de moteur aérien fonctionnant sur la gravité (consommation de la "gravité") cela permettra de démocratiser l'accès au ciel et peut-être au niveau de la démocratisation de la voiture. Cependant, le pré-requis essentiel est un corps de science dans ce domaine.
Je pense que des institutions scientifique solides sont plus que nécessaires pour une vision sur un modéle de développement stable et constante dans ce cas, autant basé ces institutions sur les sciences antiques pour ensuite les faire évoluer vers notre monde moderne.
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Posté le: Mar 12 Juil 2011 17:29 Sujet du message:
marvel02 a écrit:
Je ne vois pas qui a pris le train en retard et a réussi à le dominer. J'espère, rassure moi, que tu ne penses pas aux BRICS où la moitié de la population vit sous le seul de pauvreté, les technologies sont acheté à d'autres, et où, comme je l'ai longuement expliqué, leur développement conduira inévitablement au blocage du système lui-même (puis à son effondrement) à cause de l'épuisement accéléré des richesses qu'ils provoquent. Et, au regard de leur peu de respect face à la gestion rationnelle, ils seront certainement les plus durement frappés par la décroissance qui s'annonce et qui est inévitable.
Non, bien au contraire, l'essor de ces nations dites émergentes est pour moi la preuve de ce que j'avance, à savoir, tout le monde ne peut pas vivre au niveau des européens: il faut plusieurs planète terre pour contenter les 7 milliards d'humains.
Une fois de plus je vais être d'accord @Nomade en te disant que tu confonds les choses. En tant qu'entité et à l'heure actuelle, la Chine a réussi à développer des capacités de production lui permettant de remporter un nombre important de parts de marché dans le monde. Cette réussite lui donne la puissance nécessaire pour concurrencer les pays européens et les USA par rapport à l'approvisionnement en matières premières. Tout ceci se traduit par une influence accrue dans toutes les institutions internationales.
ça c'est un fait incontestable. Après le fait que cette réussite se fasse au détriment des masses laborieuses comme on disait à l'époque, que le coup porté à la planète soit rude et qu'à moyen ou à long terme ce soit une impasse, c'est tout autre choses.
Il ne faut pas confondre ce qui relève de l'efficacité et ce qui relève de l'éthique ou de la morale.
Encore une fois, rien ne prouve que ces pays n'ont pas la capacité de réussir la transition écologique. _________________ Un ennemi intelligent est préférable
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Posté le: Mer 13 Juil 2011 10:08 Sujet du message:
C'est pas facile de poser un sujet. Car j'ai vraiment l'impression que nous ne parlons pas de la même chose cher Jofrere. Libre à toi d'être d'accord avec Nomade à qui je ne m'oppose pas d'ailleurs. Mais je situe le débat sur une autre échelle. Dans 30, 50 ans, nous devenons quoi, et que sera la Chine, les Etats-Unis ou la France dans la même période? La Chine est devenue belle, elle a fait des miracles, elle est entrain de réussir à ressusciter des gens etc... Parfait. Même si j'en ai à redire, là n'est pas mon débat. Pour moi il n'y au fond ni émergents, ni anciens aristos de l'économie capitalistes, je ne vois qu'une seule planète et une consommation en augmentation, d'où une fin inéluctable du modèle thermodynamique dans les 30 ou 60 ans à venir.
Comment prévenir et nous positionner au mieux pour préparer le nouveau monde et en être les leaders?
Si je te comprends bien, pour toi, il faut courir à l'émergence et à la consommation pour prendre le bateau chinois, et si on coule avec eux demain, tant pis, on improvisera. Ai-je bien compris?
Posté le: Mer 13 Juil 2011 12:22 Sujet du message:
marvel02 a écrit:
Je pense qu'il est impératif de bâtir une économie afrocentrée, c'est à dire, dont l'Afrique se servira de ses atouts pour être le moteur et pourquoi pas le leader. Car nous vivons dans un monde où celui qui ne mène pas, est le premier à être mangé.
Salut marvel02,
Très intéressant, mais comment être leader si nous n’avons pas les moyens ? Si ce que nous allons produire comme innovation n’est pas reconnu dans le monde, et de ce fait, n’a aucune valeur ?
Aujourd’hui il y a des éléments qui sont synonymes de valeur. Peut-être demain ça ne sera plus le cas, mais une chose est sûre, c’est pas le dernier de la classe qui va venir changer les règles du jeu.
Ton analyse stratégique doit tenir compte des réalités du monde, c’est-à-dire accepter ce que les hommes considèrent comme étant bien aujourd’hui. Dans ce cas prendre les devants signifie pour moi améliorer l’existant. Par exemple si une usine a besoin 100 tonnes de matières premières pour produire de l’énergie, si nous innovons en ramenant ce besoin à 1 tonne, cela est un bon extraordinaire et pourra ainsi nous propulser dans le rang de leader.
Aller au-delà de l’existant c’est perdre son énergie parce que l’issue n’est pas certaine, et pendant ce temps nous reculerons encore plus dans notre place de dernier. Les chinois et les japonais ont d’abord commencé par copier avant d’innover.
A partir du moment où l’Homme a transformé la nature pour servir ses propres intérêts, je pense notamment à la pierre poli pour dépecer ses proies, je ne vois pas comment il pourrait changer cette dynamique autrement.
Et même si on prenait l’hypothèse de ne plus rien faire, de ne plus construire les machines, le seul fait de se reproduire entre nous finira un jour par consumer la planète entière.
J’ai l’impression que la terre est condamnée, à moins que l’espèce humaine vienne elle même à disparaître comme ce fut le cas des dinosaures.
Dans ce cas, pour suivre ton idée, peut-être un développement afrocentré consistera à anticiper l’autodestruction programmée et donc à fuir la terre. Je pense idéalement à une conquête spatiale. Il existe des milliards de planètes semblables à la terre dans l’univers entier. Il faudrait juste trouver le moyen d’y aller et d’y arriver vivant …
En prenant l’hypothèse de l’Afrique dans la conquête de l’espace. Quel pays africain peut initier et maintenir un véritable projet aéronautique aujourd’hui? Quand on pense que les américains eux-mêmes ont fini par abandonner leurs navettes spatiales parce que ça leur coute trop cher, on voit bien qu’il existe une barrière difficile à franchir : les sommes colossales d’argent !
C’est pourquoi je pense que le plus important c’est de s’enrichir d’abord ensuite d’utiliser ses excédents pour atteindre ses véritables objectifs.
Dans ce cas on pourrait orienter ton topic sur « qu’est-ce que l’Afrique ferra une fois qu’elle sera développée ?». _________________ La vérité est comme une étincelle, quand elle jaillit au milieu des pailles, elle embrase tout.
Posté le: Jeu 14 Juil 2011 00:30 Sujet du message:
manocry a écrit:
Dans ce cas on pourrait orienter ton topic sur « qu’est-ce que l’Afrique ferra une fois qu’elle sera développée ?».
J'ai envi de te répondre [si ce n'est trop tendancieux] "mais l'Afrique mon vieux, ne sera jamais développé!" En tout cas, pas dans la vision thermodynamique (occidentale et capitaliste) du développement. Elle aurait pu l'être dans les années 60, 70 voire 80 mais le réveil chinois et l'émergence d'autres, a réduit profondément nos chances. Le développement thermodynamqiue n'est pas un festin ouvert où l'on peut s'installer à table n'importe quand, il suffit de le décider. Car les autres se servent pour 10, 20.
Dans l'exemple, à bon escient, de l'homme de la pierre (polie ou taillée) que tu donnes, le même homme voire le même village utilisait le même ustensile qui prenait des décennies à s'user. Aujourd'hui un américain utilise 200 litre d'eau par jour. Et cela n'est encore possible que parce qu'un congolais n'en utilise que 10. S'enrichir d'abord, comme tu dis, c'est désirer en consommer 200 pour le congolais, alors que n'est pas possible, même si on y mettait tout, parce que cette eau n'existe pas pour autant de besoin.
Je dis simplement, "osons inventer le futur". Est ce on changeant de planète? Je n'interviens pas dans le comment, bien que, honnêtement je ne trouve pas concrète la prétention d'existence de milliards de planètes identiques à la terre. On en a jamais trouvé une. Sauf dans Stargate ou Sliders. Mais je préfère rester dans la projection économique qui se base sur ce que nous savons aujourd'hui et que nous pouvons prévenir. C'est ce que j'appellerai "imaginer à partir de l'existant", du mesurable.
Je ne suis pas contre la continuation des efforts d'intégration dans le développement thermodynamique, pour le présent. Je suis d'accord avec Nomade. Mais il faut concilier la gestion du présent, avec la prévision de l'avenir. Et permettez que j'insiste encore: parlons de prévision de l'avenir, avec les données que nous avons aujourd'hui. Si on s'en remet à dieu, ou au génie du blanc pour nous proposer de nouvelles voies, c'est qu'on n'est pas sérieux. Et d'ailleurs, si on établi unplan de développement du continent sur 30 ans en restant dans le thermodynamique, il faudra mettre dans ce plan, l'endroit ou l'on compte tirer les ressources, en prenant en compte ce que les autre consomment déjà et consommeront au fur et à mesure. Très vite on vera que notre plan ne tient pas la route. Tant qu'on reste au niveau des slogans et des déclarations d'intention, ça semble marcher: y'a qu'à faire, y'a imiter untel etc... Mais dès qu'on chiffre, ca devient mon évident.
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Posté le: Ven 15 Juil 2011 16:16 Sujet du message:
salut @marvel02
je pense que c'est la façon dont tu as posé ton problème, notamment le choix du titre qui m'a moi induit en erreur. le fait de dire que nous devons absolument faire de la prospective pour anticiper l'épuisement demain des hydrocarbures, je ne vois pas en quoi ça devrait être qualifié d'afro-centré. Je suis persuadé que ça réflechit déjà sur la question à plusieurs endroits du globe. C'est une première chose qui n'était pas très claire.
Concernant le sujet en lui même, bien sûr je n'y connais absolument rien. j'ai néanmoins l'intuition que toute recherche sur le sujet ne peut que s'appuyer sur les connaissances scientifiques accumulées jusque là par les différents pays. Hors notre continent accuse globalement un retard sur ce plan. Là, je n'ai pas non plus tout à fait compris ton point de vue sur la question. Tu penses que ce sera une autre science qui sera à l'oeuvre dans 60 ans? Tu crois à un nivellement mondial sur le plan de la connaissance scientifique à moyen terme
Et pour finir, j'en reviens mon idée initiale sur la prépondérance du politique. Tant qu'on n'aura pas des ensembles ayant une taille critique et cohérents, il sera très difficile d'impulser la moindre politique scientifique ou économique. Si un africain travaille sur le sujet à titre individuel et obtient des résultats encourageant, il y a 100% de chances su'il soit récupéré dans une structure du nord ou de l'extrême-orient. _________________ Un ennemi intelligent est préférable
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Posté le: Lun 18 Juil 2011 17:05 Sujet du message:
Le titre n'est pas du tout erroné.
L'Afrique est l'économie la moins industrialisée au monde. Et c'est sa principale caractéristique aujourd'hui. Une économie afrocentrée dans mon entendement, est celle qui prend en compte cette spécificité essentielle africaine, et l'introduit dans un système ou elle devient une force. L'économie industrielle (thermodynamique, ou paradigme de Sadi Carnot), ai-je rappelé en intro, n'est qu'une invention occidentale du XIXè siècle, qui a correspondu à un contexte, mais qui s'est appuyé sur une variable (la matière première) qui est court à l'épuisement INELUCTABLE. Ca s'appelle l'entropie: ce n'est ni une opinion, ni un choix, c'est de la physique pure.
Nous aurions très bien pu réussir à grimper dans ce train du développement thermodynamique et y réussir. Franchement jusque dans les années 80 nous avions nos chances. Mais je crains, hélas, qu'il ne soit trop tard. Le progrès thermodynamique chinois (asiatique en général) et et sud américain est entrain d'épuiser les derniers espoirs qui auraient pu permettre à toute personne de s'y arrimer. Et vous l'applaudissez, en la montrant en exemple. C'est qu'on a rien compris.
S'il y'a une seule chose à retenir de tout ça, c'est celle ci: Les richesses du monde ne suffisent pas pour offrir à tout le monde le mode de vie de buana auquel nous aspirons.
Il faut donc réinventer un nouveau monde.
Posté le: Mar 19 Juil 2011 02:30 Sujet du message:
marvel02 a écrit:
Le titre n'est pas du tout erroné.
L'Afrique est l'économie la moins industrialisée au monde. Et c'est sa principale caractéristique aujourd'hui. Une économie afrocentrée dans mon entendement, est celle qui prend en compte cette spécificité essentielle africaine, et l'introduit dans un système ou elle devient une force. L'économie industrielle (thermodynamique, ou paradigme de Sadi Carnot), ai-je rappelé en intro, n'est qu'une invention occidentale du XIXè siècle, qui a correspondu à un contexte, mais qui s'est appuyé sur une variable (la matière première) qui est court à l'épuisement INELUCTABLE. Ca s'appelle l'entropie: ce n'est ni une opinion, ni un choix, c'est de la physique pure.
Nous aurions très bien pu réussir à grimper dans ce train du développement thermodynamique et y réussir. Franchement jusque dans les années 80 nous avions nos chances. Mais je crains, hélas, qu'il ne soit trop tard. Le progrès thermodynamique chinois (asiatique en général) et et sud américain est entrain d'épuiser les derniers espoirs qui auraient pu permettre à toute personne de s'y arrimer. Et vous l'applaudissez, en la montrant en exemple. C'est qu'on a rien compris.
S'il y'a une seule chose à retenir de tout ça, c'est celle ci: Les richesses du monde ne suffisent pas pour offrir à tout le monde le mode de vie de buana auquel nous aspirons.
Il faut donc réinventer un nouveau monde.
Posté le: Ven 22 Juil 2011 13:15 Sujet du message:
Je pense que si nous devons réinventer un nouveau monde, cela prendra beaucoup de temps, et d’ici là on risquera de disparaître parce qu’on nous aura sucé jusqu’au bout.
Pour inventer, on sera obligé de partir de l’existant dans un premier temps. Or l’existant consiste à exploiter la nature pour produire de l’énergie. Même si on veut être « vert » ou « afrocentré» suivant ta définition, en utilisant par exemple l’énergie solaire, on aura besoin des cellules photovoltaïques qui se produisent encore de façon industrielle pour satisfaire le besoin de tout le monde en énergie. En gros on aura besoin de la thermodynamique dès lors qu’il s’agira de production en masse avec le moins de mains d’œuvre possible.
Je pense que la thermodynamique est une avancée extraordinaire. C’est comme si on découvrait le fer. C’est une nouvelle ère. Mais comme toute chose, elle a forcément ses inconvénients.
Pour aller un peu dans ton sens, pour parler d’économie afrocentrée, on doit peut-être chercher à être efficient plutôt qu’à être efficace. C’est peut-être là que l’Afrique peut marquer la différence. C’est aussi cette voie que les pays industrialisés essayent d’arpenter timidement. L’efficience consiste à atteindre ses objectifs de façon responsable, en minimisant par exemple les dégâts ou les ressources. Tandis que l’efficacité consiste à atteindre ses objectifs par tous les moyens.
En dehors de ça, je n’arrive pas à imaginer comment l’Homme d’aujourd’hui puisse se passer de la thermodynamique. Comment donner du pain à 6 Milliard d’individus si on n’a pas des machines à faire du pain en quantité? Si on n’a pas des moissonneuses pour couper le blé ?
Comment desservir des maisons en eau courante si on n’a pas de tuyauterie pour acheminer cette eau ? Comment produire de la tuyauterie en quantité pour tous ceux qui veulent avoir de l’eau chez eux? Je ne vois pas d’autres moyens que l’industrialisation.
Pour moi, renoncer à la thermo dynamique impliquerait le chaos, voire une fin précipitée du monde. Qui va fabriquer les vaccins pour tout le monde en cas d’épidémie ?
Pour info, au 15e siècle, l’Afrique produisait du fer de façon quasi industrielle d’après le journal le Monde. Et ce, pour son propre confort (outils, armes, …). La thermo dynamique, c’est aussi dans notre sang. S’il n’y avait pas eu de révolution industrielle en Europe, on l’aurait faite en Afrique.
Il y a eu des Africains qui ont réfléchis à ce problème. Dans Nation nègre et culture, il me semble avoir lu que les pygmées seraient un groupe d’individus étant sorti d’Egypte pour fuir un monde trop axé sur le matérialisme et la démesure. Ils voulaient se rapprocher davantage de la nature.
On peut constater plusieurs milliers d’années plus tard que ce courant de pensée s’est soldé par un échec, vu que tous les Hommes se sont « modernisés » (aujourd’hui, même le villageois a besoin de piles pour faire marcher sa radio).
"Le paradigme de Sadi Carnot, qui est celui du progrès thermodynamique" n'est qu'une question de bon sens. Je pense qu'il ne se base que sur des faits car pas besoin de son paradigme pour penser ainsi. C'est une logique qui remonte depuis l'histoire de l'humanité. Nous transformons pour notre confort.
Ne fuyons pas. Affrontons le monde tel qu’il est. Devenons leader et les autres suivront. Il n’est jamais trop tard. Notre ressource première c’est notre matière grise. Car dans un monde où les ressources naturelles seront vite épuisées, c’est notre cerveau qui sera la prochaine cible. Boostons le de connaissances pratiques, faisons comme les autres. C'est-à-dire quand les choses nous dépassent, copions. Il n’y a pas de honte à le faire, c’est comme ça que la connaissance se transmet. Une fois leaders grâce au petit truc qui marque la différence. C’est en ce moment là qu’on pourra peut-être développer ou mettre en place une vision « économique afrocentrée » suivant ta définition.
Rappelons que lors de la révolution industrielle, l’Europe avait déjà un rang de leader dans le monde. C’est pourquoi elle a pu imposer ses idées.
marve02 a écrit:
Est ce on changeant de planète? Je n'interviens pas dans le comment, bien que, honnêtement je ne trouve pas concrète la prétention d'existence de milliards de planètes identiques à la terre. On en a jamais trouvé une.
Donc pendant que tu cherches à faire changer les mentalités, d’autres voient déjà une fin inéluctable. Sommes nous voués à épuiser toutes les ressources de notre planète ? Tout porte à croire que oui. Avec l’espérance de vie qui augmente, et même malgré un développement durable, on finira bien par y arriver. Car selon toi, qu’est-ce qui empêcherait d’atteindre une population de 1000 Milliard d’habitants sur la planète ? _________________ La vérité est comme une étincelle, quand elle jaillit au milieu des pailles, elle embrase tout.
Car selon toi, qu’est-ce qui empêcherait d’atteindre une population de 1000 Milliard d’habitants sur la planète ?
La Chine a déjà établie une politique d'un enfant par couple (enfant unique), on peut présumer que de telle règle peuvent être établie ailleurs selon la nécessité (densité de population vs ressources).
Car selon toi, qu’est-ce qui empêcherait d’atteindre une population de 1000 Milliard d’habitants sur la planète ?
La Chine a déjà établie une politique d'un enfant par couple (enfant unique), on peut présumer que de telle règle peuvent être établie ailleurs selon la nécessité (densité de population vs ressources).
Très bien. Un enfant par couple, mais jusqu’à quand ?
On parle déjà de l’homme éternel. L’homme qui pourra vivre très longtemps, c'est-à-dire dépasser 150 ans, d’autres parlent même de 300 ans. Et ce grâce au progrès de la science en matière de cellules souches qui pourront nous fabriquer nos organes à volonté.
D’ici 100 ans, on peut imaginer que de telles technologies se soient généralisées et que chacun pourra se faire un corps neuf dès qu’il sentira ses forces lui échapper.
Donc une terre peuplée, même avec des politiques anti-natalistes, sera condamnée à atteindre des chiffres astronomiques sur la planète. Car un couple de 200 ans, avec un fils ou une fille de 170 ans qui eux même ont un enfant de 140 ans qui lui-même a un autre de 110 ans qui lui aussi a un enfant de 80 ans etc. équivaut bien a une famille d’aujourd’hui à 5 ou 7 voire 10 enfants.
En me projetant sur un ou deux milliers d’années, et en supposant qu’on soit toujours avancé technologiquement, j’ai bien peur qu’on soit voué à sur peupler la planète.
C’est pourquoi je pense que les occidentaux pensent déjà à quitter la terre pour d’autres planètes.
J’imagine un scénario catastrophe où c’est les plus puissants qui seront dotés des engins spatiaux pour voyager et s’installer dans de nouvelles terres tandis que les faibles, eux périront à petit feux sur une terre aride, n’étant plus que l’ombre d’elle même. _________________ La vérité est comme une étincelle, quand elle jaillit au milieu des pailles, elle embrase tout.
Le sujet porté par Marvel02 est très interessant mais malheureusement, beaucoup de hors sujet l'ont entâchés.
Parlé d'une vision économique est extrêmement difficile. D'ailleurs, est-ce que c'est bien une vision économique qu'il faut ? Ou bien est-ce qu'il ne faudrait pas d'abord posé les fondements de base pour ensuite appuyé ou créer une vision économique ? Ou bien est-ce que ce ne sont pas ces mêmes foncdements qui donnent la marche à suivre pour cette vision économique ? Ou bien est-ce réellement possible de parler de vision économique lorsque le continent africain ne possède pas d'institution ?
Bon eh bien, ce que je peut constater c'est qu'aujourd'hui l'économie est basé sur l'énergie (c'est un enjeu géopolitique mondial). Cette énergie est soutenu par les matières premières fossiles. Une vision serait d'exploiter une énergie non-fossile, je pense à ces énergies qui nous viennent de l'espace et que les chercheurs étudient. Elles pourraient nous permettre l'utilisation et l'exploitation à "l'infini" d'une source inconmensurable d'énergie.
En fait, l'être humain est sorti d'afrique pour coloniser la planète. Puis, il a maitrisé la nature pour se nourrire ce qui l'a amené à créer des sciences. Puis il a maitrisé la nature pour le développement à grande échelle (maitrise des énergies fossiles). Maintenant, pourquoi ne pas regarder plus haut. Si la maitrise de l'énergie est la base pour d'une économie c'est dans ce domaine qu'il faut investir et plus particulièrement dans l'énergie spatial ou non-fossile.
Maintenant, est-ce que la culture/histoire/cosmogonie africaine posséde des élèments nous permettant avec notre propre paradigme d'y arriver ?
Je ne sais pas mais j'ai une idée de la réponse. La vidéo suivante fourni quelques idées (désolé pour les petites connexions) :
http://vimeo.com/19975516
Car selon toi, qu’est-ce qui empêcherait d’atteindre une population de 1000 Milliard d’habitants sur la planète ?
La Chine a déjà établie une politique d'un enfant par couple (enfant unique), on peut présumer que de telle règle peuvent être établie ailleurs selon la nécessité (densité de population vs ressources).
Très bien. Un enfant par couple, mais jusqu’à quand ?
On parle déjà de l’homme éternel. L’homme qui pourra vivre très longtemps, c'est-à-dire dépasser 150 ans, d’autres parlent même de 300 ans.
Ca change rien. L'humain pourrait avoir une esperence de vie de 10 000 ans et une politique d'un enfant par couple va toujours eventuellement reduire la taille de la population. C'est mathematique.
Ca change rien. L'humain pourrait avoir une esperence de vie de 10 000 ans et une politique d'un enfant par couple va toujours eventuellement reduire la taille de la population. C'est mathematique.
Je suis d'accord avec toi. Le fait de réduire le nombre d'enfants va réduire la vitesse d'accroissement de la population. C'est vrai, c'est mathématique. Mais c'est pas en réduisant le débit d'eau que le fût d'eau ne va pas finir par se remplir. C'est bien de ça qu'il s'agit. Je parle d'une saturation (fût plein) de la terre à long terme qui va finir par entraîner un épuisement des ressources.
C'est pourquoi j'ai pris l'exemple de l'Homme "éternel", l’homme du futur de 200ans appliquant la politique d'un enfant par couple. Comme je l'ai démontré dans mon dernier post, la population finira toujours par augmenter.
Dans quelques milliers d'années, malgré toutes les volontés politiques, si l’espérance de vie continue à croître grâce aux progrès de la science, il n’y aura plus de place pour tout le monde sur terre.
2 hypothèses se posent :
Soit le monde se mutualise pour conquérir et terraformer de nouvelles planètes, et cela crée une nouvelle humanité solidaire entrant dans une civilisation de troisième type c'est-à-dire de l’Homme allant au-delà de son environnement.
Soit le monde s’entre déchire par des pays qui éradiquent d’autres en quête d’espace vital. Et là on aura une auto régularisation massive de la population mondiale, justifiée par des besoins primaires de survie.
Dans tous les cas, l’Afrique doit être préparée pour ces deux scénarios. Elle doit être leader dans un monde meilleur ou dans un monde chaotique.
Une économie afrocentrée restera donc une économie contemporaine, mais pratiquée par les africains. Car je ne vois pas comment sortir du paradigme thermodynamique sans retourner à l’état primaire. C’est le paradigme de l’Homme qui veut s’affranchir de la nature. Les autres nations sont en plein dedans. Il suffit de voir leurs projections dans le futur. C’est toujours plus de techno, plus de consommation, bref plus de bonheur thermodynamique. Il y a plutôt un gros risque à rater le train si on s’aventure sur un paradigme que personne ne connaît. Marvel02 a peut-être une idée concrète derrière la tête. S’il pouvait nous l’exposer ça me fera un grand bien. Cela me permettra d’être un peu moins borné. _________________ La vérité est comme une étincelle, quand elle jaillit au milieu des pailles, elle embrase tout.
Je n'ai pas tout lu depuis le début...Qu'est-ce que l'économie ? Je n'ai pas la réponse exacte, mais il me semble...je suppose, des ressources, l'échange, le gain ou la perte.
Comment reconnaître l'économie afrocentrée ? Quand elle se manfeste pour répondre à un besoin très spécifique.
Comment se manifeste cette économie afro-centrée ? Allez, on va dire qu'elle est communautaire: restaurant afro, salon de coiffure afro, média afro...dont grioo, biensur!
Comment peut-elle se développer ? Par une théorisation toute simple de la consommation: le besoin (de production) répond à une demande (nécessité) ou vis versa ...Théorie classique des grandes écoles.
Un exemple ?
Biensur que oui...ma peau "s'écaille" au contact du calcaire et c'est d'autant plus visible avec une couleur très foncée! Que faire ?
Réponse du chimiste
Ah, tu viens de me donner une idée: développer un champoing, un savon, ou un gel douche adapté aux peaux très foncées.
Tout simple comme bonjour...Pas besoin de conférences à Paris, Marseille, Dakar pour savoir ce que peut bien représenter une économie afro-centrée, ni bombarder les lecteurs de mille et une pages de documentation, de Cheik Anta Diop à Théophile Obenga pour comprendre ces besoins si élementaires qui nous pourrissent la vie et dont nos plus proches amis peuvent en être la solution...
Ca change rien. L'humain pourrait avoir une esperence de vie de 10 000 ans et une politique d'un enfant par couple va toujours eventuellement reduire la taille de la population. C'est mathematique.
Je suis d'accord avec toi. Le fait de réduire le nombre d'enfants va réduire la vitesse d'accroissement de la population.
Non, tu ne comprends pas. Une telle politique ne va pas réduire seulement l'accroissement de la population, mais la taille de celle-ci.
Citation:
C'est vrai, c'est mathématique. Mais c'est pas en réduisant le débit d'eau que le fût d'eau ne va pas finir par se remplir.
C'est une mauvaise analogie parce que tu ne tiens pas compte que les humains (2 parents) meures. Ou dit autrement: que le fut d'eau se vide 2 fois plus rapidement qu'il ne se remplit!!
Une politique d'un enfant (1 personne) par couple (2 personnes), peut importe leur longévité, va toujours réduire la population éventuellement. Bien sur, 2 enfants par couple (en moyenne) permet de la maintenir.
Citation:
C'est bien de ça qu'il s'agit. Je parle d'une saturation (fût plein) de la terre à long terme qui va finir par entraîner un épuisement des ressources.
En réalité les ressources ne s’épuisent pas réellement. La terre étant un système plutôt fermé dans le vacuum de l'espace. Presque qu'aucune ressource n'entre ou ne sort de la planète Terre. C'est plus les ressources facilement utilisable comme les gisements de pétrole qui vont s'épuiser. Comme j'ai dit plut haut, a mon avis, dans le future, il y aura plus de matière synthétique et d'autre formes d’énergies et de matières (ou les même matières préparés d'une autre manière).
Tout bien réfléchi, je ne pense pas qu'il soit possible d'avoir une vision pour le continent africain. Il y a déjà de nombreux problèmes à résoudre. Autant, rester réaliste. D'ailleurs, on parle du continent comme si cela n'était qu'un pays. Il y a trop peu d'états qui s'entendent entre eux. De plus, les institutions de tous les pays africains ne concernent pas le paradigme africain. Je pense que la vision ne peut se construire qu'après avoir pu construire un socle civilisationnel africain (institutions africaines, ...).
Time out tu as bien raison sur la fin. Les africains, les jeunes en particulier et ceux qui s'intéressent à la construction panafricaine ne se sont pas suffisamment approprié de l'Union Africaine pour la comprendre, saisir son évolution, peser dessus, la critiquer ou la compléter. Il y'a un préjugé de dénigrement qui est dominant. Un autre, Jofrère je crois, l'a dit ici, une politique (économique, sociale, intellectuelle etc...) repose d'abord sur une institution temporelle. Pas sur des associations. Mais comme les pânafricains d'exil volontaire ont fait du dénigrement des institutions africaines un sport aimé, et qu'ils sont dominant on line, ça donne l'impression qu'il n'y a rien et que rien ne se fait.
Time out tu as bien raison sur la fin. Les africains, les jeunes en particulier et ceux qui s'intéressent à la construction panafricaine ne se sont pas suffisamment approprié de l'Union Africaine pour la comprendre, saisir son évolution, peser dessus, la critiquer ou la compléter. Il y'a un préjugé de dénigrement qui est dominant. Un autre, Jofrère je crois, l'a dit ici, une politique (économique, sociale, intellectuelle etc...) repose d'abord sur une institution temporelle. Pas sur des associations. Mais comme les pânafricains d'exil volontaire ont fait du dénigrement des institutions africaines un sport aimé, et qu'ils sont dominant on line, ça donne l'impression qu'il n'y a rien et que rien ne se fait.
Moi je pense que les Africains comme tout personne au monde sont le fruit de leur education (parents, ecole, societe).
C'est lorsque le système éducation sera établit dans la continuité avec les langues et les cultures Africaines qu'on pourra parler d'une économie Afrocentrée. En se moment, l’éducation Africaine est seulement en continuité avec l’éducation en période coloniale. Avec tout les problème de sous-développement que cela implique.
En éduquant, les Africains dans leur propre langues en respect avec leur propre cultures (histoire, religions, etc). C'est a ce moment qu'on peut parler de développement indigène et des trucs comme des économie afrocentrée. Cela va créer un effet domino sur toute les sociétés Africaines. On peut noter l’exemple du Japon, l'Europe, la Chine, la Corée, la Russie, Israël, etc. Le monde entier sauf l'Afrique en fait.
Bravo aux Africains comme CASAS, Anta Diop, Obenga et autres qui travaillent la dessus.
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