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[Hopto]

http://www.bmetv.net/video/3828/cameroun-sur-la-piste-du-coton


Un documentaire d’Hervé Rébillon (2002), coproduit par France 5 et VM Group.

50 min


L’émission
L’« or blanc », comme on le surnomme au Cameroun, est une ressource indispensable à l’économie du nord du pays.

En effet, le coton, qui est destiné à l’exportation après une première transformation, représente la principale richesse de cette région. Le documentaire suit le transport de la marchandise, dans des conditions souvent difficiles, du lieu de production à Vaïmba (près de Béré) jusqu’à la gare ferroviaire de Ngaoundéré, située plus au sud, en passant par l’usine de transformation de Garoua : 600 km de pistes et de routes mal entretenues qu’il faut parcourir en deux jours par camion, en n’étant jamais à l’abri d’un accident ou de la pluie qui pourrait dégrader le coton.
L’émission se révèle intéressante pour illustrer les difficultés concrètes de la production et des transports dans un pays du tiers monde ; il est dommage toutefois que les problèmes liés aux contraintes du marché mondial ne soient pas abordées.

Pistes à suivre
[Géographie, Tle : « Mondialisation et interdépendance / Unité et diversité des Suds »]
Un pays du Sud au niveau de développement faible, dépendant du système monde
Localiser Vaïmba, Garoua, Ngaoundéré et Douala sur une carte et suivre l’itinéraire d’acheminement du coton. Réaliser un schéma présentant les différents milieux naturels camerounais (domaine équatorial au sud, tropical à une saison humide dans le centre du pays, qui est la région où l’on produit le coton, tropical sahélien dans l’extrême nord) ainsi que les principales agglomérations et axes de communication.
Recenser les diverses utilisations du coton et le type de marché auquel chacune est destinée : coton-fibre pour le marché mondial, huile et tourteau pour le marché national.


Relever dans le documentaire des indicateurs du mal-développement : problème de l’eau, absence de mécanisation dans les pratiques culturales, isolement des villages en période de pluie, manque d’infrastructures de transport...

Montrer que ce dernier est un frein au développement économique. Souligner également la fragilité de cette économie soumise aux aléas climatiques (une simple pluie pendant le transport peut rendre le coton invendable et ruiner toute une famille).
Mettre en valeur l’intégration du Cameroun dans le système monde par le biais de ses exportations de coton.

Montrer que la population du Nord-Cameroun est très dépendante de la filière coton et que toute diminution des prix ou de la demande peut conduire à une paupérisation catastrophique.

Relever la différence de prix entre le produit brut et le produit fini vendu en Europe (20 fois plus). S’interroger sur la faiblesse de la mise en valeur des ressources primaires et de l’industrialisation au Cameroun. Comprendre les mécanismes généraux de fluctuation des cours mondiaux (agriculture subventionnée dans les pays du Nord, surproduction, manque de débouchés pour les producteurs du Sud, etc.).