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La guerre informationnelle de la France contre l'Afrique

 
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samuel
Grioonaute régulier


Inscrit le: 28 Jan 2005
Messages: 459

MessagePosté le: Jeu 10 Nov 2022 08:34    Sujet du message: La guerre informationnelle de la France contre l'Afrique Répondre en citant

Tout, dans ce monde, est soumis à la loi éternelle du changement, sauf la politique française à l’égard de l’Afrique. Les Français comptent garder les Africains en esclavage. Éternellement. Macron vient d’en donner une fois encore la preuve dans son discours du 9 novembre sur la nouvelle stratégie française de défense (Voir l'article ci-dessous). Il a annoncé la fin de l’opération Barkhane tout en réaffirmant le rôle de l’armée française en Afrique et la consolidation de ses bases militaires sur le continent (au Burkina Faso, en Cote d'Ivoire, au Niger, au Gabon, au Sénégal, à Djibouti, etc.).

Non, la France ne lâchera jamais le morceau. Et pour ceux qui n’en sont pas convaincus, Macron a même annoncé une nouvelle stratégie d’influence, c’est-à-dire l’intensification, grâce aux réseaux sociaux, de la guerre psychologique permanente qu’elle a toujours menée contre les Africains par l’intermédiaire de ses médias des mille collines que sont RFI, France 24, Le Monde, Jeune Afrique, etc., qui empêchent l’expression du moindre narratif proprement africain et entretiennent une propagande visant à semer la haine entre nous, à nous diviser et à provoquer des conflits inter-communautaires. La France veut maintenant aller plus loin en utilisant les nouvelles technologies de l’information et de la communication pour dévoyer la conscience grandissante de la jeunesse africaine et contrer la mobilisation croissante sur le continent.

Comme on le sait, des milliers de trolls français et africains ont déjà été recrutés à cet effet et se sont mis au travail sur tous les réseaux sociaux africains dans la diaspora comme dans tous nos pays. Des « robots » cracheurs de commentaires sont été mis à contribution et des techniciens hautement qualifiés travaillent jour et nuit à brouiller le message de tous les panafricanistes repérés. D’ailleurs, de plus en plus de voix françaises appellent plus ou moins ouvertement à leur élimination physique. Les proconsuls français en Afrique ont été expressément mandatés par Macron pour réorienter les activités des représentations dites diplomatiques vers la guerre informationnelle et ne se sont pas fait prier pour se mettre à l’œuvre. Un exemple patent est celui de Sylvain Itté, le nouvel « ambassadeur » de la France au Niger (Voir ici : mondafrique.com/reseaux-sociaux-les-diplomates-francais-transformes-en-communicants/).

A peine débarqué, « l’ambassadeur » Sylvain Itté (que les Nigériens appellent ironiquement Nabot Itté), s’est signalé par des activités fébriles et peu diplomatiques. Vrai ou faux, on le soupçonne d’avoir mis en place, en collaboration avec Bazoum Mohamed, l’usurpateur étranger imposé aux Nigériens, un groupe de nervis organisé sur le modèle nazi avec pour mission expresse de provoquer et vilipender les opposants et les organisations de la société civile. Le tissu social nigérien étant très fragile, il est à craindre que les débordements futurs de ce groupuscule fasciste ne conduisent à des tragédies comme on l’a vu au Rwanda. Sylvain Itté ne s’en arrête d’ailleurs pas là puisqu’il est particulièrement actif sur les réseaux sociaux où il déverse chaque semaine des propos racistes, orduriers et négrophobes sur les Africains. Il opère avec si peu de tact et de doigté qu'il pas tardé à dresser les Nigériens contre lui. Il n’a pas fait un mois dans ce pays que déjà plusieurs dirigeants de la société civile et des activistes numériques très influents demandent à leurs compatriotes de se mobiliser pour exiger son départ.

En dehors de Sylvain Itté, un autre troll français, Gauthier-Pasquet (voir ici //mondafrique.com/gauthier-pasquet-le-troll-francais-inconditionnel-dalassane-ouattara/) qui n’est en réalité pas un individu mais une équipe de trolls racistes et particulièrement violents basée à Abidjan et Paris, est récemment paru sur TwIttér et déverse chaque jour sa bille sur les Africains. Bref ! Ils sont maintenant des milliers à mener « l’offensive » appelée de ses vœux par Macron. Ce qui montre clairement deux choses :

1) La France ne renoncera jamais à sa politique néocoloniale comme l’en supplient niaisement, chaque jour que Dieu fait, de bonnes âmes persuadées qu’il est possible de « réformer » cette politique, sinon de la changer. Contrairement à ce que veulent nous faire croire des gens comme Uncle Tom’Bembe, la France ne coupera jamais la branche sur laquelle elle est assise. C’est à nous de la couper.

2) La preuve est maintenant définitivement faite que l’idéologie néocoloniale dénoncée par les panafricanistes existe bel et bien et ne relève pas de fantasmes ou du « complotisme » dont on accuse constamment tous ceux qui fustigent la domination et l’exploitation des pays africains par la France. Désormais, la France avance à visage découvert. Ses objectifs sont clairement affirmés dans des discours officiels et ses chiens de garde idéologiques sont nommés et connus de tous. Ses ennemis, ce sont tous les Africains conscients et déterminés à mettre fin au joug esclavagiste français. Mais ce sera peine perdue:

Nous allons continuer le combat et nous n’aurons aucun répit tant que le dernier soldat français n’aura pas quitté l’Afrique, tant que nous n’aurons pas banni le franc CFA, remplacé le français qui nous a été imposé à coups de chicote comme langue d’enseignement dans nos écoles par nos propres langues maternelles, déchiré les “accords de coopération économique” et autres contrats léonins imposés par la France, récupéré le contrôle total de toutes nos richesses minières spoliées par la France, acquis le droit de diversifier nos partenaires internationaux sans aucun statut préférentiel donné à la France, mis fin à la tutelle exercée par la France, instauré notre indépendance politique à l’ONU et bâti l’Etat Fédéral d’Afrique.

NOUS N’AVONS AUCUNE AUTRE AMBITION DANS CE MONDE QUE CELLE-LÀ. NOUS ALLONS SACRIFIER NOS VIES ET NOTRE TEMPS SUR TERRE À CE SEUL ET UNIQUE IDÉAL POUR LEQUEL NOTRE GÉNÉRATION EST NÉE: LAVER L’HUMILIATION DE 5 SIÈCLES D'ESCLAVAGE, D'EXTERMINATIONS DE MASSE, DE MÉPRIS, DE RACISME, DE GÉNOCIDE CULTUREL, DE BRIGANDAGES ET DE CRIMES IMPUNIS.


Citation:
• POLITIQUE DE DÉFENSE

M. Macron érige « l’influence » au rang de fonction stratégique

PAR LAURENT LAGNEAU • 9 NOVEMBRE 2022

Aux cinq fonctions stratégiques – dissuasion, prévention, protection, intervention, connaissance et anticipation – sur lesquelles repose la Stratégie de défense et de sécurité nationale française, il faudra en ajouter une nouvelle.

En effet, ce 9 novembre, à Toulon, depuis le porte-hélicoptères amphibie Dixmude, le président Macron a dévoilé les grandes lignes de la dernière mouture de la Revue nationale stratégique. Et, à cette occasion, après avoir confirmé la fin de l’opération Barkhane au Sahel, où les forces françaises ont été confrontées à des opérations relevant de la lutte informationnelle et notamment orchestrées par la Russie, il a annoncé que « l’influence » serait érigée au rang de « fonction stratégique ».

Notant que le « champ des perceptions » prend de plus en plus d’importance, M. Macron a ainsi souligné la nécessité de l’investir « avec une détermination nettement accrue » car « on a vu, comme en Afrique, souvent à l’instigation d’acteurs extérieurs, des récits malveillants s’implanter, être démultipliés par des jeux de miroir par des bots, des trolls et tout un bestiaire digital mis à contribution dans une manoeuvre très bien intégrée, il faut bien le dire, par plusieurs de nos rivaux pour contester notre sécurité et notre rayonnement. Et propager, outre de faux récits, un appétit de violence, manipuler les populations civiles et, en quelque sorte, accroître encore l’hybridité des conflits ».

Aussi, a continué le locataire de l’Élysée, « nous ne serons pas les spectateurs patients de cette évolution » et nous devrons savoir la détecter sans délai, l’entraver et à notre tour, mais à la manière d’une démocratie, la devancer, en user à notre profit dans les champs numériques et physiques ». Et d’ajouter : « Convaincre fait partie clairement des exigences stratégiques ».

Pour cela, a poursuivi M. Macron, « nous devons revoir nos moyens de le faire et dans ce nouveau contexte et « il nous revient aussi de penser la promotion, sans orgueil mais sans inhibition malvenue, de notre cause » car une « attitude qui serait seulement réactive, voire défensive, pourrait passer pour une forme de passivité. Ce ne sera pas la nôtre ».
Le chef de l’État n’a pas précisé ce qu’il entendait par « revoir nos moyens de le faire ». Les leviers culturels, économiques, juridiques ou encore scientifiques en feront-ils partie? Ou bien la France va-t-elle aussi se mettre à diffuser de fausses informations [ou, du moins, douteuses] pour contrer les menées d’un « compétiteur », comme certains profils repérés sur les réseaux sociaux le suggèrent?

Se livrer à une telle pratique serait jouer avec des allumettes… dans la mesure où elle risquerait de saper sa crédibilité… et donc sa capacité à démentir les bobards et autres tentatives de manipulation dont elle ferait éventuellement l’objet. Comme le dit un proverbe africain, « le mensonge donne des fleurs, mais pas de fruits ».

Quoi qu’il en soit, a repris M. Macron, « l’influence sera désormais une fonction stratégique, dotée de moyens substantiels, coordonnée au plan interministériel, avec pour sa déclinaison internationale, un rôle central du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères ».

Cela étant, et s’agissant des armées, les opérations militaires d’influence [OMI] font déjà l’objet d’une doctrine, décrite dans le document DIA – 3.10.1 publié en mars 2008. Doctrine qui a depuis été complétée avec le concept de « Lutte informatique d’influence » [L2I] qui, dévoilé en octobre 2021, ne concerne pas le territoire national. Et celui-ci part du principe que « la supériorité opérationnelle est aussi informationnelle ».

D’ailleurs, à l’époque, le chef d’état-major des armées [CEMA], le général Thierry Burkhard, avait expliqué que « pour les armées, le champ informationnel était devenu, plus que jamais, un champ de bataille », qu’il fallait « investir avec détermination et efficience », mais dans le « strict respect du droit national et international, notamment la charte des Nations unies ainsi que les règles du droit international humanitaire ».
Tags: Emmanuel Macronfonction stratégiqueinfluencePHA DixmudeRevue nationale stratégiqueToulon
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