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Histoire d'empires d'afrique noire

 
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Auteur Message
GrandKrao
Bon posteur


Inscrit le: 17 Fév 2005
Messages: 889

MessagePosté le: Mar 19 Juil 2005 23:47    Sujet du message: Histoire d'empires d'afrique noire Répondre en citant

J'ai trouvé quelque articles sur des empires d'afriques noires!
Il s'agit de regrouper quelques informations sur ces royaumes souvents cités ici et là dans différents topics, cela dits les sources ne peuvent être fiables à 100% donc si d'autres peuvent en apporter ce serait bien!

Il s'agit d'essayer de nous informer avec le plus de justesse possible!

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L'empire Zoulou et Shaka:
source:http://zululand.kzn.org.za/zululand/about/302.xml

Histoire de la Nation Zoulou
Notre Ancienne Arène

Plusieurs sites archéologiques importants montrent bien quelle a été la contribution de l'Afrique Australe au Berceau de l'Humanité...les Grottes Frontières du quadrant nord-est de notre Royaume Zoulou n'en étant pas des moindres. Voici la preuve de 150.000 années d'occupation humaine et quelques-uns des restes d'Homo Sapiens les plus anciens du monde. Ces 'anciens' étaient les races de petite taille et à la peau couleur ocre des chasseurs-cueilleurs appelés génériquement Boschimans. Apparentés ni aux Zoulous ni aux ancêtres profondément révérés de ces derniers, les Boschimans étaient les descendants de progéniteurs du Premier Age de la Pierre qui, des millénaires avant eux, avaient goûté aux mêmes fruits de cette terre féconde. Leurs clans et leurs groupes de familles vaguement apparentés suivaient les migrations saisonnières des animaux entre la chaîne de montagnes et le littoral...vivant dans des grottes, sous des surplombs rocheux ou dans des abris temporaires de branches et de peaux d apos;antilopes. Ces peuplades nomades n'apprivoisaient pas les animaux et ne cultivaient pas de moissons, même si leurs connaissances de la faune et de la flore étaient encyclopédiques. Les Boschimans 'classaient' des milliers de plantes et leur utilisation - soit alimentaires ou médicinales, soit mystiques ou pour la récréation, soit mortelles - tout en faisant montre de leur rapport spirituel avec les créatures environnantes dans leur art pariétal fascinant qui continue à intriguer les chercheurs modernes.

Les Boschimans n'imaginaient sans doute pas des écarts de ce mode de vie en-dehors de ceux qu'imposaient les fluctuations de la nature, mais vers le nord s'amoncelaient les forces du changement...

Dans la région des Grands Lacs du Centre et de l'Est de l'Afrique sub-équatoriale vivaient des races noires appelées collectivement 'Bantoues' par les anthropologues européens - un terme dérivé du substantif collectif Zoulou pour 'personnes', mais que certains savants emploient pour diffférencier les langues noires des langues à clics du sud.

Parmi ces 'Bantous' il y avait les ancêtres des Zoulous - le peuple Nguni. Appellé ainsi d'après le personnage charismatique qui, dans le passé, avait mené une migration de l'Egypte aux Grands Lacs en passant par le corridor de la Mer Rouge et l'Ethiopie, ce nouveau pays des Ngunis est, encore de nos jours, l'Embo mystique des conteurs Zoulou. Tout à la fois pastoralistes et agriculteurs rudimentaires, les Ngunis mesuraient la richesse au nombre de têtes de bétail - une tradition qui continue partout dans le Royaume Zoulou moderne. Il n'y avait cependant pas d'autorité centrale à l'époque...il n'y avait même pas de clan appelé Zoulou parmi les clans composant le peuple Nguni.

Abondance et Expansion

Le raffinement relatif de l'Age du Fer inaugura une époque d'abondance pour les Ngunis et pour les races voisines, résultant en une explosion de la population tant humaine qu'animale qui devait inévitablement mener à une recherche de nouvelles terres. Il y a trois mille ans, les chefs Nguni commencèrent à mouvoir leurs communautés vers l'est et le sud-est, donc vers les étendues tropicales luxuriantes en bordure de l'Océan Indien, tandis que parmi les autres peuples, les Karangas mirent cap droit sur le sud, quittant les terres de l'ouest des Grands Lacs pour celles qui comprennent de nos jours la Zambie et le Zimbabwe. Des luttes inter-tribales chez ces Karangas poussèrent certains groupes plus encore vers le sud et, il y a 700 ans, ces envahisseurs de l'Age du Fer connus sous le nom de peuple Lala entrèrent 'en collision' avec les Boschimans de l'Age de la Pierre.

Harmonie entre Pierre et Fer

Au commencement, ce choc ne fut pas trop traumatisant pour les chasseurs-cueilleurs. En effet, quoique les Lalas établirent des villages assez importants, cultivèrent des terres et délimitèrent des pâturages pour leur bétail, il restait une abondance de terres où les Boschimans pouvaient continuer leur poursuite traditionnelle des pistes d'animaux sauvages et la cueillette de plantes vitales. D'une certaine façon, cet ancien mode de vie profita même des pointes de flèches et des outils pour le moissonnage nés des techniques minières et métallurgiques des Lalas. L'harmonie régnait pendant que les relations commerciales furent mises en place...suivies des parentés par le sang créées par les mariages mixtes - une situation quasi-idyllique, dans les circonstances, mais qui ne devait pas durer plus de 200 ans.

Les Ngunis arrivent

Au cours du 16ème siècle, poursuivant leur exode des Grands Lacs vers le sud-est, un nombre sans cesse croissant de tribus Nguni commençait à infiltrer les Montagnes Lebombo du côté de la mer...leurs possessions portées sur la tête des femmes et leur cheptel mené par de jeunes pâtres. Un grand nombre de clans devait plonger des racines dans cette belle bande de terres côtières...et ils furent unis par et prospéraient sous un roi qui donna à la région son nom durable - Maputaland. Et sortirent de la scène les habitants Boschimans millénaires des Grottes Frontières mentionnées plus haut.

...et continuent leur poussée vers le sud

Quant aux Ngunis qui continuèrent leur chemin, ils ont bientôt découvert le pays de leurs rêves - des terres fertiles, des rivières, affluents et fleuves formidables, des pâturages nutritifs, un sentiment enfin de délivrance de l'incessante chaleur tropicale de leur migration et, plus important peut-être, l'absence de cette menace débilitante pour le cheptel - la mouche tsé-tsé, endémique dans les régions situées plus au nord. Ils se sont dispersés et ils se sont établis en petits groupes sur tout ce nouveau territoire...mettant ainsi le mode de vie boschiman sous extrême pression et forçant le peuple Lala soit de s'intégrer, soit de s'installer plus loin.

Une Société étagée

Malandela - le Compagnon - était le chef de l'un de ces groupes qui trouvait la vallée verdoyante à son goût et qui commençait une nouvelle vie avec ses femmes, enfants, serviteurs et bétail. Au temps de Malandela, il n'y avait toujours pas d'autorité centrale parmi les Ngunis - l'ambiance politique de son temps était complexe et volatile. Les clans étaient des unités sociales déterminées par le lignage mâle, tandis que la suzeraineté était collective, le pouvoir politique étant investi dans le lignage dominant du clan le plus puissant. Ces suzerainetés variaient en taille, allant d'une autorité exercée sur un millier ou moins d'un millier d'âmes à de vastes suzerainetés où des chefs subalternes se plaçaient eux-mêmes sous le contrôle d'un 'suzerain en chef'. Ces derniers pourtant manquaient de puissance militaire pour garantir la loyauté de leurs chefs vassaux, et leur sphère d'influence ainsi s'étendait ou disp raissait suivant la mouvance des allégeances et la rivalité des clans qui les constituaient. D'autres complexités encore entraient en jeu quand la mort d'un chef de maisonnée provoquait la création de nouveaux clans, ses fils sortant de la famille afin d'établir de nouvelles lignées.

Le Temps du Ciel arrive

Il en était ainsi lors de la fin des jours de Malandela, quand un tel clan se créa en vertu de son fils Zoulou - un jeune homme fougueux et décidé dont le nom signifie Ciel. Suivant la tradition des héritiers Nguni, Zoulou utilisait une partie du cheptel hérité pour sa dot - comme le veut la coutume encore de nos jours, le père de la mariée recevant du bétail pour compenser la perte du labeur de sa fille à l'intérieur de la famille. On ignore combien d'épouses Zoulou a accumulées, pas plus de deux ou trois sans doute, puisque seuls les très riches et très puissants peuvent s'en permettre davantage et que son père n'avait pas été un personnage d'un rang particulièrement élevé.

Le Premier KwaZulu

Quelque ait été leur nombre, les femmes de Zoulou et ces partisans ont accompagné le nouveau chef vers le bassin de la rivière Mkhumane, situé plus au nord, où, parmi les hautes euphorbes qui allaient devenir le symbole du nouveau clan, l'homme appelé Ciel établit son propre petit domaine - le premier KwaZulu, ou Lieu Céleste. Et comme cela se faisait partout en territoire Nguni, Zoulou construisait son foyer d'après la formule traditionnelle. Le plan prévoyait un enclos circulaire central pour le bétail, avec des huttes en clayonnage en forme de ruches pour les membres de la famille et les serviteurs, arrangées en arc de cercle au haut d'un lopin de terre en pente. Un mélange fortement tassé de sable de fourmilière et de bouse constituait les sols, polis au point de ressembler du marbre vert foncé. Tout près, des petits champs de forme irrégulière étaient destinés aux semences et des haies de branches d'épines entrelacées les protégeaient des animaux. Les homesteads constituaient ainsi des entités indépendantes.

Richesse dans le Lieu du Ciel

La position centrale de l'enclos à bétail dans le homestead manifeste le rôle crucial de cet animal au sein de la société. Le bétail avait une signification rituelle, car seul leur sacrifice pouvait apaiser les ancêtres - les croyants leur offraient ce qu'ils pensaient leur appartenir. Le système de la dot créait une courbe de richesse exponentielle - plus de bétail signifiait plus de femmes...qui produisaient plus d'enfants qui, à leur tour, garantissaient plus de travail domestique et de productivité, à quoi s'ajoute plus de bétail encore quand les filles étaient données en mariage. Le bétail était aussi une source de viande et de lait, et les peaux servaient pour les vêtements et pour les boucliers. Tous les rites et toutes les cérémonies se déroulaient dans l'enclos du cheptel et les silos à grains camouflés étaient creusés à l'intérieur de leur périmètre.



Une Routine Immuable

L'aube voyait les jeunes garçons mener le bétail à paître, tandis que les femmes et les filles allaient chercher de l'eau et se mettaient à accomplir leurs tâches domestiques et agricoles. Au milieu de la matinée, on rentrait les vaches pour la traite et toute la maisonnée prit part au déjeuner en commun. En général, ce premier repas du jour ressemblait au repas du soir, en plus léger. Après, les vaches étaient ramenées aux champs, tandis que les femmes retournaient à leurs devoirs et que les hommes se mettaient à entreprendre les tâches plus prestigieuses - construction et réparation du logis, creuser des silos, défrichement de nouveaux lopins de terre, produire des objets d'artisanat, discussion des affaires courantes et, si les circonstances l'exigeaient, aller combattre des clans rivaux. Des parties de chasse allaient à la recherche de trophées ornementaux plutôt que comestibles, la viande de boeuf étant la viande favorite. Ce qui ne veut pas dire que la viande relevait toujours le repas principal qui avait lieu après le coucher du soleil, une fois le b[ ::%eacute;::]tail rentré au bercail et les femmes revenues des champs pour s'occuper de nouveau de leurs marmites.

Le Menu

Vu l'équation: bétail vaut fortune, il n'est pas étonnant que, hormis les occasions spéciales, seules les personnes de haut rang et fortunées mangeaient régulièrement de la viande. Et encore, même alors les morceaux de boeuf bouilli ou grillé étaient répartis strictement d'après l'ordre hiérarchique des parties du corps de l'animal...du faux-fillet pour le chef jusqu'à la rate pour le cadet des pâtres. Une bouillie de maïs de consistance variable - le porridge - constituait la nourriture de base, avec des plats secondaires de tubercules, légumes ou végétaux feuillus. Cela accompagné normalement d'un bol de lait caillé préparé à l'avance - presque jamais 'directement' de la vache. Pour la plupart des gens, la bière traditionnelle - un brassage de millet, rosâtre, nourrissant et très peu alcolisé - était, comme le boeuf, une consommation de luxe.

Le Peuple du Ciel

D'après la tradition orale, les descendants de Zoulou - les amaZoulous ou Peuple du Ciel - s'établirent dans la vallée de la rivière White Umfolozi sous la suzeraineté de l'arrière-petit-fils de Zoulou, Ndaba kaPhunga - l'Homme des Affaires. Les Zoulous continuèrent à mener une existence paisible quand le manteau de chef suprême passa à Jama - Celui-Qui-est-d'Aspect- Sévère - même si, rêvant d'un Etat, les grands chefs se disputaient partout entre eux le pouvoir. La suzeraineté Zoulou était modeste, relativement insignifiante et subordonnée à Dingiswayo, chef de l'état naissant des Mthethwa. Mais comme le territoire Zoulou avait une importance stratégique dans la rivalité qui l'opposa aux chefs non moins rapaces des Ndwandwe, Dingiswayo entretenait l'allégeance de l'héritier présomptif de Jama, Senzangakhona - Celui-Qui-Agit-Pour-De-Bonnes- Raisons. Quand Senzangakhona prit la succession de son père vers la fin des années 1700, Dingiswayo lui accorda davantage de liberté, celle, entre autres, de s'[ ::%eacute;::]tendre militairement en échange d'une 'zone tampon' sûre contre l'ennemi Ndwandwe. Senzangakhona ne devait jamais voir le résultat final de la lutte Mthethwa-Ndwande pour le pouvoir suprême - il mourut en 1816, une année avant que Ndwandwe ne batte l'armée Mthethwa, envahissant leur territoire et tuant le chef suprême Dingiswayo. Entre les Ndwandwe et leur domination absolue de l'ensemble de la région comprise entre les rivières Phongolo et Thukela, il n'y avait plus que l'écran du petit état zoulou sous son nouveau chef - le fils illégitime de Senzangakhona et Nandi - le Roi Shaka.

Shaka Zoulou entre en Scène

Nandi était tombée enceinte avant d'avoir été reconnue officiellement comme femme du chef, et, pour expliquer son état évident, on avait avancé l'explication peu convaincante d'un coléoptère intestinal appelé 'shaka' dans le milieu médicinal Zoulou. C'est ce nom qui fut dûment donné au bébé lors de sa naissance en 1787. Quoiqu'il fût le fils aîné, son arrivée inopportune empêchait de lui accorder le statut d'héritier présomptif. Cependant, le chef suprême Dingiswayo se rendait compte du courage de Shaka et de son génie militaire naissant. Aussi, Shaka ayant tramé l'assassinat de son frère cadet, héritier légitime du trône Zoulou, Dingiswayo lui envoya une force militaire pour l'aider à saisir le pouvoir. Les succès militaires régionaux qu'il remportait contre l'ennemi Mthethwa devaient justifier la protection accordée par le chef suprême, mais, après l'invasio de l'état et le meurtre de Dingiswayo, Shaka Zoulou se vit le seul objet des visées de campagne Ndwandwe.

Survie et Impérialisme

Les Zoulous repoussèrent les vagues successives des régiments Ndwandwe, les forçant finalement à s'enfuir vers le nord. Cependant, se rendant compte qu'une solution plus permanente était essentielle, Shaka se mit à développer son armée, tout en inventant de nouvelles tactiques et un armement mortels. Afin d'assurer un rendement maximal à sa nouvelle formation d'attaque en forme de cornes, il remplaça la lance à jeter et le bouclier en pied de ses ancêtres par une courte lance à frapper et un petit bouclier d'une grande efficacité dans le combat de corps à corps. Et il se mit alors à gagner sa réputation de 'Napoléon Noir' par des conquêtes et des dépossessions tous azimuths. Les petites suzerainetés qui se soumettaient à Shaka se faisaient protéger en échange de recrues pour l'armée, de femmes et de cheptel qui renforçaient l'état zoulou naissant. Les chefs et les familles importantes des suzerainetés plus grandes - dont certaines continuaient à nourrir de gra des ambitions - furent assassinés et remplacés par des 'hommes de paille' soigneusement passés au tri par Shaka. Ainsi, dès l'année 1819, la nation Zoulou, nouvellement forgée, était la nation la plus imporatante et la plus peuplée jamais vue dans le sud-est de l'Afrique. Et Shaka - Roi des Zoulous - en était le chef.

Le Royaume Consolidé

Shaka se mit à cimenter son empire, établissant d'énormes campements militaires dans des endroits stratégiques qu'il peuplait de grands nombres de nouvelles recrues. Il créa aussi des régiments de 'femmes auxiliaires', ce qui lui permettait d'arranger et de manipuler des marriages à l'intérieur des corps d'armée et ainsi d'intégrer les hommes et les femmes des suzerainetés subalternes dans l'état zoulou. Il ne manquait pas non plus de rappeler sans cesse à ces chefs vassaux son autorité et son pouvoir. Ceux qui s'abstenaient de payer le tribut le faisaient au péril de se voir tout à fait dépossédés...leur cheptel et leurs autres possessions - femmes comprises - ajoutés à l'inventaire royal ou distribués parmi les favoris de Shaka. Shaka augmenta d'ailleurs considérablement le cheptel royal en raffinant la pratique séculaire de séquestration de jeunes femmes désirables - payées en tribut ou simplement saisies - et les offrant comme épouses aux 'arrivistes&a os; pour des dots très exagérées.

Henry Francis Fynn

Ennemis de l'Intérieur et de l'Extérieur Le règne de Shaka ne fut jamais en sécurité et le maintien des frontières du Royaume Zoulou exigeait des campagnes militaires ultérieures. En fin de désespoir, privés de bétail et de cultures, les clans repoussés vers l'Ouest, dans les montagnes de la chaîne du Drakensberg, devaient finir par chercher des moyens de survie macabres dans la vallée appelée Vallée des Cannibales.



L'opposition à 'Shaka l'Usurpateur' suppurait aussi à l'intérieur de la maison royale divisée et une atteinte à la vie du roi, en 1824, a bien pu être le fait d'un complot familial, mais c'est le peuple dissident Qwabe qui fut blâmé officiellement...et nombre de Qwabe devaient par la suite être traqués et tués.

Remède Anglais

Fait surprenant, c'est l'arrivée tout à fait inattendue de l'aventurier colonial Henry Francis Fynn qui est en partie responsable de la guérison de Shaka. Cherchant à s'assurer des droits commerciaux, et accompagné d'un petit groupe de négociateurs, Fynn arriva à la maisonnée du roi en août 1824. Après avoir navigué vers le nord, à partir de la Colonie établie du Cap, à la recherche d'ivoire et de peaux d'animaux exotiques, ces sujets britanniques avaient fondé un minuscule établissement à Port Natal - Durban, de nos jours. Shaka prouva sa gratitude par un document qui porte sa signature et par lequel il cédait la 'suzeraineté' de Port Natal et de ses environs aux commerçants blancs...qui, eux, retournèrent à leur campement, hissèrent l'Union Jack et prirent formellement possession de leur don au nom de la Grande Bretagne. Ce n'était sans doute nullement l'intention du Roi Shaka de renoncer sa souveraineté en faveur du Roi George IV, mais les dés étaient jetés...



Les Coups Fatals

Le règne de Shaka - et sa vie - s'arrêtèrent de façon abrupte, mais non inattendue, le 24 septembre 1828. Dingane et Mhlangana, deux demi-frères de Shaka, aiguillonnés par une tante puissante qui jugeait que les campagnes militaires incessantes affaiblissaient en fait le royaume, tuèrent Shaka à coups de lance à l'intérieur même de l'enceinte royale. Un autre demi-frère, Mpande, jugé 'mou et lourdaud', avait été tenu à l'écart du complot, ce qui lui a sans doute sauvé la vie...puisque peu de temps après l'enterrement de Shaka dans un silo à l'intérieur de l'enclos du cheptel royal, Dingane tua son co-conspirateur Mhlangana et monta sur le trône Zoulou. La première action de Dingane fut de mettre à mort une douzaine de membres de la famille royale. Il semble bien que Mpande était destiné à prendre le pouvoir un jour ou l'autre, puisqu'il fut épargné. Et tout cela parce qu'après une vie entière inspirée par la méfi nce et par le spectre toujours présent d'un assassinat, le Roi Shaka n'avait pas laissé d'héritier...

Le Roi des Contradictions

Si, d'un côté, Dingane cherchait à renverser certains des excès de Shaka, comme l'exécution sommaire de quiconque dévisageait une concubine royale, il inventait aussi des tactiques extrêmes de son propre fond. Sachant que plusieurs chefs subalternes avaient percé le rideau de fumée qui avait entouré la mort de Shaka - que le seul Mahlangana avait tramé et commis cet assassinat - il lança son armée contre les favoris connus de Shaka et les remplaçait par ses propes 'pantins'. Eux, à leur tour, se saisissaient de la politique de Dingane pour se réclamer de l' 'approbation royale' de leurs vendettas personnelles.

Colons et Réfugiés

Dingane était dissatisfait des développements à Port Natal, et la croissance de la population blanche n'était pas seule en cause. Les Britanniques donnaient refuge à des milliers de ses sujets qui fuyaient son régime, ils leur donnaient aussi un emploi et même en entraînaient certains dans le maniement des armes modernes. Dingane ne pouvait d'aucune façon accepter l'idée de Zoulous mécontents et armés côtoyant des colons qui, eux, croyaient qu'une nouvelle colonie britannique venait de naître. Il s'y ajouta une autre cause de souci quand les Boers, en 1837, lors de leur Grand Trek, la longue marche qui les faisait fuire la tyrannie britannique de la Colonie du Cap, arrivèrent dans le Royaume Zoulou. Ils cherchèrent à obtenir des terres de Dingane afin d'établir un homeland Afrikaner, mais le roi se méfiait de leurs intentions et il craignait leur puissance de feu, sachant bien que les Boers avaient battu deux armées noires depuis leur départ du Cap. Ses conseillers le mirent en garde contre la duplicité Boer et, le 6 février 1838 - date convenue du apos;jour du traité foncier' - Dingane mit à mort le chef Boer Piet Retief et 101 de ses compagnons. Le camp voisin des familles Voortrekker fut ensuite attaqué et presque tous furent annihilés dans le 'Lieu des Pleurs'.

Revanche et Assassinat

Les survivants boers se regroupèrent et, moins de six mois plus tard, ils se sentaient prêts pour la revanche. Le 16 décembre 1838 - une semaine après avoir prêté leur fameux serment à Dieu - ils battaient l'armée des Zoulous lors de la bataille de Blood River où quelque trois mille Zoulous gisaient morts. Après avoir réduit l'enceinte royale en cendres, le Roi Dingane s'enfuit vers le nord pour refaire son autorité. Six mois plus tard, il tenta de battre et d'occuper le royaume swazi avec ce qui lui restait de ressources militaires. Il échoua, et son humiliation fut aggravée par la défection de son demi-frère Mpande qui, avec 17000 partisans, rejoignit les Boers. Mpande et les Boers lancèrent alors une campagne conjointe contre le roi zoulou qui fut à la longue traqué et assassiné près de la frontière swazi.

Cordon Rompu et Nouveau Roi

Le peuple Zoulou était ainsi divisé d'après une ligne idéologique, le conflit Dingane-Mpande ayant 'rompu la corde qui tient ensemble la nation'. Il incomba donc à Mpande la tâche difficile de tresser de nouveau la nation en une unité et de cicatriser la scission entre ses partisans et ceux de Dingane récemment tué. Comme Shaka, Dingane n'avait pas laissé d'héritier au trône et les alliés Boer de Mpande le saluèrent comme 'Prince régnant des Emigrants Zoulou'. Il reste que l'alliance Mpande-Boer ne fut jamais exempte de suspicion mutuelle - le monarque zoulou prévoyait une saisie foncière de la part des Boers qui, de leur côté, gardaient très vivant le souvenir de leur 'Lieu des Pleurs'.

Relais

La confrontation Boer-Britannique de 1842 à Port-Natal-Durban qui fut à l'origine de la chevauchée historique de Dick King à la recherche de renforts - et la soumission ultérieure des Boers à la Couronne d'Angleterre - vit aussi le Roi Mpande changer son allégeance de Boer à Britannique. Il signa un document de rédaction britannique qui le nommait 'Roi de la Nation Zoulou' et qui déclarait que la rivière Thukela constituait la frontière officielle du Natal-Zululand. Les chefs Boer étaient furieux et ils s'embarquèrent dans un nouvel exode, les rigueurs et les tragédies de leur Grand Trek n'ayant finalement abouti qu'à une nouvelle domination britannique. Les graines étaient maintenant bien semées de leur Guerre d'Indépendance et de la terrible Guerre Anglo-Boer qui allait suivre.

Des Pantins encore et des Purges

Comme c'était devenu la norme, Mpande consolidait son royaume en remplaçant les chefs subalternes qui auraient pu le menacer par ses propres favoris. L''ennemi intérieur' devait réapparaître en 1843 quand les conseillers du roi le poussèrent à tuer son demi-frère Gqugqu pour avoir entretenu des aspirations au trône. Mpande ordonna une purge, commençant avec Gqugqu et toute sa famille, incluant ensuite tous ceux qui, soupçonnés de conspiration, tombaient entre les mains des suppôts du roi. Des milliers de réfugiés prirent la fuite en passant de l'autre côté de la rivière Thukela, dans les bras protecteurs des Britanniques, où ils se virent rejoints par des 'émigrants' Zoulou à la recherche d'une existence plus 'libérale' en-dehors des strictes pratiques coutumières. Comme de grands troupeaux de bétail accompagnaient ces transferts de populations, l'armée de Mpande - brandissant les armes à feu qui furent désormais exigées des commerçants aspirants blancs - se mit à organiser des razzias dans les états voisins.

Grandeur et Décadence du Roi

Ces incursions étaient à leur comble en 1852 avec le succès de l'invasion massive du Swaziland. La logique de Dingane avait voulu que Mpande figure comme responsable d'un second royaume, un royaume 'de remplacement', au cas où il devrait céder le Zululand, soit au Britanniques, soit au Boers. Anticipant un afflux de réfugiés Swazi, les Britanniques poussaient Mpande à retirer son armée. Une lutte très longue lutte de succession opposa deux de ses fils, Cetshwayo et Mbuyazi, culminant en 1856 dans la 'Bataille des Princes' qui fit des milliers de morts, dont Mbuyazi. Cetshwayo se mit immédiatement à usurper l'autorité de son vieux père dont l'influence et la santé déclinèrent et qui devait mourir - de causes naturelles, curieusement - vers la fin de l'année 1872.

Le Droit britannique au Zululand

Cetshwayo fut couronné deux fois - par le peuple Zoulou et par les agents de la Reine Victoria. Le 'couronnement colonial' était accompagné de 'lois' - auxquelles le nouveau roi avait donné son accord, apparemment - qui donnèrent à la Grande-Bretagne le droit discrétionnaire de le déposer. Ces 'lois' concernaient les pouvoirs proportionnés des chefs subalternes et les conditions requises pour l'exécution de sujets Zoulou. Pendant les cinq premières années de son règne, Cetshwayo suivit la formule, habituelle maintenant, à savoir qu'il fit 'monter' ses favoris dans l'hiérarchie Zoulou et qu'il joua la carte Britannique contre l'expansionnisme Boer. Entretemps, la tension créée par une maladie bovine qui décimait les troupeaux du Zululand, mena d'abord à des raids d'extermination réciproque, puis se répandit jusqu'à affecter les colons blancs sous forme de harcèlement et de vol de bétail. Ces deux développements enfreignaient les 'lois du couronnement' et en appelaient au &ap s;droit et devoir' de l'Angleterre de déposer le roi.

Ultimatum et Guerre

Le 11 décembre 1878, sur le rivage de la rivière Thukela, les agents coloniaux signifièrent un Ultimatum aux 14 chefs Zoulou représentant le Roi Cetshwayo. Le document donnait l'ordre au roi de payer des impôts, de rendre le bétail volé et de faire cesser immédiatement les raids contre les colons. Ayant anticipé l'absence de réponse de Cetshwayo, la Grande-Bretagne envahit le Zululand immédiatement après l'expiration de l'Ultimatum, au dernier jour de l'année 1878. Une nouvelle choquante devait parvenir à Londres - 1300 soldats britanniques tués le 22 janvier 1879, après l'invasion du camp britannique d'Isandlwana par 25000 Zoulous armés de lances, les 200 survivants ayant été pris de vitesse et tués près de Fugitive's Drift - le Gué des Fugitifs. Le même jour, une force Zoulou attaqua Rorke's Drift, une mission suédoise utilisée par les Britanniques comme dépôt de munitions et hôpital de campagne. C'est ici que les 'cent héros' repoussèrent 4000 guer iers Zoulou durant 12 heures, pour une perte de 17 hommes, et qui leur a valu 11 croix Victoria - le plus grand nombre jamais accordé pour une seule action de combat. La campagne s'étira en longue lutte brutale jusqu'à l'épuisement entre le feu des armes britanniques et les nombres et la bravoure Zoulou. Ceci devait continuer pour six mois, jusqu'à la Bataille d'Ulundi où, le 4 juillet 1879, l'armée Zoulou fut totalement battue et l'enceinte royale de Cetshwayo fut réduite en cendres.

Le Royaume Démantelé

Le roi survécut et fuya vers le nord avec son héritier Dinuzulu, qui avait 11 ans, tandis que les restes de son armée se dispersèrent dans tous les sens. Quinze jours après cette bataille décisive, les autorités coloniales informèrent la nation Zoulou que leur royaume était du passé et que les chefs devaient rendre les armes et le cheptel royal. Cetshwayo fut capturé un mois plus tard et envoyé en bateau à la prison-exil de Cape Town, tandis que la Grande-Bretagne découpa le Zoulouland en 13 suzerainetés autonomes afin d'empêcher toute possibilité d'une 'résurrection de la royauté'. Cette politique exigea de temps en temps un étalage de force, mais réussit finalement à éliminer le pouvoir de tout roi en puissance par la destruction du système militaire centralisé. Les chefs reconnus par le régime colonial devaient se débrouiller tandis que l'économie 'homestead' Zoulou poursuivit ses traditions séculaires. Ainsi, pour la majorité des citoyens oulou ordinaires, l'absence d'une monarchie ne devait pas changer grand'chose à leur train de vie quotidien. Mais cela uniquement jusqu'au moment où des conflits opposant les 13 suzerainetés dégénérait en guerre civile.

Rencontrer la Reine

Beaucoup de colons étaient convaincus que seule une administration britannique directe pouvait restaurer l'ordre public au Zululand et lever la menace qui pesait sur le Natal. Certains observateurs plus cyniques pensaient que c'était là de toutes façons le but à long terme de l'accord agréé après l'arrêt des hostilités. La détérioration de la situation au Zululand concernait à tel point les Britanniques qu'ils devaient permettre au Roi Cetshwayo de quitter sa prison du Cap pour se rendre en Angleterre. Tant son arrivée, le 5 août 1882, que ses audiences avec la Reine Victoria et avec d'autres dignitaires suscitèrent un intérêt public énorme. En janvier 1883, Cetshwayo était de retour au Zululand, après avoir accepté de maintenir l'état de paix avec ses ennemis, de ne pas tenter de ressusciter le système militaire et de 'gouverner', à côté du Résident Britannique, un territoire-tampon très réduit qui serait connu comme la Réserve.

Nouveau Monarque - Vieux Alliés

Pourtant, six mois ne s'étaient pas écoulés depuis son retour que le roi se vit entraîné dans une guerre des chefs et qu'il se trouva de nouveau 'recelé' au milieu de son propre peuple. Cetshwayo mourut - peut-être empoisonné - le 8 février 1884. Son héritier Dinuzulu, encore adolescent, et qui était resté éloigné au Zululand durant les tribulations de son père, fut déclaré successeur. Ne manquant pas de rivaux et le Zululand entrant dans une impasse autodestructrice, Dinuzulu chercha l'appui des Boers. Or ce qui intéressait les Boers n'était pas la sauvegarde de la monarchie, mais la promesse de récompense en terres. Et les terres qu'ils se firent dûment attribuer étaient sufisamment vastes pour que, ayant prêté serment de protéger Dinuzulu et l'ayant proclamé Roi des Zoulous et du Zululand, ils pouvaient se constituer en gouvernement autonome indépendant. Dinuzulu n'était, de fait, qu'un roi impuissant et, comme le disaient les Anglais, il n'[C::%eacute;: ]tait 'chef que de nom aux mains des envahisseurs Boers.'

La Grande-Bretagne répond au Coup

Ces événements inquiétaient beaucoup les colons du Natal qui commencèrent à 'faire les couloirs' pour obtenir un contrôle britannique accrû, surtout après que les Boers se mirent à réclamer jusqu'aux cinq sixièmes du territoire Zoulou à l'extérieur de la réserve-tampon. Après avoir d'abord fait quelque peu traîner les choses, le gouvernement britannique annexa le Zululand en mai 1887, une décision que les Zoulous avaient du mal à accepter comme solution satisfaisante à leur multiples problèmes. Mais quand Dinuzulu entra en dispute avec les autorités coloniales, il lui fut répondu 'le règne de la Maison de Shaka est passé, mort comme de l'eau renversée sur le sol. La Reine qui a vaincu Cetshwayo règne maintenant sur le Zululand - et personne d'autre!'

Un Autre Roi en Prison

La guerre éclata entre Dinuzulu et ses rivaux, menant à l'arrestation, le jugement et la condamnation du roi 'que de nom' pour 'haute trahison et violence publique'. En décembre 1889, Dinuzulu fut condamné à dix années de prison sur l' Ile Saint Hélène près de la côte Ouest de l'Afrique - sur les pas de l'Empereur Napoléon Bonaparte - et la Maison de Zoulou perdit son rôle dans le gouvernement de son peuple. Dinizulu fut grâcié et retourna huit ans plus tard, non à la gloire comme l'avait espéré le peuple Zoulou, mais comme un chef traditionnel salarié, employé par le gouvernement britannique. Suite à une insurrection Zoulou, Dinizulu fut condamné à quatre années de prison en 1909 pour avoir 'recelé des rebelles'.

Libre et pourtant toujours Captif

Cependant, quand l'Union de l'Afrique du Sud vit le jour, le 31 mai 1910, son premier Premier Ministre était un chef Boer et ancien allié de Dinuzulu - le Général Louis Botha. Dinuzulu fut remis en liberté et passa les trois dernières années de sa vie sur une ferme de la province du Transvaal, laissant son fils Mshiyeni et son petit-fils Bhekuzulu devenir Chefs Suprêmes, mais en titre seulement, puisqu'ils étaient en fait fonctionnaires salariés du gouvernement blanc.

Ressuscité comme le Phénix

Quoiqu'elles n'aient jamais été totalement intimidées par les événements désastreux de l'histoire, la fierté Zoulou et l'unité Zoulou sont renées avec la nouvelle Afrique du Sud démocratique. Ranimant les liens avec un passé indépendant et grandiose, la monarchie Zoulou du KwaZulu à l'ère de la post-apartheid est reconnue et protégée par la constitution.

Une Dernière Ironie

Le roi actuel, Sa Majesté Goodwill Zwelithini, habite dans le district de Nongoma au Centre du Zululand, le territoire 'natal', justement, de ceux qui, il y a près de deux siècles, ont essayé sans succès de détruire une nation naissante et son premier vrai souverain, Shaka - Roi des Zoulous.
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L'Empire du Mali:
source:http://fr.wikipedia.org/wiki/Empire_du_Mali

L’Empire du Mali a été créé au XIIIe siècle par Sundjata Keïta. Il connut son apogée au XIVe siècle, s’étendant entre le Sahara et la forêt, l'Océan atlantique et la Boucle du Niger soit sur les actuels Mali, Sénégal, Gambie, Guinée, et Mauritanie.
Les origines
La région du Manding (ou Manden) était divisée en trois provinces dirigées par les clans malinkés : les Condé régnaient sur la province du Do, les Camara sur le Bouré et les Keïta alliés aux Traoré et aux Konaté dans le Kiri. Vers 1050, le clan des Keïta l’emporte sur les autres. Ils se convertissent à l’islam et refuse la soumission à l’empire du Ghana.

A la fin du XIIe siècle, règne Naré Fa-Maghan Keita, père de Sundjata Keïta. Il chercha à s’allier avec les royaumes voisins afin de s’opposer aux nomades venant du Sahara capturer des esclaves.

Au nord, Soumaoro Kanté unifie le Sosso à son profit au XIIIe siècle et constitue une armée très disciplinée. Voulant contrôler les mines d’or, Soumaoro Kanté attaque le Manding.


Sundjata Keïta
En difficulté devant les attaques de Soumaoro Kanté, les malinkés font appel à Sundjata Keïta Selon la tradition racontée par les griots, Sundjata Keïta est né handicapé et ce n’est que tard qu’il a pu marcher. Il fut persécuté par son frère aîné Dankaran Tuman, ce qu’il l’a poussé à s’exiler à Néma.

En 1230, il devient roi et il réunit les clans malinkés à Siby. Il organise une armée composée de dix mille cavaliers et ses cent mille fantassins et entreprend la guerre contre le roi du Sosso. Après plusieurs batailles, c’est en 1235 que Sundjata Keïta vainc l’armée de Soumaoro à Kirina. Selon la légende, Soumaoro disparaît dans les montagnes. Sundjata Keïta conquiert alors tous les royaumes de la région qu’il unifie pour former l’Empire du Mali. Il est proclamé « Mansa » ce qui signifie « Roi des rois ». Il met en place une organisation administrative et militaire. La population est répartie en 30 clans : 16 clans d'hommes libres; 4 clans de griots; 5 clans maraboutiques, et 5 clans d'artisans. Pour rassembler ces clans, il instaure le système de parenté à plaisanterie. Il met en place deux gouvernements militaires au Nord à Soura et au Sud à Sankaran. Il établit la capitale de l’Empire à Nyani.

Après ces conquêtes, le règne de Sundjata Keïta est connu pour être une époque de paix, de prospérité et de liberté avec la proclamation de la Charte du Manden. L’empire du mali regroupait alors des populations issues de différentes ethnies (Malinkés, Bambaras, Wolofs, Toucouleurs)

Sundjata Keïta meurt en 1255, vraisemblablement par noyade.


Les successeurs de Sundjata Keïta

A la mort de Sundjata Keïta, plusieurs de ses fils lui ont succédé : Ouali Mansa wullen (vers 1255 - vers 1270), Ouati (vers I270 - vers 1274), Khalifa (vers 1274 - vers 1275). Ensuite, c’est Abu Bakr (Abubakar I) (vers 1275 - 1285), petit-fils de Sundjata Keïta qui prend le trône.

A la mort de ce dernier, Sakoura, qui ne fait pas parti de la lignée des Keïta, s’empare du trône et régne pendant 15 ans, de 12785 à 1300 pendant lesquels il va consolider l’Empire.

A sa mort, les descendant de Sundjata Keïta retrouvent le pouvoir avec Gao (vers I300-I305), puis le fils de ce dernier, Mohammed ibn Gao (vers I305-I3I0), enfin son neveu Abubakar II (vers I3I0-I3I2).

Abubakar II est devenu célèbre en lançant deux expéditions pour connaître les limites de l’océan. La première expédition comportait 200 pirogues et une seule est revenue. La seconde expédition était composée de 2 000 pirogues chargées de vivres et d’eau. Il embarqua sur une de ces pirogues, laissant le pouvoir à son fils Kango Moussa. Aucune embarcation ne revint et Abubakar II pérît en mer. Certains historiens pensent que certaines pirogues ont pu atteindre l’Amérique, deux siècles avant Christophe Colomb.



Kango Moussa

Vers 1312, Kango Moussa (ou Mansa Moussa), arrive au pouvoir. C’est sous son règne que l’Empire du Mali atteint son apogée : de l'Adrar des Ifoghas à l'estuaire de Gambie.

En 1324, il effectue un pèlerinage à la Mecque qui restera célèbre par ses fastes : accompagné de milliers de serviteurs et d’esclave, il emporte tellement d’or (environ 10 tonnes) que le cours du métal précieux baisse pendant plusieurs années. Sa générosité frappe les esprits

Kango Moussa revient au Mali accompagné de plusieurs hommes de science et de culture dont Abu-Isack-es Saheli, originaire de Grenade qui a été l’architecte de la mosquée de Djingarey-Ber construite en 1328 à Tombouctou. Kango Moussa meurt en 1337.


Les successeurs de Kango Moussa et le déclin de l’Empire du Mali

Plusieurs empereurs se sont succédé : Mansa Maghan (1337-I34I), Mansa Souleiman, frère de Mansa Moussa (vers I34I-I360), son fils Kassa (vers I360), Mari Diata II, fils de Mansa Maghan(vers I360-1374), son fils Moussa II (vers 1374-1387), Magha II (vers 1387-1389), et l'usurpateur Sandaki (vers 1389-I390).

Après la mort de Mansa Soulemane, des querelles de successions affaiblissent l’Empire qui sera attaqué par les Mossi, les Touaregs puis les Songhaï. Entre le XVIe siècle et le XVIIe siècle, Le Mali se réduit à ses dimensions d’origine.


Voir aussi

Bibliographie
L’empire du Mali par DIALLO Boubacar Séga, un dossier thématique sur le site Histoire de l’Afrique de l’ouest
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GrandKrao
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MessagePosté le: Mer 20 Juil 2005 00:20    Sujet du message: suite! Répondre en citant

L'empire du Ghana:
source:http://www.geocities.com/infomali/Histoire/ghana.htm



Dans l'état actuel des connaissances, il est considéré comme le premier état structuré de la savane ouest-africaine. Ses origines sont toujours mal connues, les différents témoignages ne concordant pas à ce sujet. Toute fois, historiens et ethnologues s'accordent actuellement pour considérer que le royaume existait déjà au VIè siècle. D'après le Ta'rikh es-Sudan, largement inspiré de la tradition orale, "les premiers rois de Ghana étaient de race blanche ". Delafosse émit l'hypothèse que ces " rois étaient des judéo-syriens fuyant les persécutions de la Cyrénaïque au IIè siècle ".

La tradition orale représentée par la légende du Wagadu recueillie en 1898 par Monteil nous parle par contre de "la fondation d'un état Soninké noir, à une époque indéterminée, avec Koumbi comme capitale " qui aurait été désertée quelques siècles plus tard "à la suite de sept années consécutives de sécheresse ".

Ce qui est indéniable, c'est qu'au cours du XI siècle, plusieurs auteurs arabes, en particulier le géographe al-Bakri (1068), ont décrit un état de Ghana, très prospère, situé au sud du Sahara, entre les fleuves Sénégal et Niger biens et des réserves d'or ".

La capitale était composée de deux quartiers construits en pierre. L'un était habité par le roi et sa cour et l'autre par les commerçants arabo-berbères. Le commerce en particulier de l'or était le fondement même de l'économie.

L'armée était très puissante. Le roi du Ghana, le Tounka, pouvait mettre en campagne 200.000 guerriers dont 40.000 archers. Outre la capitale, il y avait d'autres grandes cités elles alata, Awdaghosr. Cette prospérité attirait les berbères nomades des franges sahéliennes, les ennemis traditionnels des Tounka de Ghana. Al-Bakri signale la destruction totale de Ghana vers la fin du XIè siècle par les Almoravides, une tribu de Berbères intégristes musulmans. Ces derniers mirent fin à l'empire et occupèrent les importantes villes du Nord. Ces témoignages sur la chute de Ghana, tout comme ceux concernant son origine, ne sont pas confirmés par la tradition orale. Selon celle-ci, c'est à la suite de plusieurs années de sécheresse successives que le pays de Ghana s'est progressivement dépeuplé et sa capitale, Koumbi Saleh, abandonnée. Destruction par suite de guerre ou abandon par suite de sécheresse, un fait est réel c'est que, dans le courant du XIè siècle de notre ère, le pays de Ghana n'existait plus comme une entité politique homogène. La partie nord est devenue le domaine exclusif de peuples nomades (Berbères, Maures) tandis que les agriculteurs sédentaires, c'est-à-dire les Soninké, se sont repliés dans les provinces méridionales. Il revenait alors à ces derniers de s'organiser afin de se défendre à leur tour contre les attaques des nomades. Une de ces provinces sahéliennes, le Sosso, au Nord-Ouest de la Zone lacustre, tenta au Xllè siècle, sous l'égide de Soumaoro Kanté, d'asseoir son autorité sur l'ensemble de la région. Mais la tentative fut rapidement bloquée par les fondateurs du second grand état du Soudan occidental, l'Empire du Mali.

Autres Sources:http://fr.wikipedia.org/wiki/Empire_du_Ghana
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L'empire Songhai:
source:http://www.geocities.com/infomali/Histoire/songhai.htm


L'EMPIRE SONGHAI


Le petit village de Koukia sur le Niger est considéré comme le berceau de l'Empire Songay. A une époque encore mal connue, autour de cette localité, des groupements de pêcheurs-agriculteurs et de chasseurs auraient reconnu l'autorité d'un chef commun. Selon le Ta'rikh es-Sudan, ce chef appartenait à la dynastie des Dia ou Za.

Vers la fin du XIIè siècle, al-Idrisi décrit la ville de Kawkaw (Gao ?) comme l'une des plus renommées du Pays des Noirs avec "un roi indépendant... Il a une suite nombreuse, une cour importante, des officiers, des soldats... ".

Auparavant au IX e siècle, Ya Kubi mentionne le royaume de KawKaw comme "le plus important des royaumes des Sudan par son prestige et sa puissance".

L'évocation de Gao par ces auteurs signifie que la capitale a dû être transférée de Koukia à une période encore difficile à préciser. Gao, de par sa position sur l'une des routes menant de l'Egypte à Ghana, pays de l'or, devait considérablement bénéficier de ce commerce rémunérateur.

Selon Rouch, vers la fin du XIIIè siècle, une autre dynastie, celle des Si ou Soni, très apparentée à la première, prit le pouvoir. Elle délivra le royaume de la tutelle manding et un de ses guerriers, Soni Ali Ber ou Si Ali, fut le véritable artisan de l'empire dans la seconde moitié du XVè siècle.

Il était le premier souverain à conquérir Djénné après un siège de sept ans, sept mois et sept jours.

Toutefois, le Songay atteint son apogée à la fin du XVè siècle sous Askia Mohamed, fondateur de la dynastie des Askia.

L'Empire Songay Fut le plus puissant état connu dans l'histoire du Soudan occidental. Il s'étendait des environs du Lac Tchad à l'Est à l'océan Atlantique à l'ouest, de Teghaza en plein Sahara au Nord de la forêt dense au sud.

Plus que dans l'Empire du Mali, la prospérité du Songay reposait essentiellement sur le commerce transsaharien. Ce commerce fut à la base d'un essor économique considérable qui favorisa le développement de grandes cités musulmanes comme Tombouctou, Gao, Djenné, Es-Souk.

La richesse de l'Empire Songay en or et gisements de sel (Teghaza) fut si exagérée par les chroniqueurs arabes qu'elle incita le sultan du Maroc Moulay Ahmed à avoir des visées sur le pays. Après quelques revendications, sans suite, des salines de Teghaza (sans doute un prétexte), le sultan entreprit de conquérir l'empire alors sous le règne de l'Askia Ishaq II. La bataille qui en résulta en mars 1591, à Tondibi, à proximité de Gao, mit fin au puissant Empire Songay, la dernière importante organisation étatique du Soudan occidental médiéval.
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Ces sources ne se font pas forcément fiable à 100%, si vous des informations ce serait bien de les apportés!
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Pakira
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MessagePosté le: Mer 20 Juil 2005 01:39    Sujet du message: Répondre en citant

Voici un topic interessant Grand Kao,beaucoup mieux que des débats stériles maintes et maintes fois abordés,et sans que les thread starter apporte de nouveau élément historique de plus...

Citation:
"les premiers rois de Ghana étaient de race blanche ".


J'ai lu dans une encyclopédie que ses thèses n'était plus considéré comme sérieuse...je vais voir ce que je vais trouvé.

Pour l'instant:




http://www.soninkara.com/main.php3?f=histoire/hist_ghana&id=1

Une liens complet sur l"empire du Ghana(empire très impressionant).Je fais pas de copier-collé car ils sont radins sur ce site Mr. Green
_________________
"tout nèg a nèg

ki nèg nwè ki nèg klè
ki nèg klè ki nèg nwè
tout nèg a nèg

nèg klè pè nèg nwè
nèg nwè pa lè wè nèg klè
nèg nwè ké wéy klè
senti i sa roune nèg klè
mè nèg klè ké wéy klè a toujou nèg

sa ki fèt pou nèg vin' blang?
blang té gen chivé pli long?
pou senblé yé nou trapé chivé plat kon fil mang!!!
mandé to fanm...!
mè pou kisa blang lé vin' nwè?
ha... savé ki avan vin' blan yé té ja nèg!

a nou mèm ké nou mèm dépi nânni nânnan...
chinwa soti, kouli soti, indyen soti, blang soti
mèm koté nèg soti

avan yé sotil koté y fika
AFRIKA!!!"

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GrandKrao
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MessagePosté le: Mer 20 Juil 2005 08:41    Sujet du message: suite 2!! Répondre en citant

Empire du Ghana(pris sur un autre site):
Souce:http://www.focusintl.com/histo4.htm:

L'Empire du Ghana

Les origines:

Le Ghana serait apparu entre le IIe et le VIIe siècle ap. J.C. Il est né en zone sahélienne. Sa capitale était Koumbi Saleh. Ghana aurait désigné le roi du pays, puis la capitale, avant de désigner le pays lui-même. A partir du VIIe siècle, les documents arabes parlent du Ghana comme d'un empire puissant à la tête duquel se trouvait Le Kaya Maghan Cissé, c'est-à-dire : Cissé Roi de l'or. L'empire connait sa plus grande puissance à la fin du Xe siècle et au début du XIe siècle. Il s'étend de l'embouchure du fleuve Sénégal à la boucle du Niger, et de l'Adrar aux sources du Sénégal et du Niger.


L'organisation politique:

Cet ensemble très vaste est gouverné par un empereur, lequel s'appuie sur un gouvernement central. Le gouvernement central est dirigé par l'empereur. Il est tout-puissant mais n'est pas un tyran. Son autorité est atténué par la présence à ses côts de grands dignitaires qui s'occupent des tâches administratives de l'empire : impôts, armée, justice, etc. A la mort de l'empereur, le fils aîné de sa soeur la plus agée monte sur le trône. Cela exclut toute lutte de succession et garantit la stabilité de l'empire.

A la tête des royaumes subordonnés, la cour centrale a maintenu les anciennes cours royales. C'est pourquoi on parle d'empire du Ghana pour indiquer que le Ghana est composé d'une cour centrale, la cour impériale, et de plusieurs cours royales soumises à l'autorité centrale : Tekrour, Sosso, Diara...

Les cours périphériques jouissent d'une certaine autonomie sur les question d'intérêt local,mais elles doivent obéissance à la cour centrale sur les questions intéressant l'ensemble de l'empire : douanes aux frontière, armées par exemple.


L'organisation administrative:

Les impôts étaient modérés dans l'ensemble, même en ce qui concerne les droits exigés des pays subordonnés. Les popoulations rurales payaient des impôts en nature consistant en pourcentages très faibles de leurs récoltes. Mais la principale source de la richesse du trésor impérial provenait des prélèvements sur la production d'or de l'empire. une partie de la production de poudre d'or revient au trésor impérial. De plus, toute la production de pépites est réservée à l'empereur. Des droits de douanes prélevés aux frontières complétaient les ressources. Ces droits étaient plus lourds à l'exportation qu'à l'importation. Les redevances des tributaires, les pépites et les taxes commerciales constituaient l'essentiel des ressources du trésor impérial.

L'empereur rendait la justice lui-même dans sa capitale. Il parcourait souvent les quartiers les plus pauvres pour entendre les plaignants. Ses jugements sont sans appel. Les hommes qui ont été jugés par une cour provinciale et qui sont mécontents du jugement font appel à l'empereur.


L'économie:

La plus grande partie de la population est constituée d'agriculteurs. Les cultures vivrières sont prédominantes. Les moyens techniques étaient rudimentaires et proches des instruments toujours en usage dans la savane africaine : houe, daba, hache...

L'économie du pays se caractérise par la richesse en or. Cette richesse a contribué à faire du Ghana un centre d'échanges commerciaux avec les pays musulmans du Nord, grâce à des caravanes qui traversaient le désert. Les musulmans d'Afrique du Nord et d'Espagne recherchaient l'or que produisait l'Afrique Noire. Ils l'échangeaient contre le sel extrait des salines sahariennes.


La chute de l'empire:

Les Berbères musulmans de la Mauritanie actuelle et du Nord du Sénégal, supportent mal d'être dominés par le Ghana, et de ne pas participer au commerce du sel et de l'or. De leur région va partir le mouvement des Almoravides qui va désorganiser l'hégémonie du Ghana. La capitale Koumbi Saleh sans cesse ataquée par les musulmans sera abandonnée. Le Ghana perd le contrôle de l'or, donc de sa richesse et de sa puissance, l'empire se désagrège lentement jusqu'à son intégration à l'empire du mali en 1240.

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L'empire du Kongo:
Source:http://fr.wikipedia.org/wiki/Kongo

L'empire Kongo était un empire de l'Afrique du sud-ouest, situé dans des territoires du nord de l'Angola, de Cabinda, de la République du Congo, et l'extrémité occidentale de la république démocratique du Congo. À son apogée, il s'étendait de l'Océan Atlantique jusqu'à l'ouest de la rivière Kwango à l'est, et du fleuve Congo jusqu'à la rivière Loje au sud. L'Empire, comprenant six provinces, était dirigé par un monarque, le Manikongo (Mani Kongo) des Bakongo (les Kongo, les suivants de Kongo. Sing.: N'kongo), mais sa sphère d'influence comprenait également les territoires et États voisins.

Le royaume Kongo se développa sous plusieurs migrations du VII au XVè s, puis entra en contact avec le Portugal.

Avant l'arrivée des Européens, l'Empire Kongo était un État très développé, avec un large réseau commercial. À part les ressources naturelles et l'ivoire, le pays fondait et commerçait le cuivre, l'or, les vêtements de raffia, et la poterie, disposait d'une monnaie et de finances publiques.

Au cours de ses voyages le long de la côte africaine dans les années 1480, le navigateur Portugais Diégo Caô fut le premier à évoquer un grand empire qui contrôlait le commerce dans la région. En 1483, il rendit visite au Mani Kongo Nzinga Nkuwu dans sa capitale, Mbanza Kongo. Il persuada le roi d'ouvrir le pays aux Portugais. Les six États de l'Empire étaient Soyo, Ndamba, Mbemba, Bata, Loango et Nsundi. Le dernier fut le premier à accepter le protectorat portugais. Des missionnaires catholiques arrivèrent dans la région en 1490, l'années suivante, Nzinga Nkuwu fut baptisé et prit le nom de Ndo Nzuawu. Son fils, Mvemba Nzinga lui-même fut baptisé et prit le nom d'Alfonso. Mvemba Nzinga envoya son fils Lukeni Lua Nzinga au Portugal qui devint plus tard le premier évêque africain de l'histoire de l'Église catholique. La capitale fut renommée Sao Salvador.

Dans les décennies qui suivirent, l'Empire Kongo tomba dans la spirale du commerce d'esclaves plannifiée par les commerçants du Portugal et d'autres pays européens. Les conséquences commençaient à se faire sentier pour l'Empire, et en 1526, le Manikongo écrivit au Roi Jean III de Portugal, l'implorant de mettre fin à cette pratique. Sa requête reçut une réponse cynique et les relations entre les deux pays s'envenimèrent. Fortement affaibli par la dépopulation et victime des incursions des États voisins sous impulsion portugaise et hollandaise ensuite, l'Empire Kongo se trouva sur le déclin. Les Portugais profitèrent de la situation pour augmenter leur prélèvement d'esclaves dans la région. Sous la pression coloniale croissante, l'Empire avait déjà perdu son indépendance au XVIIè S, puisque les portugais, puis les anglais étiaent maintenant ceux qui intrônisaient les rois, en remplacement du vote populaire.

Au cours de la bataille d'Ambuila en 1665, les forces portugaises en provenance de l'Angola défirent les forces du Roi Antoine Ier du Kongo. Antonio fut tué avec beaucoup de ses lieutenants, ainsi que l'auteur Luso-Africain Manuel Roboredo, qui avait essayé d'empêcher cette dernière bataille. Cependant, l'État Kongo continua d'exister, à tout le moins formellement, durant deux siècles, jusqu'à ce que sa division soit décidée entre le Portugal, la Belgique (en fait Léopold II de Belgique), et la France par la Conférence de Berlin en 1884-1885.

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L'empire du Kongo: la bataille d'ambuila
source:http://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_d%27Ambuila

Lors de la Bataille d'Ambuila (ou Bataille de Mbwila) le 29 octobre 1665, les armées portugaises vainquirent les troupes de l'Empire Kongo et décapitèrent le roi Antonio I du Kongo, connu également sous le nom de Vita Nkanga, mettant fin au contrôle indigène sur le pays. Le Portugal et l'Empire du Kongo étaient partenaires commerciaux depuis deux siècles. Cependant, le Kongo tenta de retrouver le contrôle du commerce des esclaves, qui désorganisait sa société. Les dirigeants du Kongo avaient très tôt adopté le christianisme et divers usages portugais, dont l'emploi des noms et prénoms. Cependant, les portugais se préoccupaient essentiellement de la pérénité de leurs activités commerciales. Les portugais et leur alliés se regroupèrent dans la ville de Luanda. Sous le commandement de Luis Lopes de Sequeira, un soldat métis, les troupes portugaises étaient organisées autour d'un groupe de 450 mousquetaires et deux pièces d'artillerie légères. L'armée du Kongo comprenait de nombreux paysans et archers, mais aussi un régiment de 380 hommes armés de mousquets, dont 29 portugais dirigés par Pedro Dias de Cabral, également métis. Le Roi Antonio emportait avec lui le trésor et les archives de l'Empire, par peur de leur prise par un rival durant son abscence.

Après la bataille, le Roi (ou Manikongo) fut décapité et sa tête fut enterrée par les portugais dans une chapelle située sur la baie de Luanda au cours d'une cérémonie religieuse. Tandis que la couronne et le sceptre du Kongo étaient envoyés à Lisbonne comme trophée. Après la mort du roi et de ses lieutenants , l'Empire fut morcellé par la guerre civile et les royaumes locaux.
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MessagePosté le: Mer 20 Juil 2005 11:27    Sujet du message: Répondre en citant

Bon travail!
Ca serait intéressant que chacun y apporte sa contribution.
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Le titre du bouquin de Bilé c'est "Noirs dans les camps Nazis" pas "Noirs Nazi"^^
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GrandKrao
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MessagePosté le: Mer 20 Juil 2005 11:29    Sujet du message: Empires d'afrique noire suite!!! Répondre en citant

L'EMPIRE DU MALI
Source:http://www.geocities.com/infomali/Histoire/mali.htm

La petite chefferie du Mali dans le Haut-Niger, jadis considérée comme vassal de Ghana, ou d'une province de Ghana (le Sosso), a su profiter deux siècles plus tard de la décadence de ce dernier.

En effet, après la chute de Ghana au XIè, la province méridionale du Sosso, sous l'égide de Soumaoro Kanté, tenta de s'imposer dans la région. La tentative réussit, mais elle fut de courte durée (sept ans d'après la tradition orale mandingue). Soundjata Kéïta, fondateur de l'Empire du Mali, mit fin à cette hégémonie au début du XIIIè siècle

Comme pour le Ghana, nous disposons de très peu d'informations codifiées sur les débuts de ce nouvel état, à cheval sur le Niger et son affluent le Sankarani, non loin des mines d'or du Buré.

Par contre, la tradition orale mandingue, détenue par les griots attitrés de Kéla et de Kirina est très riche. Celle-ci est focalisée sur le fondateur de l'empire, Soundjata Kéïta.

Cet homme a fortement impressionné ses concitoyens et légendes, hauts Faits, pouvoirs magiques et guerriers font de lui un personnage extraordinaire. Il battit vers 1235 à Kirina son puissant rival Soumaoro Kanté, établit son autorité, selon Ibn Khaldun (1375-1382), sur le "royaume de Ghana jusqu'à l'Océan du côté de l'Occident ".

L'empire atteint son apogée au milieu du XIVè siècle, regroupant une grande partie des territoires compris entre le Sahara et la région préforestière, l'Océan atlantique et la Boucle du Niger.

Nombreux sont les auteurs arabes, soudanais et plus tard européens qui ont apporté des témoignages parfois oculaires sur l'histoire du Mali avec des épisodes sur sa richesse en or. En effet, la puissance de l'empire reposait en particulier sur le commerce de l'or, car les champs aurifères se trouvaient dans la proximité immédiate du Mande. L'or permit aux Mansa, les rois du Mali, de mener leur politique d'expansion grâce aux importantes cavaleries achetées en Afrique du nord. Il permit encore aux Mansa de Faire le pèlerinage à la Mecque. La littérature développa le pèlerinage en 1324-1325 de Kankou Moussa, qui dépensa au cours de son voyage "10 à 13 tonnes d'or... ce qui fit même baisser pendant des années le cours de l'or contre l'argent au Caire ".

Kankou Moussa, dont le règne marque l'apogée de l'empire, fut un grand souverain dont la renommée atteignit au XIVè siècle toute l'Afrique, le monde arabo-berbère et même l'Europe. C'est aussi au XIVè siècle que se situe l'expansion de l'Islam au Mali, quoique touchant alors surtout le Mansa et son entourage. Dans la région de Djenné, qui faisait partie avec Tombouctou et Gao des provinces septentrionales des Mansa, le commencement de l'islamisation se situe déjà vers 1200 avec la conversion du prince Koy Konboro.



Le frère de Kankou Moussa, Mansa Souleymane, maintint l'empire dans ses plus grandes limites. Il reçut la visite en 1352-1353 de Ibn Battuta qui prit soin de noter le luxe de la cour royale : " la salle (d'audiences) a...trois fenêtres en bois recouvertes de plaques d'argent, et, au-dessous, trois (autres) recouvertes de plaques d'or... Les écuyers arrivent avec des armes magnifiques : carquois d'or et d'argent, sabres ornés d'or ainsi que leur fourreau, lances d'or et d'argent, massues de cristal ". A sa mort, vers 1360, l'empire Fut ébranlé par une série de luttes successorales qui entraînèrent anarchie et décadence. Face à la faiblesse de l'autorité centrale, les vassaux proclamèrent leur indépendance. C'est pendant cette période de crises que, selon Ibn Khaldun, Mari Djata II " vendit la pépite d'or du trésor royal... On la considérait comme le plus précieux des trésors, comme une merveille sans prix, à cause de sa rareté... Djata...l'offrit à des marchands d'Egypte qui fréquentaient son pays...à vil prix... ".

Vers la fin du XIVè siècle déjà, les Mossi firent des incursions victorieuses dans la Zone lacustre et, quelques années plus tard, tout le sud saharien (Araouane, Tombouctou, Oualata) Fut conquis par les Touareg.

Au début du XVè siècle, les montées de l'Empire Songay et bien plus tard du Royaume Bamanan de Ségou, réduisirent le Mali a sa petite chefferie d'origine.

*************************************************************


LE ROYAUME BAMANAN DE SEGOU
Source:http://www.geocities.com/infomali/Histoire/segou.htm

Vers la fin du XVIIè siècle, entre les noyaux des deux derniers empires déchus du Soudan, s'est structurée sur les bords du Niger une autre organisation étatique : le Royaume Bamanan de Ségou, communément appelé par les gens de Ségou eux-mêmes Bamanan Fanga, c'est-à-dire la " Tutelle Bamanan ". Il ressort, des traditions orales encore vivaces dans le pays, que la petite chefferie de Ségou était à l'origine une association de jeunes chasseurs, qui s'érigea peu à peu en état guerrier.

L'ascension de cette chefferie se fit rapidement dans un contexte général assez favorable, car dans tout le Soudan occidental, il n'existait aucun état solidement structuré. La fin du XVIIè siècle fut une période d'anarchie totale.

La dynastie des Kouloubaly, avec Biton Mamari, jeta les bases du royaume, qui a atteint son apogée vers la fin du XVIIIè siècle, sous une autre dynastie, celle des Diarra. La Tutelle Bamanan s'exerçait alors au Nord, aussi bien sur les Peul du Delta intérieur et de la région des Lacs, que sur les Tuareg de la région de Tombouctou.

La colonisation des terres de la région des Lacs et du Delta intérieur remonte à cette période. La tradition orale est très concise sur ce point. Selon elle, celle-ci avait deux raisons essentielles :

- surveiller les importants groupements peuls mais surtout les Tuareg du Nord ;

- contrôler le trafic commercial entre Djenné et Tombouctou. C'est ainsi que de gros villages ont prospéré le long des axes Ségou- Tombouctou (exemples : Saraféré, Sa, Dia, Soumpi, Niafounké, Ténenkou). La tradition orale précise que cette poussée bamanan vers le Nord fut aussi due aux bouleversements démographiques suite aux guerres et rezzou. En effet, la création de plusieurs villages de captifs pour la production agricole a entraîné le manque de terres fertiles dans les environs de Ségou et il fallut chercher de nouvelles terres.

Les troubles politiques entraînèrent d'autres migrations. Le règne de terreur de certains Fama de Ségou ainsi que les luttes successorales ont provoqué des mouvements importants de populations bamanan en direction de la Zone lacustre et du Delta intérieur.

Encore au début du XIXè siècle, les Fama étaient parvenus à maintenir leur royaume dans ses plus grandes limites.

L'économie reposait essentiellement sur l'agriculture, le commerce et la guerre (esclaves). Après le règne de Da Monzon, de nouveaux troubles éclatèrent et le pouvoir central eut de plus en plus de mal à pouvoir imposer la discipline aux généraux. Certains tributaires tels que les Tuareg payaient irrégulièrement leurs redevances. Dans le Delta intérieur et la Zone lacustre, les Peul engagèrent la guerre sainte et menèrent des campagnes de harcèlement contre les Bamanan païens. Le Royaume Bamanan cherchait toujours à reconquérir son autorité perdue, lorsqu'en 1861, un courant d'intégristes musulmans dirigé par El Hadj Omar occupa Ségou. La dynastie des Fama lutta en vain contre l'occupation toucouleur jusqu'en 1890, année de la pénétration des troupes coloniales françaises dans la " Cité des Balanzan ".

*************************************************************


LE ROYAUME PEUL DU MACINA ( LA DIINA)
Source:http://www.geocities.com/infomali/Histoire/diina.htm

Dans l'état actuel des connaissances, il est généralement admis que les premiers Peul qui ont occupé le Delta intérieur, ont migré par vagues successives du Fouta Toro vers la fin du XIVè siècle, à la recherche de pâturages. D'après certaines traditions, ceux-ci, de couleur "rougee ", avaient de longs cheveux. Il semble aussi que ce soit le hasard qui les ait dirigés vers cette région, où ils furent surpris par l'abondance des pâturages et de l'eau, mais surtout par l'absence de groupements importants de populations.

Seules existaient de petites communautés de pêcheurs et d'agriculteurs.

Installés dans la région sans heurts avec les populations locales, les Peul semblent être restés majoritairement animistes pendant très longtemps. La région était alors sous le contrôle des chefs de clans, les Ardo. Pourtant, L'islamisation était déjà très ancienne dans le pays, mais limitée seulement aux agglomérations importantes comme Djenné, Dia, Tombouctou.

Au début du XIXè siècle, le nationalisme peul, fondé sur l'Islam, prit naissance dans le Delta intérieur, avec comme chef de file Sékou Ahmadou. Ce dernier livra en 1818 une bataille victorieuse contre les Ardo coalisés avec le Fama de Ségou alors en plein déclin. En 1819 il prit Djenné, ou il avait suivi l'enseignement coranique, après un siège de neuf mois. Il détruisit la mosquée de Koy Kon boro et en fit construire une nouvelle.

Après sa victoire, Sékou Ahmadou procéda à une nouvelle organisation du Royaume Peul du Macina, encore appelée Diina, c'est-à-dire "foi à l'Islam ".

La nouvelle organisation étatique fut divisée en cinq régions administratives, chacune dirigée par un gouverneur militaire (amirou), assisté d'un conseil religieux et judiciaire. Le chef du pouvoir théocratique, Sékou Ahmadou, mena une politique fondée sur la morale islamique. Il fit construire une nouvelle capitale, Hamdallahi, imposa la vie sédentaire aux Peul et organisa la transhumance dans le Delta intérieur et la Zone lacustre.

En 1828, le premier visiteur européen de Djenné, René Caillié, resta pendant dix jours dans la ville. Dans son Journal d'un voyage à Tombouctou et à Jenné de 1830 il relata de ce séjour.

Au milieu du XIXè siècle, le Royaume du Macina était l'état le plus puissant du Moyen-Niger, avec comme grandes métropoles Djenné et Dia.

L'économie de la Diina reposait essentiellement sur l'élevage de bovins et d'ovins et caprins. L'agriculture fut dynamisée avec la création de villages d'agriculteurs constitués de populations bamanan, Soninké, bwa, dogon, appelées Riimaybe, c'est-à-dire " esclaves de Peul ". Le commerce et l'artisanat étaient naturellement développés dans les grandes agglomérations de même que la culture islamique.

Le Royaume Peul du Macina était encore prospère quand il fut attaqué, en 1862, au nom de la "guerre sainte " dirigée par le Toucouleur El Hadj Omar. Celui-ci s'empara également de Djenné.

Celui-ci, après sa victoire, n'a rien changé à l'organisation du royaume, qui reposait déjà sur des bases très solides, et qui aurait sans doute vécu longtemps s'il n'avait pas été attaqué par les tenants d'un Islam intégriste. Défenseurs de la secte de la Tidjanya contre la Qadrya des successeurs de Sékou Ahmadou, les Toucouleur furent incapables de pacifier le pays. La révolte peul se généralisa. El Hadj Omar fut contraint de se réfugier dans les grottes de Déguimbéré en pays dogon ou il mourut en 1864. Ses successeurs ne purent rétablir le calme. C'est dans cette tourmente que la conquête coloniale intervint en 1893 date à laquelle Djenné fut conquise par le colonel français Archinard.

*************************************************************
Si quelqu'un à d'autres source ce serait bien de mettre les écrits de ces sources, afin que un nombre de grionaute puisses s'informer sur ces empires et leurs histoires ainsi que d'autres personnes qui ont marqués l'histoiredes africains avant, pendant, et après la traitre transantlatique et la colonisation!
Le but est que nous soyons plus informés des faits même si la contestation restera toujours possible, mais si les sources sont sèrieuses , nous pourront vraiment nous rapprochés de la réalité des faits, et ainsi réduire les spéculations!
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Pakira
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MessagePosté le: Mer 20 Juil 2005 18:49    Sujet du message: Répondre en citant

Liste des Manikongo du Kongo

vers 320 Nsasukulu a Nkanda (prophète)
?
vers 420 Kodi Puanga (prophète)
?
?
vers 520-530 Tuti dia Tiya (prophète)
jusque vers 690 Nimi a Lukeni
Muabi Mayidi
Zananga Mowa
Ngongo Masaki
Mbala Lukeni
Kalunga Punu
Nzinga Sengele
Nkanga Malunda
Ngoyi Malanda
Nkulu Kiangala
Ngunu Kisama.
(jusque 1370)

à partir de 1370:

Nganga Makaba
Nkanga Nimi
NKuvu Mutinu
Jean I (Nzinga Nkuwu) avant 1482 -1505 , 6e Manikongo
Alphonse Ier (Mvemba Nzinga) (1505 -1543 )
Pierre I (1543-1545 )
François I (1545-1545)
Jacques Ier (1545-1561 )
Alphonse II (1561-1561)
Bernard I (1561-1566 )
Henri I (1566-1567 )
Alvare I (1568-1587 )
Alvare II (1587-1614 )
Bernard II (1614-1615 )
Alvare III (1615-1622 )
Pierre II (1622-1624 )
Garcia I (1624-1626 )
Ambroise (1626-1631 )
Alvare IV (1631-1636 )
Alvare V (1636-1636)
Alvare VI (1636-1642 ) d'un clan non-traditionnel
Garcia II (1642-1661 )
Antoine I (1661 -1665 ), dernier souverain indépendant du Kongo
Alvare VII (1665-1666) d'un clan non-traditionnel
Alvare VIII (1666-1666) d'un clan non-traditionnel
Alphonse III (1666-1667)
Pierre III (1667-1683)
Raphael (1669-1674)
Alvare IX (1669-?)
Daniel (1674-1678)
Jean II (1683-1717)
Pierre IV (1709-1718) son règne concurra avec celui de Jean II, d'un clan non-traditionnel, non compté
Pierre V (1718-?) considéré commer Pierre IV après que son prédécesseur ait été supprimé de la numérotation.
Période floue. Les souverains de cette époque floue comptent André I , Alvare X , an Antoine II , Garcia III , Garcia IV , Henri II and Emmanuel I and Emmanuel II , d'après la numérotation des rois suivant

Henri III (1793-1802)
Alvare XI (1802-1802)
Garcia V (1802-1830)
André II (1830-?)
André III (?-1842)
Henri IV (1842-1858)
Alvare XII (1858-1859)
Pierre V (1859-1891)
Alvare XIII (1891-1896)
régent (1896-1901)
Pierre VI (1901-1912)
Emmanuel III (1912-1915)
Alvare XIV (1915-1923)
Pierre VII (1923-1955)
Antoine III (1955-1957)
Isabelle (1957-1962); régente
Pierre VIII (1962-1962)
Isabelle (1962-present); régente

http://encyclopedie.izynews.be/fr_e/Liste_des_Manikongo_du_Kongo
_________________
"tout nèg a nèg

ki nèg nwè ki nèg klè
ki nèg klè ki nèg nwè
tout nèg a nèg

nèg klè pè nèg nwè
nèg nwè pa lè wè nèg klè
nèg nwè ké wéy klè
senti i sa roune nèg klè
mè nèg klè ké wéy klè a toujou nèg

sa ki fèt pou nèg vin' blang?
blang té gen chivé pli long?
pou senblé yé nou trapé chivé plat kon fil mang!!!
mandé to fanm...!
mè pou kisa blang lé vin' nwè?
ha... savé ki avan vin' blan yé té ja nèg!

a nou mèm ké nou mèm dépi nânni nânnan...
chinwa soti, kouli soti, indyen soti, blang soti
mèm koté nèg soti

avan yé sotil koté y fika
AFRIKA!!!"

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Pakira
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MessagePosté le: Mer 20 Juil 2005 20:11    Sujet du message: Répondre en citant

Je vois que qu'il y a toujours des mani-kongo au kongo:

Citation:
Isabelle (1962-present); régente


j'ai fait d'autre recherche,et j'ai rien trouvé,donc si un kongo peut nous renseigné(Muana,si t'es là Very Happy )
_________________
"tout nèg a nèg

ki nèg nwè ki nèg klè
ki nèg klè ki nèg nwè
tout nèg a nèg

nèg klè pè nèg nwè
nèg nwè pa lè wè nèg klè
nèg nwè ké wéy klè
senti i sa roune nèg klè
mè nèg klè ké wéy klè a toujou nèg

sa ki fèt pou nèg vin' blang?
blang té gen chivé pli long?
pou senblé yé nou trapé chivé plat kon fil mang!!!
mandé to fanm...!
mè pou kisa blang lé vin' nwè?
ha... savé ki avan vin' blan yé té ja nèg!

a nou mèm ké nou mèm dépi nânni nânnan...
chinwa soti, kouli soti, indyen soti, blang soti
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MessagePosté le: Mer 20 Juil 2005 20:17    Sujet du message: Une Histoire des Hottentots et Buchmanes Répondre en citant

Soure:http://www.cosmovisions.com/ChronoAfrique08.htm

Les Khoïsan :
Le mot khoisan est une création des anthropologue pour désigner les deux populations les plus anciennement implantées au Sud de l'Afrique. Les Khoï-Khoïn (Hottentots) et les San ( = Bochimans). Les uns et les autres ont en commun une civilisation matérielle très rudimentaire, et parlent des langues dont le seul point commun est de comporter un son appelé clic (effet de la langue sur le palais).

L'installation dans leur domaine, à partir du Xe siècle, de populations bantouphones, puis celles des Européens dont les premiers contacts ont été dès le XVe siècle plutôt rudes, et qui fortement implantés dans la région depuis le XVIIe siècle, qui ont pratiqué à leur encontre une politique de génocide, les Khoïsan, jadis déployés sur des territoires giboyeux et accueillants, se sont trouvés relégués dans les contrées les plus hostiles, telles les déserts du Namib et du Kalahari.

Le génocide khoïsan - L'arrivée des Hollandais, au XVIIe siècle a marqué un tournant. Il ne s'agissait plus pour eux, comme cela avait été le cas pour les Portugais d'implanter simplement de relais sur la côte, mais bien de s'approprier les terres. Plus tard, l'implantation des Européens a déstabilisé leur société et l'a appauvrie (vols de bétail).
*************************************************************

Les Khoïsan et l'arrivée des bantous dans le sud de l'afrique:

Les Bochimans:

Encore aujourd'hui chasseurs-cueilleurs et derniers utilisateurs en Afrique, avec les Pygmées, de l'arc, les Bochimans seraient les héritiers directs des populations néolithiques qui ont laissé un peu partout dans cette région quantité de peintures et gravures rupestres. Art qu'ils ont d'ailleurs perpétué jusqu'à la fin du XIXe siècle, époque à laquelle leurs derniers artistes ont été assassinés par les Européens (par exemple au nid d'aigle des Maluti), ainsi d'ailleurs que la totalité des représentants de l'une de leurs quatre branches, les Kham. Les trois groupes survivants (quelques dizaines de milliers de personnes sont, au nord, les Kung - les plus nombreux - et les Anen; au centre, les Naron, les Tenekwe, les Tserekwe et les Marsawa à l’ouest, les Ganin et les Huniin.



Les Hottentots:

Les Hottentots, qui eux ont adopté l'élevage de bovidés de moutons et de chèvres, sont peut-être arrivés plus tard. En fait, leur origine n'est pas claire. Ils pourraient être issus du métissage des Bochimans et d'un premier groupe bantou, ou peut-être hamite, apparu dans la région au cours des tout premiers siècles de notre ère. On les rattache parfois aux populations qui pratiquaient l'extraction et le travail du fer et du cuivre dès le IVe siècle (boucle du Limpopo et au Natal actuel). Mais là encore, rien n'est sûr et il faut attendre une époque beaucoup plus récente pour que leur histoire se clarifie. Ainsi sait-on qu'une partie de la population hottentote a émigré vers le Nord à partir du XVIIIe siècle. On retrouvera ce groupe vers 1850 sous le nom de Korana, dans dans des guerres contre les Sotho qui l'absorbera, suivant en cela le même sort, un siècle auparavant, qu'une autre population hottentote, celle des Gonas assimilés par les Xhosa et les Ngoni. Un centre de résistance des Hottentots au XIXe siècle a été représenté en Namibie par les Nama, qui ont combattu aussi bien les Hottentots qui fuyaient la région du Cap, que le Herero, et les Européens (Allemands).


L'arrivé des Bantous:

L'arrivée des Bantous date des environs du Xe siècle. Certains groupes d'agriculteurs viennent, semble-t-il des savanes congolaises et s'établissent au nord du Zambèze. La plupart, originaires d'Afrique orientale sont arrivés par la région des Grands Lacs. Ceux-là sont des pasteurs, tels les Herero qui ont progressé ensuite vers les pâturages de l'Ouest se heurtant et refoulant sans cesse les Khoï-Khoïn (= Hottentots). En Namibie, les Herero seront, avec les Ovambo, parmi les populations à résister le plus farouchement à l'établissement du protectorat allemand à la fin du XIXe siècle. Une ultime révolte, conduite par le chef Herero Samuel Maherero s'engagea en 1904 pour s'achever trois ans plus tard. L'histoire a gardé le souvenir de l'ordre d'extermination lancé à cette occasion contre les rebelles par le général Lothar von Trotha :
"N’épargnez aucun homme, aucune femme, aucun enfant, tuez-les tous."

On estime à 75 à 80% la proportion de Herero et de Nama ainsi massacrés. Les Ovambo, quant à eux, deviendront à partir de 1966, sous la conduite de Sam Nujoma, la force motrice du mouvement de libération Swapo.

D'autres groupes ont eu histoire plutôt singulière. C'est le cas des Damara (aujourd'hui installés en Namibie), une population apparemment venue elle aussi du Nord (peut-être de l'Afrique de l'Ouest), mais qui a adopté la langue des Nama (groupe Khoï-Khoïn), et un mode de vie nomade proche de celui des San (= Bochimans), tout en développant un artisanat. XVIIe siècle, les Damara étaient sous la domination des Herero et des Hottentots (servage), qu'ils ont également longtemps approvisionnés en outils, poteries et bijoux.

Mais le Sud de l'Afrique, c'est surtout un grand centre de civilisation, dont témoignent encore les ruines d'anciennes cités, telles que Mapungubwe qui existe dès le XIe siècle et commerce avec l'Inde (exportation de fer) et l'Égypte fatimide (exportation d'or), Inyanga et Zimbabwe. Ce seront les Shona qui établiront les structures politiques les plus marquantes. Parmi elles, un royaume célèbre en Europe, le Monomotapa.
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GrandKrao
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MessagePosté le: Mer 20 Juil 2005 21:02    Sujet du message: les empires et royaumes en afrique méridionales Répondre en citant

Source:http://www.cosmovisions.com/ChronoAfrique08.htm
Les royaumes Shona

On rassemble sous le nom de Shona (= Mashona) plusieurs peuples, parmi lesquels les Karanga, les Kalanga, les Zezuru, les Manyika, les Ndau, les Kerekore, les Tonga et les Roswi. Ils sont arrivés du Nord dans la région située entre le Zambèze et le Limpopo entre le Xe et le XIIIe siècle, chassant devant eux les populations khoisan. Initialement éleveurs de petit bétail (moutons et chèvres) et cultivateurs de millet et de sorgho, les Shona ont cultivé après l'arrivée des européens le maïs et le riz. Ils exploiteront également des mines à ciel ouvert (fer, cuivre, étain et or). Les Shona ont développé les échanges commerciaux avec l'intérieur des terres et vers la côte. Très tôt, l’or sera ainsi échangé contre des produits manufacturés avec les commerçants des villes arabo-swahili de la côte orientale. Parfois organisés en féodalités, les Shona ont souvent connu la prédominance de tel ou tel groupe qui a pu constituer un véritable État.

Zimbabwe:
Les Karanga avaient le leadership aux tout premiers temps de leur installation dans la région. On leur attribue la construction, dès le XIe siècle, des imposants remparts de pierre de Zimbabwe, une ville, au carrefour de plusieurs voies de communication et qui était vraisemblablement déjà un noeud commercial (or, tissus et ivoire) dès le VIIIe siècle. Au Xe siècle, en tout cas, l’or part déjà de cette région en direction de l’Inde, après avoir transité par le port arabo-swahili de Kilwa. Cotonnades et verroterie faisant le même trajet en sens inverse. L'arrivée des Portugais au XVe siècle a fourni un débouché supplémentaire pour l'or. Une industrie textile (filature d’écorces d’arbres et de coton) s'est également développée. Le coton étant en partie importé depuis l'Inde par les Portugais. Le royaume du Zimbabwe va cependant décliner dès le XVIe siècle.

Les ruines de Zimbabwe - "Au milieu des mines d'or des plaines de l'intérieur, entre le Limpopo et le Zambèze, [il y a] une forteresse construite avec des pierres aux dimensions fantastiques, assemblées sans le moindre mortier. Cet édifice est presque complètement entouré de collines, sur lesquelles d'autres constructions ressemblantes ont été bâties. L'une d'elles est une tour de plus de 12 brasses [1,83 m x12] de haut. Les natifs de cette contrée appellent ces édifices Symbaoe, qui dans leur langue signifie enceinte". (Viçente Pegado, capitaine portugais, Garnison de Sofala, 1531).

Le Monomotapa:
Après la décadence de Zimbabwe, les Karanga n'en sont pas pour autant sorti de la scène. Vers 1450, certains d'entre eux avaient émigré vers le Nord pour y fonder un nouveau royaume dont le souverain , le roi Nyatsimba, - qui est à la fois un chef militaire et religieux - porte le titre de Mwene Mutapa (= Seigneur des Mines). Une appellation que reprendront ses successeurs et qui se transformera en Monomotapa sous la plume des chroniqueurs européens. Le Monomotapa connaît sont expansion maximale à la fin du XVe siècle, sous le règne du roi Matopo, fils de Nyatsimba, et se divise ensuite après sa mort en 1480, pour cause de mésententes successorales, en quatre États rivaux : le Quiteve, le Sedanda, le Manyika et le Monomotapa proprement dit, mais dont il ne reste qu'un territoire très réduit. Les négociants de Sofala qui au début tiennent les rênes du commerce, puis les Portugais qui les évincent tendent à imposer une domination de plus en plus ferme sur le pays.
Au début du XVIIe siècle, les Portugais imposeront sous la contrainte à ce royaume, désormais affaibli, un traité leur cédant les mines d’or, d’étain, de cuivre, de fer et de plomb. Le souverain du Monomotapa, qui déjà depuis longtemps vivait sous la "protection" des Portugais, ne possède plus, à partir de cet instant, qu'un pouvoir de pure forme. La désagrégation de l'État est ainsi amorcée. Les troubles vont succéder aux troubles, tandis que les trafiquants Européens qui s'implantent dans la région financent leurs propres milices pour protéger et contrôler comptoirs et routes commerciales. Peu à peu le Monomotapa se disloque en multiples chefferies. Le coup de grâce ayant été asséné par les raids lancés par le royaume rozwi voisin en 1695. Entre-temps, des groupes de Karanga ont également quitté le Monomotapa avant sa complète disparition pour fonder les chefferies venda et le minuscule royaume du Lovedu au Sud du Limpopo (Transvaal).

La reine magicienne du Lovedu - Au Lovedu, le pouvoir spirituel est détenu par une femme. Son rôle est avant tout magique. C'est elle qui, aidée d'un devin "météorologue", fait tomber la pluie. Elle règne ainsi sur les éléments grâce à l’agrément des ancêtres royaux, dont elle doit à l'occasion gagner les grâces en procédant à des sacrifices. La reine possède également le secret de fabrication et d'utilisation des remèdes à toutes les maladies. Selon la tradition, pour accéder au statut divin, elle doit mettre fin à ses jours par empoisonnement après que quatre cérémonies d'initiation se soient déroulées sous son règne.


Le royaume du Butua (= royaume rozwi) existait depuis XIVe siècle, a dû attendre l'affaiblissement de Zimbabwe puis du royaume du Monomotapa pour trouver les opportunités de son épanouissement. Rival du Monomotapa, il aura été l'un des facteurs de sa perte sous le règne du roi Changamira dès 1693. Dès cette date, le royaume rozwi a pu reprendre aux Portugais le contrôle des routes commerciales. Et bien que le commerce de l'or et de l'ivoire périclite lentement, ce dernier royaume shona perdurera ainsi jusqu'au milieu du XIXe siècle, pour connaître un sort comparable au Monomotapa après avoir subi les invasions Nguni. Certaines chefferies y seront parfois placées sous l'autorité d'un négociant traitant avec les commerçants de la côte arabo-swahili et qui fondera à l'occasion une dynastie, d'autres se placent sous la coupe d'un chef religieux, certaines encore se placeront sous suzeraineté du royaume Ndbele ou auront complètement sombré sous les coups des Nguni.
*************************************************************
Les Bantous méridionaux

Les Bantous méridionaux peuvent être divisés en deux grands groupes de populations. D'une part les Nguni, qui sont parvenus au Sud du Zambèze vers le XVe ou le XVIe siècle en suivant la côte orientale, et d'autre part les Sotho, qui ont suivi des routes plus à l'intérieur des terres pour s'installer dans la région vers le XVIe siècle. Les Nguni se sont progressivement divisés en plusieurs branches : Swazi, Zulu, Pondo, et, constituant l'avancée la plus méridionale : Tembu et Xosa qui ont repoussé les Khoï-Khoïn (= Hottentots) au-delà de la rivière Keï. Les Sotho quant à eux se sont diversifiés en quatre groupes : Venda, au Nord-Est, Pedi, à l’Est, Tswana, à l’Ouest (dans le pays appelé aujourd'hui Botswana), et Sotho proprement dits au Sud, dans le Veld (= prairie) d'où il ont chassé et parfois massacré les San (= Bochimans), qui ont gardé le souvenir de ces événements dans leurs peintures murales.

Les contacts avec les populations locales ont pu être également moins tragiques. Les Tswana, par exemple, que l'on suppose être la plus ancienne population bantoue d’Afrique australe et se sont parfois mêlés aux San, avec lesquels ils ont des relations étroites. Quant aux Nguni, ils ont emprunté certains éléments linguistiques aux Khoïsan (clics, notamment). Tous ces peuples, présents en Afrique du Sud deux siècles avant la colonisation du pays par des Européens étaient des pasteurs à l'origine, ont continué l'élevage en se sédentarisant. Mais ils sont également devenus cultivateurs. Chez les Tswana, installés en bordure du désert et regroupés dans de très gros villages (établis autour des points d'eau), l'élevage reste la principale ressource. Chez les autres peuples, l'élevage conserve un caractère de prestige, mais l'agriculture domine. La base de leur nourriture a longtemps été le Sorgho. Ils ont adopté par la suite le maïs apporté par les Européens.

L'irruption des Européens à partir du XVIIIe siècle a également pesé sur l'organisation politique de ces peuples. Ceux-ci avaient vécu pendant longtemps dans une semie anarchie : il existait une autorité des anciens, et les décisions collectives étaient prises à l'intérieur de réseaux fondés sur la parenté. Tout a changé après 1770, quand il a fallu répondre à l'avance des colons européens - principalement des paysans hollandais, appelés Boers - qui comptaient sur la force des armes pour s'approprier les meilleures terres agricoles. Sotho et Nguni ont alors été conduits à créer au début du XIXe siècle comme autant d'armes de guerre de solides États centralisés et fortement militarisés dont les Blancs n'ont d'ailleurs pas été les seules victimes. Le premier et le plus connu de ces États est le royaume zulu. D'autres, comme ceux des Ndebele, des Swazi et des Sotho, sont nés dans son sillage. Les deux derniers, enclavés dans l'Afrique du Sud, existent toujours en ce début de XXIe siècle. Ce sont, respectivement, le Swaziland et le Lesotho.


Les Zulu (= gens du Ciel):
Les Zulu (Zoulous), qui sont à l'origine des Nguni du Natal, se sont érigés en tant que nation à partir de 1807 sous l'autorité d'un chef de guerre : Chaka (Tchaka). Celui-ci met en place un pouvoir autoritaire, fondé sur la terreur à l'intérieur, agressif et conquérant à l'extérieur. L'armée qu'il met sur pied n'a rien de comparable avec les bandes indisciplinées auxquels les Nguni recourraient auparavant dans leurs conflits. Chaque régiment comptait un millier d'hommes soumis à une discipline impitoyable. La sagaie, qui obligeait au corps à corps remplace le javelot à lancer. Quand une armée n'avait pas remporté la victoire, tout combattant revenant sans sa sagaie était exécuté. On arrachait les yeux à ceux qui pleuraient. Les jeunes gens des pays conquis étaient incorporés dans l'armée, les autres étaient massacrés. Swazi, Sotho, Xosa sont soumis et doivent payer un tribut aux Zulu. Chaka tente également, mais sans succès, de s'allier avec les Britanniques (dont il espère des armes à feu) pour combattre les Boers.

Dès le début de son règne, les excès de Chaka avaient fait fuir nombre de ses lieutenants, qui accompagnés de troupe armées, se sont acheminés vers le Nord. Ils s'y sont confrontés aux populations placées sur leur route. Bien mieux organisés militairement, ils les ont soumises le plus souvent. Tel sera ainsi le sort des Matabélé, des Makololo et des Nyassa. Certaines groupes s'installent au sud du Tanganyika où elles sont connues sous le nom de Ngoni. Quelques bandes de guerriers atteindront même le lac Victoria. Mais finalement, Chaka sera la victime de la spirale sanguinaire dans laquelle il a entraîné pendant douze ans son peuple. En 1828, Chaka est assassiné par Dingaan (= Dingane), l'un de ses frères, qui accède ainsi au pouvoir. Le grand affrontement avec les Boers aura lieu sous la conduite de Dingaan dix ans plus tard et se soldera par la défaite zulu de Blood River (= la rivière du Sang).

La bataille de Blood River - L'ironie veut que les Boers aient pu facilement s'installer à partir de 1834, sur les plateaux de l'intérieur (Orange, Transvaal) grâce à la politique belliqueuse des Zulu qui avaient vidé ces terres de leurs populations. En 1838, désireux de pouvoir disposer d'un accès à la mer, les Boers vont devoir se confronter aux Zulu eux-mêmes. Dans un premier temps, un accord semble pouvoir se faire entre Dingaan et le chef Boer Retief. Mais la situation dérape, Dingaan fait massacrer en février 700 Boers qui commençaient à s'installer sur ses terres. Mais en décembre, Pretorius lance une nouvelle attaque. La confrontation aura lieu le 18 sur les rives de la Blood River. Trois mille guerriers zulu sont tués. Après cette défaite, Dingaan, contesté par les siens, est assassiné.
Le pays zulu est ensuite placé sous protectorat boer. Quelques révoltes auront lieu au cours des décennies suivantes, ainsi qu'un forte résistance à la tentative d'invasion par l'armée en janvier 1879. Conduits par le chef Cettiwayo, les Zulu sortent vainqueurs de la bataille d'Isandlwana, mais ils seront défaits la même année, à celle d'Ulundi. Le pays zulu est finalement rattaché au Natal en 1897. Les troubles ne cessent qu'à partir de 1906.

Les Ndebele:
Les Ndebele (= Matabele = Amandebele) étaient au départ de leur histoire un groupe zulu dissident. Ils étaient dirigés par un certain Mzilikazi (= Moselekatse), qui après être entré en conflit avec Chaka, quittera le Natal en 1822 accompagné de quelques centaines de guerriers, en direction du Nord-Ouest. Les Ndebele atteignent le territoire Shona au tout début des années 1830 et imposent leur domination sur la partie orientale. Une première capitale (en fait un très grand campement appelé kraal) est établie dans la vallée d'un affluent du Limpopo, le Marico, et se maintient jusqu’en 1836. Les attaques des troupes de Dingaan, le successeur de Chaka, puis en janvier 1837, celles des Boers, alliés aux Griqua, un des peuples victimes des Zulu, conduisent les troupes de Mzilikazi, qui sont désormais plus de dix mille, à s'installer plus au Nord, dans la région de Bulawayo, où vivent encore aujourd'hui les Ndebele. Le kraal de Bulawayo, avec sa double enceinte et sa place centrale destinée à l'entraînement militaire, mérite cette fois le nom de ville.

Au long des années 1840, d'autres kraals seront battis sur le même modèle sur les territoires environnants, administrés par les lieutenants de Mzilikazi. Ce sont les troupes de Mzilikazi mis fin à ce qui restait du royaume du Butua. Les Ndebele s'organisent et mènent la guerre selon les principes qu'avaient instaurés Chaka. Ils mènent des raids contre les Shona, s'emparent de leur bétail et intègrent à leur armée les jeunes gens capturés. Un conflit contre les Boers sera gagné en 1847. L'histoire des Ndebele ressemblent à celle des zulu. Les populations qu'ils délogent de leur territoire migrent et conquièrent de nouvelles terres par la force. Ainsi un groupe de Sotho, les Kololo, qui après avoir fuit vers le lac Ngami, puis jusqu'au Haut-Zambèze s'empare temporairement du royaume Lozi (= Barotse). A la mort de Mzilikazi, en 1868, son fils Lobengula accède au pouvoir. Selon les termes d'un traité signé avec l'homme d'affaires, puis politicien, Cecil John Rhodes (1853-1902), Lobengula permettra aux Européens d'exploiter les mines en zone shona. Après sa mort en 1893. La British South Africa Company (BSAC), qui a obtenu en juillet 1889 de la reine Victoria une forme de droit de souveraineté sur le pays, en prend le contrôle. Une rébellion en 1896 sera matée dans le sang. Et les Ndbele perdront ainsi définitivement tout pouvoir politique. Le protectorat instauré sur le pays par la BSAC jusqu'en 1923, se transformera dans sa partie méridionale en un nouveau pays, la Rhodésie (aujourd'hui Zimbabwe).

Les Sotho:
Les Sotho (= Southo) du Sud ont constitué au début du XIXe siècle dans les montagnes du Drakensberg un État militaire à la suite des troubles instaurés par les Boers et les Zulu. Son premier roi en a été Moshesh (Mosheshoe Ier). Les Boers ont commencé à convoiter les terres fertiles du royaume sotho dès les années 1857. En 1867, ils envahissent le pays. Les Sotho en passe d'être exterminés demandent l'aide des Britanniques qui chasseront les Boers, mais feront du Basutholand une colonie britannique. Des prérogatives seront cependant accordées à Moshesh et à ses descendants, permettant à la dynastie de rester en place tout au long du XXe siècle.

Les Swazi:
Les Swazi ont fait leur irruption dans l'histoire au XVIIIe siècle quand le chef d'un clan nguni dont le chef se nommait Sobhuza est entré en conflit avec un clan voisin. Sobhuza et les siens ont dû partir et s'établir plus au Nord, au pied des montagnes Mdzimba où, soumettant les populations locales (Nguni et Sotho), ils ont instauré un petit royaume. Le roi Mswati, successeur de Sobhuza, instaure une armée sur le modèle zulu et lance une politique de conquêtes, dont les vaincus ne sont pas complètement détruits selon la pratique des Zulu, mais incorporés au réseau de souveraineté qui finit par constituer l'État swazi. Après la mort de Mswati, en 1858, le royaume déstabilisé par des luttes de clans est également confronté aux ambitions Boers en quête de nouveaux territoires agricoles et des Britanniques qui s'intéressent de plus en plus aux richesses minières du pays. De l'or y sera découvert en 1882, et en 1894, Boers et Anglais décident l'annexion d'un Swaziland qui n'a plus les moyens de s'y opposer.
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MessagePosté le: Ven 22 Juil 2005 22:10    Sujet du message: [b]La Nubie: Une Histoire[/b] Répondre en citant

La Nubie: Une Histoire
Source:http://nefercoco.free.fr/histoire1.html

La Nubie contemporaine s'étend du sud de la première cataracte (la ville frontière avec l'Égypte étant Assouan) à Khartoum, incluant le Soudan actuel. Elle est composée de deux régions :

-la Basse Nubie ou Wawat (en égyptien antique encore écrit Wawat ou Ouaouat) qui s'étend de la 1ère à la 2ème cataracte (où l'on trouve le site de Bouhen)

- la Haute Nubie ou Koush qui s'étend de la 2ème à la 6ème cataracte, incluant les royaumes de Kerma, Napata et Méroé.

Elle fut longtemps un centre d'intérêt pour l'Égypte de par :

- ses ressources minières : diorite, améthyste, cuivre, argent et or regorgeaient dans les entrailles de cet océan caniculaire.

- ses produits rares et luxueux tant convoités par les pharaons : ivoire, ébène, peaux de panthère, plumes d'autruches....

- ses hommes connus pour leur habileté à manier l'arc. Ils seront par ailleurs, au Moyen Empire, enrôlés dans l'armée de métier.

Ces richesses entraîneront les Égyptiens à mettre en place une politique visant à coloniser ces contrées pour en tirer le meilleur profit. L'histoire de la Nubie est donc jalonnée d'étapes de conquêtes et d'indépendance, étapes que l'on ne peut dissocier de l'évolution de la Vallée du Nil.

On comprend mieux pourquoi la Nubie antique est si intégrée à la civilisation égyptienne, étant à la fois le centre d'échanges commerciaux et culturels entre la Méditerranée, l'Afrique et l'Asie.


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source:http://nefercoco.free.fr/histoire1.html

LES GRANDES ETAPES HISTORIQUES

"Pour le meilleur et pour le pire durant des millénaires", la Nubie a transmis ses trésors à l'Égypte, pour être finalement sacrifiée par cette dernière, au XXè siècle, au nom du progrès !

Avec ici quelques repères chronologiques avec la civilisation égyptienne.

Le néolithique (5000-2800 avt n.è.) : la population passe progressivement de la prédation à la production. Les fouilles au Soudan ont mis à jour des objets démontrant une grande technique de l'art de la céramique (art maîtrisé par la civilisation égyptienne quelques siècles plus tard).

Le groupe A et le groupe C (3700-1500 avt n.è.) : l'archéologue américain George Reisner inventa cette classification afin de décrire les différentes civilisations de Basse Nubie durant cette période. C'est le début de l'âge du cuivre. Ce peuple d'éleveurs est constitué de chefferies, qui progressivement entretiennent des rapports commerciaux avec l'Égypte, échangeant produits de luxe et livrant son or contre des produits égyptiens.

Le royaume de Kerma (2400-1500 avt n.è.) : centré sur la 3ème cataracte, ce royaume acquiert une véritable puissance vers 1600 avt n.è., profitant de l'affaiblissement de l'Égypte en proie aux invasions des Hyksôs au nord et des nomarques nubiens au sud. L'art de la céramique atteint son apogée. Ce royaume disparaîtra sous la XVII è D. avec la réunification de l'Égypte et l'expansion militaire entreprise par les pharaons.

L'emprise égyptienne (1550-1050 avt n.è.) : dès le Nouvel Empire, les campagnes militaires entreprises par Amosis, Thoutmosis I puis Thoutmosis III écrasent définitivement les rebellions koushites. La frontière est repoussée jusqu'à la 4ème cataracte ; les pharaons marquent leur domination en édifiant de nombreux temples (Abou Simbel par Ramsès II), en restaurant ou créant des forteresses. Les échanges commerciaux atteignent leur apogée, dénotant une stabilité des rapports entre l'Égypte et la Nubie pacifiée.

Le royaume de Napata (1050-310 avt n.è.) : ou le règne des Pharaons noirs. Au pied du Gebel Barkal "la montagne sacrée" abritant Amon, située au niveau de la 4ème cataracte, Napata devient la capitale des pharaons de la XXVè dynastie, dite koushite ou encore éthiopienne. Profitant d'une période de troubles en Égypte, les "pharaons noirs" (tels Alara, Pianky puis Taharqa), fortement égyptianisés, envahirent l'Égypte et y firent régner une période de paix, de développement économique et artistique durant presqu'un siècle. Les nécropoles d'el Kurru et de Nuri révèlent un vaste ensemble composé de pyramides et de tombes à l'image des sanctuaires égyptiens. Cette dynastie s'éteindra avec la domination assyrienne, et pendant quatre siècles, les rois se succéderont et n'auront de pouvoir que sur la Nubie, régnant depuis Napata. Cette cité sera finalement saccagée par les Romains

Le royaume de Méroé (275 avt n.è.-350) : la capitale de Napata est déplacée vers le sud, au niveau de la 6ème cataracte, à Méroé pour des raisons que l'on ignore encore. Certains avancent que le pillage de Napata par les armées de Psammétique II serait à l'origine du transfert. Des influences égyptiennes, gréco-romaines et africaines naîtra la civilisation dite méroïtique. Ce royaume sera dirigé non seulement par les rois de Méroé, mais aussi par les célèbres "candaces", ces reines combattantes, participant aux combats contre les Romains (la célèbre Amanisshakhéto s'emparera même de Philae et d'Éléphantine avant d'être refoulée par les Romains jusqu'à la 4ème cataracte). La civilisation méroïtique reste à ce jour encore bien méconnue, de nombreux sites restant à fouiller.

La christianisation de la Nubie (350-1820) : l'édit de Théodose en 379 proclame le christianisme comme étant la religion officielle de l'Égypte. Des états chrétiens naissent (Aloa, Nobadie, Makuria), certains perdureront jusqu'au XIVè siècle.

L'islamisation de la Nubie : pendant presque sept siècles, les royaumes de Makouria et d'Aloa s'opposent à l'expansion de l'Islam. En 640, les Arabes envahissent l'Égypte. Une convention est signée entre les Musulmans et les Nubiens : le "baqt". A l'origine, ce traité consituait en un échange annuel d'esclaves nubiens contre blé, orge, chevaux...fournis par les Arabes égyptiens. En 1173, la cité d'Ibrim est investie par le Cheik Chams el Daulah, qui transforme l'église en mosquée. La Nubie est finalement convertie mais quelques communautés chrétiennes subsistent en Haute Nubie.

Disparition et renaissance (1902-1964) : avec le premier barrage sur le Nil en 1902, villages, champs datteraies et monuments antiques étaient inondés plusieurs mois dans l'année. Avec le deuxième barrage en 1950, le célèbre SADD EL-ALI, la Nubie fut sacrifiée pour que l'Égypte continue à vivre. Rayée de la carte, elle se reconstruit sur un territoire très limité, au Nord d'Assouan, plus particulièrement dans la région de Kom Ombo où ont été réinstallés les deux tiers des soixante mille Nubiens expropriés. On parle désormais de Nouvelle Nubie !

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Pakira
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MessagePosté le: Sam 13 Aoû 2005 18:34    Sujet du message: Répondre en citant

Le royaume Sanwi : Les secrets de la chefferie traditionnelle

L'intelligent d'abidjan 5:47 am
La ville d’Aboisso a connu une ambiance particulière les 5-6 et7 août 2005.Raison : une fumée blanche s’est élevée sur le royaume de Krindjabo. Après trois années de vacance, le trône sacré de Krindjabo a eu un nouveau tenant , en la personne du Roi Amondouffou V. L’intronisation du Roi a eu lieu. Cette cérémonie de haute portée culturelle, est rentrée dans les mœurs de toute la cité d’Aboisso mais aussi de l’élite ivoirienne, venue nombreuse y assister. Seulement, il est bon de savoir que la grande ville d’Aboisso est le berceau du royaume le plus vieux et le plus puissant de l’histoire de la Côte d’Ivoire : le Sanwi.

L’histoire du royaume Sanwi
L’histoire retient que le peuple Agni vient de l’ancienne Egypte d’où il est parti, à la suite d’incessants conflits dus aux différences idéologiques entre fétichisme et catholicisme. Après de longues marches, ce peuple trouve refuge au Ghana où, une fois de plus, les conflits entre les Opokou Warreh (Ashantis) et eux (les Agni) crée le motif d’un nouveau départ mais, cette fois, vers la Côte d’Ivoire.

Avec à leur tête Amalaman Anoh, 1er Roi du royaume Sanwi, les Agni s’installent à Diby dans la région d’Aboisso. Une guerre de leadership éclate sur la nouvelle terre entre Agni et les Agoua, premiers occupants du site. Les Agni gagnent et soumettent les Agoua peu nombreux.

Après leur victoire, les Agni s’installent dans la région de ‘’Ciman’’ une vallée surmontée par des collines. De sorte qu’en temps de guerre, l’ennemi ne puisse pas accéder au nouveau site. Mais, toujours à la recherche de nouvelles terres, Aka Essoin, l’homme de main du Roi Amalaman Anoh et puissant notable, chargé de l’expansion du royaume, part en conquête de nouvelles terres plus propices.

C’est dans cette quête que Aka Essoin découvre un gros arbre, un cerisier : le Krindjabo situé derrière la Rivière Bia. De telle sorte que pour atteindre le site, il faut d’abord traverser la Bia, à la nage. Se sachant à l’abri des éventuelles attaques de l’ennemi, le peuple Agni quitte la région de Ciman pour s’installer sous l’arbre Krindja ou “Krindjabo” en langue Agni. Et ce, grâce à Aka Essoin qui possède des pouvoirs mystiques lui permettant de se transformer en animal féroce, notamment l’éléphant.

Krindjabo, la capitale du royaume Sanwi est ainsi fondé, avant l’arrivée de l’homme blanc.

La succession des rois dans le royaume Sanwi
-Les critères de choix du Roi

“La légende rapporte qu’en 1898 avant Jésus Christ, les femmes souffraient de vives douleurs au moment de l’accouchement. Ne trouvant pas normal que l’homme, le père de cet enfant, se balade aisément au moment où elles se tordent de douleur, les femmes ont demandé une faveur à Dieu. Elles ont souhaité que le père se torde de douleur en même temps que la femme au moment du travail .Ce que Dieu leur accorda, après un entretien avec leur porte -parole. Et un jour, dans une cour, un homme, assis, déchiffrait son parchemin. Sa femme en travail se tordait de douleur et en lieu place du mari, comme l’avaient voulu les femmes, c’était le voisin qui se morfondait en même temps que la femme, en travail.

Après cette scène, qui venait de démasquer une femme adultère, les femmes ont demandé à Dieu de rétablir l’ordre ancien des choses, pour éviter de tels incidents. C’est-à-dire laisser la femme seule souffrir au moment de l’accouchement. Moralité : seule la mère connaît le père de son enfant”.

C’est à partir de cette histoire que les Agni, à l’instar des Juifs (Egyptiens) ont opté pour le système matrilinéaire. Parce que, disent-ils, “on ne se trompe pas de la maternité d’un enfant”.

Ainsi, le Roi en pays Agni ressort d’une famille précise. La famille fondatrice du royaume Krindjabo. La constitution du royaume stipule que le Roi provienne d’une seule famille. Au-delà de cette considération, un Roi a un rôle social. Il contribue à l’unité de son Royaume en étant rassembleur, non partisan, épris de justice et de vérité.

Les Rois du Royaume Sanwi
Après la fondation de Krindjabo, Amalaman Anoh a régné sur le trône pendant longtemps. Il est mort au trône. Après lui, Amondouffou Kpangni (le grand) l’a remplacé. Puis lui aussi est décédé, laissant la place à Amondouffou Koutoua (le petit) ou Amondouffou II .Dans la constitution du Royaume Sanwi,le Roi règne à vie. Mais en cas de mauvaise gestion il peut être destitué.

Amondouffou II
C’est sous le règne d’Amondouffou que l’homme Blanc est arrivé en Côte d’Ivoire. C’est le 1er Roi qui a signé un traité avec les Blancs, et a mis en place l’organisation actuelle du royaume de Sanwi. Sous son règne la Reine mère Malan Alloua a refusé que les blancs s’installent à Krindjabo. Parce qu’elle les trouvait pâles et ne pouvait accepter de vivre avec eux. Elle va donc leur indiquer un endroit plein de pierres, Ebouêsso (sur la pierre). C’est ce qui va donner par déformation Aboisso.

Les Rois Kodja Assi, Kodjo Adou, Amon Koutoua et Koua Malan
Kodja Assi fut le 1er des rois destitués du royaume Sanwi. Il a été destitué pour mauvaise gestion. Son successeur, Kodjo Adou, a régné pendant six ans, avant de connaître le même sort que son prédécesseur. Sous le règne du roi Amon Koutoua, il y a eu également un problème de mauvaise gestion obligeant le Roi à abdiquer.

Après quoi le poste est resté vacants dix ans durant .En fait, celui qui avait été choisi n’avait pas été accepté par le peuple. Il était le fils du précédent et comme il était lettré, il se chargeait avant la destitution de son père d’interpréter les messages des Blancs en direction des rois et vice versa. Mais, n’ayant pas la maîtrise de la langue française, il ne traduisait pas fidèlement les messages. Ce qui lui a valu un refus catégorique au trône, qui lui était pourtant promu. Après ces 10ans de vide, Koua Malan monta au trône. Il régna pendant sept ans, avant d’être destitué pour mauvaise gestion.

Le Roi Amondouffou III
Après la série des Rois destitués, vint au trône Kakou Andoh. Il prit le nom de règne de Amondouffou III. Très bon Roi, il régna pendant longtemps. Selon plusieurs témoignages, il a eu le plus long règne dans l’histoire du royaume Sanwi. Avec plus de deux décennies au trône.

Amondouffou IV
A la mort de Amondouffou III, Kassy Anzian Paul eu droit au trône sacré. Il régna de 1985 à 2002. Roi longtemps contesté, il avait été rejeté par feu le président Félix Houphouët-Boigny qui doutait de sa moralité et de ses origines. C’est plus tard que cet ancien capitaine de l’aviation civile se dévoilera au grand public. On disait de lui qu’il était un mauvais Roi, puisqu’il acheminait toutes ses richesses au Ghana, d’où il serait originaire. Ajouté à cela, le non respect des lois qu’il s’était cousues à juste mesure.

Après 17ans de règne passés à se rire du peuple Sanwi, la destitution de Amondouffou IV fut imminente et sans appel. La destitution qui avait été préméditée par deux fois, sans succès, a fini par devenir réalité, un soir du mois d’aoùt

2002. Le Roi ayant abdiqué.

Amondouffou V, actuel Roi du Sanwi
Homme d’affaire résident à Bouaké, Enan Eboua Koutoua Francis, celui qui est devenu Amondouffou V, est rentré au village après les évènements de septembre 2002. Dans le royaume Sanwi, les ayants droit au trône ne doivent pas être proche du royaume. Alors, sa position ‘’d’enfant prodigue’’ et qui plus est de la lignée des Rois, ont convaincu les gardiens de la tradition, sur son choix au trône sacré. Ainsi, il a été fait Roi du Sanwi par une intronisation qui a mis trois jours, comme l’exige la tradition.

L’intronisation du Roi du Sanwi
Tout comme à l’enterrement d’un Roi, l’intronisation du Roi se fait dans le secret, par le chef du village d’Ehia, qui est le village des intronisateurs en pays Agni d’Aboisso. Elle commence dans la nuit du 4ème jour de la semaine (jeudi) et prend fin le 7ème jour (dimanche). Dans la nuit du jeudi au vendredi, on présente le Roi à un petit groupe de personne, constitué pour la plus part de personnes venues des villages du royaume. Après cette première étape, les ‘’Adoumouffouê’’ ou guerriers du royaume, habillés dans des tenues faites avec des sacs de riz, le visage peint d’une poudre noire, et avec une couronne tissée avec des feuilles de bananiers sur la tête ils sont prêts pour la sécurité du Roi. Et durant tous ces trois jours, les Adoumouffouê, originaires des villages Adaou et Osseybo de la région d’Aboisso, veillent au grain sur le nouveau Roi.La deuxième étape est celle des épreuves. Elle se fait dans le grand secret. On introduit le Roi dans ‘’l’adjabia soua’’ ou maison du trône sacré, où seuls les initiés ont accès. Une fois dans la pièce, le Roi est soumis au traditionnel rite d’intronisation. On feint de faire asseoir le Roi trois fois sur le trône dont il est l’élu avec des paroles bien précises. La première, fois les anciens disent ces paroles : “A partir d’aujourd’hui, tu es l’élu de ce trône”. La seconde fois, ils déclarent : “Nul n’a le droit de te détrôner tant que tu ne donneras pas dos au trône”. La troisième fois, les anciens disent : “Nous resterons tous soumis à tes ordres”. Le Roi reste dans cette chambre en compagnie des initiés et des “Adoumouffouê”, pour se recueillir avec les esprits.

Après cette épreuve, le roi devra subir une autre, qui semble de loin la plus difficile. Le roi va refuser de se soumettre à l’appel de “Morphée”, le Dieu du sommeil. Il ne dort pas pendant tous ces jours. Il ne mange pas et ne boit pas.

La suite des rites se fait dans le secret de la tradition.

Le dimanche, il est présenté officiellement au peuple, avec les traditionnels ‘’Ossé yeh’’et est soumis à l’appréciation de l’Attougblan, tam-tam parleur.

La tradition exige que le roi soit porté au moment de cette dernière étape par des personnes bien précises, dans son hamac de roi. Mais, avant de commencer la procession, le Roi va se purifier avec le sang d’un mouton. Il va poser son premier pas de roi dans ce sang, pour être purifié, et avec lui, tous les autres Rois présents à la cérémonie. Après quoi, le Roi, devancé par les ‘’Komians’’ (féticheuses) qui procèdent à la purification de l’itinéraire du nouveau Roi, part à la conquête de son royaume.

Les Adoumouffouê arpentent les rues du village, machettes à la main, pour sécuriser le périmètre de la procession. Le Roi visite son royaume, perché sur les épaules des “porteurs’’ (on porte le Roi une seule fois l’an).

L’organisation du royaume
Le royaume Sanwi s’étend sur sept cantons. Il part d’Assinie à Noé, la frontière du Ghana.

Le roi règne sur les 7 cantons où il est représenté par des chefs de canton. Dans le Sanwi, chaque canton a sa spécialité. Le canton Krindjabo fait lieu de capitale du royaume et abrite la Cour royale. Le canton d’Assinie fait frontière avec les peuples lagunaires. Il approvisionne le royaume en poissons. Le canton d’Assouba est l’ambassade de tout le Sanwi. Seul Assouba règle les problèmes entre les chefs de village et de canton et leurs peuples. Le canton d’Afféma est de la lignée des juges. Les ressortissants d’Afféma sont très rigoureux dans le règlement des conflits. Le canton Adjouan regorge des messagers du roi.Ce sont des porte cannes.

-Les notables dans le royaume sont les conseillers du roi. Ils font partie de la Cour du roi. Après eux, viennent les chefs de canton, les chefs de village, les chefs de quartier qui sont aussi appelés ‘’chefs de chaise’’.

A Krindjabo, il y a sept quartiers et chaque quartier possède une ‘’chaise’’ ou un tam-tam appelé ‘’kenlenzili’’. Le peuple vient en dernier lieu, compléter tout cet ensemble qui représente l’identité culturelle du royaume Sanwi.

B.J.
envoyée spéciale à Krindjabo

http://www.lintelligentdabidjan.org/Quotidien/index.php?p=2273
_________________
"tout nèg a nèg

ki nèg nwè ki nèg klè
ki nèg klè ki nèg nwè
tout nèg a nèg

nèg klè pè nèg nwè
nèg nwè pa lè wè nèg klè
nèg nwè ké wéy klè
senti i sa roune nèg klè
mè nèg klè ké wéy klè a toujou nèg

sa ki fèt pou nèg vin' blang?
blang té gen chivé pli long?
pou senblé yé nou trapé chivé plat kon fil mang!!!
mandé to fanm...!
mè pou kisa blang lé vin' nwè?
ha... savé ki avan vin' blan yé té ja nèg!

a nou mèm ké nou mèm dépi nânni nânnan...
chinwa soti, kouli soti, indyen soti, blang soti
mèm koté nèg soti

avan yé sotil koté y fika
AFRIKA!!!"

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MessagePosté le: Sam 13 Aoû 2005 18:37    Sujet du message: Répondre en citant

Une réaction d'un internaute:

Citation:
J’ai trouve indique d’apporter quelques elements de plus a cet article, dans le seul but de partager la connaissance.
1/ Agni ou Ani n’est pas le nom d’un peuple. De KUSH a Kemet (egypte)et a Elephantine ce mot designe un Dieu, une religion, et l’ensemble des membres de cette religion. “Etre agni ou ani” est equivalent de “etre musulman”, “etre chretien”. Le premier pretre de cette religion est Osiris. Dans les ecrits des “egyptiens” Osiris est suivi de Ani.
2/ Ils n’etaient pas en “egypte” c’est eux qui l’ont construit.
3/ Au moment ou ils venaient du cote de l’Afrique occidentale il n’y avait pas encore de Ghana c’est encore eux qui ont construit Ghana.
4/ Ils ne sont pas venus en CI, c’est la France qui les a separes en deux, pour les affaiblir.
5/ Ils n’ont pas quitte “egypte” a la suite de guerre de religion mais a la suite de la guerre de 4000 ans que le caucasien (celui que vous appele l’homme blanc) et les semis (les metisses) ont livre a “egypte”.
Il faut faire enormement attention aujourd’hui, l’histoire des africains et non des “noirs” a ete re-ecrite par l’homme blanc, a sa faveur, avec beaucoup de faux, de coupures, d’omissions volontaires. LISEZ Cheick Anta Diop, Van Sertima, Joseph Ki, Barrachango et vous soupirerez bien profondement avant d’ouvrir les yeux.
Pour finir, il n’y a pas encore longtemps, peut-etre 2 ou 3000 ans l’africain etait venere et divinise par toutes les especes de la creation et la seule seule chose qui explique ce qu’ils sont entrain de devenir est la perte de leur religion donc de leur ame.

Je souhaite la paix et le repos aux morts.
Que AGNI vous protege et vous guide.

Réaction par John G. Jackson — 12/8/2005 3:43 pm

_________________
"tout nèg a nèg

ki nèg nwè ki nèg klè
ki nèg klè ki nèg nwè
tout nèg a nèg

nèg klè pè nèg nwè
nèg nwè pa lè wè nèg klè
nèg nwè ké wéy klè
senti i sa roune nèg klè
mè nèg klè ké wéy klè a toujou nèg

sa ki fèt pou nèg vin' blang?
blang té gen chivé pli long?
pou senblé yé nou trapé chivé plat kon fil mang!!!
mandé to fanm...!
mè pou kisa blang lé vin' nwè?
ha... savé ki avan vin' blan yé té ja nèg!

a nou mèm ké nou mèm dépi nânni nânnan...
chinwa soti, kouli soti, indyen soti, blang soti
mèm koté nèg soti

avan yé sotil koté y fika
AFRIKA!!!"

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afrocalipse
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MessagePosté le: Dim 14 Aoû 2005 14:13    Sujet du message: Répondre en citant

source http://www.chez.com/chevalmandingue/pdpage2.htm

les dogons

Descendant d'une branche Keita, les Dogon habitent au Mali, dans la partie sud-ouest de la boucle du Niger, une région montagneuse appelée "falaises de Bandiagara".

D'après la tradition, ils sont venus du Mandé, région située au sud-ouest de leur habitat actuel. Le Mandé fut, au XIIIe et au XIVe siècle, le centre de l'empire des Keita, dit du Mali.

La langue dogon, qui se subdivise en plus d'une dizaine de dialectes, est classée parmi les langues voltaïques. Il existe aussi une langue secrète, le sigi so , utilisée par les "masques" lors des cérémonies religieuses, et enseignée par les anciens aux jeunes postulants.

Mode de vie La saison des pluies ne durant que quatre mois par an, il n'y a pas de rivières permanentes; des trous d'eau et des mares aménagées permettent la subsistance pendant la saison sèche. Les Dogon cultivent mil, sorgho et riz, ainsi que des oignons et quelques autres légumes. Ils élèvent du petit bétail, surtout des moutons.

En 1990, la population dogon, estimée à 326 000 personnes, était disséminée en de nombreux petits villages. La plupart de ces villages sont accrochés aux falaises, refuge naturel contre les ennemis, les Peuls le plus souvent. On y accède généralement par un chemin vertical, en s'aidant de cordes et de crampons de fer fixés dans le roc.

Les maisons sont construites en pierres sèches, ou en briques d'argile crue, façonnées à la main, séchées au soleil et assemblées avec du mortier d'argile, matière dont sont revêtus les murs. Le plan des habitations est quadrangulaire; les pièces, au toit en terrasse, s'ouvrent sur une cour intérieure. La grande maison de famille, habitée par le patriarche, ses femmes et ses enfants non mariés, comporte des étages auxquels on accède au moyen d'une échelle taillée dans une branche fourchue; la façade est ornée de quatre-vingts niches symbolisant les huit ancêtres premiers et leur descendance "nombreuse comme les doigts de leurs mains". À chaque maison sont accotés plusieurs greniers aux toits coniques recouverts de paille, pouvant contenir jusqu'à trois récoltes. Tout village comporte des constructions communales: des greniers, des autels, l'abri où se réunissent les hommes, et la maison ronde des femmes réglées.

Cadres sociaux La famille étendue, ou ginna , se compose de tous les descendants d'un même ancêtre en ligne masculine. Chaque ginna possède collectivement un ensemble de maisons et de champs dont la propriété est inaliénable. Ces biens sont gérés par l'homme le plus âgé qui habite la grande maison, symbole de la lignée, la femme appartient au ginna de son mari, et l'enfant à celui de son père.

Au point de vue politique, avant l'arrivée des Européens, le hogon , chef religieux de tous les Dogon, présidait le conseil des vieillards qui gérait les affaires publiques. Son autorité, morale et religieuse, ne s'appuyait pas sur la force. Il rendait la justice, les sanctions allant de l'amende au bannissement à vie.

Des groupes sociaux, opposés et complémentaires, donnent forme à la société dogon: initiés et non-initiés, hommes et femmes, groupes d'âge, cultivateurs et gens dits &laqno;castés». Les classes d'âge sont composées de garçons ayant subi ensemble la circoncision et qui, de ce fait, sont tenus à s'entraider pendant toute leur vie. Depuis cette cérémonie jusqu'après leur mariage, une maison leur est réservée au village. Les filles vivent de la même façon.

Les castes sont formées de tous ceux qui ne cultivent pas la terre: griots, artisans du fer, du bois, du cuir. Les relations sexuelles avec les membres du groupe des cultivateurs leur sont interdites. Ils habitent des quartiers séparés, se marient entre eux et sont organisés en familles étendues comme les autres Dogon. La mythologie explique l'origine des castes: ainsi le premier forgeron, descendu du ciel dans le grenier céleste, fit pénétrer dans la terre une partie de ses forces afin de la préparer aux moissons, rendues possibles grâce aux outils qu'il fabrique. Il a donc transmis à ses descendants une force vitale amoindrie par rapport à celle des autres Dogon. Mais il peut la reconquérir, à titre personnel, par l'exercice même de son métier, en frappant quotidiennement la terre de sa masse. Ainsi, chez les Dogon, tout est expliqué par la mythologie, dont les conséquences informent tous les actes de l'homme, aussi bien que le rituel.

Mythe, pensée et rituel Selon une des versions, simplifiée, de la cosmogonie, Amma, dieu suprême, créa la terre et en fit son épouse. Une termitière, clitoris de la terre, se dressa en rivale du sexe mâle, et Amma dut l'abattre. Un fils unique naquit, Yurugu ou le Renard pâle. La terre excisée fut plus docile à son époux et mit au monde le Nommo, à la fois mâle et femelle, couple idéal, maître de l'eau et de la parole.

Le Renard pâle, unique et donc imparfait, principe de désordre, commit l'inceste avec sa mère parce qu'il ne trouvait pas de compagne, et c'est alors qu'apparut le sang menstruel, impur parce que signe de stérilité. Errant sans cesse à la recherche d'une épouse, il ne connaît que la première parole, celle qu'il révèle aux devins.

Amma façonna avec de l'argile un couple humain, qui devait donner naissance aux huit ancêtres. Nommo leur enseigna la parole, liée à l'humidité, ainsi qu'au tissage car elle est faite de questions et de réponses entrelacées.

La mythologie explique donc, outre l'origine du monde, le fondement des coutumes, comme l'excision des filles et la réclusion des femmes réglées. Mais il apparaît que le mythe est, lui-même, symbole de convictions plus profondes. Ainsi la dualité mâle-femelle, nécessaire à la vie, est source de conflit jusqu'au cur même de chaque individu. C'est pourquoi un garçon ne devient pleinement homme qu'à la circoncision, qui le débarrasse de son principe féminin. L'opposition, celle du Nommo idéal et du Renard maudit, est elle aussi complémentaire, puisque le Renard est l'inspirateur des devins que chacun consulte dans les moments difficiles. Il n'y a donc pas de mal absolu, mais rupture d'un équilibre, ou violation, volontaire ou non, d'un interdit, qu'un rituel approprié compensera.

La parole est support et véhicule de la force vitale, qui doit être entretenue par le culte; de même, les principes spirituels des défunts, libérés au moment de la mort, sont recueillis et redistribués par le moyen des cérémonies funéraires, exécutées par les masques.

Sculpture La sculpture dogon, masques et statuettes, est avant tout rituelle. Les statuettes conservées dans des sanctuaires familiaux représentent des ancêtres ou des êtres mythiques. Certaines d'entre elles, les plus anciennes probablement, ont été trouvées à demi enfouies dans des grottes, couvertes d'un dépôt rougeâtre épais, sang d'animaux sacrifiés. Les Dogon les attribuent aux Tellem, leurs prédécesseurs dans les falaises de Bandiagara, bien que la similitude de leur style avec les uvres plus récentes indique une origine dogon. La diversité des formes est remarquable: ancêtre féminin traité de façon réaliste, sans rigidité, le visage témoignant de la pensée; Nommo bisexué, les bras haut dressés, monté sur son cheval; vieillard dont la métamorphose en serpent est indiquée par l'aspect onduleux du bois choisi par l'artiste. La force et la vie de la sculpture dogon traduisent celles de la mythologie et du rituel. Ces statuettes en bois sont l'uvre des forgerons, qui en font aussi de plus abstraites, en fer, aux bras sans articulations comme l'étaient, selon le mythe, ceux des premiers êtres avant leur chute sur la terre.

Les masques, au contraire, ne sont pas faits par des spécialistes, mais par ceux qui les portent, à l'occasion de cérémonies comme les levées de deuil. La face est simplifiée à l'extrême, inscrite dans un rectangle coupé par la saillie verticale du nez. Ils sont parfois surmontés de cimiers, dont le plus connu est une sorte de croix de Lorraine à valeur symbolique. Chaque masque est complété par un costume achevant de caractériser le personnage mythologique représenté par le danseur. La sortie des masques est une espèce de grand ballet dramatique, qui rappelle aux Dogon la conception précise et complète du monde que leur transmettent les générations précédentes.
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De dire que je suis Africain relève pour beaucoup de l'hérésie, du mensonge, d'affirmer que mes racines sont en Afrique demeure une ineptie. Les juifs survivants de Auschwitz n'en sont pas ressortis Polonais. Alors moi je suis et resterais Africain et c'est en tant que tel que je serais soumis à la critique ou à l'approbation.
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afrocalipse
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MessagePosté le: Dim 14 Aoû 2005 14:16    Sujet du message: Répondre en citant

les dogons un model de résistance culturel face à la désintégration musulmane mais cela n'engage que moi! Very Happy
_________________
De dire que je suis Africain relève pour beaucoup de l'hérésie, du mensonge, d'affirmer que mes racines sont en Afrique demeure une ineptie. Les juifs survivants de Auschwitz n'en sont pas ressortis Polonais. Alors moi je suis et resterais Africain et c'est en tant que tel que je serais soumis à la critique ou à l'approbation.
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koudkwengo
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MessagePosté le: Lun 15 Aoû 2005 23:24    Sujet du message: Répondre en citant

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Dernière édition par koudkwengo le Mer 23 Jan 2008 23:08; édité 2 fois
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djehouti
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MessagePosté le: Mar 16 Aoû 2005 09:29    Sujet du message: Répondre en citant

Pakira envoie ton post à Chirac. Il a toujours été amoureux des civilisations anciennes (Taïnos, Japon). S'il apprend que les Agnis de CI descendent des Egyptiens, il arrêtera de faire la guerre.
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