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Microsoft, Logiciel libre et les langues Africaines

 
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Tchoko
Grioonaute 1


Inscrit le: 26 Fév 2004
Messages: 283
Localisation: Bafang

MessagePosté le: Mer 24 Aoû 2005 01:49    Sujet du message: Microsoft, Logiciel libre et les langues Africaines Répondre en citant

Salut,

Je discutais hier avec un ami, sur la nécessité de pouvoir produire nous-mêmes nos propres logiciels, de les vulgariser en langues vernaculaires (celles qui remplissent toutes les fonctions grammaticales pour..) tant que c'est possible, et je me suis rappelé d'une vieille info à propos de Microsoft souhaitant vulgariser Windows et sa suite logicielle en idiomes africains tels le kiswahili, avec pour ambition de continuer sur la même voie pour d'autres groupes linguistiques tels les haoussa, les yoruba, etc. Et je me suis encore dit, pendant nous on ne comprend pas l'importance de ce genre de choses et restons encore là à se demander si c'est important ou pas, Bill Gates, lui ne perd pas le nord et a vite compris la mine d'or que pouvait constituer les groupements linguistiques africains, marché encore relativement vierge.
Citation:
Microsoft to launch in Kiswahili
Gray Phombeah
BBC, Nairobi

Microsoft Windows en Kiswahili

Le logiciel de la firme de Redmond bientôt disponible en langue africaine.

Le géant du software Microsoft a donné son accord pour que son logiciel Microsoft Office soit traduit en Kiswahili afin de satisfaire la demande croissante en Afrique. "Nous avons choisi le Kiswahili car c'est une langue primordiale en Afrique de l'Est" a déclaré Patrick Opiyo, responsable de Microsoft en Afrique de l’Est.

Microsoft Office version Kiswahili devrait être disponible sous 6 mois. Le Kiswahili fait partie d’un groupe de langues que Microsoft a choisi pour tenir compte des plaintes selon lesquelles les jeunes perdaient l’usage de leurs langues maternelles. Les logiciels de Microsoft sont déjà disponibles dans une quarantaine de langues parmi lesquelles l’arabe et le chinois.

Selon la firme de Bill Gates, l’utilisation du Kiswahili devrait pousser les gouvernements d’Afrique de l’Est à investir davantage dans les technologies de l’information, à augmenter les campagnes d’alphabétisation et augmenter le nombre d’utilisateurs d’ordinateurs.

Il y a environ 100 millions de personnes qui parlent le Kiswahili dans la région du Kenya, de la Tanzanie, de l’Ouganda, des grands lacs, du Malawi, du Mozambique, de la corne de l’Afrique...

D’autres groupes linguistiques africains comme le Haoussa ou le Yoruba en Afrique de l’Ouest ou l’Amharique seront également concernés par ce programme de Microsoft.Ces langages seront customisés et formatés de façon à répondre aux standards de Windows XP et Windows Office.

Les utilisateurs d’ordinateurs dans certaines régions de l’Afrique pourront donc utiliser le logiciel de bureau le plus utilisé au monde dans leurs langues natales. Cependant, Patrick Opiyo avoue que la version kiswahili de Windows Office ne sera pas simple à mettre en œuvre : "le plus grand défi est de tenir compte des différents versions du Kiswahili parlées dans les différents pays où il est utilisé. Nous avons engagé des experts du Kenya, de l’Ouganda, de la Tanzanie, de Zanzibar, des Grands-lacs ainsi que de la RDC et nous leur avons demandé d’élaborer un glossaire commun".

Le fait que Windows devienne disponible en langue africaine est une grande évolution, sinon une révolution, mais prouve la volonté de la firme de Seattle de ne laisser aucun marché potentiel important de côté.

D'après BBC

Story from BBC NEWS:
http://news.bbc.co.uk/go/pr/fr/-/1/hi/world/africa/3816717.stm

Published: 2004/06/17 19:00:29 GMT

© BBC


C'est une info qui est relativement vieille (2004), relayée sur grioo si je me rappelle bien, mais que je préfère quand même poster histoire de mettre tout le monde au parfum et relancer en même temps le débat sur les enjeux de produire des logiciels (libres de préférence) en langues vernaculaires. Et je crois savoir que les tenants principaux, de mémoire étaient surtout muana, nino et certains autres ici sur grioo...

Quelques questions me viennent justement à l'esprit :

** Quel danger pour les africains de voir windows s'implanter massivement chez nous, et toucher les couches les plus profondes de la société ? Cela ne va-t-il pas créer un sentiment de dépendance très fort, s'il n'y a pas contre-attaque sur le même terrain des logiciels libres ?
( Aux dernières nouvelles : http://www.kilinux.org/, qui travaille déja à faire migrer la suite open office et firefox en kiswhahli)

** Quelles sont les difficultés qu'on pourrait rencontrer à développer des softs en langues africaines, avec toutes les problématiques liées aux caractères (bon, on me parlera certainement d'unicode mais encore faut-il mapper les claviers et tout...), sachant de plus qu'en termes de vocabulaires scientifiques, elles ne sont malheureusement pas toute étoffées ?

Par exemple, les mots ci dessous seraient clairement translatables : format, intégrité, code, faille, appel système, bug, noyau, mises à jour, web, e-mail, processus, fichier, log, temps d'attente, fonction, bibliothèque dynamique (.dll ou .so), compilateur, systeme d'exploitation, multi-thread, ordonnanceur, portabilité, interpréteur de commandes, noyau, root, patch, utilitaire, appel système, répertoire, récursivité, session, extension, liens symboliques, disquette, cd rom, démarrage, veille ? Je suppose qu'on doit les créer pour la plupart...
Un exemple simple d'une partie fichier dial.conf, (chopé d'un How To pour connecter un ordinateur isolé à un FAI en utilisant un modem et PPP) avec les commentaires juste après le # :
Citation:
##########################
# /etc/diald/diald.options

# Device auquel votre modem est connecté
device /dev/ttyS0

# Fichier de log
accounting-log /var/log/diald.log

# Surveillance de la queue
#fifo /var/run/diald/diald.fifo

# Activation du deboguage
# Activer le deboguage réduit les performances
#debug 31

# Nous utilisons PPP comme encapsulateur
mode ppp

# L'adresse IP locale (cette adresse sera automatiquement remplacée par celle
# que vous donne votre FAI au moment où vous vous connectez si vous utilisez
# l'option dynamic).
local 127.0.0.5

# L'adresse IP distante (au moment de la connexion cette adresse est remplacée
# automatiquement par l'adresse IP du serveur distant qui reçoit notre appel).
remote 127.0.0.4

# Masque de sous-réseau pour le lien vers le WAN
# (Wide Area Network -- réseau non local).
netmask 255.255.255.0

# L'adresse IP sera allouée dynamiquement au début de la connexion.
dynamic

# Si le lien est brisé par une action distante, ne le relancer que s'il reste
# des paquets à envoyer.
two-way

Donc, c'était ça mes questionnements. Et je pense que Muana pourra me répondre sur la question des mots tactiques puisque c'est en partie sur un truc comme ça qu'il travaillait, un projet en lingala/kikongo présenté ici :
http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?t=216
Il allait un peu dans le sens des questionnements soulevés ici.

La participation de tous est la bienvenue.

Tchoko Cool
_________________
« En me renversant, on n'a abattu à Saint-Domingue que le tronc de l'arbre de la liberté, mais il repoussera car ses racines sont profondes et nombreuses. » (Toussaint Louverture)


Dernière édition par Tchoko le Mer 24 Aoû 2005 02:13; édité 2 fois
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Tchoko
Grioonaute 1


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MessagePosté le: Mer 24 Aoû 2005 02:00    Sujet du message: Répondre en citant

Bon, apparemment, ils passent partout (cf article en fin de post). Et je pense que bientôt, ce sera le Wolof, le susu, le fufuldé, le bassa, les langues bam's, la duala, etc...

Et google aussi est sur le coup, en kiswahili : http://www.google.co.ke/

Des vrais rapaces !

Bref, sinon vous pouvez cliquer ci dessous pour voir le firefox de kilinux :
http://www.kilinux.org/kiblog/firefox.html

Citation:
Microsoft in isiZulu, Afrikaans

23 September 2003

The South African government has entered into a partnership with Microsoft to develop software in isiZulu and Afrikaans.

Microsoft announced the translation of its software into the two languages in Johannesburg on Monday, saying the software was now ready to be released for demonstration.

Andile Ngcaba, the director-general in the department of communications, said the government was attempting to communicate with the public in their own spoken languages.

The development of the software is a result of discussions between the ministry of communications and various national institutions about the translation of Microsoft products into African languages.

Other languages to be developed include seSotho sa Leboa, seTswana, isiXhosa, and Swahili, the most dominant languages in southern, central and eastern Africa.

"Our aim is to equip our society by making the languages available on their computers", Ngcaba said, adding that developing such programmes would enhance learning and teaching in schools.

Microsoft's chief executive officer for Europe, Middle East and Africa, Jean Philliep Touis, said the company envisaged partnering with African governments to sustain efforts to localise its software.

Touis said these partnerships would help reduce the complexities of developing languages by providing specific tools such as spelling and grammar checks as well as the adoption of a common dialect for the languages.

"During the last decade we have seen the impact that technology has had in building South Africa into a socio-economic leader in Africa," Touis said.

"We believe there are no limits to the potential that South Africa and its citizens can reach if all its people are equipped with the information and communication tools in their language of choice to actively participate in the world economy."

Microsoft will also put engineers at the disposal of South Africa to help implement the translations.

Source: BuaNews

_________________
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Nino
Bon posteur


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Messages: 603

MessagePosté le: Mer 24 Aoû 2005 09:45    Sujet du message: Re: Microsoft, Logiciel libre et les langues Africaines Répondre en citant

Tchoko a écrit:
Salut,

Je discutais hier avec un ami, sur la nécessité de pouvoir produire nous-mêmes nos propres logiciels, de les vulgariser en langues vernaculaires (celles qui remplissent toutes les fonctions grammaticales pour..) tant que c'est possible, et je me suis rappelé d'une vieille info à propos de Microsoft souhaitant vulgariser Windows et sa suite logicielle en idiomes africains tels le kiswahili, avec pour ambition de continuer sur la même voie pour d'autres groupes linguistiques tels les haoussa, les yoruba, etc. Et je me suis encore dit, pendant nous on ne comprend pas l'importance de ce genre de choses et restons encore là à se demander si c'est important ou pas, Bill Gates, lui ne perd pas le nord et a vite compris la mine d'or que pouvait constituer les groupements linguistiques africains, marché encore relativement vierge.

Non seulement le marché linguistique informatique africain est vierge, mais le marché informtique africain tout court est quasimment vierge.
La stratégie de Microsoft est relativement simple:
**Sous le prétexte d'aide à la réduction de la pauvreté et réduction de la fracture numérique, on fournira quax Etats (et donc aux écoles étatiques, à la police, gendarmerie, fédérations sportives et tout un panel d'agences administratives) des OS et des logiciels à installer sur les ordinateurs qu'ils auront acqui sà crédit (réduction de la dette ??). On leur fournira gratuitement des licences de Windows 2000,ou windows 98 ou XP.

**Quand ils deviendront dépendants 5/7 ans plus tard, Microsoft ne leur offrira plus les OS,mais leur vendra les licences comme à tout le monde. Comme ça, la fracture numérique ou l'endettement continuera de se creuser.....
Comme disait Hogbé Nlend dans un texte que tu as publié dernièrement ,on ne se développe pas pas transfert de technologies ,mais par création de valeurs ajoutées; contraiement à ce qu'on croit.

Notre ami Windows va plus loin dans son expansion.
En 2003, dans un pays d'Afrique Australe, la fondation de Bill Gates a fait retrirer des ordinateurs où étaient préinstallés la Red Hat pour y faire installer Windows.....
Non, il n'a pas installé Windows seulement dans les écoles qui manquaient d'OS, il a fait enlever Linux dans celles qui l'avaient....
Je n'ai hélas plus le lien, mais ça m'avait sidéré à l'époque...

Citation:
** Quel danger pour les africains de voir windows s'implanter massivement chez nous, et toucher les couches les plus profondes de la société ? Cela ne va-t-il pas créer un sentiment de dépendance très fort, s'il n'y a pas contre-attaque sur le même terrain des logiciels libres ?
( Aux dernières nouvelles : http://www.kilinux.org/, qui travaille déja à faire migrer la suite open office et firefox en kiswhahli)

Windows est déjà implanté,dans l'effort des pays africains de réduire la fracture numérique, il suivra l'effort inconscient de maitriser l'anglais (pas si grave que ça ) au profit des langues nationales délaissées (plus grave !)
Mais le gouvernement sud-africain y a déjà vu clair,il soutient ouvertement et fermement les logiciels libres à travers des sites comme http://www.tectonic.co.za/ ., il y'a aussi des raductions des logiciels libres far http://www.tectonic.co.za/view.php?id=327 .

Ils ont même lancé une distribution sud-africaine de Linux (basée quand sur le noyau de la Debian ) qui s'appelle IMPI et qui en est à sa deuxième version stable actuellement. J'avais téléchargé la première version ,flemme de l'installer,mais je l'ai encore quelque part dans mes CDs..
Voici le site complet de cette distribution http://www.impi.org.za/ .Sinon,une recherche sur google avec " impi south Africa " donne une flopée de résultats.

Le milliardaire sud-africain Mark Shuttleworth a injecté de l'argent dans une fondation qui a mis sur pied une distribution Linux appelé Ubuntu (que j'utilise perso ) http://www.ubuntulinux.org/ . C'est une belle distribution, très "windowsé" pour ceux qui ont peur de Linux. Presque tout est faisable par clic.
Il s'est engagé à fournir une amélioration notable tous les 6 mois et je peux vous dire que la communauté mondiale attend impatiemment Novembre (ou Octobre je ne sais plus) pour la prochaine livraison. Ubuntu est quasimment aujourd'hui en train de détrôner Mandriva (ex-Mandrake) qui existe en France bien avant lui.

Si mes souvenirs sont exacts,les dernières distributions de Mandriva,Ubuntu,ou la debian Sarge supportent au moins quatre langues africaines (j'ai vu le Xhosa et le swahili dans la Ubuntu si je m'en souviens bien et le Zulu ou le Xhosa dans la Mandriva ).
Il y'a régulièrement des appels à traduction que lancent les développeurs à propos des langues africaines, mais il y'a en général très très peu de réponses, regarde toi même http://thot.cursus.edu/rubrique.asp?no=21627 .

Dernièrement, un étudiant en linguistique béninois (en maitrise ou en DEA dans une université parisienne ) a traduit SPIP en fonbè (langue parlée au Bénin).ça a fait le tour des journaux spécialisés tellement le fait est rare de la part des africains...
Aujourd'hui,la traduction en fonbè est officielle et disponible sur le site de SPIP http://www.spip.net/ comme vous pouvez le voir.
Ce n'est que la volonté qui nous manque et il ne faut surtout pas blamer nos Etats...

Citation:
** Quelles sont les difficultés qu'on pourrait rencontrer à développer des softs en langues africaines, avec toutes les problématiques liées aux caractères (bon, on me parlera certainement d'unicode mais encore faut-il mapper les claviers et tout...), sachant de plus qu'en termes de vocabulaires scientifiques, elles ne sont malheureusement pas toute étoffées ?

La programmation d'un clavier n'est pas ce qu'il y'a de plus compliqué.
Chaque appui de touche envoie une commande au PC qui l'interprète.
Ainsi, tu peu passer qu'un clavier français AZERTY à un clavier français QWERTY. Quand tu tapes "A",l'information une fois interpété est d'afficher "Q". Il n s'agit donc que d'un problème d'images présentes sur les touches du clavier.
LE problème plus sérieux est d efaire accepter les jeux de caractères africaines par les organismes de normalisation comme le W3C,qui pour le moment se refusent à toutes modifications des standards.
Ce document pourra être lu à profit http://lets.africa-web.org/Publi/TONYE_6.pdf (site où j'ai d'ailleurs pu voir qu'avec des images satellites, des professeurs camerounais estimaient assez justement la population de Yaoundé à l'aide d'algorithmes mathématiques; même si le gouvernement s'échine toujours à compter manuellement très régulièrement..c'est le document 13 je crois)

Pour les termes scientifiques, il n'y a pas de miracle je pense, faudra les inventer petit à petit, ou leur attribuer des mots qui existent déjà et rajouter des sens nouveaux.
Hors mis CAD qui avait entamé une traduction scientifique en wolof,j'ai lu sur le net un jour un centrafricain qui avat entamé aussi de créer ou d'adapter des mots scientifiques en sango (langue dominante en Centrafrique )

Citation:
Par exemple, les mots ci dessous seraient clairement translatables : format, intégrité, code, faille, appel système, bug, noyau, mises à jour, web, e-mail, processus, fichier, log, temps d'attente, fonction, bibliothèque dynamique (.dll ou .so), compilateur, systeme d'exploitation, multi-thread, ordonnanceur, portabilité, interpréteur de commandes, noyau, root, patch, utilitaire, appel système, répertoire, récursivité, session, extension, liens symboliques, disquette, cd rom, démarrage, veille ? Je suppose qu'on doit les créer pour la plupart...

Oui,on doit les créer,ça n'a posé de difficultés majeures d'invention/adaptation à personnes ,ça n'en posera pas aux africains.

Plus généralement, l'intérêt des logiciels libres en Afrique est de ne pas dépendre une énième fois de l'Occident. Une fois qu'on s'est lancé dans une voie,un changement de cap est très coûteux et il faudra (encore une fois) s'endetter pour le faire.
Les logiciels libres (surtour ceux sous licence Gnu GPL , car il y'a un foisonnement de licences maintenant, avec Microsoft qui participe au cafouillis) sont libres de droit, utilisables éternellement, modifibles à souhait.
Imaginez un pays africain qui sauvegarde ses données dans une base Oracle,et ses documents dans des fichiers Word. 10 ans après, ils n'ont plus d'argent pour pour les licences, ils font comment pour recouvrer leurs donénes ?
Aujourd'hui que l'alternative Open Source est mature, presque tous les gouvernements occidentaux migrent vers les solutions libres.
Heureusement, il n'y a pas que les Occidentaux,le petit Sénégal l'a bien compris et s'y engouffre aussi très bien Intranet gouvernemental OpenSource
Autre lien
Désolé d"écrire en désordre.
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Muana Kongo
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MessagePosté le: Mer 24 Aoû 2005 10:24    Sujet du message: Répondre en citant

Je partage largement les craintes de nino sur l'hégémonie microsoftienne. Comme il le signale ubuntu, mandriva, impi, liboke ya congo (abiword, windowmaker etc..; en lingala)http://www.oekonux.de/projekt/chat/archive/msg01018.html
existent déjà.

Citation:
** Quel danger pour les africains de voir windows s'implanter massivement chez nous, et toucher les couches les plus profondes de la société ? Cela ne va-t-il pas créer un sentiment de dépendance très fort, s'il n'y a pas contre-attaque sur le même terrain des logiciels libres ?

Les risques sont les mêmes que lors des accords avec elf, l'omc (pr adventis etc) et compagnie. je ne sais pas si vous avez tous suivi le débat récent sur le brevet logiciel en Europe et les procès contre microsoft.
http://swpat.ffii.org/index.fr.html (brevets et dangers pr l'initiative en europe)
http://www.infos-du-net.com/actualite/89-condamnation-microsoft.html
http://www.lexpansion.com/actualite_economique/microsoft_n_echappera_pas_a_la_condamnation_de_bruxelles.htm http://nomasis.com/nomablog/index.php/2004/03/23/100-microsoft-et-la-vente-forcee
ms et la vente forcée... il a fallu plus de 20 ans et accessoirement la création d'un parlement eropéen pr contenir modérément les excès de la firme. L'Afrique dispose-t-elle des mêmes moyens de pression (politique) que l'europe actuellement?

Microsoft est le groupe qui fait même trembler la commission européenne, la CIA ou le gvt américain...
Cela tout en y étant pourtant contenu par des concurrents solides (Mac, IBM, Sun, HP, Novell désormais Novell Desktop donc Linux etc...) et un arsenal juridique pointu qu'il ne s'empêche pas de bafouer.

avec tous ces obstacles, Microsoft représente à lui seul l'un des plus grands dangers pour l'initiative/innovation, la liberté d'achat, la sécurité des informations

Projetons cela en Afrique où:
-aucun concurrent suffisamment important n'est présent pour le contenir
-aucun arsenal juridique n'a encore été adapté à ce type de marchés
-les gvts n'ont pas de rôle de décisionnaires...
-Le secteur informatique risque de surtout être dans un premier temps développé par de petites structures, donc fragiles...
-les moyens des gvts et des populations sont limités (rappelons qu'en france par ex., le prix des logiciels microsoft représente environ 30-40% du prix de la machine, l'Afrique peut-lle se le permettre? D'autant que les licences sont propriétaires...)
#################

Côté logiciel libre:
Le gros soucis, c'est de trouver des développeurs ou des traducteurs africains intéressés à s'investir dans ce travail pdt un an ou deux et c'est pas évident.

Ce qui complique encore les choses, c'est que l'on part de rien, mais alors de rien du tout et rien que ça ça décourage pas mal d'africains (mai il y en a d'autres que ça motive).

Citation:
** Quelles sont les difficultés qu'on pourrait rencontrer à développer des softs en langues africaines, avec toutes les problématiques liées aux caractères (bon, on me parlera certainement d'unicode mais encore faut-il mapper les claviers et tout...), sachant de plus qu'en termes de vocabulaires scientifiques, elles ne sont malheureusement pas toute étoffées ?


hmm... les difficultés techniques, tu les soulignes bien:
->essentiellement caractères surtout au niveau d'UNICODE qui met un certain temps à traiter les dossiers de codification... Par contre,on n'en n'a pas tjs besoin dans le cadre de scripts pas tro pcomplexes.
Par ex. avec N'ko, Ghizeh, Vaï, il m'a été assez facile de créer des polices exploitables facilement. Par contre, il est de ces scripts bien plus complexes à mettre en oeuvre mais ce sont hélas les plus complets donc les plus stratégiques.

Cependant, la difficulté vient encore de ce que peu de travaux-ou pas du tout existent sur ces scripts, donc il faut en plus de la traduction et du logiciel bosser sur le support du script et ses fonctionnalités (via opentype, qui n'est toujours pas totalement supporté, sauf par adobe dont les logiciels st propriétaires et coutent à partir de 350€ la licence...) avec les développeurs des moteurs de rendu... ou en affranchir son logiciel et c'est ... hardcore ... Shocked

en plus oui, il y a le mappage etc... qui prennent encore du tps mais ça vaut le coup.

Niveau vocabulaire:
Les choses ne sont pas si compliquées qu'on veut bien le croire. L'essentiel c'est une bonne maitrise des subtilités de la langue, de la créativité, une bonne méthode, un recensement des termes existants ou absents, et une équipe de 3-4 personnes maxi pr avancer plus vite et pr les corrections, après c'est tout.

A ce niveau donc, pas de problème majeur, la méthode que Diop a proposé dans NNc est facile à adapter et mettre en oeuvre. De plus, la plupart du tps, les vocabulaires africains sont tout de même déjà bien fournis.
Citation:

Par exemple, les mots ci dessous seraient clairement translatables : format, intégrité, code, faille, appel système, bug, noyau, mises à jour, web, e-mail, processus, fichier, log, temps d'attente, fonction, bibliothèque dynamique (.dll ou .so), compilateur, systeme d'exploitation, multi-thread, ordonnanceur, portabilité, interpréteur de commandes, noyau, root, patch, utilitaire, appel système, répertoire, récursivité, session, extension, liens symboliques, disquette, cd rom, démarrage, veille ? Je suppose qu'on doit les créer pour la plupart...


ex:
certains termes existent déjà souvent:

->le format ce n'est que le type de fichier et en général il existe un mot ou plusieurs pr dire (sorte de, type de etc...). en kikongo par ex. on dit "mpila" (nkia mpila .... ? quel type de...?)

d'autres sont à composer:
->email: courrier electronique ou courrier virtuel (sans consistance).
ds bcp de nos langues, pour traduire l'aspect abstrait/inconsistant, il suffit d'ajouter un préfixe ou un suffixe. Ou encore on peut composer directement avec le terme qui correspond à "virtuel/inconsistant/immatériel" etc...
en kikongo par ex.:
courrier= nkanda
virtuel= vavala / ngindu/ lenga
on a alors le choix: nkanda' vavala nkanda' ngindu, nkanda' lenga
rq: la plupart des termes de ta liste peuvent être obtenus de cette manière ou par suffixation.

L'usage d'un dictionnaire d'informatique permet de trouver des pistes de traduction de certains termes apparemment plus complexes:

ex. processeur:
le processeur traite les données, les trie(vient de Central processing unit, ou de process: traiter).
en kikongo, le verbe correspondant est singika. "celui qui traite, trie, ordonne ..." se dit: "nsingiki".
Sachant que son rôle est celui d'un cerveau on peu t juste le baptiser "cerveau de l'ordinateur".

Ce qui demande de trouver le terme ordinateur:

-> là encore, on se réfère à ce que fait l'ordinateur (calculer, trier, ordonner, stocker): en kikongo sikidisa, d'où le nom nsikidisi.
donc on pourrait dire le processeur est le tomvia nsikidisi (cerveau de l'ordinateur).

->ex avec disque dur: il stocke les données (verbe soka, nom: nsoki ) et c'est un périphérique (ziunga) ainsi on forme le terme: ziunga' nsoki (le périphérique de stockage). On peut préciser qu'il est fixe, léger, lourd, amovible, rond etc.. selon quel périph. on rencontre.
Après, je pense qu'il faut privilégier une approche qui est de créer des termes équivalents tout en les gardant en relation avec les termes usuels:
email: nkanda' vavala (qu'on peut contracter) = imeyili (simple transcription de la manière dont email est prononcé).

Bref on peut traduire tous les termes qu'on veut. Seules contraintes: le temps, la rigueur et la volonté (la langue va de soi...). Je me rappelle d'une discussion que j'avais eue avec mankwel sur un thème équivalent: celui de l'utilité de langages de programmations dans nos langues. Pour lui cet effort serait inutile... mais on y reviendra.
_________________
----«Le Jeune Africain Moderne sera armé de savoirs, pas de fusils importés.»
Si vous partagez ce rêve, aidez-nous à en faire une réalité. Soutenez l'initiative Vitu, sur :
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A ne manquer pour rien au monde:
-------->http://www.youtube.com/watch?v=24ZO1HlvmpQ
---> http://www.youtube.com/watch?v=CjDua-fqSUg
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