Soundjata Kéita Super Posteur
Inscrit le: 06 Mai 2005 Messages: 1655 Localisation: Au sein de mon Empire
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Posté le: Mar 06 Sep 2005 06:51 Sujet du message: Curieuse citation de Kim Stanley Robinson |
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Lu cette citation sur le net :
"Below the 40th latitude there is no law; below the 50th no god; below the 60th no common sense and below the 70th no intelligence whatsoever."
— Kim Stanley Robinson
Si vous savez d'où provient cette citation et si vous avez lu son oeuvre, pourriez me dire :
Que signifie-t-elle ?
Qu'est-ce que l'auteur voulait dire exactement ?
En vous remerciant par avance
Hotep, Soundjata _________________ La vérité rougit l'oeil, mais ne saurait le transpercer
Pour la Renaissance du Gondwana |
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Florence Grioonaute
Inscrit le: 06 Sep 2005 Messages: 9
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Posté le: Mar 06 Sep 2005 14:35 Sujet du message: |
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J'ai trouvé cet article sur l'auteur Kim Stanley Robinson présentant son dernier livre
" Le pendule de Kim Stanley Robinson
Chroniques noires ou l’uchronie comme outil d’une réflexion sur les devenirs de l’homme.
L’histoire est devenue le terrain de prédilection des auteurs d’anticipation. Après Evangelisti, Aguilera ou Pierre Pevel, c’est Kim Stanley Robinson qui se lance dans une évocation fleuve d’une histoire du monde où l’Europe chrétienne du Moyen ¶ge n’a pas survécu à l’épidémie de peste noire. Les dix chapitres de ces Chroniques noires (1) dépeignent 700 ans d’une autre histoire de l’humanité. Une uchronie de plus ? Non. Le natif de l’Illinois, connu pour sa trilogie sur Mars (2), réalise un ouvrage qui fera date tant il sort des sentiers battus de la science-fiction.
Tout commence avec Bold, soldat de Tamerlan dont l’armée, en 1405, s’apprête à fondre sur le royaume de Hongrie. Mais ils ne rencontrent que des villes peuplées de cadavres : tous les chrétiens sont morts. Capturé par des Turcs, Bold rencontrera un jeune esclave noir, Kyu, qui sera châtré afin d’être vendu comme eunuque à la cour de l’empereur de Chine. Mais, très rapidement, ces modestes héros, balayés par la force des puissants qui gèrent leur monde, périssent.
Le lecteur en sera désorienté tant les canons de la SF en sont bafoués. Le " héros " de Kim Stanley Robinson, c’est l’humanité : celle qui évolue, qui combat, qui meurt et qui renaît. Jouant avec délectation sur le registre de la réincarnation de ses premiers personnages - chaque chapitre se conclu dans le bardo, cet état de conscience intermédiaire entre la mort et la renaissance, où les héros dissertent sur l’évolution de leur karma. Ce livre, fruit de vingt-cinq années de travail (comme quoi, le mûrissement...), est un regard sans complaisance sur le genre humain. L’axiome de Robinson est que quel que soit le déroulement des événements (ici la disparition des Occidentaux), l’histoire reste un cycle de tragédies et qu’il y aura toujours des " empereurs qui croient aux empires " pour impulser des guerres. Usant de la religion (hindouisme, islam et bouddhisme) et de la philosophie comme fils conducteurs, il les dénonce comme agents, certes de progrès, mais surtout de contrôle social. " Les armées n’auraient rien pu faire sans le Verbe. " Que les Chinois découvrent l’Amérique ne changent pas grand-chose au sort des Amérindiens, sauf s’ils s’unissent. Mais quelles implications va engendrer une puissance indienne ? Ces Chroniques noires sont une version SF du Pendule de Foucault de Eco, débarrassé de l’ethnocentrisme occidental qui colle au genre. Malgré le pessimisme du livre, chaque " chapitre saynète " est prétexte à une exploration philosophique, scientifique ou religieuse merveilleusement dépaysante. Et Kim Stanley Robinson de conclure que les turpitudes de l’histoire auraient pu nous réserver pire que ce que nous vivons ou avons vécu."
G. M.
(1) Traduit de l’américain par David Camus et Dominique Hass, Presse de la Cité, 705 pages, 22,50 euros.
(2) La trilogie martienne est disponible chez Pocket.
Peut etre que les pays sont representant en fonction de leur latitude au niveau du globe!!!!! |
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