Grioo.com   Grioo Pour Elle     Village   TV   Musique Forums   Agenda   Blogs  



grioo.com
Espace de discussion
 
RSS  FAQFAQ   RechercherRechercher   Liste des MembresListe des Membres   Groupes d'utilisateursGroupes d'utilisateurs   S'enregistrerS'enregistrer
 ProfilProfil   Se connecter pour vérifier ses messages privésSe connecter pour vérifier ses messages privés   ConnexionConnexion 

Histoire des relations politiques franco-nigérian...

 
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet       grioo.com Index du Forum -> Politique & Economie Africaines
Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant  
Auteur Message
Pakira
Super Posteur


Inscrit le: 01 Mar 2004
Messages: 1750

MessagePosté le: Jeu 29 Sep 2005 17:22    Sujet du message: Histoire des relations politiques franco-nigérian... Répondre en citant

Chirac – Obasanjo : la vraie histoire d’une alliance contre-nature


Diplomatie – Comment se fait-il que le Nigeria, ennemi numéro un de la France officielle depuis les indépendances, soit devenu quasiment son valet, dans ses stratégies impériales en Côte d’Ivoire et au Togo ? Retours sur l’Histoire et explications. Ou comment Olusegun Obasanjo a liquidé la dimension panafricaine de la politique étrangère de son pays, pour se satisfaire d’intérêts à courte vue…


Et si en Olusegun Obasanjo, deux hommes se battaient ? Et si, derrière ses boubous chamarrés, le président de la Fédération nigériane cachait un violent conflit intérieur entre l’officier héroïque de la guerre du Biafra, déclarée par une coalition françafricaine travaillant main dans la main avec les sécessionnistes ; et le chef d’Etat blasé et sans scrupules implémentant aujourd’hui les stratégies les plus hargneuses de la Françafrique ?
En effet, ce qui apparaît de plus en plus aux yeux des observateurs comme une alliance claire et nette entre le président français Jacques Chirac et le locataire du palais d’Abuja est un retournement historique profond, pour ne pas dire une trahison phénoménale de l’histoire du Nigeria. Car depuis les indépendances, la France gaulliste, à travers un des «pères spirituels» de Jacques Chirac, Jacques Foccart, n’a pas cessé de se mettre en travers du chemin du Nigeria, considéré comme le seul obstacle à une hégémonie de l’Hexagone en Afrique de l’Ouest à travers le pacte colonial. C’est un fait que la France officielle elle-même n’a jamais été tentée de contredire. En témoigne un livre riche d’enseignements, «Afrique : les stratégies française et américaine» de la Française d’origine africaine Niagalé Bagayoko-Penone, édité par L’Harmattan… et financé par le ministère français de la Défense, qui endosse de ce fait des vérités généralement attribuées avec dédain aux «extrémistes proches de Gbagbo».
«La posture politico-diplomatique de la France en Afrique de l’Ouest s’est articulée autour de trois axes majeurs : la conservation de liens privilégiés avec les pays francophones de la sous-région ; la lutte en sous-main contre l’influence du Nigeria dans la zone ; le contrôle des mécanismes multilatéraux à la fois économiques et sécuritaires mis en place à la fin des années 1970.» Vous lisez bien : la guerre d’influence contre le Nigeria est un des trois axes fondamentaux de la politique de la France en Afrique de l’Ouest. Et pourquoi donc ? Niagalé Bagayoko-Penone (qui, il faut insister, a reçu le prix 2003 de la recherche universitaire décerné par l’Institut des Hautes Etudes de la Défense Nationale en France), répond à cette question et indique pourquoi la France a déclenché la guerre du Biafra qui a fait près de 3 millions de morts. «Le privilège accordé à la relation avec les pays francophones d’Afrique de l’Ouest a pour corollaire les rapports difficiles entretenus avec la puissance anglophone de la sous-région, le Nigeria, perçu à la fois par les décideurs français comme le héraut des positions anticolonialistes et panafricanistes et comme le chantre d’une politique révisionniste tendant à remettre en cause le principe d’intangibilité des frontières [NDLR : on remarquera l’inanité de cette dernière thèse puisque le Nigeria n’a jamais participé à une aventure sécessionniste ou expansionniste à cette date, et que la France donnera le coup d’envoi en soutenant les indépendantistes biafrais]. Réciproquement, les dirigeants nigérians successifs ont toujours vu dans la présence de la France, et plus largement des anciens Etats tutélaires, un obstacle à l’affirmation de leur puissance sur la scène régionale. La réduction de l’influence française sur les pays francophones d’Afrique de l’Ouest a constitué l’un des axes traditionnels de la politique du Nigeria. Dès 1961, les relations entre les deux Etats se détériorent lorsque le gouvernement nigérian décide de suspendre les relations diplomatiques afin de protester contre les essais nucléaires engagés par la France au Sahara. C’est au cours de la guerre du Biafra que la dégradation des relations atteint son paroxysme, la France, par le biais de la Côte d’Ivoire et du Gabon, apportant son soutien à la sécession biafraise, menée par le lieutenant-colonel Odumegwu Ojukwu, et demeurant le principal fournisseur du Biafra, toujours via la Côte d’Ivoire et le Gabon, malgré l’embargo décidé en juin 1968 et bien que les traités de coopération militaire franco-ivoirien et franco-gabonais interdisent la réexpédition des armes fournies par la France à un pays tiers. La position du Général de Gaulle semble avoir été inspirée par des motivations comparables à celles qui avaient précédemment guidé son attitude dans la sécession katangaise, notamment la rancune nourrie à l’encontre de la Grande-Bretagne. Le souci majeur était cependant de réduire la taille du géant nigérian, susceptible d’attirer dans son orbite les petits Etats francophones voisins.» Rarement dans l’histoire du continent un Etat occidental se sera acharné avec tant de hargne contre une Nation sous-développée !
Après la guerre du Biafra, le leader nigérian (et panafricain) Yakubu, prend conscience de la nécessité pour l’Afrique de l’Ouest de s’unifier pour ne plus faire face à des souffrances telles que celles que le Nigeria a endurées. C’est d’ailleurs pour cette raison que la CEDEAO est créée, et combattue violemment par la France. Niagalé Bagayoko-Penone raconte : «A l’issue de la guerre civile nigériane, c’est par le biais de canaux multilatéraux que la rivalité franco-nigériane a continué de s’affirmer. La France a ainsi soutenu la création, à Bamako, en 1972, de la CEAO (Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest), exclusivement francophone, composée de la Côte d’Ivoire, du Sénégal, du Bénin, du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie et du Niger : l’objectif tacite était de parvenir à former un bloc uni contre le Nigeria. Le Togo et la Guinée se bornèrent à occuper des sièges d’observateurs au sein de l’organisation. En 1975, sous la houlette du leader nigérian Yakubu Gowon, mais aussi du Togo, est lancée la création de la CEDEAO (Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest) que rejoignent l’ensemble des pays de la CEAO ainsi que le Cap Vert, la Gambie, le Ghana, la Guinée, la Guinée-Bissa, le Nigeria et la Sierra Leone : la naissance de la CEDEAO est ainsi en partie une réponse à celle de la CEAO.»
La CEDEAO développe assez vite un programme ambitieux et se doute d’outils pertinents qui, s’ils avaient été mis en œuvre, auraient empêché la «guerre-feu-de-brousse» qui a ravagé le Liberia, la Sierra Leone et maintenant la Côte d’Ivoire (voir encadré). Ces instruments sont le Protocole de Non-Agression et le Protocole d’Assistance mutuelle en matière de sécurité (PAM). L’organisation régionale met en place une force d’intervention rapide : l’ECOMOG. Elle est censée venir préserver la paix et la légalité partout où elles sont menacées. De nombreux obstacles viennent rendre difficile l’action de l’ECOMOG sur les terrains du Liberia et de la Sierra Leone, où une entreprise rebelle internationale attaque les Etats constitués. D’abord, des Etats de la CEDEAO comme le Burkina Faso de Blaise Compaoré et la Côte d’Ivoire d’Houphouët-Boigny s’affranchissent des règles communément adoptées pour soutenir l’action de Charles Taylor et de sa filiale sierra-léonaise, le Front révolutionnaire unifié (RUF) de Foday Sankoh. Ces violations des règles communes sont activées par la France, comme le souligne Niagalé Bagayoko-Penone : «La France a fermé son ambassade à Monrovia au début du conflit libérien mais, parallèlement, a incontestablement soutenu en sous-main ses alliés traditionnels dans leur tentative d’influencer sur le cours des conflits libérien et sierra-léonais. Elle s’est en effet discrètement impliquée aux côtés de Charles Taylor, en donnant carte blanche au Burkina Faso et à la Côte d’Ivoire pour soutenir le NPLF, en lutte, selon son analyse, contre les forces relevant de la sphère d’influence anglophone. Taylor a notamment su exploiter les inquiétudes de Paris quant au rôle prédominant joué par le Nigeria au sein de l’ECOMOG. Les responsables politiques français considéraient l’intervention du Nigeria au Liberia à l’aune du conflit de Bakassi entre le Nigeria et le Cameroun, membre de la sphère d’influence française. Par extension, la prédominance militaire du Nigeria dans l’opération multinationale menée au Liberia et les rumeurs selon lesquelles les forces nigérianes vendaient des armes et fournissaient un soutien logistique aux combattants anti-NPLF ont conduit les responsables français à envisager de faire valoir leurs intérêts sous la couverture des forces de Taylor. La France est également apparue à travers l’implication de divers acteurs économiques, sans qu’il soit possible de déterminer la part exacte prise par les autorités gouvernementales. Ainsi, outre le rachat des exportations clandestines de bois, on retrouve des intérêts français dans l’exploitation du fer du mont Nimba : engagés dans le projet MIFERGUI, qui prévoyait l’exploitation du gisement de fer guinéen de Mifergui et l’exploitation du minerai par la ligne de chemin de fer Yekeba-Buchanan, Usinor a continué à se procurer du fer dans le Taylorland, après le déclenchement des hostilités. Le refus de la France d’appuyer les critiques des Nations Unies sur les conséquences environnementales du projet NIMCO (de construction d’une ligne de chemin de fer desservant le port de Buchanan) a démontré l’importance des intérêts commerciaux français et expliqué les efforts discrets de Paris pour gêner les tentatives de l’IGNU pour mettre un terme aux affaires menées par Taylor. En 1992, c’est encore la France qui a bloqué la résolution du Conseil de Sécurité visant à imposer les sanctions aux factions libériennes.»
Les échecs de l’ECOMOG sont également liés à des considérations internes au Nigeria. La faillite progressive de l’Etat se manifeste par des pouvoirs militaires prédateurs, dont le plus caricatural est celui de Sani Abacha.
C’est justement sous le règne de ce dictateur que la France amorce un rapprochement spectaculaire avec son ancien ennemi structurel. Paris profite de l’isolement international du Nigeria et de la réprobation de ses alliés atlantistes traditionnels (Grande-Bretagne et Etats-Unis) quant aux choix politiques de la junte et à sa rapacité sans limites. Le Nigeria est-il exclu du Commonwealth ? La France l’accueille dans la Francophonie, à tel point que Sani Abacha adopte le français comme deuxième langue officielle. Les contrats pétroliers les plus appétissants sont signés par Total.
A priori, cette alliance de circonstance se modère lorsque Sani Abacha meurt et qu’Olusegun Obasanjo gagne les élections. Les grandes nations espèrent en un relèvement du géant démographique de l’Afrique, et accourent au chevet du Nigeria, qui peut ainsi sortir d’un tête-à-tête aliénant avec une France qui profitait de ses difficultés. C’est la consécration diplomatique d’Obasanjo, qui est coopté pour être un des acteurs de premier plan du NEPAD (Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique) et se présente comme l’interlocuteur numéro un des Etats-Unis en Afrique de l’Ouest. Mais Obasanjo contrarie les espoirs placés en lui. Il n’arrive pas à restaurer l’autorité de l’Etat dans le Nord du pays contrôlé par les islamistes. Ses alliés américains s’en plaignent et vont jusqu’à assimiler son laxisme à de la complaisance, voire à de la complicité. La lutte contre la corruption se résume, selon certains de ses partenaires, à des effets d’annonce et à un habillage cosmétique. La dette internationale étrangle le Nigeria.
Progressivement, Olusegun Obasanjo se rapproche de nouveau des Français qui ont tant aidé un Sani Abacha qui l’avait mis en prison. Ils ne sont pas très exigeants, et le président nigérian peut tirer des dividendes d’une cogestion dans laquelle les intérêts stratégiques globaux de la France et les intérêts étriqués du clan Obasanjo sont les points de départ des «deals». La stratégie nigériane, sans doute conçue progressivement, en fonction des «propositions indécentes» successives de Paris, peut se résumer ainsi. Au départ, le Nigeria se met en travers du chemin de la France, de manière frontale ; puis il négocie son retrait ou sa mise au service d’intérêts qui ne sont pas ceux de son peuple. Ainsi de la crise ivoirienne. Dès le déclenchement des hostilités, le Nigeria fait atterrir des avions Alphajets en Côte d’Ivoire au nom du Protocole d’assistance mutuelle (voir encadré). Mais refuse de les faire décoller, et entre dans des négociations tendues avec une France qui prend le sommet d’Accra I, organisé à l’initiative de la CEDEAO, pour une bravade, alors que Paris appuie des négociations à Marrakech sous l’égide de la Françafrique maçonnique (Omar Bongo, Sassou N’Guesso, Compaoré…). Obasanjo tance un moment Abdoulaye Wade, qui travaille ouvertement pour Paris dans le cadre du conflit ivoirien. La France ne renonce pas : elle le travaille au corps et lui promet monts et merveilles, notamment un siège africain au Conseil de sécurité de l’ONU. Elle joue sur son orgueil blessé : Obasanjo se rend compte qu’il ne peut plus tout obtenir de Gbagbo épuisés par ses conseils sans suite. Il soupçonne progressivement le leader ivoirien d’avoir offert à Thabo Mbeki des concessions qu’il ne lui aurait pas accordées…
Sur ce, arrive l’affaire togolaise, avec la mort de Gnassingbé Eyadéma et le coup d’Etat constitutionnel de son fils Faure. Obasanjo, président en exercice de l’Union africaine, lève le ton et demande un rétablissement de l’ordre constitutionnel, menaçant à mots couverts la junte civilo-militaire d’une intervention militaire. Galvanisé par son discours démocratique, le peuple togolais défie la dictature dans la rue, et vomit ouvertement la France chiraquienne, qui la soutient. Ce n’est que le temps d’un «deal» avec la France. Une fois l’accord secret conclu, le président nigérian tourne casaque. Il accompagne le coup d’Etat électoral de Faure Gnassingbé, s’acharnant contre Alpha Oumar Konaré, qui maintient la ligne démocratique originelle – par conviction démocratique ou par sensibilité partisane, c’est selon. Les patriotes togolais n’ont que leurs yeux pour pleurer. Quelques semaines plus tard, le président Olusegun Obasanjo est reçu en France en visite officielle, où il obtient l’annulation totale de la dette de son pays et des nouveaux contrats entre le Nigeria et Total, dont les détails ne sont pas connus.
L’opération togolaise s’est si bien déroulée que c’est encore à Obasanjo que la France, dont les féaux naturels – Omar Bongo, Abdoulaye Wade ou Blaise Compaoré – sont de toute façon discrédités, fait appel pour torpiller la médiation de Thabo Mbeki et empêcher le désarmement des rebelles. Le président nigérian réagit immédiatement, même s’il n’ose pas attaquer directement son homologue et se contente d’entrer dans des schémas où l’intoxication médiatique le dispute au flou artistique. Président en exercice à l’UA, il se comporte de fait comme un ennemi de cet ensemble et comme le leader naturel de la CEDEAO (le président en exercice, Mamadou Tandja, n’étant même pas présent lors de la réunion qui remet en selle l’organisation ouest-africaine). Qu’importe : il a réussi à transformer l’organisation créée par son prédécesseur Yakubu Gowon pour contrecarrer des initiatives déstabilisatrices venues notamment de la France, en instrument de validation des manœuvres subversives des pions de l’Hexagone. Quel est cette fois-ci la monnaie d’échange ? De nombreux observateurs pensent que le président nigérian négocie avec la France la poursuite d’une imposture : alors que dans l’affaire de la presqu’île qui oppose son pays au Cameroun, la Cour Internationale de Justice a donné raison au Cameroun, les troupes nigérianes tardent à se retirer, grâce à la complicité de Jacques Chirac – la France est liée par un accord de défense avec le Cameroun, et peut donc raisonner le Nigeria – et de Kofi Annan – qui noie l’arrêt de la CIJ dans de nombreux pourparlers entre les présidents camerounais et nigérian, alors qu’il n’y a plus rien à négocier, mais une décision de la justice internationale à faire appliqué. Le Nigeria négocie-t-il une baisse du soutien français au Cameroun, qui lui permettra de commencer à exploiter le pétrole de Bakassi, sous des sociétés-écrans ? L’avenir nous le dira. Comme l’avenir nous dira si ses manœuvres auront raison de la détermination de l’Autre Afrique incarnée par le président Thabo Mbeki.

Théophile Kouamouo

http://news.abidjan.net/presse/courrierabidjan.htm
_________________
"tout nèg a nèg

ki nèg nwè ki nèg klè
ki nèg klè ki nèg nwè
tout nèg a nèg

nèg klè pè nèg nwè
nèg nwè pa lè wè nèg klè
nèg nwè ké wéy klè
senti i sa roune nèg klè
mè nèg klè ké wéy klè a toujou nèg

sa ki fèt pou nèg vin' blang?
blang té gen chivé pli long?
pou senblé yé nou trapé chivé plat kon fil mang!!!
mandé to fanm...!
mè pou kisa blang lé vin' nwè?
ha... savé ki avan vin' blan yé té ja nèg!

a nou mèm ké nou mèm dépi nânni nânnan...
chinwa soti, kouli soti, indyen soti, blang soti
mèm koté nèg soti

avan yé sotil koté y fika
AFRIKA!!!"

Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Panafricain
Super Posteur


Inscrit le: 22 Fév 2004
Messages: 1127

MessagePosté le: Jeu 29 Sep 2005 17:24    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai pas encore lu l'article, mais je ne sais pas si l'ami theophile kouamouo est réputé pour être d'une impartialité à toute epreuve...
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Rocs
Bon posteur


Inscrit le: 11 Déc 2004
Messages: 744
Localisation: Sith land

MessagePosté le: Jeu 29 Sep 2005 18:51    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai envie de pleurer comment nos présidents vendent nos pays pour cette France.

POURKOI ?
_________________
Domine ta peur et tu seras plus fort que la mort
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Yahoo Messenger
Pakira
Super Posteur


Inscrit le: 01 Mar 2004
Messages: 1750

MessagePosté le: Jeu 29 Sep 2005 22:54    Sujet du message: Répondre en citant

panafricain a écrit:
J'ai pas encore lu l'article, mais je ne sais pas si l'ami theophile kouamouo est réputé pour être d'une impartialité à toute epreuve...


ok............................je connaissais pas ce type voilà ce que j'ai trouvé sur lui:

Citation:
Théophile Kouamouo Correspondant du quotidien Le Monde en Côte d'Ivoire, démissionne
Publiée dans Fraternité Matin, sa lettre de démission en explique les raisons.

Le correspondant de Le Monde en Afrique de l'Ouest, avec résidence à
Abidjan, a rendu le tablier le 5 octobre dernier. Dans sa lettre de
démission ci-dessous, Théophile Kouamouo dénonce la couverture qui est faite
de la grave crise que traverse la Côte d'Ivoire, par ce quotidien français.
Aussi, part-il du journal Le Monde pour échapper aux « forfaitures dans le
cadre d'un conflit qui se complexifie et qu'on tente visiblement de
brouiller avec les armes journalistiques les moins conventionnelles ».

Théophile Kouamouo
Abidjan, le 5 octobre 2002 01 BP 726 Abidjan 01
Côte d'Ivoire
Tél. : (225) 05.77.17.08
Email :kouamouo@yahoo.com
A la direction du quotidien Le Monde
Objet : Lettre de démission.

Messieurs,
Je reste perplexe sur la forme que devrait prendre cette lettre et la
dénomination de son objet, étant donné que je ne suis pas lié à votre
entreprise par contrat, mais que je suis un correspondant certes attitré,
mais an statut de pigiste. En tout cas, par la présente, je vous informe de
manière irrévocable que je ne voudrais plus écrire pour Le Monde. Je
démissionne donc, si l'expression s'y prête.
La première raison de cette décision est l'article paru en ce jour dans Le
Monde, intitulé « Laborieuses tractations pour une trêve en Côte d'Ivoire »,
signé de Jean-Pierre Tuquoi et de moi. Je ne me reconnais dans aucune phrase
de cet article. J'ai en effet envoyé un papier, synthèse faite avec les
informations que j'avais glanées et celles que m'avait envoyées Jean-Pierre,
tôt le matin, au journal, en le dictant aux sténos. Il n'a rien à voir avec
ce qui a été publié. C'est un pur scandale journalistique, et c'est une
honte pour un si grand journal. Je comprends bien que l'article que j'ai
envoyé ait pu être incomplet, ou tout simplement mauvais - je n'ai que
quatre petites années d'expérience professionnelle - mais il aurait pu être
passé à la trappe, et remplacé par un article meilleur que son auteur aurait
dû avoir le courage de signer. D'autant plus que cet article prenait des
tournures éditorialisantes dont je n'approuve pas, personnellement, les
arguments. Je le vis comme un viol intellectuel, en toute humilité, bien
sûr.
J'en suis d'autant plus choqué qu'il y a quelques jours, j'avais demandé à
Stephen Smith, qui avait rajouté un bout de phrase à un de mes articles -
affirmant que le général Guéi a été assassiné à son domicile, ce qui est une
des nombreuses thèses qui circulent sur ce décès - de ne plus ajouter de
choses aussi importantes à mes papiers sans m'en avertir, eu égard au
contexte particulièrement délicat dans lequel nous travaillons. La presse et
les autorités ivoiriennes nous accusent en effet de prendre partie pour les
« mutins », et de dépeindre les loyalistes négativement. J'avais également
fait un papier sur le rôle ambigu de l'armée française dans ce conflit,
censuré sans que l'on ne m'oppose la moindre raison.
Par ailleurs, l'allure que prend la couverture de cet événement par le
vénérable quotidien du soir me permet de moins en moins de le défendre
mordicus face aux accusions ivoiriennes. Je ne comprends pas qu'il soit
impossible de passer la moindre ligne sur le « sursaut patriotique » qu'on
peut observer dans la moitié sud du pays, cosmopolite et abritant plus de
75% de la population. Marches quotidiennes et de grande ampleur dans toutes
les villes, drapeaux partout, ralliement de tendancespolitiques opposés,
dons de plusieurs dizaines de millions d'euros pour soutenir 'l'effort de
guerre ». Rien de tout cela ne mérite visiblement d'être raconté. Et qu'on
me permette de douter aux inévitables dénégations sur " l'opportunité" de
tels articles dans un contexte d'actualité surchargée. J'ai pris le parti de
ne pas y croire. Bref, je considérais comme un grand honneur d'écrire dans
un des titres-phares de la planète, et je n'y renonce que les larmes aux
yeux. Mais je préfère garder une idée haute de le Monde, en échappant à d'
éventuelles autres forfaitures dans le cadre d'un conflit qui se complexifie
qu'on tente visiblement de brouiller avec les armes journalistiques les
moins conventionnelles.
Pour terminer, je m'épanche quelque peu. Je suis un Africain, d'origine
camerounaise. Le Cameroun est un pays qui a connu une atroce guerre de
libération avortée, sévèrement matée par la France, puis le régime qu'elle a
porté à bout de bras. Durant toute cette période, le correspondant de le
Monde dans mon pays a accompagné et servi intellectuellement le crime, les
procès tronqués d'opposants, les massacres de grande ampleur dans l'Ouest,
la région dont je suis originaire. On dit que l'histoire a de la mémoire. Je
ne veux pas assister, quarante ans plus tard et dans un autre pays africain,
à un nouveau désastre programmé, dont le scénario diabolique est connu de
tous ceux qui réfléchissent il y a belle lurette, et qui se pare, comme d'
habitude, des oripeaux de la défense des droits de l'homme et tutti quanti.
Je ne veux pas faire de reportages larmoyants et emplis de bonne conscience
sur le futur front révolutionnaire unifié (RUF) tendance ivoirienne -
souvenons-nous des « freedom fighter » de ce mouvement rebelle
sierra-léonais, déjà appuyé à l'époque par le Burkina Faso et le Liberia. Je
n'ai que 25 ans, une carrière à protéger mais j'ai également une naïveté et
des convictions qui font que je ne peux plus longtemps continuer. J'arrête.
Avec tous mes sentiments distingués.

Théophile Kouamouo


http://www.africultures.com/index.asp?menu=affiche_murmure&no_murmure=355

L'article au dessus,ne fait que prendre des fait historiques,et des citation du livre d'une certaine Niagalé Bagayoko-Penone,donc le fait qu'il soit honnête ou non n'est pas très important.
_________________
"tout nèg a nèg

ki nèg nwè ki nèg klè
ki nèg klè ki nèg nwè
tout nèg a nèg

nèg klè pè nèg nwè
nèg nwè pa lè wè nèg klè
nèg nwè ké wéy klè
senti i sa roune nèg klè
mè nèg klè ké wéy klè a toujou nèg

sa ki fèt pou nèg vin' blang?
blang té gen chivé pli long?
pou senblé yé nou trapé chivé plat kon fil mang!!!
mandé to fanm...!
mè pou kisa blang lé vin' nwè?
ha... savé ki avan vin' blan yé té ja nèg!

a nou mèm ké nou mèm dépi nânni nânnan...
chinwa soti, kouli soti, indyen soti, blang soti
mèm koté nèg soti

avan yé sotil koté y fika
AFRIKA!!!"

Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Montrer les messages depuis:   
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet       grioo.com Index du Forum -> Politique & Economie Africaines Toutes les heures sont au format GMT + 1 Heure
Page 1 sur 1

 
Sauter vers:  
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum



Powered by phpBB © 2001 phpBB Group