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LE PROCESSUS DE SEMITISATION

 
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GUIDILOU
Bon posteur


Inscrit le: 11 Sep 2005
Messages: 730

MessagePosté le: Ven 04 Nov 2005 17:10    Sujet du message: LE PROCESSUS DE SEMITISATION Répondre en citant

SOURCE
http://www.africamaat.com/article.php3?id_article=462


vendredi 4 novembre 2005
Le Processus de Sémitisation
MÉTISSAGE
par
René-Louis Parfait Etilé

Kamit né en Martinique, Egyptologue, ingénieur Télécoms, professeur de langue égyptienne à l’Institut Africamaat (Paris).

Etude sur une civilisation négro-africaine, l’Egypte Antique




La particularité de l’univers sémitique est qu’il se situe, tant sur le plan physique que sur le plan culturel, entre le monde blanc indo-européen et le monde noir africain.



EGYPTE
L’auteur (ETILE) avec un Cobra sur la tête - En face, des charmeurs de serpents.


Nous savons aujourd’hui, de façon certaine, que les premiers homo sapiens sapiens, c’est à dire la femme et l’homme modernes apparaissent pour la première fois en Afrique orientale, il y a au moins 160 000 ans. En effet, c’est près du village de Herto, en pays Afar, à 230 km au nord-est d’Addis Abeba (en Éthiopie) qu’ont été trouvé les restes les plus anciens d’hommes modernes.

Ce sont ces Homo sapiens sapiens africains qui donneront plus tard (vers 40 000 ans BC) en Europe (sud de la France) l’homme de Grimaldi.

Depuis la mutation probable du négroïde de Grimaldi au Solutréen (20 000 ans BC) qui marque l’apparition de l’homme de Cro-Magnon, prototype de la race blanche, dans le midi de la France, pendant la dernière glaciation, il s’est constitué un univers blanc nettement distinct de celui du noir sur le double plan de l’anthropologie physique et culturelle.


Il n’existe rien de comparable du côté sémitique. Le monde sémitique est né à la protohistoire, non d’une mutation biologique mais d’un métissage issu de la confluence des Noirs et des Blancs en Asie occidentale. Il devient un mystère toutes les fois qu’on essaie de le comprendre sans tenir compte de ses deux composantes précitées en le présentant comme une réalité sui generis.



EGYPTE
L’auteur devant la Pyramide de Khéphren (Khaefrâ)


Les faits archéologiques confirmés par les abondants témoignages contenus dans la littérature sémitique même (hébraïque biblique, arabe, araméenne, etc.) attestent que tout l’habitat actuel des sémites était occupé primitivement, de la préhistoire au seuil de l’époque historique, par des noirs qui ne se sont pas volatilisés, mais qui se sont métissés avec un élément blanc venu d’ailleurs.

A la fin du Mésolithique, 8 000 ans BC, l’aire d’extension de l’industrie capsienne, caractérisée par de petites lames minces en forme de demi-lune, s’étendait du Kenya à la Tunisie et de la Tunisie à l’Égypte et à la Palestine.

Le type humain associé à cette industrie en Palestine est le Natouféen étudié par Miss Garrod et qui est un négroïde caractérisé. Il est probablement l’ancêtre lointain des Cananéens, c’est-à-dire des Noirs qui, d’après la Bible même, sont les premiers occupants du sol qui s’appellera bien plus tard Palestine et que les Israélites trouvèrent dans le pays quand ils arrivèrent comme immigrants étrangers vers le 12e siècle av. J.-C. « Les Cananéens et les Pharisiens habitaient alors dans le pays » (Genèse, 13, 7). Les textes de Ras-shamra situe le berceau des Phéniciens, cotre toute attente, dans le sud, vers l’isthme de Suez. A propos des Sabéens, on note dans la Bible : « Les fils de Cham furent Cush, Mitsraïm, Puth et Canaan. Les fils de Cush : Saba, Havila, Sabta, Raema et Sabteca » (Genèse 10, 6 et 7)

Le nom d’Israël apparaît pour la première fois (dans l’histoire écrite de l’Humanité) sur une stèle commémorant la victoire de Merneptah (1230 av. J.-C.) , quatrième fils de Ramsès II, XIXe dynastie égyptienne (XIIIe siècle av. J.-C.) ; il s’agit de la liste des noms des peuples vaincus lors de l’invasion des « Peuples de la mer ». Toutes ces peuplades étaient alors à l’âge ethnographique, y compris le peuple d’Israël, alors que l’Égypte nègre avait déjà derrière elle plus de 2 000 ans d’histoire écrite. Il faut être juste, cette stèle (aujourd’hui au musée du Caire) parle d’un peuple minable : « Israël est dévasté, sa semence n’existe plus, la Palestine est devenue une veuve pour l’Égypte ». Œil pour œil, dent pour dent…dit la Bible ( Genèse, 24-25) ; morale assez primitive comparée aux préceptes moraux égyptiens de la même époque ; morale assez primitive comparée à la Maât.


EGYPTE
L’auteur devant le Sphinx


Au XIIe siècle av. J.-C. les Philistins attaquent les côtes du pays de Canaan. Ramsès III détruisit leur flotte, captura tout le peuple qu’il transforma en agriculteur. Il s’agit des « Palestiou » (Philistins), des textes égyptiens auxquels la Palestine d’aujourd’hui doit son nom. Ces tribus blanches se fondirent avec les autochtones négroïdes cananéens pour donner la branche des sémites septentrionaux. Ces sémites anciens étaient beaucoup plus foncés que certains sémites d’aujourd’hui, comme le montre les reproductions des figures et gravures de l’époque. Ils étaient des sortes d’Othello ( voir Antériorité des Civilisations nègres, Cheikh Anta Diop, planche LXII et reproductions Palais de Mari)

Depuis, l’occupation perse, grecque, romaine, les mouvements de populations lors des croisades du moyen-âge et les métissages qui en résultèrent, ont contribué à modifier sensiblement parfois le type ethnique et à le rapprocher du type européen. Ces remarques s’appliquent à fortiori aux groupes d’ascendance sémite qui ont vécu parmi les nations européennes depuis des siècles. Il en est de même de certains sémites d’Arabie métissés avec les Perses.

En plus des nombreuses informations fournies par Strabon sur les Sabéens (Matriarcat, système de castes, etc., tant de traits culturels qui les rattachent au monde méridional), on peut constater que pour le Coran, la tradition musulmane et tous les écrivains arabes, les Sabéens qui ont précédé les Arabes actuels sur la presqu’île arabique étaient indubitablement noirs et sont toujours décrits comme tels. Seuls les idéologues occidentaux continuent à falsifier ces faits parce qu’ils ne peuvent plus se départir des images caricaturales qu’on leur a inculquées dès leur plus tendre enfance.

Jusque dans l’ancien Elam, en Susiane (fouilles de Dieulafoy), à Mohenjo Daro dans la vallée de l’Indus, l’archéologie révèle l’antériorité de la présence noire. Citons ce passage : « Seuls, les puissants personnages avaient le droit de porter de hautes cannes et des bracelets ; seul le gouverneur d’une place de guerre pouvait en faire broder l’image sur sa tunique. Or, le propriétaire de la canne, le maître de la citadelle est noir : il y a donc de grandes possibilités pour que l’Élam ait été l’apanage d’une dynastie noire et si l’on s’en réfère même aux caractères de la figure déjà trouvé, d’une dynastie Éthiopienne. Serait-on en présence de l’un de ces Éthiopiens du Levant dont parle Homère ? Les Nakhuntas étaient-ils les descendants d’une famille princière apparentés aux races noires qui régnèrent au sud de l’Égypte ». (Nations Nègres et Culture, Cheikh Anta Diop ; et sur le même sujet : Lenormant : Histoire ancienne des Phéniciens) Un poème d’Élam appuie encore ces faits (l’art en Mésopotamie, Ed. Cahier d’art, Lamentation au Dieu Enlil) : « Père Enlil, Seigneur des pays, Père Enlil, Seigneur à la parole fidèle, Père Enlil, Pasteur des têtes noires. »



EGYPTE
L’auteur devant le Temple de la célèbre femme Pharaon Hatshepsout. Elle régna seule pendant plus de 20 ans


Il résulte de ce qui précède que la culture mélanienne (nègre) sert de substrat préhistorique et protohistorique et parfois historique à la culture sémite au pays de Canaan (Phénicie ou Palestine) au pays de Saba (Arabie), etc. Il est certain que les Hébreux ont beaucoup puisé dans la culture de Kémèt (Égypte antique). La Nation israélienne n’existera que par réaction contre la Nation égyptienne.

Sur le plan linguistique, on distingue le cananéen et l’araméen au nord, l’arabe et l’abyssin au sud. Les plus vieilles sources cananéennes sont les gloses dans les lettres écrites en langue babylonienne et en caractères cunéiformes par les petits vassaux palestiniens du XVe siècle avant J.-C. au pharaon de Kémèt Aménophis IV (Akhénaton) ; ces documents ont été retrouvés à El Amarna en Haute-Égypte. Après les gloses d’El Amarna, le monument le plus ancien en langue cananéenne est l’inscription triomphale du roi moabite Mesha (environ 900 av. J.-C.) découverte en 1868 et conservé au Louvre.

[b]Un dialecte cananéen très connu, est l’hébreu. D’après la tradition hébraïque même, les Hébreux ont adopté la langue et les lieux de culte des cananéens.[/b]
S’il en est ainsi, il n’y a rien d’étonnant à ce que les langues sémitiques présentent une petite dépendance morphologique, syntaxique et lexicologique (considérées sous le même angle, les langues indo-européennes sont autonomes).



EGYPTE
Artisans égyptiens d’aujourd’hui


Mais l’hébreu est devenu une langue morte dès l’époque hellénistique et cède la place à l’araméen dans toute l’Asie antérieure : il survécut partiellement dans la littérature religieuse (livre de Sirah, 200 av. J.-C.).

Un autre dialecte cananéen fut le phénicien. Il est attesté par de nombreuses inscriptions allant du Xe et IXe siècle av. J.-C., au Ve siècle après J.-C. et qu’on a pu lire grâce à quelques vers puniques donnés par Plaute dans son Phoenulus.

Au Ve siècle le punique a coexisté avec le latin et les dialectes berbères. S’agissant de l’Araméen, depuis le XIVe siècle avant J.-C., les nomades Arimi ou Ahlami (à l’ouest de la Mésopotamie) sont connus par les textes babyloniens et assyriens. Les inscriptions araméennes les plus anciennes sont celles des princes du Sam’al trouvées dans la localité de Zmguli ; l’un d’entre eux porte encore le nom non-sémitique de Panammu.

L’araméen supplante l’assyrien. Lorsque les Perses succèdent aux assyriens, l’araméen est déjà devenu la langue internationale commune. Il a absorbé les dialectes cananéens, dont il a subi l’influence auparavant.

EGYPTE
Un égyptien et sa fille bien-aimée


En fait, l’araméen n’était pas la langue d’envahisseur nomades venus du dehors mais le résultat de l’évolution sur place de la langue populaire mésopotamienne. Citons Edouard Naville : « … la langue populaire écrite, qui suit le cunéiforme dans presque toute l’Asie occidentale c’est l’Araméen. Il ne serait donc pas la langue qui appartient en propre à des envahisseurs araméens, c’est l’évolution de la langue populaire écrite, paraissant à côté de l’ancienne langue littéraire, comme le démotique naissant à côté de l’hiéroglyphique ».

Les Nabatéens étaient au Ier siècle après J.-C. des arabes utilisant seulement l’araméen comme langue écrite. L’araméen était la langue dominante en Palestine au temps du Christ. Au Ier siècle après J.-C. Les arabes nabatéens l’utilisaient comme langue écrite, mais il disparaît à l’ouest avec la conquête arabe. La ville d’Édesse au nord de la Mésopotamie était le centre de la culture araméenne dans les premiers siècles du christianisme et plusieurs traductions de la bible y furent exécutées. L’arabe et l’éthiopien (il s’agit ici de l’éthiopien moderne ; rien à voir avec Kush, l’Ethiopie de l’Antiquité qui est en fait surtout le Soudan d’aujourd’hui) forment la branche méridionale du groupe sémitique occidental (d’après la classification des chercheurs européens) par opposition à la branche septentrionale composée de l’araméen et du cananéen. Aux époques perses et romaines les arabes étaient de culture araméenne. Tous les concepts relatifs à la civilisation sont exprimés en arabe par des mots araméens.

Le Sud arabique

L’alphabet des inscriptions sud-arabiques dérive directement du phénicien. Il existe trois types d’inscriptions anciennes réparties dans l’espace qui sépare Damas du Hedjaz septentrional : le safaïtique, le pryanite et le thamudéen. Mais elles seront toutes supplantées par l’écriture araméenne des arabes nabatéens. Le plus ancien texte trouvé, écrit en langue arabe, date de 328 après J.-C. ; c’est celui du tombeau d’un chef arabe de En Nemãra, près de Damas ; viennent ensuite l’inscription de Zahad près d’Alep, 512 ou 513 après J.-C. et celle du Haurãn au sud de Damas , 568 après J.-C. ; la première offre à côté un texte syriaque, c’est-à-dire araméen et un texte grec et la deuxième un texte grec. Ce sont là les seules traces écrites de la langue arabe avant le prophète Mohammed, traces auxquelles il importe d’ajouter la production poétique anté-islamique. Cette poésie aussi était restée orale.

Les populations sud-arabiques avaient adopté l’alphabet cananéen pour transcrire les deux dialectes principaux : le sabéen et le minéen ; il existe peut-être un troisième dialecte, celui de l’Hadramaout. On connaît le sabéen et le minéen par de nombreuses inscriptions dont certaines sont très longues, ont un caractère religieux et contiennent aussi des expressions techniques d’architecture qui en rendent difficile la traduction exacte. Les inscriptions les plus anciennes et les plus récentes (VIe siècle après J.-C.) offrent le même type de langue sans évolution notable. La conquête arabe fit triompher la langue arabe sur le sabéen. Les dialectes proprement sud-arabiques ne sont conservés que sur la côte méridionale : Mahra, etc. Le Ghez parlé en Éthiopie se rattache à ce groupe : la plus ancienne inscription en ghez serait celle du roi Ezãnã, 350 après J.-C., accompagnée d’une transcription en caractères sabéens ; de même l’inscription plus récente du roi Ela Amidã est encore écrite en caractères sabéens.



EGYPTE
Jeunes égyptiens d’aujourd’hui


A peu près à cette époque, les Éthiopiens introduisirent une invention importante dans leur système d’écriture par une modification interne de la forme des consonnes ; ils arrivent à transcrire les voyelles qui jusque-là n’étaient pas rendues dans les autres alphabets sémitiques. Mais le ghez perdit sa prépondérance avec la fin de l’ancien royaume d’Aksoum vers 1270 après J.-C. et fut remplacé par l’amharique.
Témoignage du Coran.

L’ancienne capitale des Sabéens est l’antique ville aujourd’hui en ruines de Maârib : les ruines donnent l’impression qu’il s’agissait de deux villes face à face. La richesse et l’abondance des ressources étaient proverbiales. Les Sabéens avaient irrigué tout le pays par la construction d’une série de barrages que les Himyar utilisèrent à leur suite. (Sourate 34, versets 14 à 19) Les Sabéens laissèrent un barrage en pierres de taille qui à Maârib captait les eaux du Wadi Danné actuel. Ce barrage endommagé en 450 et 540 après J.-C. fut restauré en 542, comme l’atteste une inscription. A l’époque de Mohammed, faute d’entretien, il cessa de fonctionner et le désert envahit le pays. C’est dans le sud arabique que la tradition biblique situe le paradis terrestre (sic) représenté comme un jardin particulièrement verdoyant.

Les langues d’Afrique noire les plus apparentées aux langues sémitiques sont appelées langue couchitiques ou langues chamitiques suivant les auteurs : Somali, Saho, Galla, Danakil, Bichari, Haoussa, etc..

Qu’il s’agisse des Cananéens ou des Sabéens , il ressort de ce qui précède qu’ils étaient des peuples noirs parlant des langues dites sémitiques aujourd’hui, ces langues étaient les leurs propres ; ils ne les avaient point empruntées à des peuples sémitiques voisins, c’est le contraire qui est attesté. Nous savons cela grâce au témoignage des sémites eux-mêmes. Ainsi serait-il faux de considérer les Éthiopiens actuels comme d’anciens sémites négrifiés ou des nègres parlant une langue sémitique d’emprunt : ils sont les descendants des Sabéens noirs et comme tels parlent une langue indigène qui leur est propre
.



EGYPTE
L’auteur en croisière sur le Nil


Ainsi donc, une langue dite sémitique peut être la langue maternelle d’un peuple noir mais le cas ne s’est jamais rencontré pour une langue indo-européenne. Cela vient du fait que le sémitisme est la résultante de l’interaction du monde noir et du monde blanc en Asie occidentale ; d’ailleurs les Éthiopiens, les Soudanais nilotiques, les Coptes, les Égyptiens actuels nous fournissent les différentes étapes du processus de sémitisation anthropologique physique et culturelle à partir d’un état antérieur noir. Cela rappelle, à la différence d’échelle près, ce noir américain qui franchit la « barrière ». Cela se produit toutes les fois qu’un habitat primitif de noir est progressivement submergé par des éléments leucodermes : pays de Canaan, Sud-Arabie, etc. Un nouveau complexe culturel, linguistique et anthropologique apparaît qu’on a pris l’habitude d’appeler le sémitisme.

Le cas des berbères est typique à cet égard. Les berbères ne sont certainement pas des populations leucodermes paléoafricaines issues de la prétendue race ibéro-maurusienne qui serait l’ancêtre des gouanches ; en effet, il s’agit là d’un postulat sans aucune valeur scientifique ; il existe entre ces deux groupes un hiatus que les données de la préhistoire ne permettent pas de combler. Pour que l’hypothèse soit recevable ; il eût été nécessaire de pouvoir suivre sans solution de continuité du paléolithique supérieur au néolithique, l’existence d’un peuplement leucoderme de l’Afrique ; or , cela s’est révélé impossible ; l’homme de l’ibéro-maurusien s’est éteint sans laisser de descendance qui le raccorde aux races africaines du Néolithique (Pour le typologiste Tixier, il serait venu du Soudan au Maghreb. Or les données de la Préhistoire ne permettent pas de retenir l’idée d’une race blanche soudanaise du paléolithique supérieur). Or les races africaines du Néolithique sont des noires (il y a eu, peut-être, comme le stipule l’Egyptologue Babacar Sall, quelques infiltrations faibles et isolées dans le Delta ; mais elles n’ont eu aucun effet sur le substrat nègre). Il en est ainsi jusqu’en 1300 av. J.-C environ, XIXe dynastie égyptienne, époque à laquelle les peuples de la mer vaincus par Kémèt échouent en Cyrénaïque (Libye) et s’éparpillent progressivement jusqu’à l’océan atlantique, des Nasamons aux Gétules et deviennent les berbères de l’histoire (L’infiltration des Hyksos à le seconde période intermédiaire se solda par un échec pour ces asiatiques. Ils furent chassés de Kémèt). Le Savant Sénégalais Cheikh Anta Diop écrit : « A l’époque des ‘têtes rondes’, même dans une région aussi septentrionale que le Tassili N Adjjer, on ne rencontrait que des noirs au Sahara ; où étaient les leucodermes à cette époque ? C’est en vain qu’on les chercherait au Néolithique avant l’invasion des peuples de la mer, à moins d’adopter des définitions nettement trop élastiques de craniométrie ; même dans ce cas-là, on ne peut signaler aucun stock humain. »

Les berbères sont donc des anciens indo-européens qui se sont acculturés en terre africaine en tirant des dialectes indigènes du Tehenou (Libye) une sorte de sabir où l’on trouve quelques survivances indo-européennes germaniques surtout dans le phonétisme. Rien n’est aussi étranger à l’égyptien ancien que la conjugaison berbère, etc. Les origines des gouanches des Canaries ne remontent certainement pas à 10 000 ans BP, ce qui serait nécessaire si on veut les rattacher aux Ibero-Maurusiens du Mésolithique. Les systèmes d’écritures importées les rattachent aux berbères et prouvent s’il en était besoin, que l’époque d’arrivée est relativement récente et se situe au seuil de l’époque historique sinon en pleine époque historique.

Les plus anciennes peintures rupestres, préhistoriques, trouvées en Arabie Saoudite, et reproduites au Musée de Riyad révèlent un type nègre africain sans trace de métissage.

POUR CONCLURE
On comprend mieux maintenant pourquoi certaines racines de mots peuvent être communes aux langues africaines et aux langues sémitiques sans qu’il s’agisse d’un emprunt des premières aux dernières
.

d’un métissage issu de la confluence des Noirs et des Blancs en Asie occidentale, le monde sémitique n’est pas issu d’une mutation biologique. Le monde sémitique est né à la protohistoire.

Jusque dans l’ancien Elam, en Susiane (fouilles de Dieulafoy), à Mohenjo Daro dans la vallée de l’Indus, l’archéologie révèle l’antériorité de la présence noire.

Sur le plan linguistique, on distingue le cananéen et l’araméen au nord, l’arabe et l’abyssin au sud.

Un dialecte cananéen très connu, est l’hébreu. Un autre dialecte cananéen fut le phénicien.

Qu’il s’agisse des Cananéens ou des Sabéens , il ressort de ce qui précède qu’ils étaient des peuples noirs. C’était aussi le cas des Sumériens et des élamites (en Mésopotamie).

L’araméen n’était pas la langue d’envahisseur nomades venus du dehors mais le résultat de l’évolution sur place de la langue populaire mésopotamienne.

Les Éthiopiens actuels sont les descendants des Sabéens noirs et comme tels parlent une langue indigène qui leur est propre.

Les berbères sont des anciens indo-européens qui se sont acculturés « récemment » en terre africaine

Notes de l’auteur ( à propos de la linguistique ) :

L’accent « - » est ici remplacé par « » (par exemple dans Nemãra)
Le « c » (ain) est ici remplacé par « â » (par exemple dans Maârib)
Le « 3 » (aleph) est le « ’ » (par exemple dans Sam’al)

Bibliographie :

Cheikh Anta Diop, Antériorité des Civilisations nègres , Présence Africaine, 1967 et 1993.

Cheikh Anta Diop, Parenté génétique de l’Égyptien pharaonique et des langues négro-africaines , Les Nouvelles Éditions Africaines, Dakar-Abidjan 1977.

Cheikh Anta Diop, Nations Nègres et Culture , Paris, Présence Africaine, 1954.

Babacar Sall , Racines Éthiopiennes de l’Égypte Ancienne , Khepera, L’Harmattan, 1999.

Edouard Naville , L’évolution de la langue égyptienne et les langues sémitiques , Paris, Paul Geuthner, 1920.

Lenormant , Histoire ancienne des Phéniciens , 1890, Paris

L’art en Mésopotamie , Editions Cahier d’art.

René-Louis Parfait Etilé , Afrique Antique, Mythes et Réalités , Éditions Menaibuc, 2005.
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