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colere noire

 
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Kennedy
Bon posteur


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MessagePosté le: Ven 09 Déc 2005 22:57    Sujet du message: colere noire Répondre en citant

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3230,36-719423@51-633431,0.html


Colère noire
LE MONDE | 09.12.05 | 14h50 • Mis à jour le 09.12.05 | 14h50


Ils sont las de commenter les saillies de Dieudonné M'Bala M'Bala ou celles d'Alain Finkielkraut. Sommés de choisir, ils refusent cette alternative qui heurte leur intelligence. Cette fin de non-recevoir leur vaut d'être attaqués sur leurs deux flancs. Parce qu'ils dénoncent les discriminations dont sont victimes les Noirs, ils sont accusés de communautarisme ou de complaisance envers les casseurs. Parce qu'ils refusent l'affrontement racial, ils sont surnommés les "Michael Jackson", "celui qui rêvait d'être blanc", ou les "Bounty", "noirs à l'extérieur, blancs à l'intérieur", comme la barre chocolatée.


"C'est un cauchemar", résume Pap Ndiaye. A l'issue de brillantes études commencées dans l'Hexagone et achevées aux Etats-Unis, ce fils d'un Sénégalais et d'une Française est devenu maître de conférences à l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS), à Paris. Un bel exemple d'ascension par le mérite, qui ne l'empêche pas d'être contrôlé régulièrement par la police, gare du Nord, dans le RER. Il y a peu, l'enseignant a reçu une étudiante guadeloupéenne, sortie dans la botte d'un concours sélectif. Les autres impétrants ont trouvé un poste, pas elle.

"On n'est pas noir tout le temps", plaisante Pap Ndiaye. Mais un peu trop souvent pour ne pas y prêter attention. Nourri par "un discours républicain intimidant", il s'est longtemps interdit toute méditation sur son épiderme. Il a feint d'ignorer les maladresses ou vexations sur ce sujet. "Il faut être économe de sa colère : il y a trop de nécessiteux", se disait-il alors, paraphrasant Chateaubriand.

Mais force lui a été de constater qu'il existait une "question noire", titre d'un livre en cours d'écriture. "Noir, c'est un fait social, constate aujourd'hui Pap Ndiaye. Il existe dans notre société une expérience commune fondée sur la couleur de la peau : la discrimination. Les races ont été inventées pour légitimer l'ordre esclavagiste. Elles ont dès lors placé le Noir en position de dominé. En termes culturels, moi, le descendant d'Africain, je n'ai pas plus de points communs avec un Antillais qu'avec une personne du Rouergue, si ce n'est que je peux vivre les mêmes discriminations qu'un Antillais. On est noir en Europe ou en Amérique. En Afrique, il n'y a pas de Noirs, il y a des Blancs."

A ce point de la réflexion, l'homme a estimé qu'il était "légitime, républicain et raisonnable de se réunir". Il a participé à la genèse du Conseil représentatif des associations noires (CRAN), créé samedi 26 novembre, à l'Assemblée nationale. Depuis trois ans, des intellectuels, des associatifs et des politiques hésitaient à lancer cette structure qui serait immanquablement taxée de communautarisme. Par glissements successifs, il aura été question de la promotion des "diversités", puis des "citoyens et résidents de l'Afrique subsaharienne et d'outremer", puis du critère "mélanique", en référence au pigment de la peau. Autant de masques à faire tomber, comme l'anglicisme Black, avant d'enfreindre le tabou.

"Notre société a une tendance à l'euphémisme. Il fallait pourtant se nommer", justifie Patrick Lozès, Français originaire du Bénin, animateur du groupe préparatoire et premier président du CRAN. Samedi 26, à l'Assemblée nationale, les orateurs ont défendu leur droit à se déterminer par la couleur de la peau. "La rhétorique anticommunautaire est portée par des gens de bonne composition, mais elle nous empêche d'agir", expliquait Louis-Georges Tin, universitaire martiniquais qui s'était auparavant investi dans la lutte contre l'homophobie. "Ce mouvement est formé essentiellement de Noirs, je l'assume, lançait Fodé Sylla, ancien président de SOS-Racisme, d'origine sénégalaise. Je pense même cela salutaire pour la société française et la République." "Nous sommes à la fois très visibles et invisibles", estimait pour sa part le musicien camerounais Manu Dibango.

Au reste, "Anatomie d'un groupe invisible" fut le thème, en apparence elliptique, d'un colloque organisé à l'EHESS le 19 février. Les Noirs ne s'y trompèrent pas. Plus de 400 personnes s'étaient entassées jusque sur les marches de l'amphi. Il fallut refuser du monde. Bien avant les violences urbaines de novembre, on y parla de discrimination raciale. Preuve pour les intervenants que le temps des non-dits avait vécu. Il fallait encore éviter un dernier écueil : lors des réunions fondatrices du CRAN, certaines voix ont envisagé que les Blancs soient exclus de la structure. La proposition fut rejetée.

"Quand vous me dites Noir ou Black, pour moi, ça ne signifie rien, contredit Patrick Karam. Les Africains et les Antillais n'ont pas forcément les mêmes combats." Universitaire guadeloupéen, spécialiste du Caucase, ce descendant d'émigrés cubains a lancé en février 2003 le collectif DOM. L'association revendique 10 000 adhérents. Elle s'est créée sur un thème fédérateur outre-mer : la continuité territoriale et l'obtention de billets d'avion à tarif raisonnable avec la métropole.

Mais, très rapidement, le collectif s'est plongé dans les méandres de la discrimination. "Elle est protéiforme, assure Patrick Karam. Plus on est différent, plus on est discriminé." La couleur n'en serait qu'une des facettes. Le militant estime que l'éloignement, la coupure de son milieu social d'origine jouent également. Contre l'avis d'une partie de ses troupes, Patrick Karam critique dans le CRAN une "créature" lancée par "des gens qui entretiennent la haine raciale".

"Je ne crois pas aux races, surenchérit Claude Ribbe. Dans la devise française, il est un mot que j'aime bien : fraternité." Cet écrivain guadeloupéen, normalien, disciple d'Althusser, se moque du "classement de Bécassine" consistant "à ranger le lait avec les draps car ils sont de la même couleur. Au lycée Buffon, je m'étais lié d'amitié avec un autre Noir qui est aujourd'hui associé gérant à la banque Rothschild. Non pas en raison de nos origines, mais parce que nous étions les deux premiers de la classe".

Membre de la Commission consultative des droits de l'homme, spécialiste d'Alexandre Dumas, dont il troussa l'éloge au Sénat, ami du président haïtien déchu Aristide, plume de l'ancien tortionnaire Paul Aussaresses, homme aux multiples facettes donc, Claude Ribbe est le récent auteur d'un livre polémique, Le Crime de Napoléon (Privé). "De manière indignée", il rappelle que le personnage a rétabli l'esclavage et va jusqu'à décrire un génocidaire, inspirateur d'Hitler. "Il faut que la France cesse d'être frileuse sur elle-même et son passé, justifie-t-il. Les réactions extrêmes sont des réactions au silence. Si certains radicalisent leur discours, c'est pour se faire entendre."

"Il y a une prime à la surenchère, constate Christiane Taubira. Pourtant les positions virulentes sont très minoritaires." La députée (PRG) de Guyane est coauteure d'une proposition de loi, votée le 10 mai 2001, reconnaissant l'esclavage comme crime contre l'humanité. "Je constate que le texte est presque passé inaperçu à l'époque. On en parle en 2005, depuis que Dieudonné s'en est saisi." Le 23 mai 1998, à Paris, une marche sur l'esclavage avait réuni 40 000 personnes. Elle a été ignorée. Parce que silencieuse.


Historiques, contemporaines, sociales, les réclamations sont multiples, contradictoires parfois. Les débats sont houleux, colériques. Sur Internet, les innombrables forums dédiés témoignent à l'occasion d'une extrême violence dans les échanges et d'un racisme ouvert à l'encontre des "leucodermes" (les Blancs). Les excommunications réciproques, les procès s'accumulent. L'historien Olivier Pétré-Grenouilleau en a fait l'amère expérience, vilipendé, menacé physiquement et traîné en justice après la sortie de son livre Les Traites négrières (Gallimard). Gaston Kelman également : originaire du Cameroun, l'auteur du best-seller Je suis noir et je n'aime pas le manioc (Max Milo) est surnommé par ses détracteurs le "Bourguignon Kelman", comme une suprême injure.


Associations et groupuscules se multiplient, s'affrontent, tentent de se voler la vedette. Le 17 mars, à Lyon, telle association interrompait une vente aux enchères de documents sur la traite esclavagiste quand telle autre avait négocié avec le ministère de la culture pour qu'il exerce son droit de préemption. Certains Antillais dénient aux Africains le droit de parler de l'esclavage. Certains Africains rappellent que les hôtels qui brûlent sont habités par des sans-papiers subsahariens.


"La division entre Africains et Antillais est savamment entretenue, assure le Guadeloupéen Stéphane Pocrain, ancien porte-parole des Verts. Il est évident qu'il faut arriver à unifier les luttes." "C'est un réveil désordonné, une prise de conscience bouillonnante, constate Serge Bilé. Nous sommes balkanisés. Mais je pense que cette énergie finira par être canalisée." D'origine ivoirienne, ce journaliste travaille aujourd'hui en Martinique. Il est l'auteur de Noirs dans les camps nazis, un livre qui a connu succès et controverse en 2004. Il publie actuellement chez le même éditeur (Le Serpent à plumes) La Légende du sexe surdimensionné des Noirs, où il postule que l'attribut physique est une création raciste pour renvoyer l'homme noir à l'animalité. Pour lui, "on peut déconstruire les mythes, l'imagerie héritée de l'époque coloniale, sans être agressif".

L'Histoire, sa re-création, est un élément prépondérant dans la quête d'identité. "Il y a une tendance à expliquer la situation présente par la somme des souffrances déjà endurées", constate Pap Ndiaye. "Pour nous, l'esclavage est loin d'être une question de souvenir. Il est notre temps de fondation. C'est cette fabrication dans et par l'esclavage qui génère les difficultés majeures de nos sociétés", confirme Serge Romanal. Ce généticien préside le Comité marche du 23 mai 1998, une des associations capables de mobiliser la communauté antillaise.

Les débats au sein du Comité pour la mémoire de l'esclavage, organisme officiel créé en 2004 afin de tirer de l'oubli ce pan de notre histoire, ont reflété combien les consciences restent à vif sur le sujet. Le refus des députés, le 29 novembre, d'abroger dans la loi du 23 février 2005 sur les rapatriés l'article 4, qui dispose que "les programmes scolaires reconnaissent en particulier le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord", a également enflammé les esprits. Aimé Césaire a exprimé sa vive désapprobation. Les Antilles se sont insurgées contre ce qu'elles jugent comme un déni. Jusqu'à contraindre Nicolas Sarkozy d'annuler, mercredi 7 décembre, un voyage prévu à la Martinique.

Toujours ce reproche du silence, réel ou ressenti. "La France doit réfléchir à son histoire. Elle devra accepter qu'elle a colonisé et réduit en esclavage, avant de décider de la place qu'elle compte accorder aujourd'hui aux descendants de ces colonisés et de ces esclaves dans sa démocratie. Pour assimiler cette nouvelle veine migratoire, elle devra expliquer pourquoi le pays des droits de l'homme a imposé un régime d'exception dans ses territoires coloniaux", estime Françoise Vergès, vice-présidente du Comité pour la mémoire de l'esclavage.

Professeure dans une université londonienne, après des études de sciences politiques aux Etats-Unis, la Réunionnaise a réalisé avec Aimé Césaire un livre d'entretiens intitulé Nègre je suis, nègre je resterai (Albin Michel). Une manière de frotter son combat à celui qu'avait mené le grand Martiniquais, père de la négritude, dans les années 1950. "J'ai éprouvé le besoin de faire parler cette belle figure qui a été si marginalisée à son époque. Pourquoi aujourd'hui encore ce poète ne figure-t-il pas dans les anthologies françaises ? Pourquoi n'est-il pas enseigné au bac ?", s'interroge-t-elle.

Cette génération trentenaire et quarantenaire s'estime héritière d'Aimé Césaire, de Léopold Sedar Senghor, de Frantz Fanon ou de Maryse Condé. Force lui est de constater que les choses ont peu évolué depuis. Françoise Vergès souligne qu'il n'existe toujours pas de chaire d'histoire coloniale en France. Le CNRS vient seulement de lancer un réseau parmi les chercheurs qui travaillent sur l'histoire de l'esclavage. "Les élites françaises sont autistes, constate l'universitaire. Elles voient monter une revendication et crient au communautarisme car elles n'ont pas de réponse aux questions posées. Mais le premier communautarisme n'a-t-il pas été celui des colons blancs ?"

"Plus tu te sens repoussé, plus tu te recroquevilles dans ta communauté. Tu te loves là", relève Serge Bilé. "Nous sommes en proie à une énorme fissure narcissique, remarque Christiane Taubira. Nous sommes en quête de héros, surtout quand, à l'exemple de Dieudonné, on lui colle les stigmates de la crucifixion. Nous sommes tissés de contradictions, tiraillés entre la volonté d'être reconnus dans notre singularité et celle d'être pleinement intégrés."

"Notre problème est très subtil et n'est pas toujours compris par nos compatriotes", confirme Georges Aurore, président de l'Association métropolitaine des élus originaires d'outre-mer (Amedom). Maire adjoint PS de Créteil, ce Martiniquais de 63 ans cite l'antienne de la laïcité qu'il apprenait naguère à l'école : "Le temps n'est plus où tout un peuple esclave, connaissant ses devoirs mais ignorant ses droits, se courbait sous le joug qui déprave, et rêvait de justice et réclamait des lois." Cinquante ans après, la revendication demeure.

Benoît Hopquin
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Kennedy
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MessagePosté le: Ven 09 Déc 2005 22:59    Sujet du message: Répondre en citant

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3230,36-719424@51-633431,0.html


Du "rêve" de Martin Luther King au réalisme du Conseil représentatif des associations noires (CRAN)
LE MONDE | 09.12.05 |

Il y a dix ans, le 16 octobre 1995, près d'un million de Noirs se massaient sur le Mall de Washington, là même où Martin Luther King avait "eu un rêve", le 28 août 1963, devant des centaines de milliers d'autres utopistes. Trente-deux ans après, la manifestation était organisée par un personnage controversé, Louis Farrakhan. Le leader de la Nation de l'islam avait heurté l'Amérique par ses positions racistes et antisémites. L'homme avait pourtant réussi à mobiliser au-delà de ses rangs traditionnels, profitant du vide politique. Présentes à la tribune, des voix plus modérées ont su établir un distinguo "entre le message et le messager". Ce rassemblement marqua l'apogée du chef des musulmans noirs.


L'universitaire réunionnaise Françoise Vergès, qui vécut aux Etats-Unis de 1983 à 1995, a assisté à cette montée de l'extrémisme. "Comme en France, face au silence, les thèses sur le racisme du pays ou sur le complot juif ont prospéré, explique-t-elle. Les Etats-Unis sont parvenus à briser cette spirale en donnant largement la parole à de grandes voix reconnues. Des intellectuels comme Cornel West ou Henry Louis Gates, des personnalités culturelles comme Toni Morrison ou Spike Lee, des gens de télé comme Oprah Winfrey."

Ces stentors ont su relayer les frustrations de la communauté noire. "Ils ont aussi dit haut et fort que les théories antisémites étaient insupportables", explique Pap Ndiaye, spécialiste des Afro-Américains à l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS). "Des chaires d'histoire coloniale ont été créées à Harvard, à Yale, afin de donner une substance à la recherche face aux interprétations. En France, cette recherche reste insuffisante", constate Françoise Vergès. "Il y a plus d'études ici sur les Afro-Américains que sur les Noirs de notre pays", renchérit Pap Ndiaye.

Un certain nombre de porte-parole noirs de France se tournent donc vers ce que Christiane Taubira appelle le "paradigme des Etats-Unis". Ils rêvent d'un équivalent du NACCP, le mouvement de défense des Afro-Américains. Patrick Lozès, président du Conseil représentatif des associations noires (CRAN), loue la discrimination positive instaurée outre-Atlantique, estimant qu'elle a permis à plus de la moitié des Noirs américains de rejoindre aujourd'hui la classe moyenne. Le thème a été jeté dans le débat politique par Nicolas Sarkozy.

Stéphane Pocrain, ancien porte-parole des Verts, se montre plus circonspect sur la mesure. "Il ne faut pas que la discrimination positive signifie une carotte pour les uns et le bâton pour les autres. Aux Etats-Unis, elle a abouti à la promotion d'une élite de couleur, mais la population carcérale est toujours formée en grande partie de Noirs", explique-t-il. Françoise Vergès rappelle qu'"après le passage du cyclone Katrina à La Nouvelle Orléans, un responsable a avoué : 'Nous avons vu des gens dont nous ne soupçonnions pas l'existence'. Il s'est passé la même chose en France après les violences urbaines. Les Français ont découvert des populations dont ils ne soupçonnaient pas l'existence."

A la référence américaine s'ajoute la référence juive. Loin des propos antisémites, de la concurrence victimaire et des oukases qui ont empoisonné les relations entre les deux communautés, des représentants noirs observent la manière dont les juifs ont su faire entendre leur voix en France. Avant la création du CRAN, les initiateurs de la fédération ont pris langue avec des membres du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF). Le CRAN accueille également dans ses rangs l'Association de l'amitié judéo-noire.

Article paru dans l'édition du 10.12.05
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kony
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MessagePosté le: Sam 10 Déc 2005 06:06    Sujet du message: Répondre en citant

merci kennedy pour ces très bons articles...on va avancer Smile
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