Posté le: Ven 03 Fév 2006 21:42 Sujet du message: Affaires camerouno-camerounaises: le problème bamiléké...
Article du journal Le Messager
Le problème bamileke
Du Colonel Lamberton au Général Asso’o
En mars 1960, le Colonel Lamberton écrit : “ Le Cameroun s’engage sur les chemins de l’indépendance avec, dans sa chaussure, un caillou bien gênant. Ce caillou, c’est la présence d’une minorité ethnique : les Bamiléké ”(1)
En septembre 2005, le Général Asso’o déclare : “ les Bamiléké ont tout et volent tout … ” (2). De la déclaration du Colonel Lamberton à celle du Général Asso’o, quarante-cinq ans se sont déroulés, au cours desquels une littérature de haine contre les Bamiléké s’est formée systématiquement. Une tradition de bamiphobie s’est construite à partir des thèses inaugurales du Colonel Lamberton. Le contexte historique dans lequel s’inscrit le discours de Jean Lamberton est celui de la lutte armée de libération nationale du peuple camerounais. De cette lutte, l’historien Richard Joseph écrit : “ Mais ce que Um Nyobè essayait d’éviter en principe, se réalisait dans les faits. Seuls le peuple Basa’a fut mêlé à une importante activité de guérilla jusqu’à la mort de Um Nyobè en 1958 ; et après 1958, ce furent les Bamiléké qui ouvrirent les vannes à une vague d’une violence considérable ”(3)
Après le peuple Bassa, qui le premier prend les armes pour la libération nationale, le peuple Bamiléké intervient et radicalise la lutte armée. C’est cette lutte qui inquiète le colonel français. De là, sa thèse : “ En fait, les Bamiléké forment un peuple. Il suffit pour s’en convaincre de considérer leur nombre, leur histoire, leur structure sociale et leur dynamisme. Qu’un groupe homogène de populations nègres réunisse tant de facteurs de puissance et de cohésion n’est pas si banal en Afrique Centrale, au Cameroun, du moins, le phénomène Bamiléké est sans équivalent ”(4)
Cette thèse est au fondement de ce qu’on a appelé la volonté hégémonique des Bamiléké. Il est revenu au philosophe Mono Ndjana de manifester le concept.
Des Bamiléké, le philosophe Mono Ndjana écrit : “ L’éthnofascisme, c’est la volonté de puissance d’une ethnie, ou l’expression de son désir hégémonique qui prend soit la forme du discours théorique, soit celle d’une mêlée ouverte dans la polémique, soit d’une organisation systématique sous forme d’un mercantilisme conquérant ”(5). Ici, le philosophe Mono Ndjana s’affirme l’héritier du colonel J. Lamberton. Il y a comme un destin posthume des thèses de J. Lamberton sur la littérature politique camerounaise, notamment celle-ci : “ L’histoire obscure des Bamiléké n’aurait d’autre intérêt qu’anecdotique si elle ne révélait à quel point ce peuple est étranger au Cameroun. Le gros de la population camerounaise appartient sans doute au groupe bantou, pour les Bamiléké, c’est moins sûr ”(6). C’est le mouvement anti-Bamiléké Sawa de juin 1996 qui va donner au statut d’étranger qui frappe les Bamiléké à partir du discours idéologico-politique de Lamberton, sa portée opératoire. Jean-Jacques Ekindi, polytechnicien et homme politique est l’un des idéologues de ce mouvement Sawa, anti-bamiléké. Dans l’un de ses manifestes, on peut lire : “ Considérant que tous les Sawa sont les descendants directs des peuples qui ont crée les localités qui se situent dans les terres actuelles des régions du Littoral et du Sud-Ouest […] et ce, avant les différentes invasions, la colonisation européenne et la formation de l’Etat du Cameroun ; considérant encore q’une partie de ces terres est habitée aujourd’hui par des allogènes […] Considérant aussi que ces allogènes sont devenus dominants par le nombre […] Considérant enfin que l’occupation d’une terre ne saurait conférer le droit au terroir, déclarons solennellement que le problème le plus préoccupant du peuple indigène Sawa est la menace organisée contre notre survie collective par la section étrangère Graffi au sein même des communautés Sawa ”(7).
Cette déclaration est unique dans les annales de la littérature politique camerounaise. Elle porte au plus haut point la haine de l’Autre. Elle fait des Bamiléké des sujets étrangers au sein de la communauté nationale. Elle exclut les Bamiléké de l’espace politique national.
Les concepts de minorité, d’autochtone et d’allogène qui structurent le discours idéologico-politique du mouvement Sawa prennent leur source dans le rapport d’un comité de réflexion, commandé par le Président de la République et dont le Professeur agrégé, Joseph Owona est le rapporteur. Dans ce rapport, la communauté Bamiléké est posée comme ce qui menace le nouveau corps politique en train de se construire(.
La constitution du 18 janvier 1996 a consacré le couple minorité/autochtone. Le mouvement Sawa s’est emparé de ces notions ambiguës pour promouvoir une littérature de haine contre les Bamiléké.
De l’Affaire Mgr Simo à celle de l’Archevêque Wouking, l’Eglise catholique est aussi aux prises avec cette littérature de haine. Elle a peine à éviter la bamiphobie.
“ Pour une plus grande maîtrise de la puissance financière, il faut maîtriser le pouvoir politique. L’alliance des puissances d’argent avec l’homme Bamiléké est donc orientée, pensons-nous vers la conquête du pouvoir politique au Cameroun et par conséquent des points stratégiques du territoire national. La main mise sur le siège archiépiscopal du processus de bamilékisation de la hiérarchie tend naturellement vers la prise du pouvoir politique. Le Nord est pratiquement conquis, l’Est aussi, l’Ouest déjà. Il ne restait que le Littoral, c’est-à-dire Douala et la boucle est bouclée ”(9).
Inaugurée par le colonel français J. Lamberton, une littérature de haine contre les Bamiléké s’est développée avec vigueur et rigueur. La dernière intervention du Général Asso’o s’inscrit dans la logique de cette littérature de haine.
Mais l’enjeu politique du discours du Général Asso’o est immense. Il somme l’esprit philosophe d’avoir à s’y pencher sérieusement.
Le discours du Général Asso’o s’inscrit dans un champ politique miné par un mal radical : la corruption. A ce propos, le Président de la République déclare : “ Mais il y a plus grave. Je veux parler de la corruption que j’ai souvent dénoncée mais qui continue à sévir. Il y a également une totale incompatibilité entre les efforts que nous déployons pour faire reculer la pauvreté et l’enrichissement scandaleux de quelques-uns. Le détournement des fonds publics se fait, faut-il le rappeler, au détriment de la communauté nationale. Je voudrais aujourd’hui dire très solennellement qu’il faut que cela cesse ”(10)
Une catégorie émerge du discours présidentiel : quelques-uns. Cette catégorie subsume la corruption sous sa forme extrême. Elle incarne aux yeux de l’homme d’Etat, la corruption absolue. Dans la logique du discours du Général Asso’o, cette catégorie, ces quelques-uns, ce sont les Bamiléké qui ont tout et qui volent tout.
Ici, se révèle le caractère haineux et belliqueux du discours du Général Asso’o. De là, notre thèse : Avec ce discours, est mis en place un mécanisme de bouc-émissaire. Le Bamiléké en est l’incarnation.
Que dit le Général Asso’o ?
“ Pourquoi voulez-vous forcer la main au Président de la République ? S’il faut arrêter Ondo Ndong, il faut aussi arrêter NIAT NJIFENJI, Yves Michel Fotso. Ils ont volé plus que Ondo Ndong ”(11).
Ondo Ndong/Niat Njifenji/Yves Michel Fotso, voici, aux yeux du Général Asso’o, la chaîne constitutive de la corruption. Dans cette chaîne, le Général Asso’o établit une hiérarchie. Le couple Niat Njifenji/Yves Michel Fotso occupe le sommet de la corruption, tandis que Ondo Ndong est placé au bas de l’échelle. Cette hiérarchisation dans l’ordre de la corruption qu’établit le Général Asso’o est destinée à nous faire accueillir sa thèse centrale et tribale :
“ Les Bamiléké ont tout et volent tout … ”(12). Pour l’esprit philosophe, cette thèse du Général Asso’o est inadmissible, insupportable, insoutenable et injustifiable. Venant d’un Officier Supérieur et Général de l’armée, cette thèse est condamnable et doit l’être par les instances compétentes. L’esprit philosophe quant à lui, ne peut être que vigoureusement contre une thèse qui donne à penser qu’une communauté, dans sa totalité, puisse incarner, seule le mal radical qui, ici s’appelle la corruption.
Mais le Général Asso’o n’énonce sa thèse sur les Bamiléké en tant que communauté qui a tout et qui vole tout, que pour nous soumettre à une surenchère politico-militaire.
“ En tout cas, j’ai dit à Biya qu’Ondo Ndong ne doit être arrêté sous aucun prétexte, il me soutient, moi qui soutiens Biya dans l’armée ”(13).
Monsieur Ondo Ndong jouit de la présomption d’innocence. Mais si jamais, les faits de détournement des fonds publics qui lui sont reprochés se révélaient exacts, le Général se verra condamné comme complice.
Mais il y a plus grave dans la déclaration du Général Asso’o. Il s’agit du rapport du Prince et du soldat ou plus précisément du Chef de l’Etat et de l’armée.
Pour le philosophe politique que nous sommes, on sait depuis Clausewitz, Général/Philosophe, auteur du monumental Traité : De la guerre(14), que c’est le politique qui commande le militaire en tant que intelligence personnifiée de l’Etat.
“ On admet que la politique unit et concilie tous les intérêts de l’administration intérieure, ainsi que ceux de l’humanité et de tout ce que l’esprit philosophique peut concevoir d’autre […] Que la politique puisse être mal orientée, et se faire le meilleur serviteur des ambitions, des intérêts particuliers ou de la vanité des dirigeants, cela ne nous regarde pas […] Car l’art de la guerre ne peut en aucun cas être considéré comme son mentor et nous ne pouvons envisager ici la politique qu’au titre de représentant de tous les intérêts de la communauté entière ”(15)
En sommant le Prince d’avoir à le suivre, le Général Asso’o rompt avec la tradition militaire qui soumet le soldat au Prince. Le Général Asso’o quitte Clausewitz et opère un retour brutal à Machiavel.
“ On doit, écrit Machiavel, supposer comme démontré qu’un peuple corrompu qui vit sous un prince ne peut devenir lui-même libre, même si ce prince est exterminé avec sa famille ; encore faut-il que ce soit un autre prince qui se charge de cette extermination. Jamais un tel peuple ne sera en repos avant de s’être donné un nouveau maître, à moins qu’un homme rare, par ses qualités, sa vertu, ne le maintienne dans un Etat de liberté, mais cet Etat ne durera qu’autant que vivra cet homme extraordinaire ”(16).
Que devient le problème Bamiléké dans un contexte où la corruption est posée comme mal absolu et où le Général de l’armée, après avoir désigné les Bamiléké comme ce mal absolu, somme le prince d’avoir à soumettre l’Etat au service des intérêts privés ?
Il est revenu au philosophe Eboussi Boulaga de formuler, avec une clarté et une lucidité éblouissantes ce problème Bamiléké. Le philosophe Eboussi écrit : “ Qu’est-ce au fait ce problème ? Au niveau psychosociologique, il prend la forme d’un nœud constitué de craintes et de ressentiments antithétiques et contradictoires. D’un côté, des ethnies diverses expriment leur crainte de la puissance économique et financière des Bamiléké, de leur présence massive dans tous les secteurs qu’ils occupent et transforment en fiefs, en pratiquant l’exclusion, au prix de la corruption, de la falsification et de passe-droits. Dès lors, la dernière ligne de défense, c’est le pouvoir exécutif. Si cet ultime bastion tombait, ce serait, comme à la rupture d’un barrage, un déferlement qui dévasterait tout sur son passage : les autres groupes, mais aussi les institutions du bien commun ”(17).
De là, l’urgence d’une coalition fondée sur la peur : “ Il n’empêche que ces peurs et ces rancœurs, fondées ou non, ont pour effet de susciter une coalition hétéroclite qui a pour objectif de les tenir éloignés du pouvoir suprême. Leur seule existence est un problème politique ”(1.
Comment assumer l’existence politique des Bamiléké en évitant le génocide ? Le philosophe Eboussi ouvre le débat et note : “ Un sophisme qui est une naturalisation, une réduction au statut d’objet qu’on peut vouer à la destruction sans remords. On dote d’une solidarité mécanique et d’un destin unique des hommes aux intérêts divers, parfois incompatibles, du fait de leur appartenance à des couches, à des classes sociales différentes. La crainte du pillage aveugle de ses biens, ou de lynchage, de mille petites exclusions quotidiennes avant le grand massacre … ”(19).
Tel est le tragique destin qu’une littérature de haine prépare pour le peuple Bamiléké.
La déclaration du Général Asso’o marque un tournant dans cette littérature de haine. Les Bamiléké ont tout et volent tout, dit le Général Asso’o. A cette formule brutale est provocante, le philosophe voudrait pouvoir ajouter : les Bamiléké ont tout. Mais qu’ont-ils été jusqu’ici dans l’ordre politique ? Rien. De là notre thèse : les Bamiléké ont tout, dit le Général Asso’o. Ce tout doit être mis en œuvre pour permettre aux Bamiléké d’être quelque chose, c’est-à-dire de sortir de sa nullité politique. Il y va de leur survie collective ;
(1) Le Colonel J. LAMBERTON, Revue de la Défense Nationale, Paris 16ème année, mars 1960, pp 161-177
(2) Général ASSO’O, interview, Nouvelle Afrique n° 160 du 15 septembre 2005, voir aussi le Messager n° 2005 du 14 Novembre 2005.
(3) Richard Joseph, Le mouvement nationalisme camerounais, éd. Karthala, Paris 1986, p. 360
(4) J. LAMBERTON, Op. Cit.
(5) MONO NDJANA, De l’ethnofascisme dans la littérature politique camerounaise, Table ronde, Université de Ydé, 11 mars 1987.
(6) J. LAMBERTON, Op. Cit.
(7) Déclaration du 15 juin 1996, Galaxie n° 191 du 17 juin 1996.
( Rapport du comité de réflexion de l’UNC, 2 novembre 1984, rapporteur professeur Joseph OWONA, publié dans collectif changer le Cameroun, pp 128-141.
(9) Clergé de Douala, Mémorandum/Eclairage nouveau, Douala, 16 mars 1987.
(10) Discours de Paul Biya du 31 décembre 2005
(11) Général ASSO’O, interview ….
(12) Général ASSO’O, interview …
(13) Général ASSO’O, interview …
(14) Clausewitz, De la guerre, éd. de Minuit, Paris 1955
(15) Clausewitz, Op. Cit. p. 705
(16) Machiavel, Œuvres complètes, Gallimard, Paris 1952, P. 426
(17) Fabien EBOUSSI Boulaga, La démocratie de transit au Cameroun, Ed. l’Harmattan, Paris 1997, P. 331
(1 F. EBOUSSI BOULAGA, Op. cit. p. 332
(19) EBOUSSI BOULAGA, Op. cit. p. 332
Faut faire attention à ne pas tomber dans la paranoia non plus!
Quoi qu'il en soit, si il ya des personnes qui continuent à tenir des propos tribalistes , il faudra bien qu'ils en soient responsables et non plus l'exutoire qu'est le colon blanc!
les invectives basés sur "l'ethnie" sont dangereuses!
c'est souvent un moyen pour les politques de faire diversion, de flouer la population plutot que de traiter du résultat de leurs incompétences!
Posté le: Ven 03 Fév 2006 23:06 Sujet du message: Re: Affaires camerouno-camerounaises: le problème bamiléké..
bamiléké a écrit:
Article du journal Le Messager
1- Le problème bamileke
2- Je sens venir le lynchage tribal, mais tant pis...
N'est ce pas fataliste ?
En admettant que tout cela soit base sur des faits veridiques, que proposes tu comme solution ?
bamiléké a écrit:
c’est la présence d’une minorité ethnique : les Bamiléké
Sont ils une minorite ?
Une minorite par rapport a quelle majorite ?
bamiléké a écrit:
Elle fait des Bamiléké des sujets étrangers au sein de la communauté nationale. Elle exclut les Bamiléké de l’espace politique national.
Partir d'une situation conflictuelle de lutte d'hegemonie entre 2 peuples sawas et bamilekes dans une ville, celle de douala, pour extrapoler a la communaute nationale.
Voila qui est plus que malhonnete !
De ton texte on pourrait gagner l'impression que les Bamileke viendraient de l'exterieur, alors qu'ils ont leurs propres fiefs (Si l'on peut l'appeler ainsi), l'ouest et le nord-ouest du cameroun.
Ensuite de quel Espace politique national sont ils exclus, de quelle maniere et par rapport a quel autre groupe. _________________ La vie est un privilege, elle ne vous doit rien!
Vous lui devez tout, en l'occurence votre vie
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Posté le: Ven 03 Fév 2006 23:33 Sujet du message: Re: Affaires camerouno-camerounaises: le problème bamiléké..
bamiléké a écrit:
Article du journal Le Messager
Le problème bamileke
Du Colonel Lamberton au Général Asso’o
En mars 1960, le Colonel Lamberton écrit : “Le Cameroun s’engage sur les chemins de l’indépendance avec, dans sa chaussure, un caillou bien gênant. Ce caillou, c’est la présence d’une minorité ethnique : les Bamiléké”(1)
Très bon post Bamiléké,comme d'habitude les voix discordantes se font entendre dès que le problème Bamiléké au Cameroun est énoncé.
Mongo Béti est sans doute un bon écrivain ,mais ses écrits n'ont pas caractère de vérité absolue.En plus n'étant pas omniscient il peut très bien ne pas avoir un avis pertinent sur la chose ou être tout simplement passé à côté,bien que sur l'affaire Ndongmo qu'il aborde dans l'un de ses entretiens,il en parle.
Le fameux colonel Lamberton ,du plus loin que je cherche est bien l'initiateur de ce problème du moins publiquement,c'est le premier homme politique à désigner les Bamilékés dans leur ensemble comme un problème.S'en suivra toute une série de mesures politiques et militaires pour réfrener leur apparition sur la scène de la décolonisation au Cameroun.
A ce jour en 46 ans d'indépendance,je ne connais aucun homme d'état d'envergure de cette région,par homme d'état d'envergure j'entends président,premier ministre ou président de l'assemblée nationale. L'un des trois postes les plus élévés dans la magistrature suprème.C'est bien que la politique de Lamberton a été suivie d'effet jusqu'aujourd'hui et c'est pas peu de le dire.
Je ne te parle pas de la littérature nauséabonde qui a suivi ,provenant de Camerounais qui semblent avoir eu comme mentor Lamberton lui-même,le post de Bamiléké est assez explicite .
Inscrit le: 22 Fév 2004 Messages: 1863 Localisation: UK
Posté le: Lun 06 Fév 2006 17:44 Sujet du message:
GONDWANA a écrit:
Très bon post Bamiléké,comme d'habitude les voix discordantes se font entendre dès que le problème Bamiléké au Cameroun est énoncé.
Mongo Béti est sans doute un bon écrivain ,mais ses écrits n'ont pas caractère de vérité absolue.En plus n'étant pas omniscient il peut très bien ne pas avoir un avis pertinent sur la chose ou être tout simplement passé à côté,bien que sur l'affaire Ndongmo qu'il aborde dans l'un de ses entretiens,il en parle.
Le fameux colonel Lamberton ,du plus loin que je cherche est bien l'initiateur de ce problème du moins publiquement,c'est le premier homme politique à désigner les Bamilékés dans leur ensemble comme un problème.S'en suivra toute une série de mesures politiques et militaires pour réfrener leur apparition sur la scène de la décolonisation au Cameroun.
A ce jour en 46 ans d'indépendance,je ne connais aucun homme d'état d'envergure de cette région,par homme d'état d'envergure j'entends président,premier ministre ou président de l'assemblée nationale. L'un des trois postes les plus élévés dans la magistrature suprème.C'est bien que la politique de Lamberton a été suivie d'effet jusqu'aujourd'hui et c'est pas peu de le dire.
Je ne te parle pas de la littérature nauséabonde qui a suivi ,provenant de Camerounais qui semblent avoir eu comme mentor Lamberton lui-même,le post de Bamiléké est assez explicite .
Gondwana,
Ce sujet est tres sensible et je comprends pourquoi de nombreux Camerounais de ce forum ne se sont pas exprimes. Et pour ma part, je n’insisterai pas.
Seulement, je tiens a preciser une chose: Quand l’Europeen reussit a faire croire a l’Africain que ses problemes ont des causes endogenes alors que celles ci sont exogenes, il rend du coup ses problemes insolubles et le condamne a ne jamais les resoudre.
"Le grand succes des ennemis de l’Afrique, c’est d’avoir compromis les Africains eux-memes", Fanon ne s’etait pas trompe! _________________ l'Hommage a Cheikh Anta Diop sur PER-ANKH l'Hommage a Mongo Beti sur PER-ANKH l'Hommage a Aime Cesaire sur PER-ANKH
Comme tu l'as dit Ardin, le problème est sensible , mais je pense que s'ingénuer à l'éviter ne sert à rien.
On ne peut pas toujours tourner autour du pot des questions sensibles est ensuite s'étonner que le peuple noir avance à reculons....
Excuses moi Ardin mais je pense qu'il est idiot de prendre ce texte pour ce qu'il n'est pas.
Selon moi l'auteur de ses lignes ne tente pas d'expliquer tout le système de domination colonial sur Cameroun, il met en avant un des aspect qu'il juge important.
Pour cela il a choisit les déclarations de personnages représentatifs du pouvoir au Cameroun à 2 époques differente.Ces 2 individus théorisent explicitement l'idéologie qui anime les detenteurs du pouvoir.
Le colonel Lamberton, grand "pacificateur" dans les régions bassa et bamiléké est bien la preuve de l'origine exogène de ce faux mythe du péril bamiléké, quand au general Asso'o, personnage influent dans l'establishment politico militaire au Cameroun, par ses déclarations, confirme la perpétuation du mythe aujourd'hui.
L'auteur souligne donc une certaine idéologie qui existe en filigramme depuis l'indépendance qui consiste à se méfier systématiquement quitte à les dénigrer de la communauté bamiléké.
Vershave le souligne aussi dans son livre Noir Silence (voir chapitre concernant le Cameroun).
Je te conseille aussi de lire :La France contre l'Afrique de M Béti ou celui ci dit crument des choses que l'on qualifierait superficiellement de tribalistes sans en chercher la pertinance! _________________ Mentalité de la cueuillette=sida économique
« nan laara an saara » :
"Si on se couche, on est mort" . Joseph Ki-Zerbo
Faut faire attention à ne pas tomber dans la paranoia non plus!
C'est fou comme ceux qui veulent nier l'ostracisme que subissent les bamis utilisent les mèmes arguments que les leucos en Franceqund ils nient le problème Noir!
-On parlera de PARANOIA
-On citera quelques bamis faire valoir dans le gouvernement pour souligner qu'il n'y a aucun problème (comme en france il y a déja eu des ministres Noirs ou Arabes...).
-On parlera des autres ethnies qui ne revendiquent rien(en France les asiatiques ou les gitans ne se plaignent pas!!!)
Etc, etc...
Citation:
Quoi qu'il en soit, si il ya des personnes qui continuent à tenir des propos tribalistes , il faudra bien qu'ils en soient responsables et non plus l'exutoire qu'est le colon blanc!
les invectives basés sur "l'ethnie" sont dangereuses!
c'est souvent un moyen pour les politques de faire diversion, de flouer la population plutot que de traiter du résultat de leurs incompétences
Tout fait d'accord! _________________ Mentalité de la cueuillette=sida économique
« nan laara an saara » :
"Si on se couche, on est mort" . Joseph Ki-Zerbo
Nous avons déja traité de ce problème à moins que tu aies la mémoire courte. Je ne comprends pas les révendications des Bamiléké, pour un peuple qui s'ensort bien et l'une des cultures phares du continent. Que demander de plus ? Je ne connais de société où les débrouillards sont appréciés. En tout cas d'où je viens tout le monde connaît Motchoffo Bar, en plein centre d'Ebolowa à deux pas du carrefour "tame zu"...Si c'est çà l'ostracisme, alors je te comprends...
A ceux qui se demanderont qui s'est encore Motchoffo Bar, c'est tout simplement un lieu incontournable où les paysans viennent dépenser les maigres revenus que leur procure le cacao pour se saouler la gueule...
Posté le: Lun 06 Fév 2006 20:14 Sujet du message: Re: Affaires camerouno-camerounaises: le problème bamiléké..
Citation:
En admettant que tout cela soit base sur des faits veridiques, que proposes tu comme solution ?
Je propose:
1) Suppression des notions d'autochtone et d'allogène dans la Constitution camerounaise
Ceci est une tribalisation officielle de la vie publique camerounaise avec un risque de rwandisation!
2) Suppression des quotas éthniques dans l'administration.
Ceci afin d'ameliorer les performances et l'efficacité de celle-ci en mettant la bonne personne au bon poste.
3)Promotion du culte du travail, de l'effort et du mérite.
Pour une abolition de la médiocrité ambiante .
4) Fin de la surreprésentation des provinces du Sud à l'Assemblée Nationale. Il n'est pas normal qu'un Député de cette régions représente quasiment la moitié de la population que représente un Député de l'Ouest!!
5) Application du principe; un homme une voix, afin d'interdir la non délivrance de la carte d'electeur au personnes dont la consonnance du nom suppose qu'ils sont de l'opposition.
Citation:
bamiléké a écrit:
Elle fait des Bamiléké des sujets étrangers au sein de la communauté nationale. Elle exclut les Bamiléké de l’espace politique national.
Partir d'une situation conflictuelle de lutte d'hegemonie entre 2 peuples sawas et bamilekes dans une ville, celle de douala, pour extrapoler a la communaute nationale.
Voila qui est plus que malhonnete !
C'est toi quiest malhonnète car tu fais semblant d'oublier que de nombeux autres faits viennent étayer les dires de l'auteur...
La marche de protestation des Sawa contre la nomination d'un Evèque d'origine bami à Douala dans les années 90.
Les barricades installées sur l'axe menant à l'Ouest par les "autochtones" de la capitale, ceux-ci ne tollérants pas qu'un allogènes ,MGR Wouking,bamiléké, soit la plus grande autorité ecclésiastique de la capitale.
(N'oubliont pas que ses 2 autorités sont nommées par le Vatican.)
La chasse aux bamis et la destruction de leurs boutiques dans les villes d'Ebolowa et Sangmélima dans le Sud à la suite de l'election présidentielle dans les années 90.
La circulaire du Ministre des Affaires Etrangères de l'époque, F. Oyono (l'auteur du Négre et de la médaille) , grand ami de Biya , exortant celui -ci de chasser tous les bamilékés des postes diplomatiques à l'etranger ca soupçonnés de dèloyauté envers le pouvoir...heureusement non suivie d'effets.
La marche de protestation des sudistes dans les années 80 suite à la nomination d'un bami comme Sécrétaire General à la Présidence, Jean Kuete,véritable 1er Ministre, celui ci n'a pas fait long feu!
La liste est longue...
Aucune de ses actions n'a vu de représailles de la part des Bamis.
Citation:
De ton texte on pourrait gagner l'impression que les Bamileke viendraient de l'exterieur, alors qu'ils ont leurs propres fiefs (Si l'on peut l'appeler ainsi), l'ouest et le nord-ouest du cameroun.
C'est bien l'impression qu'ont les Bami , car ils sont moins biens traités que les français, indo-pakistanais , libanais et maintenant chinois qui viennent s'installer au pays , prospérer et rapatrier leurs gains chez eux , sans étres accusés d'egémonisme, d'expansionisme et autre isme comme le sont les bamilékés.
Les pus radicaux affirment méme que les bamis ne sont pas de vrai camerounais , un peu comme les juifs quoi...
Citation:
Ensuite de quel Espace politique national sont ils exclus, de quelle maniere et par rapport a quel autre groupe.
Tu vas encore me demander des chiffres, je n'en ai pas sous les yeux , mais une simple observation empirique confirme les dires de ce texte.
Par exemple, le Ministére des Finances, (Ministère stratégique par excellence) ; est un véritable fief Sudiste ou l'on parle Béti ou Boulou à tous les étages!!! Si l'on veut faire avancer un dossier, il vaut mieux connaitre un autochtones du Centre ou du Sud à qui graisser la patte pour faire "avancer un dossier", sinon il n'y a aucun espoir.
Je le sais car de part mes activités , j'ai à harpenter régulièrement les couloirs de se ministére, d'ailleur je crois que je vais me mettre à étudier la langue boulou , pour ètre plus éfficace
Ce sont nos réalités!! _________________ Mentalité de la cueuillette=sida économique
« nan laara an saara » :
"Si on se couche, on est mort" . Joseph Ki-Zerbo
Je ne connais de société où les débrouillards sont appréciés
Ne sont pas jalousés, était le plus approprié
Salut Jo !
C'est justement cela que je déplore.
Le Cameroun a les moyens humains de s'en sortir sans l'aide "d'experts" ou autres aides exterieures.
Au lieux d'encourager ceux qui de part leur manière de faire, peuvent montrer l'exemple, on assiste à la méfiance, défiance et autres attitudes anti-économiques qui ne font qu'enfoncer le pays.
Je pense que la majorité des bamis se sentent frustrés de ne pas pouvoir exprimer véritablement leurs potentialités en matière de développement, d'ou leurs récriminations constantes.
Ont préfère les mettres en périphérie des cercles decisionnels...
Si un seul pays africain décollait économiquement , cela effacerai le fatalisme de beaucoups d'africains et donnerai confiance et à tous les Noirs du globe.
Les colons ont vraiment bien réussis leur coups au Cameroun
On m'a aussi parlé des Kongos en RDC... _________________ Mentalité de la cueuillette=sida économique
« nan laara an saara » :
"Si on se couche, on est mort" . Joseph Ki-Zerbo
Salut,
J'ai bien compris le sens de ton analyse, mais je déplore à mon tour les jérémiades bamiléké, d'autant plus que l'ostracisme dont tu fais allusion leur a plutôt bien réussi. C'est comme l'histoire de l'enfant mal aimé qui s'ensort mieux que les gâtés d'autrefois. Au lieu de crier au complot anti bami, qui ne ferai qu'amplifier, voire exacerber les méfiances existentielles, le Bamiléké ne devrait-il pas faire profiter aux autres les sécrets de sa réussite ? Pour ma part, donner la parole aux gens d'en bas ne grandit pas le Cameroun et je ne cesserai de dire que ce pays manque d'intellectuels éclairés pour guider le peuple. Le peu qui s'essaie ou s'est essayé se pourfend dans la médiocrité ethno-clannique.
Je t'invite dans un premier temps à t'interroger sur les reproches faits aux bamiléké en t'efforçant d'y voir des solutions éclairées. Je m'adresse à un peuple qui a vu la lumière, si et seulement si mes perceptions sont fondées. Bye Bamiléké...
c'est vrai il ya un tribalisme terrifiant au Cameroun! mais vous les Bamilékés SVP arrêtez de jouer les victimes ! toute les tribu sont touchés et je pense que s'il y en a qui doivent se plaindre c'est peut être les anglo... et encore. j'ai mon cousin qui est dans l'armée et qui ne reçoit pas de promotion depuis 5 ans car il n'est pas du sud! il est du centre ! pourtant c'est aussi des béti non ! alors il ne faut pas poser le problème comme si Biya et ses généraux préparaient un génocide contre les bamilékés! il faut simplement se débarrasser de cette gangrène qu'est le tribalisme sans ultra victimisation comme tente de le faire Bamiléké! d'ailleurs je lui rappelle que chez les BAMI VOUS VOUS MARIEZ ENTRE VOUS et qu'un marriage avec un ou une Béti est vécu comme un drame ou une MALEDICTION
j'ai mon cousin qui est dans l'armée et qui ne reçoit pas de promotion depuis 5 ans car il n'est pas du sud! il est du centre
Je n'ai pas l'intention d'entrer dans votre délire, mais étant originaire du Sud, je me dois quand-même de réagir. A t'entendre on croirait que le Sud est devenu le nouvel eldorado du Cameroun, pourtant c'est l'une des provinces les plus pitoyables du pays, si tu enlèves les fonctionnaires qui ont tiré profit de l'ère Biya, tu n'as plus en face de toi que des paysans qui s'efforcent tant bien que mal de joindre les deux bouts. En tout cas, je vous parle des miens, de temps en temps les amis m'appellent le "neveu de Biya", ça fait sourire tant que c'est une plaisanterie. Le comice agro-pastoral a bien tourné dans tout le Cameroun mais dès qu'il est arrivé dans la ville d'Ebolowa en 1985, il n'a jamais eu lieu, jusqu'à aujourd'hui, à moins que je ne sois au courant de rien. Les populations s'étaient pourtant préparées pour accueillir ce grand évènement qui apportait prospérité et publicité aux villes hôtes, Ebolowa attend depuis 21 ans. En terme d'infrastructures la province du Sud est de loin la moins bien lotie, au contraire de l'Ouest par exemple, se plaint-on vraiment de cette situation au Cameroun ? Qui pourtant est bien vraie...
Alors, s'il vous arrêtez ce délire de la désinformation qui n'est que la panacée du kongossa camerounais. Bon allez dire
j'ai mon cousin qui est dans l'armée et qui ne reçoit pas de promotion depuis 5 ans car il n'est pas du sud! il est du centre
Je n'ai pas l'intention d'entrer dans votre délire, mais étant originaire du Sud, je me dois quand-même de réagir. A t'entendre on croirait que le Sud est devenu le nouvel eldorado du Cameroun, pourtant c'est l'une des provinces les plus pitoyables du pays, si tu enlèves les fonctionnaires qui ont tiré profit de l'ère Biya, tu n'as plus en face de toi que des paysans qui s'efforcent tant bien que mal de joindre les deux bouts. En tout cas, je vous parle des miens, de temps en temps les amis m'appellent le "neveu de Biya", ça fait sourire tant que c'est une plaisanterie. Le comice agro-pastoral a bien tourné dans tout le Cameroun mais dès qu'il est arrivé dans la ville d'Ebolowa en 1985, il n'a jamais eu lieu, jusqu'à aujourd'hui, à moins que je ne sois au courant de rien. Les populations s'étaient pourtant préparées pour accueillir ce grand évènement qui apportait prospérité et publicité aux villes hôtes, Ebolowa attend depuis 21 ans. En terme d'infrastructures la province du Sud est de loin la moins bien lotie, au contraire de l'Ouest par exemple, se plaint-on vraiment de cette situation au Cameroun ? Qui pourtant est bien vraie...
Alors, s'il vous arrêtez ce délire de la désinformation qui n'est que la panacée du kongossa camerounais. Bon allez dire
je n'ai pas dit que le sud était riche et bénéficiait de largesse en termes d'infrastuctures et autres... !!! MAIS GARS SANS KONGOSSA 70% DES POSTES DE POUVOIR AU CAMEROUN SONT TENUS PAR DES SUDISTES dans un pays ou il ya presque 135 tribus et ce n'est pas de la désinformation alors si ces élites du sud ne pense qu'a leur propre ventre même au sud alors c'est malheureux.
c'est vrai il ya un tribalisme terrifiant au Cameroun! mais vous les Bamilékés SVP arrêtez de jouer les victimes ! toute les tribu sont touchés et je pense que s'il y en a qui doivent se plaindre c'est peut être les anglo... et encore. j'ai mon cousin qui est dans l'armée et qui ne reçoit pas de promotion depuis 5 ans car il n'est pas du sud! il est du centre ! pourtant c'est aussi des béti non ! alors il ne faut pas poser le problème comme si Biya et ses généraux préparaient un génocide contre les bamilékés! il faut simplement se débarrasser de cette gangrène qu'est le tribalisme sans ultra victimisation comme tente de le faire Bamiléké! d'ailleurs je lui rappelle que chez les BAMI VOUS VOUS MARIEZ ENTRE VOUS et qu'un marriage avec un ou une Béti est vécu comme un drame ou une MALEDICTION
Les anglos comme tu dis ne sont qu'une entité linguistique et non une ethnie (ainsi de nombreux bamilékés ou assimilés sont aussi anglophones)
Je suis tout à fait conscient que tous les peuples du Cameroun souffrent .Il y a mème des tentions entre originaires du Centre et originaires du Sud , au fur et à mesure que le gateau national s'effrite.
Je dis juste que les Bamilékés ont prouvés que malgrés les difficultées, ils arrivent à tirer leur épingle du jeu; qu'en serait-il si les autorités les encourageait? Cela ne profiterait-il pas à toute la nation? N'oublions pas que la vraie arme de destruction massive est L'ECONOMIE!
Quand on exige une moyenne de 6/20 aux candidats issus du Nord à l'école de police alors qu'on exige 12/20 à ceux de l'Ouest, il y a problème.
Cherchons à tirer le meilleur de chacun pour le bien de tous! Feu Ahidjo l'avait compris en partie.
Je ne pense pas victimiser, je suis seulement au courant d'un tas de projets économiques d'une très grande utilité pour le pays , qui ont été ignorés voir combattus par les autorités sous pretexte que:" les bami ont déja beaucoups, qu'es-ce qu'ils veulent encore?"
Résultat, nous patogeons dans la misère alors que les bras et les cerveaux sont là!
Les pygmés sont le plus marginalisés mais je ne sais pas quel pourrait ètre leur apport sur le plan économique...pour le moment.
Si demain un lézard devait s'assoir au Palais Présidentiel , je n'aurai rien contre si il défendait intelligemment les interets du pays. _________________ Mentalité de la cueuillette=sida économique
« nan laara an saara » :
"Si on se couche, on est mort" . Joseph Ki-Zerbo
c'est vrai il ya un tribalisme terrifiant au Cameroun! mais vous les Bamilékés SVP arrêtez de jouer les victimes ! toute les tribu sont touchés et je pense que s'il y en a qui doivent se plaindre c'est peut être les anglo... et encore. j'ai mon cousin qui est dans l'armée et qui ne reçoit pas de promotion depuis 5 ans car il n'est pas du sud! il est du centre ! pourtant c'est aussi des béti non ! alors il ne faut pas poser le problème comme si Biya et ses généraux préparaient un génocide contre les bamilékés! il faut simplement se débarrasser de cette gangrène qu'est le tribalisme sans ultra victimisation comme tente de le faire Bamiléké! d'ailleurs je lui rappelle que chez les BAMI VOUS VOUS MARIEZ ENTRE VOUS et qu'un marriage avec un ou une Béti est vécu comme un drame ou une MALEDICTION
Oui c'est vrai une vrai gangrène et dont se serve tout ceux qui veulent du pouvoir ou des richesses sans rien partager avec le reste du pays!
dommage!!!
Voilà ce que dit MONGO Beti dans son livre: LA FRANCE CONTRE L'AFRIQUE , retour au Cameroun. (edition La Découverte).
Il date de 1993mais est encore maleureusement d'actualité...
Il n'est pas bamiléké mais béti et ne peu donc pas ètre accusé de chauvinisme ethnocentrique.
Lisez bien et peu ètre que l'Afrique commencera à voir le bout du tunnel!!
Page 146 il écrit:
Le statu quo, que l'Elysée aide à pérenniser, rejette ipso facto dans le camps ennemi toutes les forces sociales , toutes les categories, toutes les personnalités d'aujourd'hui comme d'hier, ou s'incarnent les inéluctables mutations d'un pays, et plus encore, d'un pays jeune doté d'une démographie explosive. Cela fait beaucoups d'ennemi. Dénombrons les: les commerçants bamilékés, épouvantail traditionnel, parcequ'ils sont "trops nombreux" et "trops" entreprenants et condamnent à brève échéance l'armature vieillotte du "statu quo" à l'éclatement. Les citadins....
p 173
Qui raisonne en pensant non plus à la quantité mais à la qualité devra prendre en compte au moins la réputation dont bénéficient les Bamilékés auprès des observateurs unanimes qui en font bientot les Chinois tantot les Juifs de l'Afrique noire,mettant ainsi en évidence la vitalité et la créativité d'un peuple qui forme au moins le tiers de la population camerounaise.
Cette réputation n'a rien d'usurpée: dans une conjoncture de trente années , caractérisée par un dysfonctionnement de l'Etat qui ressemble à du sabotage, les hommes d'affaires bamilékés ont quand mème mis sur pied des entreprises de transport, de banques, des sociétés d'import- export qui prospèrent comme par miracle dans un environnement économiquement sinistré . Ils ne sont pas les seuls; d'autres ethnies , quoique à un moindre degré, ont sécrété de grands managers .Imaginons un Cameroun rationnellement gouverné, et surtout débarassé du joug du pré- carré, et des liens spéciaux, n'y aurait-il pas eulieu de parler de miracle?
Soyons francs : l'acharnement contre les bamilékés appelés irrésistiblemet au role d'émancipateur de la nation et considérés de ce fait comme un danger pour la tutelle française est une évidence historique; cette hostilité des pouvoirs successifs est constante depuis l'époque coloniale jusqu' ce jour;Elle apris la forme pris la forme tantot du containment, tantot, comme aujourd'hui du roll back; Dans un cas comme dans l'autre, elle est une des nombreuses techniques, sans doute la plus SCANDALEUSE, du sabotage du developpement du Cameroun, sur lequel ellle à toujours primé.
p186
Les Camerounais n'ont jamais nié leur diversité; au contraire, ils l'ont toujours présenté comme un facteur d'enrichissement dela communauté nationale . Ainsi ,à l'instar des WASP aux Etats-Unis, des Prussiens en Allemagne , des Anglais au Royaume-Uni , les Bamilékés sont , au Cameroun la communauté ethnique économiquement et socialement dominante . Il n'y a là rien d'extraordinaire ni de choquant ; Ce qui l'est , en revanche , c'est l'acharnement des dictateurs, qui ont hérité cette politique de l'administration coloniale et qui y sont aujourd'hui encouragés sournoisement par l'Elysée , à combattre les bamilékés accusés tantot de communisme, tantot d'hégémonisme et , en définitive de tous les péchés d'israel , à seule fin de les tenir à l'écart du pouvoir, ce qui revient à contrecarrer le developpement du pays .Il n'y a pas d'exemple dans l'actualité ni dans l'histoire des peuples que le groupe social le plus inventif et le plus dynamique, et de surcroit le plus important numériquement, n'ai pas exercé le pouvoir politique ou , du moins , n'y ai pas été associé, sans que cette obstruction ai eut des conséquences désastreuses pour l'ensemble de la communauté nationale ni que son developpementen ai été tragiquement retardé.
p191
Il faut ètre clair et honnète :la vitalité de l'ethnie bamiléké représente une menace pour la stratégie de satellisation et de pré carré. Le Cameroun se voit donc imposer depuis plus de trente ans entre le choix entre l'accession au pouvoir , inévitable et d'ailleur propice à son developpement, d'une collectivité nationle aux capacités exceptionnelles, et la tutelle de la France dont ces trois dernières décennies ont montré l'absolue stérilité et le caractère aliénant .Il faudrait nécésairement opter pour l'un des deux termes de cette odieuse alternative. Tout le drame du Cameroun est là.
PS:Apparemment beaucoups de nos "afro conscients" ont optés naivement pour la seconde alternative! _________________ Mentalité de la cueuillette=sida économique
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