Quelqu'un a-t-il lu le livre de ce journaliste présenté par certains comme un révisionniste du génocide rwandais ?
PS : "j'adore" le deuxième livre conseillé en complément par Amazon sur son site. _________________ "Qui a peur de peuples noirs développés ?"
(Mongo BETI, La France contre l'Afrique)
Pour éviter tout malentendu, je précise que je suis blanc.
Pour les "anciens" du Forum, mon prénom n'est pas François. Enfin, je ne suis pas lié à l'association "Tjenbé Rèd".[/color]
Je pense avoir trouvé la réponse à ma question : cet ouvrage n'a probablement aucun intérêt. _________________ "Qui a peur de peuples noirs développés ?"
(Mongo BETI, La France contre l'Afrique)
Pour éviter tout malentendu, je précise que je suis blanc.
Pour les "anciens" du Forum, mon prénom n'est pas François. Enfin, je ne suis pas lié à l'association "Tjenbé Rèd".[/color]
Inscrit le: 06 Mai 2005 Messages: 1655 Localisation: Au sein de mon Empire
Posté le: Lun 27 Fév 2006 23:26 Sujet du message:
katana a écrit:
Ce que je trouve dramatique avec cette « guerre » du Rwanda qui a abouti à celle des grands lacs, c’est que tout le monde dit « un peu » la vérité…Et tout le monde ment…
Ils sont tous mouillés.
De Kagamé à la France en passant par les USA, la Belgique, Onana etc…
Une partie de ma famille a vécu le drame des grands lacs en direct et je pense que les témoignages de terrain sont plus évocateurs que tous les reportages et autres enquêtes.
Charles Onana utilise une méthode bien connue : Noyer des mensonges dans une partie de vérité et les entremêler…Du coup, il faut décortiquer littéralement son bouquin pour discuter point par point de la véracité d’une ligne ou d’un paragraphe…C’est du langage politique…
Il minimise le rôle de la France et Il ment !
Il accentue le rôle des Nations unies et des USA et il a raison !
Des témoins fiables ont croisé des soldats des forces spéciales US NOIRS reconnaissables « à leur accent » (témoignage de terrain, je vous dis…) parmi les « soldats » du FPR qui étaient entrés au Congo.
Tous les mercenaires engagés par la France pour aider Mobutu se souviennent encore des snipers qui les ont littéralement massacrés dans l’avancée de Kabila et des Rwandais au Congo.
La tragédie des grands lacs est une bataille entre les membres du conseil de sécurité (France, USA, BG, et un petit cabot, la Belgique) pour le contrôle de la région des grands lacs.
Bataille qui commence au Rwanda mais dont la cible principale était le Zaïre (Plus près de 4 millions de morts et cela ne choque personne…).
J’ai enregistré un reportage intitulé « l’Afrique en Morceaux, la tragédie des grands lacs » http://www.cndp.fr/TICE/teledoc/dossiers/dossier_afrique.htm#A77 dans lequel tous ces criminels avouent plus ou moins sans honte quel fut leur rôle dans cette guerre.
Yoweri Museveni, Kabila père, Kagame, l’avocat de Mobutu (qui raconte une conversation avec Dominique de Villepin au cours de laquelle Villepin lui dit que : « C’est foutu »… ), l’ambassadeur américain au Zaïre de l’époque qui explique sans honte comment il a « accompagné » la percée de Kabila et de l’armée du FPR, Kagame qui n’avais pas trop l’air de ce soucier de la mort de tous les Tutsis…Mais plutôt énervé par la trahison de Kabila père qui n’avait pas respecté leurs accords pour lui permettre de dépouiller l’Est du Congo.
Bref,
La vérité est ailleurs…
Charles Onana et sa maison d'édition Duboiris
Une maison d'édition très spéciale qui publie des auteurs proches des thèses du gouvernement français
Cette maison d'édition créée en 2003 a 7 et 1 titres à son catalogue. Rapellons que Charles Onana est un journaliste camerounais qui se présente avec beaucoup d'insistance comme "journaliste d'investigation indépendant".
On peut remarquer que la seule enquête critique à l'égard de la France, la question des tirailleurs sénégalais, est présentée comme soutenue par Jacques Chirac. Donc ne désespérons pas, dans soixante dix ans, si l'idéologie militaire ne change pas en France d'ici là à propos de l'Afrique, cette maison d'édition publiera enfin des vérités sur le génocide au Rwanda et l'implication de la France. Parions qu'avant, cette maison d'édition sortira un livre pour relativiser le massacre des Bamilekes au Cameroun par l'armée française. Mais un huitième titre depuis le 30 novembre 2005 toujours pour voler au secours de la France. (Et toujours pas d'enquête sur les massacres des Bamilékés de la part de ce journaliste d'investigation camerounais !).
Ce nouveau titre, "Les secrets de la justice internationale", serait consacré aux "Magouilles au Tribunal Pénal International pour le Rwanda" selon Afrique éducation (encore un membre de la bande). Il est bien placé pour en parler puisqu'un de ses amis, l'avocat Degli, d'un barreau français, avec lequel il a fait des conférences sur ses thèses, a été radié des avocats du TPIR pour malversation. Une tentive de redorer le blason de la Françafrique au TPIR... et puis descendre le TPIR au moment du jugement de Bagosora, cerveau présumé du génocide et seul officier rwandais à avoir suivi l'école de guerre française, un frère d'arme, c'est une signature...
"Le patron de Dallaire parle". Le titre déjà, rappelle l'ouvrage "Foccart parle". C'est aussi comme une signature.
Booh Booh n'existe que parce que Dallaire existe. Il est le patron du fameux Dallaire. S'il est le patron de Dallaire ce serait donc un être exceptionnel et méconnu ! Selon la "quatrième de couverture", Booh Booh, le très contesté diplomate camerounais de l'ONU, attaque Roméo Dallaire, avec des secrets d'alcoves faciles à fabriquer, et le rend responsable du "fiasco de la Minuar". Visiblement ça vole très bas. C'est à la hauteur des auteurs du génocide. Un travail de tentative de destruction d'une réputation. Rappellons que le général Dallaire a beaucoup critiqué l'action de la France et le jeu diplomatique de Booh Booh. Ce dernier est un ami personnel du secrétaire général de l'ONU de l'époque, Boutros Boutros Ghali, celui qui est ensuite devenu le secrétaire général de la très française "francophonie".
Il faut dire que ce cher Boutros a déclaré, selon la quatrième de couverture du livre de Philpot , édité par la maison Duboiris, ("ça ne s'est pas passé comme cela à Kigali"), que "le génocide au Rwanda est à 100 % la responsabilité américaine". Dans son livre Philpot ne consacre pas un seul chapitre au génocide. C'est ce qui s'appelle faire fort dans le respect de l'honnêteté intellectuelle.
Charles Onana se vente d'avoir gagné un procès contre le président rwandais. La réalité est que le président rwandais a porté plainte après le délais réglementaire de trois mois contre le livre d'Onana et que sa plainte était donc irrecevable. Mais pour Onana c'est la preuve que Kagame est bien l'auteur de l'attentat du 6 avril. Et si le président rwandais n'a pas fait appel, c'est la preuve qu'il a peur. A noter que son deuxième livre sur l'attentat était sorti très discrètement, sans doute pour qu'on ne puisse pas le contester à temps...
Charles Onana et Robin Philpot ont été traités de négationistes dans un article du quotidien Libération en février 2005. Libération a été pouruivi par les deux compères. On attend la délibération des juges. Des rumeurs disent qu'elles est sortie, mais nous n'en avons encore aucune référence.
Nous avions trouvé sur Internet, sur un site de recherche d'emploi en ligne, un lien vers un CV d'une personne dont le nom était caché, citant la maison Duboiris comme ayant été parmi ses employeurs et ayant été à deux reprises employée par des ambassades de France. Malheureusement depuis que nous avons publié ce lien, il a mystérieusement disparu du site en question.
Comme dit Bidochon, ce n'est pas un tare existencielle de travailler dans une ambassade de France. Mais quand on revendique d'être "JOURNALISTE INDEPENDANT", et qu'on édite des livres favorables à la diplomatie française en se focalisant sur certains faits et en niant les autres, ça renforce un certain parfum bien de chez nous.
Mais il est vrai que Charles Onana n'a jamais fait voeux de rigueur.... Mais même sans rigueur, cette histoire de "génocide" des Camerounais Bamileke par l'armée française selon le pilote d'hélicoptère de l'armée française Max Bardet, ça devrait motiver le journaliste camerounais d'investigation qu'il prétend être.
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