Les multinationales pillent les ressources biologiques africaines
(Icicemac.com 27/03/2006)
Des dizaines de multinationales biotechnologiques et pharmaceutiques occidentales s’approprient, illégalement, les ressources biologiques de l’Afrique pour développer dans leurs laboratoires des produits très lucratifs dont les bénéfices ne profitent pas aux pays d’origine. Elles violent ainsi la Convention sur la Biodiversité de l’ONU, comme le dénonce un rapport conjoint américain et sud-africain publié ce jeudi 16 mars par le journal londonien 'The Independent'.
Des dizaines de multinationales biotechnologiques et pharmaceutiques occidentales s’approprient, illégalement, les ressources biologiques de l’Afrique pour développer dans leurs laboratoires des produits très lucratifs dont les bénéfices ne profitent pas aux pays d’origine. Elles violent ainsi la Convention sur la Biodiversité de l’ONU, comme le dénonce un rapport conjoint américain et sud-africain publié ce jeudi 16 mars par le journal londonien 'The Independent'.
Le rapport révèle que les multinationales écument tout le continent africain à la recherche de spécimens, de plante ou de bactérie, sur lesquels elles travaillent ensuite dans leurs laboratoires. Grâce à ces spécimens, ces entreprises développent des produits brevetés particulièrement lucratifs, comme des plantes pour le jardinage en Europe, des remèdes naturels contre l’impuissance ou même des produits servant à décolorer les jeans.
La Convention internationale sur la Biodiversité, approuvée en 1992, établit que les États sont totalement souverains sur leurs propres ressources naturelles et plaide pour une répartition juste et égalitaire des bénéfices provenant du développement des ressources génériques, comme le rappelle au journal londonien un membre haut placé du Secrétariat de la Convention (dont le siège se trouve au Canada), Arthur Nogueira.
Dans certains cas cités par le rapport, les entreprises elles mêmes ont reconnu que leurs produits proviennent de ressources naturelles africaines, mais elles l’ont justifié avec l’argument selon lequel, les retombées doivent profiter à ceux qui les développent bio technologiquement et non aux pays d’origine de la matière première.
C’est la raison pour laquelle, dans le rapport, rien n’indique que les entreprises ont dédommagé financièrement les pays d’où ces produits proviennent.
"C’est une nouvelle forme de pillage colonial", déclarait Beth Burrows, de l’institut américain Edmonds, une des organisations auteures du rapport. "Le problème est que nous vivons dans un monde où les entreprises ont l’habitude de s’approprier ce qu’elles veulent et où elles le veulent, et elles nous font croire que c’est pour le bien de l’humanité", ajoute t-elle.
"C’est un manque total de considération et de respect pour les ressources en provenance d’Afrique. Nos découvertes ne sont que le résultat d’un mois d’enquête, imaginons ce qu’on aurait découvert en deux ans ", déclare Mariam Mayet, du Centre Africain de Biodiversité, l’organisation sud-africaine co-auteure de l’étude.
Parmi les compagnies citées par le rapport figure la firme britannique SR Pharma, qui s’est appropriée le brevet d’une bactérie recueillie en Ouganda dans les années 70 et qui est utilisée pour le traitement de maladies virales chroniques, comme le sida. Le directeur de SR Pharma, Melvyn Davies, a confirmé aux auteurs du rapport que l’entreprise n’a offert à aucun moment ni le produit ni même des compensations financières à l’Ouganda.
"Si on trouve une substance naturelle dans la rue, doit on supposer qu’elle appartient au pays dans lequel on l’a trouvé?", a-t-il déclaré. "La question n’est pas de savoir où est apparu le produit, mais quel investissement a été réalisé pour le développer. Est-ce que l’Ouganda doit obtenir des bénéfices générés par ce produit s’il n’a pas investi pour son développement ?", a t’il ajouté.
Une autre compagnie mentionnée dans le rapport, Bayer, qui a recueilli un type de bactérie dans le lac Ruiru au Kenya avec laquelle elle a développé une pharmacopée brevetée sous le nom 'Precose' ou 'Glucobay'. Le produit a rapporté 218 millions d’euros, mais le Kenya n’a rien reçu en retour.
Un porte-parole de Bayer, Christina Sehnert, a confirmé que le produit provient d’une bactérie kenyane, mais elle a ajouté que "Ce n’est pas l’original qu’on utilise, ce qui a été breveté, c’est le produit biotechnologique".
La californienne Genencor International a également utilisé des microbes provenant depuis 1992 du Kenya, plus précisément de la Vallée du rift, pour développer des enzymes utilisées comme décolorant pour les blue-jeans.
Autre cas cité par le rapport, celui de la compagnie canadienne Option Biotech, qui a breveté des semences venant du Congo --'Aframomum stipulatum'—pour le développement du médicament contre l’impuissance Bioviagra.
L’étude évoque également le cas de la plante 'Impatiens usambarensis', récoltée dans les montagnes Usambara en Tanzanie et dont la société suisse Sygenta s’est approprié le brevet pour la production d’une plante de jardin. En 2004, Sygenta a obtenu 85 millions d’euros pour sa vente, mais le gouvernement Tanzanien n’en a obtenu aucun bénéfice.
Traduit de l’Espagnol par Guy Everard Mbarga /Solidaridad.net
[ Ottawa - Canada ] ( 25/03/2006) Guy Everard Mbarga
Sur un autre post, j’insistais sur la nécessité de demander à toutes les sociétés installées en Afrique, de communiquer les résultats de leurs recherches sur le sol, le sous-sol, la faune et la flore, afin de permettre aux états d’avoir des perspectives et des moyens de transmettre le savoir aux générations futures en les informant sur l’état exact et les potentialités de leur continent.
Parfois, je me demande qui dirige quoi (et surtout comment…) en Afrique…
Je ne vais pas parler d’incompétence, pour ne pas vexer certains grioonautes, mais sincèrement, y en a marre…
Et le temps presse en plus… _________________ "Nous avons accepté l'inacceptable"
JP Bemba
L'afrique est la partie du monde ou les occidentaux promenent quant-ils veulent ou ils veulent.
C'est normale qu'ils ramassent tout. Dans des pays qui n'ont pas d'administrations et tout le monde est près à vendre son ame au premier blanc arrivé.
Notre comportement en genéral est un refus, une demission, une lachété , voir meme un crime à notre propre egare. Nous ne meritons pas ce continent.
Je le dis parce je sais de quoi je parle et combien de pays africain j'ai fait.
Nous sommes des irresponsables. Bon à dansé et jouer avec les femmes.
Et après on va trouver des excuses genre alienation .
Est-ce qu'on a besoin d'une conscience pour preserver sa survie ? je pense que non , les animaux on un instinct de survie, les fous et tout etre vivant que ça soi animal , vegetal, ou humain.
Vraiment y en a marre _________________ « Réduire l'être humain aux dimensions arithmétiques de l'indication de croissance, du taux d'intérêt ou du coût de la Bourse est presque criminel » Joseph Ki-Zerbo
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