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ARRESTATION DE CHRISTIAN MOUNZEO ET DE BRICE MAKOSSO: NEWS

 
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ARDIN
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MessagePosté le: Mer 12 Avr 2006 17:59    Sujet du message: ARRESTATION DE CHRISTIAN MOUNZEO ET DE BRICE MAKOSSO: NEWS Répondre en citant

S’il vous plait! Allez soutenir les freres ce Samedi 15/04/2006 à 14h30 au 37 rue Paul Valery 75016 Paris devant l’Ambassade du Congo. metro Victor Hugo

Pour connaitre et comprendre pourquoi vous etes invites a cette manifestation.
Voici une selection de liens contenant toute les informations:

http://www.mwinda.org/article/mounzeo2.html

http://www.mwinda.org/article/mounzeo3.html

http://www.mwinda.org/article/mounzeo4.html

http://www.mwinda.org/article/wykes.html

http://www.publishwhatyoupay.org/francais/pdf/releases/pwyp_100406.pdf

http://www.mwinda.org/article/moutsila.doc

Pour ceux qui ont des questions, je suis a votre disposition.
Merci.

*************************************************************
APPEL A LA MANIFESTATION

Chers Compatriotes,
Démocrates et Humanistes du monde
,

C’est dans un contexte de prédation des ressources du pays, d’impunité et de misère généralisée que nous avons appris l’incarcération de Christian MOUNZEO et de Brice MAKOSSO coordinateurs de la section congolaise de la coalition « Publiez ce que vous payez – PCQVP ». PCQVP est une coalition internationale des organisations de la société civile, qui mène campagne pour une plus grande transparence dans la gestion des revenus que les multinationales pétrolières et minières payent aux gouvernements. Ces arrestations surviennent au moment où cette coalition et les tribunaux anglo-saxons ont mis en lumière la gestion mafieuse et clanique des ressources pétrolières au Congo-Brazzaville.

Rappelons que le régime de Brazzaville est né dans la violence, l’arbitraire, l’impunité et la corruption, et compte se pérenniser dans les même registres en s’attaquant aux membres de la société civile et de l’Opposition, et même aux simples citoyens. Ces agissements doivent être vigoureusement dénoncés et énergiquement combattus. D’où cet Appel à manifester. Venez donc nombreux ce :
15/04/2006 à 14h30 au 37 rue Paul Valery 75016 Paris devant l’Ambassade du Congo
Pour exiger :
1- La libération immédiate et sans conditions de nos camarades Christian MOUNZEO et Brice MAKOSSO ;
2- La condamnation - par la Communauté internationale, l’Union africaine et des Autorités françaises - des méthodes staliniennes de M. SASSOU NGUESSO et du régime de Brazzaville ;
3- L’arrêt des procès politiques contre les cadres, les étudiants, les syndicalistes, les journalistes et les militaires.
C’est un appel à la mobilisation générale qui doit concerner tous les patriotes de toutes les régions de notre pays : de Brazzaville à Pointe Noire, de Dolisie à Gamboma, d’Owando à Sibiti ,de Kinkala à Impfondo et de Mossendjo à Ouesso.

«Tous ensemble, allons libérer nos compatriotes pour restaurer la DEMOCRATIE au Congo Brazzaville!!! ».

________________________________Contacts_______________________________
MAFIMBA MOTOKI:0618573826 - Prince KITEMO: 0612261854
mafimba.guy@neuf.fr kprince@hotmail.fr
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ARDIN
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MessagePosté le: Jeu 13 Avr 2006 18:07    Sujet du message: Re: APPEL A LA MANIF DEVANT L'AMBASSADE DU CONGO A PARIS Répondre en citant

L'argent sale de l'or noir au Congo-Brazzaville
Deux militants engagés dans la lutte contre la corruption ont été incarcérés.


par Christophe AYAD et Thomas HOFNUNG
QUOTIDIEN : jeudi 13 avril 2006


Il ne fait pas bon chercher à savoir où va l'argent du pétrole dans le Congo de Denis Sassou Nguesso. Depuis vendredi, deux militants engagés dans la lutte contre la corruption ont été incarcérés à Brazzaville après avoir été inculpés d'«abus de confiance» et de «faux en écriture». Christian Mounzéo, président de la Rencontre pour la paix et les droits de l'homme (RPDH), et Brice Massoko, de la Commission justice et paix de l'Eglise catholique, militent dans la coalition «Publiez ce que vous payez», qui exige des autorités plus de transparence dans la gestion de la rente pétrolière.

Le Congo est le quatrième producteur de pétrole d'Afrique subsaharienne. L'or noir fournit 78 % des recettes budgétaires et 95 % des revenus d'exportation. Mais deux tiers des Congolais vivent avec moins d'un dollar par jour, et l'essence manque dans les stations-service de Brazzaville. Pour l'ONG britannique Global Witness, engagée aux côtés de la coalition, la procédure judiciaire visant ces deux militants ne serait qu'un prétexte. «Ces deux activistes ont été traités publiquement d'ennemis de la République par le gouvernement après avoir demandé au FMI et à la Banque mondiale de ne pas accorder d'allégement de dette au Congo tant que les autorités ne se seront pas amendées», explique Sarah Wikes, de Global Witness.

Meilleure preuve de la nervosité des autorités : c'est le directeur général de la police, Jean-François Ndengue, mis en cause et brièvement incarcéré en France pour son implication dans l'affaire des disparus du Beach, qui s'est occupé de l'arrestation de Massoko et Mounzéo et qui a supervisé leur interrogatoire. Lors de la perquisition, l'essentiel des documents saisis concernait les revenus du pétrole et de l'exploitation forestière, ce qui n'a rien à voir avec la procédure invoquée. La conférence des évêques congolais a demandé lundi la «libération immédiate» des deux militants.

Le pouvoir congolais est d'autant plus sensible à sa réputation en matière de corruption que le FMI et la Banque mondiale ont conditionné une substantielle annulation de la dette congolaise ­ 1,6 milliard de dollars sur 9 ­ à une meilleure transparence dans la gestion pétrolière. Dans un rapport publié en décembre, Global Witness avait épinglé Denis Gokana, conseiller spécial du Président. De 2002 à 2005, il aurait acheté à prix réduit du pétrole à la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC) avant de le revendre, empochant de confortables plus-values : pour la seule année 2003, le manque à gagner pour le Trésor congolais serait de 20 millions de dollars. L'année dernière, Gokana a été nommé à la tête de la SNPC...

http://www.liberation.fr/page.php?Article=374605
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ARDIN
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MessagePosté le: Jeu 13 Avr 2006 22:06    Sujet du message: Re: APPEL A LA MANIF DEVANT L'AMBASSADE DU CONGO A PARIS Répondre en citant

Communiqué de presse 13 avril 2006

APPEL A LA LIBERATION IMMEDIATE ET INCONDITIONNELLE

DE DEUX MILITANTS DE LA TRANSPARENCE DES REVENUS PETROLIERS AU CONGO BRAZZAVILLE



La Coalition Internationale PCQVP demande la libération de Brice Mackosso et Christian Mounzeo, emprisonnés arbitrairement et annonce la saisie des Rapporteurs Spéciaux des Nations Unies pour les Détentions Arbitraires et pour la Protection des Défenseurs des Droits de l’Homme.



Depuis le 7 avril, Brice Mackosso (Commission Justice et Paix de Pointe Noire) et Christian Mounzeo (Rencontre pour la Paix et les Droits de l’Homme), Coordinateurs de la Coalition Congolaise ‘Publiez Ce Que Vous Payez’ (PCQVP) sont détenus arbitrairement à la Maison d’Arrêt de Pointe Noire au Congo Brazzaville en raison d’une plainte pour un délit de droit commun qui repose sur des faits infondés.

Il est clair que cette détention est liée aux activités de la Coalition en faveur d’une meilleure transparence des revenus pétroliers pour que ceux-ci servent au développement de la population. Alors que les recettes pétrolières ont au moins doublé en deux ans, 70% de la population vit toujours sous le seuil de pauvreté.

Nous constatons de plus en plus souvent des persécutions qui s’étendent au-delà des militants luttant contre les dictatures pour atteindre maintenant des militants luttant pour la justice économique et la bonne gestion des recettes publiques dont celles provenant de l’exploitation du pétrole.

Les interventions multiples des différentes Coalitions nationales, d’organisations de la société civile, des Evêques du Congo, les contacts diplomatiques et les nombreux soutiens congolais et internationaux sont restés sans résultat à ce jour. Ils sont toujours incarcérés et, même si le Juge d’Instruction prononçait un non lieu, la détention préventive pourrait se prolonger plusieurs jours. De plus, de nombreuses irrégularités de procédure ont été constatées depuis leur arrestation : mandat d’arrêt prononcé alors qu’ils ont respecté les convocations des autorités, perquisition effectuée sans mandat écrit et n’ayant pas l’objet de procès verbal et de mise sous scellés, intimidations des avocats de la défense, accès refusé aux médias locaux pour ces avocats sur décision du Procureur Général,…).



Dans ces conditions, la Coalition internationale PCQVP demande aux autorités congolaises :

1 la libération immédiate et inconditionnelle de Brice Mackosso et Christian Mounzeo.

2 l’arrêt de la procédure et la garantie du respect du droit congolais et des Conventions Internationales relatives aux Droits de l’Homme dont la République du Congo est signataire.




De plus, la Coalition Internationale PCQVP entame les démarches nécessaires afin de saisir les Rapporteurs Spéciaux des Nations Unies pour les Détentions Arbitraires et pour la Protection des Défenseurs des Droits de l’Homme.
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MessagePosté le: Mar 18 Avr 2006 18:18    Sujet du message: Re: APPEL A LA MANIF DEVANT L'AMBASSADE DU CONGO A PARIS Répondre en citant


De gauche a droite: Le Pasteur Mbama, Monseigneur Portella, Christian Mounzeo et Brice Makosso
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MessagePosté le: Mar 18 Avr 2006 18:22    Sujet du message: Re: APPEL A LA MANIF DEVANT L'AMBASSADE DU CONGO A PARIS Répondre en citant

USCCB Protests Arrests of Human Rights Activists in Letter to Ambassador of Republic of the Congo

WASHINGTON (April 13, 2006)—The Chairman of the Committee on International Policy, United States Conference of Catholic Bishops (USCCB), expressed deep concern over the arbitrary arrest and detention of two persons who have been working on behalf of human rights in the Republic of the Congo.

In a letter to Ambassador Serge Mombouli of the Republic of the Congo, Bishop Thomas G. Wenski said:

“On behalf of the United States Conference of Catholic Bishops (USCCB), I am writing today to join our voices with those of our brother bishops in the Republic of the Congo to express our deep concern over the arbitrary arrest and detention by the police in Pointe-Noire of Messrs. Brice Makosso and Christian Mounzeo, who have now been held in custody since Friday, April 7, 2006 without charge.

“As indicated in their declaration of April 10, 2006, the Conference of Bishops of the Congo (CEC) is particularly alarmed by the numerous irregularities in judicial procedure leading to this incarceration that would suggest other, less explicit motives for this affair,” Bishop Wenski wrote. “The U.S. bishops share the apprehension that these two men may be suffering harassment as a result of their tireless efforts to ensure a measure of transparency in the management of your country’s abundant natural resources, rather than for any sort of malfeasance.

“It is therefore with a sincere regard for justice and due process of law that the U.S.
bishops request you to convey to your government an urgent appeal for the immediate and unconditional release of Messrs. Makosso and Mounzeo, as well as for an end to all forms of harassment of, or reprisals against, these two defenders of human rights,” Bishop Wenski said.

“During a fact-finding trip in August 2000 to learn about the situation of refugees and internally displaced persons, I had an opportunity to see first hand the plight of many Congolese people who yearned to see their country at peace and governed by the rule of law,” Bishop Wenski said.

The bishop closed the letter by thanking the ambassador for bringing this matter to the attention of the Government of the Republic of the Congo.

Mr. Brice Makosso is Permanent Secretary of the Justice and Peace Commission of the Congo Bishops’ Conference, while Mr. Christian Mounzeo serves as President of the Peace and Human Rights Group (RPDH).

http://www.usccb.org/comm/archives/2006/06-078.shtml
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MessagePosté le: Mar 18 Avr 2006 18:26    Sujet du message: Re: APPEL A LA MANIF DEVANT L'AMBASSADE DU CONGO A PARIS Répondre en citant

Protestation des évêques de France


Dimanche 16 avril



Congo-Brazzaville : Deux catholiques arrêtés, protestation des évêques de France


Message du cardinal Ricard


ROME, Vendredi 14 avril 2006 (ZENIT.org) – Au nom des évêques de France, le cardinal Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux et président de la conférence épiscopale, a adressé, ce vendredi 14 avril, un message de solidarité à Mgr Anatole Milandou, archevêque de Brazzaville, et à Mgr Louis Portella, évêque de Kinkala.

« Suite à notre visite d’Église à Église de juillet 2005, nous sommes toujours plus attentifs aux réalités et responsabilités qui sont les vôtres dans les circonstances qui touchent votre Église et votre pays, souligne le cardinal Ricard, avant d’ajouter : « Aussi, à la lecture de votre déclaration du conseil permanent du 10 avril, partageons-nous votre inquiétude suite à l’arrestation et l’incarcération de deux collaborateurs qui vous sont proches, défenseurs des Droits de l’homme au Congo Brazzaville, Christian Mounzeo et Brice Mackosso, ce dernier étant secrétaire permanent de la commission Justice et Paix du diocèse de Pointe Noire ».

« Vous soulignez votre étonnement et votre inquiétude devant l’opacité et les irrégularités de la procédure judiciaire, perquisitions et saisies de documents qui laissent « entrevoir une sorte d’acharnement sur une activité qui relève de la pastorale même de l’Église dans le monde de ce temps ». Nous vous confirmons notre solidarité dans votre engagement au service de la justice et de la paix et nous demandons avec vous la libération des deux personnes incarcérées », déclare le cardinal français.

Il conclut : « Unis à vous en ce temps de la Passion, que la vie nouvelle apportée par la résurrection du Christ vous habite sans défaillir ».

(1) Lire également L'argent sale de l'or noir au Congo-Brazzaville dans le quotidien français " Liberation "


***************

Libres propos


Conseillers contre président de la République ?


Par Bruno M.

J’ai du mal à comprendre l’intérêt de l’arrestation de Christian Mounzéo et de Brice Makosso. Des conseillers, des hautes personnalités chercheraient-ils à saboter les actions du président de la République ?

Comment sortir de cette impasse ?

Les affaires de détournements de fonds, d’usage de faux, d’escroquerie s’amoncèlent sur les tables des magistrats. Ces deux activistes de la probité morale ont-ils détourné à leur profit personnel une partie des fonds bancaires destinés à un usage associatif ? L’enquête devra le révéler. Si tel était le cas, ces donneurs de leçons de « Publiez ce que vous payez » auront démontré que comme de nombreux Congolais ils confondent caisse et poche.

Leur arrestation focalise l’intérêt non plus sur leurs éventuels méfaits mais sur la qualité de leur travail.

Leur arrestation focalise l’intérêt non plus sur leurs éventuels méfaits mais sur la qualité de leur travail.

Sont-ils à l’origine de l’environnement qui conduit l’Etat congolais à devoir mettre en place des mécanismes compliqués afin d’éviter que nos ressources financières si utiles à notre développement ne soient saisies par quelque méchant pirate de la haute finance internationale ? Sont-ils à l’origine de l’environnement qui fait qu’en dépit des milliards de F. CFA investis sur fonds propres nous continuons dans les villes à vivre dans des conditions par trop misérables ?

La durée légale de la garde à vue s’achève. Ne peut-on pas envisager de les relâcher ? Ainsi l’attention se focalisera à nouveau sur leurs éventuels méfaits et non sur la qualité de leur travail. Les garder en cellule, n’est-ce pas élever ces éventuels « malfaiteurs » au rang de Martyr des droits de l’Homme, de la Cause de la primauté de l’intérêt national et ainsi nuire au travail de notre président de la République ?

En effet dans un effort louable et avec abnégation, il s’est engagé avec son équipe, à redresser notre pays : la tâche n’est certes pas facile !

Pour cette raison, il utilise habilement l’ensemble de ses réseaux tissés de longue date, il se sert de son aura diplomatique, de son implication dans la résolution des conflits de notre continent pour que les fonds des Institutions Internationales, des investisseurs privés convergent à nouveau vers le Congo si nécessiteux. Il semble y parvenir.

Les deux petits grains de sable de Mounzéo et de Makosso vont-ils ralentir ce travail titanesque (avec un peu d’humour car il nous faut dédramatiser la situation je rajoute) éléphantesque ?) Ne laissons pas à des lobbyistes l’opportunité d’organiser à Washington des manifestations contre notre président de la République. Les vies de millions d’innocents au Darfour, les vies de millions de Congolais sont en jeu !

A moins que pour une poignée de dollars en provenance des fonds vautours, certains, par la prolongation de la détention de ces deux individus ne se satisfassent du sabotage des efforts du président de la République !

Bruno M.

http://www.mwinda.org/article/eveques.html
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ARDIN
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MessagePosté le: Mar 18 Avr 2006 18:39    Sujet du message: Re: APPEL A LA MANIF DEVANT L'AMBASSADE DU CONGO A PARIS Répondre en citant

Revenu du Congo par baril produit en contrat Partage Production
(ou la vraie raison de l’incarcération de Christian Mounzéo et de Brice Mackosso)


Lundi 17 avril, 7h30

Le jeudi 16 mars dernier nous reprenions dans « Mwinda » un article du Canard Enchaîné paru la veille qui traitait de la difficulté à réaliser l’audit du secteur pétrolier au Congo. Le Cabinet Arthur Andersen avait jeté l’éponge en 1991 et dernièrement le Cabinet Deloitte, pour d’obscures raisons, revenait sur l’appel d’offres qu’il avait remporté et refusait d’effectuer un travail, pourtant grassement payé, par la Banque Mondiale.

Sur le volet pétrolier, plus que sur tous les autres, « l’épicerie familiale » trouve là, malheureusement, sa totale justification. Il est vrai qu’à l’heure actuelle, plus que de mercenaires en tout genre, de pilleurs, de voleurs, de violeurs, d’assassins patentés, d’empoisonneurs et de marabouts maliens et béninois, la république du Congo aurait besoin d’un bon bataillon d’experts-comptables spécialisés dans le secteur des hydrocarbures. Mais voilà, ce domaine relève de la gestion confidentielle de Sassou Nguesso et de sa famille, depuis 1979. Mises à part quatre petites années remarquablement administrées par Benoît Koukébéné qui avait réussi à imposer aux compagnies pétrolières des contrats de Partage Production suffisamment favorables au Congo, en excluant toutefois Zetah pour des raisons pas très évidentes.

Il y a quelques mois dans « Mwinda » nous avions publié un dossier récapitulatif des contrats de Partage Production. La publication des comptes de l’année 2005 du Groupe Total nous permet de revenir sur les éléments que nous avions présentés à nos lecteurs et de commenter, également, l’information relative au Congo publiée par cette compagnie.

Evolution du Prix du baril en 2005

D’après le Rapport Annuel de Total, en 2004, la moyenne du prix du brut de référence, le Brent, était de 38,3 $ par baril. En 2005, cette moyenne s’est élevée à 54,5 $ par baril, soit 16,2 $ d’augmentation (ou 43% d’augmentation par rapport à l’année précédente).


Pour obtenir la part qui doit revenir au Congo du fait des contrats de Partage Production en vigueur, il faut tenir compte de l’ « écrémage » qui se produit en faveur du Congo bien plus qu’en faveur de l’opérateur, dès que le prix du baril dépasse les 30 dollars. De ces 16,2 $ d’augmentation et plus généralement du différentiel entre « le seuil de partage » et le prix de vente du baril, le Congo ou « l’épicerie familiale » empoche de 66 à 85%.
Evolution des revenus du Congo en 2004 et 2005
Par Champ et par contrat de Partage Production



1) L’indexation est difficile à référencer, ce travail est en cours. Cependant nous nous fixons sur le chiffre avancé par le bien informé quotidien économique français « La Tribune » du 04 juillet 2005.
(2) Revenu estimé sur prix moyen de l’année, après déduction de 2$ « décote traditionnelle » en tenant compte de 10 $ pour le Congo sur la part inférieure au seuil de partage indexé
(3) Permis inclus dans la ZIC avec l’Angola
(4) Aucun champ en exploitation

Evolution de la production, en quantité

Toujours dans ce Rapport 2005, nous pouvons noter que la part de production en quantité revenant à la Société Total a augmenté de 5%. Cette part serait passée de 90.000 barils/jour à 95.000 barils/jour.

Devons-nous conclure que les 5% d’augmentation qu’enregistre Total dans sa part de production se répercutent simplement sur la production globale et sur la part revenant à la SNPC ? Non du fait des contrats de Partage Production.

Si nous nous basons sur le tableau « Evolution des revenus du Congo en 2004 et 2005 » (ci-dessus) nous pourrions fixer la moyenne de revenu pour 2004 par baril à 14,5 $ et pour 2005 à 27 $ (environ). Pour chaque baril produit en 2004 à 36,3 $ (38,3 -2) la SNPC recevrait l’équivalent en pétrole de 14,5 $ soit 0,38 baril produit par Total au Congo. Si Total avait retiré pour sa part 90.000 barils par jour, cela devait correspondre à 145.000 barils jour de production. Bien entendu il faut tenir compte dans les 90.000 barils déclarés les barils provenant de champs opérés par ENI au Congo et Likouala SA. D’une certaine manière entre ENI et Total les participations croisées équilibrent les intérêts de l’un dans le champ opéré par l’autre.

Mais pour retirer en 2005, pour sa part de production 95.000 barils/jour, Total devait produire 195.800 barils/jour car l’opérateur ne retirerait plus que 48,5 % environ de sa production (on ne tient toujours pas compte de ses intérêts dans d’autres champs). Total, pour rester sur cet exemple, a enregistré une baisse de revenus en « barils » du fait de contrat de partage production au Moyen Orient.



Il est évident que l’augmentation de la production opérée au Congo par Total a dû être conséquente en 2005.

De ces éléments nous pouvons déduire que les revenus du Congo et plus particulièrement de l’épicerie familiale se sont considérablement accrus, 43% d’augmentation du prix de vente moyen du pétrole brut sur l’année 2004, quant à la quantité son augmentation est pour le moment difficile à déterminer, mais nous ferons de notre mieux pour traquer les bons chiffres. Les vrais, ceux que Sassou et sa famille nous cachent. La production quotidienne devrait se situer entre 350 et 400.000 barils/jour actuellement.

Les questions que nous nous posons portent en elles les raisons de l’emprisonnement de Christian Mounzéo et de Brice Makosso. Dites nous combien vous produisez et nous vous dirons combien l’épicerie familiale vole ! Christian et Brice tournaient beaucoup trop autour de la production et des vrais chiffres. C’est sans aucun doute pour cette raison que le kleptocrate les a jetés en prison.

Maurel et Prom, pour valoriser ses actions au maximum en Bourse, communique régulièrement l’évolution de sa production au Congo. Il est regrettable de voir des compagnies comme Total et comme ENI, qui réalisent des milliards d’Euros de profits, ne pas communiquer les chiffres détaillés de leur production champ par champ comme cela se fait dans le monde entier ; sauf au Congo, jouant ainsi le jeu du dictateur kleptocrate. Il est encore plus regrettable de voir des personnalités comme Bernard Kouchner se rendre à Brazzaville pour faire des offres de services dont l’épicier n’a que faire sauf à essayer de rehausser son image de marque.

Il est temps que les Producteurs Publient Ce Qu’ils Produisent !

Rédaction de MwindaPress
http://www.mwinda.org/article/partageprod.html


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MessagePosté le: Jeu 20 Avr 2006 13:39    Sujet du message: Re: APPEL A LA MANIF DEVANT L'AMBASSADE DU CONGO A PARIS Répondre en citant

Mpila avait scellé le sort de Mounzéo ! Enquête

Jeudi 20 avril, 8h00

De Brazza à Pointe-Noire notre excellent correspondant Frank Naya a pisté la longue traque de l’activiste historique des droits de l’Homme, Christian Mounzéo. Une traque décidée et orchestrée en haut lieu pour réduire au silence une voix gênante : point d'achèvement oblige

«Peu avant qu’il ne soit arrêté, Christian Mounzéo avait le pressentiment qu’il allait lui arriver quelque chose. Il craignait même de se faire assassiner au coin d’une rue, au Congo».La confidence émane d’un confrère: ce dernier avait rencontré l’activiste des droits de l’Homme à Brazzaville quelques jours seulement avant ses démêlés avec la justice.

Il faut reconnaître que Christian Mounzéo avait de quoi être inquiet. D’après nos informations, son sort avait été scellé lors d’un conseil des ministres présidé par Denis Sassou Nguesso entre septembre et octobre 2005. A cette occasion, le numéro un congolais s’en était pris violemment à certaines associations des droits de l’Homme qui envoyaient des rapports contre le Congo à la Banque mondiale et au Fonds monétaire international. Ces deux institutions se faisaient d’ailleurs l’écho de ces rapports au Chef de l’Etat congolais, les utilisant comme preuve du mécontentement de la société civile. Dès lors, le «dossier Mounzéo» va être confié au général Jean Dominique Okemba, secrétaire général du conseil national de sécurité, neveu et conseiller spécial du président congolais.
Il est question d’étudier toutes les stratégies susceptibles de réduire au silence cet activiste des droits de l’Homme qui sape les efforts d’un gouvernement engagé dans un processus d’obtention de la réduction de sa dette. Il faut dire que la campagne que mène Christian Mounzéo contre l'opacité dans la gestion des ressources pétrolières fait mouche : elle secoue et gêne tellement le pouvoir qu’au cours d’une réunion secrète tenue à Mpila, il est même évoqué l’éventualité de confier les rênes de la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC) à un « homme du Pool », pour calmer la population. Avant que la « raison » (celle… des faucons) ne l’emporte finalement...

Aiguillonné par son oncle, le général Jean Dominique Okemba va mettre dans le coup les membres de son « écurie », dont l’une des pièces maîtresses demeure le directeur général de la police, le général Jean François Ndenguet en personne. Il s’agit de trouver un prétexte, un alibi pour neutraliser le «bouillonnant activiste des droits de l’homme». Dans ce but le directeur de la police lance ses sbires aux trousses de Christian Mounzeo. Pour l’instant, ses équipes négligent encore le contentieux qui oppose ce dernier à William Bouaka, le secrétaire général de la RPDH. La preuve : la plainte portée par ce dernier contre le président de l’association « dormira » pendant presque trois mois dans quelque tiroir du parquet de Pointe-Noire.

Quelques jours avant l’arrestation de Christian Mounzéo et de Brice Mackosso, Jean François Ndenguet se rend à Pointe-Noire. Il veut vérifier sur le terrain les informations que ses services lui ont transmises au sujet de ce fameux contentieux qui oppose Christian à William, et dont toute la presse parle.

A Pointe-Noire, le général Jean François Ndenguet peut se frotter les mains : le prétexte est tout trouvé. Il ne lui reste plus qu’à revenir à Brazzaville non sans avoir laissé des consignes précises. C’est à ce moment-là que la machine judiciaire va se mettre en branle. Comme par magie, le procureur de la République de Pointe-Noire sortira spontanément de sa torpeur et retrouvera dans ses tiroirs la fameuse plainte de William Bouaka. Christian et Brice sont convoqués au Commissariat du Port pour un interrogatoire qui sera dirigé au téléphone depuis Brazzaville par le directeur de la police nationale lui-même.

Ce soir-là, les deux activistes des droits de l’Homme seront relâchés, grâce à l’intervention personnelle du Premier ministre congolais, Isidore Mvouba. Ce dernier craint que cette affaire, qui commence à faire grand bruit, n’éclabousse le Congo alors que le président Denis Sassou Nguesso se trouve en mission de l’Union Africaine à l’étranger. Il n’a pas tort : l’opinion internationale, alertée, juge pour le moins maladroit qu’au moment où les institutions de Bretton Wood conditionnent l'effacement d'une partie de sa gigantesque dette à des progès en matière de transparence dans le domaine pétrolier, que le Congo embastille, sous un prétexte fallacieux et gros comme une maison un homme qui plaide pour la transparence dans la gestion des revenus pétroliers.

Quoiqu’il en soit le lendemain, lorsque le directeur général de la police apprendra que Christian et Brice ont été relaxés, le sang de celui-ci ne fera qu’un tour. Fulminant de rage il lancera : « le gouvernement ne peut pas s’immiscer dans des affaires judiciaires ! ». Le jour d’après, lorsque Christian Mounzéo et Brice Mackosso iront signer les procès verbaux de leurs auditions, ils seront désagréablement surpris d’être déferrés à la maison d’arrêt de Pointe-Noire.

Aujourd’hui, devant le tollé général suscité, le pouvoir de Brazzaville s’emploie à présenter cette affaire comme relevant du droit commun, mais se garde bien d'informer l'opinion congolaise sur les montants (1,9 million F. CFA) prétendument détournés, par crainte de sombrer dans le riducule et de déclencher l'hilarité générale. William Bouaka est commis à cette indigne et lugubre tâche par les services de renseignements de François Ndenguet. Pour ce faire, il sillonne les médias locaux préalablement « briefés » pour la circonstance. Des médias qui demeurent, c’est un hasard, inaccessibles aux avocats de la défense (1).

«Dans un pays où les voleurs des deniers publics se pavanent avec arrogance dans les rues de Brazzaville et de Pointe-Noire, on est bien surpris de la promptitude des juges de Pointe-Noire sur le cas Christian et Brice». soupire un père de famille, avant de lancer : «Que Sassou nous dise où sont passés les opérateurs véreux de sa municipalisation accélérée, ceux qui étaient incarcérés à la Maison d’arrêt de Brazzaville » ajoute ce dernier d’un ton goguenard. Hélas, comme on le voit, il y a bien deux poids et deux mesures dans une justice congolaise manipulée selon l’humeur du pouvoir. Pour assurer son immunité, pour être à l’abri de toutes poursuites en justice il vaut mieux être du «bon côté», celui des voleurs, celui qui autorise qu'on prenne impunément «sa part» dans la caisse. La «Nouvelle Espérance» quoi !

(1) Votre site est un des rares médias à avoir donné la parole aux deux parties. On attend que les médias accrédités à Mpila ou proches du pouvoir donnent également la parole aux avocats de la défense, par exemple. Pour informer complètement leurs lecteurs, vu que le procureur et Bouaka se répandent partout...

A lire: USCCB Protests Arrests of Human Rights Activists in Letter to Ambassador of Republic of the Congo

Franck Naya



http://www.mwinda.org/article/mounzeo5.html
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ARDIN
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MessagePosté le: Jeu 20 Avr 2006 13:39    Sujet du message: Re: APPEL A LA MANIF DEVANT L'AMBASSADE DU CONGO A PARIS Répondre en citant

Mpila avait scellé le sort de Mounzéo ! Enquête

Jeudi 20 avril, 8h00

De Brazza à Pointe-Noire notre excellent correspondant Frank Naya a pisté la longue traque de l’activiste historique des droits de l’Homme, Christian Mounzéo. Une traque décidée et orchestrée en haut lieu pour réduire au silence une voix gênante : point d'achèvement oblige

«Peu avant qu’il ne soit arrêté, Christian Mounzéo avait le pressentiment qu’il allait lui arriver quelque chose. Il craignait même de se faire assassiner au coin d’une rue, au Congo».La confidence émane d’un confrère: ce dernier avait rencontré l’activiste des droits de l’Homme à Brazzaville quelques jours seulement avant ses démêlés avec la justice.

Il faut reconnaître que Christian Mounzéo avait de quoi être inquiet. D’après nos informations, son sort avait été scellé lors d’un conseil des ministres présidé par Denis Sassou Nguesso entre septembre et octobre 2005. A cette occasion, le numéro un congolais s’en était pris violemment à certaines associations des droits de l’Homme qui envoyaient des rapports contre le Congo à la Banque mondiale et au Fonds monétaire international. Ces deux institutions se faisaient d’ailleurs l’écho de ces rapports au Chef de l’Etat congolais, les utilisant comme preuve du mécontentement de la société civile. Dès lors, le «dossier Mounzéo» va être confié au général Jean Dominique Okemba, secrétaire général du conseil national de sécurité, neveu et conseiller spécial du président congolais.
Il est question d’étudier toutes les stratégies susceptibles de réduire au silence cet activiste des droits de l’Homme qui sape les efforts d’un gouvernement engagé dans un processus d’obtention de la réduction de sa dette. Il faut dire que la campagne que mène Christian Mounzéo contre l'opacité dans la gestion des ressources pétrolières fait mouche : elle secoue et gêne tellement le pouvoir qu’au cours d’une réunion secrète tenue à Mpila, il est même évoqué l’éventualité de confier les rênes de la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC) à un « homme du Pool », pour calmer la population. Avant que la « raison » (celle… des faucons) ne l’emporte finalement...

Aiguillonné par son oncle, le général Jean Dominique Okemba va mettre dans le coup les membres de son « écurie », dont l’une des pièces maîtresses demeure le directeur général de la police, le général Jean François Ndenguet en personne. Il s’agit de trouver un prétexte, un alibi pour neutraliser le «bouillonnant activiste des droits de l’homme». Dans ce but le directeur de la police lance ses sbires aux trousses de Christian Mounzeo. Pour l’instant, ses équipes négligent encore le contentieux qui oppose ce dernier à William Bouaka, le secrétaire général de la RPDH. La preuve : la plainte portée par ce dernier contre le président de l’association « dormira » pendant presque trois mois dans quelque tiroir du parquet de Pointe-Noire.

Quelques jours avant l’arrestation de Christian Mounzéo et de Brice Mackosso, Jean François Ndenguet se rend à Pointe-Noire. Il veut vérifier sur le terrain les informations que ses services lui ont transmises au sujet de ce fameux contentieux qui oppose Christian à William, et dont toute la presse parle.

A Pointe-Noire, le général Jean François Ndenguet peut se frotter les mains : le prétexte est tout trouvé. Il ne lui reste plus qu’à revenir à Brazzaville non sans avoir laissé des consignes précises. C’est à ce moment-là que la machine judiciaire va se mettre en branle. Comme par magie, le procureur de la République de Pointe-Noire sortira spontanément de sa torpeur et retrouvera dans ses tiroirs la fameuse plainte de William Bouaka. Christian et Brice sont convoqués au Commissariat du Port pour un interrogatoire qui sera dirigé au téléphone depuis Brazzaville par le directeur de la police nationale lui-même.

Ce soir-là, les deux activistes des droits de l’Homme seront relâchés, grâce à l’intervention personnelle du Premier ministre congolais, Isidore Mvouba. Ce dernier craint que cette affaire, qui commence à faire grand bruit, n’éclabousse le Congo alors que le président Denis Sassou Nguesso se trouve en mission de l’Union Africaine à l’étranger. Il n’a pas tort : l’opinion internationale, alertée, juge pour le moins maladroit qu’au moment où les institutions de Bretton Wood conditionnent l'effacement d'une partie de sa gigantesque dette à des progès en matière de transparence dans le domaine pétrolier, que le Congo embastille, sous un prétexte fallacieux et gros comme une maison un homme qui plaide pour la transparence dans la gestion des revenus pétroliers.

Quoiqu’il en soit le lendemain, lorsque le directeur général de la police apprendra que Christian et Brice ont été relaxés, le sang de celui-ci ne fera qu’un tour. Fulminant de rage il lancera : « le gouvernement ne peut pas s’immiscer dans des affaires judiciaires ! ». Le jour d’après, lorsque Christian Mounzéo et Brice Mackosso iront signer les procès verbaux de leurs auditions, ils seront désagréablement surpris d’être déferrés à la maison d’arrêt de Pointe-Noire.

Aujourd’hui, devant le tollé général suscité, le pouvoir de Brazzaville s’emploie à présenter cette affaire comme relevant du droit commun, mais se garde bien d'informer l'opinion congolaise sur les montants (1,9 million F. CFA) prétendument détournés, par crainte de sombrer dans le riducule et de déclencher l'hilarité générale. William Bouaka est commis à cette indigne et lugubre tâche par les services de renseignements de François Ndenguet. Pour ce faire, il sillonne les médias locaux préalablement « briefés » pour la circonstance. Des médias qui demeurent, c’est un hasard, inaccessibles aux avocats de la défense (1).

«Dans un pays où les voleurs des deniers publics se pavanent avec arrogance dans les rues de Brazzaville et de Pointe-Noire, on est bien surpris de la promptitude des juges de Pointe-Noire sur le cas Christian et Brice». soupire un père de famille, avant de lancer : «Que Sassou nous dise où sont passés les opérateurs véreux de sa municipalisation accélérée, ceux qui étaient incarcérés à la Maison d’arrêt de Brazzaville » ajoute ce dernier d’un ton goguenard. Hélas, comme on le voit, il y a bien deux poids et deux mesures dans une justice congolaise manipulée selon l’humeur du pouvoir. Pour assurer son immunité, pour être à l’abri de toutes poursuites en justice il vaut mieux être du «bon côté», celui des voleurs, celui qui autorise qu'on prenne impunément «sa part» dans la caisse. La «Nouvelle Espérance» quoi !

(1) Votre site est un des rares médias à avoir donné la parole aux deux parties. On attend que les médias accrédités à Mpila ou proches du pouvoir donnent également la parole aux avocats de la défense, par exemple. Pour informer complètement leurs lecteurs, vu que le procureur et Bouaka se répandent partout...

A lire: USCCB Protests Arrests of Human Rights Activists in Letter to Ambassador of Republic of the Congo

Franck Naya



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Steve Biko
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MessagePosté le: Jeu 20 Avr 2006 14:08    Sujet du message: Répondre en citant

Je veux juste rappeler que samedi dernier, aux abords de l'ambassade du Congo à Paris, il n' y avait que dix manifestants.
Je pensais que les affaires de corruption en Afrique intéressaient beaucoup les Noirs conscientisés d'Europe. Visiblement ce n'est pas le cas.
Après on peut toujours insulter la françafrique et les "leucos", vanter la grandeur passée de l'Afrique et surtout imputer les fautes du sous-développement africain aux autres.
A l'heure où j'écris, les népalais bravent la police du Roi. Ils le font pour leur liberté. C'est une situation à méditer.
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"Soit tu es vivant, soit tu es mort et quand tu es mort, tu ne peux plus t'en soucier. Et ta façon de mourir peut elle même être une chose politique (...) car si je n'arrive pas dans la vie à soulever la montagne de l'apartheid, sûrement, l'horreur de la mort y parviendra"
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MessagePosté le: Jeu 20 Avr 2006 14:23    Sujet du message: Répondre en citant

Steve Biko a écrit:
Je veux juste rappeler que samedi dernier, aux abords de l'ambassade du Congo à Paris, il n' y avait que dix manifestants.
Je pensais que les affaires de corruption en Afrique intéressaient beaucoup les Noirs conscientisés d'Europe. Visiblement ce n'est pas le cas.
Après on peut toujours insulter la françafrique et les "leucos", vanter la grandeur passée de l'Afrique et surtout imputer les fautes du sous-développement africain aux autres.
A l'heure où j'écris, les népalais bravent la police du Roi. Ils le font pour leur liberté. C'est une situation à méditer.


Bien vu, Steve Biko, bien vu, en effet Confused

Chaque fois que je parle de la situation en Afrique à des Latinos (ayant connu la période féroce des dictatures en Amérique Latine), ils me disent : "ils n'ont QU'A faire leur révolution"... Shocked

Au début, je trouvais ça un peu dur, mais finalement... Confused
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"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
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MessagePosté le: Ven 21 Avr 2006 03:39    Sujet du message: Répondre en citant

Non, non, vous ne rêvez pas, c'est bien de la presse française qu'il s'agit : Shocked

http://www.liberation.fr/page.php?Article=374605

L'argent sale de l'or noir au Congo-Brazzaville
Deux militants engagés dans la lutte contre la corruption ont été incarcérés.


par Christophe AYAD et Thomas HOFNUNG
QUOTIDIEN : jeudi 13 avril 2006


Il ne fait pas bon chercher à savoir où va l'argent du pétrole dans le Congo de Denis Sassou Nguesso. Depuis vendredi, deux militants engagés dans la lutte contre la corruption ont été incarcérés à Brazzaville après avoir été inculpés d'«abus de confiance» et de «faux en écriture». Christian Mounzéo, président de la Rencontre pour la paix et les droits de l'homme (RPDH), et Brice Massoko, de la Commission justice et paix de l'Eglise catholique, militent dans la coalition «Publiez ce que vous payez», qui exige des autorités plus de transparence dans la gestion de la rente pétrolière.

Le Congo est le quatrième producteur de pétrole d'Afrique subsaharienne. L'or noir fournit 78 % des recettes budgétaires et 95 % des revenus d'exportation. Mais deux tiers des Congolais vivent avec moins d'un dollar par jour, et l'essence manque dans les stations-service de Brazzaville. Pour l'ONG britannique Global Witness, engagée aux côtés de la coalition, la procédure judiciaire visant ces deux militants ne serait qu'un prétexte. «Ces deux activistes ont été traités publiquement d'ennemis de la République par le gouvernement après avoir demandé au FMI et à la Banque mondiale de ne pas accorder d'allégement de dette au Congo tant que les autorités ne se seront pas amendées», explique Sarah Wikes, de Global Witness.

Meilleure preuve de la nervosité des autorités : c'est le directeur général de la police, Jean-François Ndengue, mis en cause et brièvement incarcéré en France pour son implication dans l'affaire des disparus du Beach, qui s'est occupé de l'arrestation de Massoko et Mounzéo et qui a supervisé leur interrogatoire. Lors de la perquisition, l'essentiel des documents saisis concernait les revenus du pétrole et de l'exploitation forestière, ce qui n'a rien à voir avec la procédure invoquée. La conférence des évêques congolais a demandé lundi la «libération immédiate» des deux militants.

Le pouvoir congolais est d'autant plus sensible à sa réputation en matière de corruption que le FMI et la Banque mondiale ont conditionné une substantielle annulation de la dette congolaise ­ 1,6 milliard de dollars sur 9 ­ à une meilleure transparence dans la gestion pétrolière. Dans un rapport publié en décembre, Global Witness avait épinglé Denis Gokana, conseiller spécial du Président. De 2002 à 2005, il aurait acheté à prix réduit du pétrole à la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC) avant de le revendre, empochant de confortables plus-values : pour la seule année 2003, le manque à gagner pour le Trésor congolais serait de 20 millions de dollars. L'année dernière, Gokana a été nommé à la tête de la SNPC...
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MessagePosté le: Ven 21 Avr 2006 03:42    Sujet du message: Répondre en citant

http://www.nouvelobs.com/articles/p2163/a302746.html

CONGO-BRAZZAVILLE
En prison pour avoir dénoncé la corruption



Christian Mounzéo, président de la Rencontre pour la Paix et les Droits de l'Homme (RPDH), et Brice Massoko, membre de la commission Justice et Paix de l'Eglise congolaise, viennent d'être emprisonnés à Brazzaville sous l'inculpation «d'abus de confiance» et de «faux en écriture». En fait, selon les défenseurs locaux des droits de l'homme, il est surtout reproché à ces deux militants, traités d'«ennemis de la République» par le pouvoir du président N'guesso, de participer à la campagne « Publiez ce que vous payez », destinée à démasquer la corruption des dirigeants congolais et leur gestion opaque de la rente pétrolière, qui représente 78% des recettes de l'Etat.
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Abiola
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MessagePosté le: Ven 21 Avr 2006 09:21    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:

Je veux juste rappeler que samedi dernier, aux abords de l'ambassade du Congo à Paris, il n' y avait que dix manifestants.
Je pensais que les affaires de corruption en Afrique intéressaient beaucoup les Noirs conscientisés d'Europe. Visiblement ce n'est pas le cas.
Après on peut toujours insulter la françafrique et les "leucos", vanter la grandeur passée de l'Afrique et surtout imputer les fautes du sous-développement africain aux autres.
A l'heure où j'écris, les népalais bravent la police du Roi. Ils le font pour leur liberté. C'est une situation à méditer.

D'autres actions sont elles prévues ?
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Les Africains sont aujourd'hui à la croisée des chemins : c'est l'union ou la mort !
Africaines Africains, l'édification de la véritable union africaine est notre devoir et notre seule chance de salut sur cette terre.
Un vrai guerrier ne recule pas devant son devoir sous prétexte que la tâche est surhumaine, impossible...il se bat !
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Steve Biko
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MessagePosté le: Ven 21 Avr 2006 09:42    Sujet du message: Répondre en citant

Salut Abiola.
Je ne sais pas si d'autres actions de cette nature sont prévues en France.
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"Soit tu es vivant, soit tu es mort et quand tu es mort, tu ne peux plus t'en soucier. Et ta façon de mourir peut elle même être une chose politique (...) car si je n'arrive pas dans la vie à soulever la montagne de l'apartheid, sûrement, l'horreur de la mort y parviendra"
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ARDIN
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MessagePosté le: Sam 22 Avr 2006 11:37    Sujet du message: Répondre en citant

Libérez Christian et Brice !

Vendredi 21 avril, 21h30

Chers frères et amis,


Le silence actuel de la société civile et politique est impardonnable et lourd de conséquences pour la suite de notre combat en faveur de nos populations.

Lors du dépôt de la pétition sur l’annulation de la dette au siège du Secours catholique, nous avons été très sensibles à l’activisme des organisations européennes pour la libération sans conditions de Christian Mounzéo et Brice Mackosso.

Inversement nous avons été mortifiés et déçus en tant que Congolais par l’absence d’une quelconque initiative de la communauté (ou diaspora) congolaise en France (hormis l’appel à manifester devant l’ambassade du Congo à Paris lancée par deux frères de la diaspora et le communiqué de Presse de la FCD).

Nous n’avons toujours pas encore d’actions en vue.

Il nous faut nous rattraper sans tarder !


L’incarcération abusive d’un Congolais quel qu’il soit est intolérable ! Pour avoir déjà été à leur place en prison, comme beaucoup d’entre nous (dans les geôles de la dictature) nous devinons combien l’élan de solidarité de l’ensemble de la société civile militante est important et déterminant.

Il est donc urgent de joindre la voie organisée de la communauté (diaspora) congolaise à la vive protestation qui, de jour en jour s’organise dans toutes les capitales occidentales.

L’affaire des disparus du Beach a connu un tournant décisif dès lors que toute la société civile et politique s’en est appropriée.

La manifestation unitaire organisée par le collectif comité ad hoc contre les impunités en juillet 2004, place st Augustin à Paris (lors d’un séjour de Sassou en France) a précipité une tentative de dénouement de cette affaire. Lors de cette marche, le collectif a obtenu l’adhésion de tout le microcosme politique congolais.


Chers amis, à vous qui n’avez pas hésité à signer courageusement la pétition qui interpellait le FMI et le pouvoir congolais, nous vous proposons la création immédiate d’un collectif ad hoc pour exiger des autorités congolaises la libération immédiate et sans conditions de nos amis Christian et Brice. Ce collectif serait baptisé
"collectif ad hoc libérez Christian et Brice"


Des ONG françaises seraient tout à fait prêtes à nous donner des locaux pour les rencontres devant déboucher sur des actions concrètes de protestations à déterminer.

Chers amis répondez-nous par mails à la même adresse que celle de la pétition contre l’annulation de la dette.
contrecorruption@aol.com


Une réponse immédiate vous sera adressée. Précisez surtout les associations ou groupements politiques concernés.

Pour le collectif adhoc "Libérez Christian et Brice"

Membre d’honneur
Mackosso Etienne
Tel 2088369049
Angleterre

France Congo Education
Toungamani Benjamin
Tel 0664880159
France

Comité Europe pour la paix et la démocratie au Congo
Tsangou Jean Claude
Tel 0699708252
France

Renaissance démocratique congolaise
Mouélé Gabriel
Tel 0668058833
France

Défense de la démocratie et le développement du Congo-B Loubélo Fernand
Tel 0625804748
France

Conseil des patriotes congolais
Dr. Dieudonné Bafouinsoni
France




A lire également

Solidarité avec Christian Mounzéo et Brice Mackosso



Un journaliste congolais derrière les barreaux à Brazzaville

Depuis jeudi soir, un journaliste congolais croupit derrière les barreaux de la Maison d’arrêt de Brazzaville. Il s’agit de Gis Fortuné Bemba, directeur de publication de Thalassa, un hebdomadaire satirique, on dirait même un brûlot, qui, à longueur de colonnes, a toujours eu l’outrecuidance de dénoncer certaines pratiques du « Propriétaire du Congo ». Le dernier article qui a fait déborder le vase portait ce titre sous forme d’interrogation : « Lekoundzou et Bouissa ont-ils été empoisonnés par Denis Sassou Nguesso ? »

Trop c’est trop ! Mpila n’a pas accepté cette offense. Comme dans l’affaire Mounzeo et Mackosso, le pion Ndenguet a été mis à contribution pour exécuter la basse besogne : Gis Fortuné Bemba a été placé sous mandat de dépôt à la Maison d’arrêt de Brazzaville, jeudi soir, avec une rapidité déconcertante. Pourtant, la loi sur la liberté de la presse en vigueur au Congo, (dénommée « Loi Ibovi »), ne prescrit pas de peine d’emprisonnement pour délit de presse, sinon en cas de récidive pour offense au Chef de l’Etat.

En foulant au pied la loi Ibovi, Mpila donne la preuve qu’il ne reculerait désormais devant rien, à l’approche des grandes échéances, pour conserver le pouvoir.

Franck Naya

http://www.mwinda.org/article/liberez.html
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MessagePosté le: Lun 24 Avr 2006 14:05    Sujet du message: Répondre en citant

Droits de l'Homme : Libérez Christian et Brice !

Lundi 24 avril


Quand le pays du président de l'Union africaine montre le mauvais exemple en matière de droits de l'Homme. Lire nos articles:

1 - Libérez Christian et Brice !
2 - Mpila avait scellé le sort de Mounzéo ! Enquête
3- Solidarité avec Christian Mounzéo et Brice Mackosso
4 - Les acrobaties de William Bouaka
5 - Protestation des évêques de France
6 - William Bouaka s'explique
7 - Entretien avec Sarah Wykes
8 - Cette transparence qui gêne
9 - Mounzéo et de Brice Makosso à nouveau incarcérés
10 - Arrestation de Christian Mounzéo et de Brice Makosso

Bienvenue au pays du président de l’Union africaine. Ici on emprisonne sous des prétextes fallacieux des militants des droits de l’Homme et d’autres Congolais qui ne demandent qu’à vivre librement parmi les leurs.

Hier c’était Me Hervé Ambroise Malonga alors bâtonnier de l’ordre des avocats détenu des mois durant sans jamais être présenté devant la justice, avant d’être purement et simplement relaxé. Sans procès.


Christian Mounzeo

De même, arrêtés suite au prétendu vol d'armes de Bifouiti en février 2005, des officiers et sous officiers croupissent encore aujourd’hui depuis plus d’un an en prison, sans jugement. La chambre de l’accusation du Tribunal de Grande instance de Brazzaville a prononcé un non lieu sur ce dossier pour absence de preuves. Le juge de l’exécution a signifié aux détenus que leur dossier était vide tout en leur révélant qu’il dépendait de la volonté politique de les élargir...

Vous avez dit volonté politique ? Le « ministre des démentis » du Congo (appellation plus exacte du personnage en charge de la Communication dans le gouvernement) vient pourtant d’expliquer, sans rire, qu’au Congo le principe de la séparation de l’exécutif et du judicaire interdisait que le Premier ministre, Mvouba, intervienne, comme il a voulu le faire, pour obtenir la libération de Mounzeo et Makosso, deux activistes des droits de l’Homme détenus prétendument pour une affaire de droit commun.

Brice Makosso

Un prétendu détournement de fonds provenant de deux ONG étrangères qui, paradoxalement, ne sont pas partie civile dans l’affaire. Au contraire elles défendent les prévenus à qui elles n'ont rien à reprocher. On l’a compris : Plus que ces ONG, le régime du président de l’Union africaine et notamment le directeur de la police, qui a conduit lui-même l'interrogatoire, a un plus grand intérêt dans cette affaire : elle constitue un alibi commode pour réduire au silence des militants de la transparence des revenus pétroliers.

NB - Pour réagir cliquez sur les articles concernés, ci-dessus

Etroubéka

Cet immeuble tombé en ruines c'est celui de l'office étatique des droits de l'Homme au Congo. On voit la considération que le président de l'Union africaine accorde aux droits humains, quand bien même l'organisme en question n'a rien à dire, comme prévu, sur le dossier des droits de l'Homme dans le pays...

http://www.mwinda.org/article/dossiermounzeo.html
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ARDIN
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MessagePosté le: Mar 25 Avr 2006 14:20    Sujet du message: Répondre en citant

Lâchetés et mauvaise pub pour le président de l'UA

Mardi 25 avril, 7h00

Le procureur Loemba et son désormais « associé » Bouaka dans le dossier Mounzeo et Mackosso n’ont jamais donné autant d’interview à la presse de leur vie, au grand plaisir de M. Ndengué et du pouvoir de Brazzaville. Ils s’efforcent, comme le veut le pouvoir, d’accréditer l’idée que cette affaire est une banale affaire de « malversation financière ». Mais ils ne trompent personne. Pourquoi ont-ils interdit alors à la presse congolaise de recueillir le sentiment des avocats de la Défense ? Pourquoi l’interrogatoire par le chef de la police ? En tout cas voilà une mauvaise pub pour le président de l’Union africaine attendu de pied ferme à Washington où (MwindaPress peut vous l’affirmer) à la banque mondiale et au FMI une cellule suit l’évolution de l’affaire à commencer par Paul Wolfowitz en personne. Sans compter qu’un comité d’accueil composé de militants des droits de l'Homme toutes obédiences confondues sont bien décidés à se montrer...

Lâchetés


Par Musi Kanda

Dans le Congo d'aujourd'hui écrasé sous la botte de Sassou, mieux vaut être un assassin poursuivi pour crimes contre l'humanité ou un corrompu notoire condamné en Grande Bretagne, qu'un citoyen engagé à lutter contre le détournement des fonds publics. Christian Mounzéo et Brice Mackosso en font en ce moment l'amère et douloureuse expérience. Pendant qu'ils croupissent en prison, les chefs de guerre à la tête des milices, les Ndénguet et leurs amis généraux soupçonnés d'avoir ordonné les massacres des centaines d'innocents, Gokana, le gérant de la tirelire du régime, et les rejetons du clan Sassou et Nguesso se pavanent tranquillement dans les allées du pouvoir sous la haute protection du président de l'Union africaine.

Voilà comment le dictateur congolais combat la corruption. Il ferme totalement les yeux aussi bien sur l'incompétence et la corruption de ses ministres et de ses pléthoriques collaborateurs que sur les frasques et les investissements boulimiques de ses parents. Mais il entend à tout prix réduire au silence tous ceux qui dénoncent son système mafieux, qui, depuis 20 ans, siphonne impunément les richesses du pays au seul profit de sa famille et de ses zélés serviteurs.

La radicalisation subite du dictateur congolais est aisée à comprendre. Malgré le lobbying forcené de Chirac auprès des institutions de Bretton Woods, il sait qu'il n'obtiendra jamais l'effacement de sa dette faute de pouvoir répondre aux conditions qui lui sont imposées par la Banque mondiale. La gestion du pays est calamiteuse. Aucune entreprise publique ne dispose de bilan comptable présentable et à jour, à commencer par la désormais célèbre SNPC. Il y a ensuite cette commission anti corruption dont l'idée d'y voir des membres de la société civile qui ne soient pas à ses ordres lui donne des boutons. Il est de ce fait prêt à la torpiller et à compromettre la réduction tant attendue de notre colossale dette. Tant pis pour l'IPPTE. Il s'en fout. De toutes les façons, c'est pas lui qui en souffre, mais le peuple congolais. Pour ne rien arranger, dans un an, son protecteur Chirac ne sera plus au pouvoir. Il n'est pas sûr que la nouvelle génération aux commandes de la France en 2007 soit aussi prompte à voler au secours des autocrates africains corrompus que ne le l'étaient les néo colonialistes gaullistes. Sassou anticipe donc tous ces désagréments à venir en bombant le torse, ce d'autant plus que dans deux ans, il remet théoriquement « son mandat » en jeu.

L'emprisonnement de C. Mounzéo et B. Mackosso est à comprendre comme un message d'intimidation à l'adresse des Congolais pour leur signifier qu'il n'est pas prêt à lâcher une parcelle de sa mainmise et de celle de son clan sur les richesses du pays. Notre ras-le-bol n'y changera rien. IPPTE ou pas IPPTE, le pillage et le racket du pays continuent comme avant. En bon chef mafieux, c'est aussi un message d'encouragement adressé aux chiens de garde tel que Ndénguet, les Okemba et aux principaux piliers du système tels que Gokana, les Bouka, les Itoua et leurs amis pour leur dire qu'ils n'ont rien à craindre tant qu'il sera là.

Dans un régime totalitaire et corrompu comme celui qui tient le Congo, il n'y a là rien de bien surprenant. Ce qui l’est en revanche, c'est l'attitude des partis d'opposition.

Où sont donc passés les Milongo, les Okabé, les Kignoumbi kia Mboungou et autres chefs de parti opposés à la dictature de Sassou ? Il n'y a pas si longtemps, ces messieurs voulaient soit traduire Sassou devant les tribunaux, soit inviter le peuple à se soulever pour dénoncer la gestion opaque des revenus du pétrole et de l'exploitation du bois par le pouvoir. Qu'attendent-ils aujourd'hui pour appeler ce même peuple à témoigner son soutien à Mounzéo et Mackosso emprisonnés pour un combat qui n'est pas seulement celui contre la corruption, mais tout simplement celui pour la liberté et la démocratie dans notre pays ?

Aujourd'hui, ce sont Mounzéo et Mackosso qui subissent la loi de Sassou. Nous ne réagissons pas. Demain, ce sera peut être vous, moi ou un de nos proches. Il n'y aura toujours personne pour réagir. Chacun de nous entend garder le silence pour, croit-il, être tranquille. Erreur. Grosse erreur. Mieux, une faute. C'est le courage de nous battre qui nous sauvera, pas notre lâcheté. Pour Sassou, sa police et sa justice aux ordres, le silence ne signifie pas tranquillité. Il signifie que nous nous résignons à courber éternellement l'échine et renonçons pour des temps indéfinis à notre aspiration à profiter de notre travail, des richesses de notre pays et à vivre libres dans un pays également libre.

Voilà où risquent de nous mener notre passivité et les lâchetés de ceux qui sont censés défendre nos intérêts face à un dictateur corrompu qui ne recule devant rien pour se maintenir au pouvoir. Il n'est pas encore trop tard pour agir. Exigeons la libération de Christian Mounzéo et Brice Mackosso. Apportons notre soutien à leur combat. Leur liberté, c'est la nôtre.

Musi Kanda


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Mauvaise pub pour le président de l’UA
Congo : parfum de pétrole autour de l'incarcération de deux activistes


BRAZZAVILLE (AFP) - 24/04/2006 14h09 - La mobilisation s'organise au Congo pour obtenir la libération de deux militants des droits de l'Homme incarcérés dans une affaire de droit commun qu'ONG et opposition considèrent comme un prétexte pour étouffer leurs critiques sur la gestion pétrolière du pays.

Depuis la date de leur incarcération, le 7 avril à la maison d'arrêt de Pointe-Noire (sud-ouest), les appels à la remise en liberté de Christian Mounzéo et Brice Mackosso se multiplient.

Après les évêques catholiques congolais et français, la Fédération protestante de France et une flopée d'ONG, c'est l'un des principaux partis d'opposition congolais, l'Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS) de l'ex-président Pascal Lissouba, qui a demandé samedi au gouvernement de faire cesser la détention des deux activistes.

Respectivement secrétaire exécutif de la Commission justice et paix de l'Eglise catholique et président de la Rencontre pour la paix et les droits de l'Homme (RPDH), MM. Mackosso et Mounzéo sont officiellement poursuivis " abus de confiance, faux en écriture et complicité ".

Une banale affaire de " malversation financière ", a répété la semaine dernière le procureur de Pointe-Noire Charles Loemba, ouverte par la plainte d'un ancien responsable de la RPDH qui accuse les deux hommes d'avoir détourné de l'argent du compte bancaire de l'association.

Mais cette version est battue en brèche par les soutiens de MM. Mounzéo et Makosso, qui accusent le gouvernement d'utiliser cette plainte pour leur faire payer leur activisme dans la coalition internationale Publiez ce que vous payez (PCQVP), très critique sur la gestion de la manne pétrolière congolaise.

" Ils ont été arrêtés pour des accusations fabriquées et nous pensons que le vrai motif de leur arrestation est leur lutte courageuse contre la corruption dans le secteur pétrolier de leur pays ", affirme le responsable de PCQVP pour l'Afrique Matteo Pellegrini.

A l'appui de ces affirmations, la coalition relève d'abord que le grand patron de la police congolaise, le général Jean-François Ndengué, a lui-même interrogé les deux hommes pendant leur garde à vue.

Les partisans de MM. Mackosso et Mounzéo soulignent également que de nombreux documents relatifs à la gestion du pétrole et du bois congolais ont été saisis lors de perquisitions à leurs domiciles.

Et surtout, relève la coalition, cette affaire intervient alors que le Congo, quatrième producteur de brut d'Afrique subsaharienne mais dont 70% de la population vit avec moins d'un dollar par jour, est dans le collimateur de la Banque mondiale (BM), qui vient de lui accorder avec réserves le bénéfice de l'initiative de réduction de la dette des Pays pauvres très endettés (PPTE).

Dans un rapport publié en 2005, l'ONG Global Witness basée à Londres a ainsi accusé l'entourage direct du président Denis Sassou Nguesso de dissimuler une partie des pétrodollars, selon des montages complexes mis au jour en novembre lors d'un procès devant la justice britannique.

Plutôt discret, le gouvernement est sorti de son silence jeudi pour nier toute intervention dans cette affaire et dénoncer une "tentative de politisation maladroite" du dossier.

Ce démenti n'a pas convaincu les défenseurs des deux activistes, déterminés à maintenir la pression sur les autorités.

" Nous savons qu'il y a eu faute pénale, mais nous soupçonnons la mainmise des autorités politiques sur le dossier ", répète le coordonnateur de la coalition au Congo, Loamba Moke. " Nous poursuivons nos efforts pour que nos collègues soient libérés et qu'ils aient un procès libre et équitable ".

© Afp


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Aux stratèges de M’pila : on ne combat pas la fièvre en cassant le thermomètre


Par Le Congolais Errant
Nouvelle Zélande

L’incarcération des défenseurs des droits de l’Homme à Pointe-Noire nous ramène droit aux années sombres de l’apartheid et du stalinisme. Y aurait-il encore dans notre pays des nostalgiques de ces pratiques révolues ?

Christian et Brice ont été arrêtés suite à une plainte déposée par M. Bouaka, qui a expliqué sur ce site ses raisons. Si tel est le cas la décision de la police congolaise d’incarcérer nos deux compatriotes apparaît très clairement comme arbritaire et surtout disproportionnée. Ce qui accréditerait alors la thèse d’un emprisonnement politique qui est inacceptable dans un pays de droit.

Christian et Brice ne sont pas à l’origine de la banqueroute de nos entreprises, du délabrement de nos hôpitaux, de la déliquescence de notre université, du manque d’eau, des pénuries d’électricité bref de l’état désastreux de nos villes ce qui vaut à Brazzaville et Pointe-Noire d’être classés aux derniers rangs des villes du monde où il fait bon vivre.

Dans l’environnement politico-militaro-mafieux congolais Christian et Brice font plutôt preuve d’un réel courage patriotique pour oser dénoncer, au Congo, les dérives de l’establishment. Nos deux compatriotes sont des valeureux porte-parole de la majorité silencieuse tétanisée par la brutalité des hommes de main de Mpila.

Les Congolais ne sont pas dupes, les hostilités des stratèges du PCT ne visent qu’un seul but : intimider et réduire au silence les deux activistes des droits de l’Homme et surtout donner un signal fort à tous ceux qui au Congo ou ailleurs osent encore dénoncer les dérives mafieuses de la neveucratie Sassouiste.

Que Sassou et ceux qui l’on installé à Brazzaville sachent que l’on ne combat pas la fièvre en cassant le thermomètre. Ainsi avec force nous disons que la dictature Brazzavilloise va échouer dans ses plans machiavéliques et plus que jamais nous éprouvons encore davantage de sympathie pour nos deux frères en souffrance. Nous pensons très profondément à leurs familles respectives.

Nul n’ignore qu’au Congo, ceux qui veulent s’enrichir ne vont pas militer dans les organisations non gouvernementales de défense des droits de l’Homme.

A l’heure où au PCT on se dispute autour de la mangeoire, le monde doit savoir que ce pouvoir qui a été incapable de fournir même de l’eau potable à son peuple malgré les énormes revenus pétroliers qu’il engrange ne fera pas des miracles demain même si par la complaisance de ses protecteurs il accédait au point d’achèvement PPTE.

A Christian et Brice, en ce temps pascal, j’ai la ferme conviction que comme le tombeau fut trouvé vide au matin de Pâques, votre dossier se révèlera aussi vide ou presque.

Votre combat et toutes ces privations subies ne seront pas vains, le Congo vaincra cette mort politique que lui impose le PCT et ses alliés au pouvoir et non au pouvoir depuis plusieurs décennies.

Vive Les Combattants de La Liberté !

Vive Le Congo ressuscité !

Le Congolais Errant

http://www.mwinda.org/article/mounzeo6.html
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Chabine
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MessagePosté le: Mar 25 Avr 2006 17:00    Sujet du message: Répondre en citant


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"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
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ARDIN
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MessagePosté le: Mer 26 Avr 2006 11:28    Sujet du message: Paul Wolfowitz et la Banque mondiale sur l’affaire Mounzéo Répondre en citant

Paul Wolfowitz et la Banque mondiale sur l’affaire Mounzéo

Mercredi 26 avril, 7h00


«Mwinda» vous le laissait entendre hier. La Banque mondiale et Paul Wolfowitz en personne suivent attentivement les développements de la récente arrestation de Mounzéo-Makosso et considéraient que loin d’être une «banale affaire de droit commun », il s’agissait bien, au travers d'une sorte de procès stalinien, de réduire au silence deux militants de la transparence en matière pétrolière.

En témoigne ce communiqué.

Statement by World Bank President Paul Wolfowitz on Arrest of Congo Civil Society Organization Representatives

Pour ceux qui sont très fâchés avec la langue de Shakespeare, en voici une traduction sommaire :

La Banque mondiale est préoccupée par la récente arrestation au Congo de deux chefs de file de la société civile, Brice Makosso de la Commission Justice et Paix et Christian Mounzéo, président de la RPDH.

La récente décision de la Banque mondiale de soutenir la réduction de la dette du Congo dans le cadre du programme PPTE était assujetti entre autres conditions à une meilleure transparence des revenus du pétrole, une participation forte de la société civile pour contrôler l’affectation des revenus dégagés à des programmes sociaux.

Mackosso et Mounzeo et leurs organisations avaient publiquement soutenu la campagne pour plus de transparence et une plus grande responsabilité dans l'utilisation des ressources publiques du Congo. Leur arrestation remet en cause la volonté du Congo à assumer les engagements pris publiquement.


http://www.mwinda.org/article/mounzeo7.html
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ARDIN
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MessagePosté le: Jeu 27 Avr 2006 21:13    Sujet du message: Re: Paul Wolfowitz et la Banque mondiale sur l’affaire Mounz Répondre en citant

Le Congo dans la mire de la Banque mondiale

Jeudi 27 avril, 20h00


La Tribune (27/4)

Cet article du deuxième plus grand journal économique français (" La Tribune ") commentant
le récent communiqué de la Banque mondiale
montre, si besoin était, que nul à l’étranger ne gobe la fable de la « banale affaire de droit commun » qui aurait motivé l’incarcération de Mounzéo et de Makosso depuis maintenant vingt jours. Chacun sait qu’il s’agit là du début d’un procès stalinien dont le pouvoir actuel est familier. Qui ne se souvient que l’actuel président de l’Assemblée nationale avait été condamné lourdement, suite à une machination identique, à une histoire de terrorisme (la pose d’une bombe avec mort d’homme) !

A croire que le pouvoir en place ne nourrit plus guère d'illusions quant à sa capacité à atteindre le point d’achèvement au regard des conditions de transparence pétrolière posées par le FMI et la Banque mondiale. Sinon comment comprendre qu’on compromette ainsi de manière aussi légère et irresponsable sa réputation sur le plan international ? La « logique de fonctionnement » de ce régime nous étonnera toujours.

En tout cas, comme pour confirmer que Mounzéo et Makosso sont devenus à présent des détenus politiques, malgré le discours officiel et les dénégations du procureur de Pointe-Noire, aucune vérification (selon nos informations) n’aurait, à ce jour, été effectuée à la banque sur les transactions qu’on reprocherait aux prévenus. La police politique est peut-être trop absorbée à éplucher les documents sur le pétrole et le bois saisis chez nos activistes…

Nika Mabiala
http://www.mwinda.org/article/latribune.html
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MessagePosté le: Ven 28 Avr 2006 20:04    Sujet du message: Re: Paul Wolfowitz et la Banque mondiale sur l’affaire Mounz Répondre en citant

Christian Mounzeo et Brice Makosso ont ete libere!!!
Mais la mobilisation continue, maintenant, il faut faire tomber le regime de Brazzaville.
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Abiola
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MessagePosté le: Ven 28 Avr 2006 20:32    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:

Mais la mobilisation continue, maintenant, il faut faire tomber le regime de Brazzaville.

Twisted Evil Twisted Evil Twisted Evil
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Les Africains sont aujourd'hui à la croisée des chemins : c'est l'union ou la mort !
Africaines Africains, l'édification de la véritable union africaine est notre devoir et notre seule chance de salut sur cette terre.
Un vrai guerrier ne recule pas devant son devoir sous prétexte que la tâche est surhumaine, impossible...il se bat !
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ARDIN
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MessagePosté le: Lun 01 Mai 2006 10:49    Sujet du message: Re: Paul Wolfowitz et la Banque mondiale sur l’affaire Mounz Répondre en citant

Libres, provisoirement


Dimanche-Lundi 30 avril/1er mai


Ainsi que Mwinda l’annonçait dès vendredi soir Christian Mounzéo et Brice Makosso, activistes des droits de l’Homme emprisonnés (lire notre dossier) depuis trois semaines ont été remis en liberté provisoire le 28 avril dernier. Pure coïncidence ? En tout cas réagissant au communiqué de Paul Wolfowitz qui s’inquiétait qu’un pays prétendument engagé dans la transparence des revenus pétroliers incarcère des militants de cette cause, le gouvernement congolais s’est défendu, le jour même, dans une déclaration lue par son porte-parole d'avoir politisé cette affaire. L’arrestation de Mounzéo et de Makosso est liée à la seule « la gestion financière d’une ONG » a-t-il proclamé, sans convaincre.

Toujours est-il que selon nos informations, la confrontation qui a eu lieu devant le juge d’instruction entre les activistes et leur accusateur, M. William Bouaka, semble avoir tourné, comme prévu, à l’avantage des premiers. L’avocat de l’accusateur ne se serait du reste pas présenté à cette première journée. Par ailleurs la banque aurait confirmé la régularité des opérations prétendument illicites (faux et usage de faux) reprochées aux prévenus, au sujet notamment de la signature de M. Makosso. Bref un dossier vide (1) qui a fait dire à Me Ambroise Malonga, avocat de la défense que « l’accusation n’a pas apporté la moindre preuve des faits reprochés à mes clients ».

Rappelons que Mounzéo et Makosso sont poursuivis pour « abus de confiance, faux et usage de faux et complicité »… Leur libération n'étant que provisoire la vigilance et la mobilisation restent donc de mise du côté des défenseurs des droits de l'Homme.

(1) Les donateurs des fonds en cause ont précisé que les sommes étaient destinées à M. Mounzéo (et non au RPDH) en sa qualité de coordonnateur de la campagne " Publiez ce que vous payez " en Afrique. La question de la signature de Makosso réglée et la lumière faite sur les fonds, toute l'accusation semble donc s'écrouler comme château de cartes...

Etroubéka


********************************************************************************************************************************************************************************

Point de vue

La réaction d'une ONG


La libération des deux défenseurs des droits de l'Homme et militants de premier plan pour la Transparence dans la gestion du Pétrole au Congo et en Afrique est un grand soulagement pour la société civile qui s'est battue depuis le 6 avril 2006 pour leur libération.

Leur libération est la preuve que le régime du congo Brazzaville n'est pas encore sorti de son système de dictature. Elle donne raison à tous ceux qui se sont levés dès le début pour dénoncer une arrestation arbitraire et un emprisonnement politique. En signant le communiqué de presse publié par la Maison des Droits de l'Homme du Cameroun, nous nous sommes engagés pour défier le Gouvernement Congolais qui, pour une affaire de prétendu détournement d'argent, de faux en écritures comptables, s'est précipité dans les perquisitions, la confiscation des rapports, des communiqués de presse qui n'ont aucun lien avec l'affaire civile qui était instruite par les services du protocole.

Nous voulons attirer l'attention de l'opinion internationale qui se précipite pour donner un chèque en blanc à un régime que tout monde sait être trempé dans le sang jusqu'au cou, qui s'appuie sur le harcèlement policier pour faire taire tous ceux qui à l'intérieur du pays lutte pour la transparence, la bonne gouvernance, la démocratie et la paix véritable.

Tout en nous félicitant de la mobilisation internationale pour la libération de ces deux défenseurs des droits de l'Homme du Congo Brazzaville, nous demandons la vigilance; car le régime peut libérer et procéder autrement pour se débarrasser de ces acteurs et militants en utilisant les moyens sophistiqués de la police politique. Il faut s'interroger si les examens ont été faits pour savoir s'ils sont sortis en bonne santé de la Maison d’arrêt ?

Une libération provisoire ne se justifie pas. Nous exigeons une libération totale et définitive.

Pour L'Association des Réfugiés Sans Frontières (ARSF)

Daniel Moundzego
Président Fondateur.

http://www.mwinda.org/article/mounzeo8.html
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ARDIN
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MessagePosté le: Lun 08 Mai 2006 13:37    Sujet du message: Re: Paul Wolfowitz et la Banque mondiale sur l’affaire Mounz Répondre en citant

Communiqué de presse

8 Mai 2006

Deux activistes de la lutte contre la corruption au Congo mis en liberté provisoire mais encore en danger dans un climat d'impunité générale.

Les coalitions internationale et congolaise “Publiez ce que vous payez” (PCQVP) sont très préoccupées par les irrégularités qui continuent à entacher la procédure légale suite à la mise en liberté provisoire de Christian Mounzéo et Brice Mackosso, deux acteurs de premier plan qui assurent un plaidoyer courageux contre la corruption et les abus des droits de l’homme en République du Congo. La liberté provisoire arrive après trois semaines de détention arbitraire et une campagne de menaces, d’intimidation et de dénigrement contre les deux hommes à cause surtout de leur travail pour une gestion plus transparente de la manne pétrolière du Congo.

1) MM Mounzéo et Mackosso sont les secrétaires de la section congolaise de la coalition PCQVP.

2) Arrêtés le 7 avril dans la ville de Pointe-Noire et accusés d’avoir détourné des fonds d’une organisation fondée par C. Mounzéo, ils ont été mis en liberté provisoire dans la nuit du 28 Avril après trois semaines de détention en violation des dispositions du Code de Procédure Pénal sur le mandat de dépôt.

3) Les arrestations ont été caractérisées par plusieurs irrégularités et une mobilisation inhabituelle de l’appareil étatique pour une affaire qu’on dit de ‘droit commun’. En particulier, les perquisitions effectuées dans leurs domiciles sans mandat, sans rapport et sans scellés, et la saisie des documents sur la campagne pour plus de transparence dans la gestion des ressources naturelles et pour les droits de l’homme n’avaient aucune portée sur le fond de la procédure légale. Par ailleurs, ces documents n’ont jamais été présentés au juge d’instruction. Leur détention, à la suite d’un mandat d’arrêt décerné par le Procureur de la République de Pointe-Noire, en lieu et place du juge d’instruction, interpelle l’attention sur l’acharnement du Parquet contre les deux militants.

Au moment même de l’instruction, le Procureur de la République s’est lancé dans une campagne médiatique en violation du secret d’instruction pour présenter les deux activistes comme deux criminels de droit commun et interdit aux médias d’interviewer les avocats de la défense.

Dans ce contexte préoccupant, la Coalition PCQVP craint des nouvelles violations procédurales, telles que des pressions politiques sur l’instruction en cours. On craint également le prolongement de la procédure d’instruction dans le but de garder les deux militants dans un état de liberté provisoire, les empêchant ainsi de poursuivre leur travail au moment où, il faut veiller le plus au respect des engagements en faveur de la transparence pris par le gouvernement congolais dans le cadre de l’initiative ‘Pays Pauvres Très Endettés (PPTE).

Les coalitions internationale et congolaise appellent l’opinion publique nationale et internationale à veiller au respect des normes internationales en matière de protection de la dignité humaine et spécialement celle des défenseurs des droits de l’homme. Elles recommandent la diligence de la procédure légale en vue d’un jugement définitif du dossier, pour permettre aux deux militants la reprise de leur plaidoyer pour une gestion plus transparente des ressources naturelles au Congo.

Pour plus d’information veuillez contacter:
Matteo Pellegrini (coordinateur de PCQVP section Afrique) +237.634.56.35
Moke Loamba (ADHUC ; président, coalition congolaise PCQVP) +242.521.54.07
Michel Roy (Secours Catholique ; coordinateur plateforme française PCQVP) +33 6.07.99.34.60
Sarah Wykes (Global Witness) +44 207 561 63 62 / +44 7703 108 449

Notes

1. PCQVP est une coalition internationale d’organisations de la société civile qui militant pour une meilleure transparence dans la gestion des revenues verses aux gouvernements par les industries pétrolières et minières. Voir www.pubishwhatyoupay.org.

2. Voir les communiqués de presse de la Coalition PCQVP, « Deux acteurs de premier plan de la campagne pour plus de transparence arrêtés en République du Congo », 10 avril de 2006 ([url=http://www.publishwhatyoupay.org/francais/pr/pwyp_100406.doc)]lire ce communique[/url]), et « Appel a la liberation immediate et inconditionelle de deux militants de la transparence des revenus petroliers au Congo Brazzaville », 13 avril de 2006([url=http://www.publishwhatyoupay.org/francais/doc/releases/pwyp_130406.doc)]et celui-ci[/url])

3. Voir articles 104-4ème, 105 du Code de Procédure Pénal, République du Congo.
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MessagePosté le: Mer 14 Juin 2006 16:44    Sujet du message: Re: Paul Wolfowitz et la Banque mondiale sur l’affaire Mounz Répondre en citant

Affaire mounzéo : la montagne accouche d’une souris

Dimanche 11 juin


Dans l’affaire Mounzéo et Makosso (lire notre dossier) une affaire créée de toutes pièces pour réduire au silence ces militants de la transparence des revenus pétroliers au Congo, le juge d’instruction Joseph Tchiyoko a pris le 2 juin dernier une « ordonnance aux fins de non lieu partiel et de renvoi devant le tribunal correctionnel ».

Cette ordonnance stipule « qu’il ne résulte point de l’information charges suffisantes contre Mounzéo Christian et Mackosso Aimé Brice d’avoir à Pointe-Noire, courant novembre 2004, en tout cas depuis temps tel que les faits ne sont couverts par la prescription de l’action publique, détourné ou dissipé par abus de confiance, l’argent censé appartenir à la RPDH », et donc qu’il n’y a pas « lieu à suivre contre les susnommés des faits d ’abus de confiance et de complicité mis à leur charge ».

Que reste-t-il alors dans le dossier pour expliquer l’audience prévue pour le 13 juin prochain ? Une prétendue falsification « des pièces de banque ayant permis de retirer des sommes d’argent au préjudice de l’association RPDH »…

Explications pour le profane : le juge reconnaît que Mounzéo et Makosso n’ont pas détourné de l’argent de la RDPH. Ce qu’on reprocherait aujourd’hui à Mounzéo c’est d’avoir rajouté puis signalé à la banque la signature de Mackosso Jean Aimé Brice, secrétaire exécutif de la coalition PCQVP dans le fonctionnement du compte ouvert dans les livres de La Congolaise de Banques. Du pipi de chat donc.

En effet beaucoup de bruit pour rien : le tribunal congolais ne va juger mardi prochain qu’un problème interne à la RDPH réglé en son temps par une l’assemblée générale de cette ONG et dont on ne comprend toujours pas pourquoi un général, directeur général de la police s’est mêlé jusqu’à diriger en personne l’interrogatoire des prévenus. Instrumentalisation de la justice ? Qui nous disait que l’affaire Mounzéo n’était pas politique et qu’il s’agissait d’une simple affaire de droit commun?

Mais, même avec des charges fabriquées aussi minces, le risque demeure que Mounzéo et Makosso soient condamnés, histoire de les empêcher de continuer leur travail, de les disqualifier car c'est le but ultime de la manoeuvre. Méfiance et vigilance donc.

Nzumba Matassa

A lire:

Les vrais enjeux de la procédure judiciaire contre Christian Mounzéo et Brice Mackosso (doc word)

Congrès américain: une lettre à Sassou (doc pdf)
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MessagePosté le: Mer 14 Juin 2006 17:10    Sujet du message: Répondre en citant

Lettre d'Amérique à M. Sassou

Mardi 13 juin, 8h15


Bien entendu il ne s’agit pas d’une lettre que les USA en tant qu’Etat adresse à « l’homme des masses ». Mais un texte provenant de membres d’un groupe de travail américain destiné à Mpila. La lettre se penche sur le cas de Christian Mounzeo et de Brice Makosso, ces militants des droits de l’Homme et de la Transparence en matière pétrolière au Congo qui sont déférés en correctionnelle ce mardi 13 juin. Ci-dessous la la traduction de l'anglais de cette lettre.

Le quotidien " Le Monde " également, dans son édition du 13 juin se charge de faire la publicité du régime de Brazzaville et du président de l'Union africaine...

Congrès des Etats-Unis Washington DC


Washington DC 20515

Le 5 Juin 2006

A son Excellence Monsieur le Président Denis Sassou-Nguesso
S/c Ambassade de la République du Congo aux Etats-Unis
4891 Avenue Colorado, N.W
Washington D.C 20011

Transmission par facsimilé et courrier : (202) 7261860

Excellence Monsieur le Président Sassou-Nguesso;


Nous, membres du groupe chargé des droits de l’Homme au niveau du Congrès, [ Congressional Human Rights Caucus (CHRC)] un groupe de travail bipartite qui s’occupe des questions des droits de l’Homme sur le plan international et qui comprend plus de 240 membres de la chambre des représentants et ceux du Sénat, nous vous écrivons pour exprimer notre profonde inquiétude à propos de la détention, dans votre pays, de Brice Mackosso et de Christian Mounzéo deux activistes des droits de l’Homme et pour la transparence, reconnus sur le plan international. Nous vous demandons de respecter leurs droits fondamentaux, d’appliquer la règle du droit, et de donner des assurances quant à leur sécurité aussi bien physique que psychologique à tout moment. En outre, nous pensons que les poursuites contre ces hommes sont politiquement motivées et devraient être abandonnées.

Brice Mackosso de la commission Justice et Paix de Pointe-Noire et Christian Mounzéo de la Rencontre pour la Paix et les Droits de l’Homme ont été détenus à Pointe-Noire pendant 17 jours à partir du vendredi 7 Avril jusqu’au vendredi 21 Avril 2006 lorsqu’ils ont finalement été mis en liberté provisoire. Les deux hommes sont conjointement coordinateurs de la branche congolaise de la coalition internationale Publiez Ce Que Vous Payez (PCQVP), et représentants de la société civile dans l’Initiative de Transparence des Industries Extractives à laquelle votre gouvernement a volontairement adhéré en 2004.

MM Brice Mackosso et Christian Mounzéo ont d’abord été arrêtés le 6 Avril sur ordre du procureur de la République, Charles Loemba, lui-même recevant des instructions du directeur général de la police, citant une plainte de droit civil qui concernerait un détournement des fonds de la RPDH. Ils avaient été libérés le jour même en soirée. Toutefois, ils avaient été de nouveau arrêtés le jour suivant et transférés à la maison d’arrêt de Pointe-Noire sur ordre du procureur de la République.

MM Brice Mackosso et Christian Mounzéo ont été détenus sans une mise en examen formelle jusqu’au 11 Avril 2006, date à laquelle ils ont été mis en examen par un juge pour les chefs d’accusation d’abus de confiance et faux en écriture et complicité des mêmes charges. Tout au long de la période de leur arrestation et détention, il y a eu plusieurs irrégularités de procédure commises par la police et les autorités judiciaires parmi lesquelles : la mauvaise utilisation d’un mandat d’arrêt pour les détenir arbitrairement, le refus d’accès à un avocat de la défense, les perquisitions de leurs domiciles sans mandat écrit, la saisie de documents sans qu’un procès verbal ne soit dressé et les menaces faites à leur avocat.

Nous avons appris de sources sures que les accusations de détournements de fonds n’ont jamais été prouvées par le plaignant. La RPDH, l’organisation qui serait victime des détournements a fait un communiqué public sans équivoque pour dire qu’aucun détournement de fonds n’a été constaté et aussi pour se distancer de ces accusations. Nous notons aussi qu’aucune allégation de détournements de fonds n’a été faite par les organisations internationales qui ont pourvu ces fonds et elles ont fait des déclarations écrites pour le certifier.

Le 6 Avril, les avocats de Mackosso et Mounzéo ont plaidé pour leur libération immédiate en raison des interférences politiques dans ce dossier, car durant leur interrogatoire par la police les deux hommes ont été interrogés à propos de leurs activités de campagne pour une gestion plus transparente des revenus des secteurs du pétrole et du bois et sur la défense des droits de l’Homme, des sujets qui ne sont pas liés aux allégations faites dans cette affaire. En plus de cela, lors des perquisitions à leur domicile des documents liés à cette campagne ont été saisis par la police. Pour justifier leur re-arrestation, le procureur de la République a fait référence au côté politique de leur activité comme raison de leur détention. Nous notons que plusieurs organisations internationales de bonne réputation ont demandé la relaxe de MM Mackosso et Mounzéo parce que le processus judiciaire n’a pas suivi son cours normal et qu’il y avait un risque probable qu’ils soient torturés en prison. En plus nous constatons que les évêques du Congo et leurs homologues de France et des Etats-Unis ont aussi demandé leur relaxe.

Les poursuites engagées contre les deux hommes semblent être politiquement motivées. La commission Justice et Paix et la RPDH sont affiliées à la coalition PCQVP, engagée dans la campagne pour la justice économique et le devoir pour les dirigeants de rendre des comptes sur la gestion des revenus publics issus des secteurs des ressources naturelles. Nous croyons que MM Mackosso et Mounzéo sont visés à cause de leur travail pour plus de transparence dans la gestion des revenus du secteur pétrolier au Congo.

M. le Président, le Congo est signataire des conventions internationales sur les droits de l’homme notamment la chartre africaine des droits de l’Homme et des Peuples qui dans ses articles 6 et 7, entre autre, proscrit l’arrestation et la détention arbitraires et garantit aux détenus l’assistance d’un avocat, un droit qui a été refusé à MM Mackosso et Mounzéo dans les premiers moments. La Chartre exige que les prévenus soient présumés innocents jusqu’à ce qu’ils soient jugés coupables. C’est aussi injuste que le procureur de la république ait déclaré dans les media que les deux hommes étaient coupables avant même qu’ils n’aient été jugés par un tribunal, et pendant ce temps il a interdit les medias locaux d’interviewer les avocats de la défense. Le non respect de la procédure jusque là suscite des doutes sur la possibilité que les deux hommes bénéficient d’un procès équitable.

Nous pensons que la crédibilité de votre gouvernement sur le plan international en tant que défenseur des droits de l’Homme et du respect de la loi, et aussi votre leadership en tant que président actuel de l’Unité Africaine ont été sérieusement minés par la détention prolongée de ces deux activistes de la société civile. En particulier, les poursuites contre eux diminuent la crédibilité de votre engagement proclamé d’introduire les réformes pour la transparence dans la gestion des revenus publics, des réformes exigées comme condition de la récente réduction de la dette par la communauté internationale. Une étape importante dans la restauration de la confiance de la communauté internationale en votre gouvernement comme celui qui respecte les normes et critères internationaux des droits de l’Homme serait la relaxe totale et inconditionnelle de MM Mackosso et Mounzéo et l’abandon rapide des accusations non fondées qui ont été élevées contre eux.

M. le président, une fois de plus nous vous demandons de prendre des actions immédiates dans cette affaire importante. Nous continuerons de suivre très attentivement les événements autour de cette affaire.


L'original de la lettre en anglais (doc pdf)
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MessagePosté le: Mar 19 Sep 2006 23:58    Sujet du message: Répondre en citant

Christian Mounzéo et Brice Makosso : la voix des sans voix toujours aussi combative

Mardi 19 septembre.

" Il est vraiment dommage de voir autant d’énergie être déployée pour dénigrer et en finir avec des membres de la société civile, lorsque des criminels de tous ordres continuent à écumer les rues, sans être inquiétés. Les Congolais risquent trop longtemps de rester en capture s’ils ne lèvent contre des pratiques qui ramènent toujours le pays cent ans en arrière... ".
Propos de Christian Mounzéo et de Brice Makosso dans un entretien qu'ils ont accordé à MwindaPress.


Mwinda - Comment vous portez-vous?

Mounzéo et Makosso - Nous ne vous dirons pas comme un charme. En réalité, nous nous portons comme des personnes ayant passé trois semaines entières de leur vie en détention, et par-dessus tout objet de harcèlement judiciaire.

- Vous êtes en Europe. Que faites-vous là ? Etes-vous, malgré le procès en cours, libres de vos mouvements ? Vous a-t-on laissés sortir aussi facilement ?

- Nous sommes en effet en Europe en mission de travail. Nous avons le devoir de répondre à plusieurs invitations. Le gouvernement allemand, prétendant abriter le Secrétariat de l’Initiative de Transparence des Industries Extractives (ITIE) a cru nécessaire de nous inviter à Bonn en vue de participer aux travaux d’un atelier préparatoire à la Conférence annuelle de l’ITIE à Oslo en Norvège. Après la conférence d’Oslo, nous avons plusieurs autres activités programmées en Allemagne, Espagne, Equateur, etc. Pour le reste, nous ne pensons pas être liés à une décision de justice nous interdisant de travailler. Nous ne sommes pas sous contrôle judiciaire.


Les perquisitions " visaient en plus la recherche d'armes de guerre et autres éléments de preuve d’un pseudo coup d’Etat en préparation "

- L’opinion publique peine à comprendre l’acharnement dont vous êtes les victimes. Les autorités disent que le procès qui vous concerne relève du droit commun alors que chacun se doute qu’il s’agit d’un procès politique. Quel est votre sentiment à ce sujet ?

- Nous laissons simplement l’opinion se faire une idée sur la nature du procès au regard de la conduite de cette procédure depuis le début à ce jour. Les esprits intelligents en tireront les conséquences et conclusions qui s’imposent. Procès de droit commun, dites-vous ? Alors, il s’agit là d’un type de procès très particulier. Le témoignage de la mobilisation de l’appareil et des moyens de l’Etat déployés contre nous démontre plutôt autre chose, non ? Par exemple, quelles leçons tireriez-vous des observations suivantes :

ce procès a été initié aussi aberrant que cela puisse paraître, pour le compte de la RPDH, non par ses membres, mais par une fausse partie civile, le plaignant n’étant plus membre de l’organisation au moment du dépôt de la plainte, et en tous les cas n’avait pas le droit d’ester statutairement en justice au nom de l’organisation;
- l’accusation d’abus de confiance ne pouvait être recevable, les donateurs n’ayant jamais entrepris cette démarche, en plus ils ont écrit pour récuser l’accusation;
- des perquisitions ont été menées aux domiciles des accusés sans mandat, sans procès-verbal, et sans que les scellés ne soient présentés au juge; celles-ci visaient en plus la recherche d'armes de guerre et autres éléments de preuve d’un pseudo coup d’Etat en préparation;
- les interrogatoires ayant porté sur les thèmes de l’impunité, la transparence;
- l’utilisation des médias d’Etat par le gouvernement afin d’amplifier la campagne de dénigrement contre les accusés;
- connexions dans le dossier des autorités judiciaire, policière et gouvernementale à un niveau élevé de la hiérarchie; chacune de ces autorités tentant d’apporter sa caution pour prétendre enfoncer les accusés en usant des moyens de l’Etat, une partie du dossier judiciaire se promenant dans les cabinets ministériels, y compris dans les chancelleries, ainsi que dans certains sites progouvernementaux, en violation des principes du secret de l’instruction;
- pour le même dossier, la procédure est pendante dans deux juridictions de degré différent, etc.

Qu’il s’agisse de la police ou de son indicateur, l’idée était d’arriver à trouver quelque chose, mais alors quoi?

– Qu’a-t-on exactement saisi chez vous lors des perquisitions?


- Il est difficile d’en faire un compte rendu exhaustif, tant les choses volontairement ont été organisées dans l’illégalité et dans l’anarchie la plus absolue. Ainsi, des documents de la campagne sur la transparence pétrolière, sur l’impunité, les disparus du Beach, les élections, sur le bois, des projets de rapports en voie de publication, des bandes audio, des photographies, des ordres de mission, invitations, tout y est passé… La même activité s’est faite au bureau de la RPDH de manière plus subtile, avec le vol par la fausse partie civile, du matériel informatique et de toute la documentation, tout ceci faussement maquillé par un prétendu « déménagement ». On voit bien que de toute façon ces recherches étaient motivées. Qu’il s’agisse de la police ou de son indicateur, l’idée était d’arriver à trouver quelque chose, mais alors quoi ? Nous ne saurions vous répondre.

- A-t-on rendu ce qu’on a saisi et si non pourquoi ?

Rien de tout ce qui a été pris n’a été rendu, en dépit des appels et autres correspondances adressés directement au Directeur Général de la Police Nationale. Aucun juge à ce jour n’a été destinataire de ces objets saisis. Pourtant, ces perquisitions ont été organisées en rapport avec la procédure judiciaire, curieusement, ces pièces n’ont pas été versées au dossier. Y a-il- dans ces conditions une autre affaire ? Pourquoi n’a-t-on pas rendu ? Il n’y a que le tribunal et le Directeur Général de la Police Nationale qui peuvent répondre avec exactitude à cette question.

- On avait appris que lors de votre première interpellation, c’est au téléphone qu’un chef de la police menait depuis Brazzaville l’interrogatoire. Le confirmez-vous ?

- Bien entendu, puisque les officiers chargés de l’enquête ne faisaient ni l’effort de s’isoler pour parler à leur chef, ni mystère des ordres qu’ils recevaient directement de lui, selon leurs propres confidences.

- Les charges retenues contre vous semblent être toutes tombées. L’abus de confiance a été écarté par le juge d’instruction. Pour le faux et usage de faux, les banquiers vous ont absous à l’audience malgré le procureur qui les avait cités comme témoins. Pouvez vous-nous expliquer ?

- Le juge d’instruction avait en effet prononcé un non-lieu sur les questions d’abus de confiance. Comment en serait-il autrement, dès lors que les " Financeurs " ont écrit au tribunal pour récuser cette accusation ? Ce serait eux, la partie civile ! La laborieuse qualification de partie civile pour une personne n’ayant reçu aucun mandat, est suspecte. Le faux dans cette histoire a été vidé part le témoignage de la Banque. Cette institution a établi que les opérations bancaires sur le compte étaient tout simplement régulières.

M. Bouaka n’avait pas le droit de porter plainte, et par conséquent celui de faire appel

Que reste-t-il alors de cette histoire ?

- A priori rien. Sauf que par un certain nombre de manœuvres, comme nous l’avions dit, le dossier se retrouve en instance à la chambre correctionnelle du TGI de Pointe-Noire, et en appel à la chambre d’accusation. Pourquoi ? Là aussi, il faudra demander au juge.

- M. Bouaka aurait fait appel de l’ordonnance du juge d’instruction. Mais pourquoi donc n’avoir pas suspendu de ce fait les audiences du tribunal avant ? Pourquoi a-t-on caché l’existence de cet appel ?


D’abord, Bouaka n’avait pas le droit de porter plainte, et par conséquent celui de faire appel, pour cela un tel appel ne peut être recevable. Ensuite, Bouaka a tacitement désisté de son appel en acceptant l’instruction de l’affaire sur le faux; je rappelle que de ce point de vue, nous attendons les réquisitions et les plaidoiries. Pourquoi le juge n’avait-il pas arrêté la procédure en attendant que la Chambre d’accusation ne purge « l’appel de Bouaka » ? Devant l’histoire, le juge répondra certainement.

- Et pourquoi lors des dernières audiences l’accusation a-t-elle révélé l’existence de l’appel ?


La Banque nous ayant déchargé, l’accusation en désespoir de cause, tente de reprendre en main les charges et espère obtenir une requalification des faits. C’est ici que Procureur général a été mis à contribution dans le dessein précité.

Soulignons qu’avec « l’appel de Bouaka », le Procureur n’aurait jamais dû enrôler l’affaire en attendant que l’appel soit purgé. D’ailleurs, ce dernier n’a jamais trouvé nécessaire de faire appel à la décision du juge. Le procureur général a, pour sa part, fait appel 45 jours après de ladite décision, c’est-à-dire, en violation flagrante des délais requis selon le code de procédure pénale. En effet, le procureur général devrait informer les parties de sa décision d’appel, dix jours après la décision du juge. Curieusement, l’appel du procureur général a été reçu.

Tentative laborieuse et à la sauvette de requalifier les faits

– Selon vous, que va-t-il se passer après cet appel formé manifestement hors délais ?

- Il s’agit d’une tentative laborieuse et à la sauvette de requalifier les faits et nous faire juger pour abus de confiance et faux et usage de faux. L’idée étant de nous faire condamner pour ces motifs non avérés.

- Quelle est la morale de cette histoire ? Que veut le pouvoir ?

- Ce serait au pouvoir de répondre. Une chose est certaine : on veut donner un signal fort à la société civile indépendante. L’idée étant de tenter de neutraliser ses membres en utilisant des méthodes pseudo légales. C’est aussi la preuve que le pouvoir veut continuer à pérenniser le système de la pensée unique. En finir avec les empêcheurs de tourner en rond, telle est à notre sens, le but du harcèlement organisé à notre encontre, et peut-être à l’encontre d’autres qui tenteraient de feindre d’ignorer ce signal.

- Avez-vous été surpris par la formidable solidarité et le soutien international et national dont vous aviez bénéficié dans cette affaire ?

- Nous n’avions pas été surpris par cet élan de solidarité, car la cause que nous défendons modestement est noble. Nous nous battons pour obtenir dans ces pays pauvres mais riches en ressources naturelles, la justice sociale qui implique pour tous les citoyens l’égalité des chances. Nous nous définissons comme étant la voix des sans voix; dans ces conditions, ces sans voix, du reste majoritaires ne pouvaient que nous soutenir et nous soutiendrons encore.

- Passons justement à ce pourquoi vous vous battez, la transparence des revenus pétroliers notamment. Considérez-vous qu’il y ait des progrès en la matière de la part des autorités ?

- En tous les cas ces progrès seront perceptibles lorsqu’il y aura un véritable impact des revenus sur le quotidien des populations. Or, au stade actuel, le citoyen ordinaire ne sait pas toujours combien il est rentré dans les caisses de l’Etat en matière de revenus, et à quoi ont servi lesdits revenus. Bien au contraire, on apprend que des montants importants disparaissent dans le circuit pétrolier sans qu’on ne sache qui en tire profit. Les Congolais n’ont pas accès à l’eau potable, l’électricité est un luxe, les soins de santé une utopie, l’éducation une gageure.


La transparence n’est au Congo un projet, une vision. Il s’agit d’un diktat des institutions financières internationales

Toujours aussi pauvres, malgré le pétrole

- Le gouvernement entreprend de publier des chiffres sur Internet, mais ceux-ci ne sont ni actualisés régulièrement, et ne sont pas rendus accessibles à la compréhension du citoyen ordinaire. Les audits sont réalisés et aboutissent aux même résultats, soit des comptes sont inauditables, soit impossible de les certifier. Le Congo a adhéré volontairement à l’initiative de transparence des industries extractives voici deux ans, mais n’a pas adopté un plan d’action, et n’a même pas un comité de mise en œuvre de l’initiative. Il ne met pas en pratique les principes et critères minimums de son engagement en faveur de l’initiative. En fait, la transparence n’est au Congo un projet, une vision. Il s’agit d’un diktat des institutions financières internationales, et le pays voudrait s’y accommoder pour espérer conclure l’allègement de la dette avec ces ifis. Dans leurs pratiques les autorités n’ambitionnent pas de faire de la transparence une pratique de gestion, sinon, la question du pétrole n’aurait plus les mêmes enjeux, au regard des intérêts et autres dividendes particuliers que les individus y retirent.

- Au sujet de la pauvreté rampante dans le pays, pensez-vous qu’on puisse l’éradiquer de la façon dont s’y prend le pouvoir ? A savoir mise en place d’un « comité de lutte contre la pauvreté » etc.

- Tenant compte des dérapages de gestion actuels, des écarts importants dans la gestion des revenus, d’une politique douteuse de choix de priorités, de l’investissement de projets à effet multiplicateur zéro, on a la preuve par a+b que l’on ne pourra venir à bout de la pauvreté qu’avec une volonté politique affichée, et l’engagement d’un programme objectif y afférent. Dans ce sens, la lutte contre la pauvreté ne devrait pas être un leitmotiv sans contenu. Ce serait par les actes de tous les jours, un effort sur soi, le sacrifice etc., que l’on démontrerait l’engagement pour en finir avec ce fléau.

- Sentez-vous néanmoins de la part des dirigeants une volonté de s’attaquer, par la transparence des revenus, à la pauvreté et la corruption ?

- Comme nous le disions, la transparence, la lutte contre la pauvreté et la corruption ne s’obtiendront pas sur la base de simples incantations, il faut une bonne dose de courage, de volonté politique, de patriotisme, et par conséquent le développement de politiques capables de remédier à ces maux. Or, nous sommes en face d’un système qui a des tentacules à l’image d’une pieuvre. Il faut donc un remède de choc, et pas seulement des déclarations d’intention qui en restent là.

La corruption est un phénomène connu, admis, y compris par le patron de l’exécutif qui n’a pas hésité de dénoncer à plusieurs occasions ce phénomène. Qu’en est-il suivi ? Rien. Personne n’est allé en prison, personne n’a rapatrié ses avoirs au pays, personne n’a reversé au trésor public les fonds publics détournés, bien au contraire, les cas d’enrichissement sans cause ne se comptent plus, au détriment des citoyens ordinaires qui ne peuvent accéder au fonds publics. Comment voulez-vous que nous croyions à un engagement sincère contre la corruption, la pauvreté et en faveur de la transparence sans un modus operandi qui permette d’en finir avec les pratiques appauvrissantes de la majorité ?

- Un dernier mot ?

- Il est vraiment dommage de voir autant d’énergie être déployée pour dénigrer et en finir avec des membres de la société civile, lorsque des criminels de tous ordres continuent à écumer les rues, sans être inquiétés. Les Congolais risquent trop longtemps de rester en capture s’ils ne lèvent contre des pratiques qui ramènent toujours le pays cent ans en arrière...

- On peut écouter C. Mounzéo et B. Makosso sur RFI (vers la fin du journal)
- Pour une vue complète de l'affaire Mounzéo Makosso, se reporter à notre dossier

Source http://www.mwinda.org/article/mounzeo19.html
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MessagePosté le: Jeu 05 Oct 2006 13:45    Sujet du message: Répondre en citant

Deux activistes en disgrâce
Brice Mackosso et Christian Mounzéo sont en Europe •
Ils poursuivent une croisade pour demander au FMI de surseoir à tout allègement de la dette congolaise tant que les autorités de Brazzaville n'auront pas changé leur mode de gouvernance de la filière pétrole •


Par Thomas HOFNUNG

LIBERATION.FR : Mardi 3 octobre 2006 - 18:18

Brice Mackosso et Christian Mounzéo n'étaient pas de la fête, mardi à Brazzaville, où les restes de l'explorateur français, Pierre Savorgnan de Brazza, ont été inhumés, en présence du président Denis Sassou N'guesso et du chef de la diplomatie française, Philippe
Douste-Blazy.
Membres de la coalition anti-corruption «Publiez ce que vous payez» (1), ces deux activistes sont en Europe, où ils poursuivent une croisade qui leur a déjà valu trois semaines de prison en avril pour une obscure affaire de détournements de fonds.
Les ennuis des deux hommes, traités publiquement d'«ennemis de la République» par le régime, ont commencé quand ils ont osé demander au FMI de surseoir à tout allègement de la dette congolaise tant que les autorités de Brazzaville n'auront pas changé leur mode de gouvernance de la filière pétrole, la principale ressource du pays.
Pendant des décennies, Elf a pompé en toute opacité le brut local. Mais depuis la fin des années 90, ce sont les Congolais eux-mêmes - autrement dit les proches du président Sassou - qui ont repris le flambeau en fondant la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC), même si les intérêts français restent très présents, via la compagnie Total.
Mackosso et Mounzéo n'ont pas été entendus par le FMI. Grâce notamment à un intense lobbying de la France, Brazzaville a franchi, début 2006, la première étape qui doit lui permettre, à terme, de bénéficier d'un allègement conséquent dans le cadre de l'initiative des Pays pauvres très endettés (PPTE). Le soutien de Paris ne s'est jamais démenti ces dernières années. Très lié à Jacques Chirac, le président Sassou N'guesso est considéré comme l'un des meilleurs alliés de la France sur un continent où, de la Côte d'Ivoire au Tchad, elle est à la peine ces dernières années.
«Les pressions de la France en faveur du Congo auprès de la Banque mondiale et du FMI montrent qu'elle n'a rien perdu de son influence auprès de Brazzaville», disent les deux activistes. Reçus, ces derniers jours, au Quai d'Orsay, comme au siège de la compagnie Total à Paris, ils disent pourtant avoir entendu un seul et même refrain: «Votre combat est certes respectable, mais le Congo est un pays souverain.»
A leur retour au pays, prévu fin octobre, Brice Mackosso et Christian Mounzéo ne seront pas au bout de leur peine. Ils sont à nouveau convoqués au tribunal correctionnel. «Le gouvernement nous harcèle pour dissuader toute autre velléité de mobilisation», disent-ils. Mais les lettres de soutien reçues, «y compris de parlementaires», les encouragent à poursuivre leurs efforts.
Les deux activistes notent aussi que la gestion de la rente pétrolière fait désormais partie du débat public au Congo. A leurs yeux, c'est une première victoire.

(1) Fondée par l'association britannique Global Witness, «Publiez ce
que vous payez» veut inciter les compagnies pétrolières à révéler le
montant des redevances versées aux Etats en échange de l'exploitation
du brut.
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Nkossi
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MessagePosté le: Jeu 05 Oct 2006 17:08    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai lu dans la presse congolaise que M. Bouaka se plaignait de ce qu'il a appelle "Un traitement médiatique déséquilibré du procès". Déséquilbre qui serait en faveur de B Mounzéo. Il l'a répété dans pas mal de journaux... Apparemment l'opinion n'a pas été dupé par ce procès...
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La véritable désaliénation du Noir implique une prise de conscience abrupte des réalités économiques et sociales. F. Fanon
L'ignorance est un danger que tout homme doit éviter. S. NKOUA

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ARDIN
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MessagePosté le: Mar 14 Nov 2006 11:57    Sujet du message: Répondre en citant

Mardi 14 novembre


Mounzéo encore en prison?


Selon nos informations Christian Mounzéo a eu la mauvaise surprise dès son arrivée à Brazzaville d’être interpellé par la Direction de la surveillance du territoire (DST). Son compagnon Brice Mackosso qui était avec lui, n'a pas connu la même mésaventure.

Christian Mounzéo n'aurait pas été autorisé à communiquer avec son avocat Me Malonga qui a accouru très vite dès qu'il a appris la nouvelle. Peine perdue : la dernière nuit le militant des droits de l’Homme l’aurait passée dans les geôles de l'aéroport. Le procès des deux prévenus est prévu pour demain à Pointe-Noire. Pourront-ils y assister dans ces conditions ?

En tout cas la surprise a été totale pour Michel Roy du Secours catholique qui accompagnait les deux hommes. Cela n’est qu’un début : il apprendra qu’au pays du président de l’Union africaine une personne peut être détenue sans explication surtout quand il s’agit de créer des manœuvres de diversion. Le régime est en effet empêtré dans les problèmes de grande pauvreté de la population et de « refondation » du parti au pouvoir. Et le chef d’Etat en personne a dû recourir à l’armée. En tout cas cette situation est à suivre car le pouvoir est en train de fabriquer des véritables martyrs : Christian Mounzéo et Brice Makosso.

Source: http://www.mwinda.org/article/mounzeo21.html
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ARDIN
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MessagePosté le: Mar 14 Nov 2006 22:34    Sujet du message: Répondre en citant

Press Release – 14 November 2006

Leading anti-corruption campaigner detained over alleged defamation

Christian Mounzeo, a leading campaigner against corruption in Congo Brazzaville and member of the Board of the Extractive Industries Transparency Initiative (EITI) was arrested yesterday and accused of defaming the country’s President. The arrest is the latest move in a campaign of judicial harassment against activists denouncing the looting of public money in Congo, sub-Saharan Africa’s fifth largest oil producer.

Christian Mounzeo was arbitrarily detained in Brazzaville on his return from Europe. His lawyer was denied access, but Mounzeo was reportedly accused of defaming the President of the Republic while abroad. As no formal charges have been made, his arrest and interrogation constitute violations of Congolese law. He was transferred this morning to the oil town of Pointe Noire, where he was due to stand trial on trumped-up charges of misappropriating funds from a non-governmental organisation.

Mounzeo had already been illegally detained for over two weeks in April, along with a fellow activist, Brice Mackosso. Both men have spoken out against the misuse of Congo’s oil revenues in their role as coordinators of the Congolese branch of PWYP, an international campaign calling for more transparent management of natural resource revenues in developing countries.1 The two activists are now on trial for ‘forgery’, despite the fact that their international funders have categorically denied any mismanagement, and the pre-trial investigation dropped a charge of misappropriation for lack of evidence.

The case has been characterised throughout by serious and systematic violations of due process, and blatant political interference.2 Most recently, the Public Prosecutor - who was formally suspended in August, yet continues to lead the prosecution - appealed for the charges of misappropriation to be reinstated, outside the timeframe allowed under Congolese law. At today’s hearing, the Prosecution admitted that the order to bring the two men to court under police escort was illegal.

Christian Mounzeo is a member of the International Board of the Extractive Industries Transparency Initiative (EITI), an international framework for the disclosure of payments by companies for access to natural resources and receipts by governments, with civil society oversight over public revenues as a key criterion.3 Only recently, in a speech at the EITI conference in Oslo, Mounzeo denounced the continuing scandalous management of public funds in Congo, which earns over US$2.5 billion per year from oil yet remains heavily indebted, with over 70% of its population living on less than US$1 a day.4

According to International PWYP Coordinator Henry Parham ‘the continued intimidation of Christian Mounzeo is clearly against the spirit and the letter of the EITI. Candidate countries must ensure that civil society groups are free to participate without coercion. Congo Brazzaville should be removed from the list of EITI countries’. PWYP is also appealing to the international community, including those governments and other bodies supporting EITI, to denounce the arbitrary detention of Christian Mounzeo and to urge the Congolese authorities to drop all charges against the two activists.

Congo has published some information on its revenues and was recently granted debt relief in return for reforming its opaque management of oil wealth, including implementing EITI. However, court evidence has revealed that the national oil company is selling state oil under market price through shell companies controlled by top officials, with no clarity over where the profits end up.5 Lack of progress on EITI and other transparency reforms has seriously undermined the authorities’ credibility. In October an IMF mission concluded that Congo’s IMF programme was ‘off-track’ due to large spending overruns on the budget and a failure to channel funds to poverty reduction.6



For further information, please contact:

Henry Parham, International Coordinator, PWYP Coalition: +44 (0) 77 6026 8959
Grégoire Niaudet Secours Catholique, French PWYP Coalition (Paris): +33 (0)1 45 49 75 68 / +33 (0)6 16 93 20 15 or Michel Roy (currently in Congo) +33 (0) 607 993 460.
Sarah Wykes, Global Witness (London) +44 207 561 63 62 / +44 7703 108 449
Defence lawyers : Maître William Bourdon (Paris) : +33 (0)608 455 546; Maître Laurent Ngombi (Congo): + 242 520 1781


Notes

1. See www.publishwhatyoupay.org.

2. See the PWYP Coalition press releases Top Transparency Campaigners Arrested in the Republic of Congo, 10 April 2006 (http://www.publishwhatyoupay.org/english/pr/pwyp_100406.doc); Show trial of anti-corruption activists opens in Congo-Brazzaville, 15 June 2006, http://www.publishwhatyoupay.org/english/pr/pwyp_150606.doc; Ongoing intimidation of anti-corruption activists in Congo-Brazzaville, 10 August 2006, http://www.publishwhatyoupay.org/english/doc/releases/pwyp_congo_100806.doc

3. See www.eitransparency.org

4. See http://www.eitioslo.no/Speeches/Munzeo.htm

5. See Global Witness The Riddle of the Sphynx: where has Congo’s oil money gone?, December 2005, http://www.globalwitness.org/reports/index.php?section=oil

6. See ‘Statement by an IMF Staff Mission to the Republic of Congo’, Press Release No. 06/229, October 25 2006; http://www.imf.org/external/np/sec/pr/2006/pr06229.htm
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Gnata
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MessagePosté le: Mer 15 Nov 2006 00:48    Sujet du message: Répondre en citant

ARDIN a écrit:
Deux activistes en disgrâce
Brice Mackosso et Christian Mounzéo sont en Europe •
Ils poursuivent une croisade pour demander au FMI de surseoir à tout allègement de la dette congolaise tant que les autorités de Brazzaville n'auront pas changé leur mode de gouvernance de la filière pétrole •
.
Je me demande s'il ne serait pas plus judicieux pour eux de denoncer Total-fina-Elf au lieu de pousser le FMI a mettre en péril le peu de sous que Sassou et sa clique aurait la magnanimité de "jeter" dans la société Congolaise , Sassou est un pion essentiel certes , mais que vaut-il dans ce système ? Le scandal Total-fian-Elfique doit être tout aussi dénoncé , parceque gagner des miettes sur une telle exploitation est un crime .
Depuis Massamba Débat et N'gouabi rien ne va plus , la découverte du pétrole et l'arrivée ( ou l'entrée par effraction ) de Sassou ) a bouclé la boucle .
J'espère cependant que ces frères vont s'en sortir ...
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"Always be intolerant to ignorance but understanding of illiteracy (..)in those homely sayings (mother wit) was couched the collective wisdom of generations" I know why the caged bird sings, p99, Maya Angelou
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ARDIN
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MessagePosté le: Jeu 16 Nov 2006 18:35    Sujet du message: Répondre en citant

Gnata a écrit:
Citation:
Je me demande s'il ne serait pas plus judicieux pour eux de denoncer [b]Total-fina-Elf au lieu de pousser le FMI a mettre en péril le peu de sous que Sassou et sa clique aurait la magnanimité de "jeter" dans la société Congolaise , Sassou est un pion essentiel certes , mais que vaut-il dans ce système ? Le scandal Total-fian-Elfique doit être tout aussi dénoncé , parceque gagner des miettes sur une telle exploitation est un crime .
Depuis Massamba Débat et N'gouabi rien ne va plus , la découverte du pétrole et l'arrivée ( ou l'entrée par effraction ) de Sassou ) a bouclé la boucle .

Le scandale d’Elf avait ete denonce et continue de l’etre(il y a d’ailleurs une litterature abondante qui ne cesse d’etre enrichie), ca n’a pas servi a grand chose, sauf a informer.(have a look here) Il ya eu un proces Elf qui n’a rien donne: Le pillage continue, la misere du peuple s’accentue. Les fameux opposants Congolais en France vivent avec l’argent de ce pillage, c’est ce qui explique leur mutisme. La difference avec Christian et Brice, c’est que c’est des gens qui n’ont pas ce besoin absolu de l’argent de l’Etat pour vivre, et ils se sont mis a penser librement et a contester son utilisation d’abord. C’est ce qui leur vaut ces mesaventures aujourd’hui. Ils ont reussi a touche Sassou la ou ca lui fait mal; et si toute la classe politique Congolaise, et tous les Congolais s’y mettent, ils feront tomber ce pouvoir.
Citation:
J'espère cependant que ces frères vont s'en sortir...
Oui, j’espere moi aussi, parce que jusque la, ils s’en pas mal tires. Mais la question que tu aurais du te poser est la suivante: Ou sont les Congolais? Que font ils?
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MessagePosté le: Sam 18 Nov 2006 11:01    Sujet du message: Répondre en citant

Procès Mounzéo-Makosso suite


Selon notre confrère " Bakchich ", la dernière audience du procès Mounzéo-Makosso, après avoir débuté " dans le brouhaha " a tourné " à la pantalonnade ".

Pourtant, précise ce site Internet, " de retour à Brazzaville lundi dernier, Brice et Christian ont été reçus comme il se doit. La DST locale a fait office de comité d’accueil. Et a coffré Christian pour la nuit. Brice, lui parvient à dribbler la flicaille. Motif invoqué pour les mettre en cabane :« Diffamation contre le chef de l’État ». Ca ne mange pas de pain et ça permet de cuisiner un peu les gêneurs. Beau prince, Sassou déclare simultanément sur RFI que Christian ne mérite pas d’être enfermé pour diffamation "...

A lire

Pour sa part la Fédération congolais de la Diaspora croit savoir que " tout laisse à penser que Christian Mounzeo qui a été relâché, a échappé à une tentative d'enlèvement/assassinat en bonne et due forme. Qui connaît les méthodes policières du régime ne saurait s’en étonner. Le régime n’est plus à un crime près ".

Source: http://www.mwinda.org/article/filactualite11.html
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MessagePosté le: Lun 27 Nov 2006 16:55    Sujet du message: Répondre en citant

Déclaration de l’épiscopat Congolais sur le procès judiciaire contre Brice MACKOSSO et Christian MOUNZEO, militants des Droits de l’Homme.


Après la Déclaration du Conseil Permanent de notre Conférence Episcopale, le 10 avril 2006 et celles, consécutives des Conférences des Evêques de France et des Etats Unis, ainsi que de la Fédération protestante de France, Nous, Membres de la Conférence Episcopale du Congo (CEC), exprimons nos inquiétudes au sujet de Brice MACKOSSO, Secrétaire permanent de la Commission « Justice et Paix » et Christian MOUNZEO, Président de la « Rencontre pour la Paix et les Droits de l’Homme » (RPDH), deux militants des droits de l’Homme et Coordonnateurs de la Campagne « Publiez ce que vous payez » au Congo Brazzaville.
Depuis le début de l’affaire, le 6 avril 2006 et la première audience publique le 13 juin 2006, la Conférence des Evêques du Congo observe avec étonnement et inquiétude de nombreuses irrégularités dans le déroulement de la procédure. Cela laisse craindre que l’acte formel d’accusation ait d’autres connotations, étant donné la diversité des niveaux de procédures concomitantes (à la Chambre correctionnelle du Tribunal de Grande Instance de Pointe-Noire et à la Chambre d’accusation de la Cour d’Appel) et la requalification des faits en dehors des délais légaux.

A vrai dire, nous avons été surpris par l’arrestation de Christian MOUNZEO à l’arrivée du vol d’Air-France, à l’aéroport international « Maya-Maya », lundi dernier, 13 novembre et la conduite de ces deux militants, le lendemain mardi à Pointe-Noire, sous escorte policière, pour l’audience publique pour laquelle ils rentraient au Congo. Nous apprenons que le Tribunal a finalement reconnu l’illégalité des mandats d’amener et fixé une nouvelle audience publique, le 28 novembre prochain.

Nous réitérons nos observations déjà soulignées dans la première déclaration, à savoir : que soient restitués les documents saisis sans mandat ni scellé pendant la perquisition, concernant le plaidoyer sur le pétrole et le bois, qui relève de la pastorale même de l’Eglise dans le monde de ce temps : « Les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des hommes de ce temps, des pauvres surtout et de tous ceux qui souffrent, sont aussi les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des disciples du Christ, et il n’est rien de vraiment humain qui ne trouve écho dans leur cœur » (Gaudium et spes, n° 1).

Ainsi, la Conférence des Evêques du Congo lance, de nouveau, un appel pressant aux autorités judiciaires de Pointe-Noire en charge du dossier, les invitant à :

Respecter les procédures judiciaires qui sont la garantie d’un procès juste et équitable.
Assurer en toutes circonstances, l’intégrité physique et psychologique de Brice MACKOSSO et Christian MOUNZEO, défenseurs des Droits de l’Homme.
Prévenir toute forme de représailles à leur encontre, individuellement ou en association avec d’autres défenseurs des Droits de l’Homme.
Se conformer en toutes circonstances aux dispositions de la Déclaration universelle et des instruments internationaux relatifs aux Droits de l’Homme liant la République du Congo.

Ainsi donc, que prévalent la Justice et le droit./-

Fait à Brazzaville, le 23 novembre 2006


Les Membres de la Conférence Episcopale du Congo:

+ Mgr. Anatole MILANDOU,
Archevêque de Brazzaville.

+ Mgr. Louis PORTELLA-MBUYU,
Evêque de Kinkala
Président de la CEC.

+ Mgr. Jean-Claude MAKAYA,
Evêque de Pointe-Noire

+ Mgr. Ernest KOMBO,
Evêque d’Owando.

+ Mgr. Daniel MIZONZO,
Evêque de Nkayi

+ Mgr. Yves Marie MONOT,
Administrateur Apostolique
du Diocèse de Ouesso.

+Mgr. Jean GARDIN,
Préfet Apostolique de la Likouala.
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ARDIN
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MessagePosté le: Mar 28 Nov 2006 10:44    Sujet du message: Répondre en citant

Acharnement contre Makosso et Mounzéo (suite)


Mardi 28 novembre



Enième épisode de la cabale du pouvoir de M. Sassou contre les militants des droits de l’Homme que sont Mounzéo et Makosso, pour ceux qui auraient raté quelques marches. Une cabale destinée à réduire au silence ces fortes voix qui réclament notamment la transparence dans la gestion des revenus pétroliers, et accessoirement à détourner l’attention de l’opinion contre l’impunité dont bénéficient ceux qui volent les fonds publics, à commencer par quelques hommes d’affaires proches de Mpila, par exemple.

Aujourd’hui mardi 28 novembre devrait en principe s’ouvrir une « audience décisive du procès intenté aux deux militants congolais de la transparence, Brice Mackosso et Christian Mounzéo ».

Deux semaines auparavant, arrivé à Brazzaville par un vol régulier de la compagnie Air France, le lundi 13 novembre 2006, de retour d'une mission de travail en Europe, Christian Mounzéo avait été interpellé sans mandat à l'aéroport international de Maya-Maya à 18h-19h.

A peine descendu de l’avion et au moment de passer le contrôle des passagers à l’arrivée, le passeport de Christian Mounzéo avait été retenu par deux officiers, le lieutenant–colonel Ntcham et le Colonel Obouandé, tous deux en services à la Direction de la Surveillance du Territoire en poste à l’aéroport de Maya-Maya.

Mounzéo, Paul Wolvowitz et Makosso

Mounzéo avait dû répondu à une première question : « comment êtes-vous sortis du territoire ? » Ce à quoi le militant des droits de l’homme rétorqua qu’il avait répondu aux invitations des gouvernements allemand, norvégien, du Secours Catholique. Et qu’en plus, rien ne lui interdisait de sortir. Puis, il lui fut demandé : « Pourquoi êtes-vous revenu au Congo ? » La réponse fut qu’il rentrait normalement dans son pays, après un séjour de travail, et qu’il devait aussi répondre à une convocation du tribunal pour l’audience du 14 novembre.

Ensuite, il fut demandé à Mounzéo qu’elle était sa formation, depuis quand travaillait-il en faveur de la transparence pétrolière, et pourquoi n’avoir travaillé pour ces questions que maintenant, plutôt qu’en 1980 ou 1990, lorsque la question du pétrole a commencé à faire l’objet de débats publics. Les militaires ignoraient bien entendu que qu’après sa formation en journalisme en 1989, Mounzéo travaillait depuis 1994 pour les droits de l’Homme à ce jour.

Enfin, les officiers signifièrent verbalement à Mounzéo, que citoyen congolais il s’était permis de dénigrer le pays à l’étranger et avait tenu des propos diffamatoires à l’encontre de la personne du Président de la République.

Le reste se passe de commentaire.

Conduits le lendemain à 9h30 dans l’avion, escortés de deux policiers, jusqu’à Pointe-Noire nos amis eurent droit à un véritable comité d’accueil : personnels de la gendarmerie, de l’armée, de la surveillance du territoire, deux véhicules de la brigade anti-criminalité et un parterre de policiers sur les dents les attendaient. Conduits sur le champ au tribunal, ils constataient avec surprise que toute la hiérarchie judiciaire était mobilisée.

Pas de doute : ce scénario, outre qu’il a démontré les pratiques d’acharnement, de harcèlement, d’intimidation, menaces, et persécutions dirigées contre les militants de la transparence, elles permettent aussi de confirmer l’idée animée par les pouvoirs publics de les contraindre à l’exil. Le fait de leur reprocher d’être revenus au pays ne peut être vu que comme tel. Les autorités ont essayé de faire croire à l’opinion que les deux militants des droits humains et de la campagne « Publiez ce que vous payez » seraient des fugitifs, tel que l’a écrit la presse accréditée à Mpila ou celle où officie le ministre des Démentis en personne.

Lire la declaration de l'episcopat congolais

Communiqué de presse Plate-forme Française Publiez ce Que Vous Payez

source: http://www.mwinda.org/article/mounzeo22.html
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MessagePosté le: Ven 15 Déc 2006 10:28    Sujet du message: Répondre en citant

Dans la pénombre, le TGI de Pointe Noire s’emploie à liquider au plus vite l’affaire Mounzéo-Mackosso

Vendredi 15 Decembre 2006

Panne de courant à Pointe-noire pendant l’audience du 13 décembre. C’est dans l’obscurité que les débats ont eu lieu.

Dans cette affaire les autorités judiciaires téléguidées par les chefs politiques ont décidé de passer à la vitesse supérieure afin d’en finir avec cette affaire qui dit-on commence à trop durer. La décision avait été prise pour fixer une journée exceptionnelle pour les audiences. On a donc choisi le mercredi, une journée durant laquelle il n y a pas de séance au TGI. Le procureur de la République Charles Loemba avait pris le soin d’interdire aux deux hommes de voyager, même pas pour se rendre à Brazzaville : il fait en sorte d'en finir et très vite alors que la décision ne lui revient pas mais relève plutôt de la compétence de la présidente de la cour. Mais on est au Congo…

D’entrée de jeu ce sont les questions de procédure qui accaparent le temps. Les avocats de la défense demandent un renvoi parce que le bâtonnier national avait expressément demandé à ce que toutes les affaires dans lesquelles prenaient part des avocats qui allaient assister à une conférence à Yaoundé, comme Me Ambroise Malonga, soient reportées. Le tribunal n’a voulu rien entendre et a décidé de poursuivre les débats.

Lorsque les avocats de la défense ont fait observer que le procureur de la République, suspendu par son ministre de tutelle, continuait à bafouiller la justice en prenant des décisions qui ne sont pas de son ressort, une suspension du procès a été décidée pour quelques minutes. A la reprise, la présidente du tribunal a non seulement entériné la décision du procureur mais en plus elle a décidé que cette restriction de mouvements des prévenus devrait être en place jusqu’à nouvel ordre. Comportement cavalier dont on avait du mal à apercevoir le but.

Mais dans ce dossier les surprises peuvent parfois venir de là où on ne les attend pas. Deux des trois avocats de William Bouaka ont décidé de ne pas reprendre les débats et ont quitté le tribunal. Pourquoi ce geste ? Aucune explication officielle. Mais on sait que ces deux là sont des originaires du Kouilou. Il semblerait que des pressions s’exerceraient sur eux pour leur participation au harcèlement judiciaire des deux activistes de la transparence, pour un pétrole qui ne rapporte rien à la région, mais dont les revenus iraient entièrement à Mpila. Cas de conscience, un des deux avocats serait membre du COK, le comité des originaires du Kouilou qui avait demandé à Sassou d’accorder aux régions un pourcentage des revenus du pétrole pour leur budget d’investissement. « Comment peux-tu prétendre travailler pour améliorer la répartition des revenus du pétrole et prendre part au harcèlement des activistes de la transparence qui ne demandent rien d’autre que ce que tu souhaites ? » leur aurait-on demandé.

Sur l’abus de confiance, Bouaka ne sait pas combien ses anciens collègues ont prétendument détourné. Il parle de 10 millions qui auraient disparu du compte de la RPDH alors que le procureur de la République se limite à 3,9 millions de francs CFA. Mais dans la réalité l’ONG Frontline defender avait octroyé exactement 3 312 euros pour l’achat d’un ordinateur, d’un groupe électrogène et l’installation d’une connexion internet.

Autour de 18 heures Bouaka qui se défendait très mal par rapport à la batterie de questions posées par les avocats de la défense a jugé bon, sous les conseils de son avocat, de quitter la cour laissant Mounzéo, Mackosso débattre seuls avec la présidente de la cour et le procureur.

Ensuite est venu le moment insolite de la journée. La cour travaillant dans l’obscurité Mounzéo a proposé que le tribunal se transporte dans un quartier de la ville pour aller chercher justement le groupe électrogène acheté avec les fonds qu’on l’accuse d’avoir détournés. Ceci afin d’éclairer (au propre comme au figuré) le tribunal et de continuer les débats dans des conditions moins préhistoriques que celles qui consistent à s’éclairer à la bougie, à cause d’une coupure de courant…

Curieusement le procureur de la République a accepté mais la présidente de la cour a voulu garder la souveraineté du tribunal et a refusé d’utiliser le matériel proposé par les prévenus.

La journée d’audience s’est terminée avec un procureur de plus en plus énervé car n’arrivant pas à prouver qu’il y avait eu détournements des fonds de la part de Mounzéo et Mackosso. Il a tout de même demandé que les plaidoiries aient lieu le lendemain. Après plusieurs tractations les plaidoiries ont été reportées pour mercredi de la semaine prochaine. Pourquoi cette précipitation ? On se demande encore aujourd’hui comment, dans l’obscurité, on a pu dresser les procès verbaux et compte rendu.

Quoiqu’il en soit, renseignements pris, on a compris que la situation du Congo dans l’initiative des PPTE jouait un grand rôle dans cette précipitation. En effet, les autorités congolaises doivent revoir les équipes de la Banque Mondiale pour remettre une nouvelle liste du comité anti-corruption à mettre en place. La première liste, infiltrée comme de bien entendu par plusieurs noms proches de l’homme de Mpila, avait été rejetée. La Banque Mondiale avait exigé que le palais de Mpila inclut dans le comité les deux activistes de la transparence connus pour avoir critiqué la corruption du gouvernement. Un gouvernement qui feint d’ignorer que son dossier avec les institutions financières internationales est d’ores et déjà carbonisé et qu’en condamnant les deux activistes les choses n’iront guère en s’améliorant. Le serpent se mord donc la queue.

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