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Les chinois menacent l'industrie africaine, selon Mbeki

 
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Auteur Message
Pakira
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MessagePosté le: Ven 26 Mai 2006 18:45    Sujet du message: Les chinois menacent l'industrie africaine, selon Mbeki Répondre en citant

Encore un fois,Mbeki est l'un des rares dirigeants africains qui soit pragmatique.

S.Africa's Mbeki sees Chinese threat to Africa's industry


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JOHANNESBURG (Reuters) - South African President Thabo Mbeki welcomed Chinese investment into Africa but expressed concern about its cheap products squeezing out local industry on the world's poorest continent.

In an interview published in Britain's Financial Times on Thursday, Mbeki said he was "very glad" China was paying attention to the continent.

"It is clear that the Chinese will invest on the African continent in all sorts of ways -- in the first instance in raw materials, energy and other things," he said.

"It's clear also they are making capital and expertise available for general infrastructure development. But ... there would be other elements to that economic cooperation that might have obverse results," he added.

A key area of concern is the flood of Chinese textiles and other cheap goods which threatened Africa's fragile industrial sector, he said.

"Chinese production -- the lower costs of production -- would also present the Africa continent with the challenge of the small, weak industrial base on the African continent having to face cheaper goods coming from China," he said.

A liberalisation of global trade rules has seen Chinese imports to Africa surge.

South Africa's textile union estimated late last year that 800 manufacturing units and 60,000 jobs had disappeared in the country since 2001 as a result of what it called unfair competition from China.

The flip side of Chinese economic activity in Africa is its thirst for the continent's oil, coal and other commodities to fuel its own rapid economic expansion.

China has been especially active in oil-rich states such as Angola, importing its crude while providing it with loans and investing in infrastructure projects.
_________________
"tout nèg a nèg

ki nèg nwè ki nèg klè
ki nèg klè ki nèg nwè
tout nèg a nèg

nèg klè pè nèg nwè
nèg nwè pa lè wè nèg klè
nèg nwè ké wéy klè
senti i sa roune nèg klè
mè nèg klè ké wéy klè a toujou nèg

sa ki fèt pou nèg vin' blang?
blang té gen chivé pli long?
pou senblé yé nou trapé chivé plat kon fil mang!!!
mandé to fanm...!
mè pou kisa blang lé vin' nwè?
ha... savé ki avan vin' blan yé té ja nèg!

a nou mèm ké nou mèm dépi nânni nânnan...
chinwa soti, kouli soti, indyen soti, blang soti
mèm koté nèg soti

avan yé sotil koté y fika
AFRIKA!!!"

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Nya
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MessagePosté le: Ven 26 Mai 2006 19:15    Sujet du message: Répondre en citant

Enfin quelqu'un qui ose le dire...!
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Nomade
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MessagePosté le: Ven 26 Mai 2006 19:39    Sujet du message: Répondre en citant

C'est bien sur vrai et évident, mais les pays africains qui veulent protéger certains secteurs économique n'ont qu'a utilisé les barriere douaniere appropriés. Tous les pays du monde font cela, y compris la Chine.
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Teo Van
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MessagePosté le: Ven 26 Mai 2006 19:46    Sujet du message: Re: Les chinois menacent l'industrie africaine, selon Mbeki Répondre en citant

Pakira a écrit:
Encore un fois,Mbeki est l'un des rares dirigeants africains qui soit pragmatique.



Ce type de pragmatisme ne relève pas d'une analyse sérieuse du procesus de mondialisation des échanges dans lequel nous nous inscrivons ce jour.

Contrairement à ce qu dit MBEKI, Je dirais que ce sont une déconnection entre les politiques économiques..les banques (le système financier) ..et les opérateurs économiques (menage et entreprise) qui ne menacent pas, mais tue l'industrie Africaine.

Cette conclusion "personnelle" est le fruit d'une analyse sérieuse de la problématique de mondialisation.

En étudiant la structure du coût du travail, je pense que nombreux sont les pays en Afrique qui s'affichent compétitifs. (je n'ai pas encore mener cette étude, mais le constat que je fais sur le terrain m'amène à le penser).

Il faut donc investir dans la production (industrie)....et produire...créer de la véritable valeur ajoutée. et compétir.
Malheureusement aujourd'hui on encaisse des commissions... (téléphonie et banque d'affaire ou de matières premières)

Non ... La Chine est une Chance pour L'afrique... C'est un marché..Une proie... Nous pouvons prendre note part.

L'industrialisation... et la conquète du monde.

Alors M. MBEKI au lieu de faire dans le populisme..et tenir des conclusions dignent du bistrot du coin, ferais mieux de penser à la réforme agraire en Afrique du sud.
_________________
Nicolas Sarkozy « La France, économiquement, n’a pas besoin de l’Afrique. Les flux entre la France et l’Afrique représentent 2% de notre économie ».
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Nomade
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MessagePosté le: Ven 26 Mai 2006 19:56    Sujet du message: Répondre en citant

Martin.R.Delany a écrit:
Htp,

je pense que ce monsieur enfonce une porte ouverte.... toute industrie non nationale est une menace s'il existe la meme industrie chez soi. La compétition ou la main invisible n'est qu'une théorie comme les economiste aime bien en pondre!

On oublie souvent de dire que c theories ont souvent des hypotheses irréalisables ou incompatible avec la mentalité humaine.

Les faibles sont tjrs les seuls a croire a ce genre de théorie, ie, la compétition équitable: aucune compétition n'est équitable!


C'est pas la compétition qui est le probleme. En Afrique l'état de l'industrie n'est qu'en sont états embryonnaire. Donc, il faut protéger certains secteurs pour pouvoir au moins créé certaines industrie. La Chine l'a fait pendant plusieurs décennies durant le communisme et le fait encore. La chine est un exemple d'un pays tres protectionniste.
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Nya
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MessagePosté le: Ven 26 Mai 2006 21:09    Sujet du message: Re: Les chinois menacent l'industrie africaine, selon Mbeki Répondre en citant

Teo Van a écrit:
Pakira a écrit:
Encore un fois,Mbeki est l'un des rares dirigeants africains qui soit pragmatique.



Ce type de pragmatisme ne relève pas d'une analyse sérieuse du procesus de mondialisation des échanges dans lequel nous nous inscrivons ce jour.

Contrairement à ce qu dit MBEKI, Je dirais que ce sont une déconnection entre les politiques économiques..les banques (le système financier) ..et les opérateurs économiques (menage et entreprise) qui ne menacent pas, mais tue l'industrie Africaine.

Cette conclusion "personnelle" est le fruit d'une analyse sérieuse de la problématique de mondialisation.

En étudiant la structure du coût du travail, je pense que nombreux sont les pays en Afrique qui s'affichent compétitifs. (je n'ai pas encore mener cette étude, mais le constat que je fais sur le terrain m'amène à le penser).

Il faut donc investir dans la production (industrie)....et produire...créer de la véritable valeur ajoutée. et compétir.
Malheureusement aujourd'hui on encaisse des commissions... (téléphonie et banque d'affaire ou de matières premières)

Non ... La Chine est une Chance pour L'afrique... C'est un marché..Une proie... Nous pouvons prendre note part.

L'industrialisation... et la conquète du monde.

Alors M. MBEKI au lieu de faire dans le populisme..et tenir des conclusions dignent du bistrot du coin, ferais mieux de penser à la réforme agraire en Afrique du sud.

Comment veux-tu que les africains puissent investir un marché, déjà bouclé par toutes les nations "parasites" qui s'enrichissent en Afrique?

La Chine n'est surement pas une chance pour l'Afrique, mais son nouveau "maitre vampire", qui l'empeche de fortifier ses propres industries!
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Pakira
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MessagePosté le: Ven 26 Mai 2006 21:17    Sujet du message: Répondre en citant

Mbeki ne dit pas non aux investissement chinois,il dit tout simplement de faire attention,car comme il a été dit dans l'article,les produits chinois à bas coût sont dangereux pour certaines activités économiques,comme le textile sud-africains qui est en crise,à cause du textile chinois.

Si il y avait des dirigeants comme Mbeki dans beaucoup de pays africains,les choses aurait été tranquille,mais avec des gars comme Bongo et Eyadema qui sont sans sentiment,les chinois vont prendre leurs pieds Rolling Eyes
_________________
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nèg nwè ké wéy klè
senti i sa roune nèg klè
mè nèg klè ké wéy klè a toujou nèg

sa ki fèt pou nèg vin' blang?
blang té gen chivé pli long?
pou senblé yé nou trapé chivé plat kon fil mang!!!
mandé to fanm...!
mè pou kisa blang lé vin' nwè?
ha... savé ki avan vin' blan yé té ja nèg!

a nou mèm ké nou mèm dépi nânni nânnan...
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Teo Van
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MessagePosté le: Sam 27 Mai 2006 00:23    Sujet du message: Re: Les chinois menacent l'industrie africaine, selon Mbeki Répondre en citant

Nya a écrit:

Comment veux-tu que les africains puissent investir un marché, déjà bouclé par toutes les nations "parasites" qui s'enrichissent en Afrique?

La Chine n'est surement pas une chance pour l'Afrique, mais son nouveau "maitre vampire", qui l'empeche de fortifier ses propres industries!


Qu'est ce qui te fais dire que le marché est déjà structuré ?

C'est quoi une Nation Parasite ?

Pour moi, la chine est un gigantesque marché pour l'Afrique.

T'imagines... 1 milliard de ptit chinois qui prenent au ptit dejeuné le matin du cacao. t imagine 1 milliard de chinois consommer du café ... bouffer du chocolat .. . et plein d'autre encore ?

ça veut dire que tous les matins tu peux vendre 1 milliard de barre de chocolat. Même si tu les vends à 1 franc ça te fais 1 milliard de franc tous les matins.

Pourquoi n'en tirons nous pas profit ? C'est juste un exemple que je te donne.

Au lieu que ce soit l'Afrique qui en Profite, c'est l'Europe Occidentale.

Peux tu m'expliquer la logique de ce système là ?

Et tu peux appliquer celà à plusieurs autres cas.

C'est le capital qui nous fait défaud.

Nous n'en avons pas suffisament accumulé sur le plan individuel pour pourvoir mettre en place de véritable pojet.

Les banques sur place ne jouent malheureusement pas le jeu.

Il en est de même des politiques économiques.
_________________
Nicolas Sarkozy « La France, économiquement, n’a pas besoin de l’Afrique. Les flux entre la France et l’Afrique représentent 2% de notre économie ».
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ogunsiron
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MessagePosté le: Sam 27 Mai 2006 00:47    Sujet du message: Re: Les chinois menacent l'industrie africaine, selon Mbeki Répondre en citant

[quote="Teo Van

C'est le capital qui nous fait défaud.

Nous n'en avons pas suffisament accumulé sur le plan individuel pour pourvoir mettre en place de véritable pojet.

Les banques sur place ne jouent malheureusement pas le jeu.

Il en est de même des politiques économiques.[/quote]

Salut Teo,

Tu le connais peut etre deja , mais je me permets de te recommander ce site :

http://www.timbuktuchronicles.blogspot.com/
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Katana
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MessagePosté le: Sam 27 Mai 2006 01:03    Sujet du message: Répondre en citant

Il ne faut pas se dire que nous devons construire des industries, mais trouver le moyen de les bâtir contre la volonté des « puissances » de ce monde et avec des capitaux africains.

Nous savons très bien que des ressources naturelles en abondance + une population en croissance exponentielle et jeune + des industries viables et dynamiques = LA DOMINATION DU MONDE (Inéluctablement !).

Nous avons, tant bien que mal, les deux premiers malgré la volonté du reste du monde pour que cela n’arrive pas.

Il ne nous reste que les industries à obtenir et c’est pour cela que tous les efforts des FMI, Banque mondiale, OMC, USA, France et que sais-je, sont orientés pour que nous ne les obtenions pas.

Regardez comment nos industries potentiellement florissantes (coton, cacao et agroalimentaire en général) sont détruites par des règles commerciale injustes et des tricheries monstrueuses de la part des « puissances ».

Qui les condamnera puisque ce sont elles qui ont créé l’OMC… ?

Vous avez remarqué que le monde entier lorgne sur l’Afrique en ce moment.

Profitant du faible niveau des infrastructures, systèmes bancaire, industriel, étatiques etc. ils (Chinois inclus) vont investir en Afrique pour créer des richesses qu’ils contrôleront à terme lorsque l’Afrique sera développée.

Observez Singapour, la Malaisie etc.

Toutes les grosses fortunes, les entreprises, banques etc. sont propriétés de chinois d’origine.

Si ces derniers venaient à retirer leurs capitaux (comme les occidentaux ont fait à ces mêmes pays lors de la crise asiatique) ces pays tomberaient en ruine du jour au lendemain.

En gros, nous risquons d’être des locataires de notre propre terre sans être maîtres de nos destins, si nous nous ouvrons maintenant.

Aucun pays au monde n’est passé du sous développement au développement ou à la puissance économique en s’ouvrant aux investissement étrangers d’abord !

C’est une légende ! Pire ! Un mensonge !

Nous devons fermer nos frontières ! Créer un développement endogène via des industries locales et avec des capitaux africains !

Et ensuite nous ouvrir.

Si non, l’esclavage nous attend et cette fois sur nos propres terres.

La mondialisation n’est pas bonne pour nous, pas du tout, car nous n’en fixons pas les règles et n’avons pas de moyens pour en établir de nouvelles.
_________________
"Nous avons accepté l'inacceptable"
JP Bemba
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Nkossi
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MessagePosté le: Sam 27 Mai 2006 11:16    Sujet du message: Répondre en citant

Pakira a écrit:
Mbeki ne dit pas non aux investissement chinois,il dit tout simplement de faire attention,car comme il a été dit dans l'article,les produits chinois à bas coût sont dangereux pour certaines activités économiques,comme le textile sud-africains qui est en crise,à cause du textile chinois.
Si il y avait des dirigeants comme Mbeki dans beaucoup de pays africains,les choses aurait été tranquille,mais avec des gars comme Bongo et Eyadema qui sont sans sentiment,les chinois vont prendre leurs pieds Rolling Eyes

Illustration...
AMARA SIMBA, le Gri-Gri du 8 février 2006 a écrit:
Durant l'apartheid, le gouvernement afrikaner reconnaissait Taiwan. L'ANC, soutenue par Moscou, boudait Pékin. Si les deux pays ont tourné cette page de leur non-histoire en établissant des relations diplomatiques en 1998, des inquiétudes demeurent.
L'Afrique du Sud craint le rouleau compresseur chinois. Les échanges bilatéraux entre les deux pays ont explosé (de 14 millions de dollars en 1992, ils sont passés à 23,3 milliards en 2003) au profit de la Chine. Pékin traite l'Afrique du Sud, nation la plus développée du continent, comme un vulgaire pays du tiers-monde importation de minerais en échange de produits manufacturés. Le textile sud-africain subit la concurrence chinoise de plein fouet ; 187 compagnies chinoises sont installées en Afrique du Sud, qui fait maintenant figure de destination touristique pour la classe supérieure chinoise (33 000 touristes chinois en 2003). Un schéma quasi-colonial dur à encaisser pour le chantre de la « renaissance africaine ».

L'activisme économique de la Chine sur le continent chagrine aussi Twsame (ex Pretoria). Dans tous les domaines sauf le pétrole, les deux pays sont concurrents (infrastructures, téléphonie mobile, armement, minerais, etc.) : quand les sociétés sud-africaines triment au Kenya, le président Kibaki invite Pékin à multiplier ses investissements. Il n'est pas le seul Africain à préférer à « l'amicale influence » sud-africaine un partenaire, certes puissant, mais extérieur au continet (et peu ragardant en matière de Droits de l’Homme). Un brin vexant pour la nation arc-en-ciel.

La patrie de Madiba Mandela abrite la plus ancienne communauté chinoise du continent ! La ruée vers l'or du XIXe siècle a attiré des Chinois comme boutiquiers, mais aussi comme
mineurs. Importés entre 1904 et 1907 pour travailler dans les mines de Johannesburg, les « local Chinese » forment le coeur d'une communauté plurielle forte de 300 000 personnes. À ces Chinois du Sud se sont ajoutés des Taïwanais, dans les années 1970-80 et depuis 1998, des migrants de Chine Populaire. Trois communautés chinoises cohabitent. Histoires différentes, statuts différents (certains sont Sud-africains et d'autres des étrangers), cultures différentes (les local Chinese ne parlent plus aucune langue chinoise) et objectifs différents (les nouveaux migrants font simplement « escale » en Afrique du Sud quelques années, avant de rejoindre un autre pays anglophone). L'Association centrale des Chinois d'Afrique du Sud a bien du mal à les rassembler.
Chacune est jalouse de ses structures associative dont certainesdatent du début du XX° siècle. Confrontées à un regain d'immigration clandestine chinoise depuis le milieu des années 1990, et à l'implantation des Triades attirées par le trafic d'animaux, l'abalone et les facilités portuaires du pays, les autorités sud-africaines confessent ne pas comprendre grand-chose des subtilités de cette communauté fermée aux non-initiés.

Tous les pays du monde, surtout ceux qui se disent chantre du libéralisme protègent allègrement leur marché intérieur, il ne faut pas être naïf, on doit passer par là pour permettre la consolidation des industries locales sinon...
_________________
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Nya
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Messages: 138

MessagePosté le: Sam 27 Mai 2006 23:09    Sujet du message: Re: Les chinois menacent l'industrie africaine, selon Mbeki Répondre en citant

Teo Van a écrit:
Nya a écrit:

Comment veux-tu que les africains puissent investir un marché, déjà bouclé par toutes les nations "parasites" qui s'enrichissent en Afrique?

La Chine n'est surement pas une chance pour l'Afrique, mais son nouveau "maitre vampire", qui l'empeche de fortifier ses propres industries!


Qu'est ce qui te fais dire que le marché est déjà structuré ?

C'est quoi une Nation Parasite ?

Pour moi, la chine est un gigantesque marché pour l'Afrique.

T'imagines... 1 milliard de ptit chinois qui prenent au ptit dejeuné le matin du cacao. t imagine 1 milliard de chinois consommer du café ... bouffer du chocolat .. . et plein d'autre encore ?

ça veut dire que tous les matins tu peux vendre 1 milliard de barre de chocolat. Même si tu les vends à 1 franc ça te fais 1 milliard de franc tous les matins.

Pourquoi n'en tirons nous pas profit ? C'est juste un exemple que je te donne.

Au lieu que ce soit l'Afrique qui en Profite, c'est l'Europe Occidentale.

Peux tu m'expliquer la logique de ce système là ?

Et tu peux appliquer celà à plusieurs autres cas.

C'est le capital qui nous fait défaud.

Nous n'en avons pas suffisament accumulé sur le plan individuel pour pourvoir mettre en place de véritable pojet.

Les banques sur place ne jouent malheureusement pas le jeu.

Il en est de même des politiques économiques.

Teo Van, dans ce cas précis:

Est-ce que c'est l'Afrique qui exporte ses produits ( mis à part les matières premières) ou plutot la Chine qui exporte ses produits (à bas prix et en grande quantité) en Afrique?

Si on prend l'exemple du textil, l'Afrique est un exportateur de coton, mais le marché étant saturé par les "fripperies" en provenance de l'Occident, les tissus hollandais et les nouveaux produits chinois, le traitement et l'industrialisation du coton se voit freiner sur place. Ce qui permettrait de créer des emplois, de promouvoir l'industrie et de faire avancer l'économie africaine!

C'est ce que je voulais dire en parlant de marché saturé par les produits étrangers.

L'autre problème sont ces produits importés dont les prix sont plus bas que les produits faits sur place.
Le riz 100% burkinabé est plus cher au Burkina Faso que le riz en provenance du Vietnam!!!
Ce qui fait que les producteurs de riz restent d'années en années avec leurs produits sur les bras et se découragent!

Je trouve que Mbeki est très courageux d'en parler...
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Teo Van
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MessagePosté le: Sam 27 Mai 2006 23:25    Sujet du message: Re: Les chinois menacent l'industrie africaine, selon Mbeki Répondre en citant

Nya a écrit:

L'autre problème sont ces produits importés dont les prix sont plus bas que les produits faits sur place.
Le riz 100% burkinabé est plus cher au Burkina Faso que le riz en provenance du Vietnam!!!
Ce qui fait que les producteurs de riz restent d'années en années avec leurs produits sur les bras et se découragent!...


Tu vois ce que tu dis, j'ai de gros doute.

Ce sont des affirmations sans justificatifs.

As tu fais une étude comparé de la structure des coûts des 2 produits ?

Sais tu si des subventions viennent alléger le prix de revient de ces produits là ?

Quand tu dis des choses aussi importantes, ils faut apporter des preuves.
_________________
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Nomade
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MessagePosté le: Dim 28 Mai 2006 00:18    Sujet du message: Re: Les chinois menacent l'industrie africaine, selon Mbeki Répondre en citant

C'est sur que c'est evident que les pays africains doivent protéger leur marché contre la concurrence extérieur. Dans le cas contraire, ils seraient surement les seul pays du monde a ne pas le faire. Tout les pays ont des mesures protectionniste, les états-unis (champion du liberalisme/capitaliste) en tete.

Voici l'entente entre l'union européenne et la Chine au sujet du textile. Qui stipule qu'il y aura des quotas d'importation de textile chinoix en Europe (en fait une hausse progressive des quotas antérieur, mais c'est des quotas quand meme!). Imaginer, le nombre de chandails chinoix importé en europe sont comptabilisé et interdit apres un certains nombre.

Evidemment, je pourrait trouver vraiment 1000 et 1 exemples de produit avec de tel mesure protectionniste dans le monde. C'est parler pour stipuler l'évidence.

http://ec.europa.eu/comm/external_relations/china/intro/memo05_201.htm

La seule question pour un pays est de savoir quel secteur protéger et quel ouvrir a la concurrence (ie: a quel degré, car tout les produits importé on des taxes et divers frais de douanes a payé).
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Nya
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MessagePosté le: Dim 28 Mai 2006 14:04    Sujet du message: Re: Les chinois menacent l'industrie africaine, selon Mbeki Répondre en citant

Teo Van a écrit:
Nya a écrit:

L'autre problème sont ces produits importés dont les prix sont plus bas que les produits faits sur place.
Le riz 100% burkinabé est plus cher au Burkina Faso que le riz en provenance du Vietnam!!!
Ce qui fait que les producteurs de riz restent d'années en années avec leurs produits sur les bras et se découragent!...


Tu vois ce que tu dis, j'ai de gros doute.

Ce sont des affirmations sans justificatifs.

As tu fais une étude comparé de la structure des coûts des 2 produits ?

Sais tu si des subventions viennent alléger le prix de revient de ces produits là ?

Quand tu dis des choses aussi importantes, ils faut apporter des preuves.

www.afrikeco.com/articles/economie.php3?id_article=7991
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Nkossi
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MessagePosté le: Dim 28 Mai 2006 19:13    Sujet du message: Re: Les chinois menacent l'industrie africaine, selon Mbeki Répondre en citant

Teo Van a écrit:
Nya a écrit:

L'autre problème sont ces produits importés dont les prix sont plus bas que les produits faits sur place.
Le riz 100% burkinabé est plus cher au Burkina Faso que le riz en provenance du Vietnam!!!
Ce qui fait que les producteurs de riz restent d'années en années avec leurs produits sur les bras et se découragent!...


Tu vois ce que tu dis, j'ai de gros doute.

Ce sont des affirmations sans justificatifs.

As tu fais une étude comparé de la structure des coûts des 2 produits ?

Sais tu si des subventions viennent alléger le prix de revient de ces produits là ?

Quand tu dis des choses aussi importantes, ils faut apporter des preuves.

A propos des subventions, en prenant le cas des produits agricoles européens de la PAC : Avec le système des "Prélèvements" appliqués sur les produits entrant en Europe et des "Restitutions" au profit des agriculeurs européens, on voit très bien qu'ici peu importe les coûts de production, le jeu est biaisé d'avance : En faisant un "prélèvement" en fait en taxant les produits étrangers, on aligne leur prix final rendu sur la marché européen aussi élevé que celui des produits de l'Europe et inversement on subventionne avec les "restitutions" les exportations de la PAC qui autrement ne s'écouleraient pas sur le marché mondial.
C'est un système très protectionniste.
In fine le résultat pour un pays qui ne protège pas son marché est le même : que les produits de la PAC soient plus compétitifs à partir de leus coûts de production ou non, ils laminent la production locale...
On voit le même cas avec le coton africain face au coton US, sur le strict plan des coûts de production, le coton africain est moins cher, mais comme les USA subventionnent le leur et dresse des barrières à l'entrée du coton africain, vous connaissez la suite...
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GrandKrao
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MessagePosté le: Dim 28 Mai 2006 19:23    Sujet du message: Répondre en citant

Tout de même n'exagérons pas, africaine ou sud africaine car pour menacer une industrie, encore faut il qu'il y en ai!

Tout aussi curieux Mbeki se mefie des chinois c'est certainement juste, mais quid des occidenataux!

Depuis que les chinois font une percée en Afrique , on voit des alarmistes de tout poiles venir crier au loup , alors que les plus de quarantes de coopérations avec les occidentaux aux résultats dans l'ensemble nul ne fait bondir aucun chef d'état! ?????????

J'espère au moins que ce n'est pas une manipulation de plus de puissances occidentales visant à décourager les Africains de coopérer avec la chine!
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Nomade
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MessagePosté le: Lun 29 Mai 2006 00:49    Sujet du message: Répondre en citant

GrandKrao a écrit:
Tout de même n'exagérons pas, africaine ou sud africaine car pour menacer une industrie, encore faut il qu'il y en ai!


C'est ca qui est dit dans l'article initiale en anglais: "South Africa's textile union estimated late last year that 800 manufacturing units and 60,000 jobs had disappeared in the country since 2001 as a result of what it called unfair competition from China. " En résumé, 60000 emplois perdues en Afrique du sud dans le domaine du textile seulement l'année derniere. Pendant ce temps, l'europe limite le nombres de chandails Chinoix... Il y a aussi le cas du riz qui a été soulevé dans ce thread. Il y a aussi d'autre exemple de secteur comme ca en Afrique. Si les balbutiements d'industrie en Afrique sont toujours tuer par la concurrence étrangère qui a un meilleure acces aux capitaux (étant moins pauvre économiquement parlant), il n'y aura jamais d'industrie locales en Afrique. Évidemment ces mesures pour protéger les industries locales doivent s'appliquer aussi pour les pays occidentaux.

Citation:

Tout aussi curieux Mbeki se mefie des chinois c'est certainement juste, mais quid des occidenataux!

Depuis que les chinois font une percée en Afrique , on voit des alarmistes de tout poiles venir crier au loup , alors que les plus de quarantes de coopérations avec les occidentaux aux résultats dans l'ensemble nul ne fait bondir aucun chef d'état! ?????????

J'espère au moins que ce n'est pas une manipulation de plus de puissances occidentales visant à décourager les Africains de coopérer avec la chine!


Il faut que les Africains, en parlant de politique, retire ce mot "coopération" de leur vocabulaire. Aucun pays ne coopére avec un pays (encore plus vrai pour un pays non régionale) pour les beaux yeux de ses habitants. La Chine aussi a pleins de mesures protectionniste (tant mieux pour elle), pourquoi on ne l'accuse pas de ne pas "coopéré" avec nous.
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MessagePosté le: Lun 29 Mai 2006 22:47    Sujet du message: Re: Les chinois menacent l'industrie africaine, selon Mbeki Répondre en citant

Teo Van a écrit:
Ce type de pragmatisme ne relève pas d'une analyse sérieuse du procesus de mondialisation des échanges dans lequel nous nous inscrivons ce jour.

Contrairement à ce qu dit MBEKI, Je dirais que ce sont une déconnection entre les politiques économiques..les banques (le système financier) ..et les opérateurs économiques (menage et entreprise) qui ne menacent pas, mais tue l'industrie Africaine.


Je suis assez d'accord avec toi.
Ce n'est même pas seulement la déconnexion, mais la sous-traitance des politiques économiques et du système bancaire aux puissances occidentales adversaires.
Ainsi, dès lors que nos stratégies sont gérées par les concurrents, la sentence est prononcée.
Avec un taux d'intérêt négatif fixé par le Trésor français dans la zone CFA, les ménages ne sont pas incités à épargner.
Avec l'accès au capital des entreprises bloquées par les banques étrangères, les ménages n'ont pas accès aux marchés des capitaux.
Ainsi, l'investissement est bloqué et la seule solution est l'aide extérieure qui vient alors au cmpte-goutte, juste contenir l'implosion.

Il ne reste qu'à survivre et à placer son argent à perte dans les banques.

Teo Van a écrit:
Cette conclusion "personnelle" est le fruit d'une analyse sérieuse de la problématique de mondialisation.

Peux-tu nous livrer d'autres résultats de cette analyse ? ça m'intéresse.
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MessagePosté le: Mer 05 Juil 2006 00:28    Sujet du message: Répondre en citant

Pakira l'a bien dit Mbeki est vraiment pragmatique. J'avoue que dans ma premiere réplique sur ce thread je me demandais pourquoi Mbeki ne placais pas les restrictions nécessaire face au fait qu'il rapportait. Cet article mentionne (quelque mois plus tard) qu'il y aura désormais une restriction sur l'importation de textile Chinoix. Donc, bravo Mbeki. Bien sur ce genre d'entente sur le textile Chinoix n'a rien de spécial étant donné que plusieurs pays de ce monde ont ce type d'entente avec ce pays, y compris l'Union Européene.

C'est des mesures protectionistes, mais en réalité toute les pays, y compris les plus liberaliste sur le plan économique, le font. Dans l'article, il est mentionné que selon l'Union des travailleurs du textile de l'Afrique du sud, cette entente créera 60000 emplois. Donc l'union des travailleurs acceuillent bien l'entente. Dans le reste de l'article, on parle de reconstruire l'industrie locale.


----------------------------------------------------------------------------------

'China textile limits to create 60 000 SA jobs'
Posted Thu, 22 Jun 2006

Johannesburg - Visiting Chinese premier Wen Jiabao's commitment that his country was willing to restrict textile exports to South Africa has been welcomed by the country's 110 000 strong SA Clothing and Textile Workers Union as more than 60 000 new jobs could be created.

According to South Africa, a "bilateral solution" by the two countries has included import limitations on 31 product categories until the end of 2008.

Jiabao said this week that his country was willing to restrict textile exports to South Africa, and that China would not seek to take over the market share of other countries by simply enlarging its textile production.

He added that China would continue to honour World Trade Organisation (WTO) rules, while doing its best to help affected countries enhance their own capacity in textile production.

Commenting on the announcement, SA Clothing and Textile Workers Union (SACTWU) said the move would create thousands of new jobs in South Africa's industry.

The announcement follows months of negotiation between the governments of China and South Africa. The agreement now awaits final signatures by the trade ministers following its initialling at a ceremony on Wednesday by Jiabao and South African President Thabo Mbeki.

Both governments have to comply with internal formal processes that were expected to be concluded within the next two weeks prior to the agreement coming into effect.

The agreement was expected to set quantitative targets on specified clothing and textile products and the final text and details are in the process of being finalised.

According to SACTWU, over the past three-and-a-half years, South Africa's fashion manufacturing industry has lost approximately 63 000 jobs, largely as a result of a surge of imports from China.

Since 2002, clothing imports from China rose by 480 percent.

In July last year, SACTWU submitted an application to the International Trade Administration Commission (ITAC), the statutory body responsible for trade-relief measures, detailing the market disruption and injury caused by the flood of Chinese imports.

The application identified a large number of products where jobs were lost, factories closed down and local manufacturing capacity was lost. It called for urgent trade safeguard measures as permitted under the terms of China’s accession to the World Trade Organisation (WTO).

Following the application, consultations took place between the two governments, as required by World Trade Organisation rules, in order to consider the request by SACTWU. These talks concluded with consensus to have a bilateral agreement in which China undertook to limit exports and increase investment in the South African industry.

“The agreement is a positive development and will help to save and create local jobs,” said SACTWU's general secretary Ebrahim Patel on Thursday.

“The agreement, which is for a fixed time-frame, gives us a great opportunity to rebuild the local industry. We need to use the space created to ensure we make our factories state-of-the-art and improve training of workers on a scale that will develop South Africa into a world-class producer,” he said.

“Over the past three years, industry has been completely preoccupied with short-term survival and not enough focus was placed on the long-term development of the sector. This agreement will now give business and labour a unique opportunity to plan ahead,” Patel said.

http://www.businessinafrica.net/news/southern_africa/579309.htm
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MessagePosté le: Ven 07 Juil 2006 09:56    Sujet du message: Répondre en citant

Sekula a écrit:
Les Chinois menacent quelle industrie exactement en Afrique? Car l'Afrique n'est pas connue pour son industrie. Ca serait peut etre l'industrie de l'Afrique du Sud en particulier?


Cicam du cameroun est dans l'industrie du textile et les importations chinoises entre autres, auront finies par le pousser en faillite.

Il y a pas que le textile.

L'industrie africaine est encore tres jeune, c'est pourquoi elle est autant vulnerable.

Dans le cas de cicam, ce sont des centaines d'emplois qui sont perdus.

Citation:
Le textile camerounais menacé par la contrebande et la contrefaçon
Quelles stratégies de survie pour la Cotonnière industrielle du Cameroun ? Interview
Dossier Afric Collection 2006

jeudi 9 février 2006, par David Cadasse


Comment lutter contre la concurrence déloyale chinoise et nigériane dans le textile au Cameroun ? Entre contrefaçon, contrebande et fraude, la Cotonnière industrielle du Cameroun a déjà perdu 50% de son chiffre d’affaires en cinq ans. Jean-Paul Denier, directeur commercial, nous explique comment la société a été obligée de se différencier pour continuer d’exister.

Innover, prospecter ou mourir. Le dilemme de la Cotonnière industrielle du Cameroun (Cicam) est simple. La société, créée en 1965, n’a aujourd’hui plus la même santé qu’avant. Avant, c’était il y a seulement cinq ans, avant que la contrefaçon, la contrebande et la fraude ne gangrènent le marché. Des affres qui lui ont fait perdre la moitié de son chiffre d’affaires. Partenaire de la seconde édition du festival de mode Afric Collection, qui se tient à Douala du 6 au 11 février, la Cicam entend lancer la contre-offensive en se basant sur sa capacité d’innovation et la prospection de nouvelles cibles. Elle milite pour la reconnaissance du savoir-faire local et se présente comme un partenaire de choix pour tous les porteurs de projets qui ont le tissu comme matière première.

Afrik.com : Quelles sont exactement les activités de la Cicam ?
Jean-Paul Denier : La Cicam est une société complètement intégrée qui part du fil à l’imprimé. Depuis le coton fibre, nous faisons de la filature dans le nord du pays, jusqu’à l’ennoblissement, par l’imprimé, la teinte ou le blanchiment des tissus. Nous fabriquons également, sous le nom de Solicam, des serviettes éponge. Mais nous ne faisons pas de confection. Nous ne faisons que du coton. Nous importons pour les rentrées scolaires des tenues en polyester viscose que nous teignons sur place au Cameroun.

Afrik.com : Si l’on devait décrire la société en chiffres ?
Jean-Paul Denier : Nous consommons environs 3 000 tonnes de coton fibre par an. Nous employons mille salariés. Compte tenu des difficultés du marché, nous avons malheureusement dû nous séparer de 220 personnes en 2005.

Afrik.com : De quelles difficultés parlez-vous ?
Jean-Paul Denier : Avec l’ouverture du marché mondial, les portes sont désormais grandes ouvertes aux importations au Cameroun. Celles-ci sont les bienvenues, mais uniquement dans la mesure où elles sont effectuées dans un cadre légal. Mais il y a trois problèmes auxquels nous devons faire face : la contrebande, la contrefaçon et la fraude. La contrebande : c’est lorsqu’un produit arrive de façon illégale au travers des frontières. Et pour nous, se sont essentiellement des produits en provenance du Nigeria. La contrefaçon : c’est la reproduction illicite de motifs sur les tissus imprimés et leur commercialisation. Et la fraude : c’est la fausse déclaration de valeur au moment de l’entrée des marchandises sur le territoire. Ces trois problèmes sont permanents depuis cinq ans. La conséquence directe est que nous avons eu à subir une baisse du chiffre d’affaires de 50%. De 25 milliards de FCFA au début des années 2000, nous sommes tombés, aujourd’hui, à la moitié.

Afrik.com : Quel est exactement le problème avec la contrebande et le Nigeria ?
Jean-Paul Denier : Le problème de la contrebande issue du Nigeria est essentiellement monétaire. A l’époque où le naira (la monnaie nigériane, ndlr) était fort, les flux allaient du Cameroun vers le Nigeria. Mais la devise s’est dépréciée et les Nigérians exportent leur surproduction vers le Cameroun et ciblent même le Cameroun dans leur production. Le fait est que nous avons des coûts de production relativement élevés, car nous sommes dans la zone CFA, lequel CFA est en parité avec l’euro. Le coût horaire d’un ouvrier est beaucoup plus élevé qu’au Nigeria. Mais nous avons enregistré, cette année, une chute sensible des flux en provenance de ce pays, car il est désormais lui aussi touché par le phénomène asiatique.

Afrik.com : Le « phénomène asiatique » ?
Jean-Paul Denier : Il y a d’abord la contrefaçon. Nous faisons plus de 500 motifs par an, mais ils ne sont malheureusement pas tous déposés car les droits d’enregistrement sont assez élevés. Nous ne protégeons que certains dessins, comme celui de la Journée de la femme. Nous avons des infographes que nous payons et toute une infrastructure au niveau de la création pour des dessins qui sont directement copiés par quelqu’un d’autre... D’autre part, les coûts de production sont extrêmement faibles en Chine. Et puis il y a certaines manipulations financières qui font que j’ai réussi à voir des factures qui couvraient des exportations où les valeurs, au mètre linéaire imprimé, étaient inférieures au prix du coton qui a servi à imprimer le tissu. Ce sont là quelques déclarations frauduleuses qui ne devraient pas exister. La société générale de surveillance qui est missionnée pour filtrer toutes les importations ne remplie pas tout à fait son rôle à ce niveau-là.

Afrik.com : Les contrefaçons sont-elles de bonne facture ?
Jean-Paul Denier : Les produits chinois qui nous gênent le plus sont de basse qualité, mais à des prix pratiquement un tiers inférieurs à nos coûts de revient. Alors que nous vendons un pagne entre 4 500 et 6 000 FCFA, on peut trouver des imprimés chinois à 2 500 FCFA.

Afrik.com : Le gouvernement a-t-il conscience de toutes ces problèmes ?
Jean-Paul Denier : Le gouvernement est très sensibilisé sur la question et reste plein de bonnes intentions. Nous le sollicitons d’ailleurs beaucoup à ce sujet. Nous disposons nous-même d’un réseau qui nous signale toutes les anomalies sur le marché. Mais l’Etat hésite un peu à faire de grandes actions. Il y a eu des conteneurs de saisis au port. On nous a annoncé que la marchandise serait brûlée publiquement, mais jusqu’à présent nous n’avons rien vu.

Afrik.com : Quelle est votre stratégie pour contrer toutes les réalités du marché ?
Jean-Paul Denier : Nous sommes obligés d’être différents et de cibler d’autres clients. Le pagne est un puissant outil d’appartenance. Nous essayons de développer tout ce qui est événementiel, c’est-à-dire toutes les fêtes nationales (Journée de la femme, fête de la Jeunesse, fête des mères...), toutes les manifestations privées (enterrements, mariages, baptêmes, les associations religieuses...). Il y a également un marché avec les sociétés qui se servent du support pagne pour communiquer (toutes les grandes sociétés de la place ont déjà fait un pagne personnalisé). Nous développons également des collections ciblées. Nous allons, par exemple, adapter des motifs aborigènes sur du pagne. Avec nos dessinateurs, nous travaillons par ailleurs à créer des collections régionales. Une collection de pagne bantou va d’ailleurs sortir tout prochainement.

Afrik.com : La Journée de la femme, le 8 mars, est un événement particulièrement important au Cameroun. Un pagne officiel est réalisé pour l’occasion et de nombreux défilés sont organisés à travers le pays. Comment faîtes-vous pour lutter contre les problèmes de contrefaçons ?
Jean-Paul Denier : Le pagne officiel est établi en collaboration avec le ministère de la Famille, ainsi que les plus hautes autorités. La Journée de la femme est le 8 mars. Nous avons décidé de mettre le pagne sur le marché la dernière semaine de janvier, car nous avons compté six à sept semaines avant que les premiers pagnes copiés n’arrivent sur le marché. Ce qui correspond, pour le copieur, au délai d’acheminement des produits. Et nous avons mis toute une infrastructure de surveillance en place pour rapporter directement les infractions au gouvernement, afin qu’il prenne les mesures fermes qui s’imposent.

Afrik.com : Que représente en chiffres la Journée de la femme pour la Cicam ?
Jean-Paul Denier : Cela monte en puissance d’année en année et nous espérons faire 15 à 20 % de plus que l’année dernière au point de vue métrage. Notre but est d’arriver au moins à trois millions de mètres, ce qui reste, à mon avis, largement insuffisant si l’on veut couvrir tout le pays.

Afrik.com : Quelle est votre principale cible commerciale ?
Jean-Paul Denier : Notre cible reste quand même les jeunes. Au contraire de l’Afrique de l’Ouest, l’Afrique centrale ne porte pas beaucoup de pagnes. Nous voulons apprendre aux jeunes à aimer le pagne et à en vulgariser le port. Pour cela, il faut les prendre dès le plus jeune âge : c’est à dire dès l’école primaire où les enfants sont essentiellement en uniforme. Pourquoi ne pas proposer aux directeurs d’école de faire une partie de l’uniforme en tissu coton labellisé avec l’insigne de l’école. Nous comptons cibler les collèges et même les universités.

Afrik.com : Pourquoi participez-vous à un événement comme Afric Collection ?
Jean-Paul Denier : Afric Collection est aujourd’hui le plus important événement de mode du Cameroun. Je ne suis qu’un maillon de la chaîne. J’ai énormément besoin des stylistes car ils me guident dans ma réflexion. Nous ne fournissons que la matière première : le tissu imprimé. Nous ne faisons pas de confection. J’ai besoin de gens qui se présentent avec des idées nouvelles, qu’ils viennent un peu vers moi.

Afrik.com : Vous réalisez des portes ouvertes dans votre usine tous les mercredis. Quelle philosophie y a-t-il derrière ?
Jean-Paul Denier : L’objectif des portes ouvertes est de montrer qu’au Cameroun, il y a des gens qui arrivent à fabriquer des produits de bonne qualité et qu’il y a un savoir faire qui n’est pas négligeable. On veut montrer que ce qui est fait à l’étranger n’est pas forcément meilleur que ce qui est produit localement. La formation reste en ce sens primordiale. S’il n’y a pas de formation technique, il n’y a pas d’industrie naissante.

Afrik.com : L’Etat renonce parfois à lutter contre les marchés parallèles pour éviter une paupérisation de la population, l’informel faisant vivre beaucoup de personnes...
Jean-Paul Denier : C’est un faux problème. Beaucoup de gens sont effectivement entretenus par ce système de vente à la sauvette. Mais ce sont autant d’emplois qui ne sont pas créés dans l’industrie locale. Il faut faire un choix. Soit on protège son industrie, soit on laisse ses portes ouvertes et à ce moment-là, c’est le chaos total. Et je pense qu’il existe des secteurs d’activité que l’Etat doit absolument protéger.

Afrik.com : L’African growth opportunity act (Agoa) permet aux produits manufacturés, notamment textiles, d’accéder au marché américain avec des exonérations de taxes douanières. Le Cameroun est éligible à l’Agoa. Y a-t-il des perspectives en ce sens pour votre activité ?
Jean-Paul Denier : Il y a quelques initiatives privées en gestation dans le cadre de l’Agoa. Et ces personnes nous sollicitent pour leur fournir leur matière première pour fabriquer les vêtements. Les mois qui viennent nous en diront plus, mais c’est bien parti.

Arrow Visiter le site de la Cicam


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MessagePosté le: Ven 07 Juil 2006 19:10    Sujet du message: Répondre en citant

Il faut avouer que les camerounais y mettent aussi du leur dans le sabotage de leur economie...
http://www.grioo.com/info7045.html

Cameroun : pourquoi Vlisco a plié bagages
07/06/2006

Une histoire édifiante qui corrobore la mauvaise image du pays


Début mai 2006, la société néerlandaise spécialisée dans les tissus et pagnes a fermé boutique définitivement et quitté le Cameroun où elle était installée depuis trois ans.

La société entendait faire du Cameroun la plaque tournante de ses activités en Afrique centrale et plus particulièrement dans la zone Cemac, mais elle s'est finalement relocalisée au Togo alors que les 50 emplois qui avaient été crées suite à son installation au Cameroun ont malheureusement été supprimés.

Vlisco ne s'était pas installé au Cameroun par hasard ainsi que le raconte l'ambassadeur des Pays-Bas au Cameroun, Norbert Braakhuis dans le quotidien "Le Messager" en date du 5 juin 2006. Vlisco avait effectué des études de marché pendant quatre années à Douala pour s'assurer que le marché était viable avant de créer la filiale. La société avait investi 2 milliards de FCFA (environ 3,05 millions d'euros) et une cinquantaine d'emplois avaient été créés.

La société avait même pris de soin d'entamer des rencontres avec les autorités légales au niveau du ministère de l'économie et des finances, des douanes, et de l'administration des impôts avant de s'installer au Cameroun. L'installation de Vlisco s'avérait être une bonne affaire pour le Cameroun qui percevait 150 millions de FCFA par containeur importé par la société, containeurs qu'elle faisait venir tous les deux mois environ.

Mais Vlisco entendant se développer en zone Cemac demanda une autorisation d'exporter. Dans le même temps, elle avait un crédit de TVA auprès de l'administration des impôts. Certains responsables des administrations camerounaises concernées ont demandé à la société de "faire un geste", c'est à dire de verser une commission pour pouvoir récupérer le crédit de TVA (qui se montait à 1 milliard FCFA doit 1,5 millions d'euros), et de verser un pot-de-vin pour l'obtention du permis en zone Cemac : la place du Cameroun dans le peloton de tête des pays les plus corrompus du monde dans les classements de Transparency International n'est pas usurpée.



Vlisco refuse de verser un pot de vin pour récupérer un crédit de TVA qui lui appartient et subi en deux ans pas moins de 15 contrôles fiscaux diligentés pour la faire céder. Selon son directeur général cité dans "Le Messager", les responsables du ministère des finances camerounais ont voulu savoir ce qu'ils gagnaient dans l'affaire au lieu d'appliquer les textes.

L'ambassadeur des Pays-Bas au Cameroun souligne pour sa part qu'il a été mis au courant de l'affaire trop tard pour pouvoir sauvegarder les intérêts de Vlisco et de l'Etat camerounais même s'il a soumis des éléments de l'affaire au premier ministre. Selon lui, "le sentiment d'impuissance et d'isolement des entrepreneurs face aux tentatives de corruption constituent l'un des freins les plus redoutables à une véritable relance de la dynamique industrielle et des services"(...) Les tentatives de corruption et le refus d'y céder provoque des réactions comme des contrôles fiscaux à répétition(...)

Il cite en matière de corruption l'exemple d'une entreprise forestière cndamnée à payer 16 milliards de FCFA (24 millions d'euros) pour avoir coupé illégalement du bois dans les forêts communales au Cameroun, et qui continue à se soustraire à l'exécution du jugement au détriment de l'Etat camerounais parcequ'elle a versé des pots-de-vins à des décideurs influents. "Comment est ce possible ?" s'interroge l'ambassadeur neérlandais.

Pour Norbert Braakhuis, l'affaire Vlisco -et c'est un secret de polichinelle- n'est pas un cas isolé, et les mesures macro-économiques prises par le gouvernement camerounais n'auront aucun impact si "certaines pratiques ne disparaissent pas sur le terrain".

Un constat qu'on ne peut que partager au vu du contraste entre le niveau de développement du Cameroun (où une grande partie de la population vit en dessous du seuil de pauvreté) et l'énorme potentiel économique, humain, agricole ou touristique du pays. L'assainissement de l'environnement des affaires, des moeurs et des mentalités s'impose. Vite.
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Nino
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MessagePosté le: Sam 08 Juil 2006 11:28    Sujet du message: Répondre en citant

Sekula a écrit:
Pour notre industrie a nous qui est encore jeune, quelles seraient les solutions pour contrecarrer les Chinois?

Je dis ça comme ça, mais le Japon a des frais de douane de 778% sur le riz importé.....
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