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Guinée-Conakry: fin de règne sanglante à Conakry
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ARDIN
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Inscrit le: 22 Fév 2004
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MessagePosté le: Jeu 15 Juin 2006 04:27    Sujet du message: Guinée-Conakry: fin de règne sanglante à Conakry Répondre en citant

Guinée-Conakry: fin de règne sanglante à Conakry.

http://www.grioo.com/info7090.html

Cet article, sur la page d'acceuil, n'a jusqu'a present pas attire l'attention, du moins, aucune reaction a la fin de l'article.
Comme en 1994, pendant que le genocide se deroulait au Rwanda, nous etions devant les teles, exultant, applaudissant, les vedettes du ballon rond.
Aujourd'hui en 2006, une enieme boucherie humaine vient d'etre ouverte a Conakry, ca n'a pas l'air d'emouvoir grand monde ici sur grioo; l'evenement est occulte par LA COUPE DU MONDE de football comme en 1994; la preuve, la rubrique "Sport" de ce forum est en effervesscence:
http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?t=6987
http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?t=5919
http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?t=6983

Il parait que "La Revolution Kamite est en marche"?
Citation:
Les élèves et étudiants guinéens n’oublieront pas de si tôt la date du 12 juin 2006. Pendant qu’ils manifestaient leur indignation et leur ras-le-bol face à ce qu’ils qualifiaient de "démission" des autorités scolaires et politiques, l’armée guinéenne, envoyée pour mater ces "rebelles," a tiré à balles réelles faisant une dizaine de morts parmi eux. Des "rebelles" qui n’étaient mus que par la juste colère qui les animait pour n’avoir pas pu passer leur "bachôt" alors que toutes les assurances leur avaient été données que le "bac aura bel et bien lieu".

Si cette fameuse revolution etait vraiment en marche comme on a voulu nous le faire avaler, une mobilisation de toutes les associations soi-disant KAMITES se serait deja amorcee pour, ne fut ce que, manifester devant l'ambassade de Guinee a Paris.
Pour l'instant, la greve continue dans tout le pays, et on espere au moins, qu'il n'y aura pas d'autres jeunes sacrifies.
_________________
l'Hommage a Cheikh Anta Diop sur PER-ANKH
l'Hommage a Mongo Beti sur PER-ANKH
l'Hommage a Aime Cesaire sur PER-ANKH

LPC-U : CONSTRUIRE LE CONGO POUR L'UNITÉ DE L'AFRIQUE
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Abiola
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MessagePosté le: Jeu 15 Juin 2006 08:40    Sujet du message: Répondre en citant

http://www.lexpress.fr/info/infojour/reuters.asp?id=21876&1907
Citation:

Retour au calme en Guinée, les violences ont fait 21 morts
Reuters

Le calme semble être revenu à Conakry, à la suite de deux journées de violents affrontements entre la police et des étudiants, qui ont fait 21 victimes selon une organisation non gouvernementale.

Un hélicoptère de l'armée surveillait mercredi la capitale de l'ancienne colonie française où régnait un calme très relatif.

Les commerces et les administrations sont restés fermés, après deux journées de manifestations dans un climat de vive tension engendré par la grève générale lancée il y a une semaine par les syndicats de l'opposition contre la gestion économique désastreuse du président Conté.

Lundi, de violents affrontements se sont produits dans plusieurs villes du pays entre les forces de l'ordre et les étudiants qui protestaient contre l'annulation de leurs examens qui devaient débuter le jour même.

De nouveaux incidents ont eu lieu mardi dans la banlieue de Conakry et dans quelques villes de province.

Des sources médicales et policières ont fait état de neuf morts mais l'organisation africaine RADDHO (Rencontre africaine pour la défense des droits de l'homme) affirme que le bilan des violences de lundi s'élève à 21 morts et elle a demandé l'ouverture d'une enquête internationale.

"RADDHO exprime sa grande inquiétude face à la détérioration rapide de la situation politique et sociale, et particulièrement contre la répression sanglante des manifestations étudiantes", déclare l'organisation dans un communiqué.

Le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, a appelé mardi les autorités à faire preuve de retenue. Shocked

_________________
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Africaines Africains, l'édification de la véritable union africaine est notre devoir et notre seule chance de salut sur cette terre.
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Abiola
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MessagePosté le: Jeu 15 Juin 2006 08:49    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:

CNTG/USTG: LA GUINÉE VERS UNE GRÈVE GÉNÉRALE ET ILLIMITÉE À COMPTER DU 8 JUIN 2006
By CNTG/USTG

Considérant l'augmentation démésurée du prix du carburant à la pompe de l'ordre de 25 % intervenue le vendrédi 12 mai , Considérant la flambée des prix des denrées de première nécessité, ainsi que ceux des biens et services, consécutive à la hausse du prix du carburant entraînant la baisse drastique du pouvoir d'achat des travailleurs, des retraités et des laborieuses populations de Guinée

Considération que l'augmentation des salaires des fonctionnaires intervenue fin avril 2006 a été dangeureusement compromise par cette augmentation unilatérale du prix du carburant,


Nous référant à notre lettre en date du 30 mars 2006, par laquelle l'Inter Centrale CNTG-USTG mettait en garde le Gouvernement contre toute augmentation unilatérale du prix du carburant en ces termes :

''Toute augmentation du prix du carburant à la pompe au courant de l'année 2006 entraîne ipso facto la nullité de la trêve sociale'',

Constatant que sur les 20 points contenus dans le protocole d'accord tripartie signé le 3 mars 2006 seuls 4 ont connu à ce jour une application totale ou partielle,

Prenant en compte l'engagement et la détermination des travailleurs et des retraités de Guinée tous secteurs confondus à sortir de la pauvreté et de la misère dans lesquelles ils végètent actuellement avec leurs familles,

Considérant la déclaration de l'Inter Centrale CNTG-USTG du 22 mai 2006 et nos propositions de sortie de crise faite au Gouvernement et au Patronat en date du 03 juin 2006,

L'inter Centrale CNTG-USTG décide du déclenchement d'une grève générale sur toute l'étendue du territoire national à compter du 08 juin 2006 jusqu'à la satisfaction des revendications des travailleurs des secteurs publics, mixte, privé et informel.

Fait a Conakry le 06 juin 2006

l’Inter-Centrale
Dr Ibrahima FOFANA, Secrétaire Général de L'USTG
El hadj Yamoussa TOURÉ , 2ème Secrétaire Général Adjoint de la CNTG

http://www.radio-kankan.com/NEWS.76+M52270b7c6da.0.html
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Abiola
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MessagePosté le: Jeu 15 Juin 2006 09:04    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:

Manifestations en Guinée: 15 morts et des dizaines de blessés, selon la FIDH
DAKAR (AFP) - La répression des manifestations de lycéens et collégiens lundi en Guinée a fait au moins quinze morts et plusieurs dizaines de blessés, a affirmé mardi la Fédération Internationale des Ligues des Droits de l'Homme (FIDH) dans un communiqué reçu à Dakar.
Selon des témoignages recueillis auprès de témoins et de responsables de l'opposition, dix personnes ont été tuées lundi en Guinée lors des affrontements entre les forces de l'ordre et des lycéens, au cinquième jour d'une grève générale.

La FIDH, basée à Paris, qui ne donne pas de source pour ce bilan, dénonce "la répression policière sanglante de manifestations de lycéens en Guinée".


La FIDH "considère la répression des manifestations par les forces de l'ordre guinéennes comme manifestement excessive et disproportionnée, et en violation flagrante des instruments internationaux liant la Guinée, notamment le Pacte international relatif aux droits civils et politiques et la Charte africaine des droits de l'Homme et des peuples".

Elle demande aux autorités guinéennes "de cesser immédiatement toute répression des manifestations en s'abstenant de tout recours excessif à la force" et de "de garantir, en toutes circonstances, les libertés d'association et de réunion, prévues par les instruments internationaux relatifs aux droits de l'Homme liant la Guinée".

Par ailleurs la FIDH "demande l'ouverture immédiate d'une enquête impartiale pour que les auteurs de tels faits soient identifiés, poursuivis et jugés".

Des incidents sporadiques ont opposé de jeunes manifestants aux forces de l'ordre mardi matin à Conakry, au lendemain de heurts sanglants. La Guinée est paralysée par une grève illimitée depuis jeudi dernier.

La grève, déclenchée par les deux principales centrales syndicales du pays pour obtenir notamment de fortes augmentations salariales, a amené au report sine die lundi des épreuves du baccalauréat.

Les lycéens sont alors descendus dans les rues pour contester cette décision et les manifestations ont dégénéré en affrontements avec les forces de l'ordre au cours desquels 15 personnes ont été tuées.

Les incidents ont repris mardi matin entre des éléments des forces de l'ordre et des jeunes qui avaient érigé des barricades et jetaient des pierres dans leur direction, selon des témoins. Plusieurs quartiers populaires de la capitale étaient touchés par ce nouveau mouvement: Hamdalaye, Gbessia, Simbaya et Taouiyah.

Les incidents ont cessé mardi après-midi.

Le gouvernement, par la voix de son porte-parole et ministre de l'Administration du territoire et de la décentralisation Moussa Solano, a confirmé mardi que des manifestants avaient été tués, sans toutefois en préciser le nombre, et a accusé l'opposition d'être derrière.

Lundi soir, le chef d'Etat guinéen, Lansana Conté, a rencontré les deux principales centrales syndicales du pays à l'origine de la grève illimitée et leur a demandé de "travailler sur les revendications syndicales" avec Moussa Solano, selon les médias d'Etat.

Les syndicats se sont déclarés prêts à discuter avec le gouvernement, selon Ousmane Souaré, responsable des négociations entre l'intercentrale - regroupant la CNTG (Confédération nationale des travailleurs de Guinée) et l'Union syndicale des travailleurs de Guinée (USTG)- et le gouvernement guinéen.

Les deux organisations veulent que toutes leurs revendications soient satisfaites, a-t-il souligné. "Oui à des discussions (avec le gouvernement), mais nous voulons la satisfaction pleine et entière de nos revendications".

La grève illimitée de la CNTG et de l'USTG entend sanctionner le gouvernement accusé "d'ignorer systématiquement la misère de la population". Les deux syndicats exigent une baisse du prix du carburant et le quadruplement des salaires des fonctionnaires.

http://www.avmaroc.com/actualite/manifestations-a30520.html
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Abiola
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MessagePosté le: Jeu 15 Juin 2006 09:18    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:

Fin de règne sous tension en Guinée-Conakry
Patrick de Saint-Exupéry
14 juin 2006, (Rubrique International)


Alors que la grève générale se poursuit, la maladie du président Conté aiguise les appétits politiques.


AU SIXIÈME JOUR d'une grève générale, un calme pesant est revenu hier dans les rues de la capitale guinéenne, Conakry. Tandis que de rares véhicules circulaient sur les chaussées défoncées de la ville, banques, magasins, écoles et administrations gardaient leurs rideaux baissés. Des incidents sporadiques opposant manifestants et forces de l'ordre ont été signalés dans plusieurs quartiers populaires.

Lundi, les affrontements avaient été particulièrement brutaux entre lycéens et policiers. À travers le pays, au moins quinze jeunes ont été tués par balles lors de heurts les opposant aux forces de l'ordre. Dans une déclaration lue le soir même à la radio-télévision d'État, le porte-parole du gouvernement a «regretté les pertes en vies humaines» et accusé l'opposition d'avoir «financé et armé les manifestants».

Un des principaux responsables de l'opposition a qualifié cette déclaration de «diversion» et de «manipulation» : «Il n'y a eu qu'un ras-le-bol de la population éprouvée par toutes sortes de misères», a assuré Jean-Marie Doré, secrétaire général de l'Union pour le progrès de la Guinée (UPG). Après avoir été contraintes d'annuler les épreuves du baccalauréat, les autorités ont accepté d'ouvrir des discussions. Le chef de l'État, Lansana Conté, a reçu les syndicats et leur aurait demandé de «travailler sur leurs revendications». Quelques heures plus tard, l'annonce de l'arrestation de huit responsables et militants du parti d'opposition UFR de l'ancien premier ministre Sidya Touré risquait de remettre de l'huile sur le feu.

C'est que la situation, dans ce pays en voie d'extrême fragilisation économique, est particulièrement tendue depuis plusieurs mois. Fin février 2006, les enseignants s'étaient déjà lancés dans une grève qui avait paralysé le pays plusieurs jours. L'actuel appel à la grève générale illimitée a été lancé par les deux plus importants syndicats guinéens qui réclament une baisse du prix du carburant et d'importantes hausses de salaire. Pour bon nombre de fonctionnaires, le seul prix du transport sur leur lieu de travail est supérieur à leur salaire.

L'appel à la grève est soutenu par une opposition politique qui, vingt-deux ans après la mort de Sékou Touré, l'homme qui avait dit non à de Gaulle, n'entend pas manquer son heure. L'actuel chef de l'État, le général et président Lansana Conté, est âgé de 72 ans. Ancien enfant de troupe de l'armée française, il s'est installé à la présidence à la faveur d'un coup d'État mené en 1984 alors qu'il était chef d'état-major adjoint.

Depuis sa réélection au forceps en 2003, ses absences dues à une maladie se font de plus en plus fréquentes. Il lui arrive de ne pouvoir présider un Conseil des ministres pendant plusieurs mois d'affilée. Ses séjours dans son village natal de Wawa, à 80 kilomètres de la capitale, ne sont plus comptés.

Pays potentiellement riche

Sentant sans doute approcher la fin, l'ancien homme de confiance de Lansana Conté a récemment décidé de sortir de l'ombre. Lors d'un remaniement le 29 mai, le secrétaire général de la présidence, Fodé Bangoura, s'est imposé comme premier ministre. Il s'est entouré d'une garde rapprochée composée d'anciens hiérarques de l'ère du parti unique de Sekou Touré alliés au chef d'état-major, au président de l'Assemblée nationale et à la première fortune du pays. En quelques mots : seul aux commandes, entouré des hommes clés, il se tient prêt à réagir.

Quels qu'en soient le prix et les avertissements déjà reçus. À la mi-mai, la mise en oeuvre d'un programme du FMI a été repoussée. Il s'agissait de permettre à la Guinée de bénéficier d'allègements de dette prévue par l'initiative des pays pauvres très endettés (PPTE). Ce n'est pas possible, a déclaré un responsable du FMI faisant état «d'instabilité chronique et de mal gouvernance» tout en mettant en avant la question de «la crédibilité de la Guinée». Le pays est classé 156e sur 177 par l'ONU en termes de développement humain. Il est pourtant potentiellement riche : peuplé de plus de 9 millions d'habitants, il détient 70% des réserves mondiales de bauxite, du fer, de l'or et du diamant. Mais plus de la moitié de la population vit sous le taux officiel de pauvreté...

http://www.lefigaro.fr/
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Abiola
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MessagePosté le: Jeu 15 Juin 2006 09:41    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:

Conflits au sommet et protestation syndicale

Fin de règne sans fin en Guinée


La brève hospitalisation, en Suisse, du président guinéen Lansana Conté a relancé, fin mars, les spéculations sur son éventuel décès en fonctions. Le retour du chef de l’Etat n’a pas apaisé une crise qui est aussi sociale, comme l’a révélé la grève générale de février. Un coup d’Etat aurait des effets imprévisibles dans une région aux frontières poreuses où circulent armes et mercenaires.
« C’est un jour historique. Les Guinéens étaient bloqués par la peur. Maintenant, c’est fini », s’exclame M. Luis M’Bemba Soumah, du Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (Sleeg), à la suite du succès de la grève qui, déclenchée pour obtenir une réévaluation des salaires, a paralysé le pays pendant plusieurs jours, fin février 2006. En effet, ce mouvement a traduit un changement d’attitude des Guinéens, encore marqués par le climat de délation et de répression hérité des années Sekou Touré (1). En outre, il fragilise un peu plus un pouvoir autoritaire affaibli par l’interminable maladie du chef de l’Etat, M. Lansana Conté, de plus en plus diminué (il serait atteint de diabète ou de leucémie). A l’appel de l’intercentrale des syndicats de Guinée (2), Conakry et les grands centres du pays ont été pratiquement villes mortes pendant cinq jours.

Après avoir refusé toute négociation directe et exercé de fortes pressions sur les grévistes, le gouvernement a finalement conclu un accord le 4 mars, négocié sous la direction du président de l’Assemblée nationale El-Hadj Aboubacar Somparé et non sous celle du premier ministre Cellou Dalein Diallo. L’épisode confirme ainsi la perte d’influence de ce dernier. Présenté lors de sa nomination en décembre 2004 comme l’homme du président, choisi contre l’avis de ministres influents, il a les mains de plus en plus liées. Ses projets étaient pourtant multiples : instaurer le contrôle des sorties de devises, assainir la situation des douanes, contrôler la gestion de grands groupes, menaçant ainsi les intérêts de ceux qui en profitent.

Le pays n’avait pas connu un mouvement social d’une telle ampleur depuis 1984. Le contraste est donc grand avec la déception qui suivit les élections cantonales et municipales de décembre 2005, remportées par le Parti de l’unité et du progrès (PUP). L’Union pour le progrès et le renouveau (UPR), une des rares formations à ne pas boycotter des élections manipulées, avait alors décidé de quitter l’Assemblée nationale pour protester contre les fraudes.

Pourtant, le sort de la Guinée demeure suspendu à celui de son président Lansana Conté, qui, en place depuis vingt-deux ans (3), s’accroche au pouvoir malgré une santé visiblement déclinante. Cette crispation paralyse un pays dont la situation économique et sociale se dégrade continuellement. Malgré les revenus tirés de ses minerais, notamment la bauxite (4), mais aussi l’or, le diamant ou le fer, la Guinée reste un pays pauvre, classé 156e sur 177 sur l’échelle du développement humain du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). Après les espoirs suscités en 1984 par le décès de Sekou Touré, l’essor économique ne concerne que des secteurs très limités, notamment les enclaves minières. Tandis qu’une minorité, gravitant autour du pouvoir, s’enrichit en puisant dans les caisses avant qu’il ne soit trop tard, la majorité des habitants a de plus en plus de mal à vivre.

L’augmentation brusque et fréquente du prix du carburant accélère l’inflation, renchérit le coût du transport, qui pèse lourd dans le budget des familles, et partant celui de toutes les marchandises. Le sac de riz importé de 50 kg est passé de 65 000 francs guinéens, en janvier 2005, à 85 000 six mois plus tard et à environ 100 000 actuellement (soit 18 euros). Quand on sait que le salaire moyen d’un fonctionnaire varie entre 200 000 et 300 000 francs guinéens (de 35 à 50 euros) et qu’il faut trois sacs par mois pour une famille standard, sans compter le prix de la sauce, mais aussi les habits, le loyer..., on a une idée de la dégradation du niveau de vie.
Subterfuge constitutionnel

On estime que 90 % du budget d’une famille est consacré à l’alimentation. L’Etat tente de fixer arbitrairement un prix maximum pour certaines denrées mais n’a guère les moyens de le faire respecter par des commerçants qui doivent faire face à une hausse des coûts : ses propres agents sont souvent les premiers à jouer des augmentations ou à alimenter un marché parallèle. Les détournements de dons alimentaires sont fréquents.

Le contraste est net entre les rémunérations et le coût de la vie, entre les salaires effectifs et certaines marques de standing. Comment expliquer, en effet, l’étalage des signes les plus ostentatoires de la richesse, villas grandioses au style postmoderne italianisant, construites derrière de hauts murs surmontés de barbelés, multiplication des véhicules tout-terrain, omniprésence des téléphones portables... ? Ces manifestations d’opulence jouxtent la misère la plus criante (développement de la mendicité, ruine des équipements publics...). L’inflation galopante et le manque de perspectives expliquent le marasme ambiant, mais aussi les marques de mécontentement comme la grève de février 2006.

Cependant, les possibilités de changements politiques sont difficiles à apprécier, et les spéculations vont bon train sur les conséquences d’un éventuel décès en fonction du chef de l’Etat, dont le mandat court jusqu’en 2010. Parvenu au pouvoir de manière fortuite à la mort de Sekou Touré, en avril 1984, le général Conté a réussi à s’y maintenir en endossant divers habits. Il s’impose tout d’abord au sein du Comité militaire de redressement national (CMRN) en éliminant, en 1985, le colonel Diarra Traoré, auteur d’une tentative présumée de coup d’Etat. Une quarantaine de dignitaires du régime défunt sont exécutés, sans jugement ni procès. M. Conté mène alors le pays d’une poigne de fer.

Sous la pression internationale, il revêt pourtant peu à peu le costume du démocrate. En décembre 1990, une nouvelle Constitution prévoyant le multipartisme est adoptée par référendum. Cependant, si les partis politiques sont autorisés, leurs activités demeurent strictement contrôlées. Les dirigeants font l’objet d’une surveillance, l’accès aux médias est limité et l’organisation de meetings difficile. En décembre 1993, M. Conté quitte l’habit militaire pour créer un parti politique, le Parti de l’union et du progrès (PUP), et se présente au premier scrutin présidentiel. Elu pour cinq ans, il est réélu en décembre 1998.

Chaque fois l’opposition, désunie, proteste contre les fraudes et la monopolisation des médias par le PUP. En effet, la liberté d’expression ne concerne que la presse écrite, très peu diffusée, et son élargissement à la radio – très écoutée par une population analphabète – n’est toujours pas effectif en dépit des pressions internationales. Malgré un décret présidentiel, paru en août 2005, les radios locales sont pratiquement inexistantes. En revanche, les négociations avancent en vue d’accorder à Radio France internationale (RFI), à la BBC et à Africa no 1 la possibilité d’émettre sur la bande FM.

En 2006, M. Conté figure parmi les présidents africains les plus anciennement en poste avec le Gabonais Omar Bongo (trente-neuf ans), le Zimbabwéen Robert Mugabe (vingt-six ans), le Camerounais Paul Biya (vingt-quatre ans). En effet, un référendum, organisé en novembre 2001, lui a permis d’allonger son mandat de cinq à sept ans, de supprimer la limite d’âge et l’interdiction de se présenter trois fois à l’élection présidentielle. Grâce à ce subterfuge, M. Conté, né en 1934, a été réélu en décembre 2003. Le référendum révisant la Constitution tout comme les élections ont été boycottés par l’opposition, regroupée dans le Front républicain pour l’alternance démocratique (FRAD). La présence d’un seul opposant, encouragée par le pouvoir (6), n’a trompé personne sur la réalité de la compétition.

Très diminué, le président Conté n’aurait pas présidé de conseil des ministres depuis plus d’un an et demi. Il réside le plus souvent dans son village de Wawa, à 80 kilomètres de la capitale Conakry. Le décès en poste du chef de l’Etat serait peu favorable à une ouverture démocratique. En effet, en cas de disparition, la Constitution prévoit que le président de l’Assemblée nationale El-Hadj Aboubacar Somparé, ancien ambassadeur en France sous Sekou Touré et membre du PUP, assure l’intérim pendant soixante jours, au bout desquels des élections seraient organisées. Ce trop court délai faciliterait le maintien aux affaires du même personnel politique (7). Et beaucoup estiment que les structures du parti au pouvoir s’effondreront aussi vite que celles du Parti démocratique de Guinée (PDG) à la mort de Sekou Touré.

En outre, les Guinéens ne se font guère d’illusions quant à une classe dirigeante, quelle qu’elle soit, qui n’a ni projet ni moyens. Sans compter que le gouvernement a longtemps discrédité les partis politiques en exploitant notamment le clivage, supposé ou réel, entre ceux qui restèrent pendant la dictature et les exilés de retour (les « diaspo »). Le président fustige aussi l’ethnicisation des partis (à chacun son peuple ou sa région) tout en instrumentalisant les différences ethniques ou régionales, quand Sekou Touré exaltait la nation. Difficile de dire toutefois à quel point ceci est ancré ou superficiel.

Quelques personnalités d’opposition se détachent malgré tout : M. Alpha Condé, leader du Rassemblement du peuple de Guinée (RPG), est rentré au pays en juillet 2005. Arrêté en décembre 1998 et condamné à cinq ans de détention en septembre 2000, il avait été libéré par anticipation en 2001 sous la pression internationale. M. Sidya Touré, ancien premier ministre, à la tête de l’Union des forces républicaines (UFR), est très populaire à Conakry, où il avait relancé l’urbanisme et l’équipement électrique.

L’hypothèse d’un coup d’Etat militaire en cas de décès subit du chef de l’Etat est souvent évoquée. Déjà, en 1996, une mutinerie, suscitée par des revendications corporatistes (augmentation des salaires...), avait conduit à l’attaque du Palais des nations – construit pour la tenue d’une réunion de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) qui n’eut pas lieu –, toujours en ruine. Depuis, l’armée, sur laquelle repose le pouvoir de M. Conté, est choyée : les soldes ont été réévaluées, de nouvelles casernes sont en construction dans la capitale, et on ferme les yeux sur maintes extorsions de fonds. Comme ailleurs en Afrique, l’armée constitue un outil politique important : enrôlement, promotion ou, au contraire, renvoi permettent d’exploiter des rivalités internes, de récompenser ou de punir. Ainsi, le 4 novembre 2005, plus de 1 800 soldats et officiers ont été mis à la retraite afin d’en promouvoir d’autres, à la demande de l’état-major. La visite de M. Kerfalla Camara, chef d’état-major et ancien du régime Sekou Touré et du CMRN, à Paris, en février 2006, ainsi que sa réception par les autorités militaires françaises ont fait de lui une sorte de candidat officiel à la succession.

L’incertitude politique accroît les conflits de pouvoir autour du président et la désorganisation administrative du pays. Une situation d’autant plus préoccupante que la Guinée s’insère dans un équilibre régional précaire. Malgré le retour de la paix, le Liberia et la Sierra Leone (9) demeurent fragiles tandis que la Côte d’Ivoire reste un volcan difficilement contenu (10). Armes et mercenaires continuent de circuler dans cette région aux frontières poreuses. Environ 35 000 Libériens, 3 500 Ivoiriens et 1 000 Sierra-Léonais se trouvent encore réfugiés en Guinée.
Odile Goerg.

http://www.monde-diplomatique.fr/2006/04/GOERG/13335
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MessagePosté le: Jeu 15 Juin 2006 10:25    Sujet du message: Répondre en citant

Sites d'information sur la guinée :
http://www.nlsguinee.com/
http://www.guineenet.com/modules/news/
http://www.mirinet.net.gn/lynx/
http://www.aminata.com/

Associations susceptibles d'être contactées :

Citation:

Association des Jeunes Guinéens de France
Adresse postale : 87, rue Curial 75019 Paris
Téléphone : 06 68 11 68 40 ou 06 64 83 60 80
E-mail :info@ajgf2000.com
Site Internet :http://www.ajgf2000.com

Citation:

« Les Amis du Futur » - Antenne France
Adresse :
13 rue de l’école polytechnique 75005 Paris
Bureau :
- Présidente :
MOYSAN Emmanuelle
Tel : 06 83 00 27 39
E-mail : e.moysan.harmattan@wanadoo.fr

- Vice Président :
KABA DIAKITE Sansy
Tel : 06 19 08 31 63
E-mail : sansyk@hotmail.com

- Trésorier :
KALOKO Mohamed Lamine
Tel 06 18 04 41 37

- Trésorière adjointe :
Riché Armelle
Tel : 01 40 46 79 21
E-mail: armelle.riche@wanadoo.fr

- Secrétaire :
Marie Anne
Tel : 01 53 28 23 45

Citation:

Conseil Supérieur des Guinéens de France
Contact: M. KABA tel 06 71 88 55 22- 01 47 99 17 54 ou CSGF_1@yahoo.fr

Citation:

Coordination des Associations Guinéennes de France (CAGF)
06.60.52.74.87 ou 06.11.38.51.27


Il y aussi l'Association des Cadres et Techniciens d'Origine Guinéenne (ACTOG), mais je n'ai réussi à trouver leurs coordonnées.
_________________
Les Africains sont aujourd'hui à la croisée des chemins : c'est l'union ou la mort !
Africaines Africains, l'édification de la véritable union africaine est notre devoir et notre seule chance de salut sur cette terre.
Un vrai guerrier ne recule pas devant son devoir sous prétexte que la tâche est surhumaine, impossible...il se bat !
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ARDIN
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MessagePosté le: Jeu 15 Juin 2006 15:39    Sujet du message: Répondre en citant

Merci Abiola pour ces contacts, je viens de discuter au telephone avec Mr M. KABA du
Citation:
Conseil Supérieur des Guinéens de France
Contact: M. KABA tel 06 71 88 55 22- 01 47 99 17 54 ou CSGF_1@yahoo.fr
.
Certains numeros ne repondent pas, d’autres sont attribues a des personnes qui n’ont rien avoir avec ces assos.
_________________
l'Hommage a Cheikh Anta Diop sur PER-ANKH
l'Hommage a Mongo Beti sur PER-ANKH
l'Hommage a Aime Cesaire sur PER-ANKH

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Pakira
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MessagePosté le: Ven 16 Juin 2006 19:13    Sujet du message: Répondre en citant

Tu aurais dû mettre le nom de Sarkozy sur le titre de ton topic Ardin,il y'aurait eu plus de monde Rolling Eyes

J'avais fait un topic:

http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?t=6125

Sinon une manifestation aura lieu le 17,à Paris:

Guinée : Grande Manifestation de soutien à Paris le 17 juin 2006


Une grande Manifestation de soutien aura lieu demain samedi 17 juin 2006 devant
l’Ambassade de Guinée,
51, rue de la Faisanderie ,
75106 Paris de 12h à 15h, comme annoncé dans notre Communiqué du 12 juin 2006.

Appel

Un appel patriotique et citoyen à participer à cette Manifestation est lancé à tous les Guinéens et Guinéennes de France, d’Europe et d’ailleurs et à tous ceux qui luttent pour la paix, la justice, la démocratie et pour des conditions de vie et de travail dignes d’un être humain.

- Face au courage de l’Inter-Centrale Syndicale CNTG-USTG et à la détermination des grévistes, nous réitérons notre ferme soutien moral et matériel à leur égard ; une collecte aura lieu sur place au cours de la manifestation à cet effet;

- Face au déferlement de la violence du pouvoir contre la jeunesse guinéenne, nous condamnons avec la plus vive énergie la barbarie du régime en place ;

- Face au besoin de changement politique et social dans le pays, nous renouvelons notre entière solidarité à toutes les Forces vives de Guinée dans ce combat et nous leur apportons notre soutien militant.

Venez nombreux ! Que ce soit à titre personnel, associatif ou militant (syndicats, partis politiques), vous êtes tous les bienvenus à venir exprimer votre solidarité avec la Guinée. Ce combat est celui de tous le citoyens sans exclusive et tous les hommes épris de liberté et de justice sociale.

Signé : Les membres de la plate-forme d’organisations de la société civile guinéenne :

- les doyens de la communauté guinéenne ;
- les associations citoyennes de France suivantes :
- Comité d’Initiatives Citoyennes (CIC),
- Collectif pour une Transition Démocratique en Guinée (COTRADEG), Comité de Réflexion et d’Action pour la Cohésion (CRAC),
- Demain la Guinée (DLG).

Et les associations signataires :

- Ligue Guinéenne des Droits de l’Homme
- Manifeste Guinée Odyssée 2010

Fait à Paris le 16 juin 2006.

Correspondance pour Nlsguinee.com
_________________
"tout nèg a nèg

ki nèg nwè ki nèg klè
ki nèg klè ki nèg nwè
tout nèg a nèg

nèg klè pè nèg nwè
nèg nwè pa lè wè nèg klè
nèg nwè ké wéy klè
senti i sa roune nèg klè
mè nèg klè ké wéy klè a toujou nèg

sa ki fèt pou nèg vin' blang?
blang té gen chivé pli long?
pou senblé yé nou trapé chivé plat kon fil mang!!!
mandé to fanm...!
mè pou kisa blang lé vin' nwè?
ha... savé ki avan vin' blan yé té ja nèg!

a nou mèm ké nou mèm dépi nânni nânnan...
chinwa soti, kouli soti, indyen soti, blang soti
mèm koté nèg soti

avan yé sotil koté y fika
AFRIKA!!!"

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Abiola
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MessagePosté le: Ven 16 Juin 2006 20:10    Sujet du message: Répondre en citant

Si un dixième des grioonautes se déplaçait, ça ferait 300 personnes !
Il faut qu'on y aille nombreux sinon l'effet sera nul. Que ceux qui ont des appareils photos, des caméras viennent avec pour qu'on puisse ensuite relayer des infos et maximiser l'impact de la manif. Que ceux qui ont des contacts dans les journaux les activent, bref, il faut faire feu de tout bois Wink
Plus de manifestants ça fait plus de pression médiatique ça fait plus de pression politique sur le régime guinéen, donc des vies sauvées.
_________________
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Abiola
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MessagePosté le: Mar 20 Juin 2006 15:15    Sujet du message: Répondre en citant

La manifestation a été un succès relatif, à vu d'oeil je dirais 150 à 200 personnes à son apogée. J'essairai de faire un compte-rendu.
En attendant je signale que d'autres manifestations sont prévues notamment ce samedi. tenez-vous prêts ! Wink
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Rocs
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MessagePosté le: Mar 20 Juin 2006 15:29    Sujet du message: Répondre en citant

Encore un dictateur qui veut mourir au pouvoir.
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Abiola
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MessagePosté le: Mer 17 Jan 2007 23:30    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:

Violences en Guinée, au huitième jour de la grève générale

Des heurts entre forces de l'ordre et manifestants auraient fait un ou deux morts, selon les sources, à Conakry, mercredi 17 janvier, au huitième jour de la grève générale qui paralyse la Guinée. Les forces de l'ordre ont procédé à plusieurs dizaines d'arrestations, après des affrontements sporadiques. Des responsables de centres de santé de Conakry ont fait état de nombreux blessés. Dans la matinée, une manifestation de quelque 2 000 personnes a été dispersée dans le centre-ville. Sept syndicalistes ont été arrêtés, puis libérés quelques heures plus tard.

LES SYNDICATS EXIGENT QUE LE POUVOIR SOIT DÉCLARÉ VACANT

La grève générale, très suivie, a été lancée le 10 janvier par une intersyndicale pour protester notamment contre la corruption et les détournements de fonds publics. Après une semaine de blocage, le président Lansana Conté a appelé mardi soir à la reprise du travail, en promettant de baisser le prix des carburants, de revaloriser les salaires des enseignants, de cesser les exportations de denrées alimentaires et de lutter contre la corruption dans la police.

Les syndicats ont rejeté cet appel, mercredi, et durci leur mouvement : ils ont demandé au président de l'Assemblée nationale de "constater la vacance du pouvoir", jugeant le chef de l'Etat, âgé de 72 ans, "physiquement affaibli et visiblement amnésique", une "dégradation" de sa santé le rendant incapable d'assumer ses fonctions.

La grève générale a gagné le secteur stratégique de la bauxite, dont on tire l'aluminium. Les employés de la mine de Sangaredi, un important site d'extraction, ont interrompu la production mercredi. La Guinée est le premier producteur mondial de bauxite, dont elle détient environ le tiers des réserves connues.

Il s'agit de la troisième grève générale en un an dans ce pays très pauvre d'Afrique de l'ouest, dirigé depuis 1984 par le général Conté. Affaibli notamment par un diabète, celui-ci s'est rendu à deux reprises l'an dernier en Suisse pour des contrôles de santé, relançant les inquiétudes dans ce pays en proie à une profonde crise économique et politique, ainsi qu'à des tensions ethniques.

Source : http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3212,36-856652,0.html?xtor=RSS-3208

Citation:

Pour la troisième fois consécutive, Lansana Conté a reçu les syndicats au camp Samory à Conakry. Initialement prévue à la villa No.8 de la Cité des Nations, la rencontre a eu lieu finalement au Camp Samory.

Selon le compte rendu fait par Ibrahima Fofana à la Bourse de Travail après la recontre, le chef d’Etat a reconnu être pour une fois « humilié, déshabillé, déculotté, etc…» par les syndicalistes et les jeunes de la Commune de Kaloum.

Selon toujours Dr. Fofana, le president a dit : « Je ne vous (syndicats et jeunes de Kaloum, ndlr) reconnais pas».

« Je suis humilié, déculotté et déshabillé par les syndicats et Kaloum», reconnaît Conté au Camp Samory !

Le président nous a menacés de mort en disant:

« Je risque de vous tuer tous les 4 (Dr Fofana, Rabiatou Diallo, Yamoudou Touré, et Dr. Baldé, ndlr). J’ai déjà tué, je suis capable de tuer encore, mais je ne sais pas quant est ce que je vais le faire… », rapporte Dr. Fofana dans son compte rendu aux syndicalistes regroupés à la Bourse du Travail.

Le chef d’Etat avait à ses cotés, Fodé Bangoura, le ministre d’Etat chargé des Affaires présidentielles, Chantal Cole, ainsi que d'autres personnalites et officiers superieurs de l'arm:e, nous rapporte-t-on. Une lettre ouverte adressée au chef de l’Etat demandant au président de l’Assemblée Aboubacar Somparé de déclarer une vacance de pouvoir a été remise à Chantal Cole pour Conté.

A suivre…

Source : http://www.guineenews.org/articles/article.asp?num=2007117133010
_________________
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Alex
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MessagePosté le: Jeu 18 Jan 2007 09:36    Sujet du message: Répondre en citant

Abiola a écrit:

Violences en Guinée, au huitième jour de la grève générale


Les syndicats ont rejeté cet appel, mercredi, et durci leur mouvement : ils ont demandé au président de l'Assemblée nationale de "constater la vacance du pouvoir", jugeant le chef de l'Etat, âgé de 72 ans, "physiquement affaibli et visiblement amnésique", une "dégradation" de sa santé le rendant incapable d'assumer ses fonctions.


Il s'agit de la troisième grève générale en un an dans ce pays très pauvre d'Afrique de l'ouest, dirigé depuis 1984 par le général Conté. Affaibli notamment par un diabète, celui-ci s'est rendu à deux reprises l'an dernier en Suisse pour des contrôles de santé, relançant les inquiétudes dans ce pays en proie à une profonde crise économique et politique, ainsi qu'à des tensions ethniques.

Source : http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3212,36-856652,0.html?xtor=RSS-3208


C'est clair tout cela montre un signe notable de l'affaiblissement de Lansana Conté.En fait atravers ces grèves repetés,le peuple a decouvert que le lion ne mord plus.Le lion est donc avilli.

Je pense que son regime n'a plus pour longtemps.Ces signes ne peuvent qu'affaiblir de même son regime car on sait qu'en Afrique,le pouvoir est étroitement lié à la personnalité de son chef.Ces partisans sont dans un etat de doute car leur leader peut y passer du jour au lendemain.Cet incertitude risque encore plus de s'accentuer par des guerres de successions qui se trament très souvent durant de tel moment.




Abiola a écrit:

Pour la troisième fois consécutive, Lansana Conté a reçu les syndicats au camp Samory à Conakry. Initialement prévue à la villa No.8 de la Cité des Nations, la rencontre a eu lieu finalement au Camp Samory.

Selon le compte rendu fait par Ibrahima Fofana à la Bourse de Travail après la recontre, le chef d’Etat a reconnu être pour une fois « humilié, déshabillé, déculotté, etc…» par les syndicalistes et les jeunes de la Commune de Kaloum.

Le président nous a menacés de mort en disant:

« Je risque de vous tuer tous les 4 (Dr Fofana, Rabiatou Diallo, Yamoudou Touré, et Dr. Baldé, ndlr). J’ai déjà tué, je suis capable de tuer encore, mais je ne sais pas quant est ce que je vais le faire… », rapporte Dr. Fofana dans son compte rendu aux syndicalistes regroupés à la Bourse du Travail.

Le chef d’Etat avait à ses cotés, Fodé Bangoura, le ministre d’Etat chargé des Affaires présidentielles, Chantal Cole, ainsi que d'autres personnalites et officiers superieurs de l'arm:e, nous rapporte-t-on. Une lettre ouverte adressée au chef de l’Etat demandant au président de l’Assemblée Aboubacar Somparé de déclarer une vacance de pouvoir a été remise à Chantal Cole pour Conté.

A suivre…

Source : http://www.guineenews.org/articles/article.asp?num=2007117133010



Certe il menace et c'est justement la preuve qu'il est desarmé mais la resistance du peuple l'épuisé considérablement.Il a massacré en juin mais la resistance se reaffirme à présent.Avec un tel etat de santé il ne pourrait que faiblir.Ces massacres ne pourraient que faire craindre ses partisans car plus que jamais le peuple en veut à son regime.Le fait de devoir surveiller les ambitieux de son camps et les mouvements d'humeur des syndicats l'isole plus que jamais.


http://www.grioo.com/info3876.html

C'est exactement dans ce genre de scénario que c'est retouvé le général Mobutu.Il ne fait pas bon pour un dictateur africain de montrer des signes d'épuisement de santé.Même s'il écrase une fois de plus cette grève cela ne changera rien car ses adversaires savent maintenant plus que jamais qu'il est vunerable.
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WILDCAT
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MessagePosté le: Jeu 18 Jan 2007 13:50    Sujet du message: Répondre en citant

La situaion Conakry n'estque le résutltat de l'héritage de l'ancien Régime de Sékou Touré. L'actuel président Conté à baigné dans cette idéologie. Je suis malheureusement hors de Paris. J'étais à la première manifestation en juin 2006. A peu près 150 pax. Il y a un problème dans la communauté guinéenne ;elle est difficillement mobilisable. La Guinée a eu le malheur d'avoir eu 2 leaders incompétents et rancuniers de surcroit. La santé du pays est égale à la santé du Président. Ce pays frontaliers au Liberia, Sierra Leone, Guinee Bissau, Cote d'Ivoire, Mali et Sénégal est à la croisée des chemins. Il y a 5 ans 1/3 de la population furent des réfugiés du aux guerres de Siera Leonne, Liberia, Guinee Bissau. Si ça pète c'est toute la région qui pétera avec. Il faut que les pays frontaliers conseillent fortment le président Conté de lâcher le pouvoir, lui et ses sbires. Mais bon comme Conté le dit lui-même, " C'est Dieu qui donne le pouvoir, c'est Dieu qui le reprend". J'espère que Dieu et le peuple des démocrates seront unis cette fois-ci contre ces dangereux irresponsables. Je pars régulièrement à Conakry depuis 1981, mon dernier voyage date de 2005. Le constat chaque année la situation se déteriore. Je ne sais plus qui a comparé cette situation au RDC, oui dans un certain cas, mais le problème du peuple guinéen, c'est qu'il a tellement été maté par le régime de sékou Touré que la révolte populaire serait un exploit surhumain. On agit maintenant car la santé du président est critique et qu l'on sait les battailles de clan au sein de son propre parti. Bref ce sont des régimes successifs de paranoiaque que la Guinée a connu depuis son indépendance en 1958. Il faut aller jusqu'au bout.

Voilà un petit assist:


La communauté guinéenne de France
organise une grande manifestation de soutien à la grève

Appel


Face au courage de l’Inter-Centrale syndicale CNTG-USTG qui a débuté une grève générale illimitée le 10 janvier 2007 et des autres syndicats ONSLG et UDTG qui ont rejoint le mouvement ;

Face à la mobilisation des travailleurs guinéens de tous les secteurs ;

Face à la détermination des organisations de la société civile en Guinée ;

Compte-tenu de la déclaration des partis politiques guinéens datée du 8 janvier 2007 appelant à la désobéissance civile ;

Un appel solennel, patriotique et citoyen à participer à une grande manifestation

est lancé à tous les Guinéens et Guinéennes de France, d’Europe et d’ailleurs, à toutes les associations et à tous les partis politiques guinéens en France, à tous les amis de la Guinée, notamment les syndicats, les associations et les partis politiques français, à nos frères et sœurs du continent africain, en particulier des pays voisins de la Guinée, à tous les hommes et femmes épris de paix qui luttent :
- pour la justice, le respect du droit, de l’Etat de droit et des droits de l’Homme ;
- pour des conditions de vie et de travail décentes ;
- pour le respect du droit de grève reconnu par la loi, alors que la violence, les intimidations, les arrestations arbitraires, la répression ont commencé.

Aujourd’hui, ces conditions sont loin d’être réunies en Guinée et ces droits sont bafoués, d’où ce vibrant Appel pour un véritable changement politique et social.

Venez nombreux ! Que ce soit à titre personnel, associatif ou militant, vous êtes tous conviés à exprimer votre solidarité avec le peuple de Guinée qui souffre.
A cette occasion, une collecte de fonds sera organisée pour soutenir le mouvement social en Guinée.

Cette grande manifestation aura lieu à Paris le samedi 20 janvier 2007

devant l’Ambassade de Guinée
51, rue de la Faisanderie
75016 Paris (métro Porte Dauphine)
de 13h30 à 18h

Fait à Paris le 16 janvier 2007

Les signataires :
La Plate-forme des organisations de la société civile guinéenne en France :
Collectif pour une Transition Démocratique en Guinée (COTRADEG),
Comité de Réflexion et d’Action pour le Changement (CRAC),
Comité d’Initiatives Citoyennes (CIC)
Demain La Guinée (DLG)
Manifeste Guinée Odyssée 2010

Le syndicat : Confédération Nationale du Travail (CNT-France)

Le Collectif des partis politiques de l’opposition guinéenne en France :

Parti Dyama
Rassemblement du Peuple de Guinée (RPG)
Union des Forces Démocratiques (UFD)
Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG)
Union des Forces Républicaines (UFR)
Union du Peuple de Guinée (UPG)
Union pour le Progrès et le Renouveau (UPR)

PS : La liste des signataires est ouverte tant du côté associatif que politique. Rejoignez-nous !


Dernière édition par WILDCAT le Lun 22 Jan 2007 18:00; édité 1 fois
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WILDCAT
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MessagePosté le: Ven 19 Jan 2007 22:01    Sujet du message: Répondre en citant

Décret présidentiel: Le ministre d'Etat chargé des affaires présidentielles remercié par le président.

thttp://www.guineenews.org/articles/article.asp?num=2007119114230: Décret présidentiel: Fodé Bangoura est remplacé par Eugène Camara


© Par un décret lu sur les antennes de la RTG ce vendredi soir, le chef de l'Etat Lansana Conté a remplacé le ministre d'Etat chargé des Affaires présidentielles M. Fodé Bangoura par M.Eugène Camara, précedemment ministre du Plan.

Le même décret met M. Fodé Bangoura à la disposition de la fonction publique.

A rappeler que cette décision présidentielle fait suite à un mouvement de grève qui paralyse la Guinée depuis dix jours. Les violences qui ont été enregistrées ces derniers jours ont fait plusieurs morts et des dégâts matériels importants à Conakry et dans plusieurs villes du pays.

Les syndicalistes, dans une récente lettre de propositions de sortie de crise, adressée à Lansana Conté, demandaient un Premier ministre de large consensus et chef du gouvernement.

Aussi, les observateurs de la scène politique guinéenne doutent déjà, si ce mini remaniement suffira à calmer les ardeurs des syndicalistes et de tout le peuple de Guinée, qui demandent désormais le changement.


Un autre document: Journal télévisé de La RTG sur la situation à Conakry:
Merci d'écouterle style du journaliste. Le système de l'ancien régime est toujours encré dans les sphères du pouvoir.

http://www.lediplomateguinee.info/journal-tlvis-de-la-rtg.31.0.html
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Abiola
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MessagePosté le: Ven 19 Jan 2007 23:18    Sujet du message: Répondre en citant

Incroyable ce journal télévisé. De la propagande dans le plus pur style soviétique ! Evil or Very Mad
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Les Africains sont aujourd'hui à la croisée des chemins : c'est l'union ou la mort !
Africaines Africains, l'édification de la véritable union africaine est notre devoir et notre seule chance de salut sur cette terre.
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WILDCAT
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MessagePosté le: Dim 21 Jan 2007 15:33    Sujet du message: Répondre en citant

N'ayant pas été au programme; la crise en Guinée s'invite à la réunion de la Cedeao. Les présidents Wade et Obasanjo vont envoyer une délégation à Conakry.

La grève générale violemment réprimée

Le président Lansana Conté est considéré par l'intersyndicale comme responsable de la crise qui ronge le pays.

Quatre personnes ont été tuées par balles et plusieurs autres blessées, samedi à Nzérékoré, dans le sud du pays, lors de la dispersion par la police et l'armée d'une importante manifestation, au onzième jour d'une grève générale illimitée. La CEDEAO annonce l’envoi d’une médiation régionale.


Les manifestants tués samedi portent à neuf le nombre de morts depuis le début du mouvement, le 10 janvier. Samedi matin, une manifestation de 4 000 à 5 000 personnes a été violemment réprimée par les forces de l'ordre à Nzérékoré, la deuxième ville de Guinée.

Face à la détérioration de la situation, la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), en sommet vendredi à Ouagadougou, a annoncé l'envoi d'une médiation régionale en Guinée. Les présidents sénégalais Abdoulaye Wade et nigérian Olusegun Obasanjo mèneront «une concertation avec tous les acteurs politiques afin d'utiliser le dialogue et les moyens non violents pour trouver une solution à la crise», a rapporté samedi la radio publique burkinabé.

Pour tenter de trouver une issue interne à la crise, une réunion entre l'intersyndicale à l'origine de la grève et de hauts responsables de l'Etat a débuté samedi au Palais du peuple, siège de l'Assemblée nationale, à Conakry.

Les manifestations se poursuivent en Guinée
Par Moktar Bah
«La mise à l’écart du numéro deux du gouvernement, Fodé Bangoura, est loin d’avoir calmé les esprits d’une population exaspérée par une misère grandissante.»


La grève générale violemment réprimée

Le président Lansana Conté est considéré par l'intersyndicale comme responsable de la crise qui ronge le pays.

Quatre personnes ont été tuées par balles et plusieurs autres blessées, samedi à Nzérékoré, dans le sud du pays, lors de la dispersion par la police et l'armée d'une importante manifestation, au onzième jour d'une grève générale illimitée. La CEDEAO annonce l’envoi d’une médiation régionale.

Les manifestants tués samedi portent à neuf le nombre de morts depuis le début du mouvement, le 10 janvier. Samedi matin, une manifestation de 4 000 à 5 000 personnes a été violemment réprimée par les forces de l'ordre à Nzérékoré, la deuxième ville de Guinée.

Face à la détérioration de la situation, la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), en sommet vendredi à Ouagadougou, a annoncé l'envoi d'une médiation régionale en Guinée. Les présidents sénégalais Abdoulaye Wade et nigérian Olusegun Obasanjo mèneront «une concertation avec tous les acteurs politiques afin d'utiliser le dialogue et les moyens non violents pour trouver une solution à la crise», a rapporté samedi la radio publique burkinabé.

Pour tenter de trouver une issue interne à la crise, une réunion entre l'intersyndicale à l'origine de la grève et de hauts responsables de l'Etat a débuté samedi au Palais du peuple, siège de l'Assemblée nationale, à Conakry.

Les manifestations se poursuivent en Guinée
Par Moktar Bah
«La mise à l’écart du numéro deux du gouvernement, Fodé Bangoura, est loin d’avoir calmé les esprits d’une population exaspérée par une misère grandissante.»

http://www.radiofranceinternationale.fr/actufr/articles/085/article_49040.asp#l450
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Chabine
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MessagePosté le: Lun 22 Jan 2007 16:40    Sujet du message: Répondre en citant

Je viens de créer un topic spécial pour centraliser tous les appels à mobilisation/manifestation à l'attention des Grioonautes. Pour une plus grande visibilité, tu peux poster les appels là-bas :
http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?p=101224#101224

Même si ça doublonne avec le topic à l'origine de l'appel, c'est pas grave Wink

Force et courage à nos frères Guinéens en lutte Confused

WILDCAT a écrit:
La communauté guinéenne de France
organise une grande manifestation de soutien à la grève

Appel


Face au courage de l’Inter-Centrale syndicale CNTG-USTG qui a débuté une grève générale illimitée le 10 janvier 2007 et des autres syndicats ONSLG et UDTG qui ont rejoint le mouvement ;

Face à la mobilisation des travailleurs guinéens de tous les secteurs ;

Face à la détermination des organisations de la société civile en Guinée ;

Compte-tenu de la déclaration des partis politiques guinéens datée du 8 janvier 2007 appelant à la désobéissance civile ;

Un appel solennel, patriotique et citoyen à participer à une grande manifestation

est lancé à tous les Guinéens et Guinéennes de France, d’Europe et d’ailleurs, à toutes les associations et à tous les partis politiques guinéens en France, à tous les amis de la Guinée, notamment les syndicats, les associations et les partis politiques français, à nos frères et sœurs du continent africain, en particulier des pays voisins de la Guinée, à tous les hommes et femmes épris de paix qui luttent :
- pour la justice, le respect du droit, de l’Etat de droit et des droits de l’Homme ;
- pour des conditions de vie et de travail décentes ;
- pour le respect du droit de grève reconnu par la loi, alors que la violence, les intimidations, les arrestations arbitraires, la répression ont commencé.

Aujourd’hui, ces conditions sont loin d’être réunies en Guinée et ces droits sont bafoués, d’où ce vibrant Appel pour un véritable changement politique et social.

Venez nombreux ! Que ce soit à titre personnel, associatif ou militant, vous êtes tous conviés à exprimer votre solidarité avec le peuple de Guinée qui souffre.
A cette occasion, une collecte de fonds sera organisée pour soutenir le mouvement social en Guinée.

Cette grande manifestation aura lieu à Paris le samedi 20 janvier 2007

devant l’Ambassade de Guinée
51, rue de la Faisanderie
75016 Paris (métro Porte Dauphine)
de 13h30 à 18h

Fait à Paris le 16 janvier 2007

Les signataires :
La Plate-forme des organisations de la société civile guinéenne en France :
Collectif pour une Transition Démocratique en Guinée (COTRADEG),
Comité de Réflexion et d’Action pour le Changement (CRAC),
Comité d’Initiatives Citoyennes (CIC)
Demain La Guinée (DLG)
Manifeste Guinée Odyssée 2010

Le syndicat : Confédération Nationale du Travail (CNT-France)

Le Collectif des partis politiques de l’opposition guinéenne en France :

Parti Dyama
Rassemblement du Peuple de Guinée (RPG)
Union des Forces Démocratiques (UFD)
Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG)
Union des Forces Républicaines (UFR)
Union du Peuple de Guinée (UPG)
Union pour le Progrès et le Renouveau (UPR)

PS : La liste des signataires est ouverte tant du côté associatif que politique. Rejoignez-nous !

_________________
"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
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MessagePosté le: Lun 22 Jan 2007 19:13    Sujet du message: Répondre en citant

Le mouvement de grève s'intensifie et les autorités font etat de 17 morts dans la capitale Conakry!!!!

Cet article relate de 1O nouveaux morts. Sur d'autres sites on en annonce 17 à confirmer mais on ne va pas ergoter sur le nombre car 1 déjà c'est trop!!!! La communauté internationale a commencé à se préocuper de la situation guinéenne!!!!

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3212,36-858046@51-856035,0.html

La crise s'aggrave en Guinée, où les affrontements font dix nouveaux morts.

Dix manifestants ont été tués par balle, lundi 22 janvier, dans la banlieue de la capitale, lors de nouveaux affrontements avec les forces de l'ordre, au treizième jour de la grève générale. Des témoins font aussi état de plusieurs dizaines de blessés.

Ces morts portent à 20 le nombre de personnes tuées depuis le début, le 10 janvier, de la grève générale illimitée, qui paralyse le pays. Toute la journée, des heurts ont opposé les forces de l'ordre aux manifestants dans la banlieue de Conakry, alors que de nombreuses personnes se dirigeaient vers le cœur de la capitale. La police anti-émeute a bouclé le centre-ville, et des fusillades ont éclaté dans différents quartiers, selon la police et des témoins.



A Hamdalay, de jeunes manifestants ont lancé des pierres sur les forces de police, et celles-ci ont répliqué avec des gaz lacrymogènes et en tirant en l'air pour les disperser. Dans le quartier voisin de Lambania, environ 400 jeunes manifestants ont défilé aux cris de "à bas la dictature". "Nous sommes prêts à mourir pour le changement, on en a marre de ce pays", criait l'un d'eux. "On n'a pas d'eau, pas d'électricité, on n'a rien. Il faut un changement. On n'arrêtera pas tant qu'il n'y aura pas de changement", a assuré un autre manifestant.

INQUIÉTUDE DES INSTANCES INTERNATIONALES

La crise qui touche la Guinée s'est nettement aggravée au cours des derniers jours. L'intersyndicale, à l'origine du mouvement de protestation, et l'opposition réclament le départ du président Lansana Conté, qui règne sur le pays depuis 13 ans et est très affaibli physiquement.

Devant l'intensité croissante de la crise, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a lui aussi appelé au calme, dimanche. Selon un communiqué, M. Ban "presse le gouvernement, les dirigeants syndicaux et les autres parties concernées de faire preuve de modération".
"Il les encourage à éviter toute action qui pourrait conduire à des violences et à trouver un accord pacifique et mutuellement satisfaisant qui aide à restaurer le calme et à concentrer à nouveau les efforts du pays vers la réduction de la pauvreté et le développement", indique la déclaration.
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MessagePosté le: Mar 23 Jan 2007 10:14    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:

La treizième journée de grève nationale en Guinée aura été la plus meurtrière. Les forces de l'ordre ont tiré à balles réelles à Conakry et dans sa banlieue, faisant dix-sept morts, selon les derniers bilans, et des dizaines de blessés. Six autres personnes auraient été tuées à Kankan et Siguiri, dans le nord-est du pays. Depuis le début du mouvement, le 10 janvier, les affrontements ont déjà fait au moins trente victimes. Dans la soirée, alors que la communauté internationale appelait au dialogue, le président Lansana Conté a choisi la répression. Des membres de la garde présidentielle ont arrêté à Conakry plusieurs leaders syndicaux, dont les chefs des deux centrales à l'origine du mouvement.
Salaire de misère. Hier à l'aube, les manifestants avaient afflué par milliers vers Conakry, noyé dans la brume jaune de l'harmattan, pour crier leur colère. Ils venaient des banlieues entourant la capitale, avec des pancartes et des slogans simples : «A bas le régime !», «A bas la corruption !», «Vive le changement !». Vingt-deux ans après l'arrivée au pouvoir de Lansana Conté, la Guinée, malgré ses fabuleuses richesses minières, est l'un des pays d'Afrique où l'on vit le plus mal : des salaires de misère, quand il y en a, peu ou pas d'électricité et d'eau courante, et aucun espoir que le militaire qui a succédé à Sékou Touré s'occupe un jour autant des affaires publiques que de celles de son clan.
Par prudence, Lansana Conté, 72 ans, affaibli par la maladie, a quitté sa résidence pour l'abri d'un camp militaire. Il est aujourd'hui plus isolé que jamais. Les manifestations se sont étendues à tout le pays, y compris aux fiefs qui lui étaient acquis. A Labé ou à Pita, ce sont les femmes qui manifestent en tête de cortège. Les Eglises guinéennes catholique, protestante et anglicane se sont rangées du côté des manifestants, admettant que «la base et l'origine du mal guinéen résident pour l'essentiel dans la mal-gouvernance».
Montre. A l'étranger, la radicalisation de la crise, dans une Afrique de l'Ouest instable, inquiète. La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) a prévu d'envoyer une mission de médiation, sans conviction, compte tenu des relations de Conté avec ses voisins africains. La Commission européenne, qui a condamné hier «les violentes interventions des forces de l'ordre», menace de geler ses fonds. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a lui aussi déploré l'usage «excessif» de la force par les autorités et appelé au dialogue.
Conté, lui, joue la montre : dans les villes, les étals des marchés sont vides et la pénurie de denrées alimentaires commence à se faire sentir. Confused

Source : http://www.liberation.fr/actualite/monde/230305.FR.php

Je crois que nous en sommes à une étape décisive. Soit le mouvement prend une tournure insurectionnelle et entreprend le démantèlement du régime, soit il verra ses forces et ses énergies diminuer jusqu'à l'enlisement.
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Africaines Africains, l'édification de la véritable union africaine est notre devoir et notre seule chance de salut sur cette terre.
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MessagePosté le: Mar 23 Jan 2007 10:29    Sujet du message: Répondre en citant

La crise s'intensifie de plus belle et de plus l'agence IRIN (ONG) annonce des troupes de Guinée-Bissau tentant de venir en aide à Conté!!!!!

GUINEA-GUINEA-BISSAU: Fighters cross border


[This report does not necessarily reflect the views of the United Nations]


© Sarah Simpson/IRIN

A soldier poses outside military barracks in Bissau last year

CONAKRY, 22 Jan 2007 (IRIN) - Some 120 Guinea-Bissauan special forces have crossed into neighbouring Guinea where President Lansana Conte is facing an unprecedented popular uprising, a senior Bissau army officer said on Monday.

“The troops were based at the town of Gabu in eastern Guinea-Bissau and crossed into Guinea Conakry at the town of Buruntuma to support the army” on Sunday, the officer said.

Since 10 January the border between the two countries has been closed, according to authorities in Guinea-Bissau. Witnesses say the army and police in Guinea have killed at least 30 people in the past two weeks as protestors throughout the country have taken to the streets to demand the resignation of the country’s 72-year-old President Conte.

The Guinea-Bissau soldiers form part of an elite force called the Aguentas, meaning "survivors" in Portuguese. They received training in the Guinean capital, Conakry, in 1998 before returning to Bissau to help support Guinea-Bissau’s President Joao Bernardo "Nino" Vieira during a military uprising against him, military analysts in Bissau said.

The leaders of Guinea and Guinea-Bissau signed a military cooperation agreement in 1996, the same year as a brief uprising by the national army in Conakry. Conte is believed to have fled to Bissau at the time.

“Vieira is helping Lansana as Lansana helped him in 1996 and 1998,” a diplomatic source in Bissau said.

During the military revolt against Vieira in 1998, Conte sent Guinean troops to support him. The following year Vieira fled into exile after being overthrown by a military junta. He returned to Guinea-Bissau in 2005, and was elected president in elections deemed free, fair and transparent by European Union observers.

http://www.irinnews.org/report.asp?ReportID=57157&SelectRegion=West_Africa,%20&SelectCountry=Guinea-Guinea-Bissau

De plus l'article du Journal Le monde

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3212,36-858431@51-856035,0.html

La crise s'aggrave en Guinée, où 33 personnes sont mortes lors d'affrontements


La situation est très tendue en Guinée. Lundi 22 janvier, 23 personnes ont été tuées lors d'affrontements avec les forces de l'ordre, dont 18 dans la banlieue de la capitale, Conakry, trois personnes à Kankan et deux à Siguiri, deux villes de l'est du pays. Près de 170 personnes ont également été blessées. Plusieurs responsables syndicaux, dont les chefs des deux organisations à l'origine de la grève illimitée qui paralyse le pays depuis quatorze jours, ont également été arrêtés dans la soirée par des membres de la garde présidentielle. Ils ont été libérés peu après.


"Plusieurs chefs syndicaux, dont Rabiatou Sérah Diallo, secrétaire général de la Confédération nationale des travailleurs de Guinée (CNTG) et Ibrahima Fofana, secrétaire général de l'Union syndicale des travailleurs de Guinée (USTG), ont été arrêtés ce [lundi] soir à la Bourse du travail", a déclaré à l'AFP Ousmane Diallo, de l'USTG.

Lancé à l'origine pour dénoncer la corruption, les détournements de fonds publics et l'ingérence du président Lansana Conté dans les affaires judiciaires, le mouvement s'est radicalisé depuis quelques jours, les manifestants n'hésitant plus à réclamer la démission du chef de l'Etat. M. Conté est au pouvoir depuis 1984 et sa santé s'est considérablement détériorée. Selon ses opposants, cela ne lui permet pas de conserver l'exercice du pouvoir.

LE PRÉSIDENT RETRANCHÉ DANS UN CAMP MILITAIRE

Les manifestations ont pris une nouvelle ampleur lundi, tandis que les revendications se sont accentuées : jusque-là cantonnés dans certaines grandes villes du pays, principalement dans le Nord-Est, et dans la banlieue de Conakry, les manifestants ont voulu gagner le centre de la capitale. C'est à cette occasion que se sont produits la plupart des heurts, alors que le centre-ville avait été bouclé par les forces anti-émeutes. Les affrontements de la semaine dernière avaient également fait une dizaine de morts.


"Je n'ai jamais vu une telle situation depuis que je suis médecin. La majorité semble avoir été victime de tirs directs", a déclaré un médecin de l'hôpital Donka de Conakry, sous le couvert de l'anonymat.

Un diplomate en poste à Conakry a estimé que"cela semble plus sérieux qu'auparavant, jusqu'ici, l'agitation n'avait jamais gagné le centre de la capitale". "D'après ce que je comprends, il y a deux mouvements de protestation : il y a des gens devant la Bourse du travail et on parle de foules déferlant des faubourgs qui tentent de gagner le centre-ville", a-t-il expliqué.

Le président Lansana Conté a quitté le palais présidentiel pour aller s'installer dans l'enceinte du camp militaire Samory Touré, dans le centre de Conakry.

LE CORRESPONDANT DE RFI BLESSÉ À L'ŒIL ET RAPATRIÉ

"Il faut libérer les syndicalistes, sinon la Guinée, debout, risque de tomber sur Conté", a déclaré Jean-Marie Doré, responsable de l'Union pour le progrès de la Guinée (UPG), un des principaux partis d'opposition.

Au cours des affrontements de lundi, l'envoyé spécial de Radio France Internationale, Cyril Bensimon, a été blessé à l'œil, à l'arrière d'une voiture où il se trouvait avec d'autres journalistes. "Les bris de glace ont occasionné une coupure dans le blanc de l'œil gauche nécessitant une intervention chirurgicale dans les quarante-huit heures", a indiqué M. Bensimon, qui sera rapatrié mardi.

Le durcissement de la crise suscite de vives inquiétudes à l'étranger et a entraîné de nombreuses réactions. Le nouveau secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est déclaré "gravement préoccupé par l'usage excessif de la force qui a entraîné des pertes en vies humaines". La Commission européenne a, quant à elle, condamné "les violentes interventions des forces de l'ordre" et menacé de geler les fonds européens.
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Benny Da B'
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MessagePosté le: Mar 23 Jan 2007 10:37    Sujet du message: Répondre en citant

IRIN n'est pas une ONG, c'est l'Agence de Presse des Nations Unies. Juste pour information, ca ne change rien pour le moment à l'info relatée.
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MessagePosté le: Mar 23 Jan 2007 23:17    Sujet du message: Répondre en citant

Vague de manifestations à travers le monde pour soutenir le mouvement en Guinée.

International: Marches, levées de fonds, la diaspora guinéenne se mobilise. «Marche sur Washington» des Guinéens d'Amérique jeudi le 25.
Posté le 23, Jan à 11:43:35 lu 717 fois Mis à jour à 13:54:0

Les millions de Guinéens de la diaspora guinéenne d'Europe et d'Amérique du Nord suivent avec attention les évènements historiques qui secouent leur pays. Pour la première fois depuis des décennies, un mouvement structuré, déterminé est arrivé à articuler des revendications non corporatistes auprès du chef d'état pavant la voie à un ras le bol du public qui a exprimer clairement et sans appel, un désir de changement radical de la façon dont le pays est géré constatent les observateurs.

C'est Paris (France) où se trouve la plus vieille communauté guinéenne en Europe, qu'ont eu lieu les premières salves. Une puissante manifestation a mobilisé des centaines de Guinéens même si selon certains il y aurait eu des ratés à l'organisation. La marche avait été décidée lors d'une réunion initiée à Paris le 13 janvier 2007 par la communauté guinéenne. Et le samedi 20 janvier 2007 aux abords de l’ambassade de Guinée à Paris, des centaines de Guinéens de la région parisienne et ceux de différentes régions de France sont venus marcher et crier leur amertume à l’égard du régime en place à Conakry. Etaient aussi présents, des représentants de la Société civile, des partis politiques, personnes venues individuellement manifester leur volonté du changement, et plusieurs jeunes déterminés venus crier colère et détermination selon les témoins qui ont assisté à l'évènement.

A Strasbourg (France), la communauté Afro-Guinéenne organise une manifestation devant les institutions Européennes de Strasbourg (Parlement Européen et Cour Européenne des Droits de L’homme), le vendredi 26 janvier 2007 de 9h à 12h, pour exprimer «sa solidarité et son soutien au mouvement de grève syndicale et populaire en Guinée.»

A Bruxelles (Belgique) à l'appel du Mouvement Citoyen de Guiné, une ONG guinéenne, une manifestation de soutien est prévue le mercredi 24 janvier 2007 à 9 heures devant l'ambassade de Guinée à l'Union Européenne sise au: Boulevard Auguste Reyers 108 Schaerbeek 1030.

A Génève (Suisse), la communauté guinéenne de Suisse et France-voisine invite «tous les Guinéens et toute personne éprise de paix, de justice et de démocratie » à se joindre à la marche qu'elle organise le Mercredi 24 janvier 2007 à 14h00 à Genève. Selon les organisateurs, cette marche aura lieu au point de ralliement le Parc des Cropettes à 13h30.

A Londres (Grande Bretagne) des consultations sont en marche au sein des associations guinéennes qui promettent faire des levées de fonds pour soutenir le mouvement syndical.

En Allemagne, les Guinéens de Francfort, Hambourg, Leipzig, Aix et Berlin se concertent pour receuillir des fonds de solidarité. Un compte bancaire domicilié à la Banque Sparkasse Aachen a été ouvert à cet effet.

A Montréal (Canada) plusieurs groupes de Guinéens ont lancé une campagne de levée de fonds pour soutenir le mouvement syndical.

A New York (Etats-Unis), bastion du radicalisme contre le gouvernement de Conté, une « marche sur Washington » est prévue en fin de semaine. Les organisateurs de cette marche sont les mêmes qui avaient réussi à «chasser» Lansana Conté d'un hotel lors de sa visite aux Etats-Unis à la fin des années 90 promettent une mobilisation sans précédent. Un conseil de guerre s'est tenu le 22 Janvier 2007 à New-York et des levées de fonds sont déjà en branle.

A Atlanta (Etats-Unis), des prières ont été organisées par l'association des Guinéens et des communiqués de presse envoyés à Guinéenews© condamnent les évènements qui sont d’actualité dans notre pays. Selon le communiqué, «les Guinéens d'Atlanta indiquent qu'ils soutiennent les vaillants syndicalistes et flétrissons énergiquement la complicité hautement coupable de certains membres de nos institutions démocratiques dans l’organisation et la mise en place d’une dictature dans notre pays.»

A Washington DC (Etats-Unis) l'association des Guinéens dans un communiqué de presse accuse le gouvernement de Conté qu'il qualifie de « pouvoir moribond chancelant, irresponsable, et aveugle.»

Dans les autres grandes villes américaines à forte population guinéenne de Boston, Philadelphie, Columbus, des organisations spontanées se forment et se préparent à rejoindre les autres pour la marche sur Washington le 25 janvier.

C'est donc une puissante marche de protestation des Guinéens d'Amérique sur la capitale américaine Washington DC est prévue le Jeudi, le 25 Janvier 2007 à partir de 10h00 avec point de ralliement au parc Lafayette devant la Maison Blanche.

A suivre....

Boubacar Caba Bah
Orangeville, Canada

http://www.guineenews.org/articles/article.asp?num=2007123134335
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Abiola
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MessagePosté le: Mer 24 Jan 2007 11:19    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:

La rencontre au Camp Samory vient de prendre fin.Prévue initialement avec Lansana Conté, [b)c'est finalement son épouse Henriette Conté qui a discuté avec les syndicalistes.[/b]

"La première dame nous a demandé de lever la grève, nous avons dit que ce n'est pas possible", indique un syndicaliste joint au téléphone.

Finalement, Madame Conté réussira à convaincre les syndicalistes à reprendre le dialogue."Reprenez le dialogue, s'il vous plaît" aurait-elle demandé.

Les syndicalistes ont obtempéré et une rencontre de sortie crise est prévue demain [c'est à dire aujourd'hui] à 12 heures avec les institutions républicaines et les responsables religieux."En attendant,la grève continue", conclut, le
gréviste.

Source: http://www.guineenews.org/articles/article.asp?num=2007123114241

Le reflux ? Confused
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MessagePosté le: Mer 24 Jan 2007 17:28    Sujet du message: Répondre en citant

Amnesty International demande la cessation des tueries!!!!

AMNESTY INTERNATIONAL
COMMUNIQUÉ DE PRESSE


AI Index: AFR 29/001/2007 (Document Public)
Nr du Service de Presse : 015
24 janvier 2007


Guinée : Les tueries doivent immediatement cessser
Depuis le 10 janvier 2007 plus de 30 personnes ont été tuées par les forces de sécurité durant des manifestations et, selon des nombreuses sources, la journée du lundi 22 janvier a été de loin la plus meurtrière, déclare aujourd’hui Amnesty International qui lance un appel aux autorités guinéennes pour que ces tueries cessent immédiatement.

Amnesty International s’inquiète de l’usage excessif de la force par les militaires et des policiers qui, depuis le début des manifestations de janvier 2007, ont à plusieurs reprises tiré à balles réelles sur des manifestants non armés qui réclamaient le départ du chef de l’État, Lansanna Conté, qui dirige le pays depuis 1984.

À Kankan, le 22 janvier 2007, les forces de sécurité ont tué au moins deux personnes et en ont blessé plusieurs autres. Un témoin a déclaré à Amnesty International : « Les manifestants se dirigeaient vers la préfecture. Au moment où ils sont arrivés à la place de l’indépendance, les militaires ont tiré des rafales en l’air pour les effrayer mais un des militaires a tiré sur Mamady Camara, âgé de 11 ans. Le garçon a été mortellement touché à la poitrine et au ventre. » Amnesty International a également appris qu’un militaire se trouvant dans les bureaux du gouverneur a également fait usage de son arme sur la foule, tuant un tailleur, Yaya Sidibé.

Plusieurs témoins ont affirmé à Amnesty International que les forces de sécurité y compris des militaires ont fait usage de leurs armes à feu sur des manifestants non armés dont des mineurs. L’un de ces témoins a raconté à Amnesty International que Souleymane Ba, un garçon âgé de 10 ans a été mortellement touché durant la manifestation qui s’était déroulée dans le quartier Simbaya, commune de Ratoma à Conakry, la capitale, le 17 janvier 2007.

Un autre témoin a confié à Amnesty International : « Le vendredi 19 janvier, dans la ville de Kissidogou [situé à l’est du pays] les forces de sécurité ont tiré des rafales en l’air. Un des militaires, après avoir vidé son chargeur en l’air, a pris son revolver et a tiré sur les manifestants. Aboubacar Camara, élève en terminale au Lycée Ernesto a été mortellement atteint. Oumar Diallo, un autre élève également blessé par balles, qui s’est précipité pour secourir son ami, a reçu des coups de crosse. Il a perdu connaissance et a été admis à l’hôpital.»

Depuis le 10 janvier 2007, la Guinée est secouée par une vague de manifestations pacifiques. Les principaux syndicats du pays soutenus par les partis d’opposition ont lancé un appel illimité à la grève générale pour protester notamment contre la baisse du pouvoir d’achat et l’ingérence du chef de l’État dans les affaires judiciaires. Des manifestations ont été organisées à Conakry et d’autres villes du pays dont Nzérékoré, Kissidogou, Siguiry et Kankan.

« Lors de chacune de ces manifestations, les forces de sécurité n’ont pas hésité à faire feu sur les manifestants, en dépit du fait que leur vie ou celle de tiers n’était apparemment pas menacée, » précise aujourd’hui Veronique Aubert, Directrice Adjointe du programme Afrique d'Amnesty International.

Amnesty International considère que les forces de sécurité guinéennes ont violé les droits humains des victimes et agi en contradiction avec les normes internationales régissant l’action de ces forces et notamment les Principes de base sur le recours à la force et l’utilisation des armes à feu par les responsables de l’application des lois. Le Principe 9 de ce texte adopté par les Nations Unies précise « les responsables de l’application des lois ne doivent pas faire usage d’armes à feux contre des personnes, sauf en cas de légitime défense ou pour défendre des tiers contre une menace imminente de mort ou de blessure grave », et qu’ils « ne recourront intentionnellement à l’usage meurtrier d’armes à feu que lorsque cela est absolument inévitable pour protéger des vies humaines ».

Cet usage excessif et délibéré de la force constitue la réponse habituelle des autorités guinéennes chaque fois que leur pouvoir est contesté dans la rue. Confronté à cette violence policière, quelques manifestants s’en sont également pris aux forces de l’ordre, le 13 janvier 2007, en lançant des pierres sur les patrouilles policières à Conakry, notamment dans le quartier de Hamdallaye. Les forces de sécurité (composées de policiers et de militaires) ont riposté à l’aide de gaz lacrymogène et ont pénétré de force dans des maisons particulières afin de rechercher et d’arrêter des suspects.

« Ces personnes arrêtées encourent des risques sérieux de torture et de mauvais traitements, qui constituent les pratiques habituelles des forces de sécurité. Nous lançons un appel aux autorités guinéennes pour que des ordres stricts soient donnés aux forces de sécurité afin que les droits fondamentaux de toute personne arrêtée soient respectés, » déclare aujourd’hui Veronique Aubert.

À la suite de cette vague de protestations, le gouverneur de Conakry a interdit, le 14 janvier 2007, toute manifestation dans la capitale. Cela n’a pas dissuadé le mouvement lancé par les syndicats qui a continué d’organiser des manifestations dans les principales villes du pays.

L’organisation s’inquiète également des informations selon lesquelles le Chef de l’État aurait proféré, le 18 janvier 2007, des menaces de mort contre certains responsables syndicaux. Selon un responsable syndical, interrogé par Radio France International (RFI), le Président Conté aurait menacé de mort des syndicalistes lors d’une réunion.

« Face à des événements d’une telle gravité qui font des morts et des blessés quasiment tous les jours depuis deux semaines, le président Conté doit donner immédiatement et publiquement l’ordre à ses forces de sécurité de cesser tout usage excessif de la force contre des manifestants qui ne représentent pas de menace pour la vie de tiers, » affirme Veronique Aubert.

L’organisation demande également la constitution d’une enquête indépendante visant à faire la lumière sur ces événements et à traduire en justice les auteurs de ces actes.

« S’il n’est pas mis au plus vite un terme à l’impunité, la Guinée risque de basculer dans une situation incontrôlée qui pourraient entraîner de nouvelles et graves atteintes aux droits humains, » déclare aujourd’hui Veronique Aubert.

http://web.amnesty.org/library/index/fraafr290012007
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MessagePosté le: Mer 24 Jan 2007 17:30    Sujet du message: Répondre en citant

Dialogue de sourd entre les autorités et les syndicats!!!

Politique: Dialogue de sourds entre syndicalistes et gouvernement .
Posté le 24, Jan à 4:37:46 lu 3024 fois Mis à jour à 6:52:44

© Toujours pas d''accord entre les syndicalistes, les membres du Gouvernement , les religieux et les Institutions républicaines."C''était une matinée inutile, ils veulent que l''on parle des questions catégorielles, alors que notre première exigence est la nomination d''un premier ministre Chef du gouvernement''", nous a dit au téléphone un syndicaliste.
Réunis depuis 10 heures au Palais du Peuple, pour trouver une voie pour une sortie de crise, les principaux acteurs sociaux de la Guinée ne s''entendent pas.

Dans une lettre de réactions aux propositions faites par le gouvernement en date du 22 janvier, les syndicalistes écrivent sans ambages:"Nous tenons à notifier qu''à cette phase du mouvement, même si toutes les questions catégorielles trouvent solution, le mouvement ne peut s''arrêter que par la résolution de ce point relatif à la nomination d''un premier ministre Chef du Gouvernement. C''est pourquoi, les efforts des uns et des autres doivent être axés sur cette question pour une rapide et heureuse sortie crise."

Aujourd''hui,après 2 semaines de grève générale, il ya un réel blocage dans les négociations.Même si,un nouveau rendez-vous est pris pour 17 heures au même lieu et avec les mêmes acteurs .

http://www.guineenews.org/articles/article.asp?num=200712463744
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MessagePosté le: Mer 24 Jan 2007 22:14    Sujet du message: Répondre en citant

Le Haut Commissariat des Nations Unis aux doits de l'Homme demande une enquête sur les victimes des manifestations.

http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=13549&Cr=guin%C3%A9e&Cr1=

Guinée : Louise Arbour appelle à une enquête sur la mort de nombreux manifestants


24 janvier 2007 – La Haut Commissaire aux droits de l'homme, Louise Arbour, a appelé aujourd'hui à la mise en place d'une enquête indépendante pour vérifier les allégations selon lesquelles les forces armées gouvernementales auraient tué des dizaines de personnes non armées lors des récentes manifestations en Guinée.

Cet appel vient s'ajouter à un message similaire du Secrétaire général (dépêche du 22.01.07).

Louise Arbour s'est inquiétée du « recours excessif à la force par l'armée et la police guinéenne » lors de récentes manifestations rassemblant quelque 30.000 personnes appelant à la démission du président Lansana Conte, indique un communiqué du Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) publié aujourd'hui à Genève.

« Près de 40 personnes auraient été tuées depuis le début de la grève nationale le 10 janvier », rappelle le communiqué.

« La Guinée est partie à plusieurs instruments internationaux dans le domaine des droits de l'homme qui garantissent entre autres le droit à la vie, la liberté d'expression et de rassemblement pacifique », a souligné Louise Arbour.

« Les meurtres doivent faire l'objet d'une enquête rapide et impartiale, et tout responsable d'abus doit être traduit en justice », a-t-elle ajouté.

La Haut Commissaire s'est aussi félicité de la reprise du dialogue, soulignant qu'en toute hypothèse « il ne devrait y avoir aucune impunité pour les violations des droits de l'homme commises en Guinée ces dernières semaines ».

La Haut Commissaire a transmis ses condoléances aux familles des victimes et sa sympathie à l'égard des blessés.
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Dilo
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MessagePosté le: Lun 29 Jan 2007 10:41    Sujet du message: Répondre en citant

Sur la page "Littérature negro-africaine" nous avons quelques échanges avec GNATA et Sobeck sur l'écrivain guinéen TIERNO MONEMEMBO.
Sur la chaine RFI/Afrique de ce matin à 8h, il y a une interview avec Tierno sur la situation en Guinée. Son analyse de la situation de la Guinée de 1958 à ce jour, des soulèvements populaires ensanglantés, me parait convaincante.
Comme Sobeck l'a dit il a le verbe facile. Mais est-il vraiment un pion manipulable par la France? Je n'ose croire, ne sachant plus sur l'homme et ses relations en France (compte-tenu de son silence sur le racisme ambiant en France où il vit). Si ses propos sont sincères quant à son patriotisme déclaré pour la Guinée, ses visions sont appliquables pour ce pays et aussi pour tous ces pays africains mal gouvernés par des minables.
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WILDCAT
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MessagePosté le: Lun 29 Jan 2007 17:21    Sujet du message: Répondre en citant

Dilo a écrit:
Sur la page "Littérature negro-africaine" nous avons quelques échanges avec GNATA et Sobeck sur l'écrivain guinéen TIERNO MONEMEMBO.
Sur la chaine RFI/Afrique de ce matin à 8h, il y a une interview avec Tierno sur la situation en Guinée. Son analyse de la situation de la Guinée de 1958 à ce jour, des soulèvements populaires ensanglantés, me parait convaincante.
Comme Sobeck l'a dit il a le verbe facile. Mais est-il vraiment un pion manipulable par la France? Je n'ose croire, ne sachant plus sur l'homme et ses relations en France (compte-tenu de son silence sur le racisme ambiant en France où il vit). Si ses propos sont sincères quant à son patriotisme déclaré pour la Guinée, ses visions sont appliquables pour ce pays et aussi pour tous ces pays africains mal gouvernés par des minables.


L'analyse est sincère et on sent comme tout autre guinéen teinté d'amertume et de colère personnelle. On connaît "l'amour" que Sékou Touré a eu pour les peuls et les phrases que Lansana Conté a l'encontre de ses derniers de type: Avec le peulh on peut toujours s'arranger!!!! Confused Shocked Bref le soucis est que c'est les mêmes personnes de l'ancien régime qui dirige le pays avec l'armée et certains gros commerçants!!! La plupart des gros commerçants sont les peulhs. La situation du pays est larvée par les querelles ethniques!!! Conté à l'heure gagne du temps pour nommer le premier ministre!!! Une chose est sûre les pays frontaliers ne veulent en aucun cas se mêler de la situation guinéenne car c'est malheureusement le seul pays qui est restez "stable" dans la sous-région malgré l'implication de conté au liberia, Sierra Leone et guinée Bissau, ce dernier pays qui lie Nino Vieira et Conté !!!! Effectivement tant que le peuple ne se s'oulève pas réellement ce sera tout simplement un peuple jeté aux oubliettes de l'histoire!!!! Shocked
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MessagePosté le: Lun 29 Jan 2007 20:34    Sujet du message: Répondre en citant

Ben voyons!!! Voilà qu'on reparle de Mamadou Sylla en attendant le ou la futur chef du gouvernement!!! Il incrimine la France. Cela ne m'étonne pas de sa part mais cela ne m'étonnerais pas aussi de l'implication de la France!!!! De toute façon c'est kif kif ce système doit radicalement changer!!!!

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3212,36-860912@51-856035,0.html

A Conakry, Mamadou Sylla dénonce "la main des Blancs"
LE MONDE | 29.01.07 | 13h41 • Mis à jour le 29.01.07 | 13h41
CONAKRY ENVOYÉ SPÉCIAL

Où est donc passé Mamadou Sylla, l'homme qui a failli emporter le président Lansana Conté dans sa chute ? L'oligarque guinéen, emprisonné pour détournement de biens sociaux, a été libéré, le 16 décembre 2006, par son ami le président en personne.

Un épisode qui allait déclencher, le 10 janvier, une grève générale de dix-huit jours, causant la mort de 59 personnes. On le disait parti depuis aux Etats-Unis. Mais c'est chez lui à Conakry qu'on le trouve, et de fort mauvaise humeur.



"Je vais mal", dit-il d'emblée en désignant son pied droit boursouflé. Un diabète aigu (maladie qu'il partage avec le président) empêche une brûlure de guérir. "Sans cela, il serait en ce moment dans l'arène politique à négocier avec les syndicats", affirme son attaché de presse, M. Condé, qui veut "laver l'image de marque émoussée à tort" de son patron. Les syndicats ont pourtant répété qu'ils refusaient Sylla comme interlocuteur et ont obtenu que la procédure le visant soit poursuivie. Une faction dissidente du patronat affirme l'avoir démis de ses fonctions de président du Medef local, ce qui met l'intéressé dans une colère noire.

A propos de sa libération, Mamadou Sylla parle de "baraka divine". L'homme, connu pour entretenir un bataillon de marabouts, a aussi embauché cinq avocats qui vont continuer d'exiger 12 millions de dollars de l'Etat. Ils ont obtenu, début janvier, un arrêt allant dans ce sens, mais selon d'autres sources, son entreprise, Futurelec, serait débitrice du double sur l'ensemble du contentieux.




SOUTIEN DE LA FRANCE


Celui dont tous les biens ont été saisis se remonte le moral à l'idée qu'il n'est pas impopulaire. "Les manifestants sont passés le 22 janvier sous mes fenêtres, dit-il, et n'ont pas jeté de pierres. D'ailleurs, nous n'avons pas un seul garde, pas une seule arme !" Mieux vaut passer sous silence ce chargeur de kalachnikov aperçu dans la salle d'attente, non loin d'un tableau où l'on voit Jacques Chirac serrer la main de Mamadou Sylla, à Conakry, en 1999.

"Vous, les Blancs, il y a votre main là-dedans. Ce ne sont pas des grèves, c'est un complot", maugrée l'oligarque. Et d'accuser l'ambassade de France. "Il y a trois mois, je leur ai donné mon passeport diplomatique pour un visa. Et ils me l'ont confisqué !" A l'ambassade, on affirme qu'il n'a tout simplement pas réclamé son passeport. Mais une troisième source, proche de la présidence, confirme avoir obtenu le soutien de la France pour empêcher Mamadou Sylla de quitter le pays.

Serge Michel

PS: Lors des "dernières élections présidentielles" : Chirac avait félicité Conté de sa victoire avant même la sortie des résultats!!!! Evil or Very Mad Shocked
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MessagePosté le: Sam 10 Fév 2007 11:44    Sujet du message: Répondre en citant

Nomination du nouveau premier ministre guinéen!!! Mon avis: Le peuple descendera dans la rue comme prévue!!!! Et cela a déjà commencé dans certains quartiers de Conakry!!!

http://www.romandie.com/infos/ats/display.asp?
page=20070210073030234172194810700.xml

Guinée: Eugène Camara a été nommé premier ministre
CONAKRY - Le président guinéen Lansana Conté a nommé le ministre d'Etat aux affaires présidentielles Eugène Camara au poste de premier ministre. Cette nomination était prévue par l'accord signé le 27 janvier pour mettre fin à une grève générale de 18 jours.

La nomination de M. Camara a été annoncée par un décret présidentiel lu à la télévision nationale. Le nouveau premier ministre -dont le pays est privé depuis avril 2006- assume désormais la fonction de chef du gouvernement, un rôle rempli par le président depuis l'indépendance du pays en 1958.

L'accord signé le 27 janvier entre les syndicats et les autorités a mis fin à une grève générale de 18 jours qui s'était soldée par la mort d'au moins 59 manifestants.

M. Camara est réputé intègre, modéré et proche du président Conté. Il semble remplir les critères fixés fin janvier entre syndicats et gouvernement, selon lesquels le premier ministre doit être "un haut cadre civil compétent, intègre, et qui n'a été impliqué ni de près ni de loin dans des malversations".

Mais, de l'avis de plusieurs observateurs à Conakry, sa proximité avec M. Conté ainsi que sa personnalité effacée sont susceptibles de susciter des réserves dans les rangs des syndicats, de la société civile et de l'opposition.

(ats / 10 février 2007 07:30)
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MessagePosté le: Sam 10 Fév 2007 11:51    Sujet du message: Répondre en citant

Les syndicats contre a nommination du nouveau premier ministre.

http://www.guineenews.org/articles/article.asp?num=200729135122

Politique: Le CNOSCG dans une déclaration « rejette le choix d’Eugène Camara comme Premier ministre »
Posté le 9, Feb à 11:51:22 lu 4615 fois Mis à jour à 13:51:52

© Le CNOSCG, a dans une déclaration qui vient de nous parvenir dénoncé le choix du président Conté sur Eugène Camara comme Premier ministre. Exclusif !

Le chef de l’Etat contrairement à la volonté manifestée par le peuple de Guinée, vient de nommer Eugène Camara, Premier ministre.

Par ce choix, le Président de la République confirme ainsi sa volonté de ne pas être à l’écoute du peuple qu’il continue de narguer et de mépriser.

Le Conseil National des Organisations de la Société Civile Guinéenne rejette ce choix et invite les citoyens à se mobiliser aujourd’hui plus qu’avant pour continuer à réclamer le changement.

Les morts du 22 janvier ne sont pas tombés pour rien. En reconduisant son Gouvernement, le Président s’oppose ainsi à la volonté populaire des Guinéens.

Le CNOSCG soutien et accompagne l’avis de grève de l’inter-centrale et appelle le peuple de Guinée à résister contre l’oppression et à s’opposer à cette décision.

« MOBILISONS NOUS POUR LE CHANGEMENT DANS LA PAIX »

Conakry le 9 février 2007

Le Conseil National des Organisations de la Société Civile Guinéenne
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MessagePosté le: Sam 10 Fév 2007 12:36    Sujet du message: Répondre en citant

Ce n'est que le début...... d'une fin sanglante...

http://www.guineenews.org/articles/article.asp?num=200721025421

Politique: Les élèves attaquent le cortège présidentiel, la garde rapprochée de Conté tire sur la foule et fait deux victimes
Posté le 10, Feb à 0:54:21 lu 1066 fois Mis à jour à 3:6:47

Ce samedi matin, lors du passage du cortège présidentiel devant le Lycée Matam, les élèves ont colère ont lancé des pierres sur le véhicule présidentiel, où le président Conté, habillé en tenue militaire était assis. La vitre de la voiture de Conté a été cassée, obligeant le président à changer de véhicule. Mais, la garde rapprochée a violemment riposté en tirant à balles réelles sur la foule. Bilan, deux morts sur place. Telle est l’information que Guinéenews© a constatée sur la place.

A l’université de Sonfoniyah (Lycée portant le nom du président Conté, ndlr), les étudiants ont enlevé la pancarte sur laquelle est écrit le nom de Conté pour manifester leur désarroi envers le régime de Conakry, nous rapportent des témoins.

Au moment où nous publions cette dépêche, toute la ville de Conakry est paralysée.

Depuis la nomination d’Eugène Camara comme Premier ministre par suite d’un décret présidentiel hier 9 février 2007, la population a commencé à manifester à travers toute la capitale en scandant des propos hostiles à l’égard du régime de Lansana Conté. La population et l’inter centrale estiment que ce décret est contre les accords que les différentes parties ont signés, pour une sortie de crise il y a10 jours.

A suivre…
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MessagePosté le: Sam 10 Fév 2007 22:31    Sujet du message: Répondre en citant

C'est le retour aux massacres et le début de l'insuréction: Les maisons des dignitaires sont saccagés. je suis allez sur le site de guineenews sur le forum (politique) on y trouve les numéros et adresses des dignitaires qui ont des propriétés à travers le monde :shock Shocked : !!! C'est un ras-le-bol généralisé!!!!

http://www.guineenews.org/articles/article.asp?num=200721095347

Politique: La contestation se généralise à travers le pays.
Posté le 10, Feb à 7:53:47 lu 4857 fois Mis à jour à 12:54:53

Les contestations sociales nées de la récente décision présidentielle qui fait de Eugène Camara le nouveau locataire de la primature continuent de s'amplifier sur toute l'entendue du territoire national.

Dans la capitale, Conakry qui est l'épicentre de la contestation, on déplore déjà des morts par balles, victimes des éléments de la garde présidentielle lourdements armés qui continuent à bord de pick-up 4X4 à sillonner la ville.

Des manifestants, visiblement loin de se laisser impressionner par cet arsenal militaire que Lansana Conté et ses courtisans sont en train de déployer sur la ville, continuent à résister comme ils le peuvent.

Des tirs de rafales à l'arme automatique des fameux bérets rouges du Bataillon autonome spécial présidentiel(BASP) sont à présent signalés au niveau du marché Madina, le principal centre commercial du pays, sur l'autoroute Fidel Castro.

Au Km 36 situé à l'entrée de la capitale, des témoignages dignes de fois nous rapportent qu'un commisariat de police vient d'être saccagé par des manifestants. Non loin de là, à Sonfonia, des manifestants sont opposés aux forces de l'ordre.

A l'intérieur du pays, notamment à Labé, capitale du Foutah, une foule de manifestants essentiellement composée d'étudiants et d'élèves, qui scandaient aux cris de "A bas Lansana Conté!"; "A bas Eugène Camara!", "Nous voulons le changement!", ont pris d'assaut la ville avant d'aller mettre à sac la résidence du préfet.

Tout ceci sous le regard indifférent des forces de l'ordre qui ont préféré rester le plus discrètes possible. On se souvient que la résidence du gouverneur de la ville a été détruite lors des premières manifestations du mois de janvier.

Même scène et même sénario à Pita, une autre préfecture voisine située non loin de Labé : des manifestants s'en sont pris à la résidence de leur préfet en la saccageant complètement.

Siguiri, ville frontalière entre le Mali et la Guinée, située à l'est à une heure de route de la ville de Kankan, a été à son tour le théâtre d'une gigantesque mobilisation de la population pour décrier la nomination de la marionnette du général Conté comme Premier ministre

Selon nos correspondants que nous avons joints sur place dans la cité aurifère et capitale du Manding -Tamba, des manifestants en colère et en majorité des élèves sont sortis dans la ville dès 8 heures ce matin.

La résidence et le motel "Djoma" du ministre d'Etat chargé du Développement économique et ministre des Finances et de l'Economie se retrouvent dans la ligne de mire des manifestants. Ces deux édifices appartenant à Madikaba Camara et situés au quartier Aéroport de Siguiri, seront systématiquement pillés. Les vitres de sa résidence privée ont volé en éclats sous l'effet des cailloux des manifestants. Quant à son motel, il sera totalement dévalisé. A en croire notre source, plus d'une vingtaine d'ordinateurs écran "29" ont été emportés avant que le motel ne soit saccagé.

Ensuite, la foule s'est dirigée vers la prison centrale de la commune. Là, ils se heurteront à la résistance des forces de l'ordre. Le commandant de la garnison de la ville aurait, apprend-on, conseillé à ses hommes de ne pas réagir et de laisser la ville aux manifestants.

A N'zérékoré, capitale de la Guinée forestière située à environ 1000 Km de Conakry, la population est également descendue dans la rue pour dénoncer la décision de Conté.

A cette liste qui est loin d'être exhaustive, il faut cataloguer les violents incidents de la cité sainte de Elhadj Oumar Tall de Dinguiraye où la prison centrale et le domicile du préfet ont été attaqués. Idem à Coyah, située à quelques kilomètres de la capitale, des jeunes écoliers sont descendus hier dans la ville pour exprimer leur ras- le bol du régime agonissant du vieux général.

Nous venons d'apprendre qu'une station d'essence située à Kipé, en haute banlieue de Conakry, vient de faire les frais du courroux des manifestants déchaînés. Il en de même pour un restaurant réputé de la place situé non loin de l'école française.

Dans la commune de Matoto, toujours en banlieue de Conakry, certaines boutiques et magasins ont été vandalisés par des manifestants. Du côté de Kissosso, dans la commune de Matoto, manifestants et forces de l'ordre se livrent à une véritable bataille pour pouvoir faire passer des personnes coincées à Enta et qui viennent en direction du centre ville.

A suivre...




Amara Moro Camara
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MessagePosté le: Sam 10 Fév 2007 22:40    Sujet du message: Répondre en citant

C'est la chasse aux sorcières!!!!!

http://www.aminata.com/index.php?option=com_content&task=view&id=423&Itemid=44

Guinée : Les manifestants à la chasse des dignitaires civils et militaires du régime
La Guinée bouge. Le pays est en mouvement. Qu’est-ce qui arrêtera cette volonté populaire de changement ? Conakry, Dalaba, Kouroussa, N’zérékoré, Mali, Siguiri…, c’est la chasse aux dignitaires civils et militaires du régime, comme l’illustre ici cette photo des manifestants à Kissidougou.


En effet, leurs maisons ainsi que leurs biens sont saccagés. A Kouroussa, cette ville située en Haute-Guinée, détient le record national des destructions ciblées des biens et autres nombreuses propriétés des prédateurs de l’économie nationale. L’étage du général Sory Doumbouya, la résidence du Préfet, celle du juge, la mairie, la préfecture, les stations d’essence. La Gendarmerie, la police.., tout est parti en fumée. Tous les responsables locaux sont cachés ou en fuite.


A Conakry, la maison du Président Nino, située à Taouya a été saccagée. Des résidences des Ministres ont été prises pour cible. La stratégie de lutte populaire a changé de forme. Et elle se révèle plus efficace. Car, désormais, ce sont des terroristes d’état qui sont terrorisés. La peur a changé de camp.


Ce matin, à Matam, un individu camouflé dans la foule d’élèves aurait ouvert le feu sur le cortège présidentiel, explosant un des pneus des véhicules de la garde de Lansana Conté. Une information qui reste à vérifier davantage.


A Kissidougou, cette jolie cité moderne et commerciale, les populations occupent entièrement la ville. Pneus brûlés, jets de pierres, la casse des symboles de l’Etat moribond était également là au rendez-vous. La mairie de la ville a été saccagée. A Faramaya, on enregistre un bilan provisoire de un mort, trois personnes grièvement blessées et cinq autres légèrement.


A Faranah, ville voisine de Kissidougou, les populations sont aussi descendues dans les rues pour crier leur ras-le-bol au régime et demander le départ immédiat de Lansana Conté. Dans cette ambiance survoltée, les manifestants ont saccagé le crédit rural de la Ville, attaqué le syndicat des transporteurs qui a été saccagé. Pour cause, un certain Tata Vieux, homme d’affaires prospère, originaire de Sankaran, proche de Harouna Conté, le jeune frère du Président guinéen, aurait distribué, lors de la dernière grève de l’Inter-Centrale en Janvier 2007, de l’argent aux membres influents du syndicat des transporteurs de cette région, pour casser la grève dans cette localité. La revanche des manifestants déterminés, au cours de cette journée ne s’est pas fait attendre.


Enfin, à signaler que toutes ces manifestations spontanées à travers le pays, ont été décidées par les populations elles-mêmes, alors que l’avis de grève déposé hier Vendredi par l’Inter-Centrale, débute le lundi 12 Février. Sans nul doute, une preuve suffisante de la colère suscitée par la décision présidentielle, nommant Eugène Camara à la primature, un choix contesté par les Guinéens et qui ne répond pas au portrait robot dressé par l’Inter-Centrale, pour la désignation du futur Chef de Gouvernement. Mais aussi, la volonté d’un peuple d’en finir avec la misère, la pauvreté, la dictature, l’impunité et l’injustice érigés en mode de gouvernement.


Jusqu’à quand Lansana Conté tiendra t-il encore ?


Nous y reviendrons


Une dépêche de Paul Moussa DIAWARA
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MessagePosté le: Dim 11 Fév 2007 14:04    Sujet du message: Répondre en citant

La Guinée en état d'"insurrection" après la nomination d'un nouveau premier ministre


Citation:
Le vol Air France qui devait relier, samedi 10 janvier, Paris à Conakry a été annulé par la compagnie aérienne "en raison de la situation de violence" qui règne actuellement dans le pays. Les violences se sont en effet intensifiées en Guinée depuis la nomination, vendredi soir, par le président Lansana Conté, d'un de ses fidèles au poste de premier ministre.

Des mouvements de protestation ont éclaté dans le pays après cette annonce. Les affrontements entre manifestants et forces de l'ordre auraient fait entre 8 et 12 morts. Conakry, la capitale guinéenne, a été samedi la scène de pillages. Les écoles ont renvoyé les enfants chez eux et des barricades ont été érigées sur les axes menant à la ville.

"Nous risquons de devoir déclarer l'état d'urgence car la situation a quasiment tourné à l'insurrection", a déclaré à l'agence Reuters un responsable proche du pouvoir. Le mot est aussi employé par Mamadou Bâ, porte-parole d'un groupe de 14 partis d'opposition qui évoque une "insurrection qui ne peut se terminer que par le départ de Lansana Conté".

Pour faire pression sur le pouvoir, l'intersyndicale a maintenu pour lundi son appel à la grève générale, après la nomination d'Eugène Camara. "Nous avons demandé un premier ministre propre. A la place de cela, on nous a appellé un vieux de la vieille et, qui plus est, trop proche du pouvoir", déplore Louis Mbemba Soumah, secrétaire général du SNECG, un syndicat d'enseignants. "Les syndicalistes demandent la démission pure et simple du nouveau premier ministre pour le bien de la Guinée", a indiqué le porte-parole des syndicalistes, Alpha Barry.

La nomination d'un premier ministre de consensus aux pouvoirs élargis fait suite à un accord signé fin janvier entre les syndicats et la présidence pour mettre fin à une grève générale de 18 jours qui s'était soldée par la mort d'au moins 59 manifestants. Des militants des droits de l'homme évoquent eux une centaine de morts. Cette grève générale avait notamment paralysée la filière de la bauxite, principale source de richesse du pays.

http://www.lemonde.fr/web/imprimer_element/0,40-0@2-3212,50-866095,0.html


Franchement, je ne comprends pas l'attitude des syndicats dans cette affaire. Ils ne semblent pas comprendre que le pouvoir leur tend les mains.

Ils ne semblent pas comprendre qu'en dehors des hommes qui les gouverne depuis près d'un demi siècle, il n'y a rien !

Ils ne semblent pas comprendre qu'ils ont crée la condition du VRAI CHANGEMENT.

Ils doivent maintenant aller au bout et s'assumer !

C'est ce qu'avait fait en son temps un certain lech walesa !

Ils doivent aller au bout !

Prendre le pouvoir, car « la nature ayant horreur du vide », ils risquent de mettre leur destin entre les mains de n'importe qui venu de l'étranger (de la France ou pourquoi pas des USA maintenant) !

Il faut s'assumer et ne pas avoir avoir peur de « grandir » !!

Qu'ils prennent la tête et le contrôle de l'état !

Qu'ils prennent le pouvoir et s'organisent pour des élections par la suite.

Qu'ils s'assument !

Est-ce la "peur de bien faire" ?

Est-il possible d'entrer en contact avec eux ??
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MessagePosté le: Dim 11 Fév 2007 14:30    Sujet du message: Répondre en citant

Katana, le problème des syndicats est qu'il auraient du imposer en même temps que leurs revendications, le choix du 1er ministre avec l'accord de l'opposition, opposition dans ce cas totalement inexistante. C'est depuis le choix du nouveau 1er ministre, que la population sans l'appel des syndicats; que l'opposition qui s'est vue critiquée que le mouvement de ras-le-bol s'est enclenché réellement avec le saccage des propriétés des dignitaires. Le problème de Conté il n'écoutes pas et est un pur produit de l'ancien régime ou plûtot de l'actuel car rien dans le fond n'a changé et cet article le démontre càd l'organisation du chaos mental du peuple guinéen!!!

Citation:
Politique: La rencontre des syndicats annulée ce samedi, l’Agence de la SGBG de Matam saccagée !
Posté le 10, Feb à 12:7:30 lu 6854 fois Mis à jour à 14:12:28

La rencontre des syndicats qui était prévue en principe ce samedi matin à la Bourse de Travail n’a finalement pas eu lieu. Raison évoquée selon les sources syndicales, les manifestations hostiles au régime d’une foule déchaînée depuis ce matin à en découdre avec le pouvoir agonissant de Conakry ont empêché les syndicalistes habitant en haute banlieue de regagner le centre ville. Car les manifestants ont barricadé la plupart des grandes artères de Conakry, en érigeant des blocs et autres troncs d’arbres sur la route, rendant les déplacements quasiment impossibles.

Paradoxalement à ça, les manifestants se sont attaqués à l’Agence Madina de la Société Générales des Banques (SGBG) sis au Carrefour Constantin. L’Agence a été saccagée. Et l’argent qui se trouvait dans le guichet automatique fut emporté par des loubards.

D’autre part, la Radio France Internationale (RFI) opérant en modulation de fréquence en Guinée a été bloquée

En somme, de source non officielle la seule journée de ce samedi fait état de 9 morts au total, des blessés graves et d’importants dégâts matériels.

Aux dernières nouvelles, nos reporters ont constaté une accalmie à Conakry, bien que la circulation reste moins fluide. On nous informe par ailleurs qu’au moment où nous publions cette dépêche, aucun militaire n’est visible sur la route. Par contre, les manifestants continuent de rançonner les gens en haute banlieue de Conakry.

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Katana
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MessagePosté le: Dim 11 Fév 2007 16:05    Sujet du message: Répondre en citant

Tu as absolument raison et c'est pour cela que je ne comprends pas pourquoi les syndicats ne réalisent pas (ou ont peur de réaliser) le vide total en matière de gouvernance du pays en dehors de Conté.

Et j'ai bien peur que Paris, ou Washington leur envoi un « messie » pour les endormir à nouveau pendant un demi siècle.

Lorsqu'il ne reste qu'un régime agonisant et incompétent (lorsque le fonctionnement d'un pays est géré depuis Paris depuis plus d'un siècle, le savoir-faire des dirigeants disparait) et que celui-ci s'effondre, c'est le vide total et il ne reste qu'à ramasser le pouvoir...

La Guinée risque de tomber dans ce piège si ceux qui en ont les compétences n'assument pas leurs responsabilités.
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MessagePosté le: Dim 11 Fév 2007 18:09    Sujet du message: Répondre en citant

Les syndicats demandent le départ pur et simple de Conté!!!

Citation:
http://www.aminata.com/index.php?option=com_content&task=view&id=435&Itemid=44

Guinée: L’Inter-Syndicale demande le départ du Président Lansana Conté
"Nous demandons purement et simplement le départ de Lansana Conté. L'intercentrale ne fait que traduire la volonté populaire", a déclaré ce dimanche, Dr Ibrahima Fofana, Porte-parole de l'intersyndicale

Au moins 23 personnes ont été tuées depuis la reprise samedi de manifestations hostiles au président Lansana Conté, dont le départ a, pour la première fois, été exigé par l'intersyndicale à l'origine de la grève générale.

Le précédent bilan faisait état de 18 morts.

Dans la commune de Ratoma, une des deux plus importantes de la banlieue de Conakry, un homme a été tué par la police dimanche, selon des témoins. Les policiers pourchassaient des jeunes gens dans un quartier de la commune, de nombreux pillages de commerces ayant eu lieu samedi soir et dimanche. Les jeunes ont érigé des barricades, lancé des pierres. Les policiers ont riposté, tuant un jeune.

En réaction, des manifestants ont complètement saccagé l'Institut supérieur du Commerce et d'administration des entreprises, situé dans la même commune et qui appartient à une des quatre épouses du président Conté, Kadjiatou Seth.

Toujours dans la même commune de Ratoma, la population a tué dimanche trois personnes soupçonnées d'être des pilleurs. Une épaisse colonne de fumée était visible dimanche en milieu d'après-midi près du commissariat central de Ratoma. De nombreux commerces ont été pillés dans la banlieue de Conakry ces dernières heures. Des tirs sporadiques étaient régulièrement entendus, probablement pour éloigner les pillards.

A Kankan (600 km à l'est de Conakry), un militaire, qui était le garde du corps du gouverneur de région, a succombé à ses blessures dimanche, après avoir été attaqué par la foule.

L'intersyndicale à l'origine de la grève illimitée en Guinée a pour la première fois exigé dimanche le départ du président Lansana Conté, au pouvoir depuis 23 ans, rejoignant ainsi une demande des principaux partis de l'opposition.

"Nous demandons purement et simplement son départ. L'intercentrale ne fait que traduire la volonté populaire", a indiqué Ibrahima Fofana, un des leaders de l'intersyndicale à l'origine de la grève générale, qui doit reprendre lundi.

"Nous avions signé un accord avec Lansana Conté, il l'a rejeté. La nomination d'Eugène Camara (au poste de Premier ministre) est une insulte au peuple guinéen et au mouvement syndical", a-t-il poursuivi.

"Chacun se sent provoqué, insulté et la mobilisation ne s'est pas fait attendre. Dès la nomination de Eugène Camara connue, la révolte a commencé", a-t-il souligné.

Les syndicats et l'opposition demandent aussi la démission de M. Camara, nommé vendredi soir, car jugé trop proche du chef de l'Etat.

"Nous demandons qu'il (le président Conté) parte", a renchéri le président de l'Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG, opposition) et porte-parole d'un groupe de 14 partis d'opposition, Mamadou Bâ.

"Il avait dit que le jour où le peuple de Guinée lui demanderait de partir il s'en irait. Alors le peuple le lui demande aujourd'hui. Actuellement, il ne peut rien faire", a-t-il assuré.

"Nous lui avons demandé de trouver quelqu'un pour gérer le pays à sa place, il n'a pas voulu. Nous lui avons demandé de se retirer volontairement, il n'a pas voulu", a insisté le dirigeant.

"Maintenant que le combat est dans la rue, il partira de gré ou de force", a-t-il conclu, très déterminé.

Source: AFP

Dernière mise à jour : ( 11-02-2007 )

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