bamiléké Super Posteur
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Posté le: Lun 11 Déc 2006 17:24 Sujet du message: L’autre prostitution : ces intellectuels qui font honte à l’ |
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Citation: | L’autre prostitution : ces intellectuels qui font honte à l’Afrique
C’est à chaque peuple qu’il revient de se faire une place dans le concert des nations ; et la capacité à le faire est intimement dépendante de la qualité de ses élites intellectuelles, de ses professionnels en tous genres, et de ses techniciens de toutes espèces. Nous sommes allés à l’école d’abord pour entendre parler de Rousseau, de Baudelaire, de La Fontaine et de Shakespeare et autres. Nous n’avons appris que plus tard, que notre civilisation avait elle aussi produit des génies, des penseurs, souvent bien plus anciens comme le révèle Cheik Anta Diop dans Nations Nègres et Culture.
Il a fallu attendre la mort de Mongo Béti, pour voir la presse officielle du pays de ces ancêtres lui consacrer quelques lignes d’éloges. Pendant ce temps, de parfaits imbéciles, petits salauds des poubelles politiques et coloniales de l’Occident, ont toujours occupé les devants de notre scène, célébrés par ces résidus de l’esclavage, que l’histoire contemporaine nous impose comme élites intellectuelles.
Pensez donc à un certain Pierre Messmer, planificateur, donneur d’ordre et exécuteur des génocides qui a mis à mort nos mouvements nationalistes, crucifié nos meilleurs patriotes des années des luttes d’indépendance, et contrarié toutes les ambitions de dignité et de liberté de nos parents et grands parents. C’est cet individu dont il faudra référer le cas tôt ou tard à un Tribunal pénal international devenu impartial, qu’un universitaire camerounais célèbre aujourd’hui comme un parrain fréquentable. Imaginez donc la réaction de l’opinion publique et de la presse françaises devant un intellectuel français faisant d’Hitler encore vivant, son parrain intime au point de lui confier l’honneur de préfacer son dernier pamphlet.
Ce que le professeur Jacques Fame Ndongo vient de faire en choisissant monsieur Pierre Messmer pour préfacer son dernier livre, rentre dans l’une de ces bêtises dont il est difficile de dire si elle procède de la provocation, de l’opportunisme, ou d’un zèle insensé de circonstance. Mais pourquoi donc cet intellectuel certainement brillant, par ailleurs membre du gouvernement, conseiller du chef de l’Etat, devenu homme politique selon la géométrie des intérêts ethno villageois, a-t-il posé cet acte fondateur d’une nouvelle lecture de sa personnalité ?
De Pierre Messmer, aucun intellectuel africain ne peut prétendre ignorer son statut dans l’analyse de la relation trouble franco-africaine, et sa responsabilité trop lourde et trop évidente, dans les crimes qui jalonnent cette relation.[/color]Se fonder sur l’actualité où l’on s’aperçoit que c’est la même personne qui bloque la faculté de médecine de l’Université des Montagnes en lui refusant les autorisations nécessaires pour fonctionner, et qui par ailleurs enflamme jusqu’à la mort l’université de Buea en imposant une liste frauduleuse après un concours, n’est pas suffisant pour lui enlever ses qualités premières.
Et lorsque l’on se rend compte, que la mort des enfants ne survient qu’après qu’un autre individu du genre, un certain Agbor Tabi, ancien ministre de l’enseignement supérieur, tortionnaire réputé du temps où il était recteur de l’université de Yaoundé, se soit lancé dans la provocation ouverte, on est obligé de conclure à l’existence d’une autre prostitution. La prostitution en cause, c’est celle de ces intellectuels qui font la honte du continent.
Mais qui sont donc ces individus et que veulent-t-ils au juste ? Lorsqu’un être instruit, construit, averti et renseigné, choisit de prendre pour parrain le type de criminel qui se vante d’avoir organisé le génocide de nos parents qui se battaient pour leur dignité, il y a quelque part, des objectifs sournois qu’il poursuit. Et à propos de ces objectifs, il faut dire ici, que notre intime conviction les situe dans l’avidité, la volonté de puissance, le désir de commandement avec des soutiens extérieurs, et l’enrichissement sans cause.
Voilà étalée notre réalité, celle d’une Afrique ruinée de l’intérieur, minée par une race de prostituées appelée intellectuels. Comment peut-on sortir de la dépendance ? Comment peut-on sérieusement envisager notre libération un jour sans le recours à une guerre totale contre ces traîtres qui emplissent les amphithéâtres ? Les pires régimes autoritaires du continent sont dorénavant soutenus, renforcés et animés par des hommes de lettres, de sciences jadis respectables, qui ont abandonné l’art d’enseigner et l’honneur de l’intelligentsia pour se vendre à vil prix. Ils sont encore plus fiers d’être appelés ministres plutôt que professeurs, conseillers très spéciaux plutôt que écrivains, militants gourmands des parti-Etats plutôt que Chef de file des écoles de pensée scientifiques.
Un autre adepte de cette escouade de traîtres des idéaux de l’Afrique, a pu soutenir que la Commission nationale électorale indépendante réclamée par le peuple camerounais est tout simplement inutile. Qui craindrait de désigner nommément l’auteur de cette véritable imbécillité publique qui n’est qu’un certain professeur Magloire Ondoua, professeur agrégé de droit, comme il nous est dit.
La tranquillité et l’assurance avec lesquelles ces apôtres du Diable d’Occident provoquent le peuple, ne repose en réalité sur aucune force personnelle ni sur aucun gris gris aphrodisiaque. Ils sont en fait prisonniers de la fable du nègre définitivement bête et soumis qui ne se révoltera jamais. Pour n’avoir pas connu ou voulu connaître l’histoire des mouvements populaires radicaux des années précédant nos indépendances factices, ils se croient à l’abri de la sanction de futures tribunaux populaires. Ils ne perdent rien à attendre, vraiment !
La véritable menace qui devrait faire méditer ces prostitués d’intellectuels vendus à des sectes coloniales d’Occident, c’est le cheminement naturel de l’histoire, lequel tributaire des inéluctables mutations sociales, produit toujours de méchantes révolutions-champignons au seuil des injustices et des oppressions. L’arriération du continent sera difficile à surmonter, mais le jugement et le châtiment des enfants des Messmer et autres criminels redevables à l’Afrique ne nous dépassera point.
Le messager
Le 06-12-2006
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Je m'associe à ce coups de gueule et espère que certains africains cesseront de minimiser ou d'ignorer certains actes de nos gouvernement qui vont en droite ligne dans la politique d'anéantissement de toute volontée d'émancipation des populations noires : cas de l'interdiction de l'Université des Montagnes au Cameroun! _________________ Mentalité de la cueuillette=sida économique
« nan laara an saara » :
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