On vous avait bien prévenu. Un homme averti en vaut deux. Barack Obama lui-même a récemment déclaré qu'il fallait s'attendre à une recrudescence d'attaques et de coups bas dans les dernières heures de campagne.
Samedi en effet, l'agence Associated Press (AP) a révélé qu'une tante du candidat démocrate à la Maison Blanche se trouvait en situation irrégulière aux États-Unis.
Comme par pur hasard, à 48 heures de l’élection présidentielle américaine, les blogs et site d’information de droite s’en sont donnés à cœur joie suite à la soudaine découverte d’une tante de Barack Obama dont la situation aux pays est irrégulière. MME Zeituni Onyango, la demi-sœur du père Kenyan à Barack Obama vit depuis quelques années dans un HLM dans la région de Boston. Barack Obama ne s'est pas laissé surprendre et pour cause. Il soutient qu’il ignorait que sa tante vivait encore aux Etats-Unis, n’ayant pas eu de nouvelles depuis plus de 3 ans.
Machination du camp de McCain ?
L'affaire du statut légal de Zeituni Onyango a été révélée à la presse selon des méthodes douteuses. A ce titre, elle fera sans aucun doute l’objet d’une enquête. MME Onyango serait restée sur le sol américain suite au refus des autorités de lui conférer le statut de réfugié kenyan.
Répétons-le une bonne fois pour toute. MME Zeituni Onyango n'est pas un membre de la famille de Barack Obama qu'il a mis en avant durant sa campagne, et contrairement à son père ou sa grand-mère. Elle n'a pas non plus été évoquée dans les discussions sur sa vie personnelle. Alors, qui a intérêt à ce que cette femme qui débarque comme un Deus ex Machina, entre en campagne au moment justement où le sénateur Obama mène la course en tête dans les sondages ?
C'est sûrement la surprise que l'on nous promettait pour octobre...
Decidemment cet homme est entré dans l'histoire des Etats Unis par son parcours privé et public. Son histoire est à rebondissements étonnant. Dernière nouvelle: Triste nouvelle pour lui car on apprend 1 jour avant l'élection le décès de sa grand-mère qui s'est occupé de son éducation. Je dis à cette dame bravo car l'enfant que vous avez éduqué est allé très loin. _________________ "La seule richesse naturelle d'un pays est son peuple"
Decidemment cet homme est entré dans l'histoire des Etats Unis par son parcours privé et public. Son histoire est à rebondissements étonnant. Dernière nouvelle: Triste nouvelle pour lui car on apprend 1 jour avant l'élection le décès de sa grand-mère qui s'est occupé de son éducation. Je dis à cette dame bravo car l'enfant que vous avez éduqué est allé très loin.
En effet, Madelyn Payne Dunham, affectueusement surnommée "Tutu" depuis l'installation de la famille à Hawaï, nous a quittés aujourd'hui
Je préssentais un peu qu'elle n'aurait pas le temps de voir son petit-fils accéder à la magistrature suprême, mais j'espérais un peu, quelque part...
Indépendemment du show médiatique sans précédent (et qui m'agace assez...) autour de ces élections, la grand-mère de BO restera dans mon souvenir telle qu'il l'a dépeinte dans ses mémoires : comme celui d'une femme avec les pieds sur terre, toute en mesure mais aussi en détermination (c'est elle qui a fait bouillir la marmite, en travaillant d'arrache-pied pour gravir les échelons dans la banque qui l'employait, alors que le grand-père de BO avait du mal à se reconvertir, au moment ou leur petit-fils est rentré d'Indonésie). C'est aussi une femme qui a du beaucoup s'adapter tout au long de sa vie : née dans les années 20, elle a grandi pendant la Dépression post-29, a pas mal démennagé en suivant son mari (un peu aventurier), a du se faire à l'idée du 1er mariage de sa fille unique, puis du second, la voir s'exiler dans l'Indonésie, pays qui venait de subir une sanglante tragédie politique. Elle a du traverser tout cela, mais ce que j'ai le plus retenu du portrait qu'en fait BO, c'est ce côté là :
Citation:
In a campaign ad this year, Obama described Dunham as the daughter of a Midwest oil company clerk who "taught me values straight from the Kansas heartland" -- things like "accountability and self-reliance. Love of country. Working hard without making excuses. Treating your neighbor as you'd like to be treated."
Obama recognized Dunham when he accepted the Democratic presidential nomination at the party's convention in Denver.
"She's the one who taught me about hard work. She's the one who put off buying a new car or a new dress for herself so that I could have a better life. She poured everything she had into me," he said.
Accountability and self-reliance. Working hard without making excuses. Treating your neighbor as you'd like to be treated
Je dois avouer que c'est ce côté "self-empowerment" que j'apprécie le plus dans le discours de BO. Même si je ne nie pas les problèmes persistants, ceux d'aujourd'hui comme ceux d'hier, même si je suis sceptique, et de plus en plus, quant aux pouvoirs politiques, économiques et financiers qui soutiennent BO de façon aussi ostentatoire, même si BO devait nous décevoir dès mercredi matin, en ce qui me concerne, le message est passé, et c'est l'essentiel.
Les graines qu'il a semées, elles sont là, et une bonne partie d'entre elles venaient de Tutu.
Que la terre lui soit légère _________________ "Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
Je viens de lire ceci dans 'Le Monde'' et je ne sais pas trop quoi en penser. D'un cote je me dis que la probable election de Barack Obama a rendu acceptable l'idee que les Noirs sont tout aussi capables que les autres de gouverner aux plus hautes fonctions (d'une certaine maniere c'est Georges Bush pere et fils (Eh! oui) qui y ont contribue plus que n'importe quel autre dirigeant americain puisque Clinton par exemple qui a beaucoup fait pour les Noirs n'en a jamais nomme un a de fonctions aussi hautes que celles que detenaient Powell et Rice); de l'autre je me dis qu'il a fallu que l'Amerique montre la voie aux Francais pour qu'aussitot, en un clin d'oeil, 86% d'entre eux se declarent prets a voter pour un Noir (ce qui est tout de meme attristant). On ne peut aussi s'empecher de penser que le racisme est a pres tout un ensemble d'idees ''artificiellement'' maintenu dans l'opinion, que tout ne tient qu'a un fil et qu'il suffirait de tres peu pour en faire une ideologie du passe. Vision sans doute excessivement optimiste mais tout de meme ce sondage laisse pour le moins...songeur.
[quote80% des Français prêts à voter pour un Noir ?
LEMONDE.FR | 03.11.08 | 20h38 • Mis à jour le 03.11.08 | 20h51
Aors que les Etats-Unis sont à deux doigts d'élire un président noir, Le Journal du Dimanche (JDD) a demandé à l'IFOP de sonder les Français sur leur propension à voter pour un candidat issu d'une minorité visible à l'Elysée. A la question "Vous personnellement, pourriez-vous un jour voter à l'élection présidentielle pour un candidat noir ?", 80 % des sondés répondent "oui". Ils sont 72 % pour un candidat d'origine asiatique et 58 % pour un candidat d'origine maghrébine. Rien de surprenant pour le président du Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP), Mouloud Aounit, qui évoque un "effet Obama", tout en s'inquiétant de la "hiérarchie" faite entre les communautés.
Si le score de 80 % pour un candidat noir paraît réjouissant au premier abord, rien n'assure qu'il se traduirait dans les urnes."On a laissé les gens nuancer leur réponse", explique en effet le directeur du département Opinion de l'IFOP, Frédéric Dabi. Ainsi, 34 % ont déclaré qu'ils voteraient"certainement" pour un candidat noir, mais 46 % se sont contentés d'un "probablement". Pour les autres "minorités visibles" aussi, les"certainement" sont moins nombreux que les "probablement". A l'autre extrémité, 20 % des sondés déclarent qu'ils ne ne voteraient "certainement pas" pour un candidat d'origine maghrébine, alors qu'ils ne sont que 8 et 9 % pour le candidat noir et le candidat d'origine asiatique.
Ce qui frappe également Frédéric Dabi, c'est le décalage entre le souhait exprimé et le pronostic, sur les chances d'un candidat issu d'une minorité visible d'être élu à l'Elysée. Dans cette deuxième partie du sondage, on retrouve la même hiérarchie entre les communautés, mais l'écart est restreint. 47 % des sondés estiment qu'un candidat noir pourrait être élu, 38 % pour un asiatique et 25 % pour un maghrébin.
LES JEUNES ET LES FEMMES PLUS ENCLINS
Dans une interview au JDD, la secrétaire d'Etat à la ville, Fadela Amara, a vu dans ce sondage un signe "que les choses bougent". Et estime que sa présence au gouvernement"joue aussi un rôle", comme celle de Rama Yade ou Rachida Dati. Pour Mouloud Aounir, "au-delà de la rupture d'un tabou" , il manque à ces nominations symboliques"un service après-vente".
Ce sondage montre aussi de fortes disparités selon l'âge, le sexe et les opinions politiques des sondés. Les jeunes, les femmes et les personnes votant à gauche sont plus enclines à voter pour une personne issue d'une minorité. En revanche, il n'y a pas de clivages évidents selon la profession et la région d'habitation.
L'IFOP a déjà réalisé des études sur les attitudes des Français vis-à-vis des minorités. "Dès 1947, il leur a été demandé si cela les dérangerait d'avoir un beau-frère issu d'une minorité visible, rappelle Frédéric Dabi. Mais à ma connaissance, c'est la première fois qu'on pose la question du vote de cette façon."
Karine Lambi
Voici une analyse du phénomène Obama par Achille Mbembe trouvé sur mediapart
Barack Obama : effigie du monde et impossible possibilité
04 nov 2008Par Achille Mbembe
Je suis arrivé en Caroline du Nord à la fin du mois de septembre. C'est en partie dans cet ancien État esclavagiste du Sud des États-Unis que j'ai suivi les cinq dernières semaines de la campagne pour les présidentielles américaines. Cette note, je l’écris après minuit, à quelques heures seulement de l’ouverture des bureaux de vote. Le sentiment qui m’habite ne saurait être plus manifeste. Je suis sur le point d'être le témoin d'un événement historique absolument singulier, qui ne se répétera sans doute pas d’ici trois générations, et dont les significations sur le long terme m'échappent entièrement.
Ce soir en effet, Barack Obama sortira vainqueur du duel sans merci qui, depuis l’été, l'opposait au septuagénaire d'Arizona, John McCain. En portant pour la première fois un Africain-Américain à la tête du plus puissant État de la planète, les États-Unis feront une fois de plus un énorme pas en avant dans la longue lutte pour l'égalité raciale dont Martin Luther King porta le flambeau, lui qui, s'adressant aux descendants d'esclaves dans le Nouveau Monde, proclama il y a exactement quarante ans avoir aperçu au loin les contours de ce qu'il appelait, sur le mode biblique, la Terre promise.
Obama ne détient guère les clefs de la Terre promise. Mais à le lire, à l’écouter et à le suivre au cours des cinq dernières semaines, des millions de gens se sont mis à penser qu’il pourrait sans problème tenir lieu de portrait-visage de notre monde, notre effigie.
Ce soir, il sera porté au pouvoir par une formidable coalition multi-raciale - sans doute la plus sophistiquée jamais mise sur pied dans l'histoire politique des États modernes. Très tôt, dès les primaires, il avait transformé sa campagne en un vaste mouvement social et culturel
dont la force tient à trois facteurs.
D'une part il est parvenu à assimiler et à fédérer différentes strates ethniques et démographiques de ce pays - des minorités historiques ou neuves jusqu'aux «petits blancs» généralement si prompts au ressentiment raciste, ceux-là mêmes auxquels l'intellectuel et militant afro-américain W.E.B. Dubois attribuait en partie l'échec de la Reconstruction au sortir de la guerre civile. Du coup, d'un point de vue sociologique, l'organisation qu'il a bâtie préfigure de manière éclatante l'Amérique de demain -un pays bariolé et métis, microcosme du monde à la confluence de l'humanité.
D'autre part il a procédé à une véritable épure de la tradition nationaliste et protestataire qui a longtemps servi de socle à la pensée et à la praxis politique afro-américaine tout en conservant l'inspiration prophétique et revivaliste et la sensibilité universaliste et cosmopolite qui en a toujours été le pendant. À plusieurs égards, cet aggiornamento a nécessité une triple prise de distance - d'abord par rapport aux définitions canoniques de la condition noire aux États-Unis et aux modes d’action qui en ont historiquement découlé; ensuite par rapport aux stéréotypes qui ont historiquement permis de stigmatiser le signifiant noir et de «ghettoïser» la création politique afro-américaine. Cette prise de distance s'est également traduite par la mise entre parenthèse de l'Afrique dont il n'a pas prononcé le nom une seule fois au cours de cette campagne et qui, on le sait, a d’abord fait son apparition dans sa vie sous la figure du «père absent», mais dont, conséquence de la malédiction généalogique, on ne peut se défaire. L’écart s’applique également à son propre prénom «Hussein», à consonance musulmane, dans ce pays où beaucoup sont persuadés que l'Islam est une religion suicidaire. Grâce à cette triple excision, Obama n'est jamais apparu aux yeux de la majorité de l’électorat comme «le candidat noir».
Finalement, il a mis à profit presque toutes les ressources de l'age digital pour non seulement modifier radicalement l'idée que l'on se faisait de la mobilisation sociale, mais aussi de la communauté citoyenne elle-même et de la participation politique. Du jour au lendemain, ce sont des millions de volontaires qui se sont transformés en «ayant-droits» là où auparavant ils se contentaient d'être des «sans-parts».
Au cours des cinq dernières semaines, je me suis longuement interrogé sur la fascination que cet homme exerce sur nos esprits. Je suis particulièrement frappé par le travail d'ascèse auquel Obama a du se plier pour, d’une part, se tenir debout par lui-même et pour, d’autre part, être accepté et reconnu par l'Amérique comme «l'un d'entre nous».
Contrairement à ce qu’affirment maints commentateurs, il n'a pas cherché à «transcender» la «race» en tant que telle. Du reste, il ne pense pas que nous vivions dans une ère post-raciale où les questions de mémoire, de justice et de réconciliation soient sans objet. Je dirais que dans une intime étreinte, il a embrassé le signifiant racial et l’a redoublé afin de mieux le brouiller pour mieux s'en éloigner, pour mieux le conjurer et pour mieux réaffirmer la dignité innée de chaque être humain, l’idée même d’une communauté humaine, d’une même humanité, d’une ressemblance et d’une proximité humaine essentielle.
Il ne serait pas incongru de chercher les sources profondes de ce travail d’ascèse dans le meilleur des traditions religieuses afro-américaines. De ce point de vue, les parallèles entre les itinéraires de Barack Obama et de James Baldwin sont étonnants. Dans le discours politique d’Obama, il n’est pas étonnant de retrouver les accents de la religion prophétique des descendants d’esclaves ou encore la fonction utopique si caractéristique du travail de création artistique afro-américain. Pour les communautés dont l’histoire a longtemps été celle de l’avilissement et de l’humiliation, la création religieuse et artistique a souvent représenté l’ultime rempart contre les forces de la déshumanisation et de la mort. Cette double création a profondément marqué la praxis politique afro-américaine. Au fond, elle en a toujours été l’enveloppe métaphysique et esthétique, l’une des fonctions de l’art et du religieux étant justement d’entretenir l’espoir de sortie du monde tel qu’il a été et tel qu’il est, de renaitre à la vie et de reconduire la fête.
Finalement, je crois qu’Obama offre à notre regard une certaine figure du monde et une certaine figure de l’Amérique, de son corps et de son esprit. Il les offre à notre regard, dans une visibilité si éclatante et si manifeste qu’elle déchire, l’espace d’un instant, et peut-être pour la première fois dans l’histoire de notre monde, la mince couche de nuit qu'est l’apparence physique. Rien que pour cela, je voudrais être là le jour de son inauguration, en janvier prochain, quand, ne serait-ce que l’espace d’un clin d’oeil, le monde entier resplendira de lumière, à la manière d'un jardin en fête.
Mais si par malheur ce soir il ne l’emportait pas, alors ...
Achille Mbembe est professeur d’histoire et de science politique à l’université du Witwatersrand (Johannesburg, Afrique du Sud).
Cet hiver, il est en résidence au John Hope Franklin Institute, Duke University. _________________ Il dit
le griot à la langue pendante
" vous irez plus loin encore
dans la forêt blanche
des bétons entassés
et vous pleurerez
dans les quartiers boueux
d'une ville sans refuge "
Il dit aussi
le griot nouveau
" regardez !
il est des hommes
que les révoltes étreignent ".
Posté le: Mar 04 Nov 2008 17:08 Sujet du message: voting machine
Dernieres nouvelles:
1/ ceux qui veulent suivrent en direct la campagne via cette radio engagee de la communaute. 3eme radio aux USA en nombre d'auditeurs. Le Tom joiner Morning show.
2/ C'est parti et deja les machines Diebold commence a causer des soucis en Ohio et en Floride.
DieBold est un contributeur du GOP et fut un des tous premiers contributeurs de Bush en 2004. Et deja on avait utlise ses machines.
Mon seul souci c'est ces machines DieBold.
Le campain camp ne m'a pas convaincu lorsque j'ai demande quelles mesures avaient et prises pour eviter des manipulations a distance ou par "trojan" (programme dormant qui se declenche qd un evenement pariculier survient) infeste dans les cartes memoires de DieBold.
Si on perd par un tres faible %, il ne faudra pas se plaindre: Diebold est encore passe par la.
mais, je suis confiant que la horde des nouveaux inscrits va nous conduire droit DC.
3/ la France et l'obamania.
Trop long a expliquer ici car c'est le temoignage d'un complexe refoule d'ex-colonise (ou des gens qui se comportent comme tel) d'un cote et d'un complexe refoule d'ex-empire-depositaire-de-la-civilisation. Comme on a pas ete capable de realiser en plusieurs siecles, et comme il se le devait car on est l'exemple meme de la civilisation, ce que les USA ont fait en 40 ans alors on s'approprie le succes outre-atlantique.
Une fois l'euphorie passee,les realites francaises montreront que afro-descendants et francais dit de souche ont encore pas mal de chemin a faire ensemble pour arriver a un OBAMA.
Voici une analyse du phénomène Obama par Achille Mbembe trouvé sur mediapart
Barack Obama : effigie du monde et impossible possibilité
04 nov 2008Par Achille Mbembe
Je suis arrivé en Caroline du Nord à la fin du mois de septembre. C'est en partie dans cet ancien État esclavagiste du Sud des États-Unis que j'ai suivi les cinq dernières semaines de la campagne pour les présidentielles américaines. Cette note, je l’écris après minuit, à quelques heures seulement de l’ouverture des bureaux de vote. Le sentiment qui m’habite ne saurait être plus manifeste. Je suis sur le point d'être le témoin d'un événement historique absolument singulier, qui ne se répétera sans doute pas d’ici trois générations, et dont les significations sur le long terme m'échappent entièrement.
Ce soir en effet, Barack Obama sortira vainqueur du duel sans merci qui, depuis l’été, l'opposait au septuagénaire d'Arizona, John McCain. En portant pour la première fois un Africain-Américain à la tête du plus puissant État de la planète, les États-Unis feront une fois de plus un énorme pas en avant dans la longue lutte pour l'égalité raciale dont Martin Luther King porta le flambeau, lui qui, s'adressant aux descendants d'esclaves dans le Nouveau Monde, proclama il y a exactement quarante ans avoir aperçu au loin les contours de ce qu'il appelait, sur le mode biblique, la Terre promise.
Obama ne détient guère les clefs de la Terre promise. Mais à le lire, à l’écouter et à le suivre au cours des cinq dernières semaines, des millions de gens se sont mis à penser qu’il pourrait sans problème tenir lieu de portrait-visage de notre monde, notre effigie.
Ce soir, il sera porté au pouvoir par une formidable coalition multi-raciale - sans doute la plus sophistiquée jamais mise sur pied dans l'histoire politique des États modernes. Très tôt, dès les primaires, il avait transformé sa campagne en un vaste mouvement social et culturel
dont la force tient à trois facteurs.
D'une part il est parvenu à assimiler et à fédérer différentes strates ethniques et démographiques de ce pays - des minorités historiques ou neuves jusqu'aux «petits blancs» généralement si prompts au ressentiment raciste, ceux-là mêmes auxquels l'intellectuel et militant afro-américain W.E.B. Dubois attribuait en partie l'échec de la Reconstruction au sortir de la guerre civile. Du coup, d'un point de vue sociologique, l'organisation qu'il a bâtie préfigure de manière éclatante l'Amérique de demain -un pays bariolé et métis, microcosme du monde à la confluence de l'humanité.
D'autre part il a procédé à une véritable épure de la tradition nationaliste et protestataire qui a longtemps servi de socle à la pensée et à la praxis politique afro-américaine tout en conservant l'inspiration prophétique et revivaliste et la sensibilité universaliste et cosmopolite qui en a toujours été le pendant. À plusieurs égards, cet aggiornamento a nécessité une triple prise de distance - d'abord par rapport aux définitions canoniques de la condition noire aux États-Unis et aux modes d’action qui en ont historiquement découlé; ensuite par rapport aux stéréotypes qui ont historiquement permis de stigmatiser le signifiant noir et de «ghettoïser» la création politique afro-américaine. Cette prise de distance s'est également traduite par la mise entre parenthèse de l'Afrique dont il n'a pas prononcé le nom une seule fois au cours de cette campagne et qui, on le sait, a d’abord fait son apparition dans sa vie sous la figure du «père absent», mais dont, conséquence de la malédiction généalogique, on ne peut se défaire. L’écart s’applique également à son propre prénom «Hussein», à consonance musulmane, dans ce pays où beaucoup sont persuadés que l'Islam est une religion suicidaire. Grâce à cette triple excision, Obama n'est jamais apparu aux yeux de la majorité de l’électorat comme «le candidat noir».
Finalement, il a mis à profit presque toutes les ressources de l'age digital pour non seulement modifier radicalement l'idée que l'on se faisait de la mobilisation sociale, mais aussi de la communauté citoyenne elle-même et de la participation politique. Du jour au lendemain, ce sont des millions de volontaires qui se sont transformés en «ayant-droits» là où auparavant ils se contentaient d'être des «sans-parts».
Au cours des cinq dernières semaines, je me suis longuement interrogé sur la fascination que cet homme exerce sur nos esprits. Je suis particulièrement frappé par le travail d'ascèse auquel Obama a du se plier pour, d’une part, se tenir debout par lui-même et pour, d’autre part, être accepté et reconnu par l'Amérique comme «l'un d'entre nous».
Contrairement à ce qu’affirment maints commentateurs, il n'a pas cherché à «transcender» la «race» en tant que telle. Du reste, il ne pense pas que nous vivions dans une ère post-raciale où les questions de mémoire, de justice et de réconciliation soient sans objet. Je dirais que dans une intime étreinte, il a embrassé le signifiant racial et l’a redoublé afin de mieux le brouiller pour mieux s'en éloigner, pour mieux le conjurer et pour mieux réaffirmer la dignité innée de chaque être humain, l’idée même d’une communauté humaine, d’une même humanité, d’une ressemblance et d’une proximité humaine essentielle.
Il ne serait pas incongru de chercher les sources profondes de ce travail d’ascèse dans le meilleur des traditions religieuses afro-américaines. De ce point de vue, les parallèles entre les itinéraires de Barack Obama et de James Baldwin sont étonnants. Dans le discours politique d’Obama, il n’est pas étonnant de retrouver les accents de la religion prophétique des descendants d’esclaves ou encore la fonction utopique si caractéristique du travail de création artistique afro-américain. Pour les communautés dont l’histoire a longtemps été celle de l’avilissement et de l’humiliation, la création religieuse et artistique a souvent représenté l’ultime rempart contre les forces de la déshumanisation et de la mort. Cette double création a profondément marqué la praxis politique afro-américaine. Au fond, elle en a toujours été l’enveloppe métaphysique et esthétique, l’une des fonctions de l’art et du religieux étant justement d’entretenir l’espoir de sortie du monde tel qu’il a été et tel qu’il est, de renaitre à la vie et de reconduire la fête.
Finalement, je crois qu’Obama offre à notre regard une certaine figure du monde et une certaine figure de l’Amérique, de son corps et de son esprit. Il les offre à notre regard, dans une visibilité si éclatante et si manifeste qu’elle déchire, l’espace d’un instant, et peut-être pour la première fois dans l’histoire de notre monde, la mince couche de nuit qu'est l’apparence physique. Rien que pour cela, je voudrais être là le jour de son inauguration, en janvier prochain, quand, ne serait-ce que l’espace d’un clin d’oeil, le monde entier resplendira de lumière, à la manière d'un jardin en fête.
Mais si par malheur ce soir il ne l’emportait pas, alors ...
Achille Mbembe est professeur d’histoire et de science politique à l’université du Witwatersrand (Johannesburg, Afrique du Sud).
Cet hiver, il est en résidence au John Hope Franklin Institute, Duke University.
C'est Vrai, bien dit et beau.
Cependant, j'ai du mal à me débarasser de mon scepticisme.
Je voudrais tant y croire. En fait, je suis torturée d'espoir et de scepticisme.
Le monde, les USA ont-ils réellement changé ? J'aimerais tant le croire, croire que finalement j'avais tort d'être sceptique sur la capacité des USA à se dépasser. Croire aussi que c'est moi qui me trompais, que j'avais une grille de lecture et d'interprétation faussée par ma vision d'ex-colonisée française. Allez savoir !
Si par malheur ce soir Obama ne l'emportait pas ? il aura de toute façon largement gagné et l'amérique aura largement avancé, le monde aussi, et cela seul serait un mal pour un bien. _________________ Freedom is not Free.
A en croire les médias officiels, la victoire de BO serait tellement assurée que nous devrions songer à renommer le présent topic :
Mc Cain a-t-il une chance ?
Ceci étant dit : VIGILANCE doit rester le maître mot, jusqu'au résultat officiel des éléctions (en espérant que ce ne soit pas dans 2 mois... )
On pourra alors passer aux choses sérieuses, remettre les pieds sur terre (plus ou moins brutalement), en réalisant que BO, s'il gagne, héritera d'un pays en faillite, que sa tâche est herculéenne, et qu'il devra rendre des comptes à ceux qui l'ont appuyé (et qui ne sont pas que de gentils bénévoles internautes lambda, malheureusement... ).
Autre chose : THE CRISIS, la vraie, pourra commencer dès demain (ce que nous avons eu jusqu'ici n'étant, à mon humble avis, qu'un petit apéritif...)
Enfin, bref, pour l'instant, WAIT AND SEE. Ce soir, je ne bouderai pas mon plaisir, par les temps qui courrent, je ne vais pas cracher dessus, et faire ma cynique désabusée, ça non (de là à aller à l'Obama night party, prévue samedi prochain, il y a un grand pas... de compas que je ne franchirai pas ). Le parcours de BO me parle personnellement à bien des égards, quoiqu'il arrive (y compris s'il trahit), je le remercie déjà pour les messages qu'il a su faire passer jusqu'ici, et pour les espoirs qu'il a fait naître au sein de notre peuple, et au-delà _________________ "Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
Hé, les gars, pa ni pèsonn' ? Zot tout' sispann' douvan TV'a ?
Bon, ben ici, ça y est, je viens de croiser une porteuse de T-shirt BO Je me disais bien, quand même, ça tardait... Il n'est jamais trop tard pour rejoindre le train, le martiniquais assure toujours, même en retard
J'ai pas encore décidé comment va se passer ma veillée électorale, mais le mauvais souvenir de 2004 me hante un peu (j'étais allée me coucher en pensant que Kerry avait gagné => aigrie au réveil ! ). Toutes façons, les élections US sont un vaste show, avec son lot de suspense à l'américaine, donc je m'attends à tout.
Je pense qu'il y aura des vidés partout en Martinique si le résultat est positif J'irai probablement faire un tour
Sérieux, sans verser dans l'optimisme béat, c'était quand la dernière fois que notre peuple s'est autant mobilisé ? Pour les Africains francophones, du continent ou de la Caraïbe, c'était lors du départ d'Aimé Césaire. Mais là, sérieux, c'est toute la diaspora, anglophone, francophone, créolophone, hispanophone, lusophone, wolofone, swahiliphone, lingalaphone, zoulouphone, bambaraphone, yoroubaphone, fonphone (j'aime bien : fonphone, ça sonne bien ), et surtout luophone (pardon pour ceux que j'oublie )... BREF, c'est toute la diaspora qui communie cette nuit
Sérieux, par les temps (très tourmentés) qui courrent, je ne vais pas bouder mon plaisir. Je vous propose de relater ici l'ambiance du côté de chez vous, les réactions aux résultats des élections (quels qu'ils soient).
Ce matin, RCI (Radio Caraïbe International, RCI c'est la vie, pour les habitués ) a commencé la journée en allant interviewer des gens en anglais... Accent "bannane" et ambiance garantis A la question d'un des animateurs : "Do you think it is possible (that BO is elected president)", l'autre lui répond :
"Aaaaaah, kou tala man kwè i posibeul, hein !"
Ici, en Martinique, pour l'instant, c'est veillée d'armes. A mon avis, en cas de résultat positif, on aura un vidé du niveau de celui qui a salué la victoire de Cyril Cinélu à la Star Académy en décembre 2006
Demain est un autre jour, homeboys & gals (spéciale dédicace pour MJ ), je vais de ce pas appeler mes potes US _________________ "Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
Posté le: Mer 05 Nov 2008 04:48 Sujet du message: OBAMA, the first African-american president of the USA
Brother and sister,
la question n'est plus: Obama a-t-il une chance ?Mais elle se decline plutot en:
1/ quand annoncera-t-on que Obama est president
2/ Combien de delegates il aura au dessus de 300 ?
Au moment ou je trouve 3 min pour vous jeter ces qques mots au milieu d'un brouhaha enorme ici il est 10:29 EDT ( 4am a Paris), Le brother est a 207 ! sachant que la californie est acquise avec 55 delegates, il nous suffit d'avoir 8 autres delegates pour siffler la fin du match.
Je ne peux vous decrire l'ambiance ici.
Tout le monde attend le discours de Obama a Grant park a chicago.
Mon ex-boss (Africain americain) vient de me dire on verra qui sera la au boulot demain ! Que les anti-Obama ! Nous on a day-off et la fete ne fait que commencer.
Sorry pour les coquilles pas le tps de relire
A bientot,
Posté le: Mer 05 Nov 2008 05:09 Sujet du message: Re: OBAMA, the first African-american president of the USA
hormheb a écrit:
Brother and sister,
la question n'est plus: Obama a-t-il une chance ?Mais elle se decline plutot en:
1/ quand annoncera-t-on que Obama est president
2/ Combien de delegates il aura au dessus de 300 ?
Au moment ou je trouve 3 min pour vous jeter ces qques mots au milieu d'un brouhaha enorme ici il est 10:29 EDT ( 4am a Paris), Le brother est a 207 ! sachant que la californie est acquise avec 55 delegates, il nous suffit d'avoir 8 autres delegates pour siffler la fin du match.
Je ne peux vous decrire l'ambiance ici.
Tout le monde attend le discours de Obama a Grant park a chicago.
Mon ex-boss (Africain americain) vient de me dire on verra qui sera la au boulot demain ! Que les anti-Obama ! Nous on a day-off et la fete ne fait que commencer.
Sorry pour les coquilles pas le tps de relire
A bientot,
Ceci étant dit : VIGILANCE doit rester le maître mot, jusqu'au résultat officiel des éléctions (en espérant que ce ne soit pas dans 2 mois... )
On pourra alors passer aux choses sérieuses, remettre les pieds sur terre (plus ou moins brutalement), en réalisant que BO, s'il gagne, héritera d'un pays en faillite, que sa tâche est herculéenne, et qu'il devra rendre des comptes à ceux qui l'ont appuyé (et qui ne sont pas que de gentils bénévoles internautes lambda, malheureusement... ).
Autre chose : THE CRISIS, la vraie, pourra commencer dès demain (ce que nous avons eu jusqu'ici n'étant, à mon humble avis, qu'un petit apéritif...)
Enfin, bref, pour l'instant, WAIT AND SEE. Ce soir, je ne bouderai pas mon plaisir, par les temps qui courrent, je ne vais pas cracher dessus, et faire ma cynique désabusée, ....
C'est clair qu'il aura du pain sur la planche car comme tu le dis le pire est devant nous. 2009 sera tres sportif ! emploi, economie, quasiment tout !
Quand aux marches, Il est clair qu'ils ont deja factorise l'election. La hausse depuis 3 ou 4 jours de trading le montre. Demain on saura simplement s'il ya une confirmation du "presidential rally" qui nous amenera jusqu'a debut Decembre ou si ca sera du "sell the news" apres un "buy de rumour".
Pour l'instant, savourons brother and sister ....
Deal closed ! bonne chance à lui , et j'espère sincèrement qu'il n'est pas juste bon pour les discours , il a une marchandise à livrer ... _________________ "Always be intolerant to ignorance but understanding of illiteracy (..)in those homely sayings (mother wit) was couched the collective wisdom of generations" I know why the caged bird sings, p99, Maya Angelou
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Posté le: Mer 05 Nov 2008 05:41 Sujet du message:
Fille d'Afrique a écrit:
Mea culpa d'avoir d'avoir été aveuglément sceptique. Contente de m'être trompée.
Same here!
J'ai recu un text message ce matin: "Rosa sat, so Martin could walk, Martin walked, so Obama could run. Obama is running, so our children can fly!! Get out and Barack the Vote".
Deal closed ! bonne chance à lui , et j'espère sincèrement qu'il n'est pas juste bon pour les discours , il a une marchandise à livrer ...
Brother ce n'est qu'un debut!
Je crois les doigts pour qu'on contrle les 2 chambes, et la vous verrez comment le brother va nous changer les choses ! Personne ne nie que c a sera dur!
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Posté le: Mer 05 Nov 2008 09:23 Sujet du message:
Merci Grioo pour l'intro à la page d'accueil. En ouvrant ça tôt le matin ça fout un sacré coup.
J'ai beau garder ma neutralité concernant ces présidentielles, je ne peux nier que le symbole (un Afro qui en arrive à cette position dans le monde) est fort et qu'il fait presque mal tant il est bon.
Ca fera partie des coupures de journaux que je classe pour mes enfants plus tard. _________________ Les Toiles de Maryjane
Inscrit le: 20 Oct 2007 Messages: 132 Localisation: Emerald City in OZ
Posté le: Mer 05 Nov 2008 11:01 Sujet du message:
Je suis trop ému , je ne sais pas ce qui m'arrive . En fait je viens de visionner les photos , les images du nouveau couple présidentiel US avec leurs enfants ils sont trop beaux . Quelle élégance , quelle beauté , quelle classe ( surtout MICHELLE OBAMA et ses filles ) il n'y a qu'aux USA qu'on peut voir ça . Je reçois des appels de partout de la famille , du pays , de personnes de ma famille issues de la diaspora aux Amériques c'est comme si qu'aujourd'hui c'était une fete pour l'ensemble des noirs aux ascendances africaines . Je ressens comme une communion . Par exemple , ma grand-mère qui me dit toute émue qu'elle n'aurait jamais cru voir de son vivant un noir président des USA . Idem pour mes parents . Bref pour tout le monde noir c'est la joie ( faut pas se mentir hein ) mais restons réalistes .
Les USA ont une dette de 10 000 milliards de dollars ( j'ai entendu ça à l'instant aux infos ) donc BARACK aura du pain sur la planche ou en tout cas beaucoup de monde attendent de lui des résultats concrets dans quelques années et ça ne sera pas facile .
Mais bon retenons de ces élections présidentielles américaines surtout le parcours accompli par BARACK pour arriver là où il est maintenant : la meilleure campagne électorale de l'Histoire et surtout la meilleure équipe de communication que l'Humanité n'ait jamais connue et tout ça grâce au charisme et surtout au talent et aux compétences de BARACK HUSSEIN OBAMA et de son clan . _________________ " Les anciennes victimes reproduisent souvent ce qu'elles ont vécu . Elles peuvent devenir des bourreaux et , en peuples émancipés , opprimer leurs minorités . "
Inscrit le: 25 Mai 2005 Messages: 3244 Localisation: Derrière toi
Posté le: Mer 05 Nov 2008 11:20 Sujet du message:
Kareem Said a écrit:
Je suis trop ému , je ne sais pas ce qui m'arrive . En fait je viens de visionner les photos , les images du nouveau couple présidentiel US avec leurs enfants ils sont trop beaux . Quelle élégance , quelle beauté , quelle classe ( surtout MICHELLE OBAMA et ses filles ) il n'y a qu'aux USA qu'on peut voir ça . Je reçois des appels de partout de la famille , du pays , de personnes de ma famille issues de la diaspora aux Amériques c'est comme si qu'aujourd'hui c'était une fete pour l'ensemble des noirs aux ascendances africaines . Je ressens comme une communion .
Je vois de quoi tu parles.
Ce matin j'ai eu ma Homegal au téléphone, on a été prises du même élan en plein dans la conversation sur les présidentielles, et on s'est fait une déclaration d'amour fraternel comme on n'en fait qu'une (de cette force) par an.
C'était aussi bizarre que viscéral.
Effectivement je pense qu'aujourd'hui, quels que soient les convictions profondes de chacun, aujourd'hui dans le monde, pour les Afros, c'est carrément une Family Affair . _________________ Les Toiles de Maryjane
YES WE CAN! Il a eu raison d'y croire. J'ai des yeux de batracien ce matin mais la tête dans les nuages. "I believe Ican fly".........
BRAVO le frère et vive Michelle à la Maison-Blanche (Maison Noire à présent? ) _________________ Mu mpenda mu dangwanè kanga...
Je me suis completement planté!!!IL L A ÉCRASÉ!! J'étais sure que les américains, l'auraient rejeté. Peut etre les americains veulent réellement changer les choses, essayer de faire une seule nation, et lever le pied avec le racisme et meme leur affaire de communautarisme, je vous jure qui est vraiment chiant à vivre au quotidien. Moi meme je me suis aventuré dans des milieux assez unicolore blanc, j'en ai ramassé des bonnes et tellement sévère desfois . Ça m'avait rendu tres sceptique et méfiant à l'égard du blanc. Mais le president à raison il faut se tourner vers l'avenir aussi bien pour le blanc que pour le noir et avancer. Les larmes etaient tres tres proches...
Same here!
J'ai recu un text message ce matin: "Rosa sat, so Martin could walk, Martin walked, so Obama could run. Obama is running, so our children can fly!! Get out and Barack the Vote".
What a night!!
So our children can fly ...so Africa can (soon) rise again ...True ...true , Empress ! ( chacun complètera un peu )
Quand Wolf Blitzer a sorti sa photo avec la projection qu'il est probablement Le New president , je suis resté figé un instant , ainsi donc ça c'est passé , anisi donc les indiens ont pratiquement disparu , ainsi donc les Noirs les ex-esclaves ont survécu , ainsi donc voilà que l'un d'eux finisse par devenir président , well , lançons-nous un peu de fleurs : Nous sommes les premiers hommes , les grand-frères de l'humanité , c'est presqu'à nous de montrer la voie quand les choses vont mal ...
L'Afrique et sa diaspora devra en prendre de la graine , there's no way out .
Hormheb a écrit:
Je croise les doigts pour qu'on contrôle les 2 chambes, et la vous verrez comment le brother va nous changer les choses ! Personne ne nie que c a sera dur!
Ok tu me rassures un peu , bro..
Mary a écrit:
Ca fera partie des coupures de journaux que je classe pour mes enfants plus tard.
Exactement Mary coupons et gardons pour la postérité ! _________________ "Always be intolerant to ignorance but understanding of illiteracy (..)in those homely sayings (mother wit) was couched the collective wisdom of generations" I know why the caged bird sings, p99, Maya Angelou
Il est temps de reprendre foi en nous. Cette élection d'Obama, son combat pour y arriver, et tous les combats menés par les noirs américains pour qu'on en soit là aujourd'hui, montrent que rien n'arrive jamais tout seul. L'univers concoure avec ceux qui osent, ceux qui savent vouloir.
Mea culpa encore pour mon scepticisme borné. Il semble bien que l'Amérique a changé.
Vive Obama ! vive the first black président ! Vive la grande Amérique qui a décidé d'élire un Noir à la Maison Blanche.
Waouh ! Je n'arrive pas à émerger de la nuit d'hier.
Mais pourquoi on nous enlève si vite la belle page d'accueil de grioo de ce matin ? _________________ Freedom is not Free.
Va ! semblent dirent les aînés. Que les mânes des Cieux et de la Terre t'accompagnent.
Citation:
Ce numéro du « journal de campagne » est le dernier que je présente avant les élections du mardi 4 novembre 2008 où le peuple américain choisira son prochain président. Il sera bref car je n’écrirai ici que quelques mots sur une photo.
C’est une de ces photos « clandestines » qui circule parmi la communauté noire et que vous ne trouverez pas dans la grande presse américaine. Elle s’intitule « Blessing Obama » (Bénir Obama). Elle capte très bien ce lien émotionnel très fort qui existe entre le candidat et sa communauté, lien que ce dernier n’a pas voulu trop exhiber publiquement pour ne pas aliéner la majorité de l’électorat qui est blanc.
Regardez ces hommes et femmes âgés qui l’entourent, ces mains qui se tendent, le touchent, planent par dessus sa tête, cela ne vous rappelle-t-il pas un peu une cérémonie africaine où les « vieux » et les sages bénissent un enfant et le mettent sous la protection des dieux et des ancêtres avant un voyage, surtout un long voyage ? Regardez la façon dont Obama lui-même, au milieu de ce cercle de vie, accepte avec humilité, tête baissée et mains qu’on devine croisées, le message silencieux, l’amour et l’énergie tranquille que ces hommes et femmes sont en train de lui transmettre.
Ne vous leurrez cependant pas, ces gens ne sont pas dupes : ils savent qu’à un certain point, une fois élu, Obama ne peut pas ne pas décevoir, tant l’espoir investi en lui est énorme. Mais pour ces hommes et femmes qui, pour « les pères fondateurs » qui ont écrit la constitution du pays, ne valaient à peine que 3/5 d’un homme blanc, pour cette communauté longtemps maintenue en esclavage et dont les membres ne pouvaient s’asseoir sur les mêmes bancs d’école ou aller dans les même restaurants que leurs concitoyens blancs, pour cette communauté méprisée et ridiculisée pendant des siècles, contempler l’idée que l’un des leurs pourrait devenir le prochain Président des Etats-Unis et que l’une des leurs pourrait devenir la Première Dame du pays, est un événement qui se situe au-delà du politique. Plus qu’historique, c’est pour eux un moment cathartique.
J’aime cette photo, c’est pourquoi je la partage avec vous.
Emmanuel Dongala
_________________ « C’est la Voix des sans-voix pour dénoncer ceux qui se croient au-dessus de la Loi. Et qui se prennent pour le Roi des Rois. Les Martyrs sont morts pour la Résistance. Ils ont payé très cher pour notre Indépendance. Ce Chant pour leur exprimer notre reconnaissance. Oui, ce cri d’alarme pour nous révolter. » : Méway
Merci Grioo pour la page d'introduction garder cette page jusqu'au 20 janvier 2009. Merci Alex pour avoir ouvert le topic. Une leçon pour le monde. Les débats vont bon train sur les "changements" vis à vis de l'Afrique. Tout ce que j'espère c'est que cela apporte un changement d'esprit dans des peuples avec un douloureux passé et le transformer en situation positive et digne. On pourra tout dire sur ce pays mais il faut reconna^tre qu'il est et sera toujours unique en son genre.
Un petit hommage a A Sam Cook et SURTOUT aux Martyrs du Civil Right Movement
Posté le: Mer 05 Nov 2008 18:43 Sujet du message: "My President is Black!"
Olmeque a écrit:
95% des afro
Hey, qui ici connait la chanson de Young Jeezy et Nas, "My President is Black"? Je n'arrive pas à me la sortir de la tête:
"Mr. Black President, yo Obama for real
They gotta put your face on the five-thousand dollar bill!" (Nas)
Honnêtement, je suis un croyant de la dernière heure. En dépit des sondages je me la jouais blasé, comme beaucoup d'autres, y compris sur ce forum.
...Et puis je me suis surpris, au petit matin, encore debout devant mon petit écran, à écouter le discours du nouveau président des Etas-Unis d'Amérique.
Je n'ai quasiment pas dormi, je suis arrivé au service les yeux rouges et j'ai traversé la journée comme un zombie. Mais avec le sourire jusqu'aux oreilles. _________________ Les Vrais savent. Préviens les autres...
Mes frères nous sommes en face d'un événement historique ! Je n'ai jamais vu une telle émotion ! Pour la 1er fois j'au vu mon père émue au larme tellement l'événement est important.
Je viens sauvegarder toutes les photos et envoyer le lien à plusieurs personnes!!! J'attends celle du 20 janvier 2009
One
Black
African-American
Madly
Amazing
Ps: Le gars a du pain sur la planche!!!
Si seulement je pouvais me libérer autour du 20 janvier 2009, j'irais à Washington assister à la prestation de serment de B. Obama. Que ceux qui peuvent le faire pensent à acheter dès à présent leur billet d'avion et à demander leur visa. Enorme, énorme, ce sera, l'entrée d'une first Lady descendante d'esclaves à la Maison Blanche.
Inscrit le: 09 Fév 2005 Messages: 122 Localisation: Somewhere over the rainbow
Posté le: Jeu 06 Nov 2008 01:59 Sujet du message:
Rosa Parks sat so that MLK could walk
Martin Luther King walked so that Obama could run
Barack Obama run so that we coud fly
Yes, we can
And yes, we will...
Une nouvelle ère commence
Avec cette élection d'Obama
C'est le début du XXIème siècle... _________________ Andu, saa andi, andinn !
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)
Je me disais bien, quand même, ça tardait... Il n'est jamais trop tard pour rejoindre le train, le martiniquais assure toujours, même en retard 
), je vais de ce pas appeler mes potes US 
) il n'y a qu'aux USA qu'on peut voir ça . Je reçois des appels de partout de la famille , du pays , de personnes de ma famille issues de la diaspora aux Amériques c'est comme si qu'aujourd'hui c'était une fete pour l'ensemble des noirs aux ascendances africaines . Je ressens comme une communion . Par exemple , ma grand-mère qui me dit toute émue qu'elle n'aurait jamais cru voir de son vivant un noir président des USA . Idem pour mes parents . Bref pour tout le monde noir c'est la joie ( faut pas se mentir hein 
.
. Ça m'avait rendu tres sceptique et méfiant à l'égard du blanc. Mais le president à raison il faut se tourner vers l'avenir aussi bien pour le blanc que pour le noir et avancer. Les larmes etaient tres tres proches... 
