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Pour en finir avec nos ethnies.

 
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khoufou
Grioonaute


Inscrit le: 10 Juil 2006
Messages: 60

MessagePosté le: Jeu 19 Avr 2007 22:46    Sujet du message: Pour en finir avec nos ethnies. Répondre en citant

Pour en finir avec nos ethnies


Cela commence toujours ainsi : "Il était une fois, un monsieur nommé MARTIN ayant sept filles dont voici les noms : Anne MARTIN, Béatrice MARTIN, Cécile MARTIN, Danielle MARTIN, Eléonore MARTIN, Françoise MARTIN, et Gaëlle MARTIN"...
Comme nous pouvons le constater ces sept soeurs portent le même nom de famille ce qui est normal.

Les années passent, et l'une après l'autre quittent la maison de leur père pour se marier et fonder leur propre famille, ce qui est normal. Une fois mariée, elles portent chacune le nom de leur mari respectif, perdant ainsi leur nom d'origine à savoir mademoiselle MARTIN :


- Anne MARTIN épouse un portugais et devient madame Anne COSTA, nom que porteront également ses enfants.

- Béatrice MARTIN épouse un malien et devient madame Béatrice DIALLO, nom que porteront également ses enfants.

- Cécile MARTIN épouse un français et devient madame Cécile DUPONT, nom que porteront également ses enfants.

- Danielle MARTIN épouse un vietnamien et devient madame Danielle NGUYEN, nom que porteront également ses enfants.

- Eléonore MARTIN épouse un anglais et devient madame Eléonore JACKSON, nom que porteront également ses enfants.

- Françoise MARTIN épouse un algérien et devient madame Françoise ABDALLAH, nom que porteront également ses enfants.

- Gaëlle MARTIN épouse un israëlien et devient madame Gaëlle COHEN, nom que porteront également ses enfants.


Par de là ces différents noms les enfants suivants : COSTA, DIALLO, DUPONT, NGUYEN, JACKSON, ABDALLAH et COHEN sont en toute légitimité les héritiers de monsieur MARTIN par l'intermédiaire de leur mère respective.

Il en est de même pour les fils de KAMA, les aléas de l'histoire ont fait en sorte que nous ne portons plus ce nom originel, mais nous en sommes tous les héritiers.

En effet, les différentes ethnies n'ont été inventées (le plus souvent par les leucodermes après le partage de notre continent en 1885) que dans le but de diviser pour mieux régner et malheureusement nous avons constaté les résultats dans le cas du Rwanda.

- Le mot "Hutu" ne désigne pas une ethnie, mais une condition sociale à savoir "Agriculteur".

- Le mot "Tutsi" ne désigne pas une ethnie, mais une condition sociale à savoir "Eleveur".

- Le mot "Twa" ne désigne pas une ethnie, mais une condition sociale à savoir "Artisan".

Hutu, Tutsi et Twa forment un seul et même peuple kamite parlant la même langue le "kinyarwanda", ont les mêmes coutumes, la même religion ancestrale, le même Dieu "Imana", et puisque ces noms désignent une condition sociale, un "Hutu" peut devenir "Tutsi" et vice-versa.

- Il en est de même pour la pseudo ethnie "Dioula" qui vient du malinké "Djula" désignant une condition sociale à savoir "Commerçant".

- Idem pour celle des "Lébou" qui vient du walaf et désignant une condition sociale à savoir "Pêcheur".

- Le nom "Dwala" vient du nom du roi "Ewale" le fondateur de cette ville.

- Le nom "Walaf" signifie "Les riverains", et se décompose ainsi "Wa" signifiant "Les" et du mot "Laf" signifiant "Rive, Côte, Littoral".

- Le nom "Sawa" vient de l'arabe et signifie également "Rive, Côte, Littoral", le peuple Sawa n'existe pas en tant que tel, mais désigne tout simplement des "Riverains", sans distinction, le reste n'est qu'idéologie.

- Le nom "Sawahil" vient de l'arabe également et est le pluriel de "Sahil" signifiant "Rive, Côte, Littoral", il n'y a pas non plus un peuple nommé swahili, et la langue du même nom n'est qu'une variante du kikongo avec quelques emprunts à l'arabe.

- Le nom "Baoulé" vient de l'expression "Baouli" signifiant "L'enfant est mort" en souvenir du sacrifice du fils de la reine Abla Pokou.

- Le nom "Akanti" déformé par les leucodermes en "Ashanti" vient d'une expression signifiant "Il a dit", dans la langue du pays.

- Le nom "Mandjak" vient de l'expression "Man Dja Kou" signifiant : "Je te dis ", dans la langue du pays.

On peut continuer longtemps ainsi, les noms de ces soient-disant ethnies africaines, inventées de toutes pièces non seulement par les leucodermes, mais aussi par quelques idiots parmi nous subventionnés pour faire de "l'ethnologie" une arme de division des kamites.

Dans le même ordre d'idée, voici une liste non-exhaustive de l'origine de quelques noms donnés à certaines de nos régions par les leucodermes, mais parfois par nous-mêmes.

- Casamanse : ce nom vient de KASA Mansa signifiant le roi (mansa) KASA (nom du roi à l'arrivée des leucodermes).

- Cameroun : ce nom vient de la particularité d'une rivière remplie de crevettes à l'arrivée des leucodermes (Rio dos camaraos en portugais).

- Zaïre : ce nom vient de la déformation par les leucodermes du mot lingala "Nzadire" signifiant "Fleuve".

- Niger : ce nom vient du touareg "Najjer" signifiant "Fleuve", ce mot serait à l'origine du mot "Nègre" et aussi du pays connu sous le nom de "Nigéria" également.

- Mauritanie : ce nom vient du latin "Mauritius" signifiant "Brun, Marron", et désignait par extension le "Noir", donc, le pays des Noirs.

- Sénégal : ce nom vient de la déformation par les leucodermes de l'expression "Sunu Gal" signifiant "notre pirogue".

- Ghana : nom donné en 1957 par Kwamé Nkrumah, il vient du mot "Ghana" désignant un chef militaire dans la langue du pays.

- Mali : ce nom remonte au XIIIe siècle à l'époque de Soundjata et vient du malinké signifiant "Hippopotame" totem des Keita.

A ces divisions humaines et géographiques s'ajoute une autre encore plus dangereuse, la division religieuse en Animistes, Chrétiens et Musulmans.

Le Rwanda a été un laboratoire d'essai, si nous ne prenons pas notre destin en main ici et maintenant en revendiquant notre "Kamitude" avant tout, des amis qui nous veulent du bien le feront à notre place, et ce sera un Rwanda à l'échelle continentale.

http://pierre-nillon.com/ethnies.htm
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Steve Biko
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MessagePosté le: Jeu 19 Avr 2007 23:31    Sujet du message: Répondre en citant

Mouais, sauf que celui qui a donné le dernier coup de machette sur son voisin tutsi était hutu et non leucoderme. Il pouvait réfléhir avant de soulever sa machette.
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"Soit tu es vivant, soit tu es mort et quand tu es mort, tu ne peux plus t'en soucier. Et ta façon de mourir peut elle même être une chose politique (...) car si je n'arrive pas dans la vie à soulever la montagne de l'apartheid, sûrement, l'horreur de la mort y parviendra"
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MessagePosté le: Ven 20 Avr 2007 06:07    Sujet du message: Répondre en citant

Steve Biko a écrit:
Mouais, sauf que celui qui a donné le dernier coup de machette sur son voisin tutsi était hutu et non leucoderme. Il pouvait réfléhir avant de soulever sa machette.

Sur les hommes les memes causes produisent en general les memes effets.

Si les allemands de par leur education n'ont pu s'empecher de vouloir exterminer les juifs, pourquoi crois tu aurais pu le faire les hutu apres avoir recu le meme type d'education ?

Cependant il est a noter que l'educateur dans les 2 cas etait bel et bien leuco.

Arrow Comprendre la societe Rwandaise

http://www.dailymotion.com/visited/search/Rwanda%2Bg%C3%A9nocide%2BFrance/video/xv0rp_la-machine-du-genocideen-1155
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Steve Biko
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MessagePosté le: Ven 20 Avr 2007 09:35    Sujet du message: Répondre en citant

Donc M.O.P si j'ai bien compris, avec ton éducation de "leucoderme", tu pourra découper à la machette ton voisin que tu connais depuis longtemps à la demande de ta tribu.
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"Soit tu es vivant, soit tu es mort et quand tu es mort, tu ne peux plus t'en soucier. Et ta façon de mourir peut elle même être une chose politique (...) car si je n'arrive pas dans la vie à soulever la montagne de l'apartheid, sûrement, l'horreur de la mort y parviendra"
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MessagePosté le: Ven 20 Avr 2007 09:46    Sujet du message: Répondre en citant

Steve Biko a écrit:
Donc M.O.P si j'ai bien compris, avec ton éducation de "leucoderme", tu pourra découper à la machette ton voisin que tu connais depuis longtemps à la demande de ta tribu.


J'ai pas une education leucoderme de racisme, il y a nuance.
Exclamation Exclamation Exclamation

J'ai pas appris a classifier les etre humains, a croire a la superiote de certaines races sur d'autres, a croire a l'inferiorite congenitale de certaines races sur d'autres, de croire meme que les races existent selon la comprehension europeenne de la race.

Les leucos ont introduit dans la societe rwandaise, comme dans les leurs deja les germes de la haine raciale.
Apres croire que les rwandais aller reagir a toute cette education de haine differemment que les europeens ne peut etre qu'un voeux pieux ou la croyance a une difference essentielle entre les races pour celui qui formule ce type de voeux.

Crois tu en une difference essentielle entre les Races Steve Biko ?

Si les leucos de par leur education de haine envers les noirs, ne peuvent que nous hair et afficher un comportement anti-noir aigu dans leur ensemble.

Pourquoi crois tu auraient pu avoir un comportement different, face aux memes indoctrinations, les hutus a qui on a appris a hair jusqu'a la mort, les tutsi et vice-versa ?

Nos Convictions dictent nos comportements, une loi de la nature humaine.
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MessagePosté le: Ven 20 Avr 2007 10:23    Sujet du message: Répondre en citant

Steve Biko, je te conseille la lecture de cet article.

La Mantanza de la Rubiera: 12 octobre : le jour de la race ou l’apologie du crime

par Rosa A Plumelle-Uribe


Arrow N.B. Ce Jour du 12 octobre, dans les anciennes colonies d’Espagne en Amérique, fut maintenu comme la journée de fête nationale en hommage à la race supérieure.

http://risal.collectifs.net/article.php3?id_article=1151

Citation:

...............................
Les tares de la domination coloniale

Lorsque les élites créoles se débarrassèrent de la domination coloniale, les colonisateurs en partant, n’emportèrent pas leurs préjugés. Ils avaient déjà largement gangrené la société coloniale. Les nouvelles autorités gardèrent non seulement les structures économiques mais aussi les superstructures et cadres mentaux hérités de la domination coloniale. Tout naturellement, dans les anciennes colonies d’Espagne en Amérique, le 12 octobre fut maintenu comme la journée de fête nationale en hommage à la race supérieure. Et dans le même temps, dans les manuels scolaires autorisés par le ministère de l’Education, les élèves continuaient à étudier et apprendre que l’histoire de leur pays commence le 12 octobre 1492, et qu’on doit à la mère Espagne la Religion, la Langue et la Culture. Au collège et surtout à l’école primaire, les professeurs expliquaient doctement aux élèves que grâce aux Espagnols qui, eux, ne répugnèrent pas à mêler leur sang à celui des Indigènes, les peuples hispano-américains sont devenus civilisés et racialement meilleurs.

Cet enseignement a largement contribué à véhiculer, jusqu’à nos jours, le cadre mental à l’intérieur duquel agissent et évoluent l’instrumentalisation de la Religion, la manipulation du Langage et la culture d’extermination léguées par la mère Espagne. Appelés « Indiens », les survivants indigènes ou autochtones sont perçus comme des êtres incontestablement inférieurs. Dans ces pays profondément christianisés et majoritairement catholiques, dans l’imaginaire collectif fut solidement installée la conviction que tuer des Indiens n’était pas un pêché.

En conséquence, au moins jusqu’aux années 1970, dans les pays hispano-américains, que ce fût au Guatemala, au Mexique, à Honduras, en Argentine, au Venezuela ou ailleurs, les massacres d’Indigènes avaient lieu dans l’indifférence générale et étaient ignorés même dans des journaux qui faisaient pourtant une large place aux faits divers. Parmi tant de cas, prenons-en un dont la représentativité n’a pas été contestée et sa signification assez éloquente.

Ce cas figure dans les annales judiciaires de la Colombie comme « la matanza de La Rubiera », c’est à dire « le massacre de La Rubiera », du nom de la ferme qui en fut le théâtre.


.......................


Arrow Les Faits.
Citation:
Le 25 décembre 1967, Anselmo Aguirre et Marcelino Jimenez, travailleurs agricoles à la ferme La Rubiera, alors qu’ils étaient en train de pêcher, aperçurent trois canots occupés par dix-huit Indigènes qui venaient vraisemblablement d’un village voisin appelé El Manguito.

Ils élaborèrent immédiatement un plan efficace pour tuer ces Indigènes sans que personne n’en réchappe. Ils abordèrent les Indigènes, parlèrent amicalement et avant de se séparer, les invitèrent à la ferme La Rubiera où il était prévu de leur offrir un abondant repas et des cadeaux.

Avant que les Indigènes n’arrivent à la ferme, Aguirre et Jimenez qui les avaient devancés, prévinrent les autres travailleurs et leur firent part du plan qu’ils avaient élaboré. Lorsque les Indigènes arrivèrent à La Rubiera, ils demandèrent la nourriture et s’assirent devant la grande maison. Les deux femmes qui travaillaient à la ferme ramenèrent un énorme plat de riz et les Indigènes furent invités à manger. Le signal convenu déclencha alors la tuerie. Seuls deux Indigènes s’échappèrent et se cachèrent dans un arbre d’où ils suivirent le déroulement du massacre. C’est grâce à eux que la nouvelle fut rapportée à El Manguito.


Aidés par une organisation favorable aux Indigènes, ils portèrent plainte. Dix-huit jours plus tard, une commission d’enquête dirigée par le juge Carlos Gutierrez Torres se rendit à la ferme La Rubiera où Aguirre, Jimenez et leurs camarades les accueillirent avec enthousiasme. Lorsqu’ils commencèrent à être questionnés au sujet du massacre, chacun voulait s’attribuer le plus grand nombre de morts parce qu’ils croyaient sincèrement que le gouvernement allait les récompenser. De son côté, le magistrat ne pouvait en croire ses yeux ni ses oreilles. Quelques années plus tard, il n’avait pas oublié son premier échange avec un des accusés : « Docteur, n’oubliez pas, c’est moi qui ai tué celle qui était près du poulailler. Et aussi l’autre qui était du côté de la cuisine. Et c’est moi qui ai achevé celui qui était tout près de la palissade : deux et demi sont à moi, docteur ! ». [3]

Coupables mais innocents

Le procès eut lieu quatre ans et demi plus tard, en juin 1972, devant un jury populaire. Au cours des audiences, il fut établi que ces hommes ayant massacré froidement seize Indigènes paisibles et sans défense, appartenaient aux groupes les plus défavorisés de Colombie. Ce sont des paysans qui naissent, travaillent et meurent sans jamais voir un médecin ou une infirmière. Ils ne connaissent que la terre qui ne leur appartient pas et où ils travaillent jusqu’à leur mort, toujours prématurée. Ils ne savent ni lire ni écrire, ne peuvent identifier leur nom. Ils ne connaissaient ni l’électricité ni l’eau courante avant d’être écroués à la prison de Villavicencio.

Les préceptes qu’ils avaient appris depuis l’enfance, ils les respectaient scrupuleusement. Par exemple, la crainte de Dieu. Ils étaient incapables de voler, même pour se nourrir, car de très bonne heure, on leur avait appris que la propriété du maître est aussi sacrée que Dieu. Ils ont aussi appris qu’il ne faut tuer personne et ils savent que tuer est un pêché grave. Ce sont des êtres humbles, incapables de faire le mal. Seulement, depuis des siècles, ils ont intériorisé que les Indiens ne sont pas des chrétiens et qu’en conséquence tuer des Indiens n’est pas un pêché. De génération en génération, ils apprennent que les Indiens sont nuisibles, qu’ils constituent un véritable fléau. Ils ont toujours vu que les Indiens sont tués comme des mouches et n’ont jamais appris que cela était puni. Ces données, souligna la défense, expliquaient la naïveté de ces hommes lorsque les représentants de la loi se présentèrent à la ferme La Rubiera pour mener l’enquête. Cela expliqua aussi leur étonnement lorsqu’au lieu de recevoir une récompense, ils se virent gratifiés par de la prison.

Même le magistrat Gutierrez Torres, devenu représentant du ministère public à Villavicencio a déclaré : « Celui qui dans cette affaire cherche la réalité objective trouvera qu’il ne s’agit pas d’un phénomène récent, mais d’un problème qui commence en 1492 et qui s’est maintenu pendant toute notre vie institutionnelle ». Le 27 juin 1972, un jury populaire, en son âme et conscience, détermina, que les accusés étaient innocents et prononça leur acquittement [4]. Tout compte fait, ces malheureux paysans étaient sûrement porteurs mais pas responsables de la culture éliminationiste ou d’extermination léguée par la mère Espagne.

Négation et apologie du crime

A présent, parmi les groupes opprimés, il est de plus en plus question d’articuler les luttes des paysans avec les organisations indigènes et les Noirs descendants d’Africains déportés en Amérique et réduits en esclavage pendant plusieurs siècles. Cela commence à se faire, chaque groupe gardant sa spécificité à l’intérieur du combat contre la domination impérialiste. Ce sont ces peuples qui, le 12 octobre dernier, se mobilisèrent un peu partout dans les pays hispano-américains et dénoncèrent la politique génocidaire qui a commencé en Amérique avec l’arrivée des Espagnols. Au Venezuela, par exemple, plusieurs manifestants déboulonnèrent une statue de Cristobal Colon et la traînèrent dans la rue [5]

Dans ce contexte, la déclaration faite par le consul espagnol sur la place Isabelle la Catholique de Cordoba (Argentine), pendant la célébration de la journée de la race, le 12 octobre dernier, est une insulte à la mémoire des victimes. Contrarié par les contre célébrations organisées par les Indigènes, le consul espagnol, Monsieur Pablo Sanchez Teran, s’est permis d’affirmer à l’intention des peuples d’Amérique : « Vous seriez dans des conditions bien pires sous les civilisations inca, aztèque, mapuche, sioux, apache, qui ont été idéalisées par des historiens et anthropologues, alors que leur division en castes ainsi que leur nature impérialiste et sanguinaire sont bien connues » [6]

Il est édifiant de savoir que le consul Pablo Sanchez Teran n’est pas un ancien franquiste, comme par exemple, le fasciste dont la participation au défilé de Madrid a provoqué tant de malaise parmi les anciennes victimes de la dictature et autres anti-fascistes. Le consul Sanchez est un Républicain nommé à ce poste par le gouvernement socialiste que dirige Monsieur Rodriguez Zapatero. Les Espagnols n’ont pas compris qu’il est obscène d’avoir choisi le 12 octobre comme fête nationale. Cette incapacité illustre la justesse de l’analyse faite par Sala-Molins lorsqu’il affirme que « Si les vaincus écrivaient l’histoire de leur défaite, les vainqueurs la liraient sans imaginer un seul instant qu’elle leur parlât de leur victoire » [7]. Il serait temps que dans les anciennes puissances négrières, esclavagistes et colonisatrices, au moins ceux qui parlent volontiers du devoir de mémoire, commencent à comprendre que quand bien même les victimes d’un crime contre l’humanité ou d’un crime de génocide ne seraient pas européennes, cela ne devrait jamais prêter à des célébrations ou à des réjouissances nationales.

NOTES:

[1] Tzvetan Todorov, La conquête de l’Amérique. La question de l’autre, Paris, 1982.

[2] Pour une étude approfondie du génocide africain américain, conséquence de la domination européenne en Amérique, voir Rosa Amelia Plumelle-Uribe, La férocité blanche Des non-Blancs aux non-Aryens Génocides occultés depuis 1492 à nos jours, Paris, 2001.

[3] German Castro Caycedo, Colombia amarga, Bogota, 1976 et aussi Rosa Amelia Plumelle-Uribe, op. cit.

[4] Pour la suite de la procédure en appel, voir Castro Caycedo, op. cit. et aussi rosa Amelia Plumelle-Uribe, op. cit.

[5] Pour ce qui concerne la réaction outrée de l’élite vénézuélienne, lire le quotidien « El Universal » daté du 13 octobre 2004.

[6] Lire dans le quotidien « Pagina/12 » daté le 14 octobre 2004, la déclaration du consul espagnol et aussi la réaction du Prix Nobel de la paix 1980 Adolfo Pérez Esquivel, Mauro Millan, porte parole de l’Organizacion de Comunidades Mapuches « 11 de Octubre » et Enrique Oteiza, Président de l’Instituto Nacional contra la Discriminación.

[7] Louis Sala-Molins, Le Code Noir espagnol L’Afrique aux Amériques, Paris, 1992. Et aussi Le Code Noir ou le calvaire de Canaan, Paris, 1987

En cas de reproduction de cet article, veuillez indiquer les informations ci-dessous:
RISAL - Réseau d'information et de solidarité avec l'Amérique latine
URL: http://risal.collectifs.net/

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