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Le dollar U$D se casse la figure (ENFIN !)
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Chabine
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Inscrit le: 02 Mar 2005
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MessagePosté le: Sam 26 Mai 2007 20:36    Sujet du message: Le dollar U$D se casse la figure (ENFIN !) Répondre en citant

Depuis le temps qu'on attend ça, j'espère que le Koweït ne va pas payer son indépendance polito-monétaire d'une nouvelle invasion Confused

http://www.voltairenet.org/article148364.html

23 mai 2007
La banque centrale koweïtienne décide par nécessité de lâcher le dollar



Le Koweït vient d’annoncer, sans concertation préalable avec ses partenaires régionaux, qu’il mettait fin à l’indexation de son dinar sur le dollar états-unien. Pénalisé par son accumulation de pétrodollars devant être convertis en euros pour ses importations de produits européens, l’émirat entend ainsi juguler une inflation galopante qui dépasse largement les objectifs de sa banque centrale et réévaluer sa monnaie que le dollar a dangereusement tirée vers le bas.

Traversant actuellement une phase de stabilité relative, le dollar pourrait donc poursuivre sa chute, d’autant que d’autres pays du Golfe comme le Qatar ou les Émirats Arabes Unis sont susceptibles de suivre l’exemple du Koweït dans les mois à venir. Ce mouvement, parallèlement à une diversification des réserves initiée par la Syrie, la Chine et la Russie principalement, obéit à une logique que nous avions explicitée l’année passée, alors que la Banque asiatique de développement sonnait l’alarme. Maintenant que le Koweït, fidèle allié des États-Unis, a ouvert une brèche dans le Golfe non pas comme une manœuvre de guerre économique mais par nécessité, la tendance devrait même s’accélérer.
_________________
"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
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Chabine
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Messages: 3040

MessagePosté le: Sam 26 Mai 2007 20:53    Sujet du message: Répondre en citant

Retour sur la chute du dollar, il y a un an de ça :

http://www.voltairenet.org/article137226.html

10 avril 2006
Le dollar US en sursis
La Banque asiatique de développement émet un avis de tempête monétaire


Les traders pétroliers s’inquiètent de l’impossibilité de réinvestir les pétrodollars qu’ils accumulent, tandis que les banquiers s’interrogent sur la valeur réelle du dollar. Un mouvement baissier vient de s’amorcer dans les bourses du Golfe, alors que la Banque asiatique de développement a mis en garde ses membres contre un possible crash du dollar. Et si celui-ci n’était plus qu’une monnaie de singe ?


Depuis plusieurs mois, un vif débat se développe dans les milieux financiers internationaux : le dollar serait-il surévalué au point de risquer un effondrement brutal, de l’ordre de 15 à 40 % selon les commentateurs ? La polémique est entretenue par la rumeur contestée selon laquelle certains contrats pétroliers pourraient être convertis du dollar vers l’euro, engendrant ainsi une dépréciation de la monnaie états-unienne.

Jusqu’à présent, les déclarations officielles à ce sujet paraissaient ressortir de la guerre psychologique entre puissances rivales et pouvaient être mises en doute. Soudain, le 28 mars 2006, la Banque asiatique de développement a engagé sa crédibilité auprès de ses membres en leur adressant une note leur conseillant de se préparer à un possible crash du dollar. La Banque précise que cette éventualité est incertaine mais que, si elle advenait, elle aurait de graves conséquences immédiates [1]. D’ores et déjà, la Banque travaille à la création d’une alternative régionale au dollar, l’ACU, un panier de devises calqué sur le principe de l’ECU européen.

La Banque asiatique de développement (Asian Development Bank – ADB) a été constituée par 64 États. Contrairement à ce que sa dénomination laisse supposer, ses membres ne sont pas seulement des pays d’Asie et du Pacifique, mais aussi d’Océanie, d’Amérique du Nord et d’Europe (dont la France, la Belgique et la Suisse). Elle est dominée à parts égales par le Japon et les États-Unis, qui en détiennent chacun 15 %. C’est pourquoi l’avis de tempête monétaire de l’ADB est d’autant plus significatif.

Bien qu’asiatiques, les pays du Golfe ne sont pas adhérents à l’ADB. Six d’entre eux ont préféré constituer leur propre organisation régionale, le Conseil de coopération du Golfe (Gulf Cooperation Council – GCC). Ils travaillent activement à rapprocher leurs économies pour créer une monnaie unique, sur le modèle de l’euro. Leur projet ne vise pas à céder à la mode du temps, mais répond à une exigence particulière. Leurs réserves pétrolières sont sur le déclin [2] et il n’est donc plus question pour eux de réinvestir leurs pétrodollars dans le développement et la modernisation de leurs infrastructures pétrolières dont ils doivent juste assurer la maintenance. Ils souhaitent donc réinvestir leurs dollars aux États-Unis ou les convertir dans d’autres monnaies pour les réinvestir dans d’autres pays mais, dans ce dernier cas, la conversion de telles masses monétaires aurait des conséquences dramatiques sur le dollar et l’économie états-unienne.

Chacun cherche donc une solution au problème qui soit agréable pour tous. Or, les États-Unis, qui fabriquent de moins en moins de biens de consommation, ont besoin d’investissements considérables et fort lucratifs pour développer leurs importations de produits manufacturés chinois. Les États du Golfe ont donc décidé d’une part de se doter de la flotte d’avion cargo la plus imposante du monde et d’autre part d’acheter et de développer les 6 plus grands ports de commerce des États-Unis. Cette solution convenait à l’administration Bush qui travaille déjà avec le consortium émirati Dubai Ports World, dont le terminal de Jebel Ali sert de relai au flux de cargos militaires vers l’Afghanistan et l’Irak.

Cependant les parlementaires états-uniens, qui croient aux fables de l’administration Bush selon lesquelles les musulmans sont des terroristes, se sont effrayés de la cession de leurs ports à Dubai Ports World. Au nom de leurs fantasmes de sécurité nationale, ils ont exigé que les actifs du consortium soient cédés à un groupe US qui les gérerait dans l’intérêt des émiratis. Un montage évidemment refusé par ces derniers qui y perdraient l’essentiel des plus values et pourraient même tout y perdre un jour.

Les traders pétroliers refusent de plus en plus de confier leur argent à des fonds de placement. Ils savent que les normes comptables internationales ont été modifiées de sorte qu’aujourd’hui des États et des multinationales font apparaître dans leurs bilans des richesses qu’ils ne possèdent pas. Les actions qu’ils détiennent sont inscrites dans leurs comptabilités non plus à leur prix d’achat, mais à leur côte boursière du moment. Cela est sans conséquence en période de hausse, mais sera fatal en cas de crash. Du jour au lendemain, des banques centrales et de grandes sociétés peuvent se retrouver ruinées.

Les pays du Golfe cherchent donc par défaut à investir leur argent en Europe ce qui devrait les conduire à convertir leurs dollars en euros au grand dam des USA. Ainsi, le gouverneur de la banque centrale des Émirats arabes unis, Sultan Al Suweidi, a annoncé le 22 mars 2006 qu’il envisageait de convertir 10 % de ses réserves en dollars vers l’euro, alors que son homologue saoudien, Saud Al Sayyari, condamnait la décision du parlement états-unien dans l’affaire Dubaï Ports World [3].

Ces décisions interviennent alors que des États pétroliers, avec lesquels Washington est entré en conflit larvé, sont en train de réorienter leurs flux de capitaux pour les investir hors de la zone dollar. C’est le cas de la Syrie qui a progressivement converti ses réserves en euros au cours des deux dernières années [4]. C’est aussi le cas du Venezuela qui vient de se rapprocher de la banque centrale du Vatican pour changer ses dollars principalement en euros et en yuan chinois.

Surtout, cela pourrait être le cas de l’Iran. La rumeur enfle en effet selon laquelle la République islamique ouvrirait prochainement une bourse pétrolière en euros [5]. Ce projet annoncé pour mars n’ayant pas vu le jour, a été qualifié d’intoxication par de nombreux commentateurs. Nous avons donc cherché à en vérifier l’existence auprès des autorités de Téhéran. Celles-ci ont d’abord refusé de confirmer ou d’infirmer l’information. Puis Mohammad Asemipur, conseiller spécial du ministre du pétrole iranien, a déclaré que le projet serait mené à son terme malgré un retard classique dans sa mise en œuvre [6]. La Bourse pétrolière en euros sera installée sur l’île de Kish, un îlot du Golfe persique que l’Iran a transformé en zone franche. TotalFinaElf (France) et Agip (Italie) y ont d’ores et déjà installé leurs bureaux régionaux.
Quoi qu’il en soit, cette bourse ne traitera que d’une petite partie des marchés énergétiques iraniens. De très gros contrats ont déjà été signés d’État à État. Avec la Chine pour la vente de brut [7], et avec l’Indonésie pour le raffinage [8].
Cette bourse ne traitera pas non plus tout de suite le marché du gaz, alors que cette source d’énergie est appelée mondialement à prendre de l’importance pour pallier partiellement à la raréfaction du pétrole [9]. TotalFinaElf et Gaz de France (GDF) négocient l’exploitation de la partie iranienne du plus gros site de production de gaz naturel au monde, celui de South Pars [10].

En réplique, Washington mise sur le gaz naturel, dont on sait qu’il jouera un rôle renforcé avec la raréfaction du pétrole. L’administration Bush a encouragé le Qatar –qui héberge le quartier général de campagne du Central Command (CentCom) et détient la 3e réserve mondiale de gaz- à concevoir un méga-projet de « ville énergétique ». 2,6 milliards de dollars seraient investis pour attirer les acteurs mondiaux du marché de l’énergie autour d’une bourse du gaz en dollars [11]. Microsoft s’est d’ores et déjà porté candidat pour l’installation de l’infrastructure de courtage électronique.

De son côté, le patron de la bourse norvégienne, Sven Arild Andersen, étudie la possibilité de la création d’une bourse pétrolière en euro dans son pays qui concurrencerait avantageusement la City de Londres [12]. Le poids de cette dernière apparaît en effet de plus en plus disproportionné à mesure que la production de pétrole britannique s’effondre (- 8 % en 2005).

L’avis de tempête monétaire émis par la Banque asiatique de développement (ADB) ne manquera pas de hâter toutes ces grandes manœuvres. Indépendamment du raisonnement des traders sur les possibilités de réinvestissement des pétrodollars, les banquiers sont inquiets quant à la valeur réelle du dollar aujourd’hui.
On se souvient que les États-Unis ne parvinrent pas à financer longtemps leur effort de guerre au Vietnam. Enlisés dans un conflit sans fin, ils décidèrent d’en faire supporter le poids par leurs alliés. En 1971, ils cessèrent de garantir la convertibilité de leur monnaie en or. Dès lors, sa valeur ne repose plus que sur la confiance qu’on lui accorde. Le dollar n’est plus adossé à l’économie du pays émetteur, mais à celle de la zone utilisatrice. Les banquiers peuvent vérifier l’adéquation grâce à un indice annuel, le M-3, qui établit le volume de billets verts en circulation.
Aujourd’hui, les États-Unis s’enlisent en Irak et sont dans l’incapacité de financer leur occupation militaire. Le seul moyen qui leur reste de payer leurs fournisseurs est de faire marcher la planche à billets. L’annonce fin mars 2006 de la suspension de la publication de l’indice M-3, et de tous les sous-indices qui permettraient de la reconstituer par agrégats, signifie que le volume de dollars en circulation est devenu un secret inavouable. Il n’est plus possible d’évaluer avec précision la valeur réelle de cette monnaie.
Par effet en cascade, les États-Unis masquent également le coût de leur présence en Irak de manière à cacher le montant de l’escroquerie à laquelle ils se livrent.
Refusant de couvrir une fuite en avant qui aboutira, tôt ou tard, à une catastrophe monétaire comparable à celle de 1929, plusieurs hauts responsables de la Réserve fédérale (FED) ont présenté leur démission
[13].

Dans un entretien à l’hebdomadaire allemand Der Spiegel, le prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz estime le budget réel de l’effort de guerre états-unien en Irak entre 1 et 2 trillions de dollars sur les quatre premières années [14], c’est-à-dire 2 à 4 fois plus que les chiffres officiels. La partie occulte du budget de guerre représente donc 500 milliards à 1,5 trillion de dollars. Cette somme, si elle était comptabilisée, s’ajouterait au déficit public états-unien, déjà élévé à plus de 400 milliards par an. Elle est épongée par l’impression de dollars-papier sans valeur. Dans une économie de marché, cet usage de la planche à billets devrait provoquer une dépréciation proportionnelle de la monnaie.

Depuis trois semaines, un timide mouvement baissier a débuté dans les bourses du Golfe [15]. Désormais n’importe quelle crise politique peut déclencher un mouvement de panique sur les marchés internationaux.

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[1] « Asia must prepare for dollar collapse », Al Jazeera avec AFP, 28 mars 2006.

[2] Pour des détails sur le phénomène du « pic pétrolier », voir « Le déplacement du pouvoir pétrolier », par Arthur Lepic et Jack Naffair, Voltaire, 10 mai 2004.

[3] « UAE, Saudi considering to move reserves out of dollar », Middle East Forex News, 22 mars 2006.

[4] « Syria switches from dollars to euros », Associated Press, 14 février 2006.

[5] « L’Iran va lancer une place d’échanges pétroliers alternative... en euros, Voltaire, 10 février 2005.

[6] « Iranian oil exchange is ‘on hold’ », par Jim Willie, Kitco, 21 mars 2006.

[7] Voir notamment « Face aux États-Unis, L’Iran s’allie avec la Chine », Voltaire, 17 novembre 2004 et « L’alliance Inde-Iran », Voltaire, 17 février 2005.

[8] « Indonesia, Iran to sign multi-billion-dollar investment deal in refinery », Xinhuanet via Tehran Times, 14 mars 2006.

[9] « L’avenir du gaz naturel », par Arthur Lepic, 18 mars 2005.

[10] « GdF en discussions pour se joindre au projet GNL de Pars », Les Echos, 14 mars 2006.

[11] « Qatar to build ’Energy city’ », Emirates News Agency, 5 mai 2005.

[12] « Norwegian Bourse Director wants oil bourse – priced in Euros », par Laila Bakken et Petter Halvorsen, NRK via Energy Bulletin, 27 décembre 2005.

[13] « Is the federal reserve preparing for Iran ? », par Robert McHugh, 26 février 2006.

[14] "The War Is Bad for the Economy, Der Spiegel, 5 avril 2006.

[15] « Black Tuesday : Mideast stock markets nosedive », Middle East Online, 14 mars 2006.

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Chacun peut remarquer que les pays les plus stigmatisés comme faisant partie de "l'axe du mal", Syrie, Iran, Vénézuéla, sont en réalité ceux qui recherchent le plus activement à se détacher de l'emprise du dollar US. En fait, c'est "l'axe du mal" fait au dollar ! Twisted Evil Twisted Evil Twisted Evil

Sinon, sur la réforme des normes comptables, tous les financiers reconnaîtront l'abérration du système dans lequel on nous force à bosser Evil or Very Mad Ca n'a plus aucun sens, si ce n'est que d'escroquer les gens Mad
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Chabine
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MessagePosté le: Ven 08 Juin 2007 00:32    Sujet du message: Répondre en citant

"L'axe du mal" porte un nouveau coup... au dollar Twisted Evil

http://www.voltairenet.org/article148840.html

6 juin 2007
À son tour, la Syrie découple sa monnaie du dollar



Après la récente initiative koweitienne visant à limiter l’inflation et le coût des importations provenant d’Europe en dissociant sa monnaie du dollar états-unien, la Syrie est le deuxième pays du Moyen-Orient en moins de quinze jours qui annonce sa décision de lier sa monnaie, la livre syrienne, à un panier de devises plus diversifié à compter du mois de juillet 2007.
Ayant converti en euros la moitié de ses réserves durant l’été 2006, la banque centrale syrienne espère que cette nouvelle mesure ralentira la hausse des prix affectant le pays parallèlement à la chute du dollar face à l’euro. Cela devrait en outre inciter les Emirats Arabes Unis et le Qatar, deux autres pays de la région gravement touchés par l’inflation, à suivre l’exemple.
Simultanément, la banque de conseil en investissements Morgan Stanley, qui surveille de près cette tendance inflationniste ainsi que la hausse inquiétante des taux d’intérêts, vient d’émettre un signal d’alarme quant à un possible repli des marchés boursiers. Malgré les profits records enregistrés sur les places mondiales, c’est la cinquième fois seulement depuis 1980, et la première fois depuis l’éclatement de la bulle Internet que Morgan Stanley émet un tel avis de correction des marchés.
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hormheb
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MessagePosté le: Ven 08 Juin 2007 05:03    Sujet du message: le dollar se casse la figure, et alors ? Répondre en citant

Chabine,

Pour une fois je ne vois pas ou tu veux en venir avec ce titre.
Le dollar se casse la figure, oui fin de l'hegemonie US.
ce qui veut dire que le monde se portera necessairement mieux ?

En complement a tes excellents articles, cette video tres educative explique en detail le systeme monetaire US: comment on est passe de l'etalon or au paper back (dollar) et surtout met a nu le paradigme monetaire US. Edifiant !
http://video.google.com/videoplay?docid=-466210540567002553&q=money%2C+banking%2Cand+the+federal+reserve


Regarde, si tu ne l'as pas encore, et dis-nous si tu penses que le paradigme qui gouverne l'Euro est si different de celui des US.
personellement, je ne crois pas. C'est encore plus parlant avec une video qui explique le systeme Euro. je n'en ai pas trouve.

A defaut d'un systeme monetaire africain calque sur nos valeurs de justice et equite (maat), je prefere encore le "free market" tel que le definit Ludwig Von Mises
http://www.mises.org/
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owambo
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Messages: 208

MessagePosté le: Mer 20 Juin 2007 16:43    Sujet du message: Re: le dollar se casse la figure, et alors ? Répondre en citant

hormheb a écrit:
Chabine,

Pour une fois je ne vois pas ou tu veux en venir avec ce titre.
Le dollar se casse la figure, oui fin de l'hegemonie US.
ce qui veut dire que le monde se portera necessairement mieux ?

En complement a tes excellents articles, cette video tres educative explique en detail le systeme monetaire US: comment on est passe de l'etalon or au paper back (dollar) et surtout met a nu le paradigme monetaire US. Edifiant !
http://video.google.com/videoplay?docid=-466210540567002553&q=money%2C+banking%2Cand+the+federal+reserve


Regarde, si tu ne l'as pas encore, et dis-nous si tu penses que le paradigme qui gouverne l'Euro est si different de celui des US.
personellement, je ne crois pas. C'est encore plus parlant avec une video qui explique le systeme Euro. je n'en ai pas trouve.

A defaut d'un systeme monetaire africain calque sur nos valeurs de justice et equite (maat), je prefere encore le "free market" tel que le definit Ludwig Von Mises
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Si Chabine se rejouit de la chute du dollar c'est que le Dollar est l'INSTRUMENT DE L'HEGEMONIE AMERICAINE. Or il me semble que les USA ne se sont pas montrés une puissance bienveillante ces derniers temps. ce serait même le contraire...

Si Bush a envahi l'Irak c'est qu'elle ne voulait plus vendre plus son petrole contre des dollars mais des euros, mettant à mal le monopole financier des USA. Tout comme l'IRAN vient de mettre en place une bourse du PETROLE Euro et autres devises que le dollar... Et comme par hasard qui est lacible des US en ce moment...?

Le Dollar US est la monnaie avec laquelle on paie le PETROLE, et donc la MONNAIE INTERNATIONALE, dont seuls les americains detiennent la planche à billet. Pour payer le petrole il faut des dollars. Et qui detient le monopole peut emettre des dollards comme il veut, meme en depit des equilibres macroeconomiques. A tel point que les USA ont supprimé l'indicateur M3 d'expansion de lamsse monetaire à l'etranger pour cacher la verité sur le volume de dollar en circulation.

Cette même planche à billet que le gouvernement Bush a utilisé à outranche pour financer ses deficits (les USA empruntent 3 milliard de dollar chaque jour pour payer leurs factures), ses guerres. Le dollar est tellement SUREVALUE qu'il menace de devenir une monnaie de singe à chaque crise financiere.

Les Chinois (1200 milliard), les Japonais (900 milliard) et les pays arabes petrolier detiennent d'immenses reserves en dollars dont la valeur menace de fondre rapidement en cas de crise monetaire. Ils ne sont pas dupes. Le problemeest que si ils se debarrassent trop vite de cesdollars ils vont creer une crise financiere et leurs avoirs vont fondre. Alors ils diversifient doucement. Les chinois n'achetent plusde bons du tresor Us qui servent à financer la dette US mais ont mis en place un fond d'investissement qui va rachete des entreprises ou faire des placements dans des actifs: blocs petroliferes, brevets, etc... Le premier acheteur des bons du tresor est ... la banque federale US.

Le specialiste US Paul Kennedy a decrit dans son livre "Expansion et Chute des Empires" comment des puissances imperiales hegemoniques comme Rome ou l'Empire Britannique du 19e siecle se sont etendu jusqu'à la sur-extension et ont decliné à partir du moment où leur monnaie s'est devaluée et où ils n'avaient plus les moyens de financer leur puissance. C'est exactement ce qui est arrivé à l'Union sovietique. La guerre d'Afghanistan a acceleré la chute qui etait ineluctable.

Et c'est ce qui arrive aux USA. Le monde va devenir multipolaire. L'hegemonie americaine va prendre fin. est ce que ce sera mieux? Je ne sais pas. Mais l(Afrique et les pays du Sud devraient s'y preparer car lalutte pour les ressources va fairerage et l'Afrique possede ces ressource...
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Pascal-Yannick
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MessagePosté le: Ven 29 Juin 2007 18:59    Sujet du message: Re: le dollar se casse la figure, et alors ? Répondre en citant

owambo a écrit:
Si Chabine se rejouit de la chute du dollar c'est que le Dollar est l'INSTRUMENT DE L'HEGEMONIE AMERICAINE. Or il me semble que les USA ne se sont pas montrés une puissance bienveillante ces derniers temps. ce serait même le contraire...

Si Bush a envahi l'Irak c'est qu'elle ne voulait plus vendre plus son petrole contre des dollars mais des euros, mettant à mal le monopole financier des USA. Tout comme l'IRAN vient de mettre en place une bourse du PETROLE Euro et autres devises que le dollar... Et comme par hasard qui est lacible des US en ce moment...?

Le Dollar US est la monnaie avec laquelle on paie le PETROLE, et donc la MONNAIE INTERNATIONALE, dont seuls les americains detiennent la planche à billet. Pour payer le petrole il faut des dollars. Et qui detient le monopole peut emettre des dollards comme il veut, meme en depit des equilibres macroeconomiques. A tel point que les USA ont supprimé l'indicateur M3 d'expansion de lamsse monetaire à l'etranger pour cacher la verité sur le volume de dollar en circulation.

Cette même planche à billet que le gouvernement Bush a utilisé à outranche pour financer ses deficits (les USA empruntent 3 milliard de dollar chaque jour pour payer leurs factures), ses guerres. Le dollar est tellement SUREVALUE qu'il menace de devenir une monnaie de singe à chaque crise financiere.

Les Chinois (1200 milliard), les Japonais (900 milliard) et les pays arabes petrolier detiennent d'immenses reserves en dollars dont la valeur menace de fondre rapidement en cas de crise monetaire. Ils ne sont pas dupes. Le problemeest que si ils se debarrassent trop vite de cesdollars ils vont creer une crise financiere et leurs avoirs vont fondre. Alors ils diversifient doucement. Les chinois n'achetent plusde bons du tresor Us qui servent à financer la dette US mais ont mis en place un fond d'investissement qui va rachete des entreprises ou faire des placements dans des actifs: blocs petroliferes, brevets, etc... Le premier acheteur des bons du tresor est ... la banque federale US.

Le specialiste US Paul Kennedy a decrit dans son livre "Expansion et Chute des Empires" comment des puissances imperiales hegemoniques comme Rome ou l'Empire Britannique du 19e siecle se sont etendu jusqu'à la sur-extension et ont decliné à partir du moment où leur monnaie s'est devaluée et où ils n'avaient plus les moyens de financer leur puissance. C'est exactement ce qui est arrivé à l'Union sovietique. La guerre d'Afghanistan a acceleré la chute qui etait ineluctable.

Et c'est ce qui arrive aux USA. Le monde va devenir multipolaire. L'hegemonie americaine va prendre fin. est ce que ce sera mieux? Je ne sais pas. Mais l(Afrique et les pays du Sud devraient s'y preparer car lalutte pour les ressources va fairerage et l'Afrique possede ces ressource...




Brillant raisonnement mais il me semble que la fin des USA n'est pas si proche que tu le penses.Contrairement aux deux exemples que tu as cités les USA ont trois avantages non négligeables:
-Fort pouvoir d'achat:le marche américain pourrait se suffire à lui-même et les fortunes américaines repréesntent le quart de celles de la planète sauf erreur de ma part.
-Consécutivement à ce qui a été dit plus haut les Américains ont anticipé la pénurie énergétique en important du pétrole depuis des lustres.
-Enfin les USA détiennent la force:militaire,économique et internationale(pays multiethnique).
Avec tous ce atouts cumulés je voie mal leur fin.
_________________
Et la vérité vous rendra libre.
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owambo
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MessagePosté le: Lun 02 Juil 2007 14:00    Sujet du message: Re: le dollar se casse la figure, et alors ? Répondre en citant

Pascal-Yannick a écrit:

Brillant raisonnement mais il me semble que la fin des USA n'est pas si proche que tu le penses.

Contrairement aux deux exemples que tu as cités les USA ont trois avantages non négligeables:
-Fort pouvoir d'achat:le marche américain pourrait se suffire à lui-même et les fortunes américaines repréesntent le quart de celles de la planète sauf erreur de ma part.


Ce fort pouvoir d'achat va fondre également car:
- Si la valeur du dollar baisse la capacité des USA à acheter ce qu'elle ne produit pas (plus puis que la majeure partie de ses emplois industriels ont été délocalisés ...en Asie) baissera aussi. Les USA achetent tout mais avec une MONNAIE AUQUEL LES VENDEURS ACCORDENT DE MOINS EN MOINSDE CREDIT. La question est: Combien de temps encore vont ils accepter d'etre payés en Dollar...?? Ce qui fait que les investisseurs investisent aux USA c'est qu'ils y trouvent des opportunités. Or ces opportunités sont de plus en plus en Asie et de moins en moins aux USA. Les capitaux vont dont se diriger vers..l'ASIE. Avec quoi les Americains vont ils se financer sachant que les USA ont besoin d'EMPRUNTER CHAQUE JOUR DE 3.5 milliard d'USD pour fonctionner??

- DE PLUS Les menages US sont FORTEMENT ENDETTES. La plupart ont tiré leur pouvoir d'achat des plus values immobilieres issues de la bulle immobiliere provoqué par les credit "SUB PRIME" offerts par les banques. Selon ce systeme tant que les biens immobiliers prenaient de la valeur, les taux d'interet restaient tres bas et les emprunteurs gagnaient de l'argent. Ce systeme est train de subir un effondrement car les prix immobiliers baissent et les taux d'interet des remboursements sont montés rapidement et on pense que pres de 2 millions de familles vont se retrouver à la rue.
D'autre part, une grande partie des menages vivent sur la CARTE DE CREDIT, c'est à dire A CREDIT. Beaucoup ont plusieurs cartes avec des credit revolving. Ce systeme etait possible car LES TAUX D'INTERET ETAIENT TRES BAS mais ils sont remontés et l'endettement des menages monte avec eux.


Pascal-Yannick a écrit:

-Consécutivement à ce qui a été dit plus haut les Américains ont anticipé la pénurie énergétique en important du pétrole depuis des lustres.


Je ne vois pas du tout une quelconque anticipation. Leur dependance au petrole erst PLUS FORTE QUE JAMAIS. Et les ressources vont etre de +en+ rares? la competition pour le controle plus impitoyable. Ce qui explique leur politique au Moyen-Orient et maintenant en Afrique de l'Ouest et au Soudan... D'ailleurs les USA ont remis en marche leur programmede centrales nucleaires. Mais à part ça.
Face aux Chinois qui forts de leurs immenses reserves de devises pratiquent la diplomatie du dollar, la strategie des USA est ESSENTIELLEMENT MILITAIRE et IMPERIALISTE. Et cette politique n'a pas l'air defonctionner si on voit l'IRAQ...


Pascal-Yannick a écrit:
-Enfin les USA détiennent la force:militaire,économique et internationale(pays multiethnique).


Cette puissance combien de temps LES CREANCIERS des USA vont ils accepter de la financer ?? Plus très longetemps.
L'hégémonie US va prendre fin dans qques decennie et à la place il y aura plusieurs puissances qui se partageront le pouvoir.
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hormheb
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MessagePosté le: Lun 02 Juil 2007 16:54    Sujet du message: d'accord avec OWAMBO. mais...la fin n'est pas pour demain Répondre en citant

Je suis d'ac avec toi, Owambo.

Mais, tout depend de l'attitude de la CHINE.
Les US achetent tout la-bas. Walmart a lui seul a importe de Chine plus que la totalite des pays de l'UE. Chiffre de 2005.
Et La Chine aussi a besoin des US, car c'est le premier marche pour la chine. Et comme le Yuan ne vaut rien hors de chine, les chinois sont bien obliges d'acheter les bonds de tresor des pays clients. Et ici, principalement des US, le premier des clients. Contrairement a ce que tu dis, oui ils continuent a acheter les bonds US car ils n'ont pas le choix pour l'instant.

La tendance se renverserait en euros, si la zone euro devenait le premier client de la chine . La oui, les US auraient des serieux soucis a se faire.
Malheureusement/heureusement, c'est selon, a cause des politiques protectionnistes et anti-delocalisations en Europe, on est tres tres loin de voir la chine devenir l'usine de l'europe comme les US le sont aujourd'hui.
En d'autres termes, si vous voulez precipiter la chute des US, eh bien aller tous acheter en chine de maniere a ce que la premiere zone export pour eux soit une zone non-dollar. La ca sera sale pour les yankees et les neo-conservateurs auront eu tout faux dans leur savant calcul risque.
En dehors, de ca US et Chine st dans un jeu du je te tiens tu me tiens par la barbichette (comme tu l'as dit toi meme la chine n'a pas interet a basculer en zone euro a moyen termes). Et ce jeu est renforce par le fait que tant que le dollar baisse, c'est tout bon pour la chine dont la monnaie a une parite quasi-fixe avec le dollar (l'an dernier une plage de fluctuation a ete definie, mais grosso modo ca reste fixe). Dc plus les US font tourner la planche a billet, plus c'est interressant pour les exportations chinoises meme si il y a risque que leurs avoirs en dollar s'effondre. Mais que faire tant que la zone euro ne repond pas aux attentes chinoises ? En fait les neo-cons ont reinvente l'equilibre de la terreur de la guerre froide, mais cette fois-ci sur le plan monetaire. les deux parties savent que le premier qui veut rompre le lien entraine l'autre et le reste du monde occidental avec. Dc c'est le statu-quo juqu'a ce que les US trouvent une meilleure solution a leurs pbm internes. C'est clair que c'est un signe evident de declin. Voila pourquoi dans mon post initial je disais, oui les US vont perdre leur hegemonie et alors ? autrement dit s'il y a pas un autre paradigme economico-monetaire en place, on sera tous dans la m.....Attention c'est un constat et pas une marque de soutien a cette politique diabolique des US.

Note:
1/ J'insiste sur la Chine, tu auras remarque, car pour les autres pays d'Asie a l'exception du Japon, les US ont toujours tout pouvoir pour torpiller et mettre leur economie par terre en un seul jour. Et comment ? Eh bien n'oublie pas que les hedges funds, investment banks (GS, Merrill, morgan, etc..), pension funds, et tte l'artillerie lourde des capitalistes americains detiennent massivement des capitaux la-bas. Dc rien quand les rapatriant en zone euro par example (fiction, mais l'argent n'a pas de couleurs patriotiques), ca mettra ces pays a genoux en un clin d'oeil. Et ici, mettre a genoux peut simplement signifier que ces pays seront obliger de puiser dans leurs reserves actuelles qui de facto s'evanouira. Et vous voila a la merci du FMI et consort, dc des USA. N'oublie pas la mini-crise asiatique de fin 90 (annee 98 je crois).
Autre example recent: la chute brutale des bourses asiatiques (chine et inde compris) en fin fevrier 2007 dernier due a l'effet du yen carry trade a bien montre aussi l'interdependance des marches et le role crucial que les forces capitalistiques US y jouent. Elles etaient majoritaires dans ce mouvement de capitaux qui sortaient du stock market asiatique et US pour aller acheter du yen afin d'eviter que leur strategie de "short" du yen reste profitable. Bien sur il y a eu peu d'impact sur l'economie de ces pays la, mais une fois encore ca monte que ces capitaux-la sont bien presents quasi-partout.
la chine est tres vigilente et stricte dans le processus d'investissement direct etranger (funds US en particulier qui ne peuvent pas simplement creer des succursales comme ca sans un partenaire local, etc...) en Chine. c'est aussi pour eviter que son economie soit a la botte des US comme le sont certains de ses vosins de region
La Chine est le seul pays qui tres tot a compris le jeu monetaire diabolique des US et est le seul qui peut s'en affranchir. Mais elle a quand meme pris une strategie a court terme qui fait que elle a besoin du reste du monde pour grandir. Le long terme ? je n'en sais rien.

2/ Pour les pays du moyen Orient: oublie...La force de nuisance des US est intacte. Et la pas besoin de faire appel aux forces capitalistiques, la CIA et consort est la pour ca. Et c'est facile car ces pays sont ts des dictatures. Quel roi va se lever la-bas et decider de passer en Euros, sans que ces avoirs a l'etranger soit impactes et surtt que des pbs internes surgissent y compris les extremistes religieux manipules ?
D'ailleurs il y a que l'IRAq et l'IRAN qui ont ose passe en euros pour les echanges petroliers, on connait tous la suite.

3/ le japon: c'est le deuxieme acheteur des bonds americains apres la chine. Ca les aide aussi pour l'export vers les US, premier marche de consommation au monde (en volume d'importation).
Mais des raisons de performance intrinseque de leur economie ne lui donne pas le meme role strategique que la Chine. Le Japon se releve toujours de plus d'une decennie de recession.

4/ les pays de l'amerique latine:
Ca reste un bastion US, a l'exception du Venezuela, et ici aussi le schema du moyen-orient s'applique. Les forces de nuisance sont tjrs la.

En conclusion:

le dollar US s'effondre oui. Et c'est dans un schema encadre par les neo-cons. Pour l'instant...
les incoherences en zone euro, la force de nuisance politico-economique des USA en Asie et amerique latine, et le fameux pacte du diable entre la chine et les US, ne militent pas en faveur d'un effondrement de la L'Hegemonie des US a cour terme car pour l'instant tout se deroule selon leur agenda a eux.
Des trois raisons citees plus haut deux peuvent servir a renverser la tendance et defaire le pacte du diable sino-US:
1/ veritable politique monetaire europeene mais qui finalement amenerait la zone euro a se substituer quasi-de-facto aux US en terme de debouches pour les produits chinois.
2/ Apparition de contestations / revolutions simultanes dans plusieurs pays asiatiques et du moyen orient qui basculeraient dans une autre monnaie pour les echanges
Mais comme vous le constater vous-meme chaque raison comporte sa propre contradiction, et c'est sur ca que table les neo-cons pour continuer de definir l'agenda.

pour moi, tout systeme base sur la monnaie comme moyen supreme pour assurer sa puissance est voue a l'echec. Vrai pour l'euro, le yen le yuan. On n'apprend pas a un vieux singe a faire des grimaces. Les US c'est le vieux singe.
En revanche, un paradigme different des echanges economiques et monetaires contribueraient a s'affranchir de l'oncle Tom. Et la encore seule l'Afrique qui n'a pas encore ete pourrie par les capitaux occidentaux en effet le circuit informel de capitaux reste majoritaire, offre cette possibilite de part sa taille et ses matieres premieres.
C'est un autre challenge, et l'un des plus colossaux, que nous avons a relever...
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hormheb
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MessagePosté le: Lun 02 Juil 2007 19:34    Sujet du message: Re: d'accord avec OWAMBO. mais...la fin n'est pas pour demai Répondre en citant

hormheb a écrit:
Je suis d'ac avec toi, Owambo.

Mais, tout depend de l'attitude de la CHINE.
Les US achetent tout la-bas. Walmart a lui seul a importe de Chine plus que la totalite des pays de l'UE. Chiffre de 2005.
Et La Chine aussi a besoin des US, car c'est le premier marche pour la chine. Et comme le Yuan ne vaut rien hors de chine, les chinois sont bien obliges d'acheter les bonds de tresor des pays clients. Et ici, principalement des US, le premier des clients. Contrairement a ce que tu dis, oui ils continuent a acheter les bonds US car ils n'ont pas le choix pour l'instant.

La tendance se renverserait en euros, si la zone euro devenait le premier client de la chine . La oui, les US auraient des serieux soucis a se faire.
Malheureusement/heureusement, c'est selon, a cause des politiques protectionnistes et anti-delocalisations en Europe, on est tres tres loin de voir la chine devenir l'usine de l'europe comme les US le sont aujourd'hui.
En d'autres termes, si vous voulez precipiter la chute des US, eh bien aller tous acheter en chine de maniere a ce que la premiere zone export pour eux soit une zone non-dollar. La ca sera sale pour les yankees et les neo-conservateurs auront eu tout faux dans leur savant calcul risque.
En dehors, de ca US et Chine st dans un jeu du je te tiens tu me tiens par la barbichette (comme tu l'as dit toi meme la chine n'a pas interet a basculer en zone euro a moyen termes). Et ce jeu est renforce par le fait que tant que le dollar baisse, c'est tout bon pour la chine dont la monnaie a une parite quasi-fixe avec le dollar (l'an dernier une plage de fluctuation a ete definie, mais grosso modo ca reste fixe). Dc plus les US font tourner la planche a billet, plus c'est interressant pour les exportations chinoises meme si il y a risque que leurs avoirs en dollar s'effondre. Mais que faire tant que la zone euro ne repond pas aux attentes chinoises ? En fait les neo-cons ont reinvente l'equilibre de la terreur de la guerre froide, mais cette fois-ci sur le plan monetaire. les deux parties savent que le premier qui veut rompre le lien entraine l'autre et le reste du monde occidental avec. Dc c'est le statu-quo juqu'a ce que les US trouvent une meilleure solution a leurs pbm internes. C'est clair que c'est un signe evident de declin. Voila pourquoi dans mon post initial je disais, oui les US vont perdre leur hegemonie et alors ? autrement dit s'il y a pas un autre paradigme economico-monetaire en place, on sera tous dans la m.....Attention c'est un constat et pas une marque de soutien a cette politique diabolique des US.

Note:
1/ J'insiste sur la Chine, tu auras remarque, car pour les autres pays d'Asie a l'exception du Japon, les US ont toujours tout pouvoir pour torpiller et mettre leur economie par terre en un seul jour. Et comment ? Eh bien n'oublie pas que les hedges funds, investment banks (GS, Merrill, morgan, etc..), pension funds, et tte l'artillerie lourde des capitalistes americains detiennent massivement des capitaux la-bas. Dc rien quand les rapatriant en zone euro par example (fiction, mais l'argent n'a pas de couleurs patriotiques), ca mettra ces pays a genoux en un clin d'oeil. Et ici, mettre a genoux peut simplement signifier que ces pays seront obliger de puiser dans leurs reserves actuelles qui de facto s'evanouira. Et vous voila a la merci du FMI et consort, dc des USA. N'oublie pas la mini-crise asiatique de fin 90 (annee 98 je crois).
Autre example recent: la chute brutale des bourses asiatiques (chine et inde compris) en fin fevrier 2007 dernier due a l'effet du yen carry trade a bien montre aussi l'interdependance des marches et le role crucial que les forces capitalistiques US y jouent. Elles etaient majoritaires dans ce mouvement de capitaux qui sortaient du stock market asiatique et US pour aller acheter du yen afin d'eviter que leur strategie de "short" du yen reste profitable. Bien sur il y a eu peu d'impact sur l'economie de ces pays la, mais une fois encore ca monte que ces capitaux-la sont bien presents quasi-partout.
la chine est tres vigilente et stricte dans le processus d'investissement direct etranger (funds US en particulier qui ne peuvent pas simplement creer des succursales comme ca sans un partenaire local, etc...) en Chine. c'est aussi pour eviter que son economie soit a la botte des US comme le sont certains de ses vosins de region
La Chine est le seul pays qui tres tot a compris le jeu monetaire diabolique des US et est le seul qui peut s'en affranchir. Mais elle a quand meme pris une strategie a court terme qui fait que elle a besoin du reste du monde pour grandir. Le long terme ? je n'en sais rien.

2/ Pour les pays du moyen Orient: oublie...La force de nuisance des US est intacte. Et la pas besoin de faire appel aux forces capitalistiques, la CIA et consort est la pour ca. Et c'est facile car ces pays sont ts des dictatures. Quel roi va se lever la-bas et decider de passer en Euros, sans que ces avoirs a l'etranger soit impactes et surtt que des pbs internes surgissent y compris les extremistes religieux manipules ?
D'ailleurs il y a que l'IRAq et l'IRAN qui ont ose passe en euros pour les echanges petroliers, on connait tous la suite.

3/ le japon: c'est le deuxieme acheteur des bonds americains apres la chine. Ca les aide aussi pour l'export vers les US, premier marche de consommation au monde (en volume d'importation).
Mais des raisons de performance intrinseque de leur economie ne lui donne pas le meme role strategique que la Chine. Le Japon se releve toujours de plus d'une decennie de recession.

4/ les pays de l'amerique latine:
Ca reste un bastion US, a l'exception du Venezuela, et ici aussi le schema du moyen-orient s'applique. Les forces de nuisance sont tjrs la.

En conclusion:

le dollar US s'effondre oui. Et c'est dans un schema encadre par les neo-cons. Pour l'instant...
les incoherences en zone euro, la force de nuisance politico-economique des USA en Asie et amerique latine, et le fameux pacte du diable entre la chine et les US, ne militent pas en faveur d'un effondrement de la L'Hegemonie des US a cour terme car pour l'instant tout se deroule selon leur agenda a eux.
Des trois raisons citees plus haut deux peuvent servir a renverser la tendance et defaire le pacte du diable sino-US:
1/ veritable politique monetaire europeene mais qui finalement amenerait la zone euro a se substituer quasi-de-facto aux US en terme de debouches pour les produits chinois.
2/ Apparition de contestations / revolutions simultanes dans plusieurs pays asiatiques et du moyen orient qui basculeraient dans une autre monnaie pour les echanges
Mais comme vous le constater vous-meme chaque raison comporte sa propre contradiction, et c'est sur ca que table les neo-cons pour continuer de definir l'agenda.

pour moi, tout systeme base sur la monnaie comme moyen supreme pour assurer sa puissance est voue a l'echec. Vrai pour l'euro, le yen le yuan. On n'apprend pas a un vieux singe a faire des grimaces. Les US c'est le vieux singe.
En revanche, un paradigme different des echanges economiques et monetaires contribueraient a s'affranchir de l'oncle Tom. Et la encore seule l'Afrique qui n'a pas encore ete pourrie par les capitaux occidentaux en effet le circuit informel de capitaux reste majoritaire, offre cette possibilite de part sa taille et ses matieres premieres.
C'est un autre challenge, et l'un des plus colossaux, que nous avons a relever...


Elles etaient majoritaires dans ce mouvement de capitaux qui sortaient du stock market asiatique et US pour aller acheter du yen afin d'eviter que leur strategie de "short" du yen reste profitable

il faut lire ceci:
Elles etaient majoritaires dans ce mouvement de capitaux qui sortaient du stock market asiatique et US pour aller acheter du yen afin d'assurer que leur strategie de "short" du yen initie les mois (annees) precedent(e)s reste profitable.
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owambo
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MessagePosté le: Mer 04 Juil 2007 12:42    Sujet du message: Re: d'accord avec OWAMBO. mais...la fin n'est pas pour demai Répondre en citant

hormheb a écrit:
hormheb a écrit:
Je suis d'ac avec toi, Owambo.

Mais, tout depend de l'attitude de la CHINE.
Les US achetent tout la-bas. Walmart a lui seul a importe de Chine plus que la totalite des pays de l'UE. Chiffre de 2005.
Et La Chine aussi a besoin des US, car c'est le premier marche pour la chine. Et comme le Yuan ne vaut rien hors de chine, les chinois sont bien obliges d'acheter les bonds de tresor des pays clients. Et ici, principalement des US, le premier des clients. Contrairement a ce que tu dis, oui ils continuent a acheter les bonds US car ils n'ont pas le choix pour l'instant.

La tendance se renverserait en euros, si la zone euro devenait le premier client de la chine . La oui, les US auraient des serieux soucis a se faire.
Malheureusement/heureusement, c'est selon, a cause des politiques protectionnistes et anti-delocalisations en Europe, on est tres tres loin de voir la chine devenir l'usine de l'europe comme les US le sont aujourd'hui.
En d'autres termes, si vous voulez precipiter la chute des US, eh bien aller tous acheter en chine de maniere a ce que la premiere zone export pour eux soit une zone non-dollar. La ca sera sale pour les yankees et les neo-conservateurs auront eu tout faux dans leur savant calcul risque.
En dehors, de ca US et Chine st dans un jeu du je te tiens tu me tiens par la barbichette (comme tu l'as dit toi meme la chine n'a pas interet a basculer en zone euro a moyen termes). Et ce jeu est renforce par le fait que tant que le dollar baisse, c'est tout bon pour la chine dont la monnaie a une parite quasi-fixe avec le dollar (l'an dernier une plage de fluctuation a ete definie, mais grosso modo ca reste fixe). Dc plus les US font tourner la planche a billet, plus c'est interressant pour les exportations chinoises meme si il y a risque que leurs avoirs en dollar s'effondre. Mais que faire tant que la zone euro ne repond pas aux attentes chinoises ? En fait les neo-cons ont reinvente l'equilibre de la terreur de la guerre froide, mais cette fois-ci sur le plan monetaire. les deux parties savent que le premier qui veut rompre le lien entraine l'autre et le reste du monde occidental avec. Dc c'est le statu-quo juqu'a ce que les US trouvent une meilleure solution a leurs pbm internes. C'est clair que c'est un signe evident de declin. Voila pourquoi dans mon post initial je disais, oui les US vont perdre leur hegemonie et alors ? autrement dit s'il y a pas un autre paradigme economico-monetaire en place, on sera tous dans la m.....Attention c'est un constat et pas une marque de soutien a cette politique diabolique des US.

Note:
1/ J'insiste sur la Chine, tu auras remarque, car pour les autres pays d'Asie a l'exception du Japon, les US ont toujours tout pouvoir pour torpiller et mettre leur economie par terre en un seul jour. Et comment ? Eh bien n'oublie pas que les hedges funds, investment banks (GS, Merrill, morgan, etc..), pension funds, et tte l'artillerie lourde des capitalistes americains detiennent massivement des capitaux la-bas. Dc rien quand les rapatriant en zone euro par example (fiction, mais l'argent n'a pas de couleurs patriotiques), ca mettra ces pays a genoux en un clin d'oeil. Et ici, mettre a genoux peut simplement signifier que ces pays seront obliger de puiser dans leurs reserves actuelles qui de facto s'evanouira. Et vous voila a la merci du FMI et consort, dc des USA. N'oublie pas la mini-crise asiatique de fin 90 (annee 98 je crois).
Autre example recent: la chute brutale des bourses asiatiques (chine et inde compris) en fin fevrier 2007 dernier due a l'effet du yen carry trade a bien montre aussi l'interdependance des marches et le role crucial que les forces capitalistiques US y jouent. Elles etaient majoritaires dans ce mouvement de capitaux qui sortaient du stock market asiatique et US pour aller acheter du yen afin d'eviter que leur strategie de "short" du yen reste profitable. Bien sur il y a eu peu d'impact sur l'economie de ces pays la, mais une fois encore ca monte que ces capitaux-la sont bien presents quasi-partout.
la chine est tres vigilente et stricte dans le processus d'investissement direct etranger (funds US en particulier qui ne peuvent pas simplement creer des succursales comme ca sans un partenaire local, etc...) en Chine. c'est aussi pour eviter que son economie soit a la botte des US comme le sont certains de ses vosins de region
La Chine est le seul pays qui tres tot a compris le jeu monetaire diabolique des US et est le seul qui peut s'en affranchir. Mais elle a quand meme pris une strategie a court terme qui fait que elle a besoin du reste du monde pour grandir. Le long terme ? je n'en sais rien.

2/ Pour les pays du moyen Orient: oublie...La force de nuisance des US est intacte. Et la pas besoin de faire appel aux forces capitalistiques, la CIA et consort est la pour ca. Et c'est facile car ces pays sont ts des dictatures. Quel roi va se lever la-bas et decider de passer en Euros, sans que ces avoirs a l'etranger soit impactes et surtt que des pbs internes surgissent y compris les extremistes religieux manipules ?
D'ailleurs il y a que l'IRAq et l'IRAN qui ont ose passe en euros pour les echanges petroliers, on connait tous la suite.

3/ le japon: c'est le deuxieme acheteur des bonds americains apres la chine. Ca les aide aussi pour l'export vers les US, premier marche de consommation au monde (en volume d'importation).
Mais des raisons de performance intrinseque de leur economie ne lui donne pas le meme role strategique que la Chine. Le Japon se releve toujours de plus d'une decennie de recession.

4/ les pays de l'amerique latine:
Ca reste un bastion US, a l'exception du Venezuela, et ici aussi le schema du moyen-orient s'applique. Les forces de nuisance sont tjrs la.

En conclusion:

le dollar US s'effondre oui. Et c'est dans un schema encadre par les neo-cons. Pour l'instant...
les incoherences en zone euro, la force de nuisance politico-economique des USA en Asie et amerique latine, et le fameux pacte du diable entre la chine et les US, ne militent pas en faveur d'un effondrement de la L'Hegemonie des US a cour terme car pour l'instant tout se deroule selon leur agenda a eux.
Des trois raisons citees plus haut deux peuvent servir a renverser la tendance et defaire le pacte du diable sino-US:
1/ veritable politique monetaire europeene mais qui finalement amenerait la zone euro a se substituer quasi-de-facto aux US en terme de debouches pour les produits chinois.
2/ Apparition de contestations / revolutions simultanes dans plusieurs pays asiatiques et du moyen orient qui basculeraient dans une autre monnaie pour les echanges
Mais comme vous le constater vous-meme chaque raison comporte sa propre contradiction, et c'est sur ca que table les neo-cons pour continuer de definir l'agenda.

pour moi, tout systeme base sur la monnaie comme moyen supreme pour assurer sa puissance est voue a l'echec. Vrai pour l'euro, le yen le yuan. On n'apprend pas a un vieux singe a faire des grimaces. Les US c'est le vieux singe.
En revanche, un paradigme different des echanges economiques et monetaires contribueraient a s'affranchir de l'oncle Tom. Et la encore seule l'Afrique qui n'a pas encore ete pourrie par les capitaux occidentaux en effet le circuit informel de capitaux reste majoritaire, offre cette possibilite de part sa taille et ses matieres premieres.
C'est un autre challenge, et l'un des plus colossaux, que nous avons a relever...


Elles etaient majoritaires dans ce mouvement de capitaux qui sortaient du stock market asiatique et US pour aller acheter du yen afin d'eviter que leur strategie de "short" du yen reste profitable

il faut lire ceci:
Elles etaient majoritaires dans ce mouvement de capitaux qui sortaient du stock market asiatique et US pour aller acheter du yen afin d'assurer que leur strategie de "short" du yen initie les mois (annees) precedent(e)s reste profitable.



Pour l'essentiel je partage tes vues mais je persiste à penser que les USA n'ont plus que la FORCE MILITAIRE pour s'imposer et que c'est un cercle vicieux car plus ils utiliseront cvette puissance plus ils depenseront et plus ils vont affaiblir leur monnaie. Jusqu'à quand les CREANCIERS vont accepter de payer?? L'Euro vaut actuellement 1.36 dollar.

Je pense que la CHINE ATTEND PATIEMMENT SON HEURE, les US ne peuvent rien faire sauf GUEULER mais c'est touit car ce sont les Chinois qui financent.

Pour l'instant les US achetent tout en Chine (pas etonant is ont delocalisé 50% de leur base industrielle là bas. En faisant cela les US financent l'émergence d'un tissus industriel chinois et les cHinois finiront par ne plus avoir besoin des US car à un moment donné ILS AURONT 1) conquis d'autres marchés, 2) un marché INTERIEUR, 3) les CHINOIS ne sont pas LES JAPONAIs et ne feront pas l'erreur de couler leur economie par les bulles speculatives issues des montagnes de devises.

http://www.informationclearinghouse.info/article17950.htm

Si tu lis l'anglais, je te recommande ceci, tout y est, c'est clair les US vont se crasher: http://finance.yahoo.com/expert/article/richricher/37414

Quant aux Hedges Fund, ils sont fragilisés par l'explosion de la bulle immobiliere (11 000 millirs de dollars!!!), notamment avec les credit sup-prime, qui commence à contaminer les autres marchés financiers. L'hyperinflation monetaire a aussi crée une bulle speculative sur le marché des obligations dont les contreparties sont soit des prets pourris type "subprime" soit des dettes (les taux ayant été tres bas on a vu beaucoup de produits type "levier d'endettement".
De toute façon, les Hedges Fund ne sont pas mariés avec les USA, le capitalisme financier n'a pas de patrie, si les US s'effondrent, il ira ailleurs où se trouve ses actifs après avoir ravagé les USA et je parie que ce sera en ASIE...

http://www.informationclearinghouse.info/article17942.htm

Les Chinois ne sont pas idiots, ils cherchent déjà à se retirer du piege des Bons du Tresor:
"China sold $5.8 billion in US Treasuries in May; the first time they have dumped USTs on the market. This may be the first sign of “capital flight”---foreign investment fleeing the US for more promising markets in Asia and Europe. The greenback’s survival now depends on the generosity of foreign bankers. If they refuse to recycle our $800 billion current account deficit by purchasing US bonds and securities, then the dollar will sink like a stone and lose its place as the world’s reserve currency."

Traduction : La Chine a vendu 5.8 milliards de bons du tresor US en mai 2007, c'est la premiere fois qu'elle se debarasse de T-Bonds US sur le marché. Ce pourrait etre le premier signede fuite de capitaux - les investissements etrangers fuyant les USA pour des marchés plus prometteurs en Asie et en europe. La survie du billet vert depend maintenant de la generosité des banques etrangeres. Si ils refusent de recycler le deficit exterieur des comptes courants de 800 milliardss de dollars en achetant des bons du tresor US et des valeurs mobilieres (actions, obligations, etc), alors le dollar coulera comme une pierre et perdra sa place de monnaie de reserve mondiale...
C'est clair non?
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MessagePosté le: Mer 04 Juil 2007 20:41    Sujet du message: Re: le dollar se casse la figure, et alors ? Répondre en citant

hormheb a écrit:
Chabine,

Pour une fois je ne vois pas ou tu veux en venir avec ce titre.
Le dollar se casse la figure, oui fin de l'hegemonie US.
ce qui veut dire que le monde se portera necessairement mieux ?

Pardon pour cette longue absence, j'aurais te répondre ici depuis longtemps Embarassed

J'avoue que les Grioonautes étant intervenus sur le topic m'ont donné la flemme de le faire Razz

Je suis en phase avec les développements d'owambo, mais je te suis parfaitement sur les réserves que tu avances Confused Tu as parfaitement raison quand tu demandes si "le monde se portera necessairement mieux" après la chute du dollar Confused

1/ SI le dollard U$D se casse la gueule à court terme (c-à-d sous nos yeux), le plus probable sera que nous connaîtrons une période de forte, très très forte instabilité économique. SURTOUT nous qui sommes dans la zone Américaine Sad En Amérique Latine, ça va être l'horreur, mais pour nos voisins caribéens aussi Shocked Et ça peut durer un certain temps avant de retrouver un autre système stable

2/ MAIS la chute de l'hégémonie US peut tout aussi bien prendre encore quelques décennies, de quoi nous laisser le temps de nous exciter pour rien, puis désespérer, baisser les bras, nous résigner, vivre quand même, perdre toutes nos dents, crever, etc...

Ce n'est pas pour rien que CESAIRE, visionnaire, avait écrit dès 1950 dans Le Discours, que la colonisation américaine était "la seule dont on ne se relevait pas"... Les USA ont, aujourd'hui, colonisé le monde : s'en relevera-t-il ? Confused

Ce qui est clair parmi tout ce brouillard, par contre, c'est que l'inexistance d'une opposition à l'hégémonie US viable à l'échelle planétaire déstabilise le monde, militairement et économiquement aussi. Y compris les pays qui vivent en paix, étant donné les excès de l'économie financière actuelle Mad

hormheb a écrit:
En complement a tes excellents articles, cette video tres educative explique en detail le systeme monetaire US: comment on est passe de l'etalon or au paper back (dollar) et surtout met a nu le paradigme monetaire US. Edifiant !
http://video.google.com/videoplay?docid=-466210540567002553&q=money%2C+banking%2Cand+the+federal+reserve


Regarde, si tu ne l'as pas encore, et dis-nous si tu penses que le paradigme qui gouverne l'Euro est si different de celui des US.
personellement, je ne crois pas. C'est encore plus parlant avec une video qui explique le systeme Euro. je n'en ai pas trouve.

A defaut d'un systeme monetaire africain calque sur nos valeurs de justice et equite (maat), je prefere encore le "free market" tel que le definit Ludwig Von Mises
http://www.mises.org/

Je vais prendre le temps de consulter tes sources, sur ce sujet qui me passionne, et je reviens après Wink

En attendant, un article (de plus) sur l'instabilité économique mondiale Confused

http://www.voltairenet.org/article149581.html

Citation:
Incertitudes sur l’économie mondiale
par Banque des règlements internationaux (BIR)


Nous reproduisons un extrait de la conclusion du 77e rapport annuel de la Banque des réglements internationaux. Il apparaît que la globalisation a bouleversé les règles économiques traditionnelles et que personne ne sait plus comment réguler d’amples crises économiques ou monétaires. Bien que l’on puisse raisonnablement penser que la croissance mondiale se poursuivra dans les années à venir, il existe de fortes incertudes susceptibles de contrarier cette tendance. La surchauffe persistante de l’économie chinoise et l’expansion immodéré de sa monnaie et de son crédit font craindre une brusque inflation. La baisse des investissements étrangers aux États-Unis au fur et à mesure que ce pays se transforme en citadelle anti-terroriste et la baisse de ses gains de productivité appellent une nouvelle baisse sensible du dollar qui, dans le contexte du surendettement des ménages US peut tourner à la catastrophe. En outre, les institutions financières sont très vulnérables car l’assurance des risques inhérents à leurs prêts est devenue opaque. En d’autres termes, en cas de crise économique ou monétaire localisée, les perturbations se répercuteraient à l’échelle globale et emporteraient les institutions financières.
(...) suite sur le lien

_________________
"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
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hormheb
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MessagePosté le: Sam 07 Juil 2007 22:05    Sujet du message: Re: d'accord avec OWAMBO. mais...la fin n'est pas pour demai Répondre en citant

owambo a écrit:
hormheb a écrit:
hormheb a écrit:
Je suis d'ac avec toi, Owambo.

Mais, tout depend de l'attitude de la CHINE.
Les US achetent tout la-bas. Walmart a lui seul a importe de Chine plus que la totalite des pays de l'UE. Chiffre de 2005.
Et La Chine aussi a besoin des US, car c'est le premier marche pour la chine. Et comme le Yuan ne vaut rien hors de chine, les chinois sont bien obliges d'acheter les bonds de tresor des pays clients. Et ici, principalement des US, le premier des clients. Contrairement a ce que tu dis, oui ils continuent a acheter les bonds US car ils n'ont pas le choix pour l'instant.

La tendance se renverserait en euros, si la zone euro devenait le premier client de la chine . La oui, les US auraient des serieux soucis a se faire.
Malheureusement/heureusement, c'est selon, a cause des politiques protectionnistes et anti-delocalisations en Europe, on est tres tres loin de voir la chine devenir l'usine de l'europe comme les US le sont aujourd'hui.
En d'autres termes, si vous voulez precipiter la chute des US, eh bien aller tous acheter en chine de maniere a ce que la premiere zone export pour eux soit une zone non-dollar. La ca sera sale pour les yankees et les neo-conservateurs auront eu tout faux dans leur savant calcul risque.
En dehors, de ca US et Chine st dans un jeu du je te tiens tu me tiens par la barbichette (comme tu l'as dit toi meme la chine n'a pas interet a basculer en zone euro a moyen termes). Et ce jeu est renforce par le fait que tant que le dollar baisse, c'est tout bon pour la chine dont la monnaie a une parite quasi-fixe avec le dollar (l'an dernier une plage de fluctuation a ete definie, mais grosso modo ca reste fixe). Dc plus les US font tourner la planche a billet, plus c'est interressant pour les exportations chinoises meme si il y a risque que leurs avoirs en dollar s'effondre. Mais que faire tant que la zone euro ne repond pas aux attentes chinoises ? En fait les neo-cons ont reinvente l'equilibre de la terreur de la guerre froide, mais cette fois-ci sur le plan monetaire. les deux parties savent que le premier qui veut rompre le lien entraine l'autre et le reste du monde occidental avec. Dc c'est le statu-quo juqu'a ce que les US trouvent une meilleure solution a leurs pbm internes. C'est clair que c'est un signe evident de declin. Voila pourquoi dans mon post initial je disais, oui les US vont perdre leur hegemonie et alors ? autrement dit s'il y a pas un autre paradigme economico-monetaire en place, on sera tous dans la m.....Attention c'est un constat et pas une marque de soutien a cette politique diabolique des US.

Note:
1/ J'insiste sur la Chine, tu auras remarque, car pour les autres pays d'Asie a l'exception du Japon, les US ont toujours tout pouvoir pour torpiller et mettre leur economie par terre en un seul jour. Et comment ? Eh bien n'oublie pas que les hedges funds, investment banks (GS, Merrill, morgan, etc..), pension funds, et tte l'artillerie lourde des capitalistes americains detiennent massivement des capitaux la-bas. Dc rien quand les rapatriant en zone euro par example (fiction, mais l'argent n'a pas de couleurs patriotiques), ca mettra ces pays a genoux en un clin d'oeil. Et ici, mettre a genoux peut simplement signifier que ces pays seront obliger de puiser dans leurs reserves actuelles qui de facto s'evanouira. Et vous voila a la merci du FMI et consort, dc des USA. N'oublie pas la mini-crise asiatique de fin 90 (annee 98 je crois).
Autre example recent: la chute brutale des bourses asiatiques (chine et inde compris) en fin fevrier 2007 dernier due a l'effet du yen carry trade a bien montre aussi l'interdependance des marches et le role crucial que les forces capitalistiques US y jouent. Elles etaient majoritaires dans ce mouvement de capitaux qui sortaient du stock market asiatique et US pour aller acheter du yen afin d'eviter que leur strategie de "short" du yen reste profitable. Bien sur il y a eu peu d'impact sur l'economie de ces pays la, mais une fois encore ca monte que ces capitaux-la sont bien presents quasi-partout.
la chine est tres vigilente et stricte dans le processus d'investissement direct etranger (funds US en particulier qui ne peuvent pas simplement creer des succursales comme ca sans un partenaire local, etc...) en Chine. c'est aussi pour eviter que son economie soit a la botte des US comme le sont certains de ses vosins de region
La Chine est le seul pays qui tres tot a compris le jeu monetaire diabolique des US et est le seul qui peut s'en affranchir. Mais elle a quand meme pris une strategie a court terme qui fait que elle a besoin du reste du monde pour grandir. Le long terme ? je n'en sais rien.

2/ Pour les pays du moyen Orient: oublie...La force de nuisance des US est intacte. Et la pas besoin de faire appel aux forces capitalistiques, la CIA et consort est la pour ca. Et c'est facile car ces pays sont ts des dictatures. Quel roi va se lever la-bas et decider de passer en Euros, sans que ces avoirs a l'etranger soit impactes et surtt que des pbs internes surgissent y compris les extremistes religieux manipules ?
D'ailleurs il y a que l'IRAq et l'IRAN qui ont ose passe en euros pour les echanges petroliers, on connait tous la suite.

3/ le japon: c'est le deuxieme acheteur des bonds americains apres la chine. Ca les aide aussi pour l'export vers les US, premier marche de consommation au monde (en volume d'importation).
Mais des raisons de performance intrinseque de leur economie ne lui donne pas le meme role strategique que la Chine. Le Japon se releve toujours de plus d'une decennie de recession.

4/ les pays de l'amerique latine:
Ca reste un bastion US, a l'exception du Venezuela, et ici aussi le schema du moyen-orient s'applique. Les forces de nuisance sont tjrs la.

En conclusion:

le dollar US s'effondre oui. Et c'est dans un schema encadre par les neo-cons. Pour l'instant...
les incoherences en zone euro, la force de nuisance politico-economique des USA en Asie et amerique latine, et le fameux pacte du diable entre la chine et les US, ne militent pas en faveur d'un effondrement de la L'Hegemonie des US a cour terme car pour l'instant tout se deroule selon leur agenda a eux.
Des trois raisons citees plus haut deux peuvent servir a renverser la tendance et defaire le pacte du diable sino-US:
1/ veritable politique monetaire europeene mais qui finalement amenerait la zone euro a se substituer quasi-de-facto aux US en terme de debouches pour les produits chinois.
2/ Apparition de contestations / revolutions simultanes dans plusieurs pays asiatiques et du moyen orient qui basculeraient dans une autre monnaie pour les echanges
Mais comme vous le constater vous-meme chaque raison comporte sa propre contradiction, et c'est sur ca que table les neo-cons pour continuer de definir l'agenda.

pour moi, tout systeme base sur la monnaie comme moyen supreme pour assurer sa puissance est voue a l'echec. Vrai pour l'euro, le yen le yuan. On n'apprend pas a un vieux singe a faire des grimaces. Les US c'est le vieux singe.
En revanche, un paradigme different des echanges economiques et monetaires contribueraient a s'affranchir de l'oncle Tom. Et la encore seule l'Afrique qui n'a pas encore ete pourrie par les capitaux occidentaux en effet le circuit informel de capitaux reste majoritaire, offre cette possibilite de part sa taille et ses matieres premieres.
C'est un autre challenge, et l'un des plus colossaux, que nous avons a relever...


Elles etaient majoritaires dans ce mouvement de capitaux qui sortaient du stock market asiatique et US pour aller acheter du yen afin d'eviter que leur strategie de "short" du yen reste profitable

il faut lire ceci:
Elles etaient majoritaires dans ce mouvement de capitaux qui sortaient du stock market asiatique et US pour aller acheter du yen afin d'assurer que leur strategie de "short" du yen initie les mois (annees) precedent(e)s reste profitable.



Pour l'essentiel je partage tes vues mais je persiste à penser que les USA n'ont plus que la FORCE MILITAIRE pour s'imposer et que c'est un cercle vicieux car plus ils utiliseront cvette puissance plus ils depenseront et plus ils vont affaiblir leur monnaie. Jusqu'à quand les CREANCIERS vont accepter de payer?? L'Euro vaut actuellement 1.36 dollar.

Je pense que la CHINE ATTEND PATIEMMENT SON HEURE, les US ne peuvent rien faire sauf GUEULER mais c'est touit car ce sont les Chinois qui financent.

Pour l'instant les US achetent tout en Chine (pas etonant is ont delocalisé 50% de leur base industrielle là bas. En faisant cela les US financent l'émergence d'un tissus industriel chinois et les cHinois finiront par ne plus avoir besoin des US car à un moment donné ILS AURONT 1) conquis d'autres marchés, 2) un marché INTERIEUR, 3) les CHINOIS ne sont pas LES JAPONAIs et ne feront pas l'erreur de couler leur economie par les bulles speculatives issues des montagnes de devises.

http://www.informationclearinghouse.info/article17950.htm

Si tu lis l'anglais, je te recommande ceci, tout y est, c'est clair les US vont se crasher: http://finance.yahoo.com/expert/article/richricher/37414

Quant aux Hedges Fund, ils sont fragilisés par l'explosion de la bulle immobiliere (11 000 millirs de dollars!!!), notamment avec les credit sup-prime, qui commence à contaminer les autres marchés financiers. L'hyperinflation monetaire a aussi crée une bulle speculative sur le marché des obligations dont les contreparties sont soit des prets pourris type "subprime" soit des dettes (les taux ayant été tres bas on a vu beaucoup de produits type "levier d'endettement".
De toute façon, les Hedges Fund ne sont pas mariés avec les USA, le capitalisme financier n'a pas de patrie, si les US s'effondrent, il ira ailleurs où se trouve ses actifs après avoir ravagé les USA et je parie que ce sera en ASIE...

http://www.informationclearinghouse.info/article17942.htm

Les Chinois ne sont pas idiots, ils cherchent déjà à se retirer du piege des Bons du Tresor:
"China sold $5.8 billion in US Treasuries in May; the first time they have dumped USTs on the market. This may be the first sign of “capital flight”---foreign investment fleeing the US for more promising markets in Asia and Europe. The greenback’s survival now depends on the generosity of foreign bankers. If they refuse to recycle our $800 billion current account deficit by purchasing US bonds and securities, then the dollar will sink like a stone and lose its place as the world’s reserve currency."

Traduction : La Chine a vendu 5.8 milliards de bons du tresor US en mai 2007, c'est la premiere fois qu'elle se debarasse de T-Bonds US sur le marché. Ce pourrait etre le premier signede fuite de capitaux - les investissements etrangers fuyant les USA pour des marchés plus prometteurs en Asie et en europe. La survie du billet vert depend maintenant de la generosité des banques etrangeres. Si ils refusent de recycler le deficit exterieur des comptes courants de 800 milliardss de dollars en achetant des bons du tresor US et des valeurs mobilieres (actions, obligations, etc), alors le dollar coulera comme une pierre et perdra sa place de monnaie de reserve mondiale...
C'est clair non?


On est a la meme page.
je vois que toi aussi tu insistes sur la Chine comme finalement le seul pays qui peut appuyer sur la gachette et en finir avec les US.
En plus des elements que tu as souligne plus haut qui ameneraient la chine a s'affranchir totalement des Us, il faut quand meme souligne l'incertitude de l'apres-fin des US. Ca peut etre le chaos. Nul ne sait aujourd'hui qui profitera vraiment de ca. D'ou le statu-quo des banques etrangeres.
Je vois que nous sommes tous d'accord la-dessus, y compris Chabine.
D'ou l'objet de mon premier post.

2 choses a souligner quand meme:

1/ c'est tes interessant de voir que c'est la chine, chantre du communisme, l'horreur pour les US, qui detient les cles qui peuvent ouvrir les portes de l'enfer au pays qui represente ce que la civilsation judeo-chretienne a su faire de mieux dur cette planete Rolling Eyes . Quelle ironie ! (bien sur ce soit-disant "mieux", pour un africain conscient c'est de la m...)
Mais ce n'est pas la victoire du communisme sur le capitalisme. C'est une autre forme de capitalisme qui prend le dessus sur une version obsolete.
Ce qui nous amene a nous interroger sur les desseins reels de la Chine.

2/ le second point, ci-dessous, renforce cette interrogation
La Chine depuis le debut de cette annee est entrain de batir son propre backbone Internet.
pour ceux qui sont verses dans le IT, nous savons que les domaines internet (genre .fr; .com; .tv etc..) sont tous relies directement ou indirectement au root: le domaine racine ou primaire qui permet ainsi d'echanger des infos d'un domaine a l'autre.
le .sn chinois est ainsi relie au root actuel.
La chine est entrain de creer son propre root et ts les domaines qui vt s'y greffer seront de facto coupe du root actuel qui est gere par l'icann (en fait les US). officiellement c'est pour des raisons de securite. Mais en fait c'est une menace pour le commerce electronique mondial selon les US.
En effet on s'achemine a une situation ou plus de 50% des PCsdu monde seront dans un seul pays. ET ce seul pays aura la possibilite de faire du commerce domestique avec peut-etre plus de revenues que le reste du monde et ceci sans que ce reste du monde puisse y participer. De plus la meme chine peut toujours faire du business avec le reste du monde via le root classique. Ca donne a la Chine un controle TOTAL sur leur destinee et meme celle du monde si elle a su se rendre indispensable au reste du monde.
Rien que cette nouvelle fait trembler des gens ici aux US, non pas qu'ils ont peur pour leur securite, mais plus pour le manque a gagner dans le future mega commerce elcetronique qui se desine a l'horizon.
Oui, on a bien a faire a des gens qui ne sont pas idiots.

les 20 premieres annees du 21 siecles vont etre pleines de rebondissement en particulier due a la Chine et finalement l'emergence du reste du monde (Asie et amerique latine et meme l'Afrique).
Mais ca nous met hors de ce topic, meme si pour moi c'est relie. Idea

Nous africains et diapora, on est condamne a etre vigilents, organises et surtout a travailler pour trouver notre mot a dire a horizon de 20ans. Sinon, un cataclysme issu des pbs economiques et monetaires que nous soulignons ici, peut de facto changer notre destin en negatif et pour bien longtemps encore. La traite a cote , c'etait de la gnognote... En effet ou croyez-vous que ces messieurs vont se refugies pour se refaire une sante si jamais on entre dans le chaos ? quelle region sur cette planete reste habitable, sans cyclones et tres peu de catastrophes naturelles, ecologiquement encore sain, vaste et bourre de matieres premieres et de nourriture ? alma- mater Africa. Et la, comme tout le monde sera frappe par le chaos (europeens, asiatique, etc...), il n'est pas besoin de beaucoup d'efforts intellectuels pour convaincre la soit-disante commaunute internationale que une re-occupation / recolonisasation de l'afrique est le seul salut. Rassurez-vous, ces messieus sauront trouver des raisons "valables" et la forme pour faire passer le message. D'ailleurs l'opinion mondiale a ete preparee depuis des lustres par des images de catastrophes, de l'africain grd enfant, etc...
Et ca, ca ne releve pas de la conspiracy theorie. C'est simplement que la nature a horreur du vide et que des circonstances particulieres dans le monde peut a jamais sceller notre futur dans les mains du "diable..."
desole pour la disgression, mais c'etait aussi la raison pour laquelle je voulais alerter sur le fait que la fin de l'hegemonie US peut egalement signifier pour les Africains le debut d'un long calvaire sans precedent, si comme d'habitude nous sommes "surpris" par les evenements. en revanche si on est prepare ca nous ouvre des opportunites supplementaires pour briser a jamais les dernieres chaines que nous avons encore dans nos tetes.
On est tous a la meme page sur ce point.
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Chabine
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MessagePosté le: Jeu 12 Juil 2007 23:54    Sujet du message: Répondre en citant

http://www.alterinfo.net/Quand-les-flux-monetaires-mondiaux-cessent-d-affluer-aux-Etats-Unis_a7548.html

Quand les flux monétaires mondiaux cessent d'affluer aux Etats-Unis
Bush a dépensé tout le vrai capital des Etats-Unis



En décembre dernier, l'afflux net de fonds étrangers investis en titres des Etats-Unis est tombé à USD 15,6 milliards. Il s'agit de l'afflux le plus faible enregistré depuis près de cinq ans.

Où est votre argent? Nous en avons besoin!



par William A. M. Buckler

Cet afflux de fonds étrangers doit satisfaire aux besoins des Etats-Unis. Chaque jour ouvrable, le pays a besoin de quelque USD 3,5 milliards pour financer le déficit de sa balance des paiements courants, qui s'est élevé à presque USD 875 milliards par année durant les trois premiers trimestres de 2006. L'épargne intérieure faisant défaut, la demande de fonds des Etats-Unis dans le reste du monde a augmenté considérablement, absorbant ces dernières années environ 70% de l'épargne excédentaire mondiale. Or l'afflux de fonds étrangers vers les Etats-Unis a cessé. Ainsi qu'une commission du Sénat l'a relevé, même une légère diminution de cet afflux – pour ne pas parler d'un arrêt ni d'une liquidation de titres causant un reflux – entraînerait une chute du cours du dollar.

Un fait alarmant: le déficit commercial des Etats-Unis

En 2006, le déficit commercial des Etats-Unis a battu le cinquième record mondial consécutif et atteint USD 836 milliards. Dépassant le déficit record de USD 504 milliards accusé en 2005, la balance que les Etats-Unis ont enregistrée dans les échanges de produits manufacturés s'est soldée par un déficit de USD 536 milliards en 2006.

Les pays sans outils sont stupides

L'investissement aux Etats-Unis est en train de s'effondrer. Ces trois derniers trimestres, l'investissement en nouveaux équipements surtout a ralenti sensiblement. En moyenne annuelle des trois derniers trimestres de 2006, ces dépenses n'ont augmenté que de 1,4%, contre un taux annuel de 9,5% durant les deux années précédentes. Cette évolution est le contraire du capitalisme.

Le Département du Trésor des Etats-Unis dissipe toute confusion possible

Le rapport du Département du Trésor révélant qu'un reflux de fonds étrangers de USD 11 milliards avait eu lieu en décembre a déstabilisé les marchés financiers des Etats-Unis. De USD 84,9 milliards en novembre (chiffre révisé), les achats d'actions, de notes et d'obligations américaines par des étrangers sont passés à USD 15,6 milliards net en décembre. Déduction faite de ventes par des investisseurs étrangers de titres américains à court terme, tels les bons du Trésor et reconnaissances de dettes, ainsi que des swaps de titres, on obtient une vente nette par les investisseurs étrangers de USD 11 milliards. Actuellement, des étrangers détiennent des titres américains de tous types pour un montant qui dépasse USD 14 billions. S'ils perdaient confiance dans leurs investissements aux Etats-Unis et commençaient à liquider, aucune instance ne pourrait les dissuader d'arrêter ce qui pourrait être l'une des plus grandes débâcles financières de tous les temps.

Si l'afflux de fonds cesse

Si l'argent étranger cesse d'affluer dans le système financier des Etats-Unis, les modalités internes des crédits se détérioreront aux Etats-Unis, puisque les fonds qui avaient afflué ne seront plus là. Ils ne pourront plus être dépensés ni prêtés. Si la Réserve fédérale, dirigée par Bernanke, veut s'y opposer, elle devra remplacer les fonds étrangers qui manquent. Si elle s'en abstient, les marchés monétaires des Etats-Unis réagiront et les taux d'intérêt monteront dans le pays. Deuxième effet au sein du système financier américain: les cours des titres de tous les types fléchiront. La demande étrangère antérieure, qui se chiffrait à près de USD 1 billion par année, disparaîtra. Le troisième effet sera une diminution de la demande de dollars. Elle aura lieu dans le monde entier, près de USD 1 billion de demande étrangère annuelle ayant changé de destination.

Aucun changement en vue, à moins que les Etats-Unis ne changent de politique

Si les Etats-Unis ne se résolvent pas à changer de politique de crédit et de politique monétaire, la machine à crédits continuera de générer de nouveaux prêts internes, dont le montant sera évidemment dépensé. Comme une partie des achats portera sur des biens étrangers, les énormes déficits de la balance commerciale et de la balance des paiements courants ne diminueront pas beaucoup. L'actuel reflux de dollars se poursuivra, mais la demande mondiale de billets verts fléchira. Des effets de change s'ensuivront. La valeur mondiale du dollar chutera.

Si les fonds étrangers quittent le pays …

Les USD 11 milliards qui ont quitté le système financier des Etats-Unis en décembre disparaîtront probablement parmi les rumeurs quotidiennes des marchés financiers. Mais si ce reflux atteint USD 50, 100 ou 500 milliards par mois, le système financier américain – tout comme le dollar – pourrait être victime d'un terrible conflit. Les derniers rapports mondiaux indiquent que les détenteurs étrangers de titres américains détiennent actuellement de tels papiers-valeurs pour un montant qui dépasse USD 14 billions. Pour leur part, les Etats-Unis possèdent des avoirs, titres et biens à l'étranger d'une valeur excédant USD 9 billions. La différence constitue l'endettement net des Etats-Unis dans le monde, estimé actuellement entre USD 4,1 et 4,7 billions.

Si vous commencez à vendre, nous devrons en faire autant

Si les détenteurs étrangers actuels de titres américains commencent à accélérer la liquidation, le système financier des Etats-Unis devra réagir par la vente de ses propres avoirs à l'étranger afin de recueillir des liquidités pour couvrir les ventes de l'étranger. Ici se trouve le danger mondial effectif. Cette situation pourrait facilement aboutir à une liquidation mondiale mutuelle et destructive. C'est précisément ce type d'événements qui s'est révélé si destructif au début des années trente. Les ordres de remboursement passés d'un pays à l'autre ont abouti à des ventes massives de titres de tous types. Des ventes d'urgence de biens ont suivi, ce qui a conduit à une chute des prix. Au total, de nombreux prêts solides, les sûretés de maintes entreprises solides ainsi que des prêts sont tombés en déconfiture. A leur tour, des banques et d'autres bailleurs de fonds ont été atteints et se sont effondrés également.

Marchant au bord du gouffre

L'économie mondiale est comme une automobile roulant entre deux précipices, avec les Etats-Unis au volant. Si le conducteur levait le pied de la pédale d'accélération du mécanisme de crédit, il déclencherait la récession aux Etats-Unis qu'il a tenté si longtemps d'éviter. Si les étrangers retiraient leur argent de l'économie et du système financier des Etats-Unis, le résultat serait identique et le pays ferait face à la récession. Toute la théorie économique valable et l'histoire montrent qu'une telle récession est inévitable. Pour l'empêcher, les Etats-Unis peuvent accélérer l'expansion de leurs crédits et accroître encore le déficit de leur balance commerciale et de leur balance des paiements courants, priant les étrangers de continuer à acheter et à rembourser leur monnaie aux Etats-Unis. C'est ce qui s'est passé depuis que les Etats-Unis ont flirté avec la récession à partir de l'an 2000 et que la Réserve fédérale, dirigée par Greenspan, a abaissé son taux directeur à 1%, accélérant ainsi l'expansion du crédit.

Conséquences économiques d'une transformation du commerce extérieur américain

La détérioration croissante de la balance commerciale américaine rend une forte récession aux Etats-Unis absolument inévitable, les bailleurs de fonds étrangers arrêtant de prêter et commençant même à retirer leurs fonds. Le problème ne se limite pas aux Etats-Unis. Les pays dont les exportations indispensables à l'économie nationale dépendent des Etats-Unis feront également face à une récession. Ces récessions «complémentaires», qui toucheront les Etats-Unis et de nombreuses nations exportatrices autour de la planète, se nourriront les unes les autres. Il est triste, mais vrai, que ce fait est déjà avéré et qu'il perdurera. Il est avéré depuis que les Etats-Unis se sont risqués sur la voie d'une expansion toujours plus forte du crédit. Depuis lors, le résultat final était prévisible. La seule question était de savoir quand cet événement aura lieu. Les flux monétaires qui affluent du monde entier aux Etats-Unis sont la cause fondamentale de cette situation. Observez ces flux, ils sont l'indicateur essentiel.

Où est l'argent gagné?

Pour la première fois depuis 2002, les sociétés qui font partie de l'indice Standard & Poor-500 ne sont pas parvenues à accroître leur bénéfice d'un pourcentage de deux chiffres. Selon S & P, l'écart entre les résultats et les prévisions a atteint des proportions inconnues depuis deux ans. La croissance bénéficiaire des sociétés en question s'est inscrite juste au-dessous de 10% au quatrième trimestre de 2006, incitant à penser que la période de taux de croissance à deux chiffres qui a duré dix-huit mois touche probablement à sa fin. Les taux des prévisions relatives au premier trimestre de l'année en cours ont été réduits. D'après le Thomson Financial, le consensus des analystes questionnés table sur une croissance bénéficiaire de 4,6% au premier trimestre de 2007. Deux mois auparavant, le taux correspondant était de 8,7%. Diminuant de moitié au premier trimestre, le taux de la croissance bénéficiaire aux Etats-Unis fait entrer le marché des actions dans une période dangereuse.

La géopolitique de la récession en vue aux Etats-Unis

Le monde entier regarde. En Europe, au Japon, en Russie et en Chine, ils regardent. C'est un truisme s'appliquant à tous les empires passés – et les Etats-Unis sont certainement un empire, avec leurs multiples bases militaires éparpillées sur l'ensemble de la planète – que d'affirmer que le reste du monde attend le premier signe de faiblesse de l'empire avant de se mettre à son compte. Une récession serait un tel signe. Aucun empire mondial n'est parvenu à se maintenir sans s'appuyer sur une forte économie. Le président Bush a dilapidé cette économie. Il a dépensé le vrai capital des Etats-Unis.


Source: The Privateer, n° 572, fin février 2007
Horizons et débats
Mercredi 21 Mars 2007
William A. M. Buckler
_________________
"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
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MessagePosté le: Sam 14 Juil 2007 15:19    Sujet du message: Répondre en citant

From Times OnlineJuly 13, 2007

Iran demands oil pay in yen not dollars
The dollar fell against the yen this afternoon on reports Iran has asked Japan to stop paying for its oil in dollars

Robert Lindsay
The dollar was driven down against the Japanese yen this afternoon, hit by the news that Iran had asked Japan to pay for its oil purchases in the Japanese currency and not in dollars.

Iran has sent a letter to Japanese refiners, signed by Ali A Arshi, the general manager of crude marketing and exports for Iran's national Iranian Oil Company, according to a report by Bloomberg.

The letter asks for yen payments "for any/all of your forthcoming Iranian crude oil liftings." The request is for all shipments "effective immediately".

Japan's oil payments to Iran rose 12 per cent last year to 1.24 trillion yen (£5 billion).

The yen dropped against the dollar initially coming down to below 120 from 122.40 but later recovered somewhat on strong consumer confidence data from the US.

Iran has been deliberately moving its exposure to the dollar and dollar-based assets, faced with the threat that the US could freeze its US-based dollar accounts in response to its nuclear plans.

Three big oil producing nations — Iran, Venezuela and Russia — have all been moving much of their foreign currency reserves from dollars to euros in recent months.

The latest move can only add to the long term pressure on the dollar, already hit by worries about the US economy based on the crisis in the sub-prime mortgage market.

It was also under pressure against the euro and sterling as US retail sales for June showed their sharpest drop for two years. This was later countered by consumer sentiment data showing consumers had high confidence in July.

By mid session Wall Street was trading up on its record rise from yesterday with the Dow Jones index up 29 points at 13890.

Against the euro the dollar was still close to all-time highs this afternoon at $1.378 and against sterling it was $2.033.


En gros: Le dollard plonge car les Iranien demandent aux Japonais de payer leurs achatsde petrole en Yen. Le japon importe pour un montant de plus de 2 milliards de dollars...
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MessagePosté le: Sam 14 Juil 2007 22:02    Sujet du message: Répondre en citant






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"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
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MessagePosté le: Mar 04 Sep 2007 23:42    Sujet du message: Re: d'accord avec OWAMBO. mais...la fin n'est pas pour demai Répondre en citant

hormheb a écrit:
les 20 premieres annees du 21 siecles vont etre pleines de rebondissement en particulier due a la Chine et finalement l'emergence du reste du monde (Asie et amerique latine et meme l'Afrique).
Mais ca nous met hors de ce topic, meme si pour moi c'est relie. Idea

Tout est relié, en effet, mais selon mon analyse, les USA ont creusé leur propre tombe, et le rôle de la Chine à l'heure actuelle n'est du qu'à leur opportunisme. Le dollar se serait cassé la gueule de toutes façons, et ça a commencé avec la fin du système de l'étalon-or (issu de Bretton Woods) en 1971. Ce qu'on voit aujourd'hui avec la crise des subprimes n'est que le dernier épisode des soubresauts d'une monnaie de singe atteint de cancer généralisé en phase terminale Confused La politique monétaire et budgétaire des USA est en cause, mais également les excès du capitalisme néo-libéral, qui s'est tiré tout seul comme un grand une belle balle dans le pied, notamment avec les délocalisations Rolling Eyes Ca fait au moins 10 ans que j'observe ce mouvement économiquement stupide en me demandant quand est-ce que ça va péter. Et ben, manifestement, c'est maintenant Confused

Quelques articles limpides à ce sujet :
http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=6635

Citation:
Ce n'est pas la Chine le problème


par Paul Craig Roberts
Mondialisation.ca, Le 27 aout 2007
Information Clearing House


Dans une période où le Wall Street Journal a disparu dans la gueule d'un énorme conglomérat de médias, le New York Times reste un journal indépendant. Mais il ne fait preuve d'aucune indépendance dans ses reportages ou sa façon de penser.

Le Times a publié un mea culpa pour avoir laissé sa journaliste, Judith Miller, désinformer les lecteurs sur l'Irak, aidant ainsi les néo conservateurs à préparer leur invasion. Maintenant, les articles du Times sur l'Iran semblent répéter la même erreur. Le Times publiera –t-il un autre mea culpa après un acte de pure agression dénué de sens : le bombardement de l'Iran ?

Les éditoriaux du Times servent aussi comme voie de propagande. Le 13 août, un éditorial du Times s'en est pris à la Chine concernant « des menaces irresponsables » qui menacent le libre marché. Les éditorialistes du Times ne comprennent pas que la délocalisation des emplois américains, que le Times confond par erreur avec le libre commerce, est une menace beaucoup plus grande pour l'Amérique (= USA ndlt) qu'un rappel par les chinois, qui en ont marre d'être maltraités par les US, que la Chine est le banquier de l'Amérique.

Passons brièvement en revue la « menace chinoise » et puis tournons nous vers le vrai problème.

Les membres du gouvernement US croient, comme le font de nombreux américains, que la monnaie chinoise est sous évaluée par rapport au dollar US et que c'est la raison pour laquelle l'Amérique à un énorme déficit commercial avec la Chine. Des pressions continuent de s'appliquer sur la Chine pour qu'elle réévalue sa monnaie pour réduire son avantage commercial sur les biens fabriqués aux US.

La pression mise sur la Chine est mal dirigée. Le taux d'échange n'est pas la principale cause du déficit commercial des US avec la Chine. Les coûts de main d'œuvre, la réglementation et les tracasseries sont bien moins élevés en Chine, et les entreprises US ont délocalisé leur production en Chine pour bénéficier de ces coûts plus bas. Quand une entreprise déplace sa production des US vers un pays étranger, elle transforme le GDP US en importations. Chaque fois qu'une entreprise US délocalise la production de biens et services, elle augmente le déficit commercial des US.

Clairement, c'est une erreur du gouvernement US et des économistes de penser que le manque d'équilibre est produit par les entreprises chinoises vendant aux US leurs produits à des prix inférieurs à ceux des entreprises US en Amérique. Le déséquilibre est le résultat des entreprises US produisant leurs biens en Chine et les vendant en Amérique.

Beaucoup pensent que la solution c'est de forcer la Chine à réévaluer sa monnaie, augmentant ainsi de 70 % les prix des produits sur les rayons de Wal-Mart * (Multinationale US de la Grande Distribution, chaîne d'hypermarchés la plus grande mondialement, et premier employeur privé qui s'est fait connaître par sa repression contre les syndicats, son recours à des enployés surexploités, ses pressions sur ses fournisseurs, ses délocalisations ndlt). Mystérieusement, des membres du gouvernement US croient que cela aidera le consommateur US Rolling Eyes , qui est tout aussi dépendant en matière de biens manufacturés importés qu'il l'est pour l'énergie importé, s'il paie des prix plus élevés.

La Chine croit que sont taux d'échange n'est pas la cause de la délocalisation par les US et s'oppose à tout changement rapide de la valeur de sa monnaie. Dans un message délivré pour dire aux US de faire baisser la pression brutale du public, la Chine a rappelé à Washington que les US n'avaient pas toutes les cartes en main.

L'éditorial du NYT exprime l'inquiétude que la « menace » de la Chine ait pour conséquence que les élus US imposent des droits de douane et commencent une guerre commerciale. Les économistes du « libre commerce, libre marché » s'activent pour nous dire combien cela serait mauvais pour les consommateurs US. Un droit de douane augmenterait le prix des produits pour les consommateurs.

Les économistes du libre marché ne nous disent pas que la dévaluation du dollar aurait le même effet.
Des produits fabriqués en Chine verraient leur prix augmenter de 30 % si un droit de douane de 30 % leur était imposé, et les prix des produits augmenteraient de 30 % si la monnaie chinoise était réévaluée de 30 % par rapport au dollar.

Alors pourquoi tout ce remue ménage à propos de droits de douane ?

Le remue ménage concernant les droits de douane est encore moins sensé une fois qu'on réalise que le but des droits de douane c'est de protéger les biens produits intérieurement contre ceux produits à l'extérieur. Cependant, les droits de douane des US aujourd'hui seraient imposés sur la production délocalisée des entreprises US. A une époque de délocalisation, les entreprises ne sont pas parties prenantes de droits de douane.

Des droits de douane profiteraient à la main d'œuvre américaine, ce à quoi s'opposeraient fortement la Chambre de Commerce US, l'Association Nationale des Fabricants, et le parti Républicain. Un droit de douane équivalent à la différence de salaires détruirait la plupart des avantages de la délocalisation. Les profits diminueraient, et les profits en baisse s'accompagneraient de compensations plus faibles pour les directeurs d'administration et de retours sur investissement à la baisse pour les actionnaires.

C'est évident que des droits de douane, vont à l'encontre des intérêts des entreprises et de Wall Street et qu'ils n'en veulent pas.

Le NYT et les économistes du « libre commerce » n'ont pas compris, car ils pensent à tort que délocaliser c'est du commerce. En fait, la délocalisation est un arbitrage par la main d'œuvre. La main d'œuvre US est tout simplement retirée des fonctions de production produisant des biens et services pour les marchés US, et remplacée par de la main d'œuvre étrangère. Aucun commerce n'est impliqué. Au lieu d'être produit en Amérique, des produits de marques US vendus en Amérique sont produits en Chine.

Ce n'est pas la faute de la Chine si les entreprises américaines ont si peu de respect pour leurs employés et concitoyens au point qu'elles détruisent les opportunités économiques de ceux-ci et à la place les donnent à des étrangers.

C'est paradoxal que tout le monde blâme la Chine pour le comportement des entreprises américaines. Qu'est supposée faire la Chine, fermer ses frontières au capital étranger ?

Quand les économistes du libre marché s'alignent, comme ils l'ont fait, avec des étrangers contre les citoyens américains, ils détruisent leur crédibilité et le futur de la liberté économique. Récemment, l'Independent Institute, avec lequel je suis associé, a mis l'accent sur le fait que les associations pour le libre marché « ont complètement défendu l'immigration ouverte et les marchés libres de la main d'œuvre », faisant remarquer que 500 économistes ont signé la lettre ouverte sur l'Immigration de l'Independent Institute prônant l'immigration ouverte.

Une telle politique en satisfait certains par sa pureté idéologique. Mais ce que cela veut dire en pratique c'est que les américains, qui sont chassés de leurs emplois professionnels et de la fabrication par la délocalisation et la délivrance de visas à des étrangers, ne peuvent pas non plus trouver de travail dans les emplois non qualifies et semi qualifiés qui sont pris par les immigrants illégaux. Une politique de libre marché qui envoie paître la main d'œuvre américaine ne va pas être acceptée par la population. Une telle politique sert seulement ceux à qui le capital appartient et les directeurs de haut rang.

Les économistes du livre marché vont argumenter sur cette conclusion. Ils affirment que la délocalisation et une immigration ouverte offrent aux consommateurs des prix plus bas sur le marché. Ce que ne disent pas les économistes du libre marché c'est que la délocalisation et l'immigration ouverte offrent aussi aux citoyens US des revenus plus bas, des possibilités d'emplois moins nombreuses, et des emplois moins satisfaisants. Il n'y a pas de preuve que la baisse des prix à la consommation soit supérieure à la baisse des salaires pour que les citoyens américains puissent dire qu'ils en bénéficient matériellement. L'expérience psychologique d'un citoyen perdant sa carrière en faveur d'un étranger est aliénante.

Les économistes du libre marché ignorent qu'un pays qui délocalise sa production délocalise aussi ses emplois. Il devient dépendant de biens et services produits dans des pays étrangers, mais manque de recettes suffisantes à l'exportation pour payer les biens importés. Un pays dont la force de travail est réorientée vers des services domestiques, sous la pression de la délocalisation, n'a rien pour faire du commerce pour équilibrer ses importations. C'est pourquoi le déficit commercial des US a explosé atteignant 800 milliards de dollars annuellement.

Parmi tous les pays du monde, seuls les US peuvent s'en tirer avec des déficits commerciaux explosifs. La raison c'est que les US ont hérité de la Grande Bretagne, épuisée par deux guerres mondiales, le rôle de réserve monétaire. Etre le pays de la réserve monétaire cela veut dire que votre monnaie est le moyen de paiement accepté pour régler les comptes internationaux. Les pays paient les factures de leurs importations de pétrole en dollars et règlent leurs déficits de leurs comptes commerciaux en dollars.

Les énormes et continuels déficits US usent le dollar US comme monnaie de réserve. Un moment viendra quand les US ne pourront plus payer pour leurs importations, dont ils sont devenus encore plus dépendants, en inondant le monde avec encore plus de dollars.

La délocalisation et l'idéologie du marché libre sont entrain de transformer les US en un pays du Tiers Monde. Selon le bureau des statistiques, ¼ de tous les nouveaux emplois US crées entre juin 2006 et juin 2007 ont été pour des serveuses et des barmans. Presque tous les nouveaux emplois nets aux US au XXI ème siècle le sont dans les services domestiques.

Les économistes du libre marché ignorent simplement ces faits et continuent avec leurs justifications idéologiques et l'ouverture des frontières, une politique qui détruit rapidement l'ascenseur social pour la population des Etats-Unis.


http://contreinfo.info/article.php3?id_article=1202

Citation:
Stiglitz : L’Economie US à l’heure des comptes (VF)

15 août 2007
Joseph Stiglitz, prix Nobel et ancien économiste à la Banque Mondiale, rappelle les circonstances qui ont mené à la crise des marchés financiers. Les taux d’intérêts extrêmement bas appliqués par Alan Greespan pour relancer l’économie américaine après la récession de 2001 ont créé une bulle inflationniste sur le marché immobilier et entrainé les foyers américains dans la spirale de l’endettement. Mais l’heure de solder les comptes est arrivée, et elle s’annonce douloureuse.


L’heure des comptes a sonné pour les Américains qui vivaient au-dessus de leurs moyens
Par Joseph Stiglitz, Taipei Times, 12 août 2007

Les pessimistes qui depuis longtemps avaient prévu que l’économie américaine allait connaitre des problèmes semblent finalement être confortés par les événements. Bien-sûr, il n’y a pas à se réjouir à la vue des valeurs boursières qui s’effondrent à cause de l’accroissement des défaillances d’emprunts hypothécaires.

Mais cela était largement prévisible, tout comme le sont les conséquences vraisemblables à la fois pour les millions d’Américains qui vont faire face à une détresse financière et pour l’économie dans son ensemble.

L’histoire remonte à la récession de 2001. Avec le soutien de l’ex-président de la Réserve Fédérale Alan Greenspan, le président américain George W. Bush avait fait passer une diminution des impôts dont devaient bénéficier les Américains les plus riches* sans pour autant sortir l’économie de la récession qui suivit l’éclatement de la bulle internet.

Après cette erreur, la Fed n’avait alors que peu de marge de manoeuvre pour remplir sa mission de maintien de la croissance et de l’emploi. Elle devait baisser les taux d’intérêt, ce qu’elle fit d’une façon qui ne connaît pas de précédent historique - en descendant jusqu’à 1%.

Cela fonctionna, mais d’une façon fondamentalement différente dont la politique monétaire fonctionne normalement. Habituellement, les taux d’intérêt faibles conduisent les firmes à emprunter davantage pour investir davantage, et l’endettement accru est compensé par une productivité plus grande des actifs.

Mais étant donné que le sur-investissement des années 1990 faisait partie du problème ayant entraîné la récession, les taux d’intérêt plus faibles n’ont pas beaucoup stimulé l’investissement. La croissance économique a eu lieu, mais principalement grâce aux familles américaines qu’on persuada de s’endetter davantage, en renégociant leur prêt immobilier et en dépensant une partie des recettes ainsi obtenues. Et, aussi longtemps que le prix de l’immobilier résidentiel augmentait à cause des taux d’intérêt plus faibles, les Américains pouvaient se permettre d’ignorer leur endettement croissant.

Pour autant, cela ne stimula pas suffisamment l’économie. Afin que plus de personnes empruntent plus d’argent, les critères d’accès au crédit hypothécaire furent assouplis, ce qui alimenta la croissance de crédit dits « subprime » [1] . De plus, on inventa de nouveaux produits financiers, qui abaissèrent le montant des apports initiaux, ce qui encouragea les personnes à prendre en charge des crédits plus élevés.

Certains crédits avaient même un amortissement négatif : les paiements ne compensaient pas les intérêts dus, de telle sorte que chaque mois la dette augmentait plus encore. Les remboursements fixes, avec des intérêts à 6%, furent remplacés par des crédits à taux variable, dont les taux de remboursements étaient liés aux taux à court terme des bons du Trésor.

Ce qu’on appela les « teaser rates » (taux incitatifs) proposaient des paiements encore plus faibles pendant les premières années du remboursement. Ils étaient incitatifs en ce sens qu’ils s’appuyaient sur le fait que beaucoup d’emprunteurs n’étaient pas aguerris en matière de finance et ne comprenaient pas vraiment à quoi ils s’engageaient.

Et Greenspan les incita à cumuler les risques en encourageant ces crédits à taux variables. Le 23 février 2004, il fit remarquer que « beaucoup de propriétaires auraient pu économiser des dizaines de milliers de dollars s’ils avaient contracté des crédits à taux variable plutôt que des crédits à taux fixe ces dix dernières années ».

Mais Greenspan s’attendait-il vraiment à ce que les taux d’intérêt se maintiennent en permanence à 1% - un taux d’intérêt réel négatif ? Ne se préoccupait-il donc pas de ce qui arriverait aux Américains pauvres ayant contracté des crédits à taux d’intérêt variable si les taux d’intérêt se mettaient à augmenter, comme cela devait arriver ?

Bien-entendu, de par la conduite de Greenspan, sous son autorité l’économie fit mieux que ce qu’elle aurait dû. Mais ce n’était qu’une question de temps avant qu’elle ne puisse plus être maintenue à ce niveau de performance.

Par chance, de nombreux Américains n’ont pas suivi le conseil de Greenspan de passer à des crédits à taux d’intérêt variable. Cependant, malgré l’augmentation des taux d’intérêt à court terme, l’heure des comptes fut retardée car de nouveaux emprunteurs pouvaient obtenir des crédits à des taux fixes qui eux ne répercutaient pas cette hausse.

Curieusement, bien que les taux d’intérêt à court terme augmentaient, les taux d’intérêt à moyen et long terme ne bougeaient pas, une véritable "énigme" [2]

Une hypothèse est que les banques centrales étrangères qui accumulaient des milliers de milliards de dollars prirent conscience qu’elles allaient certainement détenir ces réserves pendant des années, et pouvaient ainsi se permettre d’investir au moins une partie de cet argent dans des bons du trésor à moyen terme dont le rendement - au début - était bien plus élevé que les bons du trésor à court terme.

La bulle de l’immobilier résidentiel finit par éclater et, avec la baisse des prix, certains découvrirent que le montant de leur crédit dépassait la valeur de leur résidence. D’autres s’aperçurent qu’à mesure que les taux d’intérêt augmentaient, ils ne pouvaient simplement plus payer les remboursements.

De trop nombreux américains ne se sont pas prémunis contre les aléas budgétaires, et les sociétés de crédit, préoccupées uniquement par les revenus générés par les nouveaux crédits, ne les ont pas encouragés dans ce sens.

Les conséquences de l’éclatement de la bulle immobilière étaient toutes aussi prévisibles que cette dernière : les ventes d’immobilier résidentiel, neuves ou non, sont en baisse et le stock d’immobilier résidentiel en hausse. Selon certains chiffrages, plus des deux-tiers de l’accroissement de la production et de l’emploi sur les six dernières années est lié à l’immobilier, ce qui est l’effet à la fois de l’immobilier résidentiel neuf et du recours par les ménages à des emprunts adossés sur la valeur de leur habitation afin d’entretenir une fièvre consommatrice.

La bulle de l’immobilier résidentiel induisit les Américains à vivre au-delà de leurs moyens - l’épargne nette est négative depuis deux ans. Avec l’arrêt de ce moteur de la croissance, il est difficile de voir comment l’économie américaine pourrait échapper à un ralentissement. Un retour à des finances saines sera bénéfique à long terme, mais à court terme cela réduira la demande agrégée.

Selon un vieil adage, les erreurs survivent longtemps à ceux qui les ont commises. Cela est certainement vrai pour Greenspan. Et pour ce qui est de Bush, nous commençons à en subir les conséquences avant même son départ.

Joseph Stiglitz, prix Nobel d’économie, est professeur d’économie à l’Université de Columbia et ancien président des Conseillers Économiques du président américain Bill Clinton ainsi que économiste en chef et vice président de la Banque Mondiale.


*Toute ressemblance avec une situation actuelle en Gaule est, bien sûr, fortuite... Rolling Eyes
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hormheb
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MessagePosté le: Mer 05 Sep 2007 03:48    Sujet du message: Re: d'accord avec OWAMBO. mais...la fin n'est pas pour demai Répondre en citant

Citation:
Tout est relié, en effet, mais selon mon analyse, les USA ont creusé leur propre tombe, et le rôle de la Chine à l'heure actuelle n'est du qu'à leur opportunisme.


Well, Ce n'est pas seulement les USA, c'est tout le systeme capitaliste qui s'est tire une balle dans le pied Comme le montrent les articles que tu as mis en ligne.

En effet les delocalisations sont une reponse politique et economique des capitalistes a l'epineuse question posee apres l'industrialisation de l'apres-2nd-guerre en Europe, comment reduire les couts de production a horizon de xx annees et se faire plus de profits ?
Avec la montee des revendications sociales partout en Europe de l'ouest et meme aux USA, et surtout la presence des communistes, il y avait des chances que les "patrons" se retrouvent avec des ouvriers a leur age "mur" qui ont des salaires de cadre voir plus. De plus les cycles de renouvellement de produit etaient tres long du fait de la difficulte a mettre en place les changements (presence des syndicats et manque de souplesse et flexibilite des technologies utilses). Tout ceci n'est pas bon pour les profits.
Il fallait donc construire une societe, en fait un pays entier, de services. Plus precisement services a valeur ajoutee. Avec ca on fait d'une pierre, 2 coups: on maximise les profits (les couts fixes etant amoindris du fait des delocalisation) et on coupe l'herbe sous les pieds aux communistes. Moins d'ouvriers a l'avenir, ca fait forcement moins de syndicats et moins de "grains" a moudre pour les communistes.
D'un autre cote, le complexe de superiorite et les prejuges aidant, il y a pas peu de risques que ces pays a faible cout acquierent la creativite necessaire pour devenir des concurrent futurs. Ca restera des usines a textile, transformation de premier niveau de matiere premiere, etc..
Voila le pari pris par ces messieurs.
Remarquez que les premiers pays cibles des delocalisations (Taiwan, Coree du Sud, Inde,,) etaient tous dans le giron non-communiste et sous controle tres serre de l'occidant.
C'est la chute du mur de Berlin, qui a cree une detente et a permis a ces messieurs capitalistes "eclaires" de monter des business-case plotico-economiques demontrant que la chine etait une cible sure et sans danger.
Walmart a ete le laboratoire d'essai de ce business-case. Son succes a permis d'accelerer l'elargissement des delocalisations partout en Asie y compris dans les pays peu surs - a leurs yeux- comme la malaisie (islam...), le vietnam, etc...
Eh bien, on voit combien ces messieurs se sont plantes sur toute la ligne...
Non seulement les pays emergents ont sorti la tete de l'eau, mais ils sont des concurrent serieux dans le futur et meme dans les technos de pointe.
C'est bon pour le capitalisme ca.. sauf que oncle Tom le chef d'orchestre semble avoir perdu ses notes... d'un coup.
Il y a 20 ans pays emergent = moins de 15% du GDP mondial. Aujourd'hui c'est 60%, avec des 2010 la chine, le Japon et l'Inde comme numero 2,3, et 4 en terme de GDP! SVP !
Source: visioner cette video de Marc Touati
http://www.acde.biz/files/conf/20070328/Interface.html
Son site est pas mal pour les infos economiques

Citation:
*Toute ressemblance avec une situation actuelle en Gaule est, bien sûr, fortuite...


Oui en effet, Sarko...
Les francais sont dans le meme angelisme que les americains depuis au moins 40 ans comme le montrent les articles que tu as publies.
Les elites et politiques francais n'ont pas eu le courage de dire au peuple de Gaulle que eux les elites, ont capitule depuis bien longtemps face a la 3eme voie: ni communites, ni capitaliste.
La France a ainsi subit le modele de la societe de service ces 30 dernieres annees. Combien d'industries francaises restent encore debout ?
le textile ? la chaussure ? C'est ailleurs !
L'aluminium ? noye dans la "globalisation" apres le rachat de Pechiney par Alcan, ce dernier avale par Rio Tinto.
la siderurgie en general? meme sort que l'Aluminium.
L'automobile ? en grande difficulte...et protege surtout par les quotas douniers europeens
Bien sur ils vous diront: on a airbus, Areva, arianespace.
Et c'est tjrs ca que l'on vous sort car c'est l'arbre qui cache la foret.

Avec Sarko au moins, c'est tres clair que la France va enteriner une fois pour toute et de facon "decomplexe", comme la droite sait le faire depuis Sarko, le modele Anglais: Zero ou minimum d'usines. Que les soit-disant services ...
c'est un modele connu: on a vu les extremes avec Tatcher et Reagan, et on est entrain de voir aussi une autre version des extremes avec Bush I et II qui utlise la manipulation financiere comme reponse a un probleme de choix de model social finalement.
Bon courage pour les gaulois, qui ne sont meme pas au courant qu'ils ont elu un neo-con dont le seul souci semble etre vu des autres comme un "grand".
Pour finir, le drame c'est que l'irresponsabilite et l'impreparation des dirigeants et elites africaines mette l'Afrique a la merci de ces prestidigitateurs des "think-thank" occidentaux....
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MessagePosté le: Ven 07 Sep 2007 15:39    Sujet du message: Répondre en citant

On a retrouvé "la main invisible" qui agit sur les marchés... Confused

http://www.solidariteetprogres.org/spip/sp_article-breve.php3?id_article=3188

Citation:
Des choses importantes se trament à la City de Londres
9 août 2007
- 09:48

8 août 2007 (LPAC) - Tard dans la journée du 8 août, une source travaillant à la City de Londres a rapporté qu’ « un évènement absolument massif a lieu sur les marchés aujourd’hui. Vous n’en verrez pas les traces en regardant les cotations du FTSE ou du Dow Jones, mais il semble que quelqu’un liquide un énorme portefeuille d’actions de type market-neutral », se référant à un portefeuille d’investissement fait pour gagner de l’argent malgré les baisses des marchés. Les ventes ont eu lieu dans le monde entier, commençant au Japon, puis en Europe et aux Etats-Unis. Cette source a indiqué que d’autres à la City pensent que l’impact observé de cette liquidation n’a pu être causé que par un portefeuille d’entre 3 et 6 milliards de dollars.

La source a précisé que l’identité du liquidateur n’est pas connue et son motif non plus - que ce soit un besoin désespéré d’obtenir du cash, l’intervention d’un gouvernement pour influer sur le marché, ou autre chose. Il a dit qu’il s’agissait d’un « évènement sans précédent ». Dans la dynamique mondiale actuelle, cet évènement ne peut être considéré comme isolé.


"Lan men nwè, lan men nwè,
Lan men nwè, lan men nwè"...
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MessagePosté le: Ven 07 Sep 2007 16:42    Sujet du message: Répondre en citant

Après le régime du printemps, le régime d'Automne (puis d'Hiver, re-printemps, etc... Rolling Eyes ).

Ce que les pays enrichis vont découvrir d'ici peu, c'est déjà ce que subissent les Pays Sud-Américains, tels que le Vénézuéla, où l'alimentation est sous la coupe d'importateurs RATS qui spéculent en permanence sur les produits alimentaires de base, au mépris des besoins de la population Evil or Very Mad J'aurais tendance à penser de même concernant les Antilles, mais pas à même échelle, bien entendu. De toutes façons, avec les conséquences de l'ouragan DEAN, on l'a DEJA dans l'os, la production agricole locale étant détruite (pas les bananes empoisonnées hein seulement, hein... tout le reste, ce qui nous permet de bouffer local, quoi Rolling Eyes ). Dur dur d'être contraints à importer pour cause d'insuffisance alimentaire aigüe, surtout par les temps qui courent... Sad

http://www.solidariteetprogres.org/spip/sp_article.php3?id_article=3288

Le krach financier arrive dans les assiettes
3 septembre 2007
Article publié dans le journal Nouvelle Solidarité

Par Karel Vereycken et Bertrand Buisson

« Si nous vivons un ralentissement mondial, ça n’affectera pas les produits agricoles car les gens mangent quand même », a dit un courtier en matières premières, cité le 19 août par Bloomberg. Cynisme ? Le krach financier d’août 2007 a mis fin aux illusions d’un système financier casino et les spéculateurs compulsifs se rabattent donc sur les matières premières pour tenter de sauver leur peau. Le marché mondial des matières premières de Chicago, le CBOT, voit son volume d’affaires battre des records chaque année depuis 2002 (spéculation à la baisse), mais depuis les premiers mois de 2007, le phénomène s’est accéléré avec une hausse des transactions de 17 % (spéculation à la hausse).

Ce cancer spéculatif n’est pas nouveau. Michel Deloingce, président de la Commission sociale de l’Association nationale de la meunerie française, faisait remarquer après la hausse du prix du pain en 2006 - déjà emmenée en partie par la hausse des cours mondiaux du blé - que « la volatilité des cours est accentuée désormais par des marchés financiers et notamment dans notre pays par le MATIF (Marché à terme des instruments financiers), sur lequel des opérateurs, qui n’ont parfois rien à voir avec les métiers de la filière, se livrent à des spéculations sur les prix à terme des matières premières. » Le « rendu Rouen », la référence du prix du blé en France, a bondi de 86 % depuis un an ! Les prix du maïs, de l’orge et du lait flambent. Goldman Sachs et Marc Faber, suivis de pratiquement tous les groupes de spéculateurs, conseillent d’investir sur les marchés agricoles, avec des instruments de levier pour pouvoir jouer plusieurs fois sa mise.

En conséquence, le coût des produits alimentaires augmente. Le prix du pain va encore s’élever d’au moins 5 centimes cette année. La baguette payée 70 centimes en septembre 2006, déjà majorée de 5 centimes une première fois, puis à nouveau de 5 centimes, aura vu son prix s’envoler de 13 % au cours des douze derniers mois. Pourtant le cours du blé avait déjà atteint de tels sommets dix ans plus tôt, mais à l’époque, les prix de l’énergie et des loyers étaient relativement bas. Ce n’est plus le cas aujourd’hui, bien au contraire, et c’est l’ensemble des produits de base des boulangers et pâtissiers dont les prix explosent : comme pour le blé, le cours du cacao s’envole, tandis que les sous-produits de l’agriculture comme le beurre et les œufs pâtissent de l’explosion des prix céréaliers. C’est l’ensemble du système agro-alimentaire, où les prix étaient déjà en hausse à cause d’une baisse générale de la production et des stocks, qui est frappé par la spéculation. Les céréales étant consommées par le bétail et la volaille, le prix de la viande, des œufs et du lait explose. Pâtes, yaourts, biscuits, bière... - l’ensemble des produits alimentaires manufacturés suit le mouvement. Le prix du beurre a doublé cet été en Allemagne et le palais breton risque de se faire à la margarine.

La version officielle généralement exposée dans les journaux pour justifier cette situation consiste à blâmer les Chinois et les Indiens, trop nombreux et devenus friands de céréales, et le changement climatique responsable de mauvaises récoltes. Mais l’accroissement démographique, la hausse du niveau de vie des classes moyennes consommatrices et les aléas climatiques sont des données que l’organisation économique humaine doit pouvoir anticiper. En réalité, ce sont les politiques systématiques de libre-échange qui ont conduit à une destruction de l’appareil productif, et surtout le manque total d’anticipation sur les besoins agricoles par les pouvoirs publics, qui ont accepté, sous le joug du GATT puis de l’OMC, d’abandonner leurs politiques de production et de réserves pour se reposer uniquement sur les « marchés mondiaux ». Résultat : aujourd’hui, les stocks de riz et de céréales sont au plus bas depuis 28 ans alors que de nombreux agriculteurs ont abandonné leur activité.

C’est le cas, par exemple, des « petits » producteurs laitiers de nombreux pays, ne pouvant plus faire face aux niveaux élevés de l’investissement de base, avec les prix écrasés auxquels leur production était achetée. La France compte encore 3,8 millions de vaches laitières, élevées par 100 000 agriculteurs, mais 5000 de ces éleveurs abandonnent chaque année leur activité pour pouvoir continuer à vivre. Pour les remplacer, de grandes exploitations laitières ont été installées dans certaines zones du monde comme en Haïti ou dans l’Idaho, où les ouvriers sont souvent traités comme des esclaves. Ainsi les agriculteurs du monde entier se retrouvent en compétition les uns avec les autres, ne pouvant survivre que grâce aux subventions publiques tandis que les grands cartels céréaliers multinationaux jouent les arbitres. Nous en vivons aujourd’hui les conséquences avec la destruction du tissu économique et du travail humain.

Résumons-nous : les vautours de la spéculation, associés aux principaux intérêts financiers mondiaux, ont dans un premier temps organisé une baisse des prix sur les marchés agricoles, créant ainsi une situation de pénurie. Dans un second temps - aujourd’hui - ils se précipitent sur les produits de ces marchés pour spéculer à la hausse. Et en même temps, ils promeuvent les agro-carburants, impliquant un retrait des céréales, du colza, du soja, de la betterave et de la canne à sucre du secteur alimentaire, pour accélérer les anticipations haussières sous des prétextes plus ou moins écologiques. Il faut donc bien voir cette hausse des prix des matières premières agricoles, accroissant le coût de l’alimentation et condamnant le niveau de vie des populations, non comme un phénomène isolé, mais comme la conséquence scandaleuse, dans l’économie physique, de la désintégration financière mondiale.

Dès 1995, et dans son programme présidentiel de 2007, Jacques Cheminade avait déjà vu venir ce drame*.

Aujourd’hui, la première mesure à prendre est de mettre les spéculateurs au pain sec et d’organiser les marchés agricoles mondiaux en vue de la production à long terme, par des négociations entre Etats, et non pour faire régner un libre-échange au sens de l’OMC, qui n’est autre que la loi de la jungle.


--------------------------------------------------------------------------------
* Ce que Jacques Cheminade disait dès 1995 :

« L’étonnant dans le système européen et mondial actuel, est précisément que l’on ne pousse pas partout les feux de la production alors que les besoins mondiaux, avec l’augmentation de la population, la disponibilité décroissante de terres arables et l’évolution vers un régime alimentaire plus carné, non seulement dépassent la production mais devraient rapidement s’accroître.

« Comment expliquer ce paradoxe ? La réponse est simple : les intérêts financiers qui dominent les marchés mondiaux visent à mettre les agriculteurs de tous les pays en concurrence, afin de faire baisser les prix des produits agricoles et des terres. Une fois cet objectif atteint, dans les conditions d’un effondrement du système financier et monétaire international que ces intérêts savent inéluctable, ils pourraient mettre la main sur les terres et les instruments de production à bas prix et tirer, espèrent-ils, du déséquilibre entre une offre raréfiée et une demande croissante tous les avantages d’une très forte hausse des prix. Cela s’appelle, en termes boursiers, accaparer un marché. »
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_________________
"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
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MessagePosté le: Sam 08 Sep 2007 18:33    Sujet du message: Répondre en citant

Analyse limpidissime, indispensable pour comprendre la crise financière actuelle :

http://www.courtfool.info/fr_Couts_mefaits_dangers_du_dollar.htm


Coûts, méfaits et dangers du dollar
Par Rudo de Ruijter,
Chercheur indépendant
Pays-Bas
Février, 2007


Ceux qui utilisent le dollar à l’extérieur des États-Unis payent en permanence une contribution aux États-Unis. Celle-ci consiste en une inflation de 1,25 millions de dollar par minute. C’est le résultat de la croissance rapide de la dette extérieure des États-Unis. La moitié de leurs importations est simplement rajoutée à la dette extérieure et est payée par les détenteurs de dollars à l’étranger par inflation.


En outre, ces détenteurs ne semblent pas conscients, que le cours du dollar qu’ils contemplent, n’est guère plus qu’une façade lésardée. S’ils ne comprennent pas ce qui la retient encore debout, ils risquent de la recevoir sur le nez par surprise.

Entretemps, bien camouflé, le dollar est au centre de divers conflits des États-Unis.



Contenu:

1. Demande mondiale de dollars

2. Achats gratuits pour les États-Unis

3. En faillite et continuer quand-même

4. Réserves de dollars du Japan et de la Chine

5. Conflits camouflés

6. Comment vole-t-on des réserves de pétrole?

7. Euro versus dollar

8. Cellules cancérigènes vertes



1. Demande mondiale de dollars

Jusqu’à 1971: dollar = or

Jusqu’à 1971 chaque US-dollar représentait un poid fixe en or. Les États-Unis disposaient d’énormes réserves d’or, qui couvraient la totalité de la quantité de dollars mis en circulation. Quand des banques étrangères avaient plus de dollars qu’elles ne voulaient, elles pouvaient les échanger contre de l’or. C’était la raison la plus importante pourquoi le dollar était accepté partout au monde.

Depuis 1971: le pétrole de l’OPEP est payé en dollars

En 1971 la valeur du dollar a été séparée du poids fixé en or. En fait, c’était une mesure de détresse du président Nixon. La guerre du Vietnam avait vidée la caisse de l’état. Les États-Unis avaient imprimé plus de dollars que n’autorisaient leurs réserves d’or. Depuis lors, la valeur du dollar est déterminée par la loi de l’offre et de demande sur les marchés de change.

A cette époque les États-Unis produisaient encore assez de pétrole pour leur propre consommation. Pour protégér leurs propres entreprises pétrolières, ils avaient instauré des limitations d’importation de pétrole. En échange de la levée des limitations, les pays de l’OPEP promettaient de ne vendre leur pétrole plus qu’en dollars. Déjà à l’époque le dollar était la monnaie la plus usitée dans le commerce mondial. Donc rien de spécial?

Tous les pays ont besoin de dollars

Depuis 1971 tous ceux qui souhaitent importer du pétrole, doivent d’abord acheter des dollars. [1] Et voici que la fête commence pour les États-Unis. Quasiment tout le monde a besoin de pétrole, donc tout le monde veut des dollars.

Les acheteurs de pétrole du monde entier donnent leurs yens, couronnes, francs et autres monnaies. En échange ils reçoivent des dollars, avec lesquels ils peuvent acheter du pétrole dans les pays de l’OPEP. Ensuite, les pays de l’OPEP vont dépenser ces dollars. Bien entendu ils pourront faire cela aux États-Unis, mais également dans tous les autres pays au monde. En effet, tout le monde veut des dollars, car tout le monde aura de nouveau besoin de pétrole.



2. Achats gratuits pour les États-Unis

Le premier bénéfice pour les États-Unis

Dans ce commerce de pétrole il y a besoin d’une quantité importante de dollars. Beaucoup de ces dollars ne servent que dans le cycle à l’extérieur des États-Unis, c’est à dire entre les autres pays au monde et les pays de l’OPEP.


Au début il n’existait pas assez de dollars pour cela. Ils devaient être imprimés aux États-Unis. [2] Cela leur coûtait du papier et de l’encre verte. Ensuite, ces dollars devaient être mis à disposition à l’étranger, là où les acheteurs de pétrole en avaient besoin. Et c'est ici qu’arrive le bénéfice gigantesque. En effet, il n’existe qu’une façon de mettre ces jolis billets neufs à disposition à l’étranger : les États-Unis vont faire des achats avec. Et puisque cette quantité de dollars reste en permanence en usage à l’étranger, les États-Unis ne fournissent rien en échange. Leurs achats sont donc gratuits!

Ces achats gratuits se perpétuent. Dès qu’il faut plus de dollars dans le commerce de pétrole, par montée de prix ou de volume, ce sont des bénéfices pour les États-Unis.

Cela ne se limite pas aux croissances dans le commerce de pétrole, mais vaut également pour l’usage du dollar dans le reste du commerce mondial. La globalisation, le libre commerce mondial, la privatisation mondiale des services publiques, comme par exemple les services de gaz, eau, électricité, téléphone et transports publics, engloutissent des quantités énormes de dollars. C'est chaque fois plus de dollars, qui disparaissent aux quatre coins du monde. Et en premier lieu cela signifie à chaque fois des achats gratuits pour les États-Unis !


Dette

Évidemment ceci implique, que les États-Unis créent des dettes avec tous ces achats gratuits. Car, un jour, l’étranger pourrait venir faire des achats aux États-Unis avec tous ces dollars, et alors, finalement, les États-Unis devraient fournir quelque chose en échange.

Bilan de commerce

Pour ne pas courir de risque, les États-Unis devraient prendre soin de garder leurs importations et exportations en équilibre. Après qu’en 1971 plus de dollars avait été mis en circulation, il n’y a qu’en 1973 que les ventes dépassait les achats. Ensuite ce fût la descente et les États-Unis vivaient de plus en plus au crochet du reste du monde. [3] Rien que pour la seule année 2004, le déficit sur le bilan commercial était de 650 milliards de dollars ! [4] Sur une population de 300 millions, cela veut dire que chaque citoyen des États-Unis a acheté pour 2.167 dollars de marchandises étrangères, pour lesquelles ils n’ont pas payé.


Face à ce déficit au bilan commercial, il n’y a pas eu d’améliorations sur le bilan des paiements. La dette extérieur des États-Unis s’est donc accrue de 650.929.500.000 dollars en une année. Cela revient à 1,25 millions de dollars par minute!

Le déficit du commerce extérieur des États-Unis est le plus élevé dans son commerce avec la Chine (162 milliards de dollars), le Japon (76), le Canada (66), l’Allemagne (46), le Mexico (45), le Venezuela (20), la Corée du Sud (20), l’Irlande (19), l’Italie (17), la Maleisie (17). [5]

Le cours du dollar

Tout autre pays, qui achete plus qu’il ne vend, verra diminuer la valeur de son argent. Quand on ne peut pas acheter grand’chose avec une monnaie, la demande baisse, comme son cours sur le marché de change. Mais ce qui vaut pour les autres pays, ne vaut par pour les ‘États-Unis. Tant que le monde entier a besoin de dollars pour acheter du pétrole, il y a toujours de la demande.

Les États-Unis consomment ¼ de la production de pétrole mondiale. Quand le cours du dollar monte, seul le prix pour les autres ¾ de consommateurs de pétrole monte. Pour les États-Unis le prix reste pareil.

Quand le prix de l’OPEP monte, il faut plus de dollars dans le cycle. Si la consommation reste la même, ils peuvent être imprimés et rajoutés à la circulation, sans que le cours du dollar baisse.


En 2004 les États-Unis produisaient la moitié du pétrole qu’ils consommaient, l’autre moitié (1/8 de la consommation mondiale de pétrole) était importée. De tous les dollars supplémentaires, qui sont nécessaires lors d’une montée de prix chez l’OPEP, 7/8 sont donc nécessaires à l’exterieur des États-Unis. A chaque montée du prix du pétrole les États-Unis peuvent financer leur propre augmentation du coût avec des billets neufs et, simultanément, fournir sept fois plus de dollars à l’etranger. Donc, à nouveau, faire des achats gratuits et créer des dettes supplémentaires. (La dépendance des importations de pétrole s’accroît rapidement. En 2006 les États-Unis devaient importer déjà 60 pourcent de sa consommation.)

Les États-Unis disposent de pleins de tours de passe-passe pour maintenir le cours du dollar. Quand, à l’étranger, l’usage du dollar augmente, il leur suffit de ne pas réagir immédiatement à la demande accrue, pour voir les cours monter. Les États-Unis peuvent mettre plus de dollars en circulation, quand le cours monte trop. Ils peuvent racheter des dollars eux-mêmes, quand la demande baisse. Par exemple en vendant des obligations, comme des bons du Trésor. Pour les États-Unis cela entraîne cependant des frais : les intérêts. Tous ces intérêts réunis sont déjà tellement élevés, qu’ils doivent chaque fois faire de nouveaux emprunts pour les payer. La dette des États-Unis s’accroît de plus en plus vite.



3. Faillite et continuer quand-même

8.700.000.000.000 dollars (février 2007)

Sur http://www.babylontoday.com/national_debt_clock.htm on peut voir le dernier chiffre de la dette et combien il grimpe chaque seconde… 45 pourcent de cette somme est dû à des créanciers étrangers. La dette extérieure est tellement élevée, que les États-Unis ne peuvent plus la rembourser. Les États-Unis sont en faillite.

Malgré cela les dollars sont achetés et vendus comme avant. Pour les achats de gaz et de pétrole ils sont toujours nécessaires. Trompé par le cours du dollar, qui semble en bonne santé, le commerce mondial continue à faire ses affaires en dollars. Business as usual?

Suivant la logique habituelle de l’économie, un cours plus bas devrait résulter en plus d’exportations et moins d’importations. C’est que les acheteurs étrangers peuvent acheter moins cher. Cependant, aussi longtemps que les vendeurs étrangers sont assez fous pour accepter des dollars, ce n’est pas un problème pour les États-Unis d’émettre un peu plus de ces billets verts. Donner quelques dollars de plus pour des chaussettes Chinoises ou pour des articles électroniques du Japon? Aucun problème. Les États-Unis laisse simplement monter leur dette extérieur un peu plus vite. Plus de dollars pour un même article, cela veut dire inflation. Et un pourcent d’inflation signifie en même temps, que la valeur de la dette déjà existante diminue d’un pourcent. Donc, les États-Unis n’ont aucun intérêt à freiner leurs importations.

Dans le commerce du pétrole une baisse du dollar est généralement suivi de sa conséquence logique. A la longue les exportateurs de pétrole n’accepteront pas une valeur moindre pour leurs ventes. Si le cours du dollar baisse de 10 pourcent, il est quasiment certain, que les prix de pétrole augmenteront de dix pourcent, de sorte que la valeur reste au moins pareil.

S'il n’y a plus besoin de dollars pour acheter du pétrole, le reste du monde n’aura aucun avantage de se servir encore du dollar. Que des désavantages. Le dollar ne représente plus d'équivalence or et la dette extérieure gigantesque conduira à la conséquence logique : le cours du dollar chutera. Et quand les étrangers n’accepteront plus de dollars, les États-Unis ne pourront plus imprimer des dollars pour vivre au crochet du reste du monde. Ils ne pourront plus entretenir leur armée coûteuse. Ils perdraient leur influence.

Dissolution de la dette

La chute du dollar aura un effet secondaire miraculeux pour les États-Unis. Quand le dollar ne vaudra plus rien, la dette extérieure aura disparue du même coup. En effet, celle-ci est composée de dollars se trouvant à l’étranger. A l’extrême il atteindront la valeur de vieux papier. Hélas, la chute du dollar sera accompagnée également de la faillite de banques, entreprises et organisations internationales, qui ont lié leur sort à celui du dollar.



4. Réserves de dollar du Japon et de la Chine

Un groupe important d’acheurs de dollars est formé par les banques centrales de différents pays. Les banques centrales gardent ds réserves stratégiques. Ce sont des réserves en monnaie étrangère, avec lesquelles ces banques peuvent racheter leur propre monnaie, si jamais de grosses quantités sont proposés sur les marchés de change. Ainsi, elles peuvent empêcher, que le cours de leur monnaie chute. De préférence elles gardent ses réserves dans la monnaie la plus acceptée au monde, jusqu’ici le dollar. Mais en Chine, au Japon, et également au Taiwan et en Corée du Sud, ces réserves de dollar sont montées loin au dessus de ce qui est stratégiquement nécessaire. [6]

Ce n’est pas tant parce que ces banques aiment garder les dollars. Au contraire. Ces pays exportent beaucoup et, en conséquence, des masses de dollars affluent. Ils doivent être échangés contre de la monnaie locale pour régler les travailleurs et les matières premières. Si la demande d’argent locale pousse son cours vers le haut, les produits deviennent plus chers pour l’étranger. Ainsi, pour ne pas mettre en danger la position d’exportation du pays, les banques centrales essayent de garder le cours de la monnaie stable. Et c’est pour cela qu’elles achètent massivement ces dollars, évitant ainsi que le cours de leur propre monnaie augmente.

Pour ces pays c'est un gros problème. Pour tous ces dollars stockés les banques centrales émettent de l’argent local. Donc, en fait, les travailleurs reçoivent de l’inflation en échange de leurs produits exportés. [7]

De cette manière ils exportent des mois de travail et de matières premières pour rien. Chez les banques centrales ces dollars ne rapportent quasiment rien. Ils peuvent être échangés contre des obligations, comme des bons du Trésor, et rapporter quelques intérêts. Mais même pour ces intérêts, ils payent, en définitive, elles-mêmes, puisque les États-Unis les payent simplement avec une nouvelle augmentation de leur dette extérieure.

Pendant ce temps, la valeur de tous ces dollars stockés est tributaire des fluctuations du cours sur les marchés de change. Et en plus, à cause de la dette extérieure gigantesque des États-Unis, le dollar menace d’imploser à tout moment. Ces banques centrales sont donc coincées entre la nécessité de se défaire de ces réserves de dollars, la nécessité d’acheter des dollars pour maintenir le cours de leur propre monnaie et, éventuellement d'acheter des dollars, quand le cours du dollar risque de chuter sur les marchés de change mondiaux. Pendant ce temps, les États-Unis laissent monter leur dette extérieure de plus en plus vite. Combien de temps cela peut-il encore continuer?

En même temps des experts de l’Asian Development Bank estiment, que le cours du dollar devrait descendre de 30 à 40 pourcent. [8] Une telle baisse comporte un grand risque, que beaucoup de banques et entreprises vendent leurs dollars au plus vite et que même les banques centrales ne voudront ou ne pourront plus empêcher la chute totale du dollar. Celui qui vend ses dollars en premier a de la chance, celui qui attend n’à plus qu’à calculer ses pertes.



5. Conflits camouflés

Pour maintenir la demande permanente de dollars, les ventes de pétrole devront rester en dollars. C’est pour cela que les États-Unis essaient de garder le plus d’influence possible, d’une part sur le marché du pétrole, d’autre part sur les dirigeants locaux. De cette façon ils sécurisent simultanément leur approvisionnement en pétrole. Ensuite, chez les locaux au pouvoir il y a des contrat lucratifs à obtenir, avec lesquels on peut s’approprier un maximum de bénéfices sur la production de pétrole.

La peur gagne toujours sur la raison

Mais quand ces dirigeants locaux ne veulent plus vendre leur pétrole en dollars, les États-Unis ont un problème. Dans ce cas le président des États-Unis n’expliquera pas combien son pays est dépendant de la demande de dollars. Le conflit sera donc toujours camouflé. Pour cela, systématiquement, un thème émotionnel sera choisi. Autrefois c’était le danger des communistes, aujourd’hui c’est le danger des terroristes, fondamentalistes et d’autres peurs populaires, comme « l’ennemie a de armes de destruction massive » ou « l’ennemie essaie de fabriquer des armes nucléaires ». Qu’il n’existe, rationnellement, aucune preuve, est sans importance. Les émotions l’emportent toujours. Même le fait, que les accusations peuvent être inversées preuves à l'appui, n’est remarqué par quasiment personne : les États-Unis ont des armes de destruction massives et les ont déjà utilisées; les États-Unis ont des armes nucléaires et les ont déjà utilisées. En 2006 ils ont ecore menacé d'en faire usage. Mais, encore une fois, à partir du moment où les accusations sont chargées émotionnellement, l’humain débranche son intelligence. La raison n’est plus un argument pour maintenir la paix. Le théatre ne se concentre plus qu’au tour des accusations. Et puisqu'ensuite, il n’y a que de spécialistes d’armes de destruction massive ou d’armes nucléaires qui ont la parole, pratiquement personne ne découvre le problème réel des États-Unis. Faisons un tour pour voir quelques conflits de plus près.


Le Vénézuéla

Au Vénézuéla les États-Unis essaient depuis de longues années de faire tomber le président Chavez, avec le prétexte, qu’il est un dangereux communiste. Chavez a nationalisé l’industrie du pétrole et exporte une partie de son pétrole en transactions d’échange, comme par exemple du pétrole contre des soins médicaux avec Cuba. Dans les transactions d’échange il n’y a pas besoin de dollars et les États-Unis ne peuvent pas profiter.


L’Irak

Jusqu’à 1990 les États-Unis avait des contacts commerciaux lucratifs avec Saddam Hussein. Saddam était un bon allié, qui, en 1980, avait tenté de libérer le personnel à l’ambassade des États-Unis à Téhéran. En 1989 Saddam accusait le Kuwait d'inonder le marché de pétrole et de faire tomber les prix. En 1990 Saddam annexait le Kuwait. Cela provoquait un retournement immédiat de l’attitude des États-Unis. Avec l’annexation du Kuwait Saddam disposait de 20 pourcent des réserves de pétrole mondiales. Les Irakiens étaient chassés du Kuwait par les États-Unis, soutenus par une coalition de 134 pays, et mis au pain et à l’eau pendant dix ans par un embargo des Nations Unies.

Bien que les États-Unis aient songé depuis des années à une manière de rétablir leur influence en Irak, le passage à l’euro de Saddam, le 6 novembre 2000 [9], devait rendre la guerre inévitable. Le dollar s’enfonçait et en juillet 2002 la situation devenait tellement critique, que le Fonds Monétaire International avertissait, que le dollar risquait de s’effondrer. [10] Quelques jours plus tard, a Downing Street (Londres), les plans d’attaque étaient discutés. [11] Le mois d’après vice-président Cheney proclamait, qu’il était certain maintenant, que l’Irak disposait d’armes de destruction massive. [12] Utilisant ce prétexte les États-Unis envahissait l’Irak le 19 mars 2003. Le 5 juin 2003 ils rétablissait les ventes de pétrole irakien en dollars. [13]


L’Iran

Avec l’Iran, les États-Unis sont déjà en conflit depuis qu’ils ont perdu leur influence sur la production de pétrole iranienne en 1979. D’après les États-Unis, l’Iran est un pays de fondamentalistes dangereux.

La position géographique de l’Iran, entre la Mer Caspienne et l’Océan Indien, compliquait les ambitions des États-Unis pour exploiter les riches réserves de gaz et de pétrole du côté est de la Mer Caspienne. Pour transporter ce gaz et ce pétrole vers les marchés mondiaux, sans passer par la Russie ou l’Iran, des pipelines devaient être contruits à travers l’Afghanistan. Cela a résulté en plusieurs conflits d’intérêt avec l’Iran. George W. Bush allait prétexter la présence d’Osama bin Laden pour commencer une guerre contre l’Afghanistan. [14]

En 1999 l’Iran annonçait publiquement, qu’il voulait également accepter des euros pour son pétrole. L’Iran vend 30 pourcent de son pétrole à l’Europe, le reste surtout à l’Inde et à la Chine et pas une goutte aux États-Unis, suite à l’embargo que les États-Unis ont eux-mêmes établi. Malgré les menances de Bush, qui mentionnait le pays dans son fameux « axe du mal », l’Iran a commencé à vendre du pétrole en euros à partir du printemps 2003.

Ensuite l’Iran voulait également établir sa propre bourse de pétrole, indépendante de l’IPE et du NYMEX. Elle devait ouvrir ses portes le 20 mars 2006. Compte tenu de la faiblesse du dollar à cette époque, un succès de cette bourse mènerait au désastre pour le dollar et donc des États-Unis. Au début de 2006 les tensions ont sérieusement monté. [15]

Finalement l’ouverture de la bourse a été retardée. Au plus vite, le président Putin a alors ouvert une bourse en Russie, qui faisait perdre l’intérêt de cette bourse iranienne. [16] [17] [18]

Les États-Unis accusent l’Iran de vouloir fabriquer des bombes nucléaires. Ce n’est pas nouveau. L’Iran et d’autres pays arabes se sentent en effet menacés par l’arsénal nucléaire d’Israel, qui n’est pas membre du Traité de Non-Prolifération. En 1981 Israel avait bombardé la centrale nucléaire presqu’achevée à Osirak, en Irak. Depuis, plusieurs pays envisagent de se munir d’armes nucléaires pour contrer la menace israélienne.

Il peut sembler étrange, qu'un pays disposant de pétrole veuille de l'énergie nucléaire. L'Iran exporte du pétrole brut, mais importe des produits de pétrole raffiné. Ceux-ci sont nécessaires pour l'éclairage, le chauffage, le transport et l'industrie de sa population croissante. Pour beaucoup d'Iraniens le prix réel de ces produits serait trop élevé. C'est pour cela, qu'ils sont vendus bon marché, et à perte pour le Trésor iranien. Le passage à l'électricité doit fournir de l'énergie à un prix abordable à tout le pays. L'Iran a besoin des revenus de ses exportations de pétrole pour financer les importations de beaucoup d'autres produits, dont le pays a besoin.

Les centrales iraniennes semblent un cible favori pour ses adversaires. Si elles étaient détruites, l'Iran devrait se résoudre à consommer son pétrole au lieu de l’exporter en euros. Dernièrement, le chef de l’AIEA, ElBaradei, a mis en garde ces adversaires, pour qu’ils n’attaquent pas les centrales iraniennes. [19].

Aujourd’hui, en prenant l’Iran comme prétexte et comme test, un coup fourré a été concocté. Ensemble avec les autres pays à armes nucléaires, plus l’Allemagne et le Japon, les États-Unis veulent s'emparer du marché mondial des combustibles pour centrales nucléaires. Avec ce plan, la demande de dollars serait assurée pour une période longue, même au delà de l’aire du pétrole. [20]


La Russie

Depuis 2006 la Russie a également tourné le dos au dollar. [18] En vendant le surplus de dollars aux banques centrales, le président Putin a pris soin, que cela n’ait pas de conséquences pour le cours du dollar. Cependant, la base pour la demande mondiale de dollars a bien diminuée. Les États-Unis ont besoin de la Russie pour le holdup sur le marché des combustibles nucléaires, donc des représailles semblent peu probables.



6. Comment vole-t-on des réserves de pétrole?

Il y a encore un autre aspect à l’abus du dollar. Pendant les manifestations contre l’invasion par les États-Unis de Irak, la plupart des manifestants comprenaient, qu’il ne s’agissait pas d’armes de destruction massive. L’Irak a la deuxième plus grande réserve de pétrole au monde. Des manifestants supposaient, que les États-Unis étaient après le pétrole irakien. C'est vrai, mais comment peut-on voler des réserves de pétrole, qui se trouvent sous terre et sont si gigantesques qu’on ne peut les emporter ?

On le fait donc avec la monnaie. En imposant, que ce pétrole ne soit vendu qu’en dollars, les États-Unis en deviennent d’un seul coup propriétaires. Les États-Unis sont les seuls qui ont le droit d’imprimer des dollars et pourront en disposer librement à tout moment.
Les autres pays qui veulent acheter du pétrole en Irak, doivent d’abord acheter des dollars. En fait, c’est à ce moment-là, qu’ils le payent aux États-Unis. Les dollars qu’ils achètent sont des droits pour se faire livrer une certaine quantité de pétrole. (Juste comme chez Ikea, quand on achète un meuble. D’abord on règle à la caisse et on reçoit un bon. Avec ce papier on peut se faire livrer à la porte des marchandises à l’arrière du magasin.) Les dollars sont donc des bons pour du pétrole. Et parce que tout le monde a toujours besoin de pétrole, tout le monde veut avoir ces bons.

Le passage à l’euro de Saddam Hussein au début de novembre 2000 n’était donc pas seulement une attaque du cours du dollar, mais impliquait également, que les États-Unis ne pouvaient plus disposer librement de la deuxième plus grande réserve de pétrole mondiale. Les États-Unis devaient acheter des euros pour en disposer. Depuis le rétablissement de la vente de pétrole irakien en dollars, le 5 juin 2003 [21], les États-Unis ont donc de nouveau, au moins financièrement, la libre disposition du pétrole irakien. Maintenant il faut encore installer un gouvernement d’homme de paille et empêcher que le commerce de pétrole irakien tourne à nouveau le dos au dollar. Cela s’avère plus facile à dire, qu’à faire.


L’économie du dollar

L’économie du dollar ne se limite pas aux frontières des États-Unis. Il n’y a pas que les réserves de pétrole labellisées en dollars, qui en font partie. Également les entreprises, banques et investissements payés en dollar en font partie, peu importe où ils se trouvent. Ils sont comme des îlots de l’économie du dollar. Les bénéfices et dividendes retournent à leurs propriétaires. Par ailleurs la valeur de ces investissements est influencée par le cours d’échange du dollar. Les vendeurs de pétrole, qui vendent en dollars, sont des acteurs dans l’économie du dollar et se comportent généralement comme de représentants parfaits des intérêts des États-Unis. Ils considèrent cela comme leur propre intérêt.



7. Euro versus dollar

Depuis janvier 1993 l’euro est côté. En juin 2005 le cours est le même que lors de l’introduction : $ 1,22. La nouvelle monnaie a déjà connu des fluctuations multiples durant sa courte vie. A partir de 1998 l’euro s’enfonçait de plus en plus, jusqu’au moment où Saddam est passé à l’euro. Bienque le commerce de pétrole irakien ait été rétabli en dollars en juin 2003, l’avancé de l’euro continuait. L’Iran avait commencé à vendre son pétrole en euros.

L’euro s’est développé en une petite monnaie mondiale. Entre juillet 2004 et juillet 2005 la part du dollar dans le commerce mondial est descendue de 70 pourcent à 64 pourcent. Un peu moins de ces 64 pourcent concerne la part des États-Unis dans le commerce mondial. Mais si l’euro veut devenir aussi important que le dollar, il a encore du chemin à parcourir.

Euro mêmes désavantages que le dollar

En principe, l’euro connaît les mêmes risques que le dollar. Tant qu’il y aurait un moteur permanent pour une demande d’euros, comme par exemple des ventes de pétrole en euros, la zone euro pourrait faire des dettes et les laisser grandir sans fin.

Pour éviter des dettes, l’euro-zone devrait garder dans ses coffres une quantité équivalente en monnaies étrangères, à la valeur des euros hors d’Europe. Pourquoi le ferait-elle? Le tour de passe-passe du crédit sans fin fonctionne déjà depuis plus de 30 ans sans problèmes pour les États-Unis !

Si les pays producteurs de pétrole vendent leur pétrole en deux ou trois devises différentes, comme il a été envisagé, cela signifie seulement, que les trois pays concernés pourront faire le même tour de passe-passe que les États-Unis. A la longue cela multiplierait les problèmes par trois. La seule solution pour ce problème serait que les pays producteurs de pétrole acceptent toutes les devises sur le marché. Téhéran a déjà envisagé d’accepter plus d’une seule monnaie. Pas à pas.



8. Cellules cancérigènes vertes

Le fait que les États-Unis ne laissent que croître leur « dette extérieure » et utilisent même la force militaire pour prolonger cette exploitation, fait qu’on ne peut plus parler d’une dette extérieure normale, comme on en connaît dans le commerce international entre les autres pays du monde. En ce qui concerne les États-Unis, il est question de vol. On peut l’appeler aussi de l’escroquerie ou une taxe impériale, que les États-Unis imposent aux usagers étrangers du dollar. Mais il y a plus.

Chaque billet de dollar est une reconnaissance de dette des États-Unis, une promesse qu'ils livreront quelque chose en retour. Par la quantité énorme de ces reconnaissances de dette qui a été mise en circulation, les États-Unis ne sont plus en mesure de rembourser ses dettes depuis longtemps. Ils sont en faillite. Il n’y a que le cours du dollar, qui donne l’apparence, qu’il ne se passe rien. L’obliation de payer le gaz et le pétrole en dollars maintient une demande permanente. Le cours du dollar est cependant maintenu de façon artificielle, comme par le stockage des dollars dans les banques centrales en Chine, au Japon, au Taiwan et dans d’autres pays. Comme cela signifie un appauvrissement de la population de ces pays et que les États-Unis font monter leur dette extérieur de plus en plus vite, il viendra un moment, où cees banques centrales devront s’arrêter de stocker. La question n ‘est donc pas, est-ce que le dollar va chuter, mais QUAND.

Comme le monde est trompé par le cours de change apparemment en bonne santé, beaucoup d’opérateurs dans le commerce mondial acceptent encore ces billets, qui se nichent dans toutes les économies du monde comme des cellules cancéreuses. L’issue est incontournable. Toutes les économies infectées seront entraînées, le jour où la demande de dollars chute et l’empire des États-Unis s’effondre.

Notes:

[1] Excepté les importations de pétrole provenant de l’Irak entre le 6 novembre 2000 et le 5 juin 2003, de l’Iran depuis printemps 2003 et de la Russie depuis le 8 juin 2006.

[2] « Imprimer des dollars » est une façon de parler. La plupart des dollars n’existent qu’en tant que chiffres sur des comptes bancaires.

[3] Bilans Import-Export 1960- 2002: http://www.census.gov/foreign-trade/statistics/historical/gands.txt

[4] Déficit commercial 2004: http://www.census.gov/compendia/statab/tables/07s1283.xls

[5] Pays 2004: http://www.census.gov/foreign-trade/Press-Release/2004pr/final_revisions/04final.pdf

NOTE: grandes differences entre chiffres des E-U et de la Chine pour importations US! http://www.bis.org/publ/work217.pdf (p. 9)

[6] Washington Post: http://www.washingtonpost.com/wpdyn/content/article/2005/11/18/AR2005111802635.html

[7] Epoch Times: Epoch Times: http://en.epochtimes.com/news/6-11-7/47852.html

[8] Int. Herald Tribune : http://www.iht.com/articles/2006/12/07/business/adb.php

[9] Pétrole irakien en euros: http://www.un.org/Depts/oip/background/oilexports.html

[10] Avertssement Fonds Monétaire International, que dollar risque de s’effondrer: http://news.bbc.co.uk/1/hi/business/2097064.stm

[11] Downing Street Memo: http://www.timesonline.co.uk/tol/news/uk/article387374.ece

[12] Cheney: http://english.aljazeera.net/News/archive/archive?ArchiveId=2480

[13] How can the dollar collapse in Iran? http://www.moneyfiles.org/deruiter01.html (Voir: Irak)

[14] Pipelines vers le 11 septembre: http://www.courtfool.info/fr_Pipelines vers le 11 septembre.htm

[15] How can the dollar collapse in Iran? http://www.moneyfiles.org/deruiter01.html

[16] Annonce RTS: http://en.rian.ru/russia/20060510/47915635.html

[17] Accélération RTS: http://www.themoscowtimes.com/stories/2006/05/16/041.html

[18] Ouverture RTS: http://en.rian.ru/russia/20060522/48434383.html

[19] Attaque israélienne contre centrale nucléaire irakienne en 1981: http://news.bbc.co.uk/onthisday/hi/dates/stories/june/7/newsid_3014000/3014623.stm

Avertissement ElBaradei: http://www.tv5.org/TV5Site/info/afp_article.php?rub=une&idArticle=070220142845.f39qywzj.xml

[20] Hold-up sur le marché des combustibles nucléaires: http://www.courtfool.info/fr_Hold_up_sur_le_marche_des_combustibles_nucleaires.htm

[21] Financial Times, le 5 juin 2003


L'auteur peut être contacté via www.courtfool.info/fr_contact.htm
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Pascal-Yannick
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MessagePosté le: Lun 10 Sep 2007 17:25    Sujet du message: Répondre en citant

Chere Chabine qu'adviendra-t-il pour l'Afrique apres le crash du dollar?Pierre ne sera-t-il pas remplace par Paul?
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Chabine
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MessagePosté le: Jeu 13 Sep 2007 16:09    Sujet du message: Répondre en citant

Pascal-Yannick a écrit:
Chere Chabine qu'adviendra-t-il pour l'Afrique apres le crash du dollar?Pierre ne sera-t-il pas remplace par Paul?


La question n'est pas "qu'adviendra-t-il pour l'Afrique" mais qu'adviendra-t-il du MONDE tout court Confused Si l'Afrique en est à attendre que Paul remplace Pierre, c'est très mal barré, parce que Paul (l'Euro) n'est pas très loin de Pierre (le Dollar) : dans la merde !

Cette crise systémique est globale, elle nous impose de changer totalement de paradygme et de réfléchir à nos propres solutions. Il y a, selon moi, 3 points essentiels à régler et c'est à chaque pays, puis à chaque ensemble régional de voir comment ces points seront traités :

1/ La question de l'autosuffisance alimentaire, après l'effondrement monétaire. Nos modèles actuels sont basés sur la monoculture et l'élevage intensif, le système des subventions à l'exportation et un coût de transport faible. Avec la dévaluation de la monnaie, la poursuite de la hausse du dollar et l'effondrement prévisible du système de subventions agricoles des pays dits "riches", ce modèle ne tient plus. Va falloir compter sur ses propres ressources les gars Confused
Un pote m'en parlait ce matin, sa proposition est de mettre en culture un carré de terrain que sa famille a eu l'intelligence de ne pas sacrifier à la bulle immobilière, et de partager la récolte avec ceux qui participeront aux travaux. N'ayant pas de meilleure solution en perspective, je lui ai dit que j'étais partante, mais, Ciel ! quid de ma manucure ? Mr. Green
Plus sérieusement, va falloir réfléchir aux alternatives dès maintenant, les gars Confused Nous avons eu un avant-goût de la pénurie avec l'après-ouragan, en Martinique (les magasins sont restés fermés moins d'une semaine, mais beaucoup n'ont pas eu l'électricité tout de suite). C'est comme ça que je l'ai perçu : un avant-goût de ce qui nous attend Confused

2/ La question énergétique et des services publics associés (transports, électricité, chauffage, eau, etc). L'effondrement monétaire en cours ainsi que la hausse du prix des matières premières (qui ne va pas s'arranger, au contraire), allié à la privatisation des sociétés du secteur (EDF, GDF, Générale des Eaux, etc) et le sous-investissement en infrastructures qui en découle, tout ça va nous poser problème très rapidement. Là aussi, nous avons eu un avant-goût en Martinique, après l'ouragan. 1 à 2 semaines sans électricité, souvent ça allait de pair avec l'eau (puisqu'il faut de l'électricité pour faire fonctionner les pompes des stations de traitement des eaux, et aucune n'était équipée en groupe électrogène Rolling Eyes ), ça force à changer ses habitudes, même si ça reste temporaire. Ceux qui s'en sont sortis sont ceux qui s'étaient équipés intelligemment, pour être autonomes : citerne d'eau de pluie et électricité solaire. Ben oui, avec ça, vive l'autonomie.
Là aussi, va falloir réfléchir à des solutions (énergie renouvelables, recyclage, comportement écologique, co-voiturage et/ou transport collectifs, etc...). De préférence MAINTENANT.

3/ La question monétaire : cette crise est due à la dérive d'une monnaie sans lien avec le réel, ce qu'on appele une monnaie de singe. Il nous faut réfléchir à un nouveau moyen d'échange, de préférence ayant un lien avec une valeur tangible dans l'économie réelle. Sur ce point, l'Afrique me semble indubitablement avantagée, à la seule condition qu'elle récupère la souveraineté sur ses ressources naturelles. C'est pas les produits précieux qui vous manquent, donc je suis confiante pour vous.
Pour nous, aux Antilles, rattachées à l'Euro ? Euuuuuuuuuhhhhhhhh.... Aucune, mais alors là, AU-CU-NE idée, vraiment Embarassed

Une fois posés ces trois points, ALIMENTATION, ENERGIE, MONNAIE d'ECHANGE, on pourra redéfinir les circuits du commerce international, parler de l'emploi, etc... Pas avant, du moins, pas de façon durable.

Nous sommes face à un changement imminent de paradygme. Nous n'avons pas d'autre choix que d'y faire face. A nous de l'envisager de la façon la plus créative et constructive qui soit Confused A nous de nous préparer aussi à changer notre façon de vivre, et à connaitre des jours inévitablement (mais peut-être pas éternellement) difficiles Confused

En attendant, une réflexion sur l'effondrement monétaire en cours :
http://contreinfo.info/article.php3?id_article=1234

Citation:
Mike Whitney : à quand les soupes populaires ?


Ralentissement ou récession ? Hard landing ou soft landing ? La crise financière provoquera-t-elle un atterrissage brutal ou en douceur des économies ? Personne n’en sait rien, mais les dégâts sont d’ores et déjà sensibles. Chômage, faillites en chaîne et menace d’une récession sévère inquiètent tous les observateurs. « Nous nous sommes laissés endormir par la potion magique du crédit facile, » juge l’essayiste Mike Whitney, toujours en verve, et qui manifeste cette fois une pointe d’énervement. Mais comment ne pas être énervé justement, par la perspective d’une crise très prévisible et que l’on a pourtant laissé couver au nom de la religion du laisser faire ? Quant aux conséquences - peut-être dévastatrices - elles seront comme toujours payées au premier chef par les plus démunis.


« Les booms du crédit ne se terminent pas en inflation comme la plupart le croient. Les booms du crédit SONT de l’inflation et se terminent par la déflation. Ce boom du crédit n’est en rien différent. » Mike Shedlock, “Mish’s Global Economic Trend Analysis”

Par Mike Whitney, Information Clearing House, 11 septembre 2007
(...)

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Chabine
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MessagePosté le: Jeu 20 Sep 2007 00:03    Sujet du message: Répondre en citant

http://www.alterinfo.net/La-crise-actuelle-expliquee-en-mille-mots_a11273.html

La crise actuelle expliquée en mille mots


Communiqué public GEAB N°17 (15 septembre 2007)

Comme l'a expliqué à plusieurs reprises, depuis le début 2006, l'équipe de chercheurs de LEAP/E2020, le moteur principal de la crise systémique actuelle se trouve aux Etats-Unis. Cette « fin de l'Occident tel qu'on le connaît depuis 1945 » annoncée par LEAP/E2020 en Février 2006, c'est avant tout l'effondrement dans toutes ses dimensions (économique, monétaire, financière, diplomatique, intellectuelle et stratégique) du pilier de l'ordre mondial du XX° siècle qu'ont été les Etats-Unis. Et c'est bien ce pays qu'on retrouve au coeur de la crise financière et bancaire affectant de manière visible depuis cet été l'ensemble de la planète. Pour prendre une image simple, le pilier repose désormais sur des sables mouvants. Ce qui évidemment conduit toute l'architecture globale à s'affaisser dans son ensemble d'abord, puis à s'effondrer par pans entiers.


Dans ce GEAB N°17, l'équipe de chercheurs de LEAP/E2020 a donc décidé de se concentrer sur l'analyse de la nature de la crise systémique globale en cours (une réflexion déjà bien avancée depuis de nombreux mois pour les abonnés du GEAB) [1] et de publier une explication en mille mots seulement de la crise actuelle et de son articulation avec l'ensemble de la crise systémique. Nous espérons que cette explication sans jargon de spécialiste aidera le plus grand nombre à mieux comprendre les évènements des mois et années à venir. Car, et c'est un point essentiel, nous estimons que plus aucun centre de pouvoir n'est en mesure d'arrêter la crise systémique en cours, ni même de limiter son impact globalement [2].

Depuis 1945, et de manière accrue après l'effondrement du bloc soviétique à partir de 1989, l'économie américaine est devenue le pilier unique de l'ensemble du système financier et bancaire mondial. La déconnection le 15 août 1971 [3] de la valeur de la devise US avec l'or (ou de tout autre contrepartie physique, donc disponible en quantité limitée) a ouvert la voie à une croissance exponentielle de la quantité de Dollars US en circulation. L'émergence croissante de nouveaux pôles de production industriels, technologiques ou de services dans le monde, sur fond d'affaiblissement croissant de la formation des ressources humaines aux Etats-Unis et donc de la compétitivité de la production US, a entraîné un accroissement sans équivalent historique de la dette américaine (publique et privée). Cette dette est donc progressivement devenue, grâce à l'inventivité des opérateurs financiers et à la complicité plus ou moins naïve de toute la chaîne banco-financière (banques centrales, agences de notation, médias financiers, politiciens, économistes, etc...), la principale production des Etats-Unis.

Image 1: Evolution du ratio d'endettement des ménages américains - Source Contraryinvestor.com


L'arrivée de G.W. Bush au pouvoir et de ses co-équipiers idéologues ou affairistes a entraîné une explosion phénoménale de la production de ce type de « valeurs », les dettes [4], avec la bénédiction très active du président de la Réserve fédérale du moment, Alan Greenspan [5] : dette publique, dettes immobilières, dettes automobiles, dettes de cartes de crédit [6],... partout la dette s'est imposée comme le bien le plus « produit » par l'économie dite dominante. Et le reste du monde a continué de plus belle à acheter ce nouveau produit « made in USA », les élites occidentales en particulier étant fascinées par l'incroyable inventivité de Wall Street et de son annexe, la City londonienne.

Pourtant depuis plusieurs années, n'importe quelle personne possédant deux yeux pour voir (c'est-à-dire ni un expert ni un décideur dont les yeux ne servent, semble-t-il, qu'à lire des rapports sur la réalité ou des communiqués de presse) et traversant les Etats-Unis pouvait constater qu'à la différence de l'Europe ou de l'Asie, le pays était en plein appauvrissement généralisé : infrastructures en déshérence [7], éducation en chute libre, immigration croissante à faible niveau d'instruction, dépendance énergétique extérieure croissante, retards technologiques multiples,... Ce constat soulevait immanquablement une question fondamentale : qui va rembourser, et comment, cette dette colossale en expansion constante ?

Image 2: Encours de la dette américaine par secteurs (1974-2006) - Sources : Federal Reserve / ITulip.com


Mais, jusqu'au 11 Septembre, à l'invasion catastrophique de l'Irak, à Katrina et la destruction partielle de la Nouvelle-Orléans, et plus récemment à l'effondrement du pont sur le Mississipi, tout le monde semblait, à l'instar des experts, ne voir que les chiffres publiés par le système lui-même qui leur vendait le produit « dettes », des chiffres qui bien entendu assuraient que tout allait bien et que le débiteur moyen était solvable.

Et puis, progressivement, avec une accélération croissante depuis une année environ, la réalité, ce paramètre gênant de toutes les équations pondues par les experts et les idéologues, s'est invitée dans le système banco-financier. Bulle après bulle (Internet, immobilier, subprime), les tentatives pour augmenter la production de dettes ont donc continué, avec l'espoir que soit l'économie réelle rattraperait le niveau de dette produite, soit le reste du monde continuerait indéfiniment à acheter de la dette US en se re-finançant avec de nouvelles dettes US (toujours plus sophistiquées comme les fameuses CDOs, Collaterized Debt Obligations, censées partager les risques alors qu'elles infectaient de facto tout le système de ces mêmes risques).

Mais l'éclatement de la bulle immobilière déclencha un enchaînement fatal, comme l'avait anticipé mois après mois le GEAB depuis Février 2006, qui progressivement nous a conduit à la mi-2007 et à la prise de conscience par les grands opérateurs banco-financiers que le débiteur ultime de cette immense usine à produire de la dette que sont devenus les Etats-Unis, à savoir le consommateur américain moyen, était soit déjà insolvable, soit en passe de le devenir prochainement [8] sur fond de récession US déjà entamée [9].

A partir du Printemps 2007 (point d'inflexion de la crise systémique globale (cf. GEAB N°12 - Février 2006), ces grands établissements ont commencé à essayer d'évaluer leur exposition sans prendre réellement la mesure de la crise car, là encore, l'habitude, le conformisme, ont laissé pensé qu'il y aurait un « rebond de l'économie US », que « la chute des prix de l'immobilier serait brève », que l'« emploi tiendrait », que l' « investissement des entreprises repartirait », que « les revenus boursiers pallieraient les conséquences de l'effondrement des prix immobiliers », etc... Chacun a pu lire ou entendre cette litanie de « voeux pieux » présentés comme des analyses sérieuses dans les grands médias financiers ou par les banques centrales elles-mêmes.

Au milieu de l'été 2007, les grandes banques internationales ont dû se rendre à l'évidence : une proportion très importante (mais encore inquantifiable, faute de prendre la mesure exacte de la crise en cours) de toutes ces dettes ne seraient jamais remboursée. L'évolution du marché des billets de trésorerie (« Commercial Papers »), gagés sur des actifs (essentiellement financiers), qui sert au financement des entreprises et qui est au coeur de la crise banco-financière actuelle, est très significatif. Comme l'illustre le graphique ci-dessous, c'est en effet un effondrement pur et simple qui a commencé en Août dernier.

Image 3: Encours des billets de trésorerie US gagés sur actifs - au 22/08/2007


Au vu des échéances à venir, et de leurs engagements incontournables, les grandes banques ont donc décidé de se mettre à amasser des liquidités réelles (et non plus de pseudo-liquidités comme la plupart des produits financiers vendus ces dernières années à des millions d'épargnants, fondés in fine sur des dettes américaines) [10], et donc de cesser de financer des opérations potentiellement porteuses de pertes massives. En la matière, elles ont notamment cessé de se prêter mutuellement des fonds puisque, chacune ayant largement plongé dans la spéculation basée sur les dettes américaines, elles se suspectent les unes et les autres d'être encore plus exposées et donc de risquer la faillite.

Car il s'agit bien de cela. Et c'est pour cela que la BCE inonde littéralement les banques européennes de liquidités. Jean-Claude Trichet doit se souvenir de l'effondrement du Crédit Lyonnais [11]. La crise du subprime n'est qu'un détonateur. C'est en effet l'ensemble de la bulle financière fondée sur la dette américaine qui est en train d'éclater, car le consommateur US est exsangue alors même que l'économie américaine entre en récessflation comme décrit par LEAP/E2020 dans le GEAB N°16 (Juin 2007). Derrière les prêts immobiliers à risque, ce sont désormais tous les prêts immobiliers américains, les prêts automobiles, les prêts des cartes de crédit US, ... qui font désormais face à une hausse exponentielle de leurs taux de non-remboursement (la dette publique suit la tendance avec la baisse du Dollar et celle des Bons du Trésor US).

Autrement dit, les plus avisés dans le sphère banco-financière mondiale (ce qui exclut notamment la plupart des actuels dirigeants des grandes banques internationales) savent que dans les 6 mois à venir, ce sont des pans entiers de leur activité et de leurs bilans qui vont soit s'évanouir en fumée, soit afficher des pertes records.

Image 4: Répartition par pays de la dette Publique US - Source : US Department of the Treasury / Dollardaze


Et comme la contagion à l'économie réelle est déjà en cours non seulement aux Etats-Unis mais également sur l'ensemble de la planète, c'est désormais l'effondrement des marchés immobiliers britannique, français et espagnol qui est au programme de cette fin d'année 2007, tandis que l'Asie, la Chine et le Japon vont devoir faire face simultanément à la chute de leurs exportations vers le marché américain et à la baisse rapide de la valeur de tous les actifs en Dollars US (devise US comme bons du trésor, actions d'entreprises US, etc...). D'ailleurs, le graphique ci-dessus indique très clairement les pays qui vont subir les chocs les plus brutaux suite à l'explosion de la bulle d'endettement US, à savoir Japon, Chine, Royaume-Uni et pays pétroliers exportateurs en Dollars US.

Sur la suite des évènements, l'équipe de LEAP/E2020 n'a en fait actuellement que deux interrogations pour lesquelles elle n'a pas d'élément précis de réponse : combien d'experts, de banquiers centraux, de journalistes financiers, de politiciens américanistes fascinés par l'Amérique seront capables de comprendre cet enchaînement de phénomènes qui remet en cause leur vision du monde ? Et le feront-ils à une vitesse suffisante, sans attendre les « Godots » qui n'arriveront plus (à savoir les « sursauts », les « rebonds » censés être programmés dans une Amérique d'aujourd'hui qui n'a plus rien à voir avec celle du milieu du XX° siècle).

La course de vitesse entre la réalité et la théorie est désormais ouverte. Une crise systémique, c'est finalement ce type de course dont le vainqueur est toujours in fine la réalité. Les décideurs, s'ils sont conscients, peuvent quant à eux au moins éviter la collision brutale et frontale avec les faits, épargnant ainsi de grands dommages à leurs populations. Les mois qui viennent, sur toute la planète, vont trier le grain de l'ivraie en la matière.

Ce qui est certain pour LEAP/E2020 en revanche, c'est que la « Très Grande Dépression US » annoncée pour 2007 est bien au rendez-vous de l'Histoire et qu'elle va avoir des conséquences sans commune mesure avec la crise de 1929, même si certains indicateurs communs aux deux crises sont passés au rouge depuis des mois, et même si 1929 reste le dernier point de comparaison possible dans l'Histoire moderne [12].

Notes:

[1] Concernant la phase d'impact de la crise systémique globale, LEAP/E2020 estime désormais que la troisième période de cette phase décrite dans le GEAB N°8 (15/10/2006) sera en fait beaucoup plus longue que prévue par nos équipes et qu'elle s'étalera en fait jusqu'au début 2009.

[2] Et ce n'est pas l'impuissance de la Réserve fédérale à empêcher une récession US, un accélérateur de la crise en cours, qui va modifier l'analyse de LEAP/E2020 en la matière. Source : CNNMoney, 13/09/2007

[3] Pour plus d'information : Université de Sherbrooke, Canada.

[4] Pour une vision très illustrée de cette explosion des dettes US, il est utile de consulter le site US National Debt Clock.

[5] Aujourd'hui Alan Greenspan aimerait réécrire l'histoire et prétendre qu'il n'est pour rien dans la débâcle financière qui est en train d'emporter son pays (source : New York Post, 14/09/2007) ; pourtant, il a été l'un des ardents promoteurs de l'un des principaux détonateurs de la crise actuelle, à savoir les prêts immobiliers à taux variable (source : Slate, 27/02/2004).

[6] Et la ruée des consommateurs américains sur leurs cartes de crédit pour essayer de maintenir leur niveau de vie, après la fin du rêve du prêt hypothécaire ad aeternam, va se traduire dans quelques mois par de nouvelles déconvenues pour les grands établissements financiers. Source : Sioux City Journal / AP, 14/09/2007

[7] A titre d'exemple, l'Association Américaine des Ingénieurs Civils estime à 1.600 milliards USD sur cinq ans les investissements nécessaires uniquement pour remettre en bon état les infrastructures (routes, ports, aéroports, adduction d'eau, barrages, ... ) des Etats-Unis. Des décennies d'impérities collectives se sont ainsi transformées en une facture gigantesque pesant sur l'avenir de tous les Américains. Source : American Society of Civil Engineers.

[8] L'insolvabilité du consommateur US a été décrite dans le GEAB N°9 (Décembre 2006).

[9] L'exemple du marché automobile aux Etats-Unis, qui simultanément s'effondre et voit monter les incidents de paiement sur les ventes antérieures, est très éloquent. Source : The Colombus Dispatch, 02/09/2007

[10] Cf. à ce sujet, les Recommandations de LEAP/E2020 dans le GEAB N°17 (Septembre 2007)

[11] Cf. GEAB N°17

[12] Cf. GEAB N°17 pour la comparaison entre la crise de 1929 et celle de 2007



Dimanche 16 Septembre 2007
danyquirion@videotron.ca
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MessagePosté le: Ven 21 Sep 2007 20:59    Sujet du message: Répondre en citant

http://contreinfo.info/article.php3?id_article=1258

Le dollar en danger


La politique monétaire des USA est piégée entre deux nécessités inconciliables : attirer les capitaux étrangers et prévenir la récession. Pour attirer les capitaux nécessaires au financement du déficit il faut augmenter le taux d’intérêt. Pour prévenir la récession il faut le baisser. La Fed a choisi de baisser nettement les taux. Donc le dollar baisse. Avec quels désordres en perspective ? Analyse d’Ambrose Evans-Pritchard.


Par Ambrose Evans-Pritchard, The Telegraph, 21 septembre 2007

L’Arabie Saoudite a pour la première fois refusé de répercuter la décision de la Fed en baissant son taux d’intérêt, ce qui signale que le royaume se prépare à mettre un terme à la parité du riyal avec le dollar. Cette décision pourrait marquer le début d’un abandon généralisé du dollar au Moyen Orient.

« Il s’agit d’une situation très dangereuse pour le dollar », alerte Hans Redeker, responsable du marché des devises à la BNP Paribas.

« L’Arabie Saoudite détient 800 milliards de dollars dans ses fonds d’investissements, et la région en son ensemble, 3 500 milliards. Ils font face à une menace inflationniste, et ne veulent pas importer une politique de taux d’intérêt conçue pour faire face à la menace de récession aux USA. »

Riyad, qui est un allié proche des USA, s’est efforcé de maintenir la parité, mais celle-ci est désormais déstabilisante pour son économie.

La baisse spectaculaire du taux d’intérêt à 4,75% décidée par la Fed a déjà provoqué la baisse la plus forte depuis 15 ans du dollar face aux principales devises , et il a atteint son cours le plus bas contre à l’euro en franchissant les 1,40 dollars.

Il existe désormais un risque croissant que les investisseurs se détournent du marché des bons du trésor US. Les dernières données publiées par le gouvernement américain révèlent un effondrement de leur demande, baissant de 97 milliards à 17 milliards en juillet.

Le danger, c’est que ce mouvement puisse s’accélérer, car désormais la différence de rendement des investissements entre les USA et le reste du monde s’amenuise. Dans ce cas, les USA seraient privés des capitaux étrangers dont ils ont besoin pour financer leur déficit dont le montant cet année est estimé à 850 milliards soit 6,5% du PIB.

M. Redeker indique que les investisseurs étrangers se sont graduellement retirés du marché des bons US à long terme, ce qui rend le dollar dépendant des marchés sur le court terme. Les fonds étrangers ont financé de l’ordre de 25 à 30% du marché du crédit à court terme US ces deux dernières années.

« Ils sont disposés à investir de l’argent lorsque les taux sont bien rémunérateurs, mais pourquoi encourir des risques lorsque les circonstances évoluent notablement ? Nous pensons qu’un dollar à 1,50 face à l’euro n’est pas du tout inenvisageable au premier quart de 2008, » prévient-il.

« Cela ne ressemble pas du tout à la situation en 1998, lorsque la crise était en Asie, mais ou l’économie des USA était florissante. Cette fois-ci ce sont les USA le problème. »

M. Redeker considère que le plus grand danger pour le dollar c’est que la chute des taux d’intérêts déclenchera à un certain niveau l’apparition d’un « carry trade » inversé, entraînant la sortie d’un flot de capital des USA vers le Japon.

Jim Rogers, le roi du marché des matières premières, ancien partenaire du George Soros, pense que la Fed a joué avec le feu en baissant si brutalement les taux à un moment ou le dollar est déjà sous pression.

Le risque, c’est que cette fuite des bons US exerce une pression sur les rendements à long terme qui forment le prix de base pour le cout du crédit immobilier, plongeant ainsi ce marché dans une crise encore plus marquée.

« Si Ben Bernanke commence à faire tourner la planche à billets encore plus rapidement qu’à l’heure actuelle, nous allons avoir une récession sérieuse. Le dollar va s’effondrer, le marché des bons du trésor va s’effondrer, il va y avoir tout un tas de problèmes, » dit-il.

La réserve fédérale fait cependant le calcul que le risque d’un ralentissement de l’économie est désormais si élevé qu’il surpasse celui de la baisse du dollar.

L’ancien directeur de la Réserve Fédérale, Alan Greenspan Rolling Eyes , a déclaré cette semaine que les prix de l’immobilier pourraient connaître une baisse à « deux chiffres, » avec l’aggravation de la crise des Subprime, amenant les ménages à réduire grandement leurs dépenses.

Pour l’Arabie Saoudite, la parité avec le dollar est clairement devenue pénalisante. L’inflation a augmenté de 4% et la mesure de masse monétaire M3 s’est accrue de 22%.

La pression est encore ressentie plus durement dans d’autres états du Golfe. Les Emirats Arabes Unis ont une inflation de 9,3%, un record depuis 20 ans, et au Qatar elle atteint 13%.

Le Kowait a été le premier émirat pétrolier a abandonner la parité avec le dollar en mai (told ya Cool ), décision qui lui a permis de maitriser l’accroissement de sa masse monétaire.
_________________
"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
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Chabine
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MessagePosté le: Sam 22 Sep 2007 00:18    Sujet du message: Répondre en citant

Ce documentaire poids lourd (3h35 Shocked ) mais incontournable expose magistralement les règles de fonctionnenement du système monétaire US. Une fois qu'on apprend que la Federal Reserve est, comme son nom volontairement trompeur ne l'indique PAS, une banque PRIVEE, on comprend déjà mieux la suite du film Confused Des intérêts privés en charge de battre monnaie dans le pays leader économique mondial, ça met tout de suite à l'aise, contrôle total sur la politiue monétaire du pays, et sur les cycles de croissance comme de récession. Tous bénefs pour les actionnaires (secrets) de la Banque, quoi... Mad

The Money Masters

Comme l'avait déjà dénoncé le Sénateur LINDBERGH (le père de l'aviateur) en 1913, lors de la création de la FED :

Citation:
"To cause high prices, all the Federal Reserve Board will do will be to lower the rediscount rate (...) producing an expansion of credit and a rising stock market ; then when (...) business men are adjusted to these conditions, it can check prosperity in mid-career by arbitrarily raising the rate of interest.

It can cause the pendulum of a rising and falling market to swing gently back and forth by slight changes in the discount rate, or cause violent fluctuations by a greater rate variation, and in either case it will posses inside information as to financial conditions and advance knowledge of the coming change, either up or down.

This is the strangest, most dangerous advantage ever placed in the hands of a special priviledge class by any Government that ever existed.

The system is private, conducted for the sole purpose of obtaining the greatest possible profits from the use of other people's money.

They know in advance when to create panics to their advantage. They also know when to stop panic. Inflation and deflation work equally well for them when they control finance
."


Il avait tout suivi, le mec Confused Alors nous qui faisons des hypothèses sur la situation actuelle soi-disant out of control, et moi avec mes jolies 'tites propositions bien mignonnes Embarassed , je me sens légèrement... Arrow

Franchement, le docu est super long, mais il vaut le coup, vous vous sentirez juste un peu bizarres après avoir vu ça Confused
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Gnata
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MessagePosté le: Sam 22 Sep 2007 13:47    Sujet du message: Répondre en citant

Chabine a écrit:
Des intérêts privés en charge de battre monnaie dans le pays leader économique mondial, ça met tout de suite à l'aise, contrôle total sur la politiue monétaire du pays, et sur les cycles de croissance comme de récession. Tous bénefs pour les actionnaires (secrets) de la Banque, quoi... Mad

The Money Masters

Comme l'avait déjà dénoncé le Sénateur LINDBERGH (le père de l'aviateur) en 1913, lors de la création de la FED :

Citation:
"To cause high prices, all the Federal Reserve Board will do will be to lower the rediscount rate (...) producing an expansion of credit and a rising stock market ; then when (...) business men are adjusted to these conditions, it can check prosperity in mid-career by arbitrarily raising the rate of interest.

It can cause the pendulum of a rising and falling market to swing gently back and forth by slight changes in the discount rate, or cause violent fluctuations by a greater rate variation, and in either case it will posses inside information as to financial conditions and advance knowledge of the coming change, either up or down.

This is the strangest, most dangerous advantage ever placed in the hands of a special priviledge class by any Government that ever existed.

The system is private, conducted for the sole purpose of obtaining the greatest possible profits from the use of other people's money.

They know in advance when to create panics to their advantage. They also know when to stop panic. Inflation and deflation work equally well for them when they control finance
."


Le dollar Canadien a atteint l'américain ( il l'a même supplanté pendant une heure ou deux avant-avant hier ...) les choses se compliquent à l'horizon pour les manufactures et autres services canadiens qui vendent à près de 70% aux US , le seul secteur qui en profite c'est celui ( à ma connaissance ) des agences de voyages plus précisement l'achat des billets d'avions , et les Canadiens frileux qui veulent aller magasiner aux US , même le tourisme (d'américains vistant le Canada ) a chuté dramatiquement , il est a risquer beaucoup ( des miliers et des miliers ) d'emplois dans les secteurs directement touchés et annexes , une véritable histoire d'horreur ! ...

Concernant la FED je ne doute pas qu'elle régule ses taux en foncion de la position de l'économie americaine , mais cette situation semble devenue incontrôlable , l'endettement croissant dérègle tout ( dans le cas de la bulle immobilère ) si bien que si cette crise continue , la FED avec son bâton magique aura beau baisser ses taux ( ce qu'elle a fait le jeudi , je crois, de manière surprenante à 0,5% si je ne m'abuse ) elle n'empêcherait pas les banques de crouler sous le poids de manque de liquidités et autres aléas devant l'insolvabilité potentielle devenue entre temps chronique de tous , elle pourrait financer directement les banques comme en GB mais pendant combien de temps ? ...

Contrairement à ce que disait une auteure ( dont je n'ai plus le nom ) c'est justement la complexité de la finance inter. avec des produits financiers de plus en plus sophistiqués qui perdra cette même finance , des variables comme la délocalisation des compagnies devient problématique à long terme ,la bulle immobilière vient d'exploser , tout le monde sait que ce n'est absolument pas une bonne chose et qu'il y aura des dégâts , mais personne ne sait jusqu'à quel point ce sera mauvais ...
Quant à Greenspan il n'y avait rien de bien magique dans ses baisses ou hausses de taux directeurs téléphonés , enfin avec des miliers de conseillers comme il avait ... dire aux gens de moins s'endetter alors qu'ils faut qu'ils consomment ( comme ils ont magistralement appris la leçon d'ailleurs ) n'est pas vraiment ce qu'on peut appeller un conseil d'expert tellement c'est trivial ...

Bref contrairement à ce qu'on nous apprend en macroéconomie 101 , perso je crois que c'est maintenant qu'il faut regarder de près l'inluence financière de cette FED , et de vérifier si la théorie est vraie dans un univers si complexe , elle vient de baisser son taux directeur , est-ce suffisant pour defaire la crise actuelle ? J'aimerais bien avoir l'avis d'économistes sur la question .
_________________
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MessagePosté le: Ven 28 Sep 2007 17:59    Sujet du message: Répondre en citant

Chabine a écrit:
Ce documentaire poids lourd (3h35 Shocked ) mais incontournable expose magistralement les règles de fonctionnenement du système monétaire US. Une fois qu'on apprend que la Federal Reserve est, comme son nom volontairement trompeur ne l'indique PAS, une banque PRIVEE, on comprend déjà mieux la suite du film Confused Des intérêts privés en charge de battre monnaie dans le pays leader économique mondial, ça met tout de suite à l'aise, contrôle total sur la politiue monétaire du pays, et sur les cycles de croissance comme de récession. Tous bénefs pour les actionnaires (secrets) de la Banque, quoi... Mad

The Money Masters


Pour ceux qui n'auraient pas eu le courage de mater le docu en entier, cet article résume assez bien la problématique... et en plus, il file les noms Twisted Evil Twisted Evil Twisted Evil

http://www.horizons-et-debats.ch/index.php?id=462

Citation:
Horizons et débats > 2007 > N°36, 17 septembre 2007
Système monétaire mondial – crise du dollar



Les manipulations du système monétaire et du système des changes provoquent le scandale le plus important de notre époque. Pour la première fois, l’escroquerie monétaire atteint des dimensions mondiales, parce qu’elle a lieu effectivement dans le monde entier, qu’aucun gouvernement ne peut plus la contrôler ni la stopper ou l’empêcher et que, formellement, elle a même lieu légalement en raison de lois désuètes.

L’étape décisive dans la rupture avec la monnaie d’Etat a été la fondation, en 1913, du Système fédéral de réserve des Etats-Unis. Dès la fin du XIXe siècle, les banques sous la coupe de l’empire Rotschild ont lancé une grande campagne pour prendre le contrôle de l’économie des Etats-Unis. Venant d’Europe, les Rotschild ont financé la Banque J.P. Morgan & Co., la Banque Kuhn Loeb & Co., John D. Rockefellers Standard Oil Co., les chemins de fer d’Edward Harriman et les aciéries ­d’Andrew Carnegie.
Aux environs de l’an 1900, les Rotschild ont envoyé aux Etats-Unis un de leurs agents, Paul Warburg, pour coopérer avec la Banque Kühn Loeb & Co. Jacob Schiff et Paul Warburg ont lancé une campagne visant à instaurer des «Federal Reserve Banks» (FED), instituts privés d’émission. Appuyés par les deux grands groupes financiers Rotschild et Rockefeller, ils sont parvenus à fonder une banque centrale privée ayant le droit d’émettre sa propre monnaie, moyen légal de paiement garanti à l’origine par l’Etat. L’instauration de la FED en 1913 a permis aux banquiers internationaux de raffermir leur puissance financière aux Etats-Unis. Paul Warburg a été le premier président de la FED.
Le XVIe amendement de la Constitution américaine, qui a permis au gouvernement de prélever un impôt sur le revenu, a suivi la fondation de la FED. Telle était la conséquence du fait que le gouvernement ne pouvait plus émettre sa propre monnaie. Ainsi, les banquiers internationaux faisaient indirectement main basse sur le patrimoine privé des citoyens américains. A l’époque, les plus importants actionnaires de la FED étaient:

Les banques Rothschild de Paris et de Londres
La Banque Lazard frères de Paris
La Banque Israel Moses Seif en Italie
La Banque Warburg à Amsterdam et à Hambourg
La Banque Lehmann à New York
La Banque Kuhn Loeb & Co. à New York
La Banque Rockefeller Chase Manhatten à New York
La Banque Goldman Sachs à New York.


Après la Première Guerre mondiale, les réserves d’or mondiales ont été accumulées dans cette banque privée qu’était la FED, de sorte que de nombreuses banques centrales n’ont plus pu maintenir l’étalon-or et que leur pays a sombré dans la déflation – la première crise économique mondiale. Même pendant la Guerre mondiale, les Etats-Unis ont exigé des pays en guerre qu’ils paient les armements livrés en or. Après la fin de la guerre, l’or de l’Allemagne a dû aussi être cédé comme butin de guerre. A elles seules, plus de 30 000 tonnes d’or du monde se sont ainsi accumulées aux Etats-Unis. Cet or a servi de couverture au dollar. Toutefois, comme une grande partie des dollars étaient détenus dans les banques centrales étrangères comme réserves monétaires, les Etats-Unis ont pu imprimer et dépenser davantage de dollars qu’ils n’avaient d’or. En effet, les autres pays avaient besoin de dollars pour acheter des matières premières, traitées uniquement en cette monnaie. Outre l’or, le dollar est donc devenu de plus en plus une des réserves monétaires principales des banques centrales étrangères. Le règne du dollar dans le monde avait commencé.

En 1971, Richard Nixon (37e président des Etats-Unis de 1969 à 1974) a résilié l’obligation de convertir le dollar en or (l’étalon de change-or) et, simultanément, la garantie de l’Etat à propos du dollar. Depuis lors, le billet vert n’est couvert ni par l’or ni par une garantie de l’Etat; il s’agit donc de la monnaie privée libre de la FED. Or la masse monétaire de dollars en circulation déterminée par la FED (depuis mars 2006, celle-ci ne publie plus le chiffre de la masse monétaire M3) est devenue un problème insoluble: pendant que la masse mondiale de biens quadruplait au cours des 30 dernières années, la masse monétaire s’est multipliée par quarante.

Comment fonctionne cette banque privée qui a le droit d’imprimer des dollars? La FED produit des dollars. Ceux-ci sont prêtés au gouvernement des Etats-Unis contre des obligations qui servent de «sûretés» à la FED. Les banques de la FED qui détiennent ces titres perçoivent des intérêts annuels. Astucieux, n’est-il pas vrai? Dès 1992, les obligations détenues par la FED avaient une valeur de quelque 5 trillions de dollars, et les intérêts payés par les contribuables américains augmentent constamment. La FED s’est appropriée ce patrimoine incroyable en prêtant de l’argent au gouvernement américain et en encaissant alors des intérêts. La contre-valeur: du papier de couleur, nommé dollar.
Répétons-le: le dollar est émis non pas par le gouvernement des Etats-Unis, mais par la FED, qui est contrôlée par des banques privées et met à disposition du gouvernement de l’argent et, en contre-partie, encaisse largement des intérêts et prélève des impôts. Personne ne remarque cette duperie.

De plus, les obligations émises par le gouvernement donnent à la FED un droit de gage, public et privé, sur l’ensemble des biens-fonds des Etats-Unis. De nombreuses actions en justice se sont efforcées de faire annuler la loi sur la FED, mais sans succès jusqu’à maintenant. Le président John F. Kennedy a été le premier à tenter de transformer la FED en édictant un décret présidentiel («executive order number 11110»). Peu après, il a été assassiné, probablement par son propre service de renseignements. Le premier acte de son successeur, Lyndon B. Johnson, a été d’annuler le décret de son prédécesseur dès son retour de Dallas à Washington, dans l’avion présidentiel.

Et aujourd’hui? Les banques privées tentent par tous les moyens de maintenir et d’assurer leur gigantesque source de revenu qu’est le dollar. Les Etats qui veulent nouer leurs relations commerciales internationales sur la base de l’euro, tels l’Irak, l’Iran ou le Venezuela, sont déclarés terroristes. Les gouvernements sont forcés de livrer des produits aux Etats-Unis contre des dollars sans valeur, et l’augmentation effrénée de la liquidité fournit à la haute finance les liquidités illimitées avec lesquelles elle peut acheter dans le monde entier. Les banques centrales du monde entier sont forcées de détenir des dollars sans valeur comme «réserves monétaires». Le dollar des Etats-Unis est la monnaie privée de la haute finance, garantie par personne si ce n’est par elle-même, utilisée pour maximiser le profit, accrue sans vergogne, employée comme moyen de domination mondiale et pour accaparer toutes les ma­tières premières et autres valeurs au monde. •

Source: Internationaler Hintergrundinformationsdienst für Politik, Wirtschaft und Wehrwesen, inter info, suite 344, juillet et août 2007
(Traduction Horizons et débats)


Juste par curiosité, j'ai creusé un petit peu, maintenant que j'ai les noms, et ce que j'ai trouvé est édifiant :

Les banques Rothschild de Paris et de Londres
Arrow http://fr.wikipedia.org/wiki/Famille_Rothschild

La Banque Lazard frères de Paris
Arrow http://fr.wikipedia.org/wiki/Banque_Lazard

La Banque Israel Moses Seif en Italie
Arrow pas trouvé d'infos précises là-dessus, je me demande quelle peut bien être l'origine de ce banquier... Rolling Eyes

La Banque Warburg à Amsterdam et à Hambourg
Arrow http://en.wikipedia.org/wiki/Warburg_family

La Banque Lehmann à New York
Arrow http://www.jewishvirtuallibrary.org/jsource/US-Israel/LehmanBrothers.html

La Banque Kuhn Loeb & Co. à New York
Arrow http://en.wikipedia.org/wiki/Kuhn,_Loeb_&_Co.

La Banque Rockefeller Chase Manhatten à New York
Arrow http://en.wikipedia.org/wiki/Rockefeller_family

La Banque Goldman Sachs à New York
Arrow http://en.wikipedia.org/wiki/Goldman_Sachs

Dans ce jeu des 8 familles, il y a UN INTRUS, arriverez-vous à trouver lequel ? Confused Arrow
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owambo
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MessagePosté le: Mer 17 Oct 2007 12:28    Sujet du message: Répondre en citant

ALTER INFO
Le Japon cesse d'utiliser le dollar comme monnaie de réserve




La Pravda, le 17 octobre 2007



L'Iran et le Japon ont franchi un autre pas en faisant de la domination du dollar un machin du passé.

Les porte-parole des sociétés ont annoncé le 9 octobre 2007, « Les raffineurs pétroliers japonais Cosmo Oil Co. et Japan Energy Corp. ont commencé à payer le pétrole brut iranien en yen au lieu de dollar. » Les deux sociétés sont dans le sillage de la Nippon Oil Corp -- la plus grande raffinerie pétrolière du Japon, qui a fait la même annonce en septembre.

Quelle est l'importance du fait que de plus en plus des nations cessent d'utiliser le dollar comme monnaie de réserve ?

Depuis l'Accord de Bretton Woods en 1944, le dollar US est la première monnaie de réserve mondiale. Cela a été particulièrement vrai en ce qui concerne le commerce du pétrole brut, dans lequel la majorité des nations payent le pétrole brut en dollars. La demande massive de dollars a permis aux États-Unis d'accumuler des déficits commerciaux et budgétaires sans souffrir de l'impact économique négatif des dettes que de pareils déséquilibres provoquent normalement.

En juillet dernier, Arshi Ali, le directeur général de la commercialisation du pétrole brut et des exportations de la National Iranian Oil Company (NIOC), a envoyé une lettre aux japonais des raffineries de pétrole pour demander que toutes les futures expéditions de pétrole brut soient payées en yen. Trois grands raffineurs de pétrole japonais s'y sont d'ores et déjà conformés. D'autres pays raffineurs pétroliers d'Asie vont-ils leur emboîter le pas et abandonner le dollar US ?

En tant que plus grande détenteur d'outre-mer de bons du Trésor US, le Japon est un partisan du dollar. Pourtant, l'Iran est le troisième plus important fournisseur de pétrole japonais. Comme un analyste en valeurs mobilières de Tokyo l'a déclaré: « Que peut faire d'autre le Japon à part accepter la demande iranienne, une fois que le producteur de pétrole a formulé ses désirs ? »

Le basculement en yen devraient avoir peu d'impact négatif sur l'économie japonaise. Comme le pouvoir d'achat du dollar a baissé, le prix du pétrole a grimpé à 80 dollars le baril. Toute augmentation de la valeur du yen, due à l'augmentation de la demande de pétrole en yen, ne fera que rendre moins coûteuses les importations pétrolières pour un pays qui en est fortement tributaire.

Les Iraniens sont également optimistes à propos changement. Hojjatollah Ghanimifard, le Directeur des Affaires Internationales de la NIOC, a déclaré, « Avec les arrangements que nous avons faits avec nos clients asiatiques, nous espérons que d'ici à la fin du mois d'octobre, nous aurons environ 80% de nos recettes d'exportation en devises autres que le dollar. »

Déjà environ 65% des exportations du pétrole brut de l'Iran sont établies en euro et les autres 20% en yen. L'Iran se débarrasse du dollar et fait tout ce qui est en son pouvoir pour persuader les raffineries de pétrole du Japon de faire de même.

Les banques centrales de Corée du Sud, de Chine, de Taiwan, de Russie, de Syrie et d'Italie ont annoncé des plans pour réduire leurs avoirs en dollars. Comme les nations et les sociétés font marche arrière sur le billet vert, la diminution de la demande de devise US peut provoquer que sa valeur déjà faiblissante plonge à de nouvelles profondeurs.

Original : http://english.pravda.ru/business/companies/17-10-2007/98974-reserve_currency-0
Traduction de Pétrus Lombard pour Alter Info


Mercredi 17 Octobre 2007
La Pravda

Source :
http://www.alterinfo.net

[Edité par la Modération pour mise en forme]
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"Le malheur de l’Afrique est d’avoir croisé l’Europe .." AIME CESAIRE

"Notre couplage avec l’Occident dure depuis le XIII-XIVe siècle ....J’affirme juste que le « mariage » avec l’Europe n’a rien donné, qu’il faut par conséquent passer à autre chose. Malheureusement, nos dirigeants ne l’ont pas encore compris. Beaucoup croient encore en l’Occident." Pr THEOPHILE OBENGA

"L'Afrique se sauvera par ses propres forces, ou elle périra. Personne ne la sauvera à sa place, et c'est bien ainsi" ACHILLE MBEMBE
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MessagePosté le: Ven 02 Nov 2007 22:07    Sujet du message: Répondre en citant

owambo a écrit:
ALTER INFO
Le Japon cesse d'utiliser le dollar comme monnaie de réserve


La Pravda, le 17 octobre 2007



L'Iran et le Japon ont franchi un autre pas en faisant de la domination du dollar un machin du passé.

Les porte-parole des sociétés ont annoncé le 9 octobre 2007, « Les raffineurs pétroliers japonais Cosmo Oil Co. et Japan Energy Corp. ont commencé à payer le pétrole brut iranien en yen au lieu de dollar. » Les deux sociétés sont dans le sillage de la Nippon Oil Corp -- la plus grande raffinerie pétrolière du Japon, qui a fait la même annonce en septembre.

(...)

Déjà environ 65% des exportations du pétrole brut de l'Iran sont établies en euro et les autres 20% en yen. L'Iran se débarrasse du dollar et fait tout ce qui est en son pouvoir pour persuader les raffineries de pétrole du Japon de faire de même.

Les banques centrales de Corée du Sud, de Chine, de Taiwan, de Russie, de Syrie et d'Italie Shocked ont annoncé des plans pour réduire leurs avoirs en dollars. Comme les nations et les sociétés font marche arrière sur le billet vert, la diminution de la demande de devise US peut provoquer que sa valeur déjà faiblissante plonge à de nouvelles profondeurs.

C'est d'la bombe ce que tu nous as posté là, owambo, je souligne les points les plus impactants (même l'Italie lâche le dollar Surprised )

Sinon, un article sur le fonctionnement des systèmes bancaires et monétaires actuels, dans les pays soi-disant développés Confused

http://www.quebecoislibre.org/031011-10.htm

LE SYSTÈME BANCAIRE EST FONDÉ SUR LA FRAUDE *
par André Dorais


Autrefois, la monnaie fiduciaire, qui prenait en outre la forme de certificats et de billets bancaires, n'était vue qu'à titre de substitut de la véritable monnaie qu'était l'or. Les divers certificats représentaient autant de réclamations d'or entreposé dans les banques. Ces certificats pouvaient être convertis en or sur demande. Parce que les gens les trouvaient plus pratiques que l'or, les certificats ont fini par être considérés comme l'argent même.

Du moment que les certificats d'or ont été acceptés comme moyens d'échange, la tentation pour les banquiers d'accroître leurs profits en prêtant davantage de certificats qu'il y avait de monnaie métallique a été présente. Lorsque les épargnants constataient la magouille, ils redemandaient leur or, ce qui pouvaient entraîner les banques frauduleuses à la banqueroute.

Dans un marché libre, la menace de faillite qui plane restreint donc la propension des banques à émettre des certificats sans contrepartie métallique, car la simple rumeur peut conduire les gens à retirer leur argent de celles-ci en un rien de temps. Le problème, c'est que le marché bancaire actuel est tout sauf libre, car les divers gouvernements du monde encouragent les banques à prêter sans égard à leurs réserves réelles. Le système de réserves fractionnaires légalise même cette fraude. La probabilité d'un écroulement bancaire mondial s'en trouve donc proportionnellement accrue. Autrement dit, en tentant d'éviter les faillites bancaires, les gouvernements ont crée un système dans lequel le risque d'appauvrissement généralisé est incommensurablement plus important que les gains obtenus.

Centralisation et monopolisation

Dans la première partie du 20e siècle, les banquiers et politiciens en Amérique du Nord en sont venus à une entente qu'ils disaient pour le bien de tous (ce processus avait commencé bien avant en Europe). Ils ont, d'une part, créé une banque centrale et, d'autre part, interdit toute monnaie n'ayant pas cours légal. Ainsi, banquiers et politiciens tentent de nous faire croire que centralisation et monopolisation riment avec justice. Encore, si le monopole avait été établi librement on pourrait parler de justice, mais lorsque cela est décrété par l'État, tout ce qu'on peut en dire est qu'il est légal.

Pour se prémunir contre les certificats n'ayant aucune contrepartie métallique, et ainsi éviter de voir les déposants se précipiter à leurs banques pour y retirer leur argent et conduire celles-ci à la faillite, la banque centrale s'est arrogée le monopole de la monnaie. Le résultat est que le système bancaire actuel fonctionne comme une seule banque, car la banque centrale émet ses propres certificats qui remplacent ceux des banques ordinaires. En d'autres mots, dans le but d'éviter la fraude de certaines banques, le gouvernement en a fait un monopole. Ce qui devait arriver arriva, c'est-à-dire que les certificats ne représentent plus que du papier et n'ont aucune contrepartie réelle qui assure leur valeur.

Lorsque le marché bancaire était libre les banques pouvaient ou non reconnaître les certificats de leurs concurrentes, de sorte que lorsque survenait une crise celles qui pratiquaient honnêtement leur métier étaient plus à même de remettre l'or aux propriétaires légitimes. Aujourd'hui, la fraude est érigée en système. Le papier-monnaie ayant « cours légal », c'est-à-dire étant imposé par le pouvoir coercitif de l'État, les banques ne sont plus obligées de remettre quoi que ce soit d'autres que ce même papier-monnaie, dont la valeur marchande diminue sans cesse parce que les banques centrales ne cessent d'en créer toujours plus (ce qui était impossible à faire avec l'or, qui maintenait une valeur plus ou moins constante).

Un système maintenu seulement par la confiance

La banque centrale contrôle les banques au sens où elle pénalise celles qui oseraient prêter sans aucune considération de leur réserves réelles, c'est-à-dire qui abuseraient de leur privilèges d'être protégées de la faillite. La pénalité, pour autant qu'on peut l'appeler ainsi, consiste à charger aux banques sans vergogne un taux d'intérêt plus élevé pour leur emprunt auprès de la banque mère. Autrement dit, la banque centrale encourage les banques à prêter mais pas trop, juste assez pour que le système perdure. Cependant, elle n'agit pas tant comme arbitre auprès des banques que comme chef d'orchestre dans la création de fausse monnaie. Elle ne résout pas le problème, elle le cache tout en l'amplifiant.

Si le système bancaire actuel est pire que ce qu'il était il y a cent ans, comment se fait-il qu'il tienne encore? C'est qu'une majorité de la population fait toujours confiance au gouvernement et à la monnaie qu'il nous fournit.

Dans le système actuel, la banque centrale est conduite à créer toujours davantage de monnaie et à laisser les banques prêter plus d'argent qu'elles en possèdent en réalité. Puisque les politiciens et banquiers privilégiés profitent du système à leur façon, ils se taisent, et puisque la majorité de la population et des économistes sont endoctrinés aux écoles de pensée dominantes, ils n'y voient que du feu. Ce système enrichit pourtant les uns au détriment des autres. Seul un système monétaire établi librement peut être juste.

« Puisque les politiciens et banquiers privilégiés profitent du système à leur façon, ils se taisent, et puisque la majorité de la population et des économistes sont endoctrinés aux écoles de pensée dominantes, ils n'y voient que du feu. »

Ainsi, pratiquement tout le monde pense que le cycle économique est normal et qu'il est dû aux forces du mal qu'est, à leurs yeux, le marché. Réglerait-on le problème en laissant le stock actuel de monnaie inchangé? Non, car le système actuel survit justement parce la banque centrale injecte un flux continue d'argent neuf dans les marchés pour protéger les banques à réserves fractionnaires de la faillite. Les politiciens se servent également de leur pouvoir de taxation pour sauver le système.

Il ne faut pas oublier que dans ce système, lorsque l'argent emprunté est remis à la banque et que celle-ci ne renouvelle pas le prêt, l'argent disparaît. Il en est ainsi car l'argent prêté n'a aucun propriétaire légitime, même si le prêt a été conclu comme s'il existait un propriétaire. Il n'y a donc plus moyen de distinguer la richesse réelle sous forme monétaire (autrefois l'or) de son substitut, car aujourd'hui tous deux sont du papier. Le gouvernement nous demande simplement d'avoir confiance en la monnaie qu'il émet.

Perte constante de valeur

Dans un marché libre, aucune considération n'est donnée à la quantité de monnaie dans l'économie, car cela est sans importance. Ce n'est pas la quantité d'argent qui est importante, mais son pouvoir d'achat. Pour maintenir un pouvoir d'achat il nous faut revenir à une monnaie métallique et abolir la banque centrale, car celle-ci ne fait que le réduire par l'inflation. À titre d'exemple, depuis la création de la Réserve fédérale, en 1913, le dollar américain a perdu rien de moins que 94% de sa valeur.

Si la richesse générale s'est accrue lors des cent dernières années malgré l'inflation, c'est qu'il y avait encore suffisamment de liberté pour permettre aux hommes d'échanger et de créer davantage de richesse que ce que politiciens et privilégiés du système bancaire leur extorquaient. Liberté et richesse vont de pair et varient inversement avec la généralisation des politiques social-démocrates.

La méconnaissance des gens du rôle principal de la monnaie, qui est de servir de moyen d'échange, est à la source de la croyance populaire dans les pouvoirs de la banque centrale pour revigorer l'économie. Croyance qui, à son tour, est basée sur une autre plus grave encore, celle de penser que l'État peut réguler la coopération humaine. L'argent ne se consomme pas et par conséquent ne produit rien, il ne fait que faciliter l'échange des biens et services qui sont la véritable richesse. L'épargne monétaire est également une richesse, mais grâce au gouvernement celle-ci perd continuellement son pouvoir d'achat. Or, pour maintenir et accroître la richesse monétaire et, par conséquent, la prospérité en général, il n'y a rien qui puisse véritablement remplacer l'argent métallique dans un marché libre des interventions gouvernementales.

* Ce texte a notamment été inspiré de l'article de Frank Shostak « How Much Money Should There Be? », 10 octobre 2001.
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"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
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Nino
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MessagePosté le: Sam 03 Nov 2007 00:24    Sujet du message: Répondre en citant

Chabine va adorer..... Wink Wink
Le billet se casse la gueule jusqu'au Cameroun, et je ne pense pas que ça soit le seul pays africain dans ce cas!
Ils ont des diplomes d'économie pour imaginer que le taux va encore se dégrader ou quoi ? Wink Wink

http://www.quotidienmutations.info/mutations/novembre/1193909319.php

Citation:
Monnaie : Le billet vert voit rouge Du fait de l’instabilité du dollar, des bureaux de change de Yaoundé et des commerçants refusent de l’utiliser.
Dorine Ekwè

Dans la salle exiguë du bureau de change Afriexchange situé à l’avenue Kennedy à Yaoundé, une certaine agitation règne et que vient ralentir la volonté d’un commerçant de se faire changer des dollars en francs Cfa. "Le dollar n’est pas sûr. Nous préférons ne plus l’utiliser", explique la caissière à ce client éberlué. "Je m’abstiens désormais de prendre du dollars parce que je ne sais pas à quel taux je pourrais l’avoir le lendemain. Pour le commerçant que je suis, ce n’est pas une sécurité. Je suis en train d’essayer de le liquider mais en fait, je perds mon argent", confie Yves Djotchoua, un commerçant qui compatit à la tristesse de son collègue.

Martin Bessala, autre commerçant se souvient : "Il y a quelques mois, j’allais acheter la marchandise et puisqu’en quittant le Cameroun, j’ai fait le change en dollars, j’ai, eu le malheur de me retrouver, à l’arrivée, avec moins d’argent que je ne le pensais. Depuis, j’ai retenu la leçon et, quelque soit ma destination, je préfère d’autres devises que le dollar". La même méfiance vis-à-vis des billets verts s’observe dans les bureaux de change. "Nous préférons désormais travailler avec l’euro. La parité de cette monnaie vis-à-vis du franc Cfa est stable. Il n’y a donc pas de craintes à avoir quant à une éventuelle perte de la valeur de la monnaie. Ce qui n’est pas le cas avec le dollar qui est essentiellement fluctuant. C’est donc un risque que nous prenons en l’achetant". Explique André Djomessi, de Financial House, une société de change installée à l’hôtel de ville de Yaoundé.

Alors qu’au sein de ce bureau de change, on accepte encore de changer le dollar, dans plusieurs autres bureaux cependant, les billets verts sont tout simplement rangés au placard. "Le dollar n’est pas sûr et nous ne sommes pas prêts à prendre ce risque. Que ferrons-nous avec un stock de dollar que nous n’arriverons pas à écouler ?" S’interroge Mireille E. caissière dans un bureau de change installé à l’avenue Kennedy à Yaoundé. Pour ne pas totalement délaisser cette monnaie, dans certains bureaux de change, le système du change fixe a été ressuscité. Ici, le taux a été fixé à 400 Fcfa. "Nous avons au moins la certitude que le dollar n’ira jamais à moins de 400Fcfa. C’est vrai que pour les consommateurs ça peut être désavantageux mais, il faut bien trouver un juste milieu", explique Raoul Omgba.

Depuis plusieurs mois en effet, suite à la chute constante du dollar sur les marchés internationaux, cette monnaie est de moins en moins acceptée dans les bureaux de change à travers la ville. Pour certains économistes, cette baisse du dollar s’explique par les taux d’intérêt qui ont baissé en Europe comme aux Usa, mais ils sont aujourd’hui plus bas dans ce dernier pays. Pour d’autres, cette baisse serait liée au déficit extérieur considérable des Etats-Unis. Le dollar serait donc en train de craquer face à ces déficits…

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Chabine
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MessagePosté le: Sam 10 Nov 2007 03:26    Sujet du message: Répondre en citant

Nino a écrit:
Chabine va adorer..... Wink Wink
Le billet se casse la gueule jusqu'au Cameroun, et je ne pense pas que ça soit le seul pays africain dans ce cas!
Ils ont des diplomes d'économie pour imaginer que le taux va encore se dégrader ou quoi ? Wink Wink


En effet, ça se corse VRAIMENT, là ! Shocked Surprised Confused

Sinon, je poste un article vite fait, pas trop le temps de surligner ni de commenter, là...

http://www.legrandsoir.info/article.php3?id_article=5680

La crise des subprime ou le nouveau nuage de Tchernobyl, par Philippe Cohen.
8 novembre 2007


Marianne 2, jeudi 8 novembre 2007.



Le 8 novembre se réunissent les instances dirigeantes de la Banque centrale européenne. Celle-ci va, une fois de plus, préserver l’Europe de la crise des subprime. Pour combien de temps ?



« Il n’y a pas de krach. » a récemment déclaré Christine Lagarde, docteur tant mieux et, pour notre malheur, ministre des Finances français. Comme quoi parler anglais n’empêche nullement de ne rien comprendre au fonctionnement des marchés financiers.

« Cette crise est donc, à ce stade, salutaire », écrit dans Libération Olivier Pastré, l’un des nombreux docteurs tant mieux qui sévissent dans l’univers des économistes français.
Pour lui, la solution est simple : les emprunteurs de logements qui ont cru que l’on pouvait « s’endetter de 400 000 dollars en en gagnant 25 000 par an », doivent mieux lire les notices de leurs contrats de prêts ; les banques doivent mieux « contrôler leurs risques et surtout ne pas faire payer aux plus fragiles (et en particulier les PME) les errements des plus inconscients ». Etc, etc, ya qu’à, faut qu’on.

Avec de telles analyses, on comprend mieux pourquoi on parle si peu en France de la crise financière, comme si on pensait la conjurer et éviter, à la manière du nuage de Tchernobyl, qu’elle ne touche notre pays. Paradoxe suprême pointé par l’économiste Jean-Luc Gréau lors du colloque de Res Publica sur la crise financière : notre Premier ministre déclare la France en faillite, alors que le niveau très faible des taux d’emprunts affectés à la dette française témoigne de la confiance des marché en la solvabilité du pays, on découvre que les croissances britanniques et américaines sont adossées à un artefact économique, à savoir l’endettement des ménages, qui dépasse aujourd’hui le PIB au Royaume Uni. Autrement dit, les économies que l’on nous montrent en exemple, les Etats-Unis et l’Angleterre, sont, eux, dans des situations de faillite potentielle !


Des bulles récurrentes

Que se passe-t-il en réalité ? La plupart des économistes raisonnables le reconnaissent : nous vivons depuis dix ans une accélération des crises : crise du serpent monétaire européen de 1992 débouchant sur la création de l’euro, crise latino américaine puis asiatique de la fin des années 1990, crise de l’Internet des télécommunications de 2001-2002, crise de l’immobilier aujourd’hui qui va toucher d’abord les pays dans lesquels le boom immobilier a été le plys fort : Etats-Unis, Grande-Bretagne, Espagne, Pays-Bas, Australie.

« Chaque crise, analyse Jean-Michel Quatrepoint, finit par se traduire par une défaillance du crédit : vis-à-vis de certains emprunteurs de crédits immobiliers aujourd’hui, des actionnaires des entreprises de nouvelles technologies au début du millénaire, des investisseurs des bourses asiatiques et latino-américaines à la fin des années 1990. »

Pourquoi cette forme récurrente et cyclique ? Parce que le système sort de chaque crise en la déplaçant. Ainsi, comme l’a bien noté l’économiste américain Paul Krugman, « Aux Etats-Unis, on a surmonté la crise américaine en créant une bulle immobilière. » En abaissant le loyer de l’argent, les banques centrales ont poussé les ménages à s’endetter pour acquérir des logements. Les lois adoptées permettant d’augmenter ses capacités d’endettement en fonction de la valeur du bien acquis, adoptées par les anglo-saxons et importées en France par Nicolas Sarkozy, ont soufflé sur la bulle : plus la valeur de son logement est bonifiée sur le marché, plus on peut s’endetter pour consommer. Ce qui, dans un premier temps, nourrit artificiellement la croissance. Mais au premier accident financier des ménages endettés, ils ne peuvent plus payer leurs mensualités de crédit. Si plusieurs dizaines de milliers de personnes sont dans le même cas, les ménages en difficulté ne peuvent plus trouver acquéreur pour acheter les appartements pour lesquels ils étaient endettés, ce qui les précipite dans la faillite. Du coup, les structures financières auxquelles étaient adossés ces prêts risqués sont elles-mêmes en difficulté, ainsi que les banques qui en sont propriétaire. Voilà, tracée à la serpe, la crise des subprime qui provoque une vague de quasi-faillites de banques de rang mondial. Pour le moment, seules les banques centrales sauvent l’économie mondiale d’une diffusion du krach immobilier aux autres secteurs : en prêtant aux banques en difficulté et en maintenant des taux d’intérêt bas, voire en les baissant davantage, comme la Fed américaine, elles atténuent les effets de la crise.


La bulle chinoise qui vient

Oui mais de même que la bulle immobilière actuelle est née de la crise des valeurs boursières Internet de 2001, la sortie de crise actuelle nous prépare une autre bulle : celle liée à la croissance de la Chine de l’Inde et de la Russie. La forte demande de ces pays est en train de créer un effet de rareté sur les matières premières et énergétiques, ce qui entraîne un processus inflationniste caractéristique des bulles. L’abondance de liquidités de ces pays leur permet d’intervenir sur les Bourses mondiales, notamment par l’intervention de fonds souverains. Mais là encore, les arbres ne monteront pas jusqu’au ciel, et c’est bien ce à quoi ne nous préparent pas les dirigeants de la France. Après les jeux olympiques de Pékin de 2008 ou l’exposition universelle de Shangaï de 2010, on découvrira les éléments malsains de la croissance chinoise : créances pourries dans les banques, système de corruption générale, etc. On entendra alors les pleurs des investisseurs occidentaux et des dirigeants d’entreprises qui misent tout sur la Chine depuis dix ans...[/b]
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"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
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Chabine
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MessagePosté le: Mar 13 Nov 2007 22:32    Sujet du message: Répondre en citant

On aurait tout aussi bien pu intituler cet article "L'Axe du Mal pour les Nuls"... Twisted Evil Laughing Rolling Eyes Comme par hasard, la plupart des pays cités ci-dessous font l'objet des foudres de Washington, pour toute une série de causes farfelues, alors que la vraie raison est unique... Sauf que le 1er pays de la liste est, cette fois-ci, un allié de poids Confused

Source : AlterInfo

Sept pays envisagent l'abandon du dollar, ce que ça signifie

Currency Trading, par Jessica Hupp, le 10 novembre 2007



Il n'est pas secret que le dollar descend en vrille. Sa valeur baisse et la Réserve Fédérale ne fait pas grand chose pour l'éviter. En conséquence, un certain nombre de pays envisagent d'abandonner le dollar pour préserver leurs biens. Actuellement, sept pays étudient l'abandon du dollar, et les effets que cela aura sur sa valeur et sur l'économie US.


1. Arabie saoudite

Pour la première fois, The Telegraph signale que l'Arabie saoudite a refusé de réduire ses taux d'intérêt, comme l'a fait la Réserve Fédérale US. C'est perçu comme un signe de rupture imminente avec le dollar. Le royaume est en train de prendre « des mesures appropriées » pour se protéger des problèmes entraînés par le dollar dans sa propre économie. Les Saoudiens sont préoccupés par la menace d'inflation et ne veulent pas avoir affaire aux « conditions de récession » des USA. Hans Redeker de BNP Paribas estime que cela crée « une situation très périlleuse pour le dollar, » car l'Arabie Saoudite gère à elle seule 800 milliards de dollars. Les experts craignent que la rupture de l'Arabie Saoudite avec le dollar puisse déclencher un « sauve-qui-peut » du dollar dans la région du Moyen-Orient, qui gère 3.500 milliards de dollars.


2. Corée du Sud

En 2005, la Corée annonçait son intention de passer ses investissements dans des devises de pays autres que celle des USA. Bien que les Coréens fassent juste des plans de diversification pour l'avenir, cela ne signifie pas qu'une grande baisse du dollar est en marche. Certains chuchotent que la Banque de Corée envisage de vendre prochainement pour un milliard de dollars d'obligations US, après la vente de cent millions de dollars en août dernier.


3. Chine

Après avoir déjà abaissé sa fixité au dollar en 2005, la Chine a tout prêt dans sa manche un autre emmerdement. Présentement, la Chine brandit l'« option nucléaire » d'une énorme liquidation de dollars en réaction à d'éventuelles sanctions commerciales destinées à forcer la réévaluation du yuan. Bien que la Chine « ne veuille aucun phénomène indésirable dans l'ordre financier mondial, » leur montagne de dollars sert de « monnaie d'échange. » Comme nous l'avons noté dernièrement, la Chine a le pouvoir couper l'herbe sous les pieds du dollar.


4. Venezuela Cool

Le Venezuela est très volage envers le dollar. En fait, ce pays a manifesté ouvertement sa désapprobation, en choisissant de mettre sur pied des affaires de troc contre du pétrole. Ces affaires de troc, instituées sous Hugo Chavez, permettent au Venezuela d'échanger du pétrole avec 12 pays d'Amérique Latine et Cuba, sans utiliser de dollar, court-circuitant les subsides habituels pour les USA. Nullement intimidé par les conséquences de cette décision, Chavez a publiquement encouragé les autres pays à adopter des dispositions semblables. En 2000, Chavez recommandait à l'OPEP de « profiter de la haute technologie électronique du troc et des échanges bilatéraux pour échanger son pétrole avec ses clients des pays en développement, » ou en d'autres termes, de cesser de se servir du dollar, ni même de l'euro, pour les transactions pétrolières. En septembre, Chavez ordonnait à la compagnie pétrolière de l'État vénézuélien, Petroleos de Venezuela SA, d'échanger les dollars de ses placements par des euros et d'autres devises afin d'atténuer les risques.


5. Soudan

Une fois de plus, le Soudan est en train de planifier la conversion de ses avoirs en dollars vers l'euro et d'autres monnaies. En outre, ce pays a recommandé aux banques commerciales, aux services gouvernementaux, et aux entreprises privées à faire de même. En 1997, la banque centrale du Soudan avait fait une recommandation similaire en réaction aux sanctions de l'ancien président Clinton, mais sa mise en œuvre avait échoué. Cette fois-ci, 31 compagnies soudanaises sont devenues l'objet de sanctions, les empêchant de faire du commerce ou des transactions financières avec les USA. Officiellement, les sanctions auraient peu d'effet, mais des signes indiquent que l'économie pâtit de ces restrictions. La décision du Soudan de se dépêtrer du dollar est destiné à permettre au pays de contourner ces sanctions ainsi que toute autre qui serait mise en application dans l'avenir. Cependant, un comité de Khartoum a récemment conclu que la proposition de réduire la dépendance au dollar est « irréalisable. » Il est quand même clair que le Soudan a l'intention de tenter de rompre avec le dollar dans l'avenir.


6. Iran

L'Iran est peut-être le plus probable candidat à l'abandon imminent du dollar. Récemment, l'Iran a demandé que ses expéditions vers le Japon soient échangés en yens au lieu de dollars. D'ailleurs, l'Iran a des plans en cours pour créer une bourse du commerce appelé l'Iran Oil Bourse. Cette bourse permettrait d'échanger du pétrole et du gaz contre des devises autres que le dollar, en euro en particulier. Bien que la Bourse Pétrolière ait laissé passer au moins trois dates d'ouverture annoncées, ça permet de comprendre les intentions de l'Iran envers le dollar. En octobre 2007, l'Iran percevait 85% de ses exportations pétrolières en devises autres que le dollar, et les Iraniens ont des plans pour échanger les 15% restants contre des monnaies comme le dirham des Émirats Arabes Unis.


7. Russie

L'Iran n'est pas seul à vouloir mettre sur pied une alternative aux négociations pétrolières et d'autres marchandises en dollars. En 2006, le président russe Vladmir Poutine montrait de l'intérêt à l'établissement d'une bourse russe, qui permettrait « de payer en roubles le pétrole, le gaz et les autres marchandises. » Les intentions russes ne sont pas un secret. Dans le passé, ils ont fait comprendre qu'ils se méfiaient de la détention de trop de réserves en dollars. En 2004, Alexei Ulyukayev, premier adjoint du président de la banque centrale de Russie, remarquait, « La majorité de nos réserves sont en dollars, et c'est une cause de préoccupations. » Il a expliqué que, après avoir examiné le cours du dollar par rapport à l'euro, la Russie « discutait de la possibilité de changer la composition des réserves. » Puis, en 2005, la Russie a mis fin à sa fixation au dollar, optant à la place pour un alignement en euro. Ils ont débattu des prix du pétrole en euros, une décision qui pourrait amener un grand mouvement d'abandon du dollar en faveur de l'euro, car la Russie est le deuxième plus grand exportateur de pétrole.


Que signifie tout ça ?

Les pays sont de plus en plus fatigués de perdre de l'argent à cause de la chute du dollar. Beaucoup d'entre eux veulent protéger leurs intérêts financiers, et un certain nombre veulent mettre fin à la surveillance US, qui accompagne l'utilisation du dollar. Bien que le nombre de ces pays voulant réellement persévérer dans l'abandon du dollar ne soit pas clair, il est évident que son statut de monnaie mondiale est en difficulté.

Manifestement, l'abandon du dollar est une mauvaise nouvelle pour la monnaie. Exposé simplement, quand la demande diminue, sa valeur chute. En outre, les revenus générés par l'utilisation du dollar vont cruellement manquer [aux USA] s'ils sont perdus. Le statut du dollar comme produit d'exportation à bas prix des USA est un élément vital de leur économie. Perdre ce statut pourrait ébranler financièrement la vie des Étasuniens et l'économie mondiale.


Original : http://www.currencytrading.net/2007/7-countries-considering-abandoning-the-us-dollar-and-what-it-means/
Traduction approximative de Pétrus Lombard pour Alter Info
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MessagePosté le: Dim 18 Nov 2007 23:01    Sujet du message: Répondre en citant

Ca sent le pétrole roussi... Twisted Evil

http://www.voltairenet.org/article153044.html

18 novembre 2007
Depuis Caracas (Venezuela)
Hugo Chavez demande à l’OPEP d’abandonner le dollar et de laisser plonger l’économie US


Une fois n’est pas coutume, le IIIe sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’OPEP, réuni à Riyad les 17 et 18 novembre 2007, a été le théâtre de vifs affrontements politiques. L’Iran et le Venezuela, qui ont largement contribué à restaurer le crédit du cartel, ont clairement envisagé de le faire exploser et de renverser l’ensemble du système monétaire mondial.

Alors que le roi Abdallah d’Arabie saoudite avait conçu un ordre du jour centré sur l’impact écologique de l’industrie pétrolière, le président vénézuélien Hugo Chavez a fait frémir la monarchie en évoquant la responsabilité accrue des États pétroliers par rapport aux pays en voie de développement dans le contexte d’une hausse massive du prix du brut. Puis, passant à l’estocade suivante, il a souligné que cette hausse était principalement une manière de compenser la faiblesse du dollar.

Ceci étant posé, la délégation vénézuélienne —soutenue par son homologue iranienne— a demandé que, pour protéger l’économie mondiale de la faiblesse du dollar US, les transactions pétrolières internationales ne soient plus facturées dans cette monnaie ; une proposition qui, si elle était mise en pratique, contraindrait les États-Unis à assumer seuls le coût de leur économie de guerre, et donc provoquerait leur faillite totale en quelques heures.

Montant au créneau, la monarchie séoudienne —appuyée par les généraux algériens— a fait barrage à cette résolution qui a été écartée de la déclaration finale. Cependant, le Venezuela et l’Iran se réservent la possibilité de passer à l’acte en ce qui les concerne. Twisted Evil
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MessagePosté le: Lun 17 Déc 2007 16:38    Sujet du message: Répondre en citant

http://www.alterinfo.net/L-Iran-declare-la-guerre-au-dollar_a14761.html

L'Iran déclare la guerre au dollar


L'Iran a décidé de renoncer à la monnaie américaine pour l'exportation de son pétrole. Le ministre iranien du Pétrole Gholam Hossein Nozari a déclaré: "Nous avons cessé de vendre notre pétrole brut en devises américaines dans le cadre de notre politique d'échange de pétrole contre des devises autres que le dollar".
Par Igor Tomberg, pour RIA Novosti


L'Iran se préparait depuis longtemps à renoncer à la monnaie américaine, puisqu'il avait progressivement réduit ces deux dernières années la part des pétrodollars dans ses recettes. En tant que motif à ce renoncement, on invoque la dévalorisation du billet vert: "La chute du cours du dollars US cause un grave préjudice aux pays exportateurs de pétrole, il n'y a plus de confiance dans le dollar". Mais il y a certainement un calcul purement politique parmi ces motivations. Comme l'a expliqué fin novembre le président du parlement iranien Gholam-Ali Haddad-Adel au cours d'une conférence de presse à Bakou, "l'introduction dans le monde de rapports commerciaux en dollars assure aux Etats-Unis la possibilité de faire pression sur certains pays".

Plusieurs représentants de l'OPEP ont émis des doutes quant au bien-fondé de l'emploi du dollar en qualité d'unité de compte dans le commerce des ressources énergétiques, cela concerne avant tout les adversaires les plus farouches des Etats-Unis: le président iranien Mahmoud Ahmadinejad et le président vénézuélien Hugo Chavez. M. Ahmadinejad a invité ses partenaires au sein du cartel pétrolier à renoncer au dollar dans le commerce du pétrole: "Dans les transactions économiques, commerciales et pétrolières, il faut le remplacer (le dollar) par une autre monnaie, plus fiable". Bien que l'Iran occupe la deuxième place au sein de l'OPEP pour le volume de pétrole fourni sur les marchés mondiaux, cette idée n'a pas encore rallié le soutien de la majorité des membres de l'organisation. L'Arabie Saoudite a bloqué en novembre la proposition de l'Iran et du Venezuela d'examiner la question du refus des pays de l'OPEP de vendre du pétrole en dollars, néanmoins, six pays du golfe Persique étudieront de nouveau la possibilité de vendre leur brut contre d'autres devises.

Le fait que le vice-président du conseil d'administration de Gazprom Alexandre Medvedev ait déclaré le 30 novembre à New York que le monopole russe du gaz envisageait de vendre du pétrole et du gaz contre des roubles, plutôt que contre des dollars ou des euros, est significatif. Les dirigeants du géant gazier sont contraints de changer de politique monétaire en raison de la situation sur les marchés financiers mondiaux. Le calendrier de l'adoption de cette décision n'est pas précisé mais selon M. Krouglov, directeur du département économie et finances de Gazprom, le passage aura lieu plus tôt qu'on ne le pense.

Dans le contexte d'affaiblissement incessant de la monnaie américaine, le rattachement des exportations au dollar est très désavantageux. Dans le cas du gaz, le prix est fixé dans des contrats à long terme et, au cours de leur réalisation, le dollar peut perdre 15 ou 20% de sa valeur compte tenu des taux actuels de sa chute. Ainsi, depuis début 2007, le dollar a déjà perdu plus de 10% par rapport au panier de devises. Par conséquent, les recettes des exportateurs russes de pétrole et de gaz ont diminué.

La baisse de l'attrait pour le dollar dans le monde entier est un fait indéniable. L'euro gagne en popularité. La diversification considérable des opérations de change illustre parfaitement ce processus. Par exemple, en 2005, la part des autres monnaies constituait 8,1% de la somme globale des transactions. Cette année, cet indice a déjà dépassé 18% et, comme l'assurent les spécialistes, ce chiffre n'a pas atteint sa limite, loin s'en faut.

Les monnaies de plusieurs pays commencent à rejoindre le pool des principales monnaies de réserve. Le Conseil de coopération du Golfe, dont font partie, entre autres, les grands exportateurs proche-orientaux d'hydrocarbures, a annoncé son intention de lancer le "dinar du Golfe", monnaie régionale commune qui pourrait être mise en circulation d'ici trois ans et avoir la même importance que le dollar et l'euro. Le conseil regroupe, en plus des Emirats arabes unis, l'Arabie Saoudite, Bahreïn, le Koweït, le Qatar et le Sultanat d'Oman.

Fin novembre 2007, Omar bin Sulaiman, gouverneur du Dubai International Financial Center (DIFC), a déclaré dans une interview au journal Al Bayane qu'au moins trois des pays producteurs de pétrole de la péninsule arabique avaient l'intention de renoncer au rattachement de leurs monnaies nationales au dollar US. Il n'a pas cité ces pays ni précisé à quel moment cette décision serait prise, se bornant à indiquer que cette question était actuellement examinée par la Banque centrale des Emirats arabes unis. Selon son gouverneur, Sultan Ben Nasser al-Suwaidi, la BC "étudie sérieusement le renoncement au rattachement du dirham au dollar US et le changement de politique monétaire". Le 15 novembre, il a précisé que les Emirats renonceraient probablement au rattachement du dirham au dollar en raison de l'instabilité de celui-ci et passeraient au panier de devises. De l'avis général, la chute du dollar se poursuivra, ce qui continuera à favoriser un changement d'attitude à son égard.

Début 2007, la Chine a décidé catégoriquement de se débarrasser d'une bonne partie des dollars de ses réserves d'Etat. A ce jour, les réserves de devises de la Chine comportent 800 milliards de dollars. Pour l'essentiel, ce sont des obligations émises par le département américain du Trésor. D'après les prévisions, la Chine comptera cette année mille milliards de dollars de créances du gouvernement américain. La nouvelle politique de Pékin, même si elle ne sape pas les positions globales du dollar, entraînera une présence plus importante des monnaies et des titres de l'Union européenne et des Etats voisins de la Chine dans les réserves chinoises de change. Les analystes prévoient une diminution d'environ 15% de la part des dollars dans les réserves de devises de la Chine. Notons que 1% des réserves chinoises de change représente environ 14,5 milliards de dollars.

Début novembre, le vice-président de la Banque centrale de Chine Xu Jian a indiqué: "le statut du dollar en tant que monnaie mondiale n'est pas solide, la fiabilité des actifs en dollars se réduit. J'estime que le dollar continuera à s'affaiblir en 2008 à cause de l'accroissement du déficit commercial des Etats-Unis". En même temps, Pékin déploie de grands efforts en vue de rehausser le rôle de sa monnaie en Asie et dans le monde entier. Le gouvernement chinois utilise progressivement sa monnaie nationale aussi bien pour effectuer des règlements avec les pays voisins que pour ses investissements à l'étranger. Le rôle de la livre sterling s'est considérablement accru ces dernières années. La monnaie britannique occupe actuellement la troisième place parmi les monnaies de réserve les plus répandues. Entre 2000 et 2007, la part de l'épargne en livres sterling dans le monde entier est passée de 2,8 à 4,2%.

Certes, le renoncement total au dollar en qualité de monnaie de réserve mondiale est irréaliste, car cela pourrait provoquer un effondrement des finances globales. Mais des signes de plus en plus nombreux témoignent de l'aspiration des nations à réformer le système fondé sur le dollar. Naturellement, les premiers à réclamer cela sont les pays que les Etats-Unis ont froissés: l'Iran et le Venezuela. Mais ils sont également suivis par des Etats dont le bien-être dépend directement du cours du billet vert. Il s'agit des pays qui possèdent d'immenses réserves de devises (Chine) et des exportateurs d'hydrocarbures (Etats arabes, Russie, Iran et Venezuela).

Dans le cas du pétrole et du gaz, le renoncement aux cotations en dollars pourrait entraîner la réforme de tout le système commercial fondé sur le billet vert et les bourses occidentales: celles de New York et de Londres. Cela étant, les pays producteurs de pétrole (et, compte tenu de la formation des prix, les pays producteurs de gaz) n'ont aucune possibilité d'influer sur les prix de leur principal produit. La Russie se trouve traditionnellement dans cette situation. Ces derniers temps, l'influence de l'OPEP sur les prix du pétrole s'est considérablement affaiblie. Une situation dans laquelle les prix du combustible sont fixés par le camp des pays acheteurs est anormale. Par conséquent, profitant de l'affaiblissement évident du dollar (et de l'atmosphère psychologique qui l'entoure), les pays producteurs commencent à lutter pour renverser ce système. La hausse du prix des hydrocarbures et la crainte que leurs réserves ne s'épuisent prochainement jouent en faveur de ces Etats. Le moment est bien choisi. A présent, on peut s'attendre à un rapprochement entre les pays producteurs qui s'effectue déjà, par exemple, dans le secteur du gaz (les premiers pas vers la création d'une "OPEP du gaz" ont été faits en mars 2007 à Doha).

Evidemment, le passage à l'euro (ou aux rouble, dinar, yuan...) pour le paiement des livraisons de pétrole ne peut se faire du jour au lendemain. Cependant, la démarche de l'Iran, surtout si ce dernier est suivi dans cette voie par d'autres pays producteurs de pétrole, est potentiellement capable d'ébranler fortement la toute-puissance du dollar dans le commerce mondial.

Igor Tomberg est chercheur au Centre d'études énergétiques de l'Institut d'économie mondiale et de relations internationales de l'Académie russe des sciences.

Les opinions exprimées dans cet article sont laissées à la stricte responsabilité de l'auteur.


Vendredi 14 Décembre 2007
Igor Tomberg
_________________
"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
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MessagePosté le: Mar 19 Fév 2008 23:36    Sujet du message: Répondre en citant

Quand je pense qu'il y a encore un paquet, ici ou ailleurs, qui sont convaincus que le système capitaliste pourra sortir l'Afrique de la misère... Confused Comment sortir du pillage ? Institutionnalisons-le, voyons... Rolling Eyes

Au fait, comment ça évolue l'inflation, du côté de chez vous ? Non, parce qu'ici, ça commence à sentir l'Amérique Latine des années 80 à 90 Sad

http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=8028

A l’instar d’Hitler, mise en branle de la planche à billets aux États-Unis
Accélération de l’inflation dans le monde



par William A. M. Buckler
Mondialisation.ca, Le 7 fevrier 2008
The Privateer no 594/Horizons et débats


Dans son article, William Buckler décrit les mécanismes fondamentaux du système économique mondial. Ce système permet à une petite élite financière de privatiser des bénéfices astronomiques alors que les pertes sont «socialisées» et doivent donc être assumées par la collectivité. Les mesures visant à résoudre la crise du crédit (programme conjoncturel, facilités fiscales, accroissement de la masse monétaire, octroi de fonds, transformation en monnaie de pertes et de défaillances bancaires par les banques centrales) servent surtout à préserver les grandes banques, les assureurs de risques et les hedge fonds des conséquences de leurs affaires frisant l’escroquerie. Les citoyens en paient la facture sous la forme d’une inflation galopante, qui provoque une nouvelle répartition gigantesque du patrimoine entre pauvres et riches. Dépourvue de valeur, la monnaie de papier afflue chez les citoyens, les valeurs réelles se concentrant dans les banques d’affaires et les hedge fonds. On cherche à protéger un secteur financier complètement séparé de l’économie réelle. Depuis longtemps, l’obligation s’impose de revenir à une économie honnête et de protéger une classe moyenne saine et productive d’un capitalisme prédateur, qui menace de détruire les bases vitales de l’humanité ainsi que l’Etat de droit. Fait réjouissant, les signes s’accumulent que de nombreux pays d’Asie, mais aussi d’Europe, sont de moins en moins disposés à croire aux promesses du secteur financier mondial et cherchent à se distancer de son système d’exploitation.


Les prix à la consommation montent dans le monde entier. Si la vitesse de la hausse diverge d’un pays à l’autre, la montée est en soi universelle. A l’avenir, les prix s’élèveront encore bien davantage.


Sauvegarde du savoir par l’emploi de notions appropriées

A l’origine de ces événements mondiaux futurs figure un attrape-nigaud conçu en 1936 par Lord Keynes, qui a fait passer la notion d’inflation de l’accroissement de la masse monétaire en circulation aux prix.

Selon Keynes, il n’y aurait pas d’inflation si les prix ne montaient pas. Il n’y aurait inflation que si l’on constate que les prix des biens, exprimés en monnaie, s’élèvent. Cette astuce a fait passer l’attention de la cause économique au symptôme. L’attention a été détournée de l’accroissement de la masse monétaire, qui est partout et toujours la cause réelle de la hausse des prix exprimée en monnaie. Depuis plus de trois générations, les gouvernements et les banques centrales ont accru la masse monétaire en circulation et ont tenté en vain, simultanément, d’entraver les effets économiques de l’inflation qu’ils ont suscitée. Ils ont institué des contrôles de prix, des rationnements, des réglementations supplémentaires, des majorations d’impôts et même des subventions pour faire baisser quelques prix élevés. Constatant l’inanité de ces efforts, ils se sont mis à falsifier les comptes en passant sous silence toutes les hausses de prix désagréables.

Il va de soi que l’on ne peut modifier un effet qu’en changeant sa cause. Telle est la base de la première loi de causalité – la loi de la cause et de l’effet. Si l’on ne veut pas que les prix exprimés en monnaie s’élèvent, il faut surtout éviter que la masse monétaire augmente.

La seule définition valable de l’inflation est l’accroissement de la masse monétaire. La déflation est une diminution de la masse monétaire. C’est aussi simple que cela.



Théorie et histoire de la monnaie stable de Ludwig von Mises

«Il n’est pas possible de comprendre l’idée de la monnaie stable sans reconnaître qu’elle a été créée comme protection des libertés individuelles contre les empiétements de gouvernements despotiques. Idéologiquement, elle fait partie des mêmes catégories que les constitutions et les déclarations des droits de l’homme.

Le besoin de garanties constitutionnelles et de déclarations de droits de l’homme a été une réaction contre l’arbitraire et le mépris de vieilles coutumes auxquels se sont livrés les rois. Initialement, l’exigence d’une monnaie stable est une réponse à la pratique de certains princes tendant à dévaluer leur monnaie. Cette exigence a été minutieusement élaborée et perfectionnée à une époque à laquelle les expériences faites avec la monnaie continentale américaine, avec le papier-monnaie de la révolution française et avec les limitations britanniques d’importations nous ont appris ce qu’un gouvernement peut faire subir au système monétaire d’une nation.»
Cette réaction a suscité le siècle des lumières et … le régime classique de l’étalon-or.


Le régime classique de l’étalon-or

Le principal atout du régime classique de l’étalon-or est qu’il retire le pouvoir d’achat de la monnaie du contrôle du gouvernement, des banques et de la banque centrale. Ce régime forme une partie essentielle de l’ensemble du concept de limitation de la puissance gouvernementale. Dans la constitution des Etats-Unis par exemple, toute compétence du gouvernement fédéral est mentionnée explicitement, le nombre de ces compétences étant donc limité. Par ailleurs, le gouvernement n’a aucune compétence. S’il agit en dehors des compétences qui lui ont été réservées, il viole la constitution. En dehors des compétences de la puissance gouvernementale limitée, le régime classique de l’étalon-or est le moyen économique réel par lequel toute personne vivante – homme, femme ou enfant – tient en mains son propre pouvoir d’achat sous la forme de monnaies d’or, hors d’atteinte de tout gouvernement.


Nature politique des pièces d’or

Les pièces d’or sont anonymes. Tout ce ­qu’elles contiennent, c’est la frappe, sur les deux côtés, qui indique leur qualité, leur pureté et leur quantité d’or d’après son poids. Seuls ces éléments permettent aux deux parties procédant à l’échange d’une pièce d’or de préserver leur sphère privée économique. Cette sphère privée n’est pas assurée par une «monnaie» de papier qu’imprime un gouvernement. Tous les billets de banque s’identifient par leur numéro de série.

L’échange est une condition de la liberté. Moyen d’échange, la pièce d’or garantit la liberté de l’individu. Lord Acton a caractérisé clairement la valeur de la liberté: «La liberté n’est pas le moyen de parvenir à un objectif politique. Elle est elle-même le but politique suprême.» Ludwig von Mises décrit élégamment le point principal du libéralisme classique: «Le concept de libéralisme commence par la liberté de l’individu. Il s’oppose à la domination de quelques personnes sur d’autres; il ne connaît ni peuples dominateurs, ni peuples vassaux et ne distingue pas non plus, dans le pays, les maîtres et les serviteurs.» La monnaie sous forme de pièces d’or assure une telle situation.


Le contraire de la liberté et de la monnaie d’or

C’est la philosophie de Benito Mussolini: «Tout pour l’Etat, rien en dehors de l’Etat, rien contre l’Etat.»

En fait, Mussolini était un homme particulièrement intelligent, abstraction faite de ses excès opérationnels. Il précisait sa politique par l’expression de «l’Etat total.» ­Mussolini était donc le père de la notion connue ultérieurement sous le nom de totalitarisme. Il n’en faisait pas un secret dans ses discours: «Où le libéralisme classique parle d’individualisme, le fascisme parle de pouvoir gouvernemental.» A la suite de cette déclaration, les libertés individuelles ont disparu d’Italie après son accession au pouvoir, car la liberté individuelle implique de pouvoir vivre sans quelque contrainte que ce soit exercée par le gouvernement. La notion de liberté sociale n’étend celle de liberté individuelle qu’en excluant la contrainte par rapport à toutes les autres personnes et non seulement par rapport à l’Etat. S’il ne reste plus que l’Etat, aussi bien la liberté individuelle que la liberté sociale disparaissent. La manière la plus grossière d’y parvenir consiste, pour un gouvernement, à obliger les citoyens à accepter, par des lois monétaires adoptées à cette fin, n’importe quels bouts de papiers couverts de chiffres et nommés «monnaie». Par la suite, ce gouvernement s’emparera de la propriété privée du peuple et aura le toupet d’affirmer que le peuple aura non seulement été payé par cette «monnaie», mais qu’il aura perçu un revenu qu’il convient de taxer.
Thomas Paine l’a compris le mieux: «Il y a deux catégories d’hommes. Ceux qui payent des impôts et ceux qui en vivent.» John ­Bright, rendu célèbre par la ligue britan­nique contre la loi sur les grains, a toujours prétendu qu’il s’agissait de la lutte entre les contribuables et ceux qui vivent de la perception d’impôts.

Dans trois livres, à savoir «Geldtheorie und Konjunkturtheorie» [Théories monétaire et conjoncturelle], «Preise und Produktion» [Prix et production] et «Monetärer Nationalismus und internationale Stabilität» [Nationalisme monétaire et stabilité internationale], Friedrich von Hayek s’est penché sur la question il y a plus d’un demi-siècle. Il a aussi consacré son ouvrage immortel intitulé «Der Weg zur Knechtschaft» [La voie de la servitude] à la direction politique que nous suivons. Actuellement, la plupart des Etats souffrent d’une hausse rapide des prix à la consommation et d’une récession simultanée, voire d’une dépression. Il faut attribuer cette évolution au fait que les connaissances économiques et politiques susmentionnées ont été ignorées pendant des années. Elles ne sauraient être ignorées davantage.


Le cycle conjoncturel

Le cycle conjoncturel qui se répète a été découvert vers la fin du XVIIe siècle dans l’Angleterre qui commençait son industrialisation. On a constaté alors que l’économie productive réelle passait, à intervalles irréguliers, par des phases d’essor, puis de déclin. Des observateurs de l’époque se sont demandé quelles en étaient les causes. L’école monétaire britannique, dirigée par Lord Overstone, a trouvé la réponse.
Elle a constaté qu’un essor conjoncturel était toujours précédé de nouveaux octrois de crédits par les banques, qui pénétraient dans le système financier sous la forme de nouveaux moyens de paiement, monnaie supplémentaire empruntée. Effectivement, un accroissement du crédit dans le système bancaire a toujours précédé un essor conjoncturel. Aujourd’hui, nous dirions que le cycle du crédit précède toujours le cycle conjoncturel et se développe parallèlement, jusqu’à ce qu’il se réduise quelque peu et que les nouveaux octrois de crédits se réduisent. Avec un léger retard, le cycle conjoncturel s’affaiblit alors aussi. Puis l’économie générale entame une récession ou se trouve déjà en récession.


La signification des prix, du crédit et des taux d’intérêt

La notion de crédit est facile à comprendre. La définition en est «biens actuels contre biens futurs».
Le preneur de crédit peut obtenir des biens disponibles actuellement après s’être procuré l’argent qui lui permettra de les acheter. Après quoi il sera tenu de rembourser le crédit du bailleur de fonds avec ses propres biens à une date future que l’on aura convenue. A ce point, les taux d’intérêt entrent en jeu. Conformément à l’expérience humaine, une pomme que les hommes sont disposés à acheter aujourd’hui contre de l’argent sera évaluée à un niveau ­supérieur à celui d’une pomme à l’avenir, dans un an par exemple. Il en résulte que la pomme future a une valeur inférieure. Cette déduction est le taux d’intérêt.

Si, par exemple, des pommes devant être vendues sont évaluées à 100 unités monétaires et que les gens sont disposés à payer 100 unités par pomme, l’évaluation des pommes et leur prix coïncident. La situation est différente lorsque la pomme doit être livrée dans un an. Cette pomme future sera peut-être évaluée à 90 unités. La déduction relative à la livraison future se monte à 10 unités monétaires. Le même principe s’applique au passage de pommes à de l’argent. Les gens attribuent à l’argent futur une valeur inférieure à l’argent qu’ils ont en mains, car ils ne peuvent pas dépenser l’argent futur aujourd’hui. Pour tout argent futur, on procède donc à une déduction comme pour les pommes futures. Les prix exprimés en argent sont toujours le rapport par lequel de l’argent est échangé contre des biens actuels. Sept unités monétaires s’échangent contre le bien A, sept mille contre le bien B, etc. Une autre condition de l’échange de marchandises contre de l’argent est que l’acheteur attache davantage de valeur au bien qu’à la somme d’argent qu’il remet et que le vendeur attache davantage de valeur à l’argent qu’il reçoit qu’au bien qu’il remet à l’acheteur.

A défaut, il n’y aura ni vente ni échange. L’acheteur potentiel considérerait le prix comme trop haut et différerait l’achat, alors que le vendeur considérerait la somme d’argent comme trop faible et différerait la vente. En fait, c’est la différence entre l’évaluation de l’acheteur et celle du vendeur qui provoque l’échange. Il en va de même de l’échange d’argent actuel et d’argent futur. Si l’exemple de la déduction future de 100 à 90 dans le cas de la pomme est reporté dans le domaine de l’argent actuel et futur, il s’exprime sous la forme d’un taux d’intérêt de 11,1 % par an. Les preneurs de crédit potentiels pour lesquels 111 unités monétaires dans un an ont moins de valeur que 100 unités aujourd’hui considéreront cela comme l’occasion d’emprunter de l’argent. C’est le truc fondamental des banques. Elles offrent du crédit à un taux inférieur à la déduction future de nombre de preneurs de crédit potentiels.

Quand des banques centrales sujettes aux directives de leur gouvernement prennent le pouvoir, elles peuvent provoquer un accroissement supplémentaire du crédit en mettant des réserves à la disposition des banques. Ce qui permet à celles-ci d’abaisser encore leurs taux d’intérêt et de mettre en marche le cycle du crédit et le cycle conjoncturel. Plus on y procède, plus se rapproche l’effondrement économique. Telle est la situation tragique dans laquelle se trouve le monde.


Un monstre: la machinerie du crédit aux Etats-Unis

Un monstre monétaire hante le monde. Il s’agit d’une énorme production de crédit qui provient des Etats-Unis, en raison des nombreux bailleurs de crédit dans le système financier américain. On peut l’observer en lisant attentivement le rapport sur les flux de fonds au troisième trimestre publié par le Federal Reserve System des Etats-Unis ou Fed [institut d’émission des Etats-Unis]. En passant, la Fed y informe le monde ou la partie du monde qui se donne la peine de lire ce rapport que le crédit total a augmenté, pendant la période examinée, à un rythme annuel de USD 4,99 billions. Or cette génération de crédit de USD 5 billions pratiquement correspond à une croissance annualisée du PIB juste inférieure à USD 14 billions. Si cet accroissement du crédit ayant échappé à tout contrôle était stoppé subitement, le PIB serait réduit à 64,2 % de sa valeur nominale actuelle. L’an passé, le crédit bancaire aux Etats-Unis a augmenté de près de 12 %. Les prêts accordés au commerce et à l’industrie se sont accrus de presque 21 %. Il n’est donc pas surprenant que l’indice des prix à la consommation ait reflété une inflation de 4,3 % au mois de novembre. Pendant les onze premiers mois de 2007, les prix des denrées alimentaires et des boissons non alcooliques sont montés de 4,7%. Tel est l’effet de l’inflation, dont certains affirment qu’il s’agit de l’inflation elle-même. Le résultat de cet accroissement du crédit est l’emploi du capital interne des Etats-Unis. C’est ce qui se passe en ce moment précis.


Le prix à payer, en dollars des Etats-Unis

Par rapport à la plupart des monnaies étrangères, le cours du dollar a baissé dramatiquement. Au cours de l’an passé, il est descendu de 12 % face à l’euro, de 7 % envers le yen, de 8 % par rapport à la livre, de 15 % face au dollar canadien et de 10 % envers le franc suisse. Cette diminution de la valeur internationale du dollar se répercute sur les prix que l’économie des Etats-Unis doit payer pour ses importations. A la fin de 2007, les prix à l’importation étaient montés de 11,4 % aux Etats-Unis. Les prix des produits domestiques se sont élevés également. L’an passé, l’indice des prix à la production est monté de 7,2 % et a contribué à l’accélération de la hausse des prix à la consommation aux Etats-Unis.


L’or, sentinelle permanente

En USD, le prix de l’or est monté de 31,8 % en 2007; c’était la hausse annuelle la plus forte depuis 1979 et la septième croissance annuelle consécutive. C’est ici que l’on voit la force de l’or en mains du secteur privé pendant l’inflation et l’expansion du crédit. Au cours du premier jour boursier de 2008, le prix de l’or est monté à USD 860 l’once.


Ce que vous verrez bientôt à la caisse de votre magasin

Prise ici comme synonyme de hausse des prix, l’inflation s’accélère dans le monde entier. L’an passé, le prix du froment s’est élevé de 77 %. Celui de la sève de soja a renchéri de 79 %, atteignant de nouveau son cours de 1973. Le prix du maïs est monté de 16 % en 2007, après une hausse de 80 % l’année précédente. Près de 25 % de la récolte annuelle de maïs est affectée à la production de bio-carburants, de méthanol par exemple. Il en est résulté notamment que le prix des tortillas a doublé à Mexico City, ce qui a provoqué des manifestations de masses.
Pour prouver que les stupidités économiques actuelles sont corrigées par des folies économiques, le gouvernement du Mexique a subventionné immédiatement les producteurs de tortillas afin de maintenir les prix bas. Ce faisant, il a oublié complètement que c’étaient les subventions accordées antérieurement aux producteurs de méthanol et aux paysans producteurs de maïs qui avaient aiguillé environ 25 % de la récolte globale de maïs vers la production de carburant. Toutefois, les subventions ont encore une autre conséquence économique: si elles sont financées honnêtement et complètement par le gouvernement, elles provoquent une majoration d’impôts.

Mais si les charges économiques véritables engendrées par les subventions sont «payées» malhonnêtement par une expansion de la masse monétaire et/ou par un nouvel accroissement du crédit – le gouvernement empruntant de l’argent et stimulant l’économie par un déficit budgétaire – les véritables ­charges n’apparaîtront qu’ultérieurement, lorsque des prix à la consommation encore plus élevés devront être payés à la caisse.
Exprimé en USD, le prix de l’huile lourde est monté de 59 % l’an passé. Le prix du mazout s’est élevé de 62 %, celui de l’essence de 54 % et celui du gaz naturel de 17 %. Les Américains payent maintenant ces prix supérieurs et, au moment où l’expansion du crédit aux Etats-Unis a dépassé le stade de l’hystérie, tous ces prix vont certainement encore monter. Comme le revenu de la plupart des Américains n’a pas – et de loin – augmenté autant, l’effet réel est que les Américains sont plus pauvres qu’auparavant.


Submersion du monde par une vague d’USD

L’expansion interne durable du crédit aux Etats-Unis dirige des flux d’USD dans le reste du monde par le biais du déficit de la balance commerciale et de la balance des paiements courants, ce dernier atteignant USD 860 milliards par année. Cette évolution se reflète particulièrement dans l’augmentation massive des détentions d’USD de la plupart des autres banques centrales dans le monde. Durant les neuf premiers mois de 2007, les réserves de la Chine ont progressé de 45 % pour atteindre USD 949 milliards. Les réserves russes ont augmenté de 56 % l’an passé, à USD ­466 milliards. En soi, la masse de ces «réserves» est remarquable. Elle provient du fait que la plupart des autres banques centrales du monde tentent désespérément de juguler l’invasion d’USD qui déferle dans leur système monétaire. Lors de ces opérations, les «réserves» en USD de ces autres banques centrales augmentent presque dans les mêmes proportions. La progression de ces réserves est encore plus remarquable en ­valeur relative.
Ne regardez pas le niveau, tenez compte des augmentations!

Considérez l’accroissement énorme des «réserves» de ces banques centrales: Chine 45 %, Russie 56 %, Inde 56 %. A l’exception de la zone euro, c’est un phénomène mondial dans toutes les banques centrales du monde que d’accumuler les «réserves» à l’instar des trois pays susmentionnés et à un rythme plus ou moins rapide.


Dans le monde, il faut vous attendre à ce qui suit .

Durant l’année en cours, nous pourrons informer nos abonnés disséminés dans le monde qu’une grande banque centrale ou un groupement de ces banques refuse de continuer à acheter des USD. A ce moment, la valeur de l’USD s’effondrera. Il sera intéressant de considérer ses pirouettes après la première chute. Lors de cet événement, le krach de l’USD renforcera considérablement les doutes mondiaux au sujet de la valeur effective du papier-monnaie non couvert et de la sécurité des placements dans les banques de ces pays et dans leurs institutions financières.

Le chaos règnera alors. Toutes les notions économiques susciteront des doutes et la valeur de la monnaie sera très aléatoire. De plus en plus de gouvernements désespérés tenteront les actions les plus incertaines afin de résoudre les problèmes internes de leur économie. A un certain point, une nation ou un groupement de nations se résoudra à l’inévitable, lorsqu’il sera évident qu’il n’y a pas d’autre option que de retourner à la monnaie réelle stable.
Cela n’aura probablement pas lieu en 2008, mais cela aura lieu – comme cela a toujours eu lieu dans l’histoire.

Source: The Privateer, volume 2008, numéro 594
Publication en français et traduction: Horizons et débats (http://www.horizons-et-debats.ch/index.php)

Le dernier pilier des USA, l’économie, s’écroule


Le premier jour de cotation 2008 aux USA a commencé par un coup de tonnerre ­lorsque l’Institut de gestion des approvisionnements a fait savoir que son indicateur de la production américaine était tombé à son niveau le plus bas depuis 5 ans. L’indice de la production a chuté à 47,7, niveau le plus bas depuis 2003. La suffisance de Wall Street en a pris un coup et les actions américaines ont plongé. De leur côté, les prix des matières premières mondiales sont montés en flèche. Le baril de pétrole a atteint les 100 dollars tandis que le prix de l’or à terme a augmenté de 22 dollars à 860 dollars et que l’ensemble des céréales globales renchérissait. Il est certain que les prix de l’alimentation vont augmenter dans le monde entier. La récession américaine frappe le commerce et le dernier pilier de la présidence Bush s’écroule. Le PIB américain, qui avait atteint un taux annualisé incroyable de 4,9 % au troisième trimestre devrait être tombé à 1,0 % ou moins au quatrième trimestre de 2007. Bien entendu, personne, à Wall Street, n’envisage un PIB négatif pour l’année. Ce serait la récession!

Les bénéfices des sociétés, sans parler des secteurs bancaire et financier américains qui sont plongés dans le rouge, vont chuter. Puis ce sera le tour du marché boursier. Le Dow Jones aura un retard à rattraper en matière de chute des cours.
L’économie réelle américaine décline depuis plusieurs trimestres déjà.


Les échecs de la politique américaine dans le monde

L’assassinat de Benazir Bhutto a déstabilisé toute la situation militaire américaine au Moyen-Orient. Le Pakistan a une population de quelque 160 à 170 millions d’habitants. Il possède des armes nucléaires comprenant entre 60 et 70 ogives opérationnelles. Le bruit court que les Forces spéciales américaines se prépareraient à se poser éventuellement sur les 10 ­à 14 arsenaux nucléaires afin d’essayer de les «sécuriser» si le Pakistan sombre dans le chaos. La question stratégique absolument pas résolue est de savoir si les forces armées pakistanaises vont accueillir les Américains en amis et se laisseront désarmer ou si elles s’opposeront à eux par les armes.

Si l’Armée américaine n’arrive pas à pacifier l’Irak, qui ne compte que ­26 millions d’habitants ni à intimider l’Iran avec ses 75 millions d’habitants et ses forces armées importantes et intactes, il n’y a aucun espoir qu’elle réussira à faire face, stratégiquement, à une explosion du Pakistan. Et avec la Turquie qui bombarde le territoire kurde du nord de l’Irak, tout le croissant musulman qui va de la Turquie à la frontière de l’Inde avec le Pakistan pourrait s’enflammer à plusieurs endroits en même temps, déclenchant une guerre générale, avec les Etats-Unis au milieu.


Une dette de plus de 9,2 billions

Selon le Haut Commissaire des ­Nations Unies aux réfugiés, il y a plus de 2,3 ­millions de personnes déplacées à l’intérieur de l’Irak et plus de 2,3 millions d’Irakiens qui ont fui le pays. Si l’on considère que selon toutes les estimations fiables, le nombre d’Irakiens qui ont été tués ou qui sont morts depuis le début de l’invasion américaine s’élève à 1 - 1,3 million, on peut dire que le président Bush est responsable d’un carnage.
Budgétairement, la présidence Bush est largement au-delà de toute possibilité de sauvetage. En effet, elle a augmenté de 4 billions la dette consolidée du Trésor, la portant à plus de 9,2 billons. Du point de vue monétaire, le président Bush est responsable de la destruction de la valeur internationale du dollar et d’autres baisses auront certainement lieu cette année.

Economiquement, il a favorisé une extension du crédit, laquelle se poursuit. Elle dépasse en ampleur tous les précédents historiques. Les pertes résultant du cycle boom-faillite induit par les mauvais crédits retire le capital des banques américaines et d’autres institutions de prêt hypothécaire. Ces pertes ne font que commencer. On peut s’attendre à ce qu’une grande institution financière américaine dépose le bilan.
En 8 ans seulement, le président Bush a fait d’un modèle global un pays pauvre.


Source: The Privateer, No 594 (janvier 2008)

Traduction et publication en françaisTraduction :Horizons et débats (http://www.horizons-et-debats.ch/index.php)

La guerre monétaire transatlantique commence dans l’UE

Tout a commencé par un important choc monétaire le mardi 18 décembre lorsque la Banque centrale européenne (BCE) a effrayé les investisseurs du monde entier en injectant la somme record de ­348,6 milliards d’euros sur les marchés européens.


Le tournant à 180 degrés de la BCE

Peu après, la BCE a effectué un tournant à 180 degrés de nature à effrayer la Fed. Par sa mesure initiale, la BCE s’assurait que le système de paiement en euros avait suffisamment de liquidités pour fonctionner mais à mesure qu’elle injectait des euros frais dans le système de paiement de la zone euro, elle commençait à les en retirer. Le mercredi 19 décembre, elle retira plus de 133 milliards d’euros. Le jeudi, elle en retira 150 autres après que les taux d’intérêt interbancaire furent tombés du jour au lendemain à 3,75 %, signe de fonds excédentaires. Et le vendredi, elle avait encore retiré 141,56 milliards d’euros des marchés de la zone euro. Le président de la BCE Jean-Claude Trichet avait signalé qu’une inflation plus rapide empêcherait une baisse des taux d’intérêt et pourrait provoquer une hausse. Dans une interview accordée au Financial Time de Londres publiée le 23 décembre, il avait déclaré que la BCE continuerait de porter son attention sur les hausses de prix et ne se laisserait pas dérouter par les baisses de taux de ses homologues anglo-saxonnes. C’est donc la guerre des monnaies.


Pendant ce temps, à la Réserve fédérale américaine …

En décembre, la Fed a introduit un nouvel instrument, la term auction facility (dispositif temporaire d’adjudication) pour procurer des liquidités aux banques améri­caines au-delà de la maturité d’un jour. La Fed a organisé deux enchères en ­décembre d’une valeur totale de ­40 milliards de dollars. Le 21 décembre, elle a annoncé qu’elle en préparait deux pour ce mois et d’autres «aussi longtemps que cela serait nécessaire». Elle a fait une offre sans précédent d’échange de garanties bancaires contre de l’argent frais, premier pas vers la nationalisation des dettes des banques américaines!
Nationaliser les dettes contractées auprès des banques américaines est une manière élégante de dire que la Fed est prête à acheter «au noir» les cré­ances douteuses des banques commerciales américaines avec de l’argent nouvellement créé.

Pour la Fed, ce sont les prêts douteux «légaux» des banques commerciales américaines qui sont considérés comme le vrai problème. La BCE considère à juste titre que le problème, c’est la quantité d’argent en circulation.


L’UE n’a aucun besoin d’échange de devises avec la Fed

Le 12 décembre, les responsables de la FED ont passé un accord de swap de ­24 milliards de dollars avec la BCE et la Banque nationale suisse afin de répondre aux besoins en dollars des ­banques euro­péennes! Comme le reste du monde, ­l’Europe est envahie de dollars qui se ­trouvent à la BCE et dans les autres ­banques centrales européennes.

L’UE n’a aucun besoin d’accord de swap avec la Fed. Elle peut effectuer partout ses paiements avec les dollars qu’elle possède déjà. Et elle peut également le faire dans le monde entier avec ses euros. Ce n’est pas l’Europe qui a besoin de davantage de dollars, c’est la Fed qui a besoin d’euros au cas où elle serait forcée de soutenir la valeur internationale du dollar lors d’un bouleversement monétaire important.

Alors que l’Europe est près d’être submergée de «réserves» (c’est-à-dire de dollars), la Fed ne possède que pour 41 milliards de dollars de monnaies étrangères. Ces 41 milliards pourraient être balayés en quelques minutes si la Fed était forcée de soutenir le dollar.

L’accord de swap avec la BCE et la BNS doit simplement permettre à la Fed d’accéder aux réserves monétaires d’autres pays. Tout cela pour soutenir le dollar.


Source: The Privateer, no 594 (janvier 2008)

Traduction et publication en français: Horizons et débats (http://www.horizons-et-debats.ch/index.php)


Articles de William A. M. Buckler publiés par Mondialisation.ca
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"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
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MessagePosté le: Jeu 21 Fév 2008 20:54    Sujet du message: Répondre en citant

Je ne peux résister au plaisir de vous soumettre la lecture de cet article qui, sous couvert d'une signature on ne peut plus chinoise, apparait comme une grossière tentative de discréditer l'ouvrage le plus lu en Chine en ce moment... Bien entendu, puisque l'auteur du livre en question a osé mettre en cause DES financiers juifs, l'anathème d'antisémite tombe immédiatement... On se demande où l'auteur a fait sa Bar Mitzvah... à Shangaï ? Mr. Green

Sous couvert de démolition de l'ouvrage incriminé, cet article expose des faits plus qu'intéressants... suffit de supprimer les anathèmes grossiers et autres guillemets ridicules du texte, et ça se lit très bien Twisted Evil



Enfin, les Chinois peuvent goûter à l'antisémitisme !

Cet article du journaliste chinois Zheng Ruolin, paru dans la Revue pour l'intelligence du monde, analyse la recette du best-seller absolu de la Chine actuelle : une dénonciation de la finance internationale, des banques qui la manipulent et... des Juifs qui dirigent le tout.


Le boom économique chinois qui ébranle la planète ne va pas sans susciter une profonde angoisse au sein même des milieux d'affaires de Pékin. Pour preuve, le succès fracassant d'un bien étrange livre… Quand vous apprenez que :
– le monde n'est pas tel que vous croyez ni tel que vous le voyez ;
– la banque centrale américaine, c'est-à-dire la Federal Reserve Bank (Fed), a échappé au contrôle de son gouvernement pour devenir une marionnette aux mains de la finance internationale ;
– des catastrophes, des crises, des meurtres, jusqu'à l'accession au pouvoir d'Adolf Hitler et la mort de six présidents américains résultent bel et bien d'un « complot » international ;
– une guerre mondiale est en cours, qui a des monnaies pour armes et pour munitions, une guerre aussi meurtrière qu'elle est, à ce jour, invisible…
Pensez-vous alors que vous êtes en train de lire une enquête journalistique, un roman historique ou encore l'un de ces innombrables tracts nauséabonds sur la « banque juive » et les « gnomes de Zurich » ? Et qu'on y révèle des secrets bien gardés ou seulement les phantasmes de leur auteur ?
Publié l'été dernier à Pékin, un petit livre alimente les conversations et échauffe les esprits de millions de Chinois. Currency Wars (La Guerre des monnaies), dont l'auteur est un jeune chercheur en économie émigré aux États-Unis du nom de Song Hongbing, est devenu, à la surprise générale, un best-seller qui met tout le pays en émoi. En deux mois, plus de 200 000 exemplaires – trois fois plus, si l'on prend en compte ses multiples éditions pirates – se sont arrachés, ce qui en fait d'ores et déjà le champion de l'année des librairies chinoises… juste derrière Harry Potter VII, dernier épisode de la fantasy la plus lue dans le monde !
Le phénomène ne se limite d'ailleurs pas à un simple succès commercial, aussi spectaculaire soit-il, puisque l'ouvrage avait également été mis en ligne gratuitement par Song Hongbing avant même qu'il en ait achevé la rédaction, chapitre par chapitre, sur son blog (www.hexun.com).
Du 10 décembre 2006 à l'été 2007, plus de 900 000 internautes ont téléchargé ce livre. Et c'est précisément l'ampleur du succès obtenu sur le Web qui a incité l'éditeur Zhongxing, spécialisé en ouvrages d'économie, à en publier une version papier. « On pensait qu'il s'agissait d'un livre de nature à intéresser des professionnels, des courtiers en Bourse, des chefs d'entreprises, voire des professeurs ou des étudiants en sciences économiques, déclarent l'auteur et l'éditeur. Mais on n'aurait jamais pensé qu'avec un pareil sujet, on en ferait un best-seller ! »
Plus intéressant encore : cette réussite a été obtenue non pas grâce à la publicité, totalement absente de l'opération, mais au seul bouche à oreille. Les premiers lecteurs, conquis, ont aussitôt recommandé ce texte à leurs proches, et c'est ainsi qu'il s'est mis à se propager. Selon des sources bien informées, « des gens très haut placés », voire des « décideurs » ont assez vite été touchés. Un haut responsable d'une grande banque chinoise nous a avoué qu'au cours d'une soirée, il avait entendu parler d'un livre qu'il « fallait absolument lire pour découvrir la vérité sur les milieux financiers internationaux », ce qui lui avait tout d'abord fait croire à une plaisanterie, non sans manquer de l'intriguer quelque peu. Dès le lendemain, il l'a consulté sur le Web, et, après avoir lu les deux premiers chapitres, a décidé de télécharger le reste… pour le dévorer jusqu'à la dernière page ! Le surlendemain, ce nouveau converti en préconisait à son tour la lecture à tous ses interlocuteurs.


Une florissante théorie du complot
Parmi ceux-ci, nombre de personnages « importants », généralement désireux de conserver l'anonymat. Cependant, l'ancien président de la Fed, Paul Volcker, donne un indice de l'impact produit par ce livre dans les états-majors des administrations et des grandes sociétés chinoises, en s'étonnant qu'un certain nombre de hauts fonctionnaires des Finances lui aient tous posé la même question, à l'évidence puisée à la même source : « Est-il vrai que la Fed est un organisme privé ? » Volcker a même accepté de répondre à une interview sur une chaîne chinoise pour expliquer aux téléspectateurs que si tel est effectivement le cas, ils ne doivent pas en tirer n'importe quelle conclusion… Quand on s'aperçoit qu'un livre fait « bouger » de la sorte un ancien président de la banque centrale américaine en l'amenant à communiquer sur la vraie nature de « sa Fed », comment ne pas y voir la preuve que Currency Wars contient des révélations pour le moins explosives ?
À commencer par cette guerre censée faire rage en catimini, ce qui est déjà en soi une nouvelle assez sensationnelle ! Et pourtant Song ne s'en tient pas là, n'hésitant pas à révéler que ce conflit tire son origine d'un « complot » planétaire… En Chine, où les changements politiques à la cour impériale étaient très souvent le résultat d'une ou plusieurs conspirations ourdies dans l'entourage de l'empereur, il est toujours de tradition de se montrer fasciné par les théories du complot. Au moment où les Chinois sont plus que jamais avides d'apprendre la langue de l'autre et de développer leurs échanges avec l'étranger, quelqu'un les prévient tout à coup que l'ouverture au monde leur fait courir un grave danger : «Attention ! L'ennemi veille ! » Effet immédiat garanti. La «conspirationnite » propre à l'empire du Milieu fait le reste. Voilà pour l'impact extraordinaire de ce livre, par ailleurs bien écrit, facile à lire et à comprendre, qui ne pose, en fin de compte, qu'un seul problème : comment vérifier les « informations » qu'il apporte et étayer les assertions de son auteur?

En outre, le livre de Hongbing est le premier du genre à surfer sur l'angoisse qu'éprouvent les Chinois du fait d'un décollage économique effectué presque à la verticale. Il leur fournit des arguments bien opportuns pour faire peser la responsabilité de l'effondrement redouté non pas sur les conséquences prévisibles de la surchauffe, la capacité de nuisance des indépendantistes de Taïwan, des «droits-de-l'hommistes» ou des militants démocrates chinois, mais bel et bien sur des forces financières occultes, téléguidées de l'étranger et engagées à leur insu dans la guerre des monnaies.
Une telle révélation ne pouvait tomber plus à point, sachant que la Chine possède les plus importantes réserves de change au monde : plus de mille milliards de dollars américains ! Que faire de cette masse d'argent colossale ? Comment gérer intelligemment une telle somme ? Beaucoup dénoncent la Chine comme le principal fauteur de troubles virtuel dans le système financier international, et certains analystes redoutent même de voir la croissance économique chinoise sombrer dans un gouffre financier en entraînant avec elle les principales économies de la planète.

C'est à ce moment crucial que Song Hongbing choisit de lancer son cri d'alarme. Selon lui, la situation actuelle des finances chinoises ne laisse pas d'être préoccupante. Song explique : plus la valeur de la monnaie chinoise croît, plus la Chine attire vers elle des liquidités en provenance du monde entier, ce qui provoque notamment une hausse rapide des marchés boursier et immobilier, contribuant ainsi à laisser se former une énorme bulle. Une réévaluation du Yuan, demandée par l'Europe et les États-Unis, viendrait encore augmenter la pression et le pouvoir d'attraction de la monnaie chinoise. Les exemples du Japon (où une situation similaire se perpétua pendant plus de dix ans) et de Hongkong (où ce fut le cas durant quatorze ans) montrent que, tôt ou tard, les bulles finissent toujours par éclater. Quand les patrimoines boursiers et immobiliers sont surévalués au-delà du raisonnable du fait d'un volume excessif de liquidités, on peut s'attendre au pire : il suffit d'une nuit pour que des spéculateurs étrangers retirent le capital qu'ils ont investi dans les Bourses et le marché immobilier en empochant d'énormes bénéfices, et qu'ils ruinent ainsi l'économie d'un pays.

La famille Rothschild en ligne de mire

Théoriquement, la Chine n'a pas encore ouvert son marché financier à l'étranger, ce qui devrait lui permettre de se soustraire à des assauts malveillants. Mais, en réalité, les voies de pénétration de l'argent liquide international dans le pays ne manquent pas. Hongkong et Shenzhen, une ville nouvelle voisine, en sont les portes d'entrée les plus évidentes. Ce qui autorise Song à affirmer que les conditions économiques et financières de la Chine se rapprochent de plus en plus de celles de l'Asie du Sud-Est et de Hongkong à la veille de la grande crise de 1997. « Sans la présence de spéculateurs étrangers animés de mauvaises intentions, les autorités de Pékin seraient probablement en mesure de contrôler la situation et de gérer au mieux la crise en faisant effectuer aux Bourses un atterrissage en douceur au moment où la bulle éclatera », commente Song. Mais lui-même est convaincu qu'au contraire, un « guet-apens » contre la monnaie chinoise est inévitable.
La Chine, protégée par l'immensité de son territoire, a déjà prouvé qu'une guerre conventionnelle ne permettait pas de détruire les forces vitales de son économie. En revanche, une guerre des monnaies, une guerre financière, imprévisible et sans précédent, mettrait gravement en péril la sécurité économique de la Chine et plongerait tout le pays dans le chaos. La dévaluation continue du dollar américain, accompagnée d'une flambée permanente des cours du pétrole, constitue à cet égard une illustration inquiétante de l'affirmation centrale du livre, selon laquelle une telle conflagration monétaire aurait d'ores et déjà commencé !
Si Song Hongbing pose dans son livre toute une série de questions concernant la désintégration de l'URSS, la dévaluation du rouble, la crise financière des dragons asiatiques ou encore le krach au Japon, c'est bien sûr dans la perspective d'y apporter ses propres réponses. Ces circonstances singulières sont-elles dues aux hasards de l'Histoire ou à une main noire, cachée derrière le rideau de scène et agissant en coulisses, qui provoque toutes ces crises et contrôle le processus dans son ensemble? Et si tel était le cas, à qui appartiendrait cette main ? Et qui serait sa prochaine victime ? Bien sûr, l'auteur ne manque pas d'affirmer qu'il détient la clé de l'énigme. Selon lui, la guerre des monnaies commence le 18 juin 1815, date de la bataille de Waterloo. En vedette, une famille : les Rothschild. Le troisième fils, Nathan, est à l'époque l'un des banquiers les plus importants de la City de Londres. Il réussit à se procurer, avec vingt-quatre heures d'avance sur le gouvernement anglais, une information d'une importance capitale, la nouvelle exclusive de la défaite de Napoléon à Waterloo. Nathan en profite aussitôt pour spéculer sur les dettes publiques du gouvernement de Sa Majesté. Répandant la fausse rumeur d'une victoire de l'empereur des Français, il provoque à la Bourse de Londres un effondrement général des valeurs avant de les racheter à leur plus bas niveau. Quand la victoire de Wellington sera enfin connue dans la capitale britannique, ces mêmes valeurs grimperont évidemment en flèche, assurant en quelques heures à Nathan Rothschild des plus-values gigantesques.
Ce jour de deuil pour l'Empire français marque, pour la famille Rothschild, le début d'une aventure qui traversera les siècles et les générations. La campagne pour la conquête des principales banques du monde occidental, selon Song, est lancée à partir d'un réseau bancaire et financier couvrant l'ensemble du continent européen, de Vienne à Paris et de Naples à Londres. Une épopée figurant dans nombre d'ouvrages historiques de grande diffusion, émaillée d'anecdotes complaisamment reprises par Song à l'appui de son réquisitoire contre les Rothschild. Il raconte comment James Rothschild, en 1818, spécula sur le Trésor public français jusqu'à ce que Louis XVIII, affolé, lui demande d'intervenir, ce qui lui permit de mettre la main sur la plus grande partie des obligations et des réserves fiduciaires de la monarchie… L'auteur estime que la famille Rothschild parvint ainsi à accumuler en un siècle la somme vertigineuse de six milliards de dollars de l'époque ! Cette fortune ayant continué à croître à un rythme annuel de 6 %, la famille Rothschild devrait trôner, aujourd'hui, sur une montagne de dollars, toujours selon « le spécialiste » de l'analyse de leur patrimoine…
Vers le milieu du XIXe siècle, les Rothschild « considèrent que leur mission, qui consistait à soumettre le pouvoir royal au pouvoir de l'argent, est désormais accomplie ». Ils tournent alors les yeux vers… l'autre côté de l'Atlantique. Song cite une phrase de Nathan, après sa glorieuse victoire à la City : « Je me fous complètement de savoir qui s'assoit sur le trône d'Angleterre ! Quand on contrôle la fourniture de monnaie, on contrôle le pays. Et c'est moi qui tiens la planche à billets. »
La démonstration, étayée par de multiples emprunts à une littérature anti-économique – voire antisémite – archaïque, vivement contestée par tous ceux qui disposent d'un minimum de culture historique et financière, convaincra-t-elle ?


Une soif d'argent sans limites, jusqu'à l'assassinat

Le 23 décembre 1913 est un tournant dans l'histoire des États-Unis. Ce jour-là, écrit Song, le président américain Wilson promulgue une loi décidant de la création d'une banque centrale : la Federal Reserve Bank est née. Et c'est ainsi qu'après une « guerre de cent ans » entre les présidents américains et les banquiers internationaux, le pouvoir démocratiquement élu de Washington est « renversé » par le pouvoir de l'argent.
Il faut comprendre que la famille Rothschild n'était plus seule en cause dans ce « coup d'État » invisible. Les cinq ou six autres grandes familles et leurs douze banques les plus puissantes du monde l'avaient rejointe pour remporter cette bataille décisive. Parmi celles-ci, des noms comme ceux de Rockefeller, Morgan, etc. Au total, six familles de banquiers prirent place parmi les premiers actionnaires de la banque centrale. Song « révèle » aux lecteurs chinois que les véritables propriétaires de la Fed n'ont jamais cessé de dissimuler soigneusement leur identité. Le chercheur Eustache Mullins a, de son côté, fouillé partout pendant près d'un demi-siècle pour mettre enfin la main sur la licence d'origine de cet organisme et sur les noms de ses vrais maîtres, ceux qui le contrôlent en sous-main.
L'auteur détaille ensuite la « lutte féroce » qui s'engagea pour la domination du pays entre les banquiers internationaux et les présidents des États-Unis. Il estime en effet que les pères fondateurs de la démocratie américaine étaient bien conscients du danger provenant tout à la fois des forces féodales de l'intérieur et des dictatures étrangères, mais qu'ils ont mésestimé une autre menace, autrement plus grave. « J'ai deux ennemis, s'était pourtant exclamé un jour le président Lincoln. Devant moi, ce sont les troupes du Sud. Et derrière moi, le système financier… C'est ce dernier qui constitue le plus grand danger pour notre pays. » Song reprend inlassablement les déclarations des différents présidents américains concernant leurs relations avec les banquiers mondiaux. Il cite notamment ce propos de Thomas Jefferson, l'auteur de la Déclaration d'indépendance de 1776 :
« Je suis persuadé que la menace des systèmes bancaires est beaucoup plus grave pour notre liberté que celle représentée par les armées de nos ennemis. »

Song affirme même sans sourciller que cette guerre terrible, encore que totalement ignorée du grand public, a déjà causé la mort de… six présidents américains et de plusieurs députés et sénateurs ! La liste qu'il publie ne peut que laisser le lecteur pantois : William Henry Harrison, élu président en 1841 et retrouvé mort « curieusement » un mois après sa prise de fonction ; Zachary Taylor, mort tout aussi mystérieusement après avoir été soigné pour des « crampes d'estomac » à la fin d'un banquet (près d'un siècle et demi plus tard, en 1991, les autorités américaines ont exhumé son cadavre et analysé ses cheveux et ses ongles, y découvrant des traces d'arsenic blanc en « quantité non fatale », ce qui permit de classer le dossier sans suite…) ; Abraham Lincoln, assassiné en 1865 d'une balle dans la nuque à la sortie du théâtre; James Garfield, victime de l'infection mortelle d'une blessure provoquée par un coup de revolver dans le dos, etc. Le seul président américain qui ait donné l'impression de l'emporter sur les « banquiers cosmopolites » fut le populiste Andrew Jackson (1767-1845), qui mit à deux reprises son veto à la création de la deuxième banque centrale des États-Unis. Cela l'incita à faire graver sur sa tombe la fière épitaphe suivante : « J'ai tué les banques ! » Il avait auparavant bénéficié d'une chance à peine croyable : un homme avait tenté de tirer sur lui à bout portant, et son pistolet s'était enrayé.
Sortant alors une deuxième arme, l'homme fit feu à nouveau, mais, cette fois encore, la balle resta bloquée dans le canon. Des experts calculèrent qu'il n'y avait qu'une chance sur 125 000 pour que deux pistolets s'enrayent successivement !
Dans Currency Wars, toutes ces morts « mystérieuses » et « inexplicables » sont autant de confirmations des « complots » de banquiers aux ongles crochus au sommet de l'Amérique. Mais là encore, l'auteur n'avance aucun argument et pas davantage de preuves. En tout cas, rien de plus que les historiens « complotistes » de tout acabit… Ce qui ne l'empêche pas de conclure que cette lutte de cent années s'est soldée par la victoire des banquiers, et que les États-Unis ne sont donc plus véritablement indépendants, ni même démocratiques. Selon lui, c'est désormais la Fed, elle-même sous contrôle de la finance internationale, qui joue le rôle essentiel dans la gestion de l'économie américaine et, partant, manipule indirectement le gouvernement fédéral. Ainsi que le reste du monde.


La solution, éviter les marchés où sévissent les juifs...

Passant en revue les grandes crises financières internationales récentes, de l'Union soviétique de jadis à l'Amérique latine d'aujourd'hui, en accordant une attention particulière aux krachs boursiers du Japon et de l'Asie du Sud-Est, Song se dit notamment persuadé que les Japonais sont tombés dans un piège tendu par ces mêmes banquiers spéculateurs internationaux. L'empire du Soleil Levant avait accumulé d'énormes richesses grâce à trois décennies de travail acharné après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Mais les décideurs nippons ne purent esquiver les conséquences de la fameuse « guerre non déclarée » des monnaies. Selon ces mêmes sources, ce furent les grandes puissances financières internationales qui firent d'abord gonfler la bulle boursière japonaise en insufflant d'énormes sommes d'argent liquide dans le pays. Puis, au moment où la Bourse de Tokyo se mit à atteindre des sommets, les banquiers se retirèrent d'un seul coup en valorisant leurs actions, mais en provoquant aussi l'éclatement de la bulle artificielle qu'ils avaient créée. Song estime que le Japon a subi dans cet épisode des pertes comparables à celles qu'y avait provoquées la guerre.
La crise financière des années 1990 en Asie du Sud-Est est du même tonneau. Après avoir minutieusement relaté le déroulement de ces deux séismes qui ont secoué le système financier international, l'auteur passe en revue les avanies de la livre sterling et du franc dans l'Histoire, avant de conclure en ces termes : « Les banquiers-financiers internationaux forment un super-groupe d'intérêts spécifiques. Ils n'appartiennent à aucun État, à aucun gouvernement. Au -contraire, ils essaient de les contrôler et de les manipuler. Durant une longue période, ils ont profité de la vigueur du Dollar et de la puissance des États-Unis. Mais, quand ils s'estimeront prêts, ils s'en prendront alors au Dollar lui-même, avec la volonté délibérée de provoquer une crise d'une ampleur comparable à celle de 1929 afin de s'approprier encore plus de pouvoir dans le monde… »
Selon Song, dans le cadre de cette stratégie, « l'attaque du système financier chinois est évidemment le point le plus important. Cette volonté ne fait aucun doute, les seules inconnues résidant dans ces deux mots : quand ? et comment ? « Ils » agiront très probablement de la même manière qu'avec le Japon, il y a vingt ans. La bulle boursière et immobilière a déjà commencé à se former en Chine. Ils n'ont donc plus qu'à choisir le meilleur moment pour donner l'assaut… »
Song remarque encore qu'en 2004, la famille Rothschild s'est retirée du système de fixation du prix de l'or basé à Londres. Il y voit un signe dangereux : le dollar en déficit et le système monétaire au bord de la crise sont « peut-être l'un et l'autre arrivés à la fin de leur vie ». Selon lui, le monde risque de se retrouver bientôt involontairement confronté à « une gigantesque opération destinée à mettre la main sur ses richesses ». Les banquiers internationaux, à la tête desquels figure encore et toujours la famille Rothschild, guettent l'occasion d'assaillir le Dollar et… la Chine – rien que ça ! Il suffira alors de quelques heures pour que tous les pays ne disposant pas d'une réserve d'or suffisante soient anéantis et ruinés ! Les vainqueurs se partageront leur fortune. À ce moment-là, pense l'auteur, les États-Unis eux-mêmes ne seront plus épargnés. Le dollar s'effondrera à son tour, entraînant le pays dans sa chute.
Une telle perspective a évidemment de quoi faire frémir. Song se met lui-même à l'abri de la critique en avançant que personne n'est aujourd'hui réellement en mesure de la juger « crédible » ou, au contraire, « mensongère ». Il estime en effet que le système financier actuel a été délibérément édifié sur des bases extrêmement complexes, de façon que « seules les élites puissent le comprendre ». Et ces élites, dans le monde politique comme dans les médias, ne demandent qu'à se faire acheter, pour peu qu'elles n'aient pas déjà été digérées par la coalition financière internationale. Quant au reste de la population, il « ne possède pas une compréhension suffisante des phénomènes économiques pour décrypter les secrets de ce système ». Cette nébuleuse noyée dans la fumée a donc pour conséquence première d'éviter que la majorité de la population de notre planète «sache de quelle manière on lui porte préjudice ».
Face à ce défi, Song pense que le seul refuge sera l'or. On ne pourra plus se fier à la monnaie papier, car toutes les monnaies sont fondées sur la confiance du public et contrôlées par les systèmes bancaires. L'or, seul, représente une exception. L'expérience historique montre qu'au moment où le système des changes se détraque, le métal jaune est le seul qui soit à même de ne pas être entraîné par la débâcle des monnaies. Song invite donc les Chinois à acheter massivement de l'or pour protéger leurs richesses contre les futures turbulences, qu'il juge inévitables, du dollar et des autres devises. De fait, depuis la publication du livre sur le blog de Song à la fin de l'année 2006, les cours de l'or n'ont cessé de grimper… dans un pays, la Chine, où les ressources en or sont pratiquement nulles !


Un florilège de romans, brulots et... de plagiat

Né en 1968 dans la province chinoise du Sichuan, Song Hongbing est diplômé d'une discipline qui n'a rien à voir avec la finance : il a étudié les systèmes de contrôle automatique à l'université du Nord-Ouest. Il a passé ensuite deux années dans une société immobilière chinoise à vendre des villas de luxe puis a quitté son pays en 1994 pour les États Unis et l'American University de Washington. Après avoir passé son diplôme d'ingénieur, il a confié à la presse qu'il avait exercé cent métiers différents : journaliste, vendeur, informaticien, pour devenir enfin «expert en finances » dans une grosse société américaine d'immobilier. De son propre aveu, c'est ce dernier métier qui lui a permis de commencer à « pénétrer au cœur du système créé par les banquiers internationaux » et découvrir les « secrets inouïs » exposés ci-dessus.
Selon ses propos, ce livre lui a été inspiré par la crise asiatique de 1997. À cette époque, il résidait encore aux États-Unis, mais observait très attentivement ce qui se passait de l'autre côté du Pacifique. « Instinctivement, dit-il, je sentais qu'il devait y avoir une main noire derrière cette crise, mais je n'en avais pas la preuve. Alors j'ai commencé à chercher… » Song prétend s'être appuyé sur un groupe d'experts qui l'a aidé dans ses investigations. Il dit aussi avoir feuilleté, entre 1997 et 2005, des milliers de livres et de documents pour parvenir à dénicher tous les éléments nécessaires à cet ouvrage, qu'il a ensuite mis une année supplémentaire à écrire.
Mais des journalistes chinois sont allés, eux aussi, fouiller partout pour tenter d'identifier les sources qu'il a utilisées. Et ils ne sont pas tous rentrés bredouilles. Témoin ce documentaire, intitulé The Money Masters (Les Maîtres de la monnaie), réalisé par un certain Bill Still, diffusé à la télévision américaine dans l'indifférence générale. En comparant les sommaires, les journalistes chinois ont noté d'étranges similitudes entre les chapitres du documentaire et ceux de Currency Wars. D'autres estiment que son premier chapitre est presque une traduction mot pour mot du chapitre V d'un ouvrage de référence de Des Griffin (Descent into Slavery, 1980), intitulé « The Rothschild Dynasty ». Ils se disent notamment stupéfaits par la ressemblance entre les deux livres pour tout ce qui concerne la bataille de Waterloo et l'origine de la première fortune de la famille Rothschild… Aussi plusieurs critiques ont-ils accusé Song d'avoir purement et simplement copié des parties de plusieurs publications consacrées au même sujet, parmi lesquelles certaines ne manquent pas d'apparaître douteuses pour les historiens. Les plus radicaux d'entre eux ont même accusé Song de n'avoir écrit que le prologue et le dernier chapitre, en tirant tout le reste de recueils, de documents ou même de romans américains. Parmi ses références, on trouve en effet des récits romanesques, comme le best-seller américain Confessions of an Economic Hit Man (Confessions d'un tueur économique) de John Perkins (2004) ; ou des films, comme le documentaire America : Freedom to fascism (Amérique : de la liberté au fascisme) d'Aaron Russo ; et même des biographies déjà rejetées par les intelligentsias internationales, comme Financial Origins of National Socialism (Les Origines financières du national-socialisme) de Sidney Warburg, paru en 1933 aux Pays-Bas et interdit par plusieurs pays européens en raison des absurdes infamies qu'il contient.
Finalement, Currency Wars est-il un livre antisémite ? Rolling Eyes Il en présente à l'évidence nombre de caractéristiques. Song, qui s'en défend, se répand en compliments ambigus sur les qualités exceptionnelles des Juifs dans le domaine financier, et appelle au secours de sa thèse les analyses et les propos de personnalités françaises telles que l'ancien président français Valéry Giscard-d'Estaing ou encore le diplomate Thierry de Montbrial. Mais si l'antisémitisme de son auteur devait néanmoins être avéré, sa capacité de nuisance sur les Chinois serait loin d'être garantie, car ceux-ci, appartenant presque tous à la même culture, ignorent jusqu'à l'existence de l'antisémitisme. En Chine, où les ouvrages sur les Juifs sont désormais nombreux, les auteurs manifestent plus généralement leur admiration vis-à-vis de ce peuple (Pourquoi les Juifs sont si intelligents ou Les Secrets des succès des Juifs sont des titres qui parlent d'eux-mêmes) qu'une quelconque haine. Sans oublier non plus que la Chine est théoriquement – et officiellement – toujours un pays communiste, donc un pays qui respecte le Juif Karl Marx !
Actuellement, Song Hongbing affirme avoir mis deux nouveaux livres en chantier : La Guerre des monnaies : contre-mesure de la Chine et La Guerre des monnaies : le rôle de l'euro, qui confirmeront sans doute ces soupçons, à moins qu'ils ne les infirment. Même si l'on ne peut d'ores et déjà les balayer tous, le succès de Currency Wars est aussi incontestable que son message est simple. Il tient en un seul mot, à l'adresse de tous les Chinois qu'on pourrait croire tentés de se reposer sur leurs premiers succès en sous-estimant l'hostilité de leur environnement mondial : « Attention ! »


Zheng Ruolin est journaliste, correspondant à Paris du quotidien national de Shanghai Wen Hui Bao
Cet article est initialement paru dans La Revue pour l'intelligence du monde , n°12, daté de novembre/décembre 2007.

__________________________________________________________

Au fait, par curiosité, je suis allée jetter un coup d'oeil au sit de la Revue pour l'intelligence du monde (sic ! quel titre ! Rolling Eyes ), la liste des collaborateurs laisse songeur... Confused

http://www.larevue.info/quisommesnous.asp

Béchir Ben Yahmed
Directeur de La Revue Pour l’intelligence du monde
Fondateur, il y a plus de quarante ans, de l’hebdomadaire Jeune Afrique

François Soudan
Directeur de la rédaction de Jeune Afrique

Zbigniew Brzezinski Shocked Shocked Shocked

Frédéric Mitterrand

Ca vaut le détour... Confused
_________________
"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
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MessagePosté le: Dim 13 Avr 2008 13:42    Sujet du message: Répondre en citant

Une explication parmi d'autres :

Citation:
Un nouveau Modèle de Division du Travail est il en train d’apparaître aux Etats-Unis ?

Le développement du capitalisme a toujours coïncidé avec celui des inventions qui ont jalonné son histoire.

La plupart du temps, il s’agit de nouvelles découvertes technologiques, telles que la machine a vapeur, l’électricité ou l’ordinateur.

Plus rarement, ces inventions se produisent dans le domaine de l’organisation du travail lui même.

Il suffit de songer au travail à la chaîne ou au Taylorisme pour comprendre ce dont nous voulons parler.

Eh bien, il nous semble que les entreprises américaines (mais pas seulement elles) sont en train d’inventer une nouvelle forme d’organisation du travail, que faute de mieux nous appellerons la société « plate-forme ».

Prenons comme exemple Dell, le producteur d’ordinateurs de bureau bien connu.

Tous leurs ordinateurs sont conceptualisés de façon « virtuelle « dans leurs centres de recherche, en particulier au Texas.

Pour ainsi dire, aucune de leurs machines vendues aux Etats-Unis n’est construite sur place.

Elles sont toutes montées au Mexique ou en Chine, et importées en Amérique après coup.

Pour l’instant, rien que de très normal.

La ou l’originalité apparaît, c’est dans le fait que Dell ne possède pas les usines dans lesquelles ses machines sont assemblées.

La seule chose que fait l’entreprise Texane est de préciser dans les moindres détails les caractéristiques techniques que devront avoir ses ordinateurs.

Ensuite, des industriels indépendants de Dell s’engagent à les produire, au coût fixé par le Texas.

Des trois fonctions nécessaires à la vente d’un produit–

conceptualisation,
fabrication,
vente
Dell a réussi a externaliser la plus dangereuse et la plus cyclique, la fabrication.

Et cette réussite a de considérables implications macroéconomiques dont nous ne sommes pas convaincus que les intervenants dans les marchés ou dans les sphères politiques les aient bien comprises. (Façon polie de dire qu’ils n’ont rien compris du tout.)

En fait pour bien faire comprendre au lecteur ce que nous voulons dire, on peut essayer de résumer la différence entre la perception de cette même réalité

par un analyste financier
par un economiste.
Imaginons qu’un ordinateur Dell se vende aux Etats-Unis pour $ 700

Imaginons également qu’il est construit quelque part en Asie.

Le point de vue de l’analyste financier

Sur les $ 700, voila ce qui ira aux entreprises américaines

$ 200 à Microsoft pour Windows, avec une marge de 90 %, soit $ 180

Cette machine aura besoin d’une puce de qualité, provenant sans doute d’Intel, sur laquelle la marge est de 75 % et dont le coût avoisinera $ 70. La marge d’Intel par machine sera donc de $52.5

Quand cet ordinateur sera vendu, Dell prélèvera une marge de $ 30

L’écran plat sera fabrique à Taiwan pour un coût de $ 200 et avec une marge de 10 %

La boite et le clavier seront fabriques quelque part en Chine, pour un coût de $ 165, supportant une marge de 5 %, soit $ 8.25.

Sur les $ 700, les entreprises américaines prélèvent $ 300, mais leur marge est de $ 262.5

Sur les $ 365 imputables a la fabrication asiatique, la marge est de …$28.25.

Pour un analyste financier, le modèle de la plate forme permet une forte augmentation de la rentabilité sur capital investi et une meilleure organisation du travail. Il est donc non seulement souhaitable, mais il est à peu près certain qu’il va se développer puissamment dans les années qui viennent. Chaque société industrielle ou commerciale va se spécialiser dans les secteurs ou elle a une forte valeur ajoutée et laissera le reste a des sous traitants….

Cependant, lorsque les ordinateurs de Dell rentrent aux Etats-Unis, ces derniers enregistrent une forte détérioration de leur balance commerciale (les importations en provenance du Mexique ou de la Chine font un bond). Ce qui serait une très mauvaise nouvelle.

Ce qui nous amène à présenter maintenant le point de vue de l’économiste.

Le point de vue de l’economiste.

Pour l’économiste, la situation est toute simple

Exportations : $ 275

Importations : $ 670

Déficit commercial : $ 395

La situation est intenable !

Le dollar va s’écrouler le jour ou les pays qui ont des excédents de dollar vont refuser de vendre aux Etats-Unis.

A ce moment les taux d’intérêt monteront fortement, les USA rentreront en récession, et enfin, enfin, les méchants américains seront punis.

Ce que nous dise les économistes, et qui est faux c’est ceci : les marges sur les exportations et les importations sont les mêmes, et donc la valorisation que les marchés mettent sur les actifs de production aux Etats-Unis et en Chine sont les mêmes, ce qui est faux également.


La rentabilité de l’opération apparaît pour ainsi dire complètement aux USA.

Le consommateur américain bénéficie du pouvoir de négociation de ses multinationales, son travail est très chèrement payé, alors que celui de l’asiatique en surnombre ne l’est pas.

Par contre tous les deux y gagnent : l’asiatique, parce qu’il a un travail, l’américain parce que son niveau de vie est beaucoup plus haut que si tout était fabriqué aux Etats-Unis.

Qui plus est, la rentabilité des sociétés US présente un certain nombre de caractéristiques fort désirables aux yeux de tout investisseur :

Elle est très peu cyclique : la partie cyclique (la production) a été affermée a des industriels extérieurs.
Elle est très élevée : la recherche et le développement, la vente par l’Internet ne suscitent pas des besoins de fonds de roulement gigantesques. La rentabilité sur capital investi est donc très forte.
Elle ne nécessite pas d’apports de capitaux frais : Dell est pour ainsi dire sans arrêt en état de cash-flow positif
Elle est très visible : si le coût du travail augmente trop fortement au Mexique, Dell annule ou ne renouvelle pas ses contrats de production au Mexique pour en signer de nouveaux au Brésil, à Taiwan ou en Chine…De ce fait, les prix à la production restent sous pression sans arrêt, et il n’y a aucune inflation.
Les étrangers voudront détenir ces sociétés en portefeuille, et les dollars excédentaires serviront à acheter des actions de ces sociétés ou des obligations émises par les Etats-Unis. Ce qui veut dire que l’équilibre des paiements se fera en prenant en compte les ventes d’actifs américains aux étrangers.
Cela veut t’il dire que les États-Unis vont s’appauvrir ? point du tout : si la valeur des actifs américains monte de 10 % parce que la rentabilité du capital est forte dans ce pays, et que les États-Unis vendent 0.5 % de la totalité de leurs actifs a des étrangers, a l’année t+1 ils seront plus riches qu’a l’année t…(nous laissons le lecteur faire le calcul).
Un pays dans lequel un grand nombre de sociétés s’organisent sous ce nouveau modèle de la plate-forme aura donc comme caractéristiques :

une inflation très basse
un boom de la consommation en volume, nourri par la baisse des prix des produits industriels importés.
une croissance économique très forte, centré sur les services.
des profits des sociétés représentant une part très importante du PNB.
une forte création d’emplois dans les activités a forte valeur ajoutée (R&D) ou vente au grand public
un déficit commercial énorme .
une extériorisation quasiment totale des emplois industriels a faible valeur ajoutée.
Les conséquences macro économiques de ce nouveau développement de la loi des avantages comparatifs de Ricardo sont immenses

Tout d’abord, il va falloir restructurer complètement les marchés financiers.

Ces derniers sont organisés pour fournir de l’argent à Dell, qui n’en a nul besoin, et pas du tout pour aider le fabriquant Mexicain ou Chinois, qui lui en a énormément besoin.

Il va donc falloir re-orienter complètement les flux fournis par les marchés aux capitalistes.

La part « pays émergents » dans les portefeuilles va connaître une croissance structurelle, puisque l’industrie est naturellement grosse consommatrice de capitaux, et que la base industrielle du monde sera là.

Ensuite, un certain nombre de ces pays émergents seront directement dépendants de la consommation des Etats-Unis (dans ce cas précis).

Ces pays vont donc avoir des excédents commerciaux considérables vis-à-vis des Etats-Unis, qui ne veulent strictement rien dire, puisque la maîtrise des flux (importations aux USA) est à 100% dans les mains de sociétés Américaines.

Et donc, demander à ces pays de re-évaluer leurs monnaies contre le dollar ne réglerait rien.

De fait, ils sont en zone dollar.

La même chose se produira entre les nouveaux pays producteurs dans l’ex Europe de l’Est, et l’Europe.

Ce qui veut dire en termes simples que la balance commerciale d’un pays ou les sociétés s’organisent selon les principes de la plate forme, ne veut plus rien dire, ce qui ne manque pas de piquant quand l’on voit la baisse actuelle du dollar engendrée, parait-il, par les déficits de la balance commerciale…

Les marchés n’ont pas compris que nous sommes en train d’assister à la privatisation des balances commerciales.

Ce qui veut dire en termes simples que quiconque reste enfermé dans la logique de la comptabilité nationale pour effectuer ses investissements va tout droit à la ruine.

Il suffit de s’en convaincre de considérer la bourse Japonaise : depuis 12 ans les autorités Japonaises font tout pour enregistrer d’énormes excédents des comptes courants.

Ils y sont fort bien arrivés, et ce faisant ils ont forcé les sociétés nipponnes à investir dans des secteurs ou le Japon n’avait aucun avantage comparatif.

La rentabilité du capital au Japon s’est donc écroulée.

Les autorités ont en fait forcé les sociétés locales à faire faire leurs écrans et leur clavier au Japon.

Sans pouvoir d’achat suffisant, les Japonais ne peuvent donc pas s’acheter d’ordinateur, ou s’achètent des Dell importés…

Moyennant quoi, leur marché des actions s’est effondré.

Mais les étrangers qui détenaient 20 % de la bourse Japonaise en 1989 n’en détiennent plus que 10 %...et tout le monde s’est appauvri. Mais les Japonais possèdent le capital national, qui soit dit en passant ne rapporte rien et donc personne ne veut.

Le mercantilisme et le protectionnisme mènent toujours à la ruine, et il n’y a pas d’exemple dans l’histoire d’un pays qui ait été ruiné par le libre échange.

Pour raisonner à nouveau comme un économiste, l’avantage comparatif qui crée le déficit américain n’est pas en Chine, mais aux Etats-Unis.

Ce sont les sociétés américaines qui domicilient ou elles le veulent le déficit US.

Si le Yuan réévalue, Wallmart passera ses ordres au Vietnam, c’est tout.

Le déficit US restera le même, mais il sera avec le Vietnam plutôt qu’avec la Chine, et le chômage montera en Chine

Les pays qui pour des raisons politiques (rejet de la globalisation) refuseront ce modèle de production verront leurs entreprises absolument laminées, car elles seront forcées de conserver des activités de production cycliques et peu rentables dans des zones où elles n’ont rien à faire.

A terme, elles disparaîtront, et tous leurs emplois avec elles (et pas seulement les emplois industriels).

Et le protectionnisme ne les sauvera pas plus qu’il n’a sauvé l’industrie textile en France.

Est ce un bien, est ce un mal ?

Honnêtement, l’économiste n’a rien à dire sur ce sujet.

La seule chose qu’il ait a dire : C’est.

Le reste appartient aux politiques, aux moralistes et aux journalistes.

Remarquons cependant en terminant que refuser ce mouvement de globalisation, c’est pratiquer le protectionnisme le plus vil, celui qui refuse aux pays émergents le droit de se développer.

On voit mal au nom de quoi un gouvernement aussi attaché au développement durable et à l’aide au pays émergents (dans les discours) que le gouvernement français actuel refuserait aux damnés de la terre le droit de se nourrir à leur faim et de trouver un travail qu’ils feront aussi bien que les salariés français et pour beaucoup moins cher, ce qui est en plus tout à l’avantage du consommateur français.

Peut être la peur de déplaire à la CGT et la crainte de perdre les prochaines élections cantonales ou présidentielles ?

On ne peut croire à une explication aussi basse…

Charles Gave


Source http://www.conscience-politique.org/2006/gavenouveaumodeletravail.htm

Pour une présentation de Charles Gave :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Gave

Vous remarquez que lui, vivait de la pertinence des ses analyses, ce qui a mes yeux le rend plus crédible qu'un chercheur indépendant ou des professeurs d'économie Marxiste

Je ne suis pas économiste, je ne suis pas qualifié pour savoir si ce raisonnement est juste mais je constate ques les USA sont toujours la premiére puissance du monde malgré ce que tous les Cassandre nous prédisent.
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MessagePosté le: Dim 13 Avr 2008 22:17    Sujet du message: Répondre en citant

Quelle magnifique entreprise de mystification... Rolling Eyes

Juste quelques questions (bêtes et méchantes, bien entendu :p ) :

quand je lis ce passage de la (soi-disant) brillante démonstration "économisante", censé m'expliquer la logique du système :

Citation:
une inflation très basse
un boom de la consommation en volume, nourri par la baisse des prix des produits industriels importés.
une croissance économique très forte, centré sur les services.
des profits des sociétés représentant une part très importante du PNB.
une forte création d’emplois dans les activités a forte valeur ajoutée (R&D) ou vente au grand public
un déficit commercial énorme .
une extériorisation quasiment totale des emplois industriels a faible valeur ajoutée.


je ne peux que demander ceci :

1/Les emplois industriels à faible VA, qui ont vocation à être "totalement extériorisés" seront-il compensés par la "forte création d’emplois dans les activités a forte valeur ajoutée (R&D) ou vente au grand public" ? Juste pour savoir...

2/ Dans l'hypothèse d'une réponse positive, est-ce que c'est avec un système éducatif en déliquescence avancée que les USA comptent créer des emplois dans la R&D ?

3/ Et, pour finir, dans le boom de la consommation en question, les produits seront vendus à qui ? A des chômeurs ? Rolling Eyes

Mystification. Tout comme "L'Occident n'est pas à l'ouest" (Edouard Glissant, Le discours antillais), l'économie n'est pas une science, les 2 sont des projets. Des idéologies.

Quant à l'envolée lyrique finale :

Citation:
Remarquons cependant en terminant que refuser ce mouvement de globalisation, c’est pratiquer le protectionnisme le plus vil, celui qui refuse aux pays émergents le droit de se développer.

On voit mal au nom de quoi un gouvernement aussi attaché au développement durable et à l’aide au pays émergents (dans les discours) que le gouvernement français actuel refuserait aux damnés de la terre le droit de se nourrir à leur faim et de trouver un travail qu’ils feront aussi bien que les salariés français et pour beaucoup moins cher, ce qui est en plus tout à l’avantage du consommateur français.


que dire... C'est BÔ, tout simplement... Rolling Eyes Tant de tremollos pour, concrètement, se faire l'avocat du dumping social le plus vil, dans la logique du profit maximal, c'est tout à fait digne des arguments des négriers du XIXè siècle, face aux abolitionnistes Mad Ce mec en a autant à f... du consommateur (chômeur) français que de l'ouvrier (crève-la-faim) chinois. Seule compte la loi du profit maximal (qui ne découle absolumment pas d'une absence totale de principes éthiques, mais d'une prétendue "science" économique supra-nationale et toute-puissante... tout comme l'infériorité des africains justifiait leur esclavage). Pitoyable, tout simplement Evil or Very Mad Arrow
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MessagePosté le: Lun 14 Avr 2008 13:04    Sujet du message: Répondre en citant

Il y a quelques années, le baril de pétrole était à 30 dollars. Il est à présent à 100 dollars.

Dans le même temps l'once d'or est passé de 300 dollars à 1000 dollars...

Ohhhh quelle coïncidence... Surprised

Les autres matières premières ont connu les mêmes hausses spectaculaires.

Soit toutes les matières premières premières sont devenues rares en même temps... soit c'est le dollars qui a perdu les deux tiers de sa valeur.

La baisse du dollars signifie-t-elle un affaiblissement des USA?

pas forcément.

je crois que la baisse du dollars est une gigantesque escroquerie.

Les USA ont décidé de rembourser leurs dettes en monnaie de singe.

En faisant marcher la planche à billets, ils font fondre leur dette d'un claquement de doigts.

tous les dollars accumulés patiemment par les chinois ont fondu comme neige au soleil.

nous n'assistons pas à la ruine des USA mais à la spoliation du reste du monde par ces mêmes USA.


https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/rankorder/2186rank.html

D'après ce lien, la dette US ne représente plus qu'un tiers de leur GDP soit deux fois moins qu'en 2005.

http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomie_des_%C3%89tats-Unis

Sur WIKI on peut voir qu'en 2005 la dette publique US représentait 65% de leur PIB...
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MessagePosté le: Mar 15 Avr 2008 02:00    Sujet du message: Répondre en citant

nominoë a écrit:
Soit toutes les matières premières premières sont devenues rares en même temps... soit c'est le dollars qui a perdu les deux tiers de sa valeur.

La baisse du dollars signifie-t-elle un affaiblissement des USA?

pas forcément.

je crois que la baisse du dollars est une gigantesque escroquerie.

Les USA ont décidé de rembourser leurs dettes en monnaie de singe.

En faisant marcher la planche à billets, ils font fondre leur dette d'un claquement de doigts.

tous les dollars accumulés patiemment par les chinois ont fondu comme neige au soleil.

nous n'assistons pas à la ruine des USA mais à la spoliation du reste du monde par ces mêmes USA.

Un grand merci pour nous avoir permis de "découvrir"... ce qui est détaillé dans les articles postés sur ce topic depuis des mois. Sans toi, on n'aurait pas compris... Rolling Eyes Arrow
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