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Serpent Cosmique : une théorie de biologie moléculaire ?

 
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OGOTEMMELI
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Inscrit le: 09 Sep 2004
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MessagePosté le: Dim 02 Sep 2007 14:43    Sujet du message: Serpent Cosmique : une théorie de biologie moléculaire ? Répondre en citant

Ce topic procède de la lecture de l'ouvrage intitulé :
Jeremy NARBY, Le Serpent Cosmique, l'ADN et les origines du savoir, éd. Georg, Genève, 1995


En général, les mythes anciens de la création ou de l’origine de la vie sont regardés comme des constructions spéculatives plus ou moins complexes, et parfois prodigieuses. Ceux-ci sont fermement tenus à distance de la science, ou en réalité d’une certaine idéologie de la science. Les savoirs d’astronomie attestés dans ces mythes sont souvent réputés procéder de simples observations séculaires de phénomènes célestes ayant abouti à leur connaissance empirique, scientifiquement plus ou moins valide.

Pour le reste, rien ou si peu qui soit scientifiquement intéressant à tirer de ces spéculations antiques : elles témoigneraient seulement de ce que les hommes d’Antan lontan (et quelques ethnies égarées dans notre ère moderne) n’auraient pas été aussi têbê qu’on a pu le croire…

Pourtant, ces mythes comportent des éléments d'une permanence remarquable quel que soit l'endroit du monde d'où on les considère ; ainsi que l'on montré les travaux d'auteurs comme Mircéa Eliade (voire Levy Strauss)...

Pourtant, dans le cas des Chamanes/Ngangan, aussi bien chez les Ashaninca du Pérou que chez les Aka du Gabon, entre autres, leurs connaissances des propriétés biochimiques de certaines plantes ne laissent pas d’étonner les scientifiques les plus chevronnés ou sceptiques, notamment au regard des résultats thérapeutiques convaincants obtenus par ces populations grâce à l’usage desdites plantes. D’ailleurs, des multinationales de l’industrie pharmaceutique l’ont si bien compris depuis des décennies qu’elles organisent le pillage éhonté de la propriété intellectuelle de ces savoirs « indigènes »…

Intrigué par ces circonstances, Jeremy Narby entreprit, en 1985, une thèse de doctorat en anthropologie, afin de faire le point sur cette problématique pour ce qui concerne les Ashaninca (nation localisée dans l’Amazonie péruvienne).

Dix ans plus tard, il publie un ouvrage (distinct de sa thèse de doctorat) où il propose une interprétation de certains faits qu’il a eu à connaître, particulièrement lors de ses deux années de recherches sur le terrain, notamment dans la communauté des Quirishari. Il avait évité de traiter explicitement de ces matériaux dans sa thèse, parce que lui-même n’en n’était pas très convaincu, et qu’il était sûr de se faire sérieusement allumé s’il osait sortir du discours académique attendu d’un doctorant…

Finalement, encouragé par quelques amis et collègues, il s’est résolu à en faire un livre. Lequel a été publié en 1995, à la suite d'un déclic où il pense avoir trouvé la clef de compréhension des éléments qu’il avait recueillis. Ce livre expose donc ce qui ressemble à une interprétation du mythe du serpent cosmique dans les termes d’une théorie audacieuse de biologie moléculaire : où l’auteur tente de réunir mythe et science, de réduire la frontière idéologique (ou si l’on préfère épistémologique) établie depuis des siècles entre les deux modes de savoir…

Chaque fois que Narby a interrogé des Chamanes du Pérou sur l’origine de leurs connaissances botaniques, ceux-ci lui ont invariablement répondu qu’elles procédaient des plantes elles-mêmes, et étaient directement accessibles par des pratiques initiatiques précises : jeûne, régime alimentaire spécifique, chants et/ou danses. Et surtout ingestion d’ayahuasca, en vue de provoquer et de contrôler un état cérébral déterminé, correspondant (ou analogue) à ce que la science appelle hallucination, et qui permet d'entrer en communication avec les "esprits" des choses, ou en l'occurrence des plantes...

Jeremy Narby a écrit:
[…] les connaissances des peuples indigènes de l’Amazonie n’avaient cessé d’étonner les ethnobotanistes – comme l’illustre l’exemple de la composition chimique de l’ayahuasca.

En effet, cette mixture hallucinogène, connue sans doute depuis des millénaires, est une combinaison de deux plantes ; la première contient une hormone secrétée naturellement par le cerveau humain, la diméthyltryptamine, qui est toutefois inactive par voie orale, puisqu’elle est inhibée par une enzyme de l’appareil digestif, le monoamine oxydase. Or, la seconde plante contient précisément plusieurs substances qui protègent l’hormone de l’assaut de cette enzyme.

[…] Voici donc des gens sans microscope électronique ni formation en biochimie, qui choisissent les feuilles d’un arbuste parmi les quelques quatre-vingt mille espèces amazoniennes de plantes supérieures, contenant une hormone cérébrale précise, qu’ils combinent avec une substance bloquant l’action d’une enzyme précise de l’appareil digestif dans une liane, dans le but de modifier délibérément leur état de conscience.

Comment est-ce donc possible ? Et si on prenait « ces gens » au mot ? Et si ces « indigènes » étaient sincères lorsqu’ils disent que c’est dans les choses mêmes que siègent les principes fondamentaux (moléculaires) de la connaissance de ces choses ? Qu’est-ce qui pourrait rendre possible une communication immédiate, fusionnelle, entre des êtres humains et la flore (ou la faune, ou toutes autres choses de la vie) ?
L'ouvrage de Narby présente une réponse hypothétique à ces questionnements qui m'a particulièrement questionné...

Nota : les "esprits" (Akhu) sont toujours décrits par les "indigènes", "primitifs" de tous azimuts, comme étant lumineux et doué de verbe (ie émettant des sons ayant une signification et une efficacité précises). Leur ensemble constitue une sorte de "fluide", "eau primordiale" (Noun/Nommo) qui entoure/engloge/enserre la vie, le monde, le cosmos. Un symbole est mondialement répandu chez ces "indigènes", "primitifs", et qui incarne ces fameux "esprits" : c'est le Serpent Cosmique...



P.S.
J'ai déjà lu quelque part (j'sais plus où ni quand) des tentatives très succinctes de traduire en discours scientifique la substance des mythes :
- par exemple que l'odgoade dogon ou kemetienne serait le résultat d'une méiose cellulaire ; où une cellule devient double, puis quadruple, puis octuple, etc. multiple...
- que les triades originelles seraient une évocation de la molécule d'eau H2O, indispensable à l'avènement de la vie sur Terre, et présente en toute forme de vie terrestre...
Mais, je n'ai jamais rencontré une interprétation aussi vigoureusement développée, faisant toute seule l'objet d'un ouvrage comme celui de Jeremy Narby. Pourtant, j'ai "toujours" eu l'intime conviction que ces voies d'inter-relations sceince-mythe pouvaient s'avérer très fécondes...
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OGOTEMMELI
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MessagePosté le: Lun 03 Sep 2007 16:22    Sujet du message: Répondre en citant

Peut-être que je m'emballe beaucoup, mais j'ai le profond sentiment que ce Blanc (Jeremy Narby) a mis le doigt où nombre de choses que j'ai lues depuis quelques années pourraient se dénouer avec grande clarté...

Amadou Hampaté Ba a écrit:
[...] en raison du sentiment profond de l'unité de la vie [chez les Bambara, les Peul, et plus généralement en Afrique Noire], la personne humaine n'est pas coupée du monde naturel qui l'entoure et entretient avec lui des relations de dépendance et d'équilibre.

Si certaines croyances à l'égard du monde naturel relèvent de la crainte ou de l'ignorance, une croyance traditionnelle, basée sur l'enseignement de Maa-nala ["Dieu-Maître"] lui-même et leguée par les ancêtres, reçut le nom de bembaw-sira. Les bembaw-sira déterminent le comportement de l'homme vis-à-vis de tous les autres êtres de la "dinye ni-ma yoro", c'est-à-dire de la partie vitale de la terre [oecoumène?].

La tradition divise en effet la Terre en deux zones concentriques. La première est appelée dugukolo-fara : écorce de l'os de la Terre ; la deuxième est appelée duguma dolo : l'os de la Terre [noyeau terrestre ?].

En vertu des règles établies par les bembaw-sira, ou croyance traditionnelle, on ne peut, par simple fantaisie ou par simple envie de "se remuer", couper les végétaux et les arbres, creuser la terre, polluer les eaux, tuer les animaux, etc. Des lois précises déterminent le comportement de maa en ces domaines, lois qu'il ne peut violer sous peine de provoquer au sein de l'équilibre de la nature et des forces qui la sous-tendent, une pertubation qui se retournera contre lui.

La notion d'unité de la vie s'accompagne de la notion fondamentale d'équilibre et d'échange, et maa, qui contient en lui un élément de toutes choses existantes, est le garant de cet équilibre.

[Cf. La notion de personne en Afrique Noire, éd. L'Harmattan, 1993, pp181-192. C'est le texte de sa communication au colloque international sur "La notion de personne en Afrique noire" organisé par le CNRS en 1971, sous la direction de Germaine Dieterlen, et dont les actes ont été publiés par l'Harmattan (sous l'intitulé éponyme).]


Je produis cet extrait en vue d'évoquer l'idée de l'unité de la vie présente également en Afrique Noire : comme une substance en soi, distribuée dans différents êtres vivants. Substance qui, cependant, est une et la même, quelque soit l'espace-temps ou les êtres considérés. Ensuite, la possibilité pour l'être humain d'interagir spirituellement avec cette substance, interactions susceptibles de produire des effets physiques observables...

Nous autres Nègres, "indigènes", "primitifs" sommes (étions ?) accoutumés à ces "histoires" que d'aucuns ont affublées du terme de ANIMISME : faisant couler des torrents d'encre, depuis au moins deux siècles, à travers une littérature pléthorique prétendument savante...

Pourtant j'ai l'intime conviction que si nous reprenions ces sujets là où l'anthropologie et l'ethnologie colonialistes les a mis, et que nous dépassions les frontières épistémologiques dressées entre ces questions et "LA" science, nous pourrions très rapidement en tirer un incommensurable bénéfice scientifique, de la plus haute importance : d'où l'intérêt crucial de l'initiative de Jeremy Narby, qui consiste à prendre au sérieux certains discours anciens, sans aucun complexe idéologique (heu, épistémologique), et à les confronter avec les discours scientifiques les plus pointus. Comme le dit Narby, ces sujets sont trop importants pour les laisser aux seuls anthropologues et autres ethnologues...

En outre, la NASA a consommé des centaines de milliards de dollars depuis des décennies dans des programmes spaciaux de recherches, dont les résultats restent encore très très mitigés. Ne parlons même pas de l'avion renifleur de VGE, et autres programmes de recherche foireux : toutes choses au regard desquelles une recherche fondamentale sur les mythes, non pas seulement en tant que mythes, mais en tant que gisements de discours/connaissances scientifiques (et techniques), ne serait pas complètement incongruë...


P.S.
A ce propos, j'ai vaguement entendu à la TV (tout récemment) que les scientifiques auraient découvert une zone aux confins de notre galaxie qui consiste strictment au VIDE ; non pas les trous noirs, connus depuis un certain temps déjà, mais un immense vide : ça ma fait tilt avec le gla des Bambara ; mais j'aimerais lire un article scientifique sur cette découverte (parce que les info de jité : naaaaa...).
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OGOTEMMELI
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MessagePosté le: Mar 04 Sep 2007 04:52    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
A ce propos, j'ai vaguement entendu à la TV (tout récemment) que les scientifiques auraient découvert une zone aux confins de notre galaxie qui consiste strictment au VIDE ; non pas les trous noirs, connus depuis un certain temps déjà, mais un immense vide : ça ma fait tilt avec le gla des Bambara ; mais j'aimerais lire un article scientifique sur cette découverte (parce que les info de jité : naaaaa...).

J'ai préféré ouvrir un topic dédié sur cette découverte
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OGOTEMMELI
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MessagePosté le: Mar 04 Sep 2007 22:32    Sujet du message: Répondre en citant

Donc : le chamane serait un nganga ; tout comme apparemment l'ayahuasca serait un iboga :
Citation:
"J'ai marché ou volé sur une voie longue et multicolore, ou sur de nombreuses rivières, qui m'ont conduit à mes ancêtres qui, à leur tour, m'ont conduit aux grands dieux."

C'est par ces quelques mots que le nouvel initié à l'un des différent cultes Bwiti tente de communiquer son expérience mystique, résultat d'heures de chants et de danses rituelles, associé à la prise d'une préparation à base de racine d'iboga.

L'utilisation rituelle de l'iboga est principalement connue des tribus Fang et Mitsogho du Sud-Gabon. D'après la tradition orale, cette connaissance et son utilisation, ainsi que celles d'autres plantes médicinales ou psychotropes, dont sont issus les mythes fondateurs de la religion Bwiti leur aurait été enseignée par les pygmées de la forêt équatoriale.


Un site de présentation de l'iboga :
Alain MARCEL a écrit:
Je me suis vu très vieux, proche de la mort, et très jeune, encore nourrisson, seul sur un sol froid. J’ai pris ce bébé dans mes bras et je l’ai réchauffé, cajolé, aimé. J’ai retrouvé Margot, la jument de mon grand-père, morte ou vendue lorsque j’avais un an et demi ou deux. Je n’avais d’elle aucun souvenir conscient, seulement des photos où l’on me voit dans ma poussette sous les naseaux du cheval.

Je l’ai vue dès la première nuit. Le matin, en me promenant dans les bois, une carcasse de cheval brûlée m’est apparue dans un amas de branches et de souches. Je compris à travers ces différentes visions que ce cheval disparu était à l’origine d’une volonté de contrôle et d’une agressivité qui faisaient que j’étais toujours «chez les autres» et rarement «chez moi ».

La musique que jouait le Nganga (arc musical et harpe) était d’une richesse et d’une douceur infinies. L’aède jouait de la harpe pendant que l’iboga me racontait l’histoire de la terre, une histoire très ancienne, triste et caressante. Mallendi jouait seul pourtant l’arc musical démultipliait les registres : je pouvais entendre quatre instruments différents. C’est lui qui m’a suggéré ces milliards de fourmis microscopiques qui chacune nettoyait une de mes cellules en dansant sur le rythme avec la musique. Ce sont elles qui m’ont entraîné dans une danse régénératrice, au centre de la pièce, face aux musiciens. J’ai trouvé dans cette danse une flexibilité et une précision inconnues jusqu’alors.

Les témoignages et commentaires que l'on lit ci-dessus ressemblent énormement à la description du rituel de l'ayahuasca tel que l'a expérimenté Jeremy Narby ; ce pour quoi je les mets ici. avec l'arrière-pensée que que son modèle biologique d'interprétation pourrait être testé sur les rituels africains, entre autres du Bwiti et de l'usage de l'iboga dans sa pratique...

Alain Marcel pense de même :
Citation:
Je pense que la plante a procédé par communication directe avec mon système neuro-végétatif. Je peux maintenant faire mienne l’hypothèse d’un chercheur élaborée à partir de la prise d’Ayahuasca : l’ADN de la plante communique avec l’ADN de l’humain par émissions lumineuses.
Cet[te] hypothèse est de la plus haute importance pour nos neurosciences qui s’arrêtent au support matériel (physico-chimique) de la pensée. L’aspect lumineux de ce qui se passe à travers nous est peut-être ce qui fait la différence entre pensée et conscience. Et la localisation de cette conscience n’est sans doute pas le cerveau.

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Chabine
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Messages: 3040

MessagePosté le: Mar 04 Sep 2007 22:56    Sujet du message: Répondre en citant

Merci pour ton acharnement à partager tes connaissances, OGO Wink Le sujet que tu abordes ici est tout simplement passionnant Razz
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"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon
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OGOTEMMELI
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Inscrit le: 09 Sep 2004
Messages: 1498

MessagePosté le: Mer 05 Sep 2007 09:32    Sujet du message: Répondre en citant

Chabine a écrit:
Merci pour ton acharnement à partager tes connaissances, OGO Wink Le sujet que tu abordes ici est tout simplement passionnant Razz

Ya na pas de rien, Chabine : ça fait plaisir...

DECLIC[pp. 44-45]

Le déclic m'est venu au "Sommet de la Terre à Rio", en juin 1992. Au cours de cette méga-conférence sur l'environnement planétaire, il m'a semblé que tout le monde avait subitement pris conscience de l'importance de l'érudition écologique des peuples indigènes.

Les gouvernements du monde le mentionnaient dans chacun des "accords de Rio". Les compagnies pharmaceutiques et biotechnologiques les plus en vue déclaraient haut et fort leur intention de commercialiser les produits naturels des Indiens d'Amazonie à un prix "juste".

Par ailleurs, des ethnobotanistes et des anthropologues, qui avaient examiné la question de la rémunération équitable de la "propriété intellectuelle" des peuples indigènes, avançaient des chiffres impressionnants : 74% des remèdes ou des drogues d'origine végétale utilisés dans la pharmacopée moderne ont été découverts en premier lieu par les sociétés "traditionnelles".

A ce jour, moins de 2% de toutes les espèces végétales ont subi des tests scientifiques complets en laboratoire. La grande majorité des 98% restants se trouvent dans les forêts tropicales, là où la est concentrée la plus forte diversité d'espèces ("biodiversité"). L'Amazonie contient plus de la moitié de toutes les variétés de plante du monde. [...]

La biodiversité des forêts tropicales représentait une fabuleuse source de richesses inexploitées. Sans le savoir botanique des peuples indigènes, les biotechniciens en seraient réduits à tester au hasard les propriétés médicinales de quelques deux cent cinquante mille espèces de plantes de la planète.
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OGOTEMMELI
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Messages: 1498

MessagePosté le: Mer 05 Sep 2007 10:13    Sujet du message: Répondre en citant

HALLUCINOGENE, HALLUCINATION
Jeremy Narby a écrit:
[...] dans le monde occidental, les hallucinations sont au mieux illusions, et au pire phénomènes morbides. [...] La science considère que le cerveau humain est la source des images hallucinatoires et que les plantes psychotropes ne font que déclencher ces images par l'intermédiaire des molécules hallucinogènes qu'elles contiennent. [...]

Lorsque j'ai compris que l'énigme des plantes qui communiquent était un véritable angle mort pour la science, j'ai éprouvé l'envie de mener une investigation personnelle sur la question [...] je savais également que les explorations des contradictions de la science avaient souvent des résultats fructueux.
[p.48]

Selon Narby, la science actuelle ne connait pas vraiment le phénomène dit "hallucination", parce que elle l'étudie essentiellement par procuration : ayant remarqué (dans les années 1950) que la plupart des substances naturellement hallucinogènes ressemblaient à la stérotonine (une hormone du secrétée par le cerveau humain), les chercheurs ont surtout étudié les effets (supposés) de cette hormone là, plutôt que d'analyser directement ceux des plantes hallucinogènes ; a fortiori les rituels "indigènes" hallucinatoires...

Pis encore, les recherches cliniques sur les phénomènes hallucinatoires sont menées sur des patients shootés au LSD, "un composé synthétique inconnu dans la nature". Donc, en toute rigueur scientifique les conclusions de ces recherches sont irrecevables en ce qui concerne la connaissance précise des effets des plantes réputées hallucinogènes. Lesdites recherches sont encore moins pertinentes pour comprendre les rituels des "indigènes", "primitifs" faisant appel auxdites plantes hallucinogènes...


P.S
La consommation de l'iboga vient d'être interdite en France, à la suite d'un décès et suivant les conclusions d'une enquête de la Miviludes...
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