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Le débat autour de l'"afrocentrisme"
01/03/2005
 

Un grioonaute, par ailleurs auteur d'un livre tentant de répondre à la question posée en 1948 par Cheikh Anta Diop revient sur un article publié par Grioo.com
 
Par Dieudonné Zoa
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Grioo.com avait reproduit un article rédigé par Jacqueline Sorel, sur le thème de l'"afrocentrisme", en relayant les propos de certains chercheurs français critiquant cette tendance, et s'en prenant notamment à Théophile Obenga, le disciple de Cheikh Anta Diop ayant repris son oeuvre.

Auteur du livre "Renaissance Panafricaine Des Peuples Nègres" publié par les éditions Menaibuc, Dieudonné Zoa revient sur cette polémique.

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Le livre de Dieudonné Zoa  
Le livre de Dieudonné Zoa
 

Le débat sur l’afrocentrisme fait rage, notamment après la publication sur la place parisienne de deux ouvrages : le premier, « Afrocentrismes. L’histoire des Africains entre Egypte et Amérique, Karthala 2000 » d’un collectif d’universitaires occidentaux et, en réponse, le second, « Le Sens de la lutte contre l’africanisme eurocentriste, L’Harmattan 2001 » de l’universitaire Africain Théophile Obenga.
Mme Jacqueline Sorel se propose de nous en donner un aperçu dans un article intitulé « Histoire : autour de l’ « afrocentrisme ou le réveil inattendu d’un vieux débat » publié par « MFI », une agence d’informations de RFI (Radio France Internationale).

Suivons la trame du discours de Mme Sorel. Après le rappel de la genèse du débat, notamment le soutien de Jean-Paul Sartre à la Négritude (« Orphée Noir ») et « le brûlot de Cheikh Anta Diop resituant la civilisation occidentale [égyptienne ?] dans son contexte africain…», Mme Sorel expose les motifs, non sans une bienveillante compréhension de sa part, de l’ouvrage collectif « Afrocentrismes… » : « mener une réflexion et faire une mise au point des théories…contraires à l’esprit scientifique,…dénoncer les dérives de… l’afrocentrisme…Il ne s’agit pas de nier dans le passé une vision eurocentriste de la civilisation égyptienne…, mais de refuser a contrario une idéologie entièrement noire de la civilisation égyptienne…».

Cheikh Anta Diop  
Cheikh Anta Diop
 

Le reste de l’exposé de Mme Sorel, 50% environ de son texte, tend à démontrer comment l’auteur du « Sens de la lutte … », Théophile Obenga en l’occurrence, « déverse sa colère… » et « utilise pour cela un ton qui manque totalement de sérénité ». Pour illustrer son propos, Mme Sorel s’appesantit sur « les attaques dont fait l’objet Jean-Pierre Chrétien » de la part de Théophile Obenga. Tout en réservant le « débat de fond » aux « spécialistes », elle ne peut s’empêcher de voler au secours du « spécialiste français des Grand Lacs » injustement « traité de raciste haineux » par Théophile Obenga. Décidément, il est vraiment difficile à tout nouvel arrivant dans cette arène de garder son calme !

Cette « querelle sur l’Afrocentrisme », se demande Mme Sorel en conclusion, est-elle l’amorce de la « revisitation », chère à Léopold Sédar Senghor, de « la Négritude à l’aune des temps nouveaux » ? Encore faut-il, pourrait-on répondre, que l’« afrocentrisme » de Cheikh Anta Diop fût un courant de la Négritude.

On aurait souhaité lire un compte rendu neutre et équilibré de la part de celle qui, manifestement, veut être perçue comme témoin objectif d’un débat où arguments passionnels ou idéologiques, à la périphérie de l’objet même du débat, n’ont pas toujours été absents. Hélas ! Mme Sorel ne nous apporte pas plus de lumière.
En occidentale, elle semble inapte à saisir pour les Africains l’enjeu de ce qu’il est convenu d’appeler en Occident « Afrocentrisme » , c’est-à-dire la version africaine de l’histoire de l’Afrique par les Africains eux-mêmes, même si elle émet le reproche global sur la forme, « de la provocation, de la myopie, d’un peu d’arrogance et du manque d’ouverture des universitaires français envers les chercheurs qui ne font pas partie de leur cercle d’idées ». Autrement dit, s’ils ont raison sur le fond, les universitaires français gagneraient cependant à se préoccuper de l’opportunité et de la manière de dire ces choses-là…

 
 

« Nations Nègres et Culture » : un « brûlot » ?

Dès les premières lignes de l’article, Mme Sorel se signale au lecteur par sa prise de position idéologique et partisane dans le débat. Sinon, comment comprendre l’utilisation du mot « brûlot » pour désigner « Nations Nègres et Culture », pièce maîtresse qui fonde depuis son origine le débat sur « l’afrocentrisme » ? Comment Mme Sorel peut-elle se permettre d’appeler « brûlot » un ouvrage initiateur de l’école historique africaine, dont le caractère scientifique est reconnu par plus d’un intervenant dans le débat ?

« L’afrocentrisme » une « revisitation » de « la Négritude à l’aune des temps nouveaux » ?

Faut-il préciser à Mme Sorel que Cheikh Anta Diop n’est pas un auteur de la Négritude et que son ouvrage n’est pas un courant littéraire de ce giron. L’auteur de « Nations Nègres et Culture » a d’ailleurs tenu lui-même à prendre ses distances avec ce courant, parce que son travail se situait sur un autre plan, celui de la recherche scientifique. Vouloir situer aujourd’hui le débat sur « l’afrocentrisme » dans la « revisitation » de « la Négritude à l’aune des temps nouveaux », comme veut le faire Mme Sorel, n’apparaît pas une entreprise particulièrement heureuse. Parce que les thèses soutenues par Cheikh Anta Diop n’ont jamais constitué, comme certains l’ont laissé entendre, une théorie de la négritude visant « à doper les peuples culturellement déshérités pendant la phase de lutte pour l’indépendance ».
Mais au-delà de ces premières observations, l’article de Mme Sorel appelle d’autres remarques de fond.

Théophile Obenga et Cheikh Anta Diop  
Théophile Obenga et Cheikh Anta Diop
© ankhonline.com
 

« L’afrocentrisme », un débat à plusieurs étapes
Le débat traité par Jacqueline Sorel, né avec la parution de « Nations Nègres et Culture » de Cheikh Anta Diop en 1954, est loin d’être « dépassé » ou « ravivé » de manière inattendue comme le laisse entendre le titre de l’article. Il est simplement passé par plusieurs étapes dont la plus marquante est assurément le Colloque International du Caire organisé par l’Unesco en 1974, avant d’aboutir à l’étape actuelle où il semble se cristalliser. Il a eu sa partie visible et son côté moins visible, toutes facettes qu’on est frustré de ne pas retrouver sous la plume de Mme Sorel. Et pour cause.
Tout le monde a pu lire les universitaires français qui ont combattu ouvertement Cheikh Anta Diop : R. Mauny, J. Suret-Canale, J. Devisse, etc... Tous ces savants ont utilisé des arguments qui parfois sortaient du cadre scientifique, cela pour déstabiliser l’homme. Après la publication de «Nations Nègres et Culture», Suret-Canale se demanda un jour comment « l’auteur – pourtant formé aux disciplines scientifiques les plus exigeantes !- a abandonné le raisonnement scientifique pour se laisser aller à la spéculation ». Devisse alla jusqu’à évoquer « le complexe de colonisé » à l’endroit du savant africain. Avec sérénité, Cheikh Anta Diop a consacré plusieurs pages dans son ouvrage « Antériorité des civilisations Nègres : Mythe ou vérité historique » à répondre à toutes leurs observations tant qu’elles restaient sur le terrain scientifique.

Cheikh Anta Diop  
Cheikh Anta Diop
 

L’autre facette du débat autour de « l’afrocentrisme »

Ce que l’on sait moins, c’est que de son vivant, Cheikh Anta Diop a été victime d’un ostracisme outrancier et obscurantiste qui l’a accompagné de Paris à Dakar et dont l’origine se situe bien au sein de l’université française.

Le Savant africain était pratiquement interdit d’enseignement malgré ses titres universitaires français. Marqué « au fer rouge » à Paris dès la fin de ses études, Cheikh Anta Diop ne put se faire embaucher comme enseignant dans son propre pays. Parce que les universités africaines francophones sont des entités sous obédience française. Ce qui se décide ou se pratique ici s’applique aussi là-bas et vice versa. Et voilà comment « l’intellectuel noir qui a exercé sur le 20ième siècle l’influence la plus féconde » et la plus rédemptrice s’est retrouvé marginalisé en Afrique même.

Cheikh Anta Diop fut aussi victime d’un autre phénomène bien connu parmi les colonisés, celui « de la brebis galeuse » : lorsque le maître désigne l’un de ses colonisés comme un mauvais exemple, les autres colonisés font dorénavant le vide autour de ce dernier. Les carrières politiques ou universitaires qui prennent souvent leur envol de Paris, ne peuvent risquer d’être entachées par une promiscuité douteuse…

Cheikh Anta Diop est ainsi devenu un homme seul parmi les siens. A Paris, l’on traversait subitement la rue pour ne pas avoir à le rencontrer, à lui serrer la main et à échanger quelques propos. D’une manière générale, lorsqu’un Africain est identifié comme « disciple de Cheikh Anta Diop » en francophonie, non seulement des détracteurs patentés très politisés sont chargés de détruire ses œuvres comme on peut le constater dans « Afrocentrismes… », mais encore son statut même de chercheur ou de professeur est exposé à toutes sortes de pressions sournoises et mesquines, cette face cachée de la lutte contre « l’afrocentrisme » dont le but ultime est le renoncement ou la démission des élites africaines conscientes.

 
 

Je ne sais pas si les bibliothèques universitaires de France accueillent plus volontiers aujourd’hui les œuvres de Cheikh Anta Diop. Mais il y eut une époque pas très lointaine où un étudiant quelque peu curieux de la Sorbonne, pour ne prendre que cet exemple, n’avait aucune chance de tomber en bibliothèque sur un ouvrage de cet auteur.

Celui que Mme Sorel appelle « le principal continuateur de l’œuvre de Cheikh Anta Diop », c’est-à-dire le professeur Théophile Obenga, a été obligé, on le sait, de s’expatrier en terre anglo-saxonne, en Californie, sans doute parce que l’espace francophone, à l’image des savants réunis par l’ouvrage collectif « Afrocentrismes…», l’une des pièces maîtresses du débat au stade actuel, continue toujours de manifester son manque d’ouverture et son arrogance traditionnels envers tous ceux qui sont baptisés aujourd’hui « afrocentristes » ou « disciples de Cheikh Anta Diop ».

C’est pourquoi, parler seulement de manque « d’ouverture [des universitaires français] envers les chercheurs qui ne font pas partie de leur cercle d’idées » est tout juste un euphémisme. Il vaut mieux parler à la fois « d’intolérance raciste », « d’indigence morale », « d’arrogance intellectuelle » et d’assèchement spirituel de la part d’universitaires qui, en symbiose avec l’élite politique de leurs pays, jouent le rôle d’auxiliaires du statu quo, c’est-à-dire, de la domination culturelle, économique, politique et militaire du continent noir. Le débat autour de l’« Afrocentrisme…» n’est pas seulement une querelle entre universitaires. Il participe aussi à la lutte pour l’hégémonie ou pour la libération, selon la rive sur laquelle on est placé. Et Théophile Obenga fut bien inspiré d’expliciter l’enjeu du débat pour les Africains dans un ouvrage qui porte bien son titre, «Le Sens de la lutte contre l’africanisme eurocentriste » : « Nos objectifs sont scientifiques et politiques. Comme partout ailleurs dans le monde »… Le « problème fondamental en jeu : la conscience historique africaine, le futur culturel et politique africain ».

Cheikh Anta Diop à la conférence du Caire  
Cheikh Anta Diop à la conférence du Caire
 

« L’afrocentrisme », un dialogue inégal

L’historique de ce débat montre que l’initiative du dialogue scientifique vient toujours des Africains, tandis que les occidentaux restent imperturbablement drapés dans une docte suffisance asphyxiante de mauvais aloi. C’est du côté africain, ne l’oublions pas, qu’était venue la proposition, acceptée par l’UNESCO, d’organiser au Caire en 1974 un Colloque International sur « le peuplement de l’Egypte ancienne et le déchiffrement de l’écriture méroïtique ». C’était la première fois que le débat était porté au niveau scientifique le plus élevé. Ce colloque, qui devrait être un jalon important dans les études africaines, est resté pratiquement un sujet tabou pendant plus de vingt cinq ans dans le milieu universitaire français.

Il vient finalement d’être évoqué pour la première fois par une nouvelle génération d’africanistes dans leur fameux ouvrage « Afrocentrismes…», pour y être dédaigneusement traité de « conférence…aux accents tiers-mondistes marqués ». Ces promoteurs du « nouvel africanisme » sont manifestement déterminés à « reprendre entièrement la question » pour « étudier l’Afrique de façon aussi rigoureuse que n’importe quelle région du monde », nonobstant l’immense travail déjà effectué sous l’égide de l’UNESCO.

Prétendre que « les disciples de Cheikh Anta Diop ont pris l’allure d’une église exclusive et ne supportent pas la moindre critique de leurs écrits » ne semble pas refléter la réalité du contexte du débat qui est celle de l’hégémonie. Il n’y a pratiquement aujourd’hui aucune structure, aucune université, ni en Afrique, ni d’une manière générale dans l’espace francophone qui puisse faire croire à un observateur averti qu’il existerait un noyau, un groupe de chercheurs ou un club de « castration », constitué en « église… exclusive » appelée « disciples de Cheikh Anta Diop ».

 
 

Pour l’instant, dans le cadre de nos Etats africains « Les disciples de Cheikh Anta Diop » n’ont pas les moyens de se constituer en « église ». Une telle « église » n’existe nulle part en Afrique et aucune instance officielle n’a manifesté jusqu’à ce jour la volonté d’en promouvoir une.

En revanche, il existe bien ici ou là, un ou deux chercheurs dans telle ou telle université francophone, favorables aux thèses soutenues par l’auteur de « Nations Nègres et Culture », mais n’ayant pas les moyens de leurs ambitions déclarées de poursuivre dans la même voie. Ces derniers se signalent de temps en temps à l’attention du public par des articles ou des ouvrages qu’ils ne sont même pas autorisés à intégrer dans leurs enseignements, car en francophonie, l’on ne peut enseigner « l’Afrocentrisme » à de jeunes esprits.

Nous avons retenu que Mme Sorel a adopté dans « le débat autour de l’afrocentrisme » le point de vue des universitaires occidentaux et qu’elle n’a que très peu apprécié les interpellations directes et vives de ces derniers par Théophile Obenga. En cela, Mme Sorel ignore ou feint d’ignorer les épisodes antérieurs du débat au cours desquels le racisme, l’ironie et l’arrogance à l’égard des « disciples de Cheikh Anta Diop » et des Africains en général ont été élevés au rang de discours scientifique.

 
 

« Afrocentrisme, afrocentrismes… », un concept idéologique forgé par l’africanisme eurocentriste, c’est-à-dire la version occidentale du savoir sur l’Afrique et les Africains, et systématiquement appliqué à toute « revisitation », à la suite de Cheikh Anta Diop, de l’histoire du continent noir par les Noirs eux-mêmes.

Ce concept, pourtant polémique, ne semble poser aucun questionnement à Mme Sorel. Comme si les « disciples de Cheikh Anta Diop » étaient naturellement « afrocentristes », un qualificatif par lequel les chercheurs africains ne se désignent pas eux-mêmes.

Les chercheurs africains américains développent le concept d’« afrocentricité » (Molefi Kete ASANTE, « afrocentric idea », « afrocentricity and knowledge »). Quant aux chercheurs africains du Continent, ils n’utilisent pratiquement jamais ces concepts. Peu importe : les occidentaux, au nom de leur eurocentrisme, rangent tous les Nègres de la terre sous la bannière de leur nouvelle trouvaille pour ne pas dire leur nouveau champs d’expérimentation ou leur cobaye initiatique, l’« Afrocentrisme », au sens où ces derniers étaient des « primitifs » il y a quelques décennies.

 
 

Mme Sorel, sans une moindre hésitation comme il se doit - le contraire surprendrait -, reprend le concept à son compte et se joint à ses amis africanistes eurocentristes pour pointer « une série de contradictions ou d’insuffisances dans les écrits afrocentristes... ». Souhaitons la bienvenue dans « le débat » à cette nouvelle recrue de l’africanisme, spécialité : critique de l’« afrocentrisme » et subsidiairement avocate de Jean-Pierre CHRETIEN, auteur d’une contribution au titre inutilement ironique et provocateur : « Les Bantous, des Indo-Européens noirs ? » dans « Afrocentrismes…».

Jacqueline Sorel donne des conseils de modération à Théophile Obenga en lui suggérant notamment qu’« un peu de sobriété n’aurait pas nuit au propos de l’ouvrage. On peut débattre des idées sans insulter les hommes qui les expriment ».

Curieusement, l’on retrouve le même propos, presque mot pour mot, exprimé par Théophile Obenga lui-même dans son ouvrage « Le sens de la lutte… » à l’endroit des Africanistes : « On peut critiquer sans recourir systématiquement à l’injure, au dénigrement, à la déformation des idées des autres… ».

Assiste-t-on à un dialogue de sourds entre l’universitaire africain et « l’africaniste spécialiste de l’afrocentrisme » ? Qui donc sera qualifié pour nous dire le bien-fondé ou la justesse des positions et des comportements des uns et des autres dans ce débat ? « Un Deus Ex Machina » autre que Jacqueline Sorel. Sans aucun doute.

       
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