Le président haïtien René Préval a confirmé dans la soirée du 12 juillet la nomination d’un secrétaire d’Etat à la sécurité publique.
C’est l’ancien inspecteur de la Police nationale d’Haïti, Luc-Eucher Joseph, qui devra occuper ce poste resté libre depuis l’investiture du gouvernement de Jacques Edouard Alexis.
René Préval s’exprimait à l’ouverture d’un forum sur la diaspora à Pétion-Ville, banlieue est de Port-au-Prince, coupant ainsi court, par cette apparition publique, aux folles et persistantes rumeurs qui circulaient ces dernières quarante-huit heures à Port-au-Prince au sujet de son décès.
Concernant l’insécurité, qui est en nette progression à Port-au-Prince ces dernières semaines, le chef de l’Etat s’est aligné sur ses positions antérieures, soulignant qu’elle relève davantage du banditisme.
« Aujourd’hui, nous avons largement atteint la sécurité politique. L’insécurité qui sévit actuellement, à mon avis, c’est du banditisme lié à la misère, à la drogue et au rapatriement de certains bandits », a martelé le chef de l’Etat.
Parmi les mesures pouvant contribuer à combattre l’insécurité, René Préval a souligné la poursuite de l’épuration de la Police nationale d’Haïti (PNH) entamée par le numéro 1 de l’institution, Mario Andrésol, et la réforme de la justice.
« A maintes reprises, le directeur général de la PNH s’est plaint du fait que des bandits arrêtés sont vite relâchés à cause de juges corrompus », a ajouté le président Préval.
Le chef de l’Etat a encore une fois inscrit la récente confirmation par le Sénat de Mario Andrésol comme commandant en chef de la Police et la nomination d’un chef de la sécurité dans le cadre des dispositifs devant contribuer à ramener le calme dans le pays.
Un regain d’insécurité est constaté dans la capitale Haïtienne depuis quelques semaines. Dans la nuit du 6 au 7 juillet dernier, au moins vingt personnes dont des enfants ont péri dans des affrontements ayant opposé des gangs armés dans le quartier de Martissant, a l’Est de Port-au-Prince.
La Mission des nations unies pour la stabilisation d’Haïti (MINUSTAH) a divulgué ce 13 juillet un plan de sécurité destiné justement à prévenir les incidents du genre de ceux enregistrés à Martissant.
Ce nouveau plan mobilisera deux mille deux cent cinquante casques bleus et policiers internationaux ainsi que trois cent cinquante policiers haïtiens, a fait savoir le porte-parole militaire de l’ONU en Haïti.
Selon Annibal Mulero, ce plan de sécurité prévoit le déploiement de patrouilles fixes et mobiles dans une quarantaine de zones à problèmes recensés dans la capitale haïtienne.
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