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Le portrait de cette semaine est consacré à Marina Gueye, une métisse Sénégalo-Française née en France, au parcours atypique.
Après avoir négocié avec les plus grandes marques de luxe (Dior, Chanel, Yves Saint-Laurent), en passant par la parfumerie et la décoration, Marina Gueye a rejoint l’Union Financière de France, leader en gestion du patrimoine (assurance-vie, investissement locatif, épargne retraite).
Recrutée pour son riche passé commercial, elle souhaite rendre accessible ce métier, qui peut paraître austère et méconnu, au plus grand nombre.
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Pouvez-vous vous présenter à nos internautes ?
Marina Gueye, 43 ans, mariée, deux enfants. Je suis gestionnaire de patrimoine au sein de l’Union Financière de France.
En quoi consiste votre métier ?
Mon métier consiste à définir une stratégie patrimoniale c’est-à-dire par exemple, à protéger les familles des clients en terme financier essentiellement, notamment les études des enfants, les aider à constituer un apport en vue d’acheter une résidence privée, et préparer leur retraite. On agit ainsi à plusieurs niveaux.
Qu’est-ce qui vous a poussé à choisir ce métier ?
J’aime les métiers de l’argent et j’aime avant tout les gens, rencontrer du monde. J’aime bâtir avec eux, les accompagner dans leur stratégie patrimoniale, notamment les gens qui démarrent dans la vie et tout au long de leur carrière. Il s’agit de créer leur patrimoine, le valoriser puis les accompagner à la transmission pour que les enfants prennent la relève. Ce serait l’idéal. Mais grâce cet accompagnement, on tisse des liens avec le client, on a une proximité avec lui. C’est ce qui me passionne dans ce métier.
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Quelles études avez-vous faites ?
J’ai obtenu un bac +2 d’action commerciale. J’ai d’abord géré des structures dans le domaine du luxe donc un parcours orienté plus vers le management et le commercial. J’ai ainsi été amenée à placer de l’argent pour le compte de ces structures. C’est ce qui m’a probablement donné envie d’exercer ce métier. Mais il faut aimer les chiffres et surtout les gens.
Vous avez été repérée dans un salon par l’Union Financière de France, pour laquelle vous travaillez depuis deux ans. Comment s’organise cette structure ?
L’Union Financière de France existe depuis près de 40 ans donc c’est une structure solide. On a le statut de banque. On pèse sept milliards d’euros d’actifs.
On a une spécificité, on a un département qui s’occupe des questions relatives à l’entreprise. On est scindé suer quatre pôles différents. Je fais partie du pôle « personnes physiques ». Il existe également un département qui s’occupe des entreprises, un département qui fait de l’engineering patrimonial et un département qui colle au marché, le « corporate » qui désigne les fusions, acquisitions et transmissions d’entreprise. Je ne connais pas les autres agences mais ici, à Levallois, nous sommes une trentaine de collaborateurs, répartis par groupes. A la tête de chaque groupe, un responsable commercial. Ces derniers sont chapeautés par le directeur d’agence, Jean-Michel Delcourt.
Quel est votre plan de carrière. Souhaitez-vous rester au sein de l’Union Financière de France ?
Je me sens bien à l’Union Financière de France et je sais que j’ai du potentiel de développement. Je peux évoluer dans l’entreprise, viser l’engineering patrimonial par exemple, pourquoi pas. On a une très bonne ambiance à Levallois. On a évidemment des baisses de régime mais on peut se ressourcer à l’agence, on parle avec les copains et on repart bon pied, bon œil. On a tous des manières de travailler différentes mais nous ne sommes pas concurrents. Il y a une belle entraide.
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Comment ressentez-vous le contact avec les clients ?
C’est une question de personne, une question de contact et beaucoup d’écoute. Les clients sont réceptifs. Aujourd’hui, qui n’est pas préoccupé par sa retraite ? Qui n’est pas préoccupé par l’éducation de ses enfants ? Qui n’est pas préoccupé par la constitution d'un patrimoine ? Ca concerne absolument tout le monde, à des degrés plus ou moins importants. La cerise sur le gâteau est lorsqu’on peut agir sur la fiscalité. On fait comprendre aux gens que ça va devenir quasiment une nécessité de prendre une banque institutionnelle mais aussi un conseiller financier.
En tant que femme, comment se passe votre évolution dans un milieu qui était, il n’y a pas si longtemps encore, essentiellement masculin ?
Au vu des derniers recrutements, ça se passe plutôt bien. Il ne faut pas avoir la langue de bois. Ce n’est pas un métier facile. Il y a énormément de choses à apprendre. On est dans un secteur où la législation change beaucoup, la fiscalité change tout le temps. C’est un métier de prospection, de contact, de chiffres donc ça fait beaucoup. Ceci dit, j’ai l’impression que les femmes sont beaucoup plus endurantes que les hommes. Par exemple, lorsque je suis rentrée dans l’Union Financière de France, nous étions des hommes et des femmes à y entrer. Aujourd’hui, il ne reste que les femmes. Donc les femmes ont tout à fait leur place.
Est-ce un métier qui occupe une grande partie de votre vie ?
Il est extrêmement prenant. C’est une réalité. Il y a le travail de prospection, on fonctionne beaucoup au relationnel, par réseaux. Puis, il y a tout le travail d’études qui mène à un plan de gestion clair. Donc ça demande beaucoup de temps. Mais c’est un métier passionnant. Quand on aime, on ne compte pas.
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Avec un métier si prenant, pouvez-vous avoir une vie personnelle, voire une vie de famille ?
Absolument, en envoyant tout le monde à l’internat (rires). Non je plaisante, il le faut. Bien sûr on prend le temps de vivre. Mais on ne commence pas à 8h pour finir à 18h. Il n’est pas rare de travailler le soir chez soi, et même les week-end lorsque c’est nécessaire. Mais je sais aussi lever le pied.
Quels conseils pourriez-vous donner à ceux qui souhaitent suivre la même voie ?
Déjà qu’ils postulent (rires). Plus sérieusement, la première année est la plus importante donc il faut une grosse capacité de résistance à l’échec. Il faut avoir le sens du client, bien comprendre les clients. Et surtout, au départ, il faut une grosse capacité de travail. Les horaires sont très variables. Là, par exemple, on entre en plein rush car c’est la dernière ligne droite pour défiscaliser, la préoccupation première dans les trois prochains mois avec les cadeaux de Noël (rires). Il m’arrive de sortir de rendez-vous à 22h. Donc il faut vraiment aimer ce métier. Il faut savoir qu’en tant que conseillers, on se construit comme on construit le patrimoine des clients. La première année est la plus importante car on doit « créer » ses propres clients.
Comment prendre contact avec vous ?
Voici mon adresse email : gueyema@free.fr. J’invite ceux qui ont un profil commercial et qui sont attirés par ces métiers car il y a de la place pour tout le monde et de réels besoins. La gestion du patrimoine a une connotation très pompeuse ce qui ne correspond pas du tout dans la pratique. Pour rendre accessible la gestion du patrimoine au plus grand nombre, il faut le démocratiser.
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