Barack Obama s'est imposé dans le Wyoming ce week-end, une victoire qui en laisse peut-être présager une autre dans le Mississippi ce mardi.
Après une semaine difficile marquée par la démission de sa conseillère en politique étrangère et la suite des polémiques sur les déclarations que des membres de son équipe auraient fait au gouvernement canadien, Obama va pouvoir repartir de l'avant d'autant qu'il conserve son avance (1588 délégués contre 1468 à Hillary Clinton). Le sénateur de l'Illinois a levé 55 millions de dollars devançant là encore Hillary Clinton. En janvier, il avait récolté 36 millions de dollars. Son total de janvier et février égale presque le montant total de fonds qu'il a récoltés au cours de l'année 2007.
Selon son équipe, 45 millions de dollars auraient été récoltés via Internet en février. De son côté, Hillary Clinton a récolté 35 millions en février, une progression par rapport à janvier où Obama avait récolté presque le double de ce qu'elle avait récolté.
Si la primaire de mardi dans le Mississippi semble promise à Obama, le camp Clinton essaye d'autres stratégies : Hillary, puis Bill ont ainsi suggéré la mise en place d'un "ticket" Clinton-Obama, avec Hillary comme candidate à la présidence et Obama comme vice-président. Dans le camp Obama, aucune réponse officielle n'est venue, mais ses supporters ont qualifié l'idée de ridicule : "C'est la première fois dans l'histoire que celui qui fait la course en tête se voit proposer un ticket dans lequel il aurait le rang de numéro 2" a ainsi déclaré l'un d'eux.
Hillary Clinton compte l'emporter en Pennsylvanie et intensifier ses attaques à l'égard d'Obama pour montrer qu'il n'a pas assez d'expérience pour occuper le poste de "commandeur en chef" (président). Elle compte aussi sur un nouveau vote en Floride et dans le Michigan (Etats dont les votes n'avaient pas été comptés pour avoir violé les règles du parti), et l'éventuel rôle des superdélégués.
Même si mathématiquement il sera impossible à Hillary Clinton de refaire son retard avant le congrès du parti démocrate en août, le risque pour le parti est que ce congrès tourne au pugilat entre les candidats, avec un risque d'implosion. John McCain de son côté a tout le temps de préparer la présidentielle, ayant déjà été investi par le parti républicain et bénéficié du soutien du président Bush. |