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Le président Camerounais Paul Biya
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Lorsque le Lieutenant Emane débarque à Yaoundé sous bonne escorte, il est conduit en coulisse au palais présidentiel à Etoudi et aussitôt mis aux arrêts le jeudi 18 septembre au soir dans une cellule disciplinaire de la Garde présidentielle. Le suspect a été interpellé à l'hôtel Intercontinental de Genève au moment où il voulait s'enfuir. Mobilisé pour le voyage du président camerounais à New York, en même temps que d’autres éléments de la Direction de la sécurité présidentielle (Dsp), le lieutenant Emane, a dû effectuer un retour précipité et non volontaire à Yaoundé.
A l'aéroport de Yaoundé- Nsimalen, c’est un petit comité d’accueil composé d'éléments en civil de la Direction de la sécurité présidentielle et de la garde présidentielle qui attendait l'officier, pourtant proche du chef de l'Etat, dont il est l’un garçon de course. Dans un premier temps, les versions se multiplient et divergent sur la réelle cause de l’incarcération de l’officier Emane. Le quotidien camerounais le Jour révèle, citant des sources militaires :"Il (le lieutenant Emane) a été pris dans sa chambre à l'Intercontinental à Genève, en possession de la valise de souveraineté du chef de l'Etat", laquelle contenait selon la source du journal une somme importante en devises. Ces mêmes sources précisent que le militaire s'apprêtait à quitter l'hôtel lorsqu'il a été interpellé.
Le pot aux roses été découvert poursuit Le Jour au moment où la sécurité présidentielle a été alertée par des éléments des forces spéciales suisses, au sujet des mouvements suspects d'un véhicule stationné au pied de l'hôtel Intercontinental. "Après recoupement instantané, les commandos de la Dsp ont réalisé que le véhicule en question attendait le lieutenant Emane, et l’ont neutralisé". Des sources concordantes affirment qu’après son interpellation, le lieutenant Emane a été entendu à plusieurs reprises par des éléments de la Direction de la Sécurité Présidentielle. Le lieutenant Emane, un officier de réputation plutôt tempérée, convoyait d'ailleurs plusieurs courriers privés du président Biya.
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