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Comment l'élite noire de Chicago a aidé Barack Obama dans son ascension
03/12/2008
 

Chicago est une des places fortes de l'Amérique noire. Le fait que Barack Obama se soit appuyé sur une partie de l'élite afro-américaine de la ville pour réussir n'est pas lié au hasard...
 
Par Paul Yange
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Barack Obama et Marty Nesbitt  
Barack Obama et Marty Nesbitt
 

Si Al Capone et Michael Jordan ont longtemps été chacun dans leur style et chacun à leur époque un symbole de Chicago, Barack Obama vient de son côté de donner un nouveau lustre à cette ville puisque le nouveau président élu des Etats-Unis y a effectué l’essentiel de sa carrière politique avant d’être élu au sénat des Etats-Unis en 2004.

Chicago, ville la plus importante de l'Etat de l’Illinois, est la troisième ville des Etats-Unis et son quartier d’affaires accueille les sièges sociaux de nombreuses grandes entreprises américaines comme Boeing ou McDonald’s. Le PNB de la métropole a été estimé à 390 milliards de dollars en 2005, ce qui ferait de Chicago la 18ème puissance économique du monde si la ville était un pays. Chicago abrite également la plus grande bourse du monde spécialisée dans les matières premières. La population afro-américaine y estimée à 36,7%, soit 1,1 million d'habitants (Chicago intra muros).

La situation globale des africains-américains dans la ville n'est pas au mieux. Ainsi, selon une statistique citée par Business Week, 3% seulement des afro-américains de sexe masculin qui y entament l'école primaire publique obtiennent un diplôme universitaire. Chicago reste néanmoins l’une des places fortes de l'élite afro-américaine aux Etats-Unis, notamment dans la vie des affaires. Le siège de Harpo Inc, la société d’Oprah Winfrey, s’y trouve, de même que celui de la Johnson Publishing Company, dirigée par Linda Johnson Rice, fille de John Johnson fondateur du célèbre magazine Ebony, le magazine le plus influent consacré à la communauté noire aux Etats-Unis (2 millions d'exemplaires chaque mois).

Sur les premiers 500 000 dollars que j’ai collectés pendant la primaire, près de la moitié provenait d’hommes d’affaires et de membres noirs des professions libérales
Barack Obama, L'Audace d'espérer, au sujet de sa candidature au sénat des Etats-Unis


Ariel Capital Fund, un des plus importants fonds de pension créé et dirigé par un afro-américain, John W Rogers, a son siège à Chicago. Rogers a connu Barack Obama via Craig Robinson, le frère de Michelle, avec qui il a joué au basket à l'université de Princeton. Rogers a également grandi à proximité de Valerie Jarrett (amie du couple Obama qui recruta Michelle à la mairie de Chicago) à Hyde Park et ils ont fréquenté la même école primaire, (où étaient d'ailleurs scolarisées les filles de Barack Obama avant qu'il ne remporte la présidentielle NDLR).

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John W Rogers et Mellody Hobson  
John W Rogers et Mellody Hobson
 

Seaway Bank and Trust Company (ex Seaway national Bank), la plus importe banque afro-américaine du midwest est basée à Chicago et figure régulièrement dans le peloton de tête des banques afro-américaines du magazine Black Enterprise. D’autres afro-américains y possèdent des sociétés de conseil ou financières comme Loop Capital, une banque d’investissement cofondée par James Reynolds Jr (ancien de Smith Barney et Merril Lynch).

Dans la publicité, Thomas Burrell dirige Burell Communications qui a parmi ses clients de grands comptes comme Pepsi, Verizon, Toyota et McDonald, et qui a révolutionné la façon dont les africains-américains étaient dépeints dans le monde de la publicité. En 99, Burell a cédé 49% du capital au groupe français Publicis choisi comme partenaire stratégique. Donald Thompson, président de McDonald USA est également originaire de Chicago. Quentin E Primo III, fondateur de Capri Capital en 1992 est l'un des plus grands spécialistes du financement d'opérations immobilières dans les zones urbaines aux Etats-Unis. Dans le conseil, on peut ajouter Anthony K Anderson, Associé de Ernst & Young pour le midwest des Etats-Unis ou Charles Tribbett III, associé responsable du cabinet de recrutement Russell Reynolds Associates.

Au niveau politique et associatif, Chicago n’est pas en reste. La Rainbow P.U.S.H coalition, l’organisation créée par Jesse Jackson, a son siège à Chicago, de même que la célèbre N.O.I (Nation de l’Islam), l’organisation religieuse dirigée par Louis Farrakhan et dont Malcolm X fut le plus célèbre représentant. Jesse Jackson Jr, fils du leader des droits civiques y vit également. Carol Mosely Braun, la première femme noire américaine élue sénatrice des Etats-Unis, a représenté l’Etat de l’Illinois au sénat de 1993 à 1999. En se lançant dans la course aux présidentielles en 2004 (elle a abandonné avant les primaires) sans chercher une nouvelle réélection comme sénatrice, elle a indirectement permis à Barack Obama de briguer l’un des deux sièges de sénateur des Etats-Unis réservé à l’Etat de l’Illinois en 2004.

Ces chefs d'entreprises et responsables politiques afro-américains se retrouvent aussi au sein d'organisations comme la Chicago Urban League, dirigée par Cheryle R. Jackson, ou l'Alliance des chefs d'entreprise et des entrepreneurs.

Valerie Jarrett, amie et conseillère de Barack Obama à la Maison-Blanche  
Valerie Jarrett, amie et conseillère de Barack Obama à la Maison-Blanche
 

Au niveau politique, on peut encore mentionner l’élection d’Harold Washington, premier noir élu maire de la ville en 1983, qui avait su bâtir une alliance entre les minorités (noires, hispaniques etc) et les blancs progressistes pour se faire élire. L’impact de sa victoire fut énorme, et Barack Obama la mentionne d’ailleurs dans "les rêves de mon père", son autobiographie : "avant Harold, on avait l'impression qu'on serait toujours des citoyens de seconde zone" dit ainsi un coiffeur noir cité par Obama. Washington bénéficia en son temps de l’aide des plus grands hommes d’affaires noirs de la ville parmi lesquels John H Johnson (fondateur d’Ebony) et Edward G Gardner, fondateur de SoftSheen (une société devenue depuis une filiale de l’Oréal).

Plus symboliquement on peut aussi mentionner le fait que le premier habitant de la zone sur laquelle s'est créée Chicago, Jean Baptiste Pointe du Sable, d’ascendance haïtienne, est considéré comme le fondateur de la ville. Aux alentours de la première guerre mondiale, et lors de la seconde vague des grandes migrations de la population afro-américaine, plusieurs centaines de milliers de noirs américains quittant les Etats du Sud pour s’installer dans le Nord et le Midwest s’installèrent à Chicago, principalement dans le "South Side" qui sera progressivement considéré comme la capitale de l’Amérique Noire.

C'est à Chicago qu’Obama, alors animateur social inconnu, adhéra à l’Eglise de la Trinité du Christ, présidée par le désormais célèbre pasteur Jeremiah Wright, une églisé fréquentée par une bonne partie de la frange aisée des afro-américains de Chicago. C’est à Hyde Park, un quartier de la ville qui accueille l’université de Chicago, et aussi des habitants aisés comme d’autres moins aisés, fréquenté autant par des Noirs que des Blancs, que les liens de Barack Obama avec l’élite africaine-américaine de la ville se sont forgés. En 2002, deux ans seulement après sa défaite en 2000 contre Bobby Rush, un ex-black panther qui était un des représentants de l’Etat de l’Illinois à la chambre des représentants, Barack Obama a décidé de se porter candidat au sénat des Etats-Unis. Une décision pour le moins étonnante d'autant que sa défaite contre Rush était littéralement une "fessée" (terme qu'il emploiera lui même plus tard pour l'évoquer).

Quintin E Primo III  
Quintin E Primo III
© verdantmag.com
 

Il a demandé à un de ses amis, Marty Nesbitt, vice-président du Pritzker Realty Group et entrepreneur à succès d’inviter chez lui un groupe de professionnels afro-américains pour un brunch. [Nesbitt est aussi celui qui a permis le lien entre Obama et Penny Pritzker, 135e sur liste des 400 américains les plus riches en 2007. "J'ai fait la connaissance de Barack et Michelle à travers Craig et Marty" dira au Chicago Tribune en septembre 2007 celle qui a été présidente du comité des finances de la campagne d'Obama et a refusé le poste de secrétaire d'Etat au commerce après la victoire, préférant continuer dans le monde des affaires. NDLR)]. Parmi les participants à ce fameux brunch figuraient selon Business Week Franck M Clark, Valerie Jarrett, Quintin E Primo III, James Reynolds et John W Rogers. Et l'avis général était plutôt qu'Obama devait rester quelques temps à l'écart de la politique.

Nesbitt, qui croyait réellement en l’avenir politique de son ami (il avait dirigé les finances de sa campagne ratée de 2000) s’est montré incrédule lorsqu’Obama a annoncé à tous ses invités qu’il entendait monter une équipe pour se présenter à la course au sénat en 2004. "Je suis littéralement tombé du canapé et nous nous sommes tous mis à rire" racontera Nesbitt plus tard avant qu’Obama n’insiste et précise qu’il voulait réellement tenter sa chance au sénat des Etats-Unis.

Robert Blackwell Jr, dirigeant de la firme de consulting en IT Blackwell Technology (la plus grande firme dans le domaine de l’IT appartenant à des afro-américains dans le Midwest, et fondée par lui et son père, un ancien d’IBM NDLR) confiera au New York Times (mars 2007) qu’il aurait été naturel d’hésiter : "Mais Barack avait des amis presque dévoués qui étaient des hommes d'action";

Valerie Jarrett (ex-présidente de la compagnie gérant les transports publics de Chicago et de la bourse de Chicago), amie et mentor d’Obama, s'était initialement montrée plutôt sceptique vis-à-vis de la candidature d'Obama au sénat : "tu as perdu contre Bobby Rush, et si tu perds à nouveau, que se passera t-il ?" avait-elle dit à Obama selon le New York Times. Elle dira à US News qu’on pouvait voir la capacité d’Obama à encaisser : "Il avait le ventre assez solide pour encaisser un coup, et la défaite face à Bobby Rush fut un très dur".

En cette année 2002, Obama sortait d'une défaite cuisante (plus de 30 points d'écart) dans la course au congrès des Etats-Unis, ses finances étaient au plus bas, et il était loin d'être un poids lourd politique localement. Sa situation financière n'était pas au mieux. En effet, selon le New York Times, il avait fait un emprunt de 9500 dollars pour aider au financement de sa campagne en 2000 et dut par la suite prêter à son comité de campagne 11 100 dollars pour le remboursement de donateurs qui avaient trop donné. Le déficit de sa campagne se montait en outre à plusieurs dizaines de milliers de dollars.

Harold Washington fut le premier maire noir de Chicago  
Harold Washington fut le premier maire noir de Chicago
© Marc PoKempner
 

Mais ses qualités intrinsèques(qui lui vaudront le soutien de beaucoup de personnalités influentes), la confiance qu'il avait en son avenir (sur son chemin, beaucoup de gens lui ont dit qu'il serait un jour président des Etats-Unis!), et la confiance en lui qu’avaient ses proches convainquirent ces derniers de mettre la main à la poche et lui fournir l’argent nécessaire pour lui permettre de démarrer sa campagne, en attendant de pouvoir compter sur d’autres soutiens financiers et politiques. John Rogers d’Ariel Capital donna 10 000 dollars, Quintin E Primo III donna 18 000 dollars, Louis A Holland, fondateur de Holland Capital, son épouse et deux de ses associés donnèrent 35 000 dollars. Michael Jordan, le basketteur, qui n’avait pas assisté au Brunch, donna 10 000 dollars. Dans la course au sénat des Etats-Unis, le soutien d'Emil Jones Jr, président du sénat de l'Illinois, qui l'a aidé à se constituer un bon bilan en tant que sénateur local a également été utile.

Plus tard, à la suite de son fameux discours lors de la convention démocrate 2004, Barack Obama bénéficierait d’un nouveau renfort de choix en provenance de Chicago, peut-être même le renfort ultime en la personne d’Oprah Winfrey, la célèbre animatrice et productrice, une des personnalités les plus influentes de la télévision américaine, qui allait l’inviter plusieurs fois dans le "Oprah Winfrey Show". Le soutien d’Oprah à Barack Obama est d’autant plus important qu’il lui a permis de mieux se faire connaître du grand public américain et qu’Oprah ne s’était jamais engagée pour un candidat en 20 ans de carrière télévisuelle. Plus tard, elle organiserait également plusieurs levées de fonds pour le candidat Obama, l'accompagnerait en meeting lors de la primaire de l'Iowa, et une étude universitaire créditerait l’impact de son soutien à 1 million de voix.

Linda Johnson Rice, Desiree Rogers, Valerie Jarett et Marguerite Orane. Jarrett et Rogers vont rejoindre les Obama à la Maison-Blanche  
Linda Johnson Rice, Desiree Rogers, Valerie Jarett et Marguerite Orane. Jarrett et Rogers vont rejoindre les Obama à la Maison-Blanche
© panachemag.com
 

Les premiers soutiens de Barack Obama ont continué à jouer un rôle dans la campagne. Ainsi John W Rogers a levé au moins 500 000 dollars pour Barack Obama, tandis que Mellody Hobson, numéro 2 de Ariel Capital Fund s’est également mobilisée (elle a levé au moins 100 000 dollars). Valerie Rogers, diplômée de Harvard, récemment nommée secrétaire aux affaires sociales à la Maison-Blanche, était également membre de l’équipe de campagne de Barack Obama. Avec David Axelrod et David Plouffe, Valerie Jarrett était une des principales conseillères d’Obama pendant sa campagne et a joué un rôle prépondérant lorsque l’affaire Wright a éclaté. Elle a notamment recommandé au candidat Obama de suivre son instinct. Elle a par ailleurs levé au moins 100 000 dollars pour Obama. Marty Nesbitt a pour sa part été trésorier de la campagne de Barack Obama.

L’élection de Barack Obama marque peut-être l’aboutissement de la tradition pionnière de Chicago dans la propulsion d’hommes et de femmes politiques afro-américains à l’échelle nationale. Il y a quelques années, dans un article intitulé les 50 Noirs les plus influents du monde des affaires aux Etats-Unis, Kim Goodman Crawford déclara qu’elle était rentrée dans le monde de l’entreprise "afin de donner du pouvoir à la communauté afro-américaine" et ajoutait que "La seule façon pour la communauté noire d’améliorer sa condition était de se concentrer sur les études, de faire des percées majeures dans le monde des affaires et augmenter sa participation au capitalisme". C’est cette second rampe de lancement qui aura permis de mettre Barack Obama sur orbite...


Note : contrairement à ce qui était initialement mentionné dans l'article, C'est Springfield et non Chicago qui est la capitale de l'Illinois.

Les connections entre l'élite noire de Chicago



       
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