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Martine Aubry et Harlem Desir
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daylife |
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Je n’aime pas beaucoup le mot de diversité en politique. J’ai combattu ce concept en tant que cofondateur et premier secrétaire général du CRAN (Conseil représentatif des associations noires) et comme candidat aux élections cantonales et municipales à Alfortville en mars 2008 qui m’ont permis de représenter mon parti l’UMP.
Le concept de diversité a été vendu à la scène médiatique et aux Français d’origine étrangère dans les années 2000 par les partis politiques comme un moyen de lutter contre la discrimination en acceptant de laisser des places dans les partis politiques à des citoyens français dont la couleur de peau était noire, basanée comme celles des Maghrébins ou encore fortement colorée comme celle des Asiatiques.
Je sais que les débats autour des notions de race et de couleur sont discutables, mais pour les besoins d’analyse utilisons-les car la réalité sociologique les prend en compte.
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Harlem Désir est-il la traduction de la discrimination positive à la française, concept que tous les partis politiques refusent de manière officielle mais utilisent de manière officieuse |
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Lucien Pambou |
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Rachida Dati et Rama Yade
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lemonde.fr |
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Le concept de diversité a fait flores mais il n’a pas été suffisamment théorisé par Nicolas Sarkozy, l’un de ceux qui au sein de la classe politique a rapproché ce concept de la notion de discrimination positive. Il est allé très loin en nommant trois femmes, Rachida Dati, Rama Yade et Fadela Amara et quelques hommes comme Claudy Siar et Yazid Sabeg à des postes de responsabilité politique.
Ces personnes étaient-elles nommées en fonction de leurs compétences et mérites ou bien l’étaient-elles parce qu’elles étaient issues de la diversité ? Utiliser la diversité en politique, c’est reconnaitre qu’il y a des différences. Quelles sont-elles ? La couleur de la peau ? Les origines ? On reste dans le déni complet dans notre beau pays, sachant que le critère de diversité, pour ma part, renvoie à la notion de citoyen de seconde zone dans la République.
L’élection de Harlem Désir à la tête de l’un des premiers partis de France échappe-t-elle à cette catégorisation ou bien traduit-elle l’ouverture réelle des partis politiques, surtout au niveau des hautes responsabilités, à tous les citoyens quelles que soient leurs origines ? On peut regretter le mode désignation de Harlem Désir pour un parti qui avait montré l’exemple de démocratie participative au cours des primaires destinées à élire son représentant à l’élection présidentielle. |
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Deux anciens de Sos Racisme : Harlem Desir et Malek Boutih...
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harlemdesir.com |
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On nous dit ici et là que cette façon de faire avait été actée par les militants PS pour éviter les divisions au moment où le gouvernement socialiste dirige la France. Dont acte et on attend de Harlem Désir qu’il retrouve ses accents de frondeur des années 80 quand il dirigeait l’association SOS Racisme, mais j’ai bien peur qu’il ne soit l’otage de l’Elysée (voilà pourquoi il a été choisi) comme il le fut en 1980 lorsque Julien Dray était en cour à l’Elysée et écouté de François Mitterrand.
Harlem Désir est-il la traduction de la discrimination positive à la française, concept que tous les partis politiques refusent de manière officielle mais qu’ils utilisent de manière officieuse dans des débats privés ?
Harlem Désir est-il le représentant de la diversité en politique ou simplement le début et l’approfondissement d’une révolution en marche des partis politiques, révolution qui viserait non pas à réserver des places aux impétrants issus de la diversité (concept que j’ai en horreur) mais à les choisir en fonction de leurs qualités propres, de leurs faits d’arme, de leurs compétences ?
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On attend de Harlem Désir qu’il retrouve ses accents de frondeur des années 80 quand il dirigeait l’association SOS Racisme, mais il risque d'être l’otage de l’Elysée |
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Je ne suis pas naïf au point de ne pas savoir que la société fonctionne par réseau et par cooptation, mais il faudrait une fois pour toutes enterrer les concepts de discrimination positive et de diversité pour louer les mérites de la réussite citoyenne de tous les enfants de la république, quelles que soient leurs origines.
On aura fait un grand pas pour le vivre ensemble, pour le respect de soi et d’autrui et pour la cohésion sociale dont la République a tellement besoin au moment où elle affronte les maux les plus importants comme le chômage, les déficits, l’endettement, pour tout dire une crise économique importante. |
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