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Jesse Jackson Jr
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chicagoreader.com |
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En début de semaine, Rod Blagojevitch, gouverneur de l’Etat de l’Illinois dont la capitale est Chicago, avait été arrêté, puis relâché par le FBI dans le cadre d’une affaire de corruption. Il risque entre 10 et 30 ans de prison pour avoir voulu "mettre aux enchères" le siège laissé vacant par Barack Obama au sénat. (La loi de l’Etat de l’Illinois lui donnait le pouvoir de désigner le successeur d’Obama pour les deux ans de mandat restant à courir ndlr).
Les médias avaient mentionné l’existence d’un "candidat au sénat numéro 5", dont le nom n’avait pas été dévoilé, et dont les émissaires auraient entamé des négociations avec Blagojevitch, ou auraient été prêts à le rencontrer. Il s’avère que ce candidat au sénat numéro 5 n’est autre que Jesse Jackson Jr, l’un des fils du pasteur Jesse Jackson.
D’après les enregistrements effectués par le FBI, Blagojevitch aurait dit à un moment être confiant dans le fait que le "candidat au sénat numéro 5" aurait "quelque chose de tangible à offrir". Il aurait ajouté "qu’un émissaire du candidat numéro 5 aurait offert de lever un million de dollars si le candidat numéro 5 était élu".
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Dans une conférence de presse donnée ce mercredi, Jackson Jr a déclaré qu’il "n’avait jamais envoyé d’émissaire auprès du gouverneur faire une offre, plaider son cas ou proposer un deal au sujet d’un siège de sénateur des Etats-Unis". "Il a condamné et rejeté la politique de la mise aux enchères de Blagojevitch et nié une quelconque implication dans une affaire illégale".
Selon le Chicago Tribune, Blagojevitch aurait décrit une approche d’un émissaire du candidat numéro 5 : "Nous avons été approché pour du "pay to play" (payer pour entrer en considération NDLR). Qu’il lèverait 500 000 dollars pour moi. Un émissaire est venu. Puis l’autre gars lèverait un million si je faisais [du candidat numéro 5] un sénateur."
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Selon James Montgomery, avocat de Jesse Jackson Jr, un responsable haut placé du bureau du procureur lui a fait savoir que son client n’était pas la cible de l’enquête. Le Chicago Suntimes fait tout de même remarquer que la volonté de Jackson Jr "de se distancer de Blagojevitch contraste avec sa campagne frénétique pour le sénat depuis qu’Obama a gagné la présidentielle. (...) presque quotidiennement l’élu du congrès et ses supporters bombardaient les reporters d’emails appelant à sa nomination (…) Dans une émission télévisée, il est allé jusqu’à demander au présentateur de croiser les doigts en espérant que Blagojevitch ferait de lui un sénateur."
Mais James Montgomery, l’avocat, est d’avis qu’il est possible que des démarches aient été faites au nom de son client, sans que celui-ci ne soit au courant. Jackson Jr a appelé à la démission de Blagojevitch et a ajouté : "je pensais par erreur que j’avais une chance et que je faisais partie des personnes susceptibles d’être nommées parceque je l’avais gagnée. Je ne savais pas que le processus était corrompu et que les réalisations et les qualifications ne signifiaient rien."
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