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Hissène Habré
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ialtchad.com |
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Le chef de l’Etat sénégalais, Me Abdoulaye Wade, a décidé de retourner à l'Union africaine (UA) le dossier de l’ancien président tchadien Hissène Habré, poursuivi pour crimes contre l'humanité et tortures durant ses années de pouvoir entre 1982 et 1990, indique un communiqué du porte-parole de la présidence de la République publié jeudi à Dakar.
Le président sénégalais a toutefois souhaité que Hissène Habré soit jugé en terre africaine. "Les chefs d’Etat africains doivent, à chaque fois que de besoin, prendre leurs responsabilités pour juger tous ceux qui doivent l’être", a souligné Me Wade. Le communiqué indique que le président du Tchad, Idriss Déby, exprime sa volonté de juger Habré dans son propre pays, mais n’a pas encore saisi le Sénégal d’une demande d’extradition de ce dernier qui bénéficie de statut de refugié au Sénégal depuis 1990. Mais selon la même source, le président sénégalais tient à l’organisation d’un procès équitable, garantissant les droits de toutes les parties concernées.
A l’issue de son sommet tenu le 02 juillet 2006 à Banjul, l’UA avait demandé au Sénégal d’organiser le procès de M. Habré, ce que le Sénégal avait accepté. Pour ce faire, le pays a été obligé d’opérer une modification de sa Constitution. Suite à une plainte des avocats de Hissène Habré, la Cour de justice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) a demandé récemment la mise en place d’un tribunal spécial, estimant que le Sénégal n’a pas le droit de juger Habré par une loi rétroactive.
Me Wade considère qu’il y a une contradiction entre cette décision et le souhait de l’Union africaine de faire juger Habré par le Sénégal.
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