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Liu Xiang, peu avant son abandon de la course à pekin
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C’est à un véritable coup de tonnerre que le public chinois a assisté aujourd’hui au nid d’oiseau à pékin. Adulé et très attendu par près d'1,3 milliard de Chinois dans cette épreuve olympique du 110 mètres haies, Liu Xiang, a déclaré forfait , peu avant le départ de la course. Le messie de l'athlétisme national depuis sa médaille d'or sur 110 mètres haies à Athènes en 2004, ne viendra donc pas ; il a jeté l'éponge ce lundi.
A la place de la détermination et de l’assurance dont il a souvent preuve, son public a eu droit la mine de grimaçante de l’athlète, se tenant la jambe au moment où il s'est installé dans les starting-blocks.
Selon des récits concordants, tout commence à peu avant 11h50. Liu Xiang fait son apparition sur la piste du stade olympique. Mais déjà il ne semble pas en grande forme et il traîne la jambe. Pire, après ses premières foulées d'échauffement, il grimace de douleur. Il se place dans les starting-blocks, toujours grimaçant. Le silence s'installe dans le stade olympique.
Le starter délivre les hurdlers, puis les rappelle immédiatement. Faux départ. Tous les concurrents s'y sont fait prendre, se précipitant sur la première haie.
Ce faux-départ n'a disqualifié personne, mais Liu a tout de suite compris qu'il n'avait pas les moyens physiques de courir. Liu ne franchira même pas la première haie.
Il se tord de douleur. Sa souffrance est trop grande, l'homme de Shanghai se dirige vers la sortie. Il a enlevé l'autocollant sur sa cuisse portant son numéro de couloir avant de s'engouffrer dans le tunnel.
Ses espoirs de titre et ceux de tout un peuple évanouis avant même qu'il ait pu courir la moindre course.
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L'entraîneur de Liu sous le choc! |
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En larmes pendant sa conférence de presse, l'entraîneur et mentor de Liu Xiang, Sun Haiping est à l'image de tout un pays : désespéré ©Reuters
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Sun Haiping, homme mûr et dégarni, s'effondre plusieurs fois en larmes. Dans le micro posé devant lui, Ses pleurs résonnent entraînant un silence gêné dans la salle.
Abattu lui aussi, mais moins marqué, le patron de l'athlétisme chinois Feng Shouyong livrera l'explication officielle sur l'abandon de Liu:
«Il traîne depuis des années une blessure au pied droit.
Les médecins l'on toujours soigné du mieux possible, mais elle s'est réveillée samedi 9 août. Samedi dernier Liu allait mieux. Il s'est entraîné à 100%. Mais ce matin la douleur est revenue. Une douleur horrible, insupportable, là où le tendon touche l'os.»
Après un mois de traitement médical de la blessure qui l'avait forcé à quitter le Reebok Grand Prix à New York le 31 mai, "l'Homme Volant" était revenu à la compétition et s'était essayé en juillet à courir un 110m haies sur une piste sans spectateurs. I
Il avait alors réalisé un chrono de 13,18 secondes.
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Au sujet d’un abandon controversé… |
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une spectatrice chinoise en larmes
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Ces éclaircissements du patron de l'athlétisme chinois, ont permis de remettre en question les accusations de la presse, selon laquelle le forfait de Liu était prévisible depuis deux ou trois jours.
Feng Shouyong s’en défend : «Nous avons vu ces informations sur la blessure de Liu ces dernières heures dans les journaux chinois et sur l'Internet. Mais on ne pouvait pas annoncer son forfait alors qu'hier encore nous pensions qu'il allait courir».
L'entraîneur en chef admet que la pression insensée exercée par les Chinois sur le jeune athlète, âgé de 25 ans, a pu avoir un impact négatif sur sa préparation.
Ce dernier a expliqué que : «Liu nous expliquait que lorsqu'il sortait dans la rue, il voyait sa photo partout. Et quand il allait sur l'Internet, il tombait sans cesse sur des informations sur lui».
Le temps fort de l'édition 2008 des JO ne sera donc pas, comme prévu, la finale qui devait l'opposer jeudi au Cubain Dayron Robles.
C’est un véritable drame National en chine, quand on se souvient qu’il y a 6 mois, les résultats d’une enquête sur l'Internet révélait qu’ ils étaient 40% à de chinois qui ne comprendraient pas si Liu, ne gagnait pas à Pékin.
Quarante pour cent de la population chinoise, ça fait encore du monde pour lui en vouloir.
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