|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Dieudonné à la sortie de l'audience
©
liberation.fr |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Mardi 13 mai 2008, le parquet de Paris a requis la relaxe du porte-parole du Parti socialiste, Julien Dray, poursuivi pour diffamation par l'humoriste Dieudonné. Il y a deux ans, Julien Dray avait reproché à l'humoriste sa responsabilité indirecte dans le meurtre d’Ilan Halimi, qui avait défrayé la chronique. Une fois n'est pas coutume, Dieudonné avait porté plainte.
Le 23 février 2006, Julien Dray, invité de l’émission Parlons-en sur la Chaîne parlementaire, était revenu sur le meurtre d’Ilan Halimi, jeune homme juif séquestré et torturé pendant trois semaines par une bande dirigée par Youssouf Fofana, un Français d’origine ivoirienne, dans une cité des Hauts-de-Seine. "Il y a un antisémitisme qui s’est incrusté dans la société française", avait-il déclaré. "Il y a des personnages symboliques qui portent cela. Je le dis clairement : on a les effets différés aujourd’hui de tout ce qu’a fait Dieudonné tout au long de ces années. Il y a un effet Dieudonné." Et le porte-parole du parti socialiste de poursuivre : "il y a eu un effet d’assimilation bête" de la part de "jeunes qui ont rigolé de cet humour. On a ressorti les caricatures traditionnelles du nez crochu, des papillotes". En mai de la même année, l'humoriste avait porté plainte pour diffamation.
Mardi, Julien Dray a assumé ses propos. "Quand on est un humoriste de talent, on a aussi une responsabilité. On ne peut pas s’en dégager", a-t-il affirmé. Il a cependant admis qu'il "n’y [avait] pas de responsabilité directe évidemment et heureusement entre le drame et monsieur Dieudonné".
De son côté, Dieudonné a regretté "l'amalgame odieux" et "douteux" auquel s'est livré le porte-parole du PS. "Le seul lien qui me reliait à Fofana c’est la couleur de peau", a-t-il asséné. Le parquet a requis la relaxe, et la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris a mis sa décision en délibéré au 17 juin. |