Plus de 1.200 ressortissants nigériens vivant en Libye ont pu regagner leur pays par le poste frontalier de Dirkou, dans la région d'Agadez, où ils ont été accueillis par des représentants des services de l'Organisation internationale des migrations (OIM), indique un rapport de OCHA parvenu jeudi à la PANA. Ces Nigériens sont arrivés de Tripoli, Misrata et Sabah et racontent que beaucoup de ressortissants subsahariens sont bloqués et cloîtrés dans des maisons, sans aucune assistance, à Moursouk, Sabah, Misrata, Tripoli et Benghazi.
Selon OCHA, avec la poursuite des violences et les indications de représailles à l'encontre des migrants originaires de l'Afrique subsaharienne vivant en Libye, on craint un mouvement massif de personnes vers le Niger, similaire à celui qui a conduit des centaines de milliers d'autres migrants arabes à fuir vers l'Egypte et la Tunisie.
Au regard des possibles répercussions des événements de la Libye, notamment les mouvements de populations vers Dirkou, les acteurs humanitaires opérant au Niger ont commencé à envisager de possibles scénarii et à identifier les besoins pour mettre en place des plans d'intervention. L'OlM estime que dans le pire des cas, plus de 100.000 migrants subsahariens pourraient se retrouver dans un mois au Niger.
Pour l'instant, l'hypothèse la plus probable et qui sert à l'évaluation des besoins serait de 60.000 personnes à raison de 2.000 personnes par jour, selon l'OIM. On rappelle que le gouvernement nigérien a décidé de mettre sur pied un 'dispositif national d'accueil et de transit', un comité de gestion des effets de la crise en synergie avec les partenaires humanitaires.
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