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Un soldat congolais passe devant des membres de la Monuc, (août 2006)
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AFP |
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Didier Bourguet, agé de 44 ans, est également poursuivi pour avoir photographié ces enfants dans des poses pornographiques. Les faits qui lui sont reprochés auraient été perpétrés entre 1998 et 2004 en Centrafrique puis en République démocratique du Congo.
C’est à Goma dans la région du Nord-Kivu, que le militaire avait été appréhendé le 31 octobre 2004, par la police congolaise. Didier Bourguet, avait alors été remis aux autorités françaises, avant d'être placé en détention provisoire en décembre 2004.
Au cours de l'instruction, Didier Bourguet a reconnu des attouchements et des viols sur 22 mineures. Il nie en revanche avoir agressé la 23e victime, aujourd'hui âgée de 16 ans. Réfugiée depuis au Canada, l’adolescente sera la seule victime présente au procès. L’Association contre la prostitution des enfants (ACPE), s’est également partie civile au procès et selon elle, sur les 23 victimes répertoriées sur les photos saisies, seules trois ont pu faire être identifiées et auditionnées par la police en République démocratique du Congo.
D'après Emmanuel Daoud, l'avocat de la jeune fille, l'accusé s’estime victime d'un coup monté par le père de l'adolescente et la police congolaise, qui auraient ensuite tenté de le faire chanter. Ce procès est «emblématique», c’est du moins ce que soulignait lundi Emmanuel Daoud, en rappelant qu'on dénombrait entre 15.000 à 20.000 viols par an en RDC, commis par des militaires, des rebelles, mais aussi parfois des personnels de la Monuc.
Depuis son déploiement en RDC en 2001, la Monuc a vu son image ternie par plusieurs scandales mettant en cause ses personnels, civils et militaires, dans des affaires de moeurs
ou de trafics de minerais. Au mois d’août, les Nations unies avaient indiqué qu'au moins 100 soldats indiens ayant été membres de la Monuc pourraient être impliqués dans des cas d'abus sexuels sur des jeunes filles et des jeunes garçons. |