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"Je voulais diversifier mon parcours. Avec la crise, les enjeux européens changent totalement de dimension. Je me suis passionnée pour l'Europe durant la présidence française de l'Union. En tant que ministre de la justice, j'ai touché du doigt les nombreux impacts des décisions de Bruxelles sur notre vie quotidienne" a déclaré Rachida Dati lors d'une interview accordé au Journal du Dimanche (8 mars 2009) à l'occasion de la journée de la femme.
La garde des sceaux, a entamé, samedi, la campagne de lancement en Ile de France, des élections européennes- elle est numéro deux de la liste UMP derrière Michel Barnier-. Sous le feu des critiques depuis quelques mois, elle a pu mesurer que sa popularité restait intacte auprès des militants franciliens de l'UMP – notamment les jeunes femmes d'origine maghrébine-.
"Depuis le temps que l'on annonce ma disgrâce, je devrais être a la cave. Tous les matins pendant ma grossesse, dans les journaux, je lisais le récit de ma chute, de ma double chute, de mon triple salto arrière. Tout, cela, on l'aura oublié dans 3 mois. Et dans quelques années, on s'apercevra alors de l'ampleur des réformes accomplies. Ces attaques ont renforcés ma détermination. Il y' a des univers plus rudes, la seule différence en politique, c'est que tout est sur la place publique. Mais il serait indécent de se plaindre quand on a l'honneur de servir son pays. Je suis très entourée. Mais vie personnelle mais aussi la fierté de mon père me rassérènent. Il n'aurait jamais osé rêver que sa fille devienne garde des Sceaux du pays qui l'a accueilli en 1964".
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Depuis le temps qu'on annonce ma disgrâce, je devrais être à la cave |
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''Je n'ai jamais entretenu le suspense sur le père de mon enfant'' |
Interrogée sur sa médiatisation et le mystère du père de sa fille née début janvier, Rachida Dati s'est défendu d'avoir jamais exposé sa vie privée.
"L'exposition venait de ma nomination. En me plaçant à la tête d'un ministre régalien, Nicolas Sarkozy a donné un signe fort à la société française. J'en ai accepté la contrepartie médiatique. Mais vous ne vous reconnaissez même plus, ni dans les images ni dans les propos qu'on vous prête. Je n'ai jamais entretenu le suspense sur le père de mon enfant, comme j'ai lu ici et là dans la presse. Et je voudrais donc que l'on respecte le père de ma fille, ma fille et moi-même. En ce moment, je suis suivie en permanence par un paparazzi à moto. C'est insupportable".
La garde des sceaux a précisé qu'elle pensait ne pas pouvoir avoir d'enfant et que l'arrivée de Zohra fut donc une heureuse surprise. Sur ses rapports avec Nicolas Sarkozy, elle a affirmé n'avoir jamais eu de familiarité. "J'ai beaucoup de respect, d'admiration et de reconnaissance pour le chef de l'État. J'ai toujours été très déférente à son égard. C'est le chef de l'État".
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