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Cameroun : 10 propositions pour le Cameroun de demain |
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@ Mr Mbounguen |
Didier_Daan (
17/09/2011 03:15 )
À / Cameroon
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Je ne sais pas si vous faites partie de ce groupe de "patriotes" qui a produit ce texte. Je vous félicite déjà de vous intéresser au Cameroun enfin.
Mais je trouve ce texte très frileux ou simplement HS sur plusieurs sujets comme par exemple:
- ce "local content rule". Pourquoi pas de revoir le code d´investissement au Cameroun et renforcer les mesures coercitives d´investissement dans ce pays? Je n´ai pas l´impression, en regardant des Orange ou MTN que ces entreprises étrnagères investissent vraiment au Cameroun, ou bien sont forcées à le faire. Ce n´est qu´un exemple parmi tant d´autres... Que signifie donc un simple "local content rule" face à un investissement réel sur un territoire? Pas grand-chose.
- "Bonne gouvernance": d´accord de vouloir limiter à deux mandats successifs les postes électifs (exécutif, législatif, etc.) au Cameroun. Au fait, il y en a déjà eu des ébauches de limitations, lesquelles ont toutes volé en éclat simplement à cause d´un seul fait: la faiblesse/absence d´INSTITUTIONS et leur RESPECT et de la volonté d´un personnage dans ce Cameroun. Logique qu´on ait ceci http://camer.be/index1.php?art=15945&rub=6:1 Il est donc évident que la condition de réalisation et de succès de la bonne gouvernance passe par la création des institutions fortes et pérennes, pas par l´avènement d´hommes forts.
- "Renforcer la lutte contre le tribalisme à travers". Alors là, je pense que nos "patriotes" doivent faire une analyse profonde de la situation du Cameroun et se demander si le tribalisme est vraiment un problème dans ce pays. Je suis de l´avis que le problème est la disparition de la MÉRITOCRATIE, de l´EXCELLENCE, de la JUSTICE. Remettons celà comme exigence et on verra si ce tribalisme ne reculera pas. Au fait, je pense que la tribu per se n´est pas négative, mais c´est plutôt ce qu´on en fait qui est nocif.
- "Amélioration du climat des affaires et transparence
économique" et du "Développement". Il est regretable que à ce niveau les auteurs de ce texte ne soient pas ambitieux. Sinon ils parleraient sans embage de REFORMES ADMINISTRATIVES (décentralisation, fédéralisme, régionalisme, etc. bref tout ce qu´on veut mais que Ydé soit désengorgée), FISCALES (remettre à plat les taxes codes de telle sorte que les entrepreneurs soient moins ponctionnés. Au fait ce n´est pas l´Etat qui crée les emplois, mais plutôt les PME), AGRAIRES (où est passé le slogan sur l´auto-suffisance alimentaire?) et FONCIÈRES (redistribution des terres? Sur quelles bases?).
- "Éducation". A la lecture de cette section, on n´a pas l´impression que ces "patriotes" (en exil jouissif je suppose) se rendent compte qu´il s´agit là même de la clé de développement des pays dans ce siècle. Je suis persuadé que ces gars ne pensent pas grand pour le Cameroun qu´ils disent pourtant aimer. Au quel cas alors ils parleraient de RÉFORME/REFONTE de TOUT le système éducatif/académique camerounais. Ce qui passe forcément par la refonte des enseignements, des programmes et leurs contenus, et de la formation des enseignants. Parler simplement du nombre de PC/élève c´est léger.
Enfin, je me demande ce qu´ils en font de la corruption, qui est un véritable fléau dans ce pays... |
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mesure préalable |
Habine (
17/09/2011 10:50 )
À Paris / France
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Bonjour,
Avant la mesure 1, je mettrai la lutte contre la corruption, véritable prédation du peuple camerounais. Mais rien ne se fera dans le système actuel, trop de responsables vivent de la corruption, c'est une maffia organisée de fait. |
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C est fou l'esprit critique dans l'inaction |
Dombs (
17/09/2011 12:03 )
À Jouy-le-moutier / France
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Mr Daan, avez vous lu la totalité des mesures? je viens de lire le texte et je trouve que quelques unes de vos interrogations y trouvent réponse.
Après tt n'est pas parfait et c'est bien que ça suscite débat; mais la critique pour la critique bofff. Le gros souci des africains et du camerounais en général c'est bcp de blabla, bcp de critiques et jamais d"action; c'est vrai c'est difficile; après on peut demander d'être plus royaliste que le roi et pourquoi pas de raser le pays en entier?? Ou bien si on en déduit de vs discours, on attend par miracle que la clique disparaisse ou qu'un mandela camerounais apparaisse...dans 120 ans peut être! sinon entre temps on fait quoi? on passe notre vie à pleurer et à remetrre la faute sur les autres? les incompétents, corrompus etc...et vous??
Interrogeons nous tout un chacun, ce serait le début du changement; en ce sens, je ne peux qu'apprécier cette initiative; et si j'en crois l'article, l'idée c'est que qqs unes des bonnes idées circulent et que les camerounais se les approprient!
Bonne journée! |
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@Dombs |
Didier_Daan (
17/09/2011 12:34 )
À / Cameroon
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J´ai émis ici mon avis sur ce texte. Et si pour vous, donner son avis est synonyme de "critique dans l´inaction" alors je vous trouve paresseux au bas mot. Un point et c´est tout!
Car je n´ai pas l´impression que vous ayez lu ma réponse, dans laquelle pourtant je pense avoir fait apporté quelques suggestions et point par point.
Je le répète, ce texte est frileux dans son contenu et franchement Habine (ou Chabine?), en 2 lignes seulement est allé/e bien plus loin que ces inconnus auteurs de ces propositions. Je ne suis pas certain à la lecture de ce texte qu´ils aient réellement TRAVAILLER pour produire pareille chose. Au fait pourquoi même encore fouiller, trimer, réfléchir pour ce pays? Il y a plusieurs propositions pour l´évolution de ce pays comme par exemple "Changer le Cameroun: pourquoi pas? : livre blanc" (http://books.google.com/books/about/Changer_le_Cameroun.html?id=7Y0xAAAAIAAJ), ou encore "Quelle Université pour le Cameroun de demain ?" (http://map.icicemac.com/index.php?option=com_content&view=article&id=25:maper-le-cameroun-la-refondation-du-systeme-educatif&catid=1:politique&Itemid=23), etc, etc. Il faut JUSTE appliquer quelques idées déjà élaborer. Alors le Mandela/Obama camerounais, il existe déjà. Mais il y a une religion très camerounaise (et je suppose, sur la base de votre post, que vous en êtes un adepte), que cela n´est pas possible ici.
Je parle de ICI parce que je suis au Cameroun. Le lieu-même du combat. Très loin de cet exil doré qu´est Jouy-le-moutier . J´espère qu´on se comprend... |
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17/09/2011 13:17 )
À Saint-avertin / France
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Wikileaks: «Wade a droit à un troisième mandat », selon la diplomatie américaine
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Par Malickou Ndiaye | 16/09/2011 | 23:56:43
SÉNÉGAL :: POLITIQUE
ARTICLE DE LA RÉDACTION DE KOACI AU SENEGAL ::ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE SENEGAL 2012::
©koaci.com - En tout cas, Wikileaks fait la une au Sénégal ; tout le monde en parle. Voilà que ces américains se mêlent au débat sur la recevabilité ou non de la candidature du président Abdoulaye Wade à la présidentielle de 2012.Une question qui alimente toujours les débats et, tout un chacun y va de son commentaire.
Tous les yeux sont braqués au Sénégal, notamment avec l’affaire Bourgi et la famille Wade. Comme pour dire le Sénégal intéresse le monde cette semaine. La famille Wade constitue aujourd’hui,le sujet phare de l’actualité au Sénégal ;après le fils,voilà que Wkileaks se focalise sur le père de Karim, c'est-à-dire le président de la République pour lire qu’il a le plein droit de se présenter pour un troisième mandat.
Un câble de wikileaks exploité par la presse révèle que la diplomatie américaine soutient que le chef de l’Etat peut briguer un autre mandat en 2012. Ce câble a été reçu hier, tôt le matin, par beaucoup de journalistes dont certains ont exigé son authentification, d’autres sa transcription en français.
Une nouvelle sans nul doute sera bien accueillie par la famille Wade et ses proches particulièrement les libéraux qui se passent en une longueur de journée à s’opposer sur la non candidature de Abdoulaye Wade. Le problème est de savoir sur quoi se base Wilileaks pour dire que le président sénégalais a droit à un troisième mandat en 2012, c’est là où réside toute la question.
« Pourquoi les journalistes sortent tous les câbles contre Wade et son régime et mettent sous le coude ceux qui lui sont favorables ? » De même, s’interrogeaient nos sources, « pourquoi ce silence des câbles sur Idrissa Seck ? » .
Le flou demeure là-dessus. Les observateurs avertis s’interrogent beaucoup sur cela et, ils ont du mal à trouver une réponse .
« Dans un de ces fameux câbles diplomatiques du site Wikileaks concernant le Sénégal, l’ambassade des Etats-Unis à Dakar révèle, après des explications, que Me Abdoulaye Wade a droit à un 3ème mandat présidentiel au Sénégal », écrit « L’Observateur ».
Malickou Ndiaye, KOACI DAKAR, copyright©koaci.com |
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17/09/2011 13:19 )
À Saint-avertin / France
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Paul Biya réélu pour cinq ans à la tête de son parti, évoque le «chaos»
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Par mh | 16/09/2011 | 19:35:41
CAMEROUN :: POLITIQUE
Paul Biya (ph)
ACTUALITÉ INFO NEWS CAMEROUN:: ARTICLE DE LA RÉDACTION DE KOACI AU CAMEROUN :: ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE CAMEROUN 2011::
©koaci.com - Le 3ème congrès ordinaire du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), parti au pouvoir, vient de s'achever à Yaoundé, capitale. Le dictateur camerounais a été réélu à la tête de ce parti qu'il a fondé en 1985 des cendres de l'Union Nationale Camerounaise (UNC) avec qui il a mené une parricide lutte de pouvoir.
Face à lui, le potentat de Yaoundé avait un ancien ministre de la fonction publique à savoir René Zénguélé. Sur les 1135 délégués du parti ont voté à cette élection, Paul Biya a recueilli 1134 voix contre 1 seul pour son adversaire (René Ze Nguélé qui a voté pour lui-même). Pourtant, cette candidature n'avait pas été annoncée. Ce qui laisse penser à certains que cette candidature a été suscitée par le pouvoir pour orchestrer une caricature de démocratie au sein du parti. Deux candidats qui avaient annoncé leurs participations pour challenger Paul Biya ne se sont plus présentés. Selon certaines sources, l'un des deux candidats a même reçu 3 millions de francs CFA pour cesser de faire du tapage autour de sa candidature.
D'ailleurs, depuis hier, les observateurs savaient qu'il ne fallait rien en attendre. Le programme signalait déjà, avant même l'élection, que "le président national du parti et président de la République" donnera une réception à la fin du congrès. Un congrès qui s'achève néanmoins sur l'entrée dans les instances dirigeantes de ce parti, de plusieurs nouveaux cadres. Dans son discours, Paul Biya a demandé à ses militants s'il y avait à faire un choix entre la "stabilité et le chaos". Insinuant que si son parti ne gagne, le Cameroun pourrait basculer dans le "chaos"
Autosatisfaction
Hier, dans sa déclaration de politique générale, Paul Biya a annoncé que les grandes ambitions de 2004 allaient devenir "les grandes réalisations". « Camarades, chers militants, les « Grandes Ambitions » d’hier vont devenir les « Grandes Réalisations ». Et à partir de janvier 2012, le Cameroun sera transformé en un immense chantier !Ces « grandes réalisations » vont prendre corps avec les grands projets structurants dont certains sont déjà en cours d’exécution.Il s’agit, dans le domaine de l’énergie, des barrages hydroélectriques de Lom Pangar, Memve’ele, et Mekin, Nachtigal et Song Ndockayo, de la centrale de gaz de Kribi, de la centrale thermique de Yassa, du Yard pétrolier de Limbé ». Parlant de son bilan, il s'en est dit satisfait tout en lançant des piques à ses opposants.
"Qu’avons-nous donc fait des espoirs fondés sur nous par nos compatriotes ? Je répondrai sans ambages, en disant simplement que beaucoup a été fait, que beaucoup a été accompli, malgré les obstacles, malgré les difficultés et malgré les crises et leurs multiples conséquences. Et j’ajoute, au risque de chagriner les champions de la critique pour la critique, au risque de peiner ceux qui ne voient que le mal partout, au risque de décevoir les ténors de la péroraison creuse, et d’affliger les bonimenteurs du chaos, j’ajoute dis-je que nous pouvons, … mieux, que nous devons être fiers des résultats que nous avons obtenus dans ces conditions si difficiles, pour le bien du Cameroun et du peuple camerounais" a-t-il affirmé.
Mh, KOACI YAOUNDE, copyright©koaci.com |
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18/09/2011 03:16 )
À Montreal / Canada
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La théorie yen a marre . |
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Le Cameroun et l'Afrique digne se battent et se battront toujours pour un destin meilleur! |
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18/09/2011 23:19 )
À / Europe
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LETTRE OUVERTE À PAUL BIYA, ET AUX LEADERS POLITIQUES AFRICAINS.
Écrit par Marie Louise Eteki-Otabela
Mercredi, 14 Septembre 2011 09:16
A Son Excellence, Monsieur le Président de la République du Cameroun.Nous devons enterrer la hache de guerre. Parce que nous sommes certains que tous les Camerounais aiment leur pays. Paul Biya aussi !
On ne peut pas nous faire croire qu’il déteste le Cameroun. Cet amour du pays est exprimé de façon différente par les individus et les sous-groupes. Evidemment tout cela dépend de l’environnement et de la position dans laquelle chacun se trouve. Des petits propos comme : charité bien ordonné commence par soi-même… la chèvre broute là où elle est attachée… ont fait beaucoup de mal aux pays africains. On en a même fait une religion dans notre pays. Réalisme politique oblige.
Changer ce régime, urgence signalée
C’est ainsi qu’on arrive à légitimer l’intérêt personnel face à l’intérêt national ou public. Sinon comment expliquer que dans un pays où tout le monde peut avoir à manger, se soigner, avoir des infrastructures et envoyer ses enfants à l’école, le constat général soit que le Cameroun recule en permanence. Nous laissons de côté la méthode Coué des propagandes gouvernementales plus ou moins incantatoires : « tout va très bien madame la marquise… ». Le phénomène de la corruption, les détournements de fonds et l’organisation mafieuse de la société tuent les Camerounais tous les jours. Et pourtant nous avons tout. Mais ceux qui s’adonnent à ces actes criminels ne se rendent même pas compte qu’ils n’aiment pas leur pays. Ce n’est pas une leçon de moral c’est une interpellation éthique.
Parce que faire de la politique c’est d’abord vouloir changer ce qui va mal. Nous disons depuis 1997, (14 ans !) que notre premier objectif est de changer de régime politique. Onze partis politiques de…l’Opposition (le Front des forces alternatives) l’on redit en 2003 ! Certains comprennent « tuer les anciens, remettre les nouveaux ».Un jeune camerounais a même parlé d’une sorte de chimiothérapie… Et le constat est général en ce moment et énoncé de tous bords : le Cameroun traverse une crise mortelle, il est urgent d’intervenir même du côté du RDPC.
Nous reprenons donc l’assertion qu’il faut changer de régime sinon nous sommes guettés par différents dangers. Les frappes occidentales comme l’ennemi intérieur. Devant cette grande inquiétude nationale, et même internationale (cf. le rapport du FMI…), tout le monde est concerné : élections ou pas élections. Celles-ci deviennent un non- évènement si rien ne change avant. Nous allons droit au mur. Ça aussi, nous l’avons dit quand le RDPC nous a appelés pour évaluer votre politique des Grandes ambitions… Apparemment tout le monde semble d’accord, aujourd’hui.
Organisons la réconciliation nationale
Alors allons à l’essentiel, pour un mieux être et un meilleur fonctionnement du Cameroun. Ce régime a été décrit dans plusieurs littératures. Nous- mêmes nous y avons été de notre prose : le Totalitarisme des Etats africains, le cas du Cameroun... Chacun sait donc maintenant de quoi il s’agit et à quoi s’en tenir. Ayons la force de sortir de l’Histoire où l’on veut nous enfermer pour attiser la haine. Parce qu’il y a un point pour lequel nous sommes tous d’accord : un véritable espace de débat politique doit donc s’ouvrir (1). Conférence nationale souveraine, Assemblée des peuples camerounais, période de transition indispensable, renforcement du dialogue avec toutes les familles politiques, etc.…
Organisons la réconciliation nationale parce que depuis 50 ans, nous sommes dans une société qui est devenue son propre ennemi : nous sommes dans un pays où chacun est l’ennemi de l’autre… Ayons le courage cette fois encore comme nous l’avons eu dans les années 50. C’est Cheik Anta Diop qui me disait quelques jours avant sa mort : « la première fois que j’ai entendu un africain dire : je veux l’indépendance de mon pays, c’était un Camerounais » ! Il est peut-être temps de commencer à mettre tout ça en place et d’harmoniser les différentes positions, en fait, d’essayer de sauver le Cameroun ensemble, sans exclusive, sans condamnation, sans faire couler une goutte de sang… pacifiquement : il s’agit donc d’organiser ces assises nationales pour abolir le tribalisme, instituer l’Etat de droit et reposer la question de notre souveraineté nationale.
L’organisation de cette grande réconciliation nationale demande une grande volonté politique et sa mise en œuvre, quelques moyens. Il est connu de tout le monde que le Pouvoir actuel détient tous les moyens nationaux. Il incombe donc naturellement aux Autorités de nos pays, se considérant comme les détenteurs de ce pouvoir, de faciliter la mobilisation pour cette grande cause nationale. Ce régime organise des élections à grand frais depuis 50 ans : est-ce que pour une fois, notre pays n’aurait pas pu faire la différence ? En ce tournant décisif du 3è millénaire, devant un monde Occidental en perte de vitesse, à bout de souffle et une Chine tellement gigantesque qu’elle en est devenue plus effrayante que le communisme, les hommes ne fonctionnent plus que dans la logique de la mort : partout, la logique marchande ne se réduit plus qu’à tuer les autres, pour s’accaparer de leur richesse comme le leur reprochait Hannah Arendt : la seule façon d’avoir, de s’approprier l’Autre c’est de le tuer …(2)
Pour refonder l’Autre façon de faire la politique
Ils ont dit qu’ils venaient nous « civiliser », puis nous « développer » et maintenant, nous « démocratiser ». Et nous les avons cru : ils ont pris ça pour de la faiblesse, pire ils sont vraiment convaincus que la politique ce n’est que ruse, mensonges et rapports de force. Qu’éternels enfants, nous ne verrons jamais leurs véritables motivations. J’aurai tellement souhaité qu’on leur montre la voie, pour que dans 50 ans, nos enfants et petits enfants soient fiers de nous comme nous sommes tous fiers aujourd’hui de Ruben Um Nyobè. Pour cela il nous aurait fallu d’abord faire de l’Amour une motivation fondamentale, non plus votre fameuse liberté, qui certes prétend mettre le droit au fondement des communautés humaines. Malheureusement nous n’en avons aucune expérience puisque nous n’avons jamais eu des droits ! Ensuite il nous aurait fallu du Courage pour affronter l’adversité…C’est vrai qu’en 1990, les Camerounais et des Camerounaises- ceux qu’on appelle le Peuple et dont le destin est de subir, ont affronté votre Pouvoir pendant des mois, juste pour s’apercevoir, que pour l’immense majorité d’entre nous, l’extraordinaire est que nous sommes abolis, dissous dans la représentation de l’ Etat comme disait Claude Lefort (3). Il faudrait enfin que nous ayons la culture du Beau. Et ça, cela relève presque de l’impossible quand on sait d’où nous venons…Car il faut avoir une capacité au superflue très nécessaire pour accéder à cette gratuité qui fait le fondement de l’humain.
Cependant, à chaque anéantissement, chaque extermination, à chaque assassinat, commence toujours une nouvelle vie, une nouvelle tentative, une lueur d’espoir qui surgit et se met en quête de son humanité détruite par ce Pouvoir. Il suffirait juste une fois, une seule fois, comme par le miracle des imprévisibles hasards de l’amitié et de la sympathie ou encore la grande et incalculable grâce de l’amour, qui affirme avec Saint Augustin : « je veux que tu sois », sans pouvoir donner de raison précise à cette suprême et insurpassable affirmation pour que dix, quinze millions, peut-être même plus de personnes basculent du monde du mourir à la vie, sortent de la Vallée de la mort et renouent avec la créativité humaine.
Comme je concluais dans ce livre (4)- évoqué plus haut- il y a dix ans : le totalitarisme au Cameroun, les camps de concentration qui nous tiennent lieu de pays en Afrique, bien sûr c’est d’abord l’affaire de leurs victimes et de ceux qui les administrent, c’est-à-dire les gens de ce pays. Mais comme l’enjeu fondamental ici est la transformation de la nature humaine elle-même, alors l’existence de ce régime devient l’affaire de tout le monde. Si des hommes ont été capables d’instaurer une telle horreur et quand bien même il n’existerait qu’une seule personne victime de cette expérience de domination, tous les autres devraient se mobiliser pour en venir à bout, au nom de leur propre humanité.
Très haute considération.
Douala, le 6 Septembre 2011
Marie Louise Eteki-Otabela |
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FOFON (
19/09/2011 15:11 )
À Paris / France
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Il faut arreter; le cameroun n'a jamais été promis à un brillant avenir. Tout ce qui se passe actuelement au cameroun (immobilisme, tribalisme, malgouvernane, faux et usage du faux, association des malfaiteurs,acte de barbarie, incompetence, mensonge, sous developpement morale, materiel et intellectuel, pauvreté, corruption, mechanceté, sauvagerie,...etc) se passait dejà au temps d'ahidjo bangalatoura. Le difference est que ahidjo etait beaucoup plus mechant de sorte que personne ne pouvait lever le petit doigt, de peur de faire executer. Donc arreter de nous distraire en assertant que le cemeroun etait promu à un bel avenir; c'est completement faux. Si biya reste autant au pouvoir ( il fera certainement plus de 35 ans de pouvoir au cameroun), c'est parcequ'il sait que les camerounais sont cons et qu'il y'a personne qui peut le rivaliser. Voilà la verité |
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(
19/09/2011 18:11 )
À / Europe
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PAN AFRIQUE - DÉVELOPPEMENT
6 défis du développement
Raoul Nkuitchou Nkouatchet, Président du Cercle Mont Cameroun, Paris
MARDI 30 AOÛT 2011 / PAR RAOUL NKUITCHOU NKOUATCHET, POUR L'AUTRE AFRIK / 1 RÉACTION
Le domaine des questions relatives au développement tient de ce que le malicieux Karl Popper nommait le sublunaire. C’est-à-dire des choses qui se voient pratiquement à l’œil nu. Il s’agit en quelque sorte de se demander : comment les autres ont-ils fait ? Alors, on peut répondre allègrement – avec le grand historien anglais Arnold Toynbee – que les nations se mettent sur orbite à coups de réponses apportées à des défis que la nature ou les épreuves opposent à la volonté des hommes. Et leur avenir dépend à chaque fois d’une minorité d’individus créateurs. Ainsi, on peut recenser quelques défis auxquels l’Afrique d’aujourd’hui est confrontée.
Mais avant, il faut noter que le développement c’est « la combinaison des changements mentaux et sociaux d’une population qui la rendent apte à faire croître cumulativement et durablement son produit réel global ». Il se manifeste par une hausse du revenu par tête, un accroissement de la ration alimentaire, un meilleur accès des populations aux services de santé et d’éducation ; aussi par la qualité de la main-d’œuvre, la complexité de l’organisation de la production, des modifications notables dans les comportements des individus. Bref, le développement implique une mutation de la société dans son ensemble. Les besoins humains sont mieux satisfaits, parce que le système productif est plus efficace. Il n’y a pas de voie royale. Cependant, il existe assurément des chemins qui doivent être empruntés, si une nation veut élargir les possibilités de réussite qu’elle offre à ses ressortissants « qui ont le désir d’échapper à l’équilibre de la pauvreté de masse et à sa culture ».
I. La culture fait la différence
La culture, au sens des valeurs et des comportements qui guident une population, est un sujet presque tabou chez les chercheurs. Notamment parce que son examen, surtout s’il est le fait d’un étranger, met en danger l’ego le plus profond du groupe, blesse son identité et son estime de soi . Pourtant Max Weber avait eu raison de s’en soucier . Opter pour le développement peut-être coûteux culturellement. On ne saurait créer une main-d’œuvre qualifiée et disponible, une société industrialisée en état de marche, sans sacrifier certaines pratiques sociales : la corruption, la déloyauté, la confusion des affaires publiques et privées. Il faut renoncer à une bonne part des divertissements, à l’anarchie sympathique qui règne dans les relations personnelles ; il faut souscrire à la culture de l’effort, de la discipline et du sacrifice de soi. Bien qu’il ne soit pas aisé de mesurer l’impact du capital social et du capital culturel sur la réussite d’un pays, l’observation empirique laisse percevoir des différences de taux de croissance économique entre les nations où des valeurs telles que la confiance, la loyauté, le parler-vrai sont pratiquées et les autres. Oui : la prospérité et le développement sont affaires de culture. Tout au long de l’histoire, les sociétés qui ont prospéré se sont appuyées sur une culture consciente de ses fondements, et capable d’imaginer son futur. Et toujours, le travail y a été consacré comme la principale source de l’enrichissement collectif ; et la volonté de dominer la nature un impératif. Le développement de l’Afrique passera, lui aussi, par une refondation de sa culture.
II. Le capital, c’est le savoir
« Bien que la nature soit sujette à des rendements décroissants, l’homme est sujet aux rendements croissants. […] Le savoir est le principal moteur de la production, c’est lui qui nous permet de soumettre la nature et de satisfaire nos désirs . » La Banque mondiale rappelle dans son Rapport sur le développement dans le monde, que les idées sont des facteurs productifs de la toute première importance : « Les pays pauvres – et les individus pauvres – sont différents des riches non seulement parce qu’ils disposent d’un capital inférieur, mais également parce qu’ils jouissent de moins de savoir. » L’enjeu du savoir n’est pas simplement lié au développement, il s’agit également d’une question de souveraineté et de dignité nationale. Bonaventure Mvé-Ondo avance que, « toute société qui ne produit pas du savoir scientifique et des objets techniques, fût-elle installée sur des puits de pétrole, est appelée à disparaître ». On ne peut guère échapper à la domination si l’on demeure le consommateur des connaissances scientifiques et des innovations techniques élaborées par les autres. L’Afrique ne se développera que si elle fait la greffe de la science – y compris et d’abord les sciences humaines et sociales – à sa culture. Elle doit résolument tourner le dos à une conception qui fait de la science « la chose du Blanc », tout en important massivement les produits de la science et de la technique. Depuis toujours, la source fondamentale de l’amélioration du bien-être humain est l’augmentation du stock de connaissances . Et après le capital, qu’est-ce que la richesse alors ? « Être riche, c’est avoir l’éducation, les compétences, la technologie. Être riche, c’est savoir. » C’est ce que dit un banquier d’affaires du golfe Persique, pour conclure que les Saoudiens ne sont pas riches, puisqu’ils importent tout !
III. Il faut créer une matrice institutionnelle flexible
Les hommes ont besoin de comprendre leur environnement avant de le changer. Cet environnement est tout à la fois physique, matériel et symbolique – les croyances, les mythes, les modes d’actions qui constituent sa culture. C’est pour affronter l’incertitude que les hommes et les sociétés font naître ces « cadres mentaux », qui finalement produisent certaines institutions sociales et politiques. Le but de celles-ci étant de structurer l’environnement dans lequel ils vivent, afin d’en accroître la prévisibilité. Douglas North appelle le noyau de ces croyances et de ces institutions qui permettent à un pays de fonctionner, sa matrice institutionnelle. Elle peut être de nature à favoriser le développement, ou à la bloquer. Ces croyances, ces mythes, ces règles formelles et les moyens de les faire respecter agissent comme des espèces d’échafaudages, qui peuvent faciliter ou freiner le changement dans une société. Tant que le système d’incitations de cette matrice institutionnelle est favorable aux agents, le développement est possible ; sinon la société ne progresse pas . C’est de ses arrangements institutionnels et de ses organisations que dépend la performance économique d’un pays. A ce sujet, Karla Hoff et Joseph E. Stiglitz disent : « On ne conçoit plus le développement comme étant principalement un processus d’accumulation du capital, mais plutôt comme un processus de changement organisationnel . » Le succès d’un pays comme les Etats-Unis, depuis trois siècles, est fondé sur l’existence d’une matrice institutionnelle souple, qui s’adapte en permanence pour résoudre les problèmes liés au changement. Le changement – premier pas du développement – est empêché en Afrique par la rigidité et le conservatisme de sa matrice institutionnelle. Celle-ci est « hantée par le non-savoir, la religion et la sorcellerie ».
IV. Il faut libérer l’homme économique
On sait ce que l’essor de l’Occident doit à la Réforme de Calvin : tout ce qui fait le propre de l’homme est désormais assumé en conscience, en confiance. Calvin appelle les hommes à faire fructifier tous les dons de Dieu, y compris donc celui de faire de l’argent. Avec lui, la mentalité économique se déplace du partage des richesses vers sa création ; puisque l’échange des produits est intrinsèquement productif. C’est de là que l’expression « Tu seras marchand, mon fils ! » a connu une certaine gloire en Europe. De même que tout une doctrine visant à préserver le commerce de la « force du mépris ». Ses promoteurs décelaient dans sa pratique un certain nombre de vertus sociales : la probité, la prudence et la loyauté. Il est vrai que de longue date, les libéraux placent le commerce plutôt au centre du système. Pour eux, il ne s’agit pas d’un secteur d’activité parmi d’autres .
Il faut permettre l’épanouissement de l’homme économique, parce que la liberté économique est constitutive de la liberté humaine. Montesquieu observe d’ailleurs que partout où il y a commerce il y a des mœurs douces, et vice versa. Il voit le commerçant comme un humaniste pratique, une sorte de citoyen avant la lettre. Un homme qui fournit à la société trois bonnes choses : la connaissance, l’art de la comparaison et des biens . D’ailleurs, pour Amartya K. Sen : « La liberté n’est pas seulement le but ultime du développement : elle en est aussi un moyen déterminant et fondamental . » Sur le plan opérationnel de la dynamique du développement, Douglass North offre une lecture particulièrement stimulante. Un nombre encore trop important des échanges qui ont lieu entre les agents en Afrique sont des échanges personnalisés, héritages de temps où les incertitudes étaient celles de l’environnement physique. Pour développer leur pays, les hommes doivent passer à des sociétés dominées par les incertitudes liées à l’humain. Dans ces sociétés-là, les échanges sont impersonnels ; ce sont les échanges de marché. Et « l’échange impersonnel a besoin d’un certain nombre d’institutions politiques, sociales et économiques qui "violent" les prédispositions génétiques innées apparues au cours des millions d’années qu’ont duré les régimes de chasse et de cueillette . » Autrement dit, la confrontation des agents économiques sur des marchés de plus en plus nombreux, enrichit la nation et libère les activités humaines d’une logique forcément « clientéliste », parce que purement personnelle.
La société n’est pas « naturellement » libérale ; la liberté n’est pas obligée. Les droits de propriété doivent être garantis, si l’on veut s’inscrire dans une perspective progressiste. Car la propriété est l’autre nom de la liberté ; une liberté primordiale, une motivation pour l’activité humaine. Il y a un moteur encore plus important que la propriété, c’est le processus de l’appropriation. Frédéric Bastiat voit dans l’intérêt personnel et l’amour du développement, le grand ressort de l’humanité. « L’appropriation est un phénomène naturel, providentiel, essentiel à la vie, et la propriété n’est que l’appropriation devenue un droit par le travail . » Les économistes contemporains sont unanimes pour dire que des droits de propriété sûrs et applicables sont ce qu’il y a de plus décisif à la vie économique. Ils donnent confiance aux agents, surtout aux investisseurs étrangers ; ils canalisent les capitaux vers des activités productives, donc ils favorisent la croissance du revenu. Or dans la plupart des pays africains, les droits de la propriété sont souvent définis de manière informelle, issus de la coutume, et insuffisamment appliqués. Cela est préjudiciable à la confiance et à l’investissement. C’est vrai que la bataille pour définir les droits de la propriété et leur donner un cadre légal solide est une entreprise de longue haleine. Pourtant, dans le contexte de l’économie mondialisée, où les marchés nationaux sont extrêmement concurrentiels, l’engagement de cette campagne ne saurait plus attendre.
V. Il faut endiguer l’emprise de l’Etat et du politique
Même s’il est vrai que c’est le politique qui définit et fait appliquer les règles formelles du jeu économique, grâce à la puissance de l’Etat, il faut veiller à ce que celui-ci ne devienne pas « la grande fiction à travers laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde . » La croissance économique sur une longue période, tout comme l’instauration et la survie de la diversité des conditions dans la société, sont tributaires de la puissance publique. L’ordre est nécessaire, l’Etat est indispensable. Mais il faut disposer d’« une structure sous-jacente qui oblige l’Etat de manière crédible envers un ensemble de règles politiques et de moyens assurant la protection des organisations et des relations d’échange ». Le développement n’est possible que si les citoyens se protègent d’une certaine manière de la tendance tentaculaire du Pouvoir. Encore une fois, l’Etat est utile. Surtout dans les premières phases de la lutte pour la compétitivité du pays, où les interventions gouvernementales peuvent s’avérer décisives. N’empêche que, trop puissant le Pouvoir se transforme vite en entrave à la vitalité de la société. D’où la pertinence toujours actuelle de l’invitation de Hegel à fonder la construction de la société sur la Raison, c’est-à-dire l’intelligence humaine ne comptant que sur elle-même .
VI. Il faut poser la question démographique
On sait depuis longtemps que les performances économiques et sociales des pays sont déterminées par le jeu complexe de leur démographie, de leur stock de connaissances et de leurs institutions. Mais on insiste rarement sur la première composante de ce triptyque, la question démographique. Comme si le mot de Jean Bodin, « il n’est de force ni de richesse que d’hommes », avait tétanisé des générations et des générations de démographes et d’économistes. L’homme joue un double rôle dans le phénomène du développement : d’un côté il en est le bénéficiaire, de l’autre il constitue le principal facteur de production. Cela étant, une croissance non maîtrisée de la population – comme c’est généralement le cas en Afrique – constitue un véritable obstacle au développement.
Il existe de vraies logiques sociologiques derrière la forte natalité observable dans les sociétés africaines, qu’il reste encore à élucider. La réflexion doit s’ouvrir sur cette question fondamentale. Car il n’y a pas de développement tant que n’a pas été réglée la transition démographique – le moment où les taux de natalité et de mortalité infantile baissent de façon significative, avec un solde positif pour l’accroissement de la population, par exemple l’Europe des 18e et 19e siècles. Il est à noter que la thèse fameuse du pasteur Malthus, selon laquelle la croissance démographique bloque l’accroissement des ressources disponibles par tête , a été largement rejetée par l’expérience européenne mais validée dans le contexte actuel des pays d’Afrique. A tel point que René Dumont a pu parler à propos de l’Afrique du « triomphe de Malthus » !
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