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Côte d'Ivoire : le miracle qui n'en était pas un |
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La Côte d'Ivoire n'est pas le seul cas |
Kinyo (
20/04/2011 13:23 )
À Paris / France
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et ne sera sans doute pas le dernier.
Quand vous prenez un pays, dans lequel vivent tant de mosaïques ethniques, que ce pays est dirigé de plus pendant des décennies par un dictateur aux pouvoirs exclusifs. Que ce pouvoir est utilisé pour donner le change d'un pays de cocagne. A la mort du despote tout s'effondre, car les rivalités n'ont jamais pu s'exprimer et remontent aussitôt à la surface, créant ainsi les conditions d'une explosion de violence, de haine etc.
La Côte d'Ivoire de Boigny est semblable sur ce point à la Yougoslavie de Tito.
Des pays artificiels, regroupant des diversités culturelles, ethniques, linguistiques et puis à lamort des dirigeants: Revendications territoriales, rivalités, aboutissant inéluctablement à des guerres civiles.
Qu'est devenue la Yougoslavie de Tito ? Que deviendra la Côte d'Ivoire de Houphouët-Boigny ? |
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C'est sure que Mossi dramane, ne souillera pas notre fauteuil présidentiel avec son cul merdeux. |
yuotam (
20/04/2011 13:51 )
À Ranspach / France
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I.B. s'est auto proclamé président, d'où l'encerclement d'Abobo son fief par l'armée d'occupation néo- colonialiste licorne,
depuis hier.
Soro s'est réfugié a Bouaké, parce que le Mossi dramane veut nommé un Sénégalais comme 1er ministre un certain Thiam,
il faut qu'il tienne parole, sur le soutien de Wade.
Et tous les terroristes qui ont été abattu à Abidjan avaient des liasses de faux billets sur eux, c'est pour vous dire qu'ils ont
été payé avec des monnaies de singe pour allez servir de chair a canon, encore une roublardise de SORO, d'où la colère
de certains chefs de guerre.
10.000 soldats de GBAGBO, ont repris San pedro, Daloa et dans 4 jours ils seront sur Abidjan.
SARKOZY on peut dire qu'il na rien vue encore, pauvre petit nabot en tout, fauteur de merde, ce qui est écœurant c'est
que malgré tout ça il fait une chute vertigineuse dans les sondages.
Les Ivoiriens vont te montrer qui a mis de l'eau dans noix de coco.
Il pensait venir foutre sa merde et partir simplement, tous ces ex génocidaires petit blanc au RWANDA, Juppé qui était
ministre sous la cohabitation, avec Sarkozy, lui était secrétaire d'état pendant cette Shoa Rwandais, tous ces chiens ne sont
pas a leur premier massacre de nègres en toute impunité, avec la complicité d'autes nègres de service.
Rien que pour la soirée de lundi 4 avril 2700 civiles tués à Abidjan, par le bombardement autorisé par SARKOZY,
dont 2400 jeunes patriotes qui dansaient paisiblement devant le palais et la résidence du président Laurent GBAGBO.
SARKOZY, C.P.I. ( Cours Pénale Internationale ) t'entend, assassin de nègres, c'est pas finie cette affaire, ce n'est que le
début, la Côte d'ivoire va être votre Algérie et l'Indochine, espèce de pompier pyromane tout ça pour pouvoir installer ton
beau frère au pouvoir.
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pays beni de Dieu |
kokou (
20/04/2011 15:35 )
À Pavia / Italy
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Comme dans toute organisation humaine il existe tjrs des conflits mais si ces conflits ne sont pas alimentés par des forces exterieures, on y trouve tjrs des solutions. Je parle ainsi de cette rebellion qui sevit en Ci depuis 2002 et qui a causé tous ces morts et ce desordre.
Aujourd'hui beaucoup pourront accuser x ou y de la situation qui prevaut en CI mais les responsables se reconnaissent et payeront pour ce mal car les loi de la nature ne trompe pas elle se realise tjrs.
Votre sous-prefet en CI pense qu'il a le pouvoir aujourd'hui mais il ne perd rien à attendre car son heure arrivera et il subira tout le mal qu'il cause au peuple ivoirien s'étant positionner exactement comme le père de cette rébellion.
Cette france(mère nourissière de cette rebellion) qui empèche toute forme de developpement des pays afriquains francophones(pour preuve aumoins 5 pays afriquains francophones vont partis des pays les plus pauvres dans le monde)elle ne perd rien à attendre je pense qu'elle se rappelle des émeutes qui ont eu lieu à Paris il y a quelques années, émeutes causées en grande partie par des emmigrés car ne pouvant pas s'epanouir dans leur propre pays se sont retrouvés labàs. Elle finira par payer très cher de cette politique colonniale qui ne respecte aucune règle humanitaire et qui maintient les populations afriquainnes au stade de bétail qu'il utilise selon leur volonté ceci tjrs avec l'aide des collabo négriers qu'elle reussi tjrs à recruter..
Car l'afrique francophone en général comme la CI a et avait tous les acquis pour pouvoir ètre ou devenir des pays où les populations devraient s'epanouir pleinement. |
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jofrere (
20/04/2011 16:09 )
À Bagneux / France
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salut Emmanuel, à lire le titre, on pourrait penser que l'article va nous démontrer que ce qu'on nomme "le miracle ivoirien" n'a pas existé. A savoir que le pays n'a pas connu une prospérité dans les années 60-70. Hors, ce n'est pas le sujet de l'article. Tu aurais dû je pense l'intituler: "la Côte d'Ivoire sous Houphouet était elle libérale?" |
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trop de BlaBlacK |
amidoula (
20/04/2011 17:38 )
À Linden / Switzerland
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toujours des http://BlaBlacK.com connus de ceux et celles qui voulaient. A quand des articles novateurs |
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Le belier etait il un grand leader? |
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20/04/2011 17:40 )
À Crawley / United Kingdom
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Que penser d'un homme qui a diriger un pays pendant 40 ans et dont la mort entraine la quasi destruction du pays. Etait il un defenseur de la stabilite au prix d'une accaparation totale du pouvoir ou alors a t-il mis au point un system qui le rendait indispensable a la survie du pays. Je pense qu'un pays ou les institutions ne survivent pas au dirigeant en place et une forme de dictature. La mort d'un dirigeant aussi grand fut-il ne doit en principe poser aucun probleme pour le remplacer, sauf si le system ne tourne qu'autour de ce dirigeant et permet meme pas de parler de releve tant qu'il est vivant. |
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jofrere (
20/04/2011 21:29 )
À Bagneux / France
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@À Crawley
là dessus tu as parfaitement raison. FHB porte certainement une bonne part de responsabilité dans la descente aux enfers connue par la CI suite à sa mort.
C'est pour cela qu'Obama dans u discours opposait la notion d'hommes forts à celle d'institution fortes. |
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20/04/2011 22:32 )
À Garges-lès-gonesse / France
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INTERVIEW – Jacques Vergès fait partie du collectif d'avocats chargés de défendre le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo, arrêté le 11 avril.
Il révèle que le collectif va défendre des familles de victimes des massacres de Duékoué et, dans ce cadre, porter plainte la semaine prochaine en France pour crimes contre l'humanité.
Il affirme également que le collectif a exclu mardi Me Collard. L'intéressé a démenti auprès de 20 Minutes, tout en décidant dans la foulée de se retirer du collectif. Jacques Vergès et Roland Dumas publient vendredi «Crimes et fraudes en Côte d'Ivoire» (ed. Edite)
Laurent Gbagbo est actuellement en résidence surveillée. Avez-vous des contacts avec lui?
Non, on n’a aucun contact et on ne sait pas où il est. On craint le pire. Surtout, il n’a pas de statut juridique : d’habitude, ou on est gardé à vue, ou on est inculpé, ce qui donne droit à des avocats, et là ce n’est pas le cas. C’est un no man’s land juridique. On ne sait pas à qui s’adresser pour avoir accès à lui. J’attends que le gouvernement Ouattara nous dise quel est le statut de Gbagbo.
Justement, Me Collard, lui aussi membre du collectif, a adressé une demande au président Alassane Ouattara pour l’autoriser à voir Laurent Gbagbo. Vous avez dénoncé cette initiative. Pourquoi?
A la suite de cette initiative, le collectif s’est réuni au complet mardi et a décidé à l’unanimité d’exclure Collard. Et ce pour trois raisons: d’abord parce que la lettre qu’il a adressée à Ouattara avait un ton très obséquieux, ce qui était une espèce de reniement. Ensuite parce que la démarche juridique est absurde et nulle: nous n’avons pas à demander à Ouattara un permis de visite. Si demain vous avez un ami en garde à vue, vous n’allez pas demander à Sarkozy un permis de visite! Enfin, à cause de l’indélicatesse du procédé, puisqu’il a écrit sa lettre en notre nom sans nous prévenir.
Vous êtes-vous expliqué avec Me Collard?
Non, ce n’est même pas la peine. Je n’ai pas besoin d’explications.
[Me Collard, que nous avons contacté, a démenti avoir été exclu du collectif, et jugé cette querelle «démodée et déplacée compte tenu des enjeux». Peu après, Alain Toussaint, représentant de Gbagbo en France et initiateur de ce collectif, nous a déclaré que Me Collard s’en retirait «compte-tenu des difficultés rencontrées avec Me Vergès» mais qu’il «continuerait à assurer la défense du couple Gbagbo et de leur fille» parallèlement au collectif. Un avocat ivoirien sera chargé de coordonner les actions des différents avocats.]
Avant d’être l’avocat de Gbagbo, vous étiez celui d’Ouattara…
Oui, j’étais son avocat quand [l’ex-président ivoirien] Henri Konan Bédié contestait sa nationalité. Celui qui m’a présenté Gbagbo, c’est Ouattara, il y a une quinzaine d’années, dans sa villa à Abidjan. A ce moment-là, Gbagbo soutenait Ouattara contre Konan-Bédié.
Le fait que vous l’ayez défendu auparavant vous est-il utile, d’une façon ou d’une autre, dans la défense de Gbagbo aujourd’hui?
Ça me permet d’anticiper ses réactions, et d’avoir une opinion sur lui qui ne soit pas schématique. Je ne l’attaque pas personnellement et ne lui fais pas un procès d’intention. Par exemple, je voudrais connaître son rôle dans le massacre de Duékoué, commis par des gens qui le soutiennent [au moins 330 personnes ont été massacrées dans cette ville entre le 27 et le 29 mars, selon l'Onuci, qui a accusé les forces pro-Ouattara d'être coupables de «la plupart» de ces crimes]. Je pense qu’il a droit à la présomption d’innocence, qu’il n’a pas donné l’ordre, mais qu’il l’a couvert. Ouattara est l’otage de bandes armées.
Vous avez dit début avril que vous comptiez porter plainte en France pour crimes contre l’humanité, mais vous avez reconnu que «pour l’instant, [vous n’aviez] pas d’élément». Qu’en est-il?
Nous avons des éléments. Le collectif a décidé mardi de porter plainte en France la semaine prochaine contre X pour crimes contre l’humanité, visant les forces rebelles et certains éléments de la force Licorne. Le collectif le fait dans le cadre de la défense d’une douzaine de familles de victimes des massacres de Duékoué. Le lien [permettant juridiquement de déposer cette plainte en France], c’est le fait que le chef de ces bandes, en tout cas le chef nominal, a une villa à Mougins et un appartement dans le 16e arrondissement à Paris, et que, d’autre part, les responsables de la force Licorne ont leur domicile en France. Le collectif, qui compte neuf membres mais devrait s’élargir, m’a chargé de rédiger cette plainte. Nous posons la question: qu’est-ce que la France [appelée à l’aide par l’Onuci] a fait pour protéger la population de Duékoué? L’objectif de notre plainte est de clarifier ce qui s’est passé, obtenir des sanctions et dédommager les familles des victimes.
Comment ces familles sont-elles venues jusqu’à vous?
(Il sourit) Oh, je ne vais pas les dénoncer… Mais on dispose de dizaines de documents fournis par nos correspondants sur place : témoignages des parents des victimes, des photos, des dates, des lieux… Et ça arrive tous les jours.
—Recueilli par Faustine Vincent
20minutes.fr
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21/04/2011 16:46 )
À Garges-lès-gonesse / France
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Côte d’Ivoire : l’indocilité face au système mondial de prédation
Une tribune de Blaise Pascal Touoyem, philosophe camerounais
mercredi 20 avril 2011 / par Pascal Touoyem, pour l'autre afrik
Le Professeur Franklin nathan Nyamsi, philosophe, livrait dans Le Crépuscule de Gbagbo, l’Aurore d’Ado et l’Horizon de la Côte d’Ivoire, son analyse de la chute du président ivoirien sortant et de l’avènement de son rival, Alassane Ouattara. Le philosophe Pascal Touoyem lui répond.
Le rapt à la mitraillette du Président Gbagbo par la force française, ce lundi du 11 avril 2011, révèle, pour le souligner avec force, toute la complexité qui sous-tend la problématique de la gouvernance en Afrique et du rapport maître/esclave par quoi Hegel définit le monde Noir et l’Occident. Dans sa célèbre Leçons sur la philosophie de l’histoire, Hegel énonce, péremptoire : « Le seul lien essentiel que les Nègres aient eu et ont encore avec les Européens, c’est celui de l’esclavage ».
Toussaint Louverture et Laurent Gbagbo sont pour ainsi dire, les deux figures extrêmes dans et par lesquelles se déploie cette confrontation maître/esclave. Toussaint Louverture inaugure à la fin du XVIIIème siècle à Saint-Domingue l’acte fondateur de cette confrontation, de cette bataille sanglante. Laurent Gbagbo clôt ce long procès historique dans et par une tradition de la résistance, une épistémologie de la transgression, une posture d’indocilité, conformément à notre mémoire d’insoumission qui est fondamentalement le refus de mourir.
Je le sais, il faudrait être sans cœur, ou avoir un cœur tout fait de marbre froid pour soutenir sans pincement cette image qui pudiquement étale sous nos yeux, l’homme d’Etat Gbagbo ( en tenue de corps), son épouse Ehivet et son fils Michel effondrés devant les caméras … pour « raison d’Etat » ou « acte de salubrité publique » ! Le scénario de l’enfumage de Gbagbo tel un rat dans son palais et le spectacle de son humiliation physique est poignant et nous interpelle.
Au-delà de l’émotion bien comprise, pourquoi en est-on arrivé là et comment réparer l’ignominie ? Quelle crédibilité peut-on accorder à des propos misérabilistes qui font des Africains des êtres fondamentalement traumatisés et incapables d’agir pour leur propre compte, en fonction de leurs intérêts bien compris ? Comment peut-on venir nous promettre une démocratie chimérique sans dire un mot sur les efforts internes de construction d’un cadre monétaire et économique unitaire africain, pré-condition pour notre désaliénation ?
Par-delà des jugements à l’emporte-pièce, des prises de position partiales, des instructions péremptoires et autres effusions émotives, il est important de dégager un post mortem objectif afin de tirer les enseignements pour la Côte d’Ivoire et pour l’Afrique. Dans cette tentative de restitution de la vérité historique, il s’agit, au-delà des formules imprécatoires et infériorisant, d’adopter les principes durkheimiens d’après lesquels, il faut traiter les faits sociaux comme les choses.
En réalité, de ce qui devait être des élections « parfaites » jusqu’à l’enlisement, j’ai identifié quelques écueils qui, à mon avis, ont entrainé des dysfonctionnements savamment montés menant à la recolonisation programmée actuelle de la CI. Il s’agit d’une stratégie froidement pensée et exécutée de sang froid par certains acteurs impliqués qu’ils soient nationaux ou internationaux.
Les faits : l’envers du décor de la quadrature du cercle
Le non-respect des accords signés qui prévoyaient notamment un cadre et un échéancier pour l’organisation et la tenue pacifiques des élections présidentielles. Ces modalités ont été stipulées dans le 4e Accord complémentaire à l’Accord politique de Ouagadougou qui dresse un canevas pour les opérations de démobilisation, de désarmement, de stockage des armes et précise les conditions de restauration de l’appareil d’Etat et de son administration dans le pays tout en prévoyant la sortie de la crise.
Ainsi l’Accord complémentaire, dans son Article 3, stipule « afin de favoriser l’organisation des élections dans de bonnes conditions, les deux Parties ont convenu de relancer, sans délai et sous la conduite du CCI [Centre de Commandement Intégré]et la supervision des Forces impartiales, le désarmement, le stockage des armes des deux Forces ex belligérantes, ainsi que la démobilisation des ex combattants des Forces nouvelles. En tout état de cause, ces opérations devront être achevées au plus tard deux mois avant la date fixée pour l’élection présidentielle. »
L’Accord complémentaire prévoit également le regroupement et le cantonnement des forces rebelles, le démantèlement des milices, le paiement de primes de démobilisation le tout « devant être achevé au plus tard deux mois avant les élections présidentielles. » En outre l’article 8 du même Accord complémentaire reconnaît « que la non réunification du pays et les lenteurs accusées dans la normalisation institutionnelle et politique constituent de sérieux obstacles à l’organisation d’élections justes, transparentes et démocratiques. »
Il apparaît que les clauses ci-dessus, absolument essentielles à la tenue d’élections ouvertes, n’ont pas été respectées, les rebelles refusant de désarmer et rendant aléatoire le redéploiement de l’administration et la récupération par l’Etat de ses recettes fiscales et douanières. Or l’expérience récente (Irak, Afghanistan) a montré qu’il était illusoire de prétendre tenir des élections libres et transparentes dans des zones contrôlées par des rebelles en armes.
Pourquoi diable la « communauté internationale » n’a-t-elle pas exigé des rebelles qu’ils se conforment à l’Accord politique d’Ouagadougou et ses quatre Accords complémentaires qu’ils ont eux-mêmes signés ? Pourquoi le Conseil dit de sécurité (en réalité d’insécurité) des Nations Unies n’a-t-il pas donné instruction aux rebelles de désarmer tel que prévu dans l’Accord d’Ouagadougou que le Conseil a entériné ? Pourquoi le fameux parrain du processus de Ouagadougou n’a-t-il pas exercé les pressions nécessaires pour faire respecter cette clause essentielle ? Et enfin pourquoi les rebelles et leur chef politique, le Premier Ministre Guillaume Soro, ont-ils refusé de désarmer alors qu’ils étaient signataires de l’Accord ?
Ce manquement primordial au processus électoral élaboré laborieusement ouvrait fatalement la possibilité de violences, d’intimidations et de fraudes à haute échelle dans des zones CENO contrôlées de fait par des groupes d’opposition armés dans le Centre, dans le Nord et dans l’Ouest du pays.
Aucune grille de déchiffrage si objective soit-elle, ne peut éluder le poids du contexte politique tant africain qu’international dans cette tragédie. Complot contre les institutions de la République ? Aucun doute ici n’est permis.
Prêtant serment au palais présidentiel le 25 février 2010 devant le Conseil Constitutionnel et en présence du représentant du Facilitateur et du représentant des Nations Unies, les membres de la CEI s’étaient « engagés à remplir leur mission dans le respect de la Constitution et en toute impartialité ».
Or cette Commission est composée de 31 membres dont 11 représentant les corps constitués et 20 venant des partis politiques et groupes rebelles. Fait probablement unique en Afrique sur les 20 représentants des partis politiques et groupes rebelles dans la Commission, l’opposition compte 18 représentants et le parti au pouvoir 2 ! A supposer même que les représentants des corps constitués (11) soient tous proches du pouvoir, cela ne ferait jamais que 13 en face de 18. En quelque sorte la Commission « indépendante » est bel et bien contrôlée par l’opposition ! D’ailleurs son Président est un membre éminent membre de la coalition de l’opposition et ancien ministre PDCI dans le gouvernement Gbagbo. Fait curieux, tous ces membres ont été nommés par décret présidentiel ! Et parmi les 18 membres de l’opposition, on en retrouve 6 qui représentent 3 groupes rebelles (MPCI, MPIGO et MJP) ayant depuis longtemps fusionné dans les Forces nouvelles, et 8 issus de 4 partis politiques d’opposition (PIT,UDPCI, MFA et UDCY) dont le score combiné au 1er tour de la présidentielle s’est élevé à 3,5% des voix exprimées, les 4 autres représentant le RDR et le PDCI…Du jamais vu en Afrique … ou ailleurs !
Et pourtant la loi électorale promulguée en 2001 ne prévoyait que « deux représentants de chaque parti ou groupement politique ayant au moins un Député à l’Assemblée Nationale ou ayant remporté au moins une élection municipale [1] ».
C’est qu’entre-temps il y a eu une tentative de coup d’Etat, une rébellion armée, l’envoi par la France et les Nations Unies des forces d’interposition et le début du ballet politico diplomatique menant de Marcoussis à Ouagadougou en passant par Accra et Pretoria. C’est à Marcoussis qu’une telle composition de la Commission a été concoctée au mépris de la Constitution ivoirienne adoptée deux ans plus tôt par une large majorité des Ivoiriens et au mépris des règles d’équité les plus élémentaires.
En plus de cette composition pour le moins insolite (et sans doute pour en atténuer un peu les conséquences) on y ajoute une modalité de prise de décision qui va nécessairement mener au blocage : le consensus. Ce blocage a découlé du différend concernant le sort à réserver aux résultats de plusieurs départements dans le Nord du pays, de l’opportunité de prononcer des résultats provisoires compte tenu du manque de consensus et du dessaisissement de la Commission électorale par le Conseil constitutionnel. C’est suite à ce dessaisissement que le Président de la CEI, membre de l’opposition, a procédé dans la précipitation et la plus grande confusion à une déclaration de résultats provisoires non consolidés et encore moins validés par l’ensemble des commissaires centraux de la CEI et, fait inédit, depuis le QG de campagne du candidat de l’opposition, en d’autres termes de son candidat !
Il est donc avéré que la Commission électorale n’a pas respecté son serment d’impartialité et de respect de la Constitution. Mais pouvait-il en être autrement au vu de sa composition, de son mode opératoire et des enjeux ? Peut-on être à la fois juge et partie ? Pourquoi devrait-on estimer que les résultats collectés et promulgués par le seul Président de la Commission (la Commission n’ayant pas statuée à ce jour) reflètent fidèlement le souhait de la majorité des électeurs ? Et surtout pourquoi diantre avoir imposé une telle composition de commission électorale ?
En tout état de cause l’ordonnance de 2008 portant ajustement au code électoral pour les élections de sortie de crise indique que la proclamation définitive des résultats relève de la compétence exclusive du Conseil constitutionnel, la proclamation des résultats provisoires par la CEI ne constituant qu’une étape dans le processus électoral.
Autre incongruité de la « Communauté internationale » : En Afrique il y a eu au cours de ces dix dernières années maintes contestations de résultats d’élections. Seules les décisions prises par les organes judiciaires suprêmes ont conféré la victoire à l’un des candidats. Cela aurait donc dû être le cas également en Côte d’Ivoire, à moins de récuser la légitimité de son Conseil constitutionnel, ce qui serait contraire à l’ensemble des résolutions du Conseil de sécurité sur la Côte d’Ivoire qui commencent toutes par : « Réaffirmant son ferme attachement au respect de la souveraineté, de l’indépendance, de l’intégrité territoriale et de l’unité de la Côte d’Ivoire, et rappelant l’importance des principes de bon voisinage, de non-ingérence et de coopération régionale ». La supervision exercée par les Nations Unies ne suspend en aucune manière la Constitution ivoirienne. La précipitation du Certificateur à déclarer un vainqueur a certainement contribué à la forfaiture actuelle.
Tous ces dysfonctionnements voulus et bien d’autres manipulations françaises et onusiennes, ont précipité la Côte d’Ivoire dans le chaos indescriptible actuel.
Pour comprendre le drame qui se joue en CI, il ne faut pas hésiter de renverser la sémantique et ensuite, la lire à l’envers dans un contexte où l’élite médiatique occidentale s’est résolument alignée sur les positions de l’Elysée par une incroyable désinformation sur l’Afrique. La morale ici, cesse d’être une bonne grille de lecture pour devenir un vernis de plaisance. C’est là justement une modalité d’embastillement et d’encanaillement de l’imaginaire, facteur de momification des consciences ; modalité par laquelle la médiacratie occidentale et ses avatars est arrivé à un traitement réactionnel, émotif et finalement jouissif se traduisant par un surinvestissement imago-phobique sur la CI.
La démocratie falciforme, manipulatoire et les stratégies discursives d’encanaillement
Alors qu’en Afrique 50 ans après les indépendances dès que l’Occident aboie, l’Afrique s’emballe, convulsionne et s’étrangle de stupeur, il a fallu que Gbagbo telle la vague jaune déferle, s’ébranle et s’exhale (pendant quatre mois) comme l’agent orange pour que la France sursaute et s’ébroue enfin !
Frappes chirurgicales à la résidence présidentielle avec effets collatéraux sur le bouclier humain constitué à cet effet autour du palais, tueries rituelles à Duékoué, chasse à l’homme, viols, bavures, embargo sur les médicaments, bref, barbarisme d’un autre âge qui plonge le début de ce millénaire dans l’amertume et la désespérance en l’homme et s’érige en norme des relations internationales. L’expansionnisme marchand s’accommode ainsi avec le vidange physique et mental des indociles, la liquidation massive des vies humaines, question de faire fructifier l’industrie de l’armement et le business de l’humanitaire qui aujourd’hui charrie de gros intérêts. Qui donc de Gbagbo, de l’Onuci / Licorne constitue le monstre froid ?
Pour l’humaniste et l’idéaliste éthique que je suis, il s’agit là de vingt siècles pour rien. L’humanité en est restée au stade angoissée de la prédation, cette époque-là (le paléolithique inférieur) où l’homme-proie, pathologiquement anxiogène, s’est mué en homme-carnivore-assoiffé-de-sang.
L’Afrique doit s’interroger au-delà de la démocratie-diversion de cette fameuse communauté internationale, véritable antichambre de la pensée u(i)nique et d’enregistrement des oukases US et France. Le conseil de sécurité, structurellement corrompu et belliciste n’appartient qu’au plus fort ; c’est la codification et l’érection de la jungle en normes internationales. Qu’entre usurpateurs l’on se serre les coudes, c’est normal. Seulement, la CI ne mérite pas une fois de plus cette insulte ultime même sous la forme de « président reconnu par la communauté internationale ».
Que des âmes soit- disant « civilisées » par auto-conviction ou par matraquage ou conditionnement médiatico-cérébral en viennent à « capturer » un chef d’Etat en exercice démocratiquement élu et le brandir comme trophée de guerre – ce qui ferait honte aux émules et aux inconditionnels des pires épopées victoriennes ou napoléoniennes – témoigne ainsi du grand triomphe d’un hitlérisme version soft sur le droit des peuples africains à l’auto-détermination tout court et sur la liberté de pensée.
Ce morceau de bravoure anachronique caractérise ce début de siècle comme la période au cours de laquelle l’humanité aura produit le plus de médiocrité et de résidu en termes de carence d’abstraction et d’élévation. « Président reconnue par la communauté internationale » ; vous avez deviné ? C’est une expression qui heurte et chagrine même les âmes les plus insensibles. Cette tendance pathologique à la veulerie et à l’attentisme qui consiste à attendre tout de l’étranger est une réaction de frustration qui trahit une jouissance manquée. C’est en fait une attitude provoquée par une jouissance de plus en plus problématique. Prouesse d’un dégénéré, d’un démagogue malhabile ou du complexe de colonisé ? Dans l’un ou l’autre cas, l’on réprime difficilement l’envie de dégobiller. Malheur pour l’Afrique en général et pour la CI en particulier, si ce sous-préfet de la France en CI croit sérieusement incarner l’alternance pour ce pays. Par cette forfaiture, ADO commet l’inceste en violant sa propre maman c’est-à-dire la constitution dont la sacralité est pourtant établie. Sur le plan anthropologique, l’indispensable rite de passage pour accéder à la légitimité passe par une prestation de serment en bonne et due forme ; une prestation de serment par sms est une nègrerie de plus. Toute cette fantasmatique du pouvoir à tout prix, trouve son explication dans un triple pôle : désir, puissance, jouissance.
Il y a une lutte pour le pouvoir en CI aujourd’hui, qui au-delà des clivages nationaux, ethniques et religieux apparents oppose deux projets de société qui voient s’affronter deux dirigeants tenants d’un libéralisme mondialisé sans foi ni loi et l’autre qui incarne un panafricanisme souverain et socialisant.
Enfin, après tout ce que le commun des mortels a pu voir et entendre depuis une dizaine de jours de bombardements aveugles, d’exécutions sommaires et de la mise à nue du ROI ; comment distinguer le salaud entre ADO et l’Alliance des prédateurs ? Quelle cause à défendre, quel acte à réprimer pour autoriser de telles indécences, de telles abominations, de telles primitivismes ! Devant tant de barbaries, notre devoir, n’est-ce pas notre pouvoir de dire NON ! Et ça suffit, arrêtez la connerie.
Que l’historien et homme d’Etat Gbagbo ait vaincu plus d’un péril pour accéder à la magistrature suprême ne fait aucun doute. Mais jamais à notre avis, la tradition de l’indocilité incarnée par Gbagbo, n’aura été aussi menacée. Se dresse donc face à ce système-monde liberticide et aliénant, un impressionnant défi à relever : la privatisation du sens du monde par l’expansionnisme marchand et conquérant.
Plus que le péril jaune ou rouge, l’hégémonie d’un Occident saoul de sa puissance, de sa prééminence sur la scène internationale, à la fois réactionnaire et conquérante telle qu’incarnée par la démocratie du canon, doit être combattue et neutralisée par toute la communauté des humains qui se refuse de se laisser phagocyter par la déferlante ruse du capital, version rambo et sarko. L’axe américano-français qui se dessine à cette occasion (pour le contrôle du Golfe de Guinée) doit marquer historiquement la césure, le point de démarcation où devra se cristalliser et s’ancrer toute la puissance, que dis-je, l’onde de choc de la Résistance africaine contre le cynisme ambiant de la Real-politik internationale.
Dans ce contexte de forte tension, le monde ne nous prendra pas au sérieux de sitôt. Un « président de l’étranger » toujours hanté par les fantômes de ses victimes, ne peut davantage crédibiliser les institutions républicaines, après avoir usurpé le pouvoir dans les conditions que l’on sait : politique de la terre brûlée dans les zones de résistance et extermination systématique au vu et au su de la soi-dite communauté internationale. Les forces d’ADO exécutent ainsi un holocauste, la solution finale. Comment certains prétexteraient ou appelleraient cela ? De l’épuration ethnique pardi ! Le TPI doit pouvoir agir ! A moins que cette épuration-là, n’arrange des intérêts bien compris. La communauté des bien-portant doit s’assurer que toute allégation de violation de droits humains fasse l’objet d’enquêtes judiciaires nationales et internationales impartiales et de sanctions rapides et appropriées. A qui fera-t-on croire qu’il n’existe pas de responsabilité morale pour des actes perpétrés en CI par la communauté internationale ? À qui fera-t-on croire que pour créer un monde humain, il faut évacuer la morale et l’éthique au nom des intérêts sacrés puisque dans ce bas monde, il n’existe ni justice des plaintes, ni justice des causes ?
La politique deux poids, deux mesures en matière d’ « ingérence » et du « droit de protéger » est un gisement potentiellement crisogène en voie de constitution sur les théâtres d’opération des conflits comme en CI et en Libye en proie au système mondial de prédation. Il est donc compréhensible que plus de la moitié du pays qui a soutenu le Président Laurent Gbagbo et qui incarne la nouvelle résistance, ait une légitime attitude de ras-le-bol, de mépris et de défiance vis-à-vis de ce président de la communauté internationale et de cette France qui s’est empressée de reconnaître des résultats provisoires faisant fi du processus démocratique et des règles constitutionnelles du pays. Pire, les instructions et injonctions et la chasse à l’homme actuellement en cours en CI ne feront que cristalliser la déchirure qui continue à frapper le pays. On aura également vu en Cote d’Ivoire un fonctionnaire des Nations Unies se considérer au-dessus de l’institution constitutionnelle ; il s’agit là d’une entreprise cruelle, abjecte et à tout le moins infâme renvoyant à la situation anté-rousseauiste du droit du plus fort.
Et la fameuse Union Africaine qui ne cessera jamais d’étonner et dont l’incohérence et l’incompétence diplomatique sont avérées ! Et le fameux quintet des chefs d’Etat (à en mourir de rires !), écœuré, il s’est lassé de retenir de ses entrailles en ébullition, le magma visqueux de l’agenouillement face au maître blanc. Phénomène naturel scientifiquement démontrable[2], coup de semonce ou fait prémonitoire de l’effondrement de ce cartel des satrapes ? Chacun y va de sa grille de lisibilité. Lorsque le président Sud-Africain Zuma déclare que Ouattara n’a pas gagné les élections et change à 180° disant le contraire après une petite visite de 8 heures à Paris, on peut se demander ce que valent ces dirigeants de pacotilles qui représentent et parlent au nom de 1 milliard d’Africains. Peut-on encore rendre cette UA politiquement viable quand elle reconnaît la victoire de Ouattara sans même tenir compte des conclusions contraires de ses propres observateurs envoyés sur le terrain, juste pour faire plaisir au maître blanc ? Comment la transformer en valeur idéologique positive ? Vers quel espace épistémo-politique et axiologique la diriger à l’ère des grandes révisions géostratégiques dans le monde ? A cette série de questions, nous pensons qu’il faut esquisser une anthropologie politique de la transgression plus audacieuse et critique.
La tradition de l’indocilité qu’inaugure le Président Gbagbo, s’inscrit irréversiblement dans le projet historico-politique pensé par l’Homme d’Etat Nkrumah et systématiquement formulé par Cheikh Anta Diop. Pour ces ancêtres de l’avenir, l’Afrique doit redevenir pour nous et pour nos passions, une idée rectrice, fondatrice et téléologique. Aujourd’hui, y compris parmi les Africains francophones dont la servilité à l’égard de la France est presque pathologique et qui sont séduits par les sirènes de la condition victimaire, beaucoup d’esprits savent pertinemment que le sort du continent ne dépend pas de la France. A l’ère post cinquantenaire des indépendances, les jeunes générations ont appris que de la France, tout comme des autres puissances mondiales, il ne faut pas attendre grand-chose. Les Africains se sauveront eux-mêmes ou ils périront.
C’est pourquoi ADO dont servilité vis-à-vis de la France est avérée ne sera jamais pour nous un Homme d’Etat. Il n’en a ni la vertu, ni la lumière, ni l’étoffe. Il sera au mieux chef de clan. ADO, c’est l’anti-modèle, le paradigme de ce qu’un nègre ne devrait ni imiter, ni faire, encore moins assumer. Au service du néocolonialisme, il apparaît comme l’une des pièces maîtresses à vocation stratégique de l’appareil idéologique de brouillage des repères et, à dessein, d’auto-illusionnement du noir.
Il va manquer certainement à ce dernier le crédit moral qui lui permettrait de parler avec autorité. L’avilissement, l’encanaillement n’est-ce pas autre chose que ce qui reste à un individu qui s’est refusé à être celui qu’il fut ? Son être authentique n’en meurt pas pour cela c’est vrai ; mais il se constitue en fantôme qui lui rappelle constamment l’infériorité de l’existence qu’il mène en l’opposant à celle qu’il aurait dû mener et ipso-facto, la précarité dont il jouit. L’avilit est un suicidé qui se survit. Tel est le titillement quotidien qui va tarauder l’inconscient psychique du « président de l’étranger » et fera peser sur ce dernier, à chaque instant, une névrose d’abandon qu’éprouve l’enfant lorsqu’il se rend compte que l’attention est plus portée sur l’autre. De l’homme politique, l’Afrique retient que notre atypique de sa névrose obsessionnelle pour le pouvoir conclut à l’incapacité atavique de l’Africain à la maturité et à la responsabilité.
Les greffes des systèmes politiques et de socialisation, héritées de la culture dominante dans sa visée expansionniste, les appareils idéologiques et leurs systèmes répressifs, les médias et les clubs à caractère prétendument humanitaires, sont au cœur des systèmes démocratiques de pacotille décrétées en Afrique noire comme modèles d’accès à la performance sociale et économique collective.
L’Afrique indocile, l’Afrique profonde, rebelle mais authentique n’aura pas trouvé son compte dans cette énième nègrerie ayant pour enjeu le déterminisme de toute la gente nègre. ADO n’a pas grandi la CI en faisant de ce pays la fille aînée de la France en Afrique ; il n’aura pas grandi l’Afrique non plus. Ainsi vécue, la crise post-électorale en CI consacrera pour l’Afrique sans doute, l’ère des guerres civiles d’obédience géostratégique à effets ambivalents : destructo-restructurants. De la logique de ces guerres, inévitables malheureusement, émergera en filigrane, pour se consubstantialiser, une nouvelle Afrique, mieux pensée parce que forgée dans l’horreur de la césarienne et de la vivisection de ses fils immolés et certainement mieux dessinée parce que sortie victorieuse de la seconde guerre de libération, de la seconde indépendance de l’Afrique. Une Afrique enfin émancipée. L’auto-institution des communautés historiques s’impose comme critère d’émergence de la Nation ou alors, l’Afrique ne sera plus… ou plutôt, sera un champ de génocides. Pour cela, il nous faut entrer dans l’ère du travail de la pensée.
[1] Cf. Article 5 de la loi n° 2001-634 du 9 octobre 2001 portant composition, organisation, attributions et fonctionnement de la Commission électorale indépendante.
[2] Pour sa première tournée en Afrique au sud du Sahara, Sarkozy a atterri à Dakar précédé d’une très mauvaise réputation - celle d’un homme politique agité et dangereux, cynique et brutal, assoiffé de pouvoir, qui n’écoute point, dit tout et le double de tout, ne lésine pas sur les moyens et n’a, à l’égard de l’Afrique et des Africains, que condescendance et mépris. En effet, le discours rédigé par son conseiller spécial Henri Guaino et prononcé ex-cathedra et ad nauseam par Sarkozy à l’UCAD offre un excellent éclairage sur l’imperium colonial, son pouvoir de nuisance quand il peint une Afrique de l’enfance où le noir n’est pas suffisamment entré dans l’Histoire. Sarkozy viole par là le haut lieu saint et mystique de l’intelligentsia africaine qu’est l’UCAD.
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24/04/2011 21:43 )
À Garges-lès-gonesse / France
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« La Côte d’Ivoire, c’est pas pour n’importe qui ! »… Ouattara le Réalise.
Souverainete Africaine-24/4/2011
Huit jours après le coup d’Etat qui sanctionne l’ambition présidentielle d’Alassane Dramane Ouattara, la Côte d’Ivoire n’est toujours pas sortie de l’ornière politico-militaro-sociale. Plusieurs éléments militent en faveur d’une éventuelle et imminente déflagration à Abidjan. Même si Gbagbo n’est plus là, on aurait souhaité qu’il soit là. Ca fait plus rassurant.
Laurent Gbagbo, une patate chaude entre les mains d’Alassane D. Ouattara
Comme premier élément de ce cocktail Molotov à haut risque, Laurent Gbagbo, le président légalement réélu, 28 novembre 2010, à la tête de la Côte d’Ivoire demeure prisonnier de son tombeur Alassane Dramane Ouattara. Un prisonnier bien encombrant pour le « président reconnu par la communauté internationale » au point où « l’élu de la communauté internationale » ne sait plus dans quelle main garder sa patate chaude.
Les heures qui ont suivi son arrestation par les forces spéciales françaises puis remis aux rebelles des Forces nouvelles rebaptisés Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci), le Président Laurent Gbagbo est conduit au QG d’Alassane Ouattara à l’hôtel du golf, lui, son épouse Simone, son fils Michel, une bonne partie de son cabinet et même le personnel domestique de la résidence présidentielle de Cocody-Ambassade. Tout ce beau monde va y subir des pires atrocités jusqu’à ce que l’opinion nationale et internationale apprenne, sur le tard que « Laurent Gbagbo se trouve quelque part en résidence surveillée », sans plus de précision.
Dans la foulée, l’on apprend depuis quatre jours, que le Président Gbagbo est à « Korhogo ». Le choix de cette ville de l’extrême nord ivoirien intrigue le commun des observateurs de la scène politique ivoirienne. Un des bastions des Forces nouvelles de Guillaume Soro, Korhogo reste et demeure la zone de prédilection d’un des redoutables chefs de guerre : Fofié Kouakou.
Une énigme pour les enfants Gbagbo. Au nom de Marie-Antoinette Singleton, fille du Président Gbagbo, un avocat à la tête d’un collectif de confrères, demande « conformément au droit national et international, et aux principes qui gouvernent le respect des droits de l’Homme, de bien vouloir me faire délivrer à moi-même, ainsi qu’à mes confrères, un permis de visite afin de rencontrer, dans des conditions conformes au droit, Monsieur le Président Laurent GBAGBO et son épouse. »
Certes il faut redoubler de vigilance et c’est ce que font les avocats. Mais c’est l’histoire du gardien de prison dont la liberté dépend du prisonnier. Tout le monde entier en effet, sait que Laurent Gbagbo est entre les mains d’Alassane Dramane Ouattara, qu’il se débrouille pour le tenir en vie. Sinon, gare à Ouattara ! Il ne ferait que pâlir un CV politique déjà pas reluisant.
Les énigmes nommées Korhogo et Fofié
Bon à savoir, alors que la commune d’Abobo à Abidjan est l’objet de pires atrocités de la part des commandos invisibles dirigés par le sergent-chef Ibrahim Coulibaly auto- gradé « général » pour les besoins de sa sempiternelle ambition présidentielle, une fronde naissait au sein des Forces nouvelles et dirigée comme par enchantement, par Fofié Kouakou. La tête toujours coincée dans les Accords politiques de Ouagadougou, ce dernier, Fofié, refuse de donner des éléments pour combattre à Abidjan contre ses anciens frères d’arme des Forces de défense et de sécurité du Général Philippe Mangou. Des escarmouches s’en suivent entre ses fidèles et ceux de Chérif Ousmane dont Ibrahim Coulibaly reste leur seigneur de la guerre en qui ils ne cessent de croire ; les hommes du com-zone de Korhogo ont le dessus après une rude bataille. Depuis l’on n’entend plus parler ni de Fofié Kouakou ni de ses combattants dans la bataille
d’Abidjan. Du moins, jusqu’à ce jeudi 14 avril 2011, où d’un média français qui parle au conditionnel, l’opinion apprenne que « Laurent Gbagbo est à Korhogo ». L’information a fini par être « validée » à force de sa récurrence.
Soro ou l’os dans la gorge de Ouattara
En entendant que l’histoire décrypte dans les jours à venir les contours de la présence du Président Gbagbo à Korhogo, « l’élu de la communauté internationale », Alassane Dramane Ouattara continue de gérer ses patates chaudes. Entre autres dossiers brûlants de l’heure, notons en seconde priorité, le tonitruant Premier ministre. Véritable os parmi les ossements de la crise ivoirienne, Guillaume Soro n’en est pas moins venimeux. Le premier malheur d’Alassane Ouattara pourrait venir de lui. Le président du Rdr a commis l’erreur de promettre la primature à tour de bras. Alors que le Pdci-Rda d’Henri Konan Bédié attendait tout sagement ses « royalties » de campagne présidentielle, Ouattara maintient contre toute attente son « petit en arme ». Alors même que Guillaume Soro anciennement PM de Gbagbo dépose le tablier pour faire allégeance au « nouvel élu », ce dernier, Ouattara le confirme à la surprise générale.
C’est l’adage de « qui goutte goutera » et Guillaume Soro ne serait plus prêt à lâcher la portion. Une précipitation dans les promesses de campagne qui coûtera cher à Ouattara. De sources diplomatiques, la France de Nicolas Sarkozy ferait une très forte pression suivie de menaces à peine voilées sur Alassane Dramane Ouattara. De sources concordantes, ce pays ne « demanderait » plus mais « exige » d’Alassane Dramane Ouattara de nommer « un cadre de LMP au poste de Premier ministre pour faciliter la réconciliation nationale et faire revenir la confiance au sein des populations civiles ». La France voudrait dire que les populations ivoiriennes n’ont pas confiance en M. Ouattara qu’elle n’aurait pas fait mieux. Mais pas une nomination à l’emporte-pièce. La France exige, ajoutent nos sources, que ce cadre LMP soit « un proche du Président Laurent Gbagbo ».
Laurent Gbagbo sait-il que ce genre de tractations a lieu en ce moment ? A-t-il avancé un nom ou donné son accord pour la nomination de son « proche » au poste de Premier ministre de son tombeur ? Pour la première question, c’est probable que Gbagbo sache, car à un tel niveau d’implication plus aucune discussion ne se fait sans vous, tant que vous êtes en vie, ce qui est le cas en ce moment. Quant à la deuxième question, il est quasiment impossible que le Président Gbagbo donne ne serait-ce que son accord de principe, pour une initiative dont l’objectif premier est de polir l’image de son tombeur. On ne fait pas de passe à son adversaire, c’est connu en politique et Gbagbo sait que Ouattara est en plein dans des difficultés de gestion.
Impossible donc encore pour deux autres raisons.
La première est que Laurent Gbagbo a refusé de signer une lettre de reddition sanctionnant la chute de son régime. Ce, au moment où les missiles de l’armée française pleuvaient sur sa résidence officielle. Il n’a donc pas signé sa reddition, un refus qui a un impact négatif sur le pouvoir embryonnaire d’Alassane Ouattara. Lequel pouvoir ne repose pas sur du droit, mais c’est un pouvoir issu de coup d’Etat.
Deuxième raison de ce hic, Laurent Gbagbo est resté ferme, insensible et imperturbable face à la « proposition indécente » de la France. Avant le lancement de la première bombe sur sa résidence, la France a promis à Laurent Gbagbo, la bagatelle de quatre cent millions d’euros (400.000.000 Eu), pour signer sa propre reddition. Le refus de l’ex-président ivoirien a précipité le largage des autres missiles sur son palais. Avec autant de couleuvres qu’il a refusé d’avaler au risque de sa vie, et la vision cauchemardesque des centaines de corps des Jeunes Patriotes sans vie qui jonchaient les jardins de son palais peut-on encore croire que Laurent Gbagbo puisse avaliser un proche pour le poste de Premier ministre dans un régime dirigé par Alassane Dramane Ouattara? Pas vraiment et ce serait mal connaitre cet historien passionné de Jules César, Moïse…
Et même si par extraordinaire Gbagbo acceptait de valider un ministrable dans son entourage immédiat, il est quasi impossible à Ouattara – à moins de l’expédier hors de ce monde-, de déboulonner un Guillaume Soro qui n’est pas venu sur la scène politique les mains vides et les pieds nus. Soro a fait irruption avec des hommes chargés de fusils d’assaut, lui-même arborant un ensemble vert treillis et chaussé de brodequins. Lui qui a été nommé Premier ministre avant l’heure par Alassane Dramane Ouattara n’est pas pauvre en atouts. Le premier et le plus solvable de ses atouts en ces temps de guerre reste et demeure son armée. Les Forces nouvelles toujours prêtes à lui obéir à l’image des Issiaka Ouattara alias Wattao, Touré Hervé alias Vétcho, Morou Ouattara, Fofié Kouakou et bien d’autres chefs de guerre qui ont jusqu’ici constitué l’épine dorsale des stratégies de pression de Guillaume Soro dans toutes les négociations et accords politiques.
Et pour mieux faire réfléchir le binôme Sarkozy-Ouattara et certainement l’amener à abandonner son idée de « Premier ministre proche de Gbagbo », Guillaume Soro s’est retranché avec son cabinet politique dans son fief du nord, à Bouaké précisément, où il peaufine sa stratégie. Laissant en base arrière à Abidjan quelques fidèles en arme dont Wattao sous chef d’Etat-major des Fafn. C’est un signal fort que le Secrétaire général des Forces nouvelles entend ainsi envoyer à quiconque voudrait le priver de son butin de guerre : la Primature. Que deviendront-ils, lui et ses com-zones ? A la vérité Soro et les siens refusent de servir de dindon de la farce dans une crise dont ils ont été les pièces maitresses jusqu’au bout. Ils refusent de se faire remercier de la manière la plus « ingrate » qui soit, après le sale boulot.
L’autorité a foutu le camp : Abidjan, poudrière à ciel ouvert
En attendant que le couple Sarkozy-Ouattara trouve la solution à l’énigme Soro, des nouvelles boîtes de pandores se sont ouvertes, béantes les unes que les autres. Parmi elles, l’insécurité ambiante dans le District d’Abidjan et toutes les villes de Côte d’Ivoire. Tout le monde s’en inquiète y compris les guerriers venus du nord. Une véritable force à l’image des Forces de défense et de sécurité de Côte d’Ivoire (forces régaliennes), faisant office d’autorité publique, fait défaut. Une bonne partie des troupes du chef d’Etat-major des armées ivoiriennes s’est évanouie dans la nature, après le coup d’Etat d’Alassane Dramane Ouattara. Emportant les armes de dotation et certaines de guerre. Quant aux différentes casernes, même si elles sont restées imprenables, personne ne sait, deux semaines après la chute du « Chef Suprême », où sont passés les chefs d’unités spéciales.
C’est pareil partout dans les villes qui abritent des garnisons. Si bien que les populations ivoiriennes respectueuses des lois républicaines ne savent plus à quelles autorités se fier. Les mouvements rebelles une fois arrivés à Abidjan se sont métastasés et se sont jetés dans la course aux pillages systématiques. Les populations du District d’Abidjan font face à des forces parallèles et antinomiques qui foisonnement à tous les coins de rue sans que personne, ni même les soit disant come-zone, ne sache qui fait quoi. Cocody Riviera Les Rosiers, il est environ 8 h ce lundi 18 avril, ça devrait être le jour de la reprise du travail, un adolescent, 16 ans environ, se met à chanter, kalachnikov à la traine : « An tôkô bê commando. An nana Abidjan ka Gbagbo faka » Traduction : « Nous sommes des commandos. Nous sommes arrivés à Abidjan pour tuer Gbagbo ».
Résultats du chaos, la quasi totalité des familles abidjanaises sont visitées de jour comme de nuit, des arrestations et exécutions sommaires, par des éléments se réclamant des Forces républicaines de Côte d’Ivoire d’Alassane Dramane Ouattara. Les hommes de M. Ouattara ont fini par montrer leur réel objectif. A savoir piller tout sur leur passage à commencer par les sociétés d’Etat. Tous les véhicules d’immatriculation d’Etat sont d’office réquisitionnés par les pro-Ouattara et acheminés vers des destinations plus au nord de la Côte d’Ivoire d’où ils seront certainement vendus dans les pays limitrophes. Pendant que les grands font mains basses sur les sociétés d’Etat, les petits, sans vergogne rendent visite aux familles cossues de Cocody leur « champ de bataille » de prédilection. « Ils ont l’argent ici à Cocody et puis nous on souffre à Bagdad (,ndlr, Abobo).On est là pour se servir et puis on va partir. A bâtard ! »
Ainsi plusieurs forces se partagent la ville d’Abidjan. Question : qu’adviendra-t-il quand les subdivisions Frci pro-Ouattara n’auront plus rien à piller et que ce qu’ils ont pillés se trouvent entre les mains des clans rivaux ? Personne n’en sait rien. Une chose est sûre, c’est qu’ils ont beau se côtoyer sur le terrain, ces combattants-pillards ne se connaissent pas. Ou du moins se reconnaissent par leurs méthodes : « ça, ce sont les hommes de IB (ndlr, Ibrahim Coulibaly), c’est eux qui travaillent comme ça » se dédouane un jeune chef de groupe venu « surveiller » un sous quartier huppé de Cocody où des résidents se sont bien résolus à lui verser lui et ses « compagnons de guerre » l’argent de « gardiennage ». Du coup ils en ont fait leur « territoire ».
Désarmement : l’autre piège tendu à Ouattara
Ces groupes armés se forment au moment où l’Organisation des Nations Unies décide de mettre le holà. En effet, si la décision du conseil de sécurité, attendue mardi 19 avril 2011, tombe effectivement, il faudra compter avec ses dégâts collatéraux. Que deviendront ces groupes armés qui ont combattu aux côtés des chefs de guerre pour prendre la bastille d’Abidjan ? Ibrahim Coulibaly s’est investi « Président de la république de Côte d’Ivoire » parallèlement à Alassane Dramane Ouattara. En ce moment même, il nous revient de façon récurrente qu’il courtise les Jeunes Patriotes livrés à eux-mêmes après le ralliement et la fuite de certains leaders. Ceux-ci sont disséminés à Yopougon la plus grande commune du District d’Abidjan où ils combattraient « pour l’honneur et pour leur propre survie » et rechignent à déposer les armes malgré les appels de leurs chefs. Du pain béni.
Si Ibrahim Coulibaly qui voue une haine recuite à Alassane Ouattara qu’il n’a de cesse accusé « d’étranger qui veut diriger la Côte d’Ivoire » – un discours récemment ressassé dans la commune d’Adjamé précisément aux 220 logements – réussit à rallier certains Jeunes Patriotes, par quel stratagème pourra-t-on le pacifier ? En outre, laissera-t-il désarmer ses hommes sans rien demander en contrepartie ? Quelle compensassions exigerait-il ? Il en est de même pour Guillaume Soro. Le Secrétaire général des Forces nouvelles ne démordra pas si facilement, lui grâce à qui « Ouattara est devenu président ».
Qui viendra les désarmer lui et ses combattants ? Sont-ce la France, les Casques bleus de l’Onu avec qui ils ont pactisé pendant neuf (9) ans que dure cette crise que toute la communauté internationale a créée de toute pièce ? Autant dire que le « nouveau régime » a du pain sur la planche.
Les éléments ci-dessus montrent clairement qu’un coup d’Etat ne suffit pas pour effacer Laurent Gbagbo dans l’esprit des Ivoiriens. Et que, bien que ce dernier ne soit plus aux commandes comme l’ont voulu Nicolas Sarkozy, Barack Obama, Ban Ki-Moon, Y.J-Choï, l’Onu, l’Union africaine, la Cedeao et les militants du Rhdp, force est de constater que l’ombre de Laurent Gbagbo continue de planer sur la Côte d’Ivoire et son génie politique continuera d’embarrasser même ses plus farouches adversaires. Même en résidence surveillé, fut-elle dans le fief des Frci, le Woody de Mama demeure redoutable comme un fauve en cage.
Simplice Allard
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félix houphouet boigny |
ivoirien (
26/04/2011 14:41 )
À Agadir / Morocco
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j'ai lu certains idiots qui balancent des affirmations gratuites sur houphouet,allez vous faire foutre et venez en cote d'ivoire parler comme ça de houphouet,même votre champion gbagbo se réclame houphouétiste,c'est pas des plaisantins comme vous qui allez contester son leadership ou je ne sais quoi d'autre.vive la cote d'ivoire et son nouveau président allassane ouatarra.
ps:et je ne suis pas un nordiste musulman rebel... |
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26/04/2011 22:31 )
À Garges-lès-gonesse / France
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La désinformation sur la crise en Côte d’Ivoire La tyrannie et ses mensonges ( Chronique de Bernard Desgagné )
Source : Telediaspora.net : Dernière Mise à jour : 26/04/2011 (Auteur : autres)
« L’erreur ne devient pas vérité parce qu’elle se propage et se multiplie ; la vérité ne devient pas erreur parce que nul ne la voit. » — Gandhi
Le calvaire que le grand capital assoiffé de pétrole et de profits fait vivre au peuple ivoirien est une immense injustice qui est d’autant plus intolérable qu’elle se produit dans l’indifférence d’une grande partie de mes compatriotes québécois. Depuis bientôt cinq mois, malgré toute ma bonne volonté et mes efforts personnels pour sensibiliser en particulier la classe politique et les médias, j’observe impuissant les Ivoiriens, admirables résistants, se battre seuls contre l’argent des maitres du monde et les fusils de leurs valets. Je pleure et je me réveille la nuit en les entendant gémir, appeler à l’aide.
Une multitude de blogues, de pages Facebook, de canaux Twitter et de sites Web ivoiriens et africains sont parcourus de cris d’indignation et de hurlements de douleur qu’efface sans peine le vacarme assourdissant de la machine de guerre occidentale. À peine audibles, les lamentations des victimes de Duékoué, de Gagnoa, de San Pedro, d’Abidjan et du reste de la Côte d’Ivoire se perdent dans les abysses cybernétiques, tandis que les vampires qui boivent goulument le sang des Africains perpètrent tranquillement leurs crimes sous un déluge de média-mensonges. Avez-vous remarqué le silence de Radio-Canada depuis que l’affaire est prétendument réglée ? Avez-vous remarqué comme cette bande de journalistes à gages se tient coite depuis l’enlèvement de Laurent Gbagbo par les Français, qui l’ont remis à de sombres brutes pour qu’il soit humilié et séquestré avec sa femme, Simone ?
Pourtant, les rebelles poursuivent leurs massacres, jouissent de l’impunité et se tuent même entre eux, ce qui est très embarrassant pour Radio-Canada, qui nous présentait Alassane Ouattara comme le grand démocrate désigné comme vainqueur par la « communauté internationale ». Les élections fédérales tombant à point nommé, Radio-Canada a donc changé de sujet. Elle se désintéresse du conflit au moment où il vient de faire des milliers de morts. Quel contraste avec ce qui s’est passé entre décembre et mars ! Radio-Canada nous avait alors habitués aux quelques centaines de morts des statistiques plus ou moins fictives de l’ONU pour accabler Laurent Gbabo de tous les maux. pour la suite cliquez ici: http://www.vigile.net/La-tyrannie-et-ses-mensonges
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