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  Départements d'Outre Mer français : les raisons du retard économique
Les raisons du retard économique des Dom dûs à des salaires trop hauts, des restricitions à l'importation et des quasi-monopoles accordés politiquement ?
 
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Départements d'Outre Mer français : les raisons du retard économique

Nombre de messages
:  9
Pages:  1  

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algo ( 15/02/2008 17:09 )
À Toulouse / France

La situation en martinique et en Guadeloupe,pseudos departements d'outre mer qui sont à mes yeux surtout des colonies resultent essentiellement du statut politique des ces iles.La departementalisation,voté par aimé cesaire,pourtant theoricien de la negritude a engendrer assimilation,dependance envers la "metropole",assistanat,manque d'initiative economique.la fermeture des usines,des sucreries a été un bouleversement.l'acculturation a engendrer une occidentalisation de la société,qui a detruit des valeurs basées sur le respect de la famille,la solidarité.le pouvoir economique des bekés s'est renforcé.de plus,ce statut a engendrer l'emigration antillaise en france (bumidom).Face a cela,ces deux pays doivent s'orienter vers une reelle autonomie puis vers l'independance.
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  un domien
( 15/02/2008 23:20 )
À / France

Le texte d'Emmanuel MARTIN a l'avantage de reprendre à son compte tous les poncifs en usage chez les économistes qui comprennent tout de travers et qui, plutôt que d'examiner la réalité, préfèrent projeter sur elle les postulats simplistes qui ne font que traduire leur idéologie.

Notre "docteur" en économie commence dès le premier paragraphe : 12 % des RMIstes français pour 3 % de la population. Mais sait-il que le RMI se substitue outre –mer à toute une série de prestations qui n’y sont pas distribuées et réservées à la métropole, sans que l’on sache pourquoi ? S’il avait été sérieux il aurait comparé les revenus issus de transferts, qui font apparaître que les résidents des DOM ne sont pas plus assistés que ceux de la métropole, mais notre « docteur » préfère partir d’un préjugé plutôt que de le questionner …

Notre « économiste » ne s’arrête pas là ! Le besoin urgent d’"un développement plus autonome" serait l’effet pervers d’une dynamique interventionniste étatique dont le but est la convergence des économies des DOM avec la métropole. On croit rêver. Notre homme s’explique : « Le développement passe par le progrès économique, qui a son tour résulte d’un mécanisme de marché efficace. Et un marché c’est essentiellement des quantités offertes et demandées et des prix qui permettent de les coordonner. Or, l’interventionnisme de l’Etat peut perturber les mécanismes de coordination entre producteurs et consommateurs sur le marché ».

Ce charabia revient à dire sans le vouloir que si les DOM vivaient en autarcie le mécanisme du marché y serait plus efficace.

Il y a mieux : dans le monde idéal de notre « économiste »le niveau du PIB s’expliquerait par le niveau de productivité. Comme en plus il croit que les salaires dans les DOM sont élevés sous prétexte que le SMIC y a été alignée sur la Métropole, il croit avoir trouvé une explication au chômage.

Heureusement la réalité domienne ne cadre pas avec l’addition d’affirmation gratuites et de raisonnements de café du commerce de notre « économiste », et la dénonciation du rôle de l’Etat qui serait à l’origine de tous les maux (et quand ce n’est pas l’Etat, c’est le statut, cf. le commentaire précédent qui revient au même) n’y tient pas lieu de seule pensée y compris chez les autonomistes.
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samba94 ( 16/02/2008 08:48 )
À Rambouillet / France

Alors la réalité c'est quoi? j'aimerai qu'on explique? Si indépendance -souhaitable je suppose- baisse ou hausse du niveau de vie? baisse ou hausse du chômage?
N'y a t il pas un risque de voir les dom s'alligner sur les salaires et le niveau de vie des îles voisines qqui on a peu près les mêmes possibilités ?
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  un domien
( 16/02/2008 10:21 )
À / France

La réalité c’est quoi ? C’est très simple et compliqué en même temps :

1 - l’économie des petites îles de la caraïbe orientale ne résume pas à leur statut (états souverains, territoires autonomes ou entités apprenant à un ensemble plus vaste), ni aux généralités d’économistes habitués à raisonner sur des Etats plus grands. La petitesse appelle d’autres outils d’analyse, et ne permet pas d’en faire des laboratoires pertinents de convictions ultra-libérales

2 - contrairement à l’idée reçue habituelle, les salaires ne sont pas élevés dans les DOM, du moins dans le secteur privé, ni par rapport à la Métropole ni par rapport aux pays qui leurs sont proches géographiquement. Un ingénieur est mieux payé à la Barbade ou à Trinidad qu’à la Martinique (ou en Afrique du Sud qu’à la Réunion). Même si le SMIC est plus élevé aux Antilles Françaises que dans tout le continent américain Etats-Unis compris.

3 – Au mieux, ce qui caractérise les DOM n’est pas leur statut mais le choix fait par la France de l’Etat Providence, le modèle français, mais pas plus marqué la-bas qu’en France en général.

4 – L’indépendance (souhaitée par un minorité) est un choix de destinée politique, pas une politique de réduction du chômage ou d’augmentation des salaires.

5 – Dans les DOM comme ailleurs, l’Etat n’est pas responsable de tout.

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  un domien
( 16/02/2008 10:24 )
À / France

A quoi s'ajoute l'appartenance à la zone euro qui aux Antilles brouille les comparaisons régionales et compromet toute compétitivité-prix.
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( 18/02/2008 11:57 )
À Marseille / France

Bonjour je suis Emmanuel Martin et je tiens à répondre aux réactions critiques que mon petit texte a soulevé. Je tiens à préciser que c'est un texte devant respecter les critères de longueur. Il est évident que la finesse des raisonnements ne peut y être détaillée, ce qui ne m'absout pas d'un manque de clarté, s'il a été perçu.
Malheureusement pour la personne qui n'est pas d'accord avec moi, il n'y a rien de "café du commerce" dans mes propos. Je n'essaie pas d'imposer des convictions ultralibérales. J'essaie de partager ce que je crois être la réalité du fonctionnement du processus de développement parce que je crois que la réalité ne se décrète pas, mais qu'elle est régie par des lois de causalité auxquelles on ne peut échapper.
Par ailleurs, je ne dis pas que l'Etat serait à l'origine de tous les maux. Ce qui m'intéressait ici c'est une dynamique interventionniste mal pensée.
1. Entièrement d'accord avec vous sur le RMI, mais ces personnes sont quand même au RMI... Je ne souhaitais pas mettre ici l'accent sur le thème de "l'assistanat" mais sur le fait que ces personnes sont au RMI, et malheureusement sont finalement exclues. Mais vous avez raison de préciser que j'aurais dû mieux expliquer les mécanismes d'assistance.
2. Le "charabia" sur le marché :
Oui, le développement économique passe impérativement par le développement des activités de marché.
Or, fixez autoritairement un prix plus haut que son prix naturel de marché, et cela créera un déséquilibre entre l'offre et la demande. C'est un fait, pas un fantasme d'économiste. Et la dynamique interventionniste que j'ai tenté - visiblement mal - d'expliquer dans cet article, est un processus dans lequel on a fixé un prix trop haut, ce qui a engendré un déséquilibre, qu'il faut ensuite "compenser" soit en fixant d'autres prix, soit en redistribuant.
L'étude des effets pervers des prix imposés est bien connue et je n'ai rien inventé.
Le passage parait peut-être obscur ou trop rapide mais c’était une introduction pour ce que je tente de développer dans tout l’article.
3. Sur les salaires.
Les salaires du privé dans les DOM sont alignés sur l'échelle basée sur le SMIC, même s'ils sont moins élevés que dans les îles voisines pour certaines catégories dont les ingénieurs (ce qui est un cas un peu spécial). Si le Smic est trop élevé, l'échelle des salaires va l'être aussi pour les salaires qui sont connectés au Smic.
Par ailleurs, l'article portait sur les DOM, mais le même raisonnement est applicable pour les zones reculées de la métropole. Pour rendre un exemple encore plus parlant : imposez demain le niveau de Smic français en Roumanie, et regardez ce que cela donne. Il faut bien comprendre que certaines zones reculées de France, eh bien c’est comme la Roumanie, que cela nous plaise ou non.
La raison se trouve justement dans la productivité (dont vous ne voyez pas le lien avec le PIB). La productivité des facteurs dépend du niveau de division du travail d'un territoire économique (on appelle ça parfois la "complexité économique") : pour faire simple, le niveau de cette division du travail n'est pas le même à la ville et à la campagne par exemple, ou dans une ville comme Bucarest par rapport à Londres. Pourquoi ? Parce que la division du travail dépend de l'étendue du marché (la capacité à payer/acheter de la demande locale). On n'ouvre pas une FNAC à Seyne-les Alpes comme en ouvre une à Paris... Le degré de spécialisation de ce magasin n'est tout simplement pas viable à Seyne les Alpes. Mais à Paris parce qu'il est spécialisé et qu'il a un marché qui rend cette spécialisation rentable, la FNAC et avec elle toute sa chaîne économique en amont, peut vivre et générer un produit élevé et donc des salaires élevés.
Evidemment la concentration urbaine accroît la "taille du marché". Ce qu'il faut comprendre c'est que les territoires économiques sont hétérogènes de par les différents niveaux de division du travail qu'il y règne, et ce, au sein d'un même pays et que vouloir leur appliquer autoritairement les mêmes niveaux de prix peut s'avérer être une mauvaise idée.
4. Sur la spécificité des économies domiennes : c'est exactement le point que je soulève : on ne peut pas leur appliquer les mêmes "règles" qu'à des économies plus grandes... Les outils d’analyse économique sont justement fondés sur la reconnaissance qu’il n’y a pas le même degré de complexité économique / division du travail dans tous les territoires économiques.
5. Je n’ai pas porté de jugement sur l’indépendance politique.
6. je suis entièrement d’accord avec vous sur l’appartenance à la zone euro. S’il était possible d’être libre d’utiliser la monnaie que l’on veut (dollar, euro etc) sur un territoire comme on le peut dans certains pays, cela faciliterait sans nul doute le développement.
Salutations, EM

.
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  un domien
( 18/02/2008 21:36 )
À / France

Ok sur l’impératif de longueur, je comprends mieux, et merci beaucoup d’avoir pris le temps de répondre. Après tout nous ne sommes pas obligés d’être d’accord mais je salue l’intérêt que vous portez aux économies si singulières des DOM.

Peut-être ai-je été quelque peu expéditif dans mes appréciations, mais il y a tout de même des affirmations et des conclusions dans votre texte qui ne peuvent que faire réagir un connaisseur des DOM (au moins des Antilles mais la Guyane et la Réunion ne sont pas dans des schémas différents).

Sur le RMI, qui n’est certes pas le cœur de votre propos, je persiste : la présentation que vous faites va dans le sens d’un assistanat particulièrement développé dans les DOM, que rien n’a jamais établi sinon par de solides préjugés (présents aussi dans les DOM) adossés à des chiffres aussi trompeurs quoique vrais que ceux vous citez. Quelle est la part des revenus issus de transferts dans les DOM, et en Métropole ? J’en étais resté à environ 30 % en Métropole et 35 % dans les DOM …. sur un revenu nettement inférieur. Qui est plus assisté que qui, et quel est l’écart par rapport à la moyenne des Régions en Métropole. ?

Sur quoi se fonde l’idée tenace (que vous n’êtes pas le seul à l’exprimer) que les salaires seraient élevés dans les DOM ? Dans le secteur privé, c’est complètement faux, si l’on compare soit bien entendu à la moyenne française, soit aux pays environnants des Caraïbes, étant entendu que pour les Antilles le périmètre pertinent est celui des Petites Antilles, indépendantes ou pas, et surtout pas des grandes Antilles type Saint-Domingue, Cuba ou Haïti.

Le seul domaine ou cela est partiellement vrai est celui du travail non qualifié, mais sauf à vouloir se battre sur les prix, ce que ne fait aucun pays sensé des Petites Antilles même « pauvre », quelle importance ? A moins de postuler que l’issue se trouve dans les activités à faible valeur ajoutée et le marché intérieur, mais pour cela il y a pléthore de pays sous-développés plus aptes à mener ce genre de bagarre que les DOM ou que les Etats insulaires voisins des DOM.

De surcroît, contester le niveau du SMIC (de l’ordre de 1000 € je vous le rappelle..) revient à expliquer que des gens devraient recevoir un salaire minimum inférieur à celui de leurs concitoyens de l’Hexagone. Quelle en serait la véritable justification qui ne vaudrait pas nécessairement tout autant pour l’Hexagone ? La différence de productivité ?

La productivité ultramarine serait donc à ce point inférieure à celle de la Métropole ? Je suis ravi d’apprendre que le PIB reflète le niveau local de productivité. Première nouvelle. Ce n’est pas ce que j’avais retenu de ma longue fréquentation de pays aux PIB fort dissemblables, ni de ce que je sais de la productivité dans les DOM, mais peut être est ce l’effet de la concision obligée de votre propos.

Je ne conteste pas l’analyse que vous faites en écrivant que « Le développement passe par le progrès économique, qui a son tour résulte d’un mécanisme de marché efficace ». Dans l’absolu qui oserait en douter ? Mais quel sens cela a-t-il sur un micro marché ?

Par ailleurs, ou avez-vous vu la puissance publique fixer autoritairement dans les DOM un prix plus haut que son « prix naturel de marché » et comment identifiez vous celui-ci ? En quoi l’intervention publique fausserait-elle la décision des acteurs économiques, que nous supposons rationnels ?

Il y aurait bien des choses à dire sur les retards de développement des DOM et sur les maladresses de l’Etat, mais vos postulats ne valent que pour des pays comme le Venezuela, le Nigéria ou la Chine. Désolé, mais les DOM comme leurs voisins immédiats font partie du Premier Monde, en dépit de ce que l’on croit en Métropole, ce qui les rend inéligibles aux analyses trop globalisantes valables pour les pays encore dans la faible valeur ajoutée. Il faut trouver autre chose pour expliquer leur présent ou leur proposer des pistes de développement. De même, l’analyse du cheminement économique des micro-états de la Caraïbe Orientale devrait enrichir le regard des spécialistes du développement, bizarrement focalisé en France sur les pays africains ou de la Méditerranée.

Il y a tout de même quelques points sur lesquels je pourrais vous rejoindre.

Cordialement
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  délai de réaction,
Emmanuel Martin ( 25/02/2008 23:13 )
À Marseille / France

Navré pour ce délai. Je suis un peu débordé avec le retard pris la semaine dernière ! Vous me permettrez de vous répondre en détail dans quelques jours.

Salutations,

EM
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  un domien
( 26/02/2008 20:00 )
À / France

C'est avec plaisir que je prendrai connaissance de votre réponse détaillée.

Cordialement

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