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Karim Wade reçu par Sarkozy hier à l’Elysée |
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Sarkowade |
Mireille (
27/08/2008 16:31 )
À Herblay / France
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J'espère qu'ils ont parlé de la régularisation de quelques sénégalais sans papier !!!!!!!!!!!!!!!
Il rechigne à recevoir le Dalai Lama parce qu'il a peur de la Chine et n'a aucun intérêt au Tibet, mais il reçoit pendant des heures un porte parole de Wade pour un contrat EDF, Bouygues & Co.
La FrancAfrique continue ! Quelle mascarade ! Quelle honte ! |
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Quimboiseur (
27/08/2008 17:16 )
À / France
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Françafrique ???
Non il s'agit de Business ! En en matière de nucléaire, les Français sont les meilleurs au monde !
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Encore! |
boogs (
27/08/2008 17:18 )
À Neuilly-sur-seine / France
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Avant c'était le TGV et maintenant le nucléaire.
Qu'est ce que le peuple sénégalais a fait à Wade pour se voir ridiculiser partout dans le monde.
Déjà ils ont du mal résoudre le problème de santé de la population sans compter l'insalubrité dans la capitale et la défaillance des infrastructures, il nous sort d'un projet de nucléaire.
J'ai l'impression qu'il prend le peuple comme un abruti. |
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27/08/2008 17:42 )
À Gif-sur-yvette / France
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tout ce que la france veut c'est l'argent de l'afrique meme si le projet est farfelu |
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muntudu (
27/08/2008 17:45 )
À Puteaux / France
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Non mais je reve ou quoi ?? un pays en proie a un sous-developpement a ce point chronique fais quoi avec le nucleaire ??? non mais les Senegalais c'est de gros rigolo. ils n'ont pas encore commence a seulement aménagé le grand village qu'est la capital Dakar, c'est des centrales nucléaires qu'ils veulent maintenant... ne parlons meme pas des priorités de base comme l'education, la santé et la nutrition.... non mais franchement je suis pt de rire.... dire en plus que ce rigolo de wade estime que le Senegal devrait avoir une place au conseil de securite avec droit de veto au cas ou un des pays africain l'integreraient ..... non mais ayez aumoins les moyens de votre grandiloquence les amis |
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allomoto (
27/08/2008 18:03 )
À Montreal / Canada
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Le nucleaire est une bonne chose pour chaque pays (notament le Senegal). |
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jess (
27/08/2008 19:38 )
À Gif-sur-yvette / France
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il y a une question à laquelle je me pose ,l'utlisation d'électricité est -elle si importante au sénégal ou en afrique pour avoir besoin d'une central nucléaire?
mon pere travaille dans une sociétés d'énergie et d'eau , pour un petit pays comme le gabon l'utillisation d'électricité est négligeable
et grioo d'affirmer qu'un tel projet serait bon pour l'économie du sénégal,ce serait bien si vous entrez dans les détails car les ingénieurs , les techniciens et d'autres seront français et europeens,car juste à preuve du contraire ,ces sociétés n'embauchent pas d'étrangers et je sais de quoi je parle
contrairement à ce qu'on pourrait penser seuls les 3/4 ou moins utilisent de l'électricité
ce qui me révolte le plus,est que'au 21ème siècle les africains se font encore avoir,en meme temps si c'est madame qui décide ça change tous |
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Précisions |
Brnny Da B' (
27/08/2008 19:59 )
À / Satellite Provider
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En terme de besoin, je pense que oui, a ce que j'ai vu lors de mon dernier passage, il y a des délestages à Dakar, ca doit donc vouloir dire que les besoins ne sont pas comblés.
Pour ce qui est du nucléaire, il faut bien prendre conscience que l'ère du pétrole cher, rend encore plus rentable le nucléaire. Souvent sur Grioo on se gausse de ouéééééé on a du pétrole, on a tout !! Oué enfin..qui ? parce que y a plein de pays africains sans ressources géostratégiques, et il faudra bien qu'ils en trouvent.
Alors, a priori, je ne crierais pas au loup avant d'avoir plus d'infos, si ca se trouve, une seule centrale nucléaire pourrait donner de l'électricité à tout le sénégal et la mauritanie et pour pas plus cher que plusieurs centrales thermiques vieillissante et qui consomme beaucoup de pétrole à 200 dollars le baril.
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Précisions aussi |
Kainfri (
27/08/2008 20:08 )
À Sèvres / France
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Ca me rappelle une "une" récente de Jeune Afrique qui montrait une vue satellite de la terre de nuit.
On voyait une Europe super bien éclairée et une Afrique, à l'exception du Magrheb et de l'Afrique du Sud bien sombre...
Comme l'a dit Benny Da B, faut voir le prix de la centrale, mais si ça peut éviter les délestages et/ou diminuer (sur le long terme) le coût de l'électricité, ça ne peut qu'avoir un impact positif sur le développement du pays. |
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allomoto (
27/08/2008 21:15 )
À Montreal / Canada
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ce grand et beau pays qu'est le Congo m RDC dispose d'une centrale capable de produire plus de 5.4 GW.
En théorie, avec une telle capacité, le complexe Inga I, II ,III aura une puissancequi permettrait d'alimenter en électricité toute l’Afrique australe.
Des projections prévoient qu’à terme la puissance produite sur ce site atteindrait 39 GW, avec le projet Grand Inga. À titre de comparaison, le barrage des Trois Gorges en Chine d'une puissance installée de 18,2 GW produira 84,7 TWh en 2009. |
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27/08/2008 21:27 )
À / Satellite Provider
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"ce grand et beau pays qu'est le Congo m RDC dispose d'une centrale capable de produire plus de 5.4 GW. "
Quand elle tourne à pleine capacité ..soit jamais....Kin est dans le noir ! Dès que tu sors des quartiers "chics"...
Et la RDC c'est quand meme un peu loin du Sénégal, donc je vois pas en quoi ca règle leur problème au Sénégalais le barrage d'Inga. |
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27/08/2008 22:07 )
À Crawley / United Kingdom
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Acheminer de l'electricité coute moins cher que de construire une centrale. Ceci dit, la gestion 'Inga dans le contexte actuel pose probleme. |
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Sarko le british........ |
Enero (
27/08/2008 22:10 )
À Crawley / United Kingdom
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Sarko veut faire un copier-coller de la politique de Blair mais seulement le UK n'est pas la France avec ses casseroles Francafricaines qui faussent les regles les plus elementaires du business.......... |
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LOL |
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27/08/2008 23:19 )
À Paris / France
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Sarkozy président de la France. lol |
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hé hé |
testeur (
27/08/2008 23:50 )
À Lognes / France
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En France, ils ont des centrales atomiques depuis plus de 50 ans, mais le moi dernier, ils avaient des problèmes de fuites et d’irradiation dans plusieurs centrales.
Chez nous, tu poses une centrale atomique, on va entretenir ça comme on entretient nos routes ou nos bâtiments, les employés vont faire des « deals » avec l’uranium pour arrondir les fins de mois, il suffira d’etre le cousin du gardien de la centrale pour pouvoir rentrer dedans quand on veut, tu glisses un 10 000 Fcfa au gardien, tu peux rentrer, … Heuu… ce n’est pas une bonne idée de mettre une centrale chez nous !
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Etonnement |
Eric M. (
28/08/2008 02:45 )
À New Rochelle / United States
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Je suis tres surpris, que personne n'est releve la qualite de l'invite qui a ete recu par le president Sarkozy a l'Elysee: Karim Wade.
J'aimerais que l'on m'explique en quoi sa qualite de president du controle de surveillance de l'ANOCI le qualifie pour etre recu par le president francais.
Je pourrais chavirer dans la vulgarite; mais je me contenterais de dire ceci. Les senegalais ont tellement le complexe du blanc et du francais en particulier qu'il ne froncent pas le demi d'un d'un sourcil lorsque Karim vient chercher une legitimite qui lui echappe chez lui en France. Le peuple senegalais fait la politique de l'autruche. Il n'aura que ce qu'il a merite.
Au fait, je pensais que la conference islamique s'etait acheve il y a belle lurette. Alors, le senegal une monarchie constitutionnelle? suivez mon regard. Apres Christophe Mitterrand, la version senegalaise de "papa m'a dit"?
Quelle dommage pour le Senegal. Wade l'a fait tomber bien bas. |
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Le senegal en a besoin |
Bern (
28/08/2008 10:55 )
À Douala / Cameroon
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Le sénégal ne possedant pas de potentiel hydroelectrique, le recours à des centrales a fuel lourd (cas actuel) ou au nucleaire est indispensable.
Vu la hausse vertigineuse du cours du petrole et sa disparation dans un avenir pas si lointain, l'option nucleaire est la meilleure. Elle permettra au Senegal non seulement de couvrir totalement son besoin energetique, mais aussi d'en avoir pour les autres pays de la sous region.
Il est becoup plus compliqué (pas plus cher) de l'energie en RDC ou dans une autre pays ayant un potentiel hydro enorme et le transporter jusqu'au sénégal.
Je me résumerai en disant: OUI le senegal en a besoin, OUI ce serait une tres bonne chose si ce projet voit le jour. |
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Aucune coopération régionale |
wildcat (
28/08/2008 13:15 )
À / France
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Ce qui est triste dans tout cela c'est que les dirigeants n'ont aucune politique régionale en matière d'énergie. Je prends le cas de l'Afrique de l'Ouest avec comme exemple la Guinée qui est considéré comme le château d'eau de la région ouest. Le constat est sans appel: l'électricité est à la ramasse, certains quartier peuvent encore rester des jours sans courant, ce qui ont les moyens achètent ces moteurs bruyants en cas de panne électrique, délestage incesssant de lieu public (hôpitaux) et le pire le taux de pluviométrie en Guinée est tellement élevé surtout pendant l'hivernage qui dure quasi 4 mois on commence à faire la promotion de panneau solaire. Sincèrement je ne sais pas comment fonctionne nos leaders. Pendant ce temps là l'occident continue de saliver!!!!! |
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Wade est tres malin!! |
Eric M. (
28/08/2008 14:49 )
À Mamaroneck / United States
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Je comprends maintenant comment Wade a fait pour devenir president et le rester malgre tout.
Dans le style, je jette des paves dans la mare et compter les ronds d'eau, il y a pas mieux. Il cherche un sujet qui a une certaine traction et il enfonce le clou. pendant ce temps, le Senegal contimue de couler. Il est vrai que l'alimentation electrique en afrique sub-saharienne est devenu un probleme chronique du a la vetuste et aux non entretiens des equipement et a l'absence d'investissements majeurs dans ce secteur straegique. cela ne me derange en aucune facon que l'afrique soit dans le noir vu par satellite. Ca prouve qu'on ne gaspillage pas et donc que l'on pollue moins. ce sont les delestages qui irritent et mecontentent les populations. C'est un signe de plus de la mal-gouvernance.
Mais revenons a l'affaire qui nous occupe.
Peut-on vraiment penser que Wade qui adore les projecteurs auraient envoye son, qui n'est meme pas un membre du gouvernement ni un conseiller pour rencontrer le president Sarkozy si ce projet avait une chance de voir le jour dans un avenir recent?
Je ne pense pas. Tout ca, c'est de la poudre aux yeux pour donner du poids a Karim W.
C'est ma position sur cette article. |
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eh bien! |
eh bien (
28/08/2008 15:25 )
À / Senegal
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J’en ai vu qui s’arrachent les cheveux. Karim Wade est allé se faire baptiser par le feu en sa France natale. Il est allé se prosterner devant Nicolas Sarkozy, héritier du trône de Napoléon, pour avoir sa bénédiction, celle après laquelle il court depuis un an. Pour faire de ce pays ce que sa jeunesse a refusé à de Gaulle il y a exactement 50 ans, une succursale de la France. Bientôt un demi-siècle après notre indépendance, c’est une gifle authentique que Lat Dior Diop reçoit de Pinet Laprade. Leur première claque, nos héros d’hier l’ont reçue de celui qui est considéré comme un des pères de l’indépendance du Sénégal, Léopold Sédar Senghor. C’est au moment de son admission à l’Académie française que nous avons tous découvert que le poète qui nous a dirigé pendant vingt ans était un... français. Mais c’est parce que nous avons été insensibles aux signes. Quand les jeunes porteurs de pancartes disaient non à de Gaulle à la Place Protet, Senghor s’était inventé un prétexte pour quitter le pays. Un demi-siècle jour pour jour après cette rencontre mémorable, Karim Wade vient de donner un dernier coup de pied à notre défunte patrie. L’ironie de l’histoire, c’est que le discours de rupture prononcé ce 26 août 1958 par Lamine Guèye a été rédigé par un français qui avait renoncé à sa citoyenneté française pour devenir sénégalais, Jean Collin. Cet homme a été farouchement combattu par le « sénégalais » Abdoulaye Wade, parce qu’il représentait « la puissance coloniale ». Une honte à l’époque. Dans un brillant témoignage, le journaliste Mamadou Omar Ndiaye m’expliquait en fin de semaine comment, à partir de 1983, l’actuel président de la République a lancé une campagne de dénigrement systématique contre M. Collin. Mais jusque dans ses dernières volontés, l’ancien ministre d’Etat chargé des Affaires présidentielles a fait un pied-de-nez à ses détracteurs. Il s’est fait enterrer à Ndiafat, en pays sérère où il avait choisi son épouse. A l’opposé, Abdoulaye Wade a lui-même fièrement soutenu que ses parents l’ont déclaré à Saint-Louis où il n’est pas né, pour qu’il devienne « citoyen français ». La seule fois où son nationalisme s’est manifesté, c’est quand il a déserté les rangs de l’armée coloniale. Ce n’était point par sentiment nationaliste ou anti-français. C’était pour fuir la guerre en Indochine. C’est pourquoi ses camarades qui se sont fait incorporer le même jour à la base de Ouakam n’ont éprouvé que du mépris pour lui. Sa « francité » ne s’est jamais démentie par la suite. Depuis William Ponty, Abdoulaye Wade a plus passé de temps en France qu’au Sénégal. C’est là que Bathily et Dansohko sont allés le trouver à son hôtel parisien pour le convaincre de prendre le pays. L’homme, au mépris de l’anatomie de sa bouche, se ridiculise tous les jours, en s’efforçant rageusement d’avaler son « r » comme les parisiens. Il a mis quantité de béton et de ciment pour rénover sa maison de Versailles. Il vient d’acheter une résidence à Paris et une autre en Suisse, où il entend finir ses jours, après avoir bien installé Karim Wade au pouvoir.
Abdoulaye Wade ne s’est pas seulement arrangé pour que son deuxième fils naisse en France. Il l’a fait français. Karim Wade, pour le peu de temps qu’il est resté au pays, a fréquenté l’école Sainte-Marie de Hann. Il avait le choix entre le programme sénégalais et le programme français. De 1980 à 1985, il a suivi le programme français, fort de sa nationalité française, jusqu’à son départ pour Paris. Quand nous apprenions Lat-Dior et Aline Sitoe, il apprenait Napoléon et Jeanne d’Arc, toujours entouré de ses « amis » français. Le seul sénégalais qu’il approchait est devenu aphone depuis, il s’appelle Pouye. C’est à l’école de Cabrita que Wade fils a aussi découvert ses dons précoces pour les finances. Il aimait miser de fortes sommes sur son équipe de football, et proposait de l’argent aux buteurs de l’équipe adverse, s’ils s’abstenaient de... marquer des buts. Karim Meissa n’a jamais essayé d’apprendre le wolof parce qu’il ne s’est jamais senti sénégalais. Le nom Meissa, le seul qui le lie au Sénégal, il l’a caché comme une honte, jusqu’à ce qu’il soit révélé aux Sénégalais en 2004. C’est cette même année, quand les ambitions de sa mère se sont précisées, qu’il s’est enfin mis à l’apprentissage du wolof, derrière les rideaux de la présidence. Même pour apprendre le wolof, Meissa Wade a choisi un ressortissant américain, figurez-vous !
Voilà un an qu’Abdoulaye Wade force les portes de l’Elysée pour faire recevoir son fils. Il s’était jusqu’ici heurté à une oreille sourde du président français. Jusqu’à ce que les étudiants africains de Science Po entendent, ahuris, un conseiller de l’Elysée présenter la Génération du concret comme un exemple de réussite économique en Afrique !
C’est pourquoi nous aurions tort de banaliser cette audience, la plus grotesque depuis la réception du sergent-chef Eyadema par le général de Gaulle en 1964. Ce n’est pas un conseiller de l’Elysée ou son Secrétaire général qui a reçu Karim Wade. C’est le président de la République française. Et c’est parce qu’il s’agit de Nicolas Sarkozy, qui s’embarrasse peu des convenances démocratiques, que les Sénégalais doivent porter une attention particulière à ce qui s’est passé dans la grande salle de l’Elysée. C’est toute la symbolique de la photo arrachée à Nicolas Sarkozy en face du bureau de Catherine Pégard. Pour dire aux sénégalais « voilà, je suis reçu comme un chef d’Etat ».
Après avoir construit un tunnel à huit milliards qui prend de l’eau partout, Karim Wade s’impose le droit de promettre. Mais c’est parce que son père lui a fait croire que les Sénégalais font bon ménage avec le mensonge. Il y a deux ans, Abdoulaye Wade lui-même promettait de faire du Sénégal « un exportateur de pétrole en quelques mois ». Pour vous dire la foi qu’il a en l’avenir de ce pays, il a pris cet engagement dans la cité religieuse de Touba, après une prière du vendredi. Tout un symbole. Il y promettait aussi de cultiver du « Tabanaani » pour en faire du biocarburant. Mais ce que je trouve inacceptable, ce sont les scènes d’humiliation auxquelles nos ministres sont soumis tous les jours. Le Sénégal a un Premier ministre, un ministre des Finances, un ministre de l’Energie. Quelle que soit la taille de leur crâne, nous ne pouvons pas accepter cette crétinisation permanente.
Abdoulaye Wade avait demandé et obtenu la présence de son fils lors d’une audience avec Nicolas Sarkozy au début de l’été 2007. Introduit à l’Elysée par des portes dérobées, Karim Wade y était présenté comme un « successeur » qui bénéficiait déjà du soutien de « nombreux mouvements politiques » et « des chefs religieux ». Le fait que cette audience se déroule deux semaines avant l’invitation de Macky Sall au Sénat français est un message adressé au président de l’Assemblée nationale et à tous les Sénégalais : la France n’a pas de préférence.
La vérité est que comme en Côte-d’Ivoire hier, elle n’a pas le droit d’avoir une préférence en dehors de celle des sénégalais. Ce qui est loin d’être le cas de Karim Wade, qui ne s’aventure dans les artères de Dakar que derrière des vitrines blindées. Si nous nous aventurions à toucher un seul de ses cheveux, la France se verrait dans l’obligation de protéger un de ses citoyens. Mais c’est ce qui fait que Karim Wade ne peut pas, et ne doit pas diriger le Sénégal. C’est un français, et la Constitution, jusqu’à ce qu’elle reçoive une dernière visite, exige la sénégalité exclusive à ceux qui veulent diriger le Sénégal. Malheureusement, il est fort probable que les vacances qu’Abdoulaye Wade va passer dans sa résidence aux abords du lac Leman soient ses dernières en tant que président de la République. Son fils l’a maintenant convaincu de l’urgence d’organiser des élections en 2009, étant assuré que si la France ne pose pas de problèmes, il pourra valablement organiser des élections et les remporter. C’est la raison de son activisme sur les deux rives de l’Atlantique. Le président de la République entend profiter de la période de vacance entre l’élection d’un nouveau président aux Etats-Unis et le départ effectif de George Bush pour imposer ses dernières volontés institutionnelles. Le pays se refuse à son fils, mais il veut lui forcer la main.
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