Ecrire
une réaction
Kibaki et Odinga sur la table des pourparlers |
Nombre de messages:
1
Pages:
1
Déjà plus de 700 morts, toujours moins d’émotion en Occident ! |
(
01/02/2008 09:56 )
À Aachen / Germany
|
Déjà plus de 700 morts, toujours moins d’émotion en Occident !
Le 15 août 2007, la junte militaire de Myanmar (ancienne Birmanie) commit l’erreur d’augmenter brusquement les prix de produits pétroliers entre 66 à 100%. Ainsi, le prix du gaz est multiplié par cinq du jour au lendemain. Tous les prix de la vie quotidienne (transports et nourritures) suivent. Dès le 19 août 2007, une marche de protestation s’organise à Rangoon. Elle sera rendue célèbre par le défilé des moines bouddhistes et la répression qui a suivi. On avait alors droit de suivre l’évolution des choses à travers la presse occidentale. On comptait : « hier, 2 victimes de la répression et aujourd’hui il semblerait que le nombre total soit monté à 7 ! ».
Dès le 3ème jour de la répression, les USA adoptent des sanctions contre le régime birman. Le Japon suspend un accord d'aide à la Birmanie d'un montant de 552 millions de yens (3,4 millions d'euros). L’Union Européenne approuve le principe de nouvelles sanctions contre la Birmanie, incluant un embargo sur les bois et métaux birmans.
Qu’en est-il lorsqu’il s’agit d’un Etat africain ?
Au Kenya, après que le président sortant Mwai Kibaki se soit autoproclamé vainqueur d’une élection où tous les sondages étaient en faveur de son opposant Raila Odinga, des violences éclatent partout. D’ailleurs, tous les observateurs étrangers contestent cette « victoire » du président sortant. Cela n’empêcha pas les USA à s’empresser de lui adresser des félicitations et légitimer « sa victoire », frustrant davantage des populations qui espéraient mieux s’en sortir, connaître un nouveau départ, par la voie des urnes. Aux manifestations de désespoir et de colère d’un peuple constamment bafoué comme dans toutes les dictatures africaines, le pouvoir usurpateur répond par une répression sanglante. Les opprimés se révoltent et le pays bascule dans un conflit inter-ethnique, malheureusement ! C’est dommage, mais les dictateurs et leurs clans, qui comptent se maintenir par la force, doivent comprendre que désormais les peuples africains refusent de se résigner. Maintenant, ils se battront pour arracher leurs droits.
Dans le cas kenyan, une émission passée sur les 2 premières chaînes de TV allemande, ARD / ZDF, le mardi 22 janvier 08 entre 7 h – 9 h, confirme le chiffre de 700 morts atteint et fait cas de 30 nouvelles victimes (confirmées de source médicale) qui devraient être enterrées dans la même journée à Nairobi, la capitale. On ne connaissait pas encore le nombre des nouvelles victimes à l’intérieur du pays.
Ce dimanche 27 janvier 08, on a signalé 40 morts dans l'Ouest, à Naivasha dont 14 personnes brûlées vives dans leur maison. Jusque-là, l’Occident se limite à des appels au calme et au dialogue ! Même la "tante" Merkel d’Allemagne qui voulait tout récemment combattre la « dernière dictature » sur le continent africain au Zimbabwe ne semble pas savoir ce qui se passe ! Pourtant, la presse fait bien son travail.
Jusqu’à l’année dernière, les occidentaux étaient d’accords pour qualifier le Kenya d’un des pays les plus stables de l’Afrique. Les campagnes et les élections se sont déroulées de façon normale. Pourquoi donc cette situation de guerre civile du jour au lendemain ? Nous savons que la crise actuelle est née de la contestation des résultats officiels de l’élection présidentielle. Cela devrait constituer un signal fort pour le régime guinéen qui ne semble pas tirer la leçon des soulèvements de janvier 2007 qui ont fait jusqu’à 183 morts et plus de 2000 blessés. Toute nouvelle crise en Guinée pourrait avoir des dimensions inattendues. La solution est pourtant connue de tous : gouvernement d’unité nationale, élections libres et transparentes.
SADIO BARRY,
Administrateur de www.GuineePresse.info
|
|
 |
 |
Nombre de messages:
1 Pages:
1
|