1/ Le taux de bancarisation ne se décrète pas, encore moins par une BECEAO qui n'est pas maîtresse en sa propre demeure, puisqu'elle est coiffée par le Trésor Public Français et la Banque de France en matière de politique bancaire et monétaire UEMOA...
2/ Tant que la décision de créer une banque en UEMOA sera prise en dernier ressort par la France, via la Banque de France, il y aura trop peu de banques chez nous ; et donc très peu d'agences bancaires hors la périphérie de la capitale. Quand on sait que l'agriculture reste encore le principal secteur contributeur au PIB de nos pays, le fait d'éloigner les succursales bancaires du monde rural, paysan, est une manière efficace d'étouffer la créativité économique des opérateurs nationaux : le but recherché en vérité par les promoteurs de l'hégémonie des intérêts économiques étrangers chez nous...
3/ Tant que le système bancaire des PAZF sera constitué essentiellement de filiales de banques étrangères (occidentales et françaises surtout), ce système n'aura JAMAIS vocation à démocratiser les prestations bancaires, car il travaille principalement pour la minorité d'étrangers opérateurs économiques qui monopolisent les meilleurs secteurs de nos économies nationales... |