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  La question homosexuelle en Afrique (le cas du Cameroun)
Rencontre avec le sociologue Charles Gueboguo au sujet de son livre traitant d'un sujet délicat sur le continent africain : l'homosexualité
 
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La question homosexuelle en Afrique (le cas du Cameroun)

Nombre de messages
:  64
Pages:  1  2 3 4 > >> 

  homosexualité ou abomination
bono cassandra ( 11/05/2009 16:05 )
À / Cameroon

quand on est chrétien, ou qu'on croit
qu'il n'ya qu'un seul Dieu pour tous les êtres, je pense que on devait refléchir avant d'être homo.Dans la bible il ya Sodome et Gomorrhe, il ya que le mariage bénit par Dieu est celui d'un homme et une femme, si Dieu condamne l'adultère ce n'est pas l'homosexualité qui n'est pas pêché devant Dieu. En plus avec cette appartenance, comment peut on péréniser la race humaine? Quand on sait que le Dieu vivant avait dit à Abraham tu seras le père d'une multitude de nation. D'ou veint donc l'homosexualité? Qui à mon avis n'apporte rien à l'homme sauf la souillure;les hommes, dans leur appât du gain et du pouvoir, ont crée des castes et ont établi leur lois et les rites. Parmi lesquels, l'homosexualité. Dautres le font par imitation et parlent de la mode? une chose est certaine, c'est un sacrilège, un péché, une abomination d'être homosexuel.c'est les hors la loi. L'homme a oublié que Dieu seul donne et arrache le pouvoir. Parce qu'il donne quand il veut comme il veut sans notre avis. Alors vivons la vie telle que la bible et le bon sens nous dicte.
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( 11/05/2009 16:12 )
À Nassau / Bahamas

A mon avis si un homme est homosexuel, il ne doit pas se marier a une personne du sexe oppose. Je connais une femme qui s'est mariee a un homme ou une rumeur disait qu'il etait gai. Cet homme a fait souffrir cette femme, l'a battue quand elle etait enceinte et voulait baiser avec elle comme deux gais! Le couple est maintenant divorce. Cela m'a reellement fait reflechir! Personnellement, j'ai plus de respect pour les gens qui sont authentiques comparativement a ceux qui jouent la comedie. Vous m'excuserez pour l'absence des accents, je suis sur un ordi anglais.
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( 11/05/2009 22:32 )
À Amsterdam / Netherlands

Voici 3 preuves que Jésus était pédé:

1.Malgré le flirt intense il a seulement lavé les pieds de la prostituée.

2.Passé la trentaine, il était encore célibataire.

3.Il adorait passer ses nuits près d'un feu avec ses 12 barbus.

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AKANTI ( 12/05/2009 06:14 )
À Pantin / France

J'aime bien l'approche qu' a cet auteur de la question.
En effet, il explique qu'on ne nait pas homosexuel ou hétérosexuel mais sexué et qu'en fonction de son environnement on devient soit l'un soit l'autre.
Or, en étudiant les plus anciennes représentations rupestres en Afrique on ne trouve nulle part des scènes d'homosexualité.
Idem au niveau des mythes négro-africains et des textes en médou neter (hiéroglyphe).
Ce n'est qu'après l'invasion hyksos que nous rencontrons la première allusion à l'homosexualité (dans le livre des morts : 42 commandements de la Maât).
D'ailleurs, la Bible même indique que c'est une pratique leucoderme (l'histoire de Sodome, d'où le mot sodomie).
La genèse des peuples leucodermes le nomadisme notamment explique l'homosexualité.
D'ailleurs, jusqu'à maintenant l'homosexualité est très fort dans les milieux exclusivement masculins (prison, armée, sport...).
Le débat est ouvert et reste ouvert.
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  utilisons notre raison, elle n'est pas là pour rien
balbo ( 12/05/2009 11:07 )
À Kiel / Germany

@akanti:
"La genèse des peuples leucodermes le nomadisme notamment explique l'homosexualité" ... cèst bon là , arrete un peu tes affirmations gratuites et tes constats ou "inconstats" farfelus. la plupart de temps ,et meme juska nos jours, on écrit ce qui nous plait, et non ce qui est vrai.
Et pourkoi doit-on tjrs se fier à la réligion? La vraie fuite en avant kan on n'a pas d'argument, kan on veut pas faire travailler ses méninges ou kan on arrive à ses limites. L'homme est incapable d'utiliser sa raison? heuresement qu'on a des sociologes pour nous expliquer les vraies choses de la société.
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( 12/05/2009 11:18 )
À Amsterdam / Netherlands

Akanti a ecrit : "Ce n'est qu'après l'invasion hyksos que nous rencontrons la première allusion à l'homosexualité (dans le livre des morts : 42 commandements de la Maât)".

Certainement pas, la preuve:

http://3.bp.blogspot.com/_E-nbVSF3iMc/SGDrmGTYmUI/AAAAAAAAAAU/dSc38TFu0Wk/s320/gay%2520egypt_1.jpg

http://3.bp.blogspot.com/_E-nbVSF3iMc/SGDrmGTYmUI/AAAAAAAAAAU/dSc38TFu0Wk/s320/gay%2520egypt_1.jpg
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( 12/05/2009 11:19 )
À Amsterdam / Netherlands

http://www.egyptology.com/niankhkhnum_khnumhotep/niankh.jpg
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ciel ( 12/05/2009 12:51 )
À Kiel / Germany

interview interessante, sans passion, bien structurée. article à faire lire. contre les ignorances et les préjugés.
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  La PREUVE ? mon oeuil !
( 12/05/2009 13:33 )
À Cottbus / Germany

"Certainement pas, la preuve:
http://3.bp.blogspot.com/_E-nbVSF3iMc/SGDrmGTYmUI/AAAAAAAAAAU/dSc38TFu0Wk/s320/gay%2520egypt_1.jpg

http://3.bp.blogspot.com/_E-nbVSF3iMc/SGDrmGTYmUI/AAAAAAAAAAU/dSc38TFu0Wk/s320/gay%2520egypt_1.jpg
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La PREUVE ? mon oeuil !

Pour ta gouverne, dans les soirees africaines les femmes danses majoriterement entre elles "le colé-colé" et les hommes dansent aussi entre eux, donc ils sont tous des homosexuels ?

AKANTI tu a raison,
j´ai les 42 commendemants sous les yeux.
CETTE PRATIQUE n´est pas africaine et les RELIGIONS dites revelees NON PLUS !

Ase!
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  MERIKARE
( 12/05/2009 13:38 )
À Cottbus / Germany

Le message d´en haut est de moi:

Pour complement, on peut frabriquer n´importe quoi pour vouloir prouver cette pratique en Afrique antique. Nous demendons la DATATION de ces dessins au C 14, l´escroquerie c´est FINI

ASE!
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mandingo ( 12/05/2009 13:58 )
À Kiel / Germany

@mericare,
on lit bien ke ta bétise ,elle n'est pas finie.merci de nous épargner ta bétise, tu es nunuche avec tes argumentations bas niveau.
On veut du sérieux, d'accord?
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  pas aucun serieux ...
( 12/05/2009 16:47 )
À Amsterdam / Netherlands

L'homosexualité est une pneumatologie (pensées, sentiments et désires etc..) occidentale. S'agissant de cela, tout Africain (Noir) conscient qui se respecte et se conforme aux normes, modèles, valeurs et idéologies de ce continent doit combattre ce fléao sans se compromettre.
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Bonbagaye ( 12/05/2009 20:49 )
À Haverstraw / United States

L'homosexualite est contre nos traditions Africaines,c'est une pratique deviante contre-nature.On peut essayer d'en faire l'apologie pour faire intellectuel et jouer a l'occidental,mais nos societes ne se pretent pas a ce genre d'immoralite.

Grandissant en Haiti,je me souviens que les homosexuels etaient consideres comme des personnes anormales et les hommes effemines etaient la risee publique.Les lesbiennes evoluaient en marge de la societe et ,dans les cas extremes,etaient meme passibles de lapidation en milieu rural.

On ne peut de maniere realiste policer ce que font deux adultes consentant dans l'intimite de leur chambre mais l'Etat a pour devoir d'interdire que les homosexuels s'affichent en public et sauvegarder le peu de moralite qui reste dans nos pays.

Que l'homosexualite soit acceptee et meme promue en Occident,que cela reste en Occident.Dans mon propre pays,la dame qui est supposee exercer la fonction de Premier Ministre serait une lesbienne declaree.Comme si dans un pays comme le mien qui a tous les problemes du monde,nous avons besoin d'un chatiment de plus pour nous enfoncer davantage.

Dans l'Haiti ou j'ai grandie,cette dame ne serait meme pas admise dans les familles respectables voir etre en position d'autorite.

Avant qu'on me saute dessus comme homophobe,je precise que je ne pretends pas qu'ils n'y a pas d'homosexuels en Afrique ,en Haiti et aux Antilles mais nos societes doivent continuer a resister contre ces attitudes deviantes qui n'apportent que les maladies infectueuses et les desatres comme le sida dans nos pays.

Nous n'avons pas a accepter toutes les ordures parce que ca vient de l'Occident.Il y a tant de bonnes choses a transferer dans nos pays,pourquoi choisirions-nous les choses negatives au lieu des choses qui pourraient aider nos pays comme des ordinateurs,des usines electriques,de l'engrais et surtout des bourses d'etudes pour nos jeunes compatriotes talentueux mais defavorises ? Technologie oui,homosexualite non .
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  la pesanteur sociale étouffe tout en Afrique
las ( 12/05/2009 21:20 )
À Choisy-le-roi / France

Nous cachons tout, tout le monde contrôle toute le monde et même quand il y ades pédophiles on les cache , il est tant de se dire la vérité et de montrer que notre société n'est pas si saine que celà . Bcp de choses sont cachées et celà me blesse beaucoup, c'est le cas des talibés , ces enfants de la rue confiés à des marabouts qui en abusent quelques fois .Je ne suis pas pour l'homosexualité mais je me daemande en ma qiualité de citoyen du monde que faire de la liberté des gens ? Si la personne malgré le contrôle social a toujours cette tendance vers le m^me sexe ne doit on pas le laisser vivre sa vie ? je pose des questions . Je pense aussi que la perte de spiritualité du monde occidental et la librerté qui est ont contribué au developpement de l'homosexualité alors qu'en Afrqiue la religion dans sa prétention à éduquer les gens à conduire l'humain vers le droit chemin ( quel est il d'ailleurs, n'est ce pas l'individu qui sait ce qu'il veut?) épargne l'Afrique du développement de cette pratique que certains appelle déviance.
Il y a eu au Sénégal les gor djiguen, ie des hommes femmes qui se compotrtent comme des femmes mais il n'y aps d'acte sexuel, c'est avec le tourisme et la pauvreté surtout que l'homosexualité se développe en Afrique je crois.. Chers amis luttons contre la pauvreté, contre l'invasion d'internet et de la télévision et éduquons nos enfants pour suivre la voie traditionnemmlle de l'hhétrosexualité mais soyons aussi tolérant si certains malgré tout choisissent une autree route
Ensemble nous arriverons à vivre dans un monde de resopect et plus harmonieux mais qu'est-ce à dire ?
Merci à l'auteur pour ce travail risqué et opsé et à M cissoko qui en ce moment nous innonde agréablement de ces contributions sur le site eyt aux griaunotes qui s'expriment avec calme mais sans reserve.
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Balèse ( 12/05/2009 22:43 )
À Hamburg / Germany

@bonbgaye;

tu fais rigoler,arretes un peu avec tes fables africaines à deux sous.
Il faut s'echauffer sur les homos ou bien tu préferes accepter les ordures ci-apres: tribalisme, guerres, maladie, insalubrité, criminalité, corruption, famine.

Non, mais des fois, arrete de faire le gamin et laisse les homos, occupe toi de tes fesses ou bien des vraies choses à gerer en afrique,
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  L'homosexualité dans les rites africains
( 13/05/2009 11:30 )
À Amsterdam / Netherlands

Dans certains rites initiatiques en Afrique, apparaissaient parfois des pratiques homosexuelles. Ces rites pouvaient servir à transformer le statut sexuel des individus (par exemple le rite marquant le passage de l’adolescence à l’âge adulte chez les Beti du Cameroun appelé « SO »), ou alors à initier les individus à l’art de la guerre (les Siwans en Libye) ou encore renforcer la cohésion sociale d’un groupe.

En effet, chez les Siwans dans le désert libyen, la pédérastie fut le plus souvent reconnue pour des fins initiatiques50. Au Cameroun, le « Mevungu » chez les Beti et le « Ko’o » (l’escargot) chez les Bassa étaient des rites qui comprenaient des attouchements entre femmes ayant un caractère hautement homosexuel. D’après ses adeptes, le mevungu était présenté comme la « célébration du clitoris et de la puissance féminine »51. Ce rite exclusivement féminin « comportait des danses qui, parfois auraient mimé le coït et dans lesquelles les initiées ménopausées auraient joué le rôle masculin »52.

Chez les Kivaï, la pratique rituelle de la sodomie était courante et était socialement interprétée comme rendant les jeunes hommes plus vigoureux53. Dans le Nord-Ouest de la Zambie, le rite Mukanda54 ou le rite de circoncision des garçons, était particulier. Les initiés mimaient souvent la copulation en se servant du pénis de l’initiateur le plus âgé. Cet acte était considéré comme rendant le sexe de l’initiandus plus fort, à l’instar de celui de l’initiateur. Dans d’autres groupes Bantou voisins (Luvale/Balovale ; Chokwe ; Luchazi ; Lucho et Lunda), les garçons restaient nus durant toute la première phase de l’initiation ou ils recouvraient la santé après la circoncision. Pendant cette période de cicatrisation post-circoncisionnelle, ils s’occupaient en jouant avec les pénis des gardiens des loges initiatiques : les vilombola ou avec ceux de leurs assistants, les tulombolachika. Cela était considéré comme accélérant la cicatrisation et partant la guérison, et les initiandus ou novices espéraient aussi qu’en le faisant, leurs propres pénis, s’accroîtraient. Tous les visiteurs des loges initiatiques « subissaient » le même traitement.

Ailleurs, chez les Bantous parlant le Fang au Gabon, au Cameroun ou en Guinée Equatoriale par exemple (le groupe Pahouin), les relations homosexuelles étaient perçues comme le médicament pour être riche. Cette richesse était transmise du partenaire réceptif, le pédiqué, vers le partenaire insertif, le pédicon, dans une relation pénio-anale55.

Chez les Chagga du Kilimandjaro, où les jeunes étaient considérés comme adultes après une cérémonie initiatique, les jeunes, après leur cicatrisation post-circoncisionnelle, devaient encore passer par un autre rite, celui de la suturation de l’anus dans la forêt. L’explication qui en ressortait était que :

« Le jeune homme initié doit s’abstenir de toute pratique homosexuelle (…) Une fois qu’un homme peut engendrer des enfants, lui-même court le risque, en cas de pratiques sexuelles anales, de se faire engrosser ou de féconder un autre homme (…) Cela signifie par conséquent la mort, puisque l’homme est « fermé » et qu’il ne possède pas de canal de parturition56.»

En fait ce rite s’inscrivait dans la logique d’une peur sociale que l’homme en âge de procréer, différent du petit garçon, puisse être "enceint" ou puisse féconder un autre, situation qui aurait entraîné la mort. C’est l’une des raisons pour lesquelles l’homosexualité parmi les adultes étaient mal vue, voire crainte, comme c’était par exemple le cas en Rhodésie du Nord. Il apparaît donc que :

« C’est au sens figuré que l’anus de l’initié est fermé. Il est fermé pour les autres hommes. Il ne peut jamais boire en compagnie d’autres hommes qui n’ont pas été initiés de peur d’être soûl, de subir des pratiques anales et donc de se faire engrosser »57.

Pour être père, il fallait avoir le coït avec les femmes et s’abstenir d’en avoir avec des hommes, du moins entre adultes. Au Togo, les femmes qui ne voulaient pas des maris qui leur étaient socialement attribués, étaient obligées de subir le rite d’initiation kpankpankwondi. C’était le cas chez les filles Moda, au Nord du Togo. Cependant, les analystes n’ont pas spécifié en profondeur de quoi il s’agissait. Tout ce que l’on sait c’est qu’il s’agissait d’un rite réservé aux femmes rebelles58.

De tous ces rites qui viennent d’être brièvement présentés, il ressort qu’ils sont pour la plupart relatifs au modèle ancien, surtout les rites masculins. Dans le modèle ancien, l’homosexualité est le médium pour la transmission du folklore contenu dans la perception sociale du genre masculin, et constitue le second niveau de la parenté qui succède à la relation mère-enfant59. Cet ancien modèle était largement répandu dans les sociétés où les jeunes avaient des relations sexuelles avec les hommes et grandissaient dans le but d’avoir aussi leurs femmes et quelques amoureux de sexe masculin. C’est dire que ces rites masculins apparaissaient comme une sorte de reproduction sociale de la culture masculine et de l’idéal masculin, loin des foyers maternels. C’est pourquoi ces initiations « ne sont pas seulement symboliques, elles introduisent réellement le garçon dans la société »60. Le jeu des initiandus avec le pénis de leur gardien apparaît comme une sorte de transmission de certaines facultés comme la force ou le pouvoir. En effet, la taille du sexe à ce niveau, - celui de l’initiateur par opposition à celle de l’initiandus -, peut être perçue comme un signe de force, d’extrême virilité. Il en va de même pour des rapports anaux qui étaient supposés rendre les jeunes plus vigoureux, ou encore chez les Fang où la relation anale était supposée rendre riche. Tout cela, restent des moyens symboliques de diffusion du pouvoir à travers le fluide séminal. Ainsi, « le sperme, transmis oralement ou analement, représente la voie symbolique de la diffusion du pouvoir »61. La sodomie ou la relation pénio-anale devient la voie pour « connaître et (…) dérober les secrets (du) maître »62 pour les néophytes ; ou encore, le fait de jouer avec le sexe de l’initiateur.

C’est dire que la compréhension de tous ces rites, surtout les rites masculins, passe par la perception des symboles entourant ceux-ci. En effet, les rites « font (…), toujours appel aux symboles : tout rite possède un sens symbolique dans tous ses éléments constitutifs, sens que seuls les « initiés » sont capables d’interpréter »63. Cependant, il faudrait noter que les rites, ont aussi une valeur polysémique. En effet, un regard sur le rite féminin « Mevungu » ou le « Ko’o », montre qu’il s’agissait d’un rite célébrant le clitoris où les femmes l’admiraient et se frottaient contre lui, allant même jusqu’à le chatouiller, le masser, le nourrir d’une bouillie et l’étirer à la longueur d’un membre viril. Un tel rite dans les représentations est associé à la chasse, fécondité des femmes et fécondité de la brousse se rejoignant64. En effet il se pratiquait quand le village devenait « dur », c’est-à-dire, quand le gibier se faisait rare, ou quand les récoltes étaient mauvaises. C’est pourquoi le « Mevungu » était entre les mains des femmes fécondes et matures (vieilles), supposées être efficaces auprès des instances ancestrales invoquées. C’est la raison pour laquelle l’homosexualité n’y apparaît pas thématisée :

« Tout au plus s’agit-il d’une masturbation rituelle d’initiée (…), tout à fait artificielle et exceptionnelle pour l’éthos beti, pratique magico-religieuse proche d’un plan de détresse, essayant de mobiliser les puissances de la nature et de la sorcellerie pour obtenir ce que les pratiques ordinaires ne suffisent plus à donner : la fécondité, but ultime, à laquelle toutes ces tentatives restent ordonnées »65.

Autrement dit, le « Mevungu » s’inscrivait dans le dessein d’une influence magico-religieuse, pour la protection et la survie du groupe, l’élimination des maléfices, la fertilité, traduite par l’accès à une source vitale, à savoir l’élément nutritionnel, lorsque celui-ci se fait rare66. Un autre fait est ici à relever, c’est que tous ces rites exceptionnels, obéissaient à une trilogie spatio-temporelle. La première, relative au symbolisme entourant ces rites, vient d’être soulignée. La deuxième quant à elle, obéissait à la désignation géographique, spatiale du lieu de l’initiation qui pouvait être fixe ou mobile, avec la particularité que cela se faisait toujours loin du regard des non initiés, à savoir les femmes et les jeunes enfants. C’est ainsi que le « Mevungu » se pratiquait dans une case loin du regard ; tandis que le rite de suturation de l’anus chez les Chagga se faisait dans la forêt. Il en va de même pour toutes les circoncisions masculines. Cela s’explique par la notion de « secret » qui entourait tout rite initiatique : le secret relatif au rite en lui-même, mais aussi à l’espace réservé au rite67. Ce « secret » n’est partagé qu’avec un petit nombre de personnes vraiment sûres, avec qui on entretient des relations, c’est-à-dire les membres de la société initiatique68. La marque de cette caractéristique humaine, sera alors reflété dans l’organisation des sociétés initiatiques, qui, elles aussi, obéissent à cette loi du secret, tant au niveau de leur lieu de rencontre, que de la révélation de ce qu’elles font au cours de l’initiation. Enfin le troisième élément de la trilogie de ces pratiques rituelles, consiste en la temporalité. En effet, il vient d’être souligné que l’interprétation de ces rites socio-sexuels passait par l’interprétation des symboles. Ces initiations ou ces rites pour la plupart, pouvaient être perçus comme un moyen de transmettre aux initiés une richesse sociale. Ensuite, il a été montré que ces rites ne se pratiquaient que dans un lieu socialement déterminé, lequel, en fonction des sociétés, pouvait être fixe ou mobile. C’est fort de ces deux éléments, que le troisième, à savoir : la période du rite ou de l’initiation, s’impose aussi. C’est le corollaire des deux premiers. Ces pratiques socio-sexuelles étaient mouvantes et flexibles en fonction des sociétés. Elles pouvaient se transformer au gré des périodes historiques ou alors au gré des spécificités culturelles, géographiques ou climatiques. En dehors de cette période socialement déterminée, toutes pratiques homosexuelles, pouvaient être associées, on l’a vu, à la sorcellerie ou à une pratique irrationnelle.

Il apparaît au terme de ce développement que les pratiques qui étaient désignées comme homosexuelles ont une autre interprétation, considérant les symboles qui leur étaient associés. Cependant, il apparaît aussi que ces pratiques sexuelles, ont un caractère homosexuel, sans investissement d’une identité homosexuelle. C’est pourquoi à ce niveau, la thèse de l’ « entendido » espagnole est renforcée, et celle de l’homosexualité identitaire commence à être exclue. La présentation n’étant pas encore achevée, une conclusion ne saurait s’imposer. Cependant, le mythe de l’absence de l’homosexualité à travers l’histoire en Afrique est petit à petit remis en question.

(http://socio-logos.revues.org/document37.html#tocf%20rom1)
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  Seuls les braves...
( 13/05/2009 20:47 )
À Villepreux / France

Bonjour à tous,
le mail précédent est très documenté, preuve que les homosexuels cherchent vraiment à trouver (ou retrouver) leur place dans les sociétés africaines.
Je crois pour ma part que l'homosexualité n'a pas de couleur ou de continent de prédilection, et il y a proportionnellement autant d'homo en Afrique qu'ailleurs.
Les religions ont rendu bien des choses taboues chez nous, mais l'heure n'est plus aux regrets. Des homosexuels il y en a, et rien ne sert de se cacher derrière la bible ou le coran, Jesus et Mahomet ont réglé bien des problèmes en leurs temps mais ils ne reviendront pas agir à notre place.
Les homos peuvent parfaitement vivre leur vie chez nous, tant qu'ils gardent la même retenue que le reste de la population pour ce qui est de la vie privée.
ce qui gêne c'est la sodomie, et je dois avouer que même moi (femme et hétéro) je suis souvent gênée à la pensée de ce que 2 hommes peuvent faire dans l'intimité. Mais je crois qu'il est bon aussi de rappeler que la sodomie n'est pas l'apanage des homosexuels, et que même la très sainte bible l'interdit pour tous. Là aussi arrêtons d'être hypocrites.

bonne chance en tous cas aux homos, je crois que la bataille va être longue et dure, tant il est vrai que nous avons beaucoup de problèmes plus vitaux à régler avant...

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  la méprise
diata ( 13/05/2009 21:01 )
À Choisy-le-roi / France

Il y a 20 ans j'étais en province et un ami blanc me racontait son séjour dans un pays en Afrique, il était surpris de voir des garçon ou des filles se tenir la main dans la rue et il ne disait rien et c'est quand il m'a rencontré en france qu'il a osé me demander le sens de cette tenue de main. Je lui dis que le corps n'est opas si tabou en Afrique comme chez les occidentaux ou le cointact corporel est suspect, ce qui est dû sans doute à la théorie de la chiar dans le christianisme. Des amis se tiennenet la main pour parler écchanger sans aucune co,nnotation sexuelle. Et lui me dire moi je me disais qu'est ce qu'il y a en à ici et je lui dis lmais quoi il hésite puis se lance les homos . h=j'ai rigolé en lui disant tu te méprends c'est que tu ne comprends pas les relations culturelles en Afrique et prends ceci : vérité ici mensonge ailleurs
Il m'a remercié et je lui ai dit mais comme ces africains sont des êtres humains comme les autres il n'est pas impossible qu'il y ait des homos comme partout dans le monde
Bon vent il a compris sa méprise et s'est retrouvé b^ete je dirai que l'ignorance est dagereuse et cette article nous invite à voir clair dans notre continent et c'est bien Merci grioo
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dewitte ( 14/05/2009 12:54 )
À Paris / France

On ne devient pas homosexuel, sauf prostitution par necessité, on nait homosexuel. On pense maintenat à un problème homonal pendant la grossesse. Par contre l'exibition de l'homosexualité est bien une mode occidentale qui dégoute les africains. Je pense qu'en fonction du contexte un certain nombre d'homos plu sou moins bisexuels font l'impasse sur leur coté homo. En europe il y 35 ans quand je faisait mes études on leur donnait la chasse la nuit pour s'amuser sans dépenser d'argent. et jamais il n'airaient pu porter plainte, le flics les auraient tabssés aussi.
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  HOMOPHOBE
Tsoua ( 15/05/2009 11:55 )
À / France

L'homosexualité une methode barbare , honteuse, typiquement leucoderme, je dirais que c'est une dépravation de nos moeurs et us.Le NOIR doit rester lui même, et arrêter de plagier, de copier et de prendre les mauvaises habitudes du leucoderme .On veut nous imposer une manière de vivre qui n'est pas la nôtre, restons droits et fiers, rejetons ces pratiques ignobles
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